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F R C magazine oCtobre 2010 N o 32 LA COLONNE MEuRy<br />
<strong>FRC</strong> craint qu’elle ne fasse<br />
Les producteurs et les distributeurs s’approvisionnant<br />
via des filières sans plantes génétiquement<br />
modifiées souhaitent pouvoir le communiquer sur<br />
les produits. Ils tiennent également à valoriser l’aspect<br />
financier de cet effort. Même si cette demande<br />
paraît légitime par certains aspects, la <strong>FRC</strong> s’y oppose.<br />
En effet, apposer «sans OGM» sur des produits<br />
revient à les signaler, à décréter qu’ils sont une exception<br />
et, de ce fait, à reconnaître que c’est la présence<br />
d’OGM qui est normale. En Suisse, l’alimentation et<br />
les fourrages restent d’ailleurs globalement exempts<br />
d’OGM; une déclaration positive pourrait conduire<br />
à l’augmentation des prix, et à l’exclusion de petits<br />
producteurs qui ne pourraient pas assumer les coûts<br />
de contrôle. De l’avis de la <strong>FRC</strong>, les OGM doivent<br />
donc rester une exception et être signalés comme<br />
tels sur les emballages, et non l’inverse. En l’absence<br />
d’un étiquetage sur la nature des fourrages utilisés,<br />
les labels existants (voir encadré) doivent mieux valoriser<br />
dans leur communication leur renoncement<br />
aux OGM. Et si, en réaction à des développements<br />
européens, un étiquetage «sans OGM» devait être<br />
introduit pour les produits animaux et végétaux, la<br />
limite de tolérance pour les contaminations involontaires<br />
devrait être fixée le plus bas possible, comme<br />
l’a proposé le Haut Conseil français des biotechnologies<br />
au printemps 2010. Aline Clerc<br />
Œufs, lait et viande<br />
Comment choisir des œufs, du lait et de la viande<br />
produits sans recours aux fourrages génétiquement<br />
modifiés?<br />
Au contraire des produits importés (volaille et<br />
œufs principalement), les œufs, le lait et la viande<br />
produits en Suisse, même sans labels, ne sont dans<br />
leur majorité pas produits en utilisant des fourrages<br />
OGM, l’importation en étant extrêmement<br />
limitée.<br />
Retrouvez sur www.frc.ch la liste des labels qui<br />
excluent les OGM de l’affouragement. a. C.<br />
On rase gratis<br />
Cela peut paraître paradoxal pour les consommateurs que<br />
nous sommes, avant tout inquiets de l’augmentation du<br />
coût de la vie, mais un des grands dangers qui nous menacent<br />
aujourd’hui s’appelle la gratuité. Cette nouvelle forme de marketing,<br />
qui consiste à attirer le gogo par des «cadeaux», fonctionne<br />
à plein régime (et pour des régimes quelquefois d’ailleurs) pour à<br />
peu près tout ce qui se vend en ce bas monde, c’est-à-dire tout.<br />
Une télévision en location? La maison vous offre trois mois<br />
gratuits, à l’essai. Nul ne connaît vraiment le chiffre exact, mais les<br />
téléviseurs rendus après ces fameux trois mois d’essai doivent pouvoir<br />
se compter sur les doigts d’une main de menuisier maladroit. Il<br />
en va de même pour les abonnements aux journaux, les journaux<br />
payants devant maintenant multiplier les «offres spéciales» afin<br />
de concurrencer les journaux gratuits précisément. Autre grand<br />
phénomène à la mode: la gratuité pour le deuxième ou le troisième<br />
achat. Pour n’importe quel objet – et pas forcément en période de<br />
soldes –, nos marchands de tapis offrent le deuxième ou troisième<br />
«machin». Ce qui entraîne souvent le client, persuadé de faire une<br />
bonne affaire, à acheter bien plus que nécessaire. C’est ainsi que<br />
certaines de ces dames, à la recherche d’une petite robe d’été,<br />
peuvent rentrer chez elles affublées de la garde-robe de Paris<br />
Hilton. Un enchantement pour le mari, qui se verra contraint d’aller<br />
négocier chez le marchand de meubles le plus proche l’achat de<br />
deux nouvelles armoires pour le prix d’une. Je pourrais ainsi multiplier<br />
les exemples à l’envi, cette façon de vendre (vendre gratuitement,<br />
en quelque sorte) étant devenue la règle.<br />
Ce qui peut mener même les plus cancres d’entre nous en<br />
économie à quelques interrogations: quelles marges ont donc les<br />
commerçants pour ainsi brader leur marchandise à 30% ou 50%<br />
en permanence? D’autre part – et c’est plus inquiétant –, combien<br />
peuvent être rémunérés les travailleurs des pays en développement<br />
fournissant l’essentiel de ces marchandises?<br />
Il ne serait pas étonnant que ces derniers soient aussi victimes<br />
d’une de ces fameuses offres de nos multinationales, du genre: on<br />
vous paie un mois de travail ,et le deuxième et le troisième sont<br />
gratuits!<br />
Sympa, non?