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BIOGRAPHIE D’IWIY’A <strong>KALA</strong> <strong>LOBE</strong><br />
Ernest Iwiy’a Yèsco <strong>KALA</strong>-<strong>LOBE</strong>, est<br />
né le 15 Novembre 1917, à Douala,<br />
Cameroun, de Ndumbè et Maria <strong>KALA</strong>-<br />
<strong>LOBE</strong>, qui venaient juste de perdre un<br />
fi ls en bas âge, en 1916. Un malheur<br />
n’arrivant jamais seul, son père décède<br />
l’année suivante.Ndumbè était le fi ls d’<br />
Eless Kala-Lobè, un Njako n’ Ebellè, de<br />
Bona Njoh, canton Bell, et de Gnake<br />
Dikumé, une Bona Mbulè d’Aboo.<br />
Nous sommes en 1918, Iwiy’a a un an<br />
à peine. Sa mère Maria, ( qu’il appelait<br />
Inyii ), née Mandessi-Bell, se remarie<br />
plus tard, à Douala toujours, avec W.<br />
Diop, Tirailleur Sénégalais de son état.<br />
Naissent Suzanne et Christianne. C’est<br />
alors qu’Inyii-Maria, suivant son mari,<br />
embarque pour Dakar avec les fi lles.<br />
Elle laisse Iwiy’a avec son grand-père,<br />
David Mandessi Bell, qui fi nira par l’envoyer<br />
rejoindre sa mère, excédé par le<br />
refus de son petit-fi ls (son premier petit<br />
enfant ! né de son premier enfant à lui<br />
David !) de faire des études de médecine<br />
à Ayos ! Et devenir médecin africain.<br />
Le motif de ce refus? «Ma vocation,<br />
c’est d’être journaliste! «dira le jeune<br />
Iwiy’a au directeur de l’Université de<br />
Médecine, qui, interloqué, lui demanda<br />
s’il savait bien ce que signifi ait « vocation<br />
« !<br />
En ces temps, les trois premiers de<br />
l’École Supérieure de Yaoundé, déjà<br />
boursiers, étaient prioritairement admis<br />
à Ayos. Son grand-père dut rembourser<br />
sa bourse...<br />
David Mandessi Bell, procheami de<br />
Njoya, le sultan des Bamoun, avait été<br />
recueilli, à Aboo, par Ndumb’a Loba (<br />
le grand-père de Rudolph Duala Manga<br />
Bell), qui en fi t son fi ls adoptif.<br />
C’est pour cela qu’à la mort de Ru-<br />
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dolph DMB ( exécuté par<br />
les Allemands, en 1917), David MB<br />
s’occupera de payer les études<br />
d’Alexandre , le fi ls de Rudolph, héritier<br />
au trône. Mandessi, en dwala, ça veut<br />
dire caprice.<br />
David avait pour épouse, Mounjonguè,<br />
gente dame de Bona Bèdi, sur l’autre<br />
rive du Wouri, où se trouvait l’arbre<br />
rituel - mukala njoo - de la mantique<br />
sawa.<br />
Richissime planteur, David Mandessi-<br />
Bell était le plus gros exportateur de bananes<br />
de son temps. On retrouve quelques<br />
ambiance et atmosphère de ses<br />
vastes plantations dans le roman (inédit),<br />
de son petit-fi ls Iwiy’a Kala-Lobè, «<br />
Muna Moto «( le Fils de l’Homme).<br />
Iwiy’a embarque pour Dakar, en 1936,<br />
où la famille s’est agrandie des naissances<br />
de David ( le poète disparu dans<br />
un accident d’avion, en 1960, avec son<br />
épouse Yvette ), Thérèse et Adrien.<br />
Iwiy’a passe jeunesse et scolarité entre<br />
Douala et Dakar, et trouve le temps de<br />
jouer au foot-ball tant à l’Oryx Club de<br />
Doula qu’à la Jeanne d’Arc de Dakar.<br />
1939, il rencontre MISYLA, gente dame<br />
de Sao Tomé et Principe, vivant à Dakar.<br />
Naissent, de leur libre union, Victor,<br />
Augusta et David ( 1941-1943).<br />
Iwiy’a part ensuite pour la France, en<br />
1946. Coïncidence, il embarque sur le<br />
même bateau, «le Cap Tourane», qui<br />
venait de débarquer, en provenance<br />
de Douala, une certaine Sarah Béboï<br />
Kutta qui entrait à l’École Normale des<br />
Institutrices, de Rufi sque.<br />
1946 donne aussi le coup d’envoi de<br />
sa période Quartier Latin, avec les<br />
Gontran-Damas, Dadié, Césaire, Senghor<br />
et autres François Amorin, Jac-<br />
CHRONIQUEUR DE PERE A FILLE<br />
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