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CHRONIQUEUR DE PERE A FILLE<br />
24<br />
BIOGRAPHIE D’IWIY’A <strong>KALA</strong> <strong>LOBE</strong><br />
ques Rabemanjara et Alioune Diop,<br />
son beau-frère (qui a épousé sa sœur<br />
Christianne-Yandé).<br />
Son diplôme de journaliste obtenu, à<br />
Paris, en 1948, voici Iwiy’a à Douala,<br />
où il convole en premières noces, en<br />
mars 1949, avec Sarah Béboï. Aînée<br />
de sa famille, Sarah est la fi lle du prince<br />
Malimba, Dipanda Kutta. Sa mère,<br />
Béma, née Duala Manga Bell, est la<br />
soeur ( même père ) du roi Rudolph<br />
Duala Manga Bell. Et la mère de Béma,<br />
Ma Titty, est d’ Aboo, comme la grandmère<br />
d’Iwiy’a..<br />
Sarah Béboï lui donne : Maria Engomè<br />
(1949-1999), Ndumbè Frédéric, Suzanne<br />
Béma, Thérèse Mbango, Adrien<br />
( 1955-1955), Henri-David Lobè, Marlène<br />
et Georgette( les jumelles ), et Max-<br />
Christian Manga, tous nés à Douala,<br />
sauf ce dernier, né à Neuilly-sur-Seine,<br />
la famille s’étant envolé pour l’Ile-de-<br />
France, fi n juillet 1963.<br />
Journaliste, Iwiy’a - ou plutôt IKA, car<br />
tel était son surnom - devient le chroniqueur<br />
acidulé ( acide, lucide et adulé<br />
) de la diaspora afronègre. Ainsi sa fameuse<br />
chronique « King fo’ tolly «, en<br />
pidgin, tandis que les caricaturistes<br />
d’alors lui tiraient le portrait avec sa<br />
coupe plateau et son éternelle cigarette.<br />
Après avoir accompagné, en France<br />
entre autre, le Prince Alexandre Duala<br />
Manga-Bell (dont il était le Secrétaire),<br />
de retour au Pays, en 1952, il fonde<br />
« le Petit Camerounais « et collabore<br />
à « l’Eveil du Cameroun «, de 1953 à<br />
1960. Participe deux ans au Ministère<br />
de l’information et de la Communication,<br />
à Yaoundé, en 1961-1962, avant<br />
5<br />
de refuser d’être le premier directeur<br />
de l’École Supérieure de Journalisme<br />
de Yaoundé, fraîchement créée, fi n 60début<br />
70’.<br />
Mais ses fonctions d’Administrative Manager,<br />
à la Société Africaine de Culture,<br />
dè1957à 1991, l’accaparent de plus en<br />
plus. Tout en continuant de participer<br />
au comité de lecture de Présence Africaine<br />
éditions, ainsi qu’à la rédaction<br />
de la revue Présence Africaine.<br />
Ika écrit, en 1981, un livre sur l’historique<br />
roi martyr Sawa, « Rudolph Duala<br />
Manga Bell « ( éd. NEA-Présence Africaine),<br />
ayant été le Secrétaire d’Alexandre,<br />
le fi ls de Rudolph .<br />
Décédé le 7 Octobre 1991, à Colombes,<br />
en Île de France, Ernst Iwiy’a KA-<br />
LA-<strong>LOBE</strong>, Vice Doyen des journalistes<br />
africains, sera enterré au cimetière de<br />
Njôh Njôh, à Douala.<br />
IKA nous laisse bien évidemment quelques<br />
écrits et moult articles.<br />
Mais c’est surtout son extraordinaire<br />
simplicité de vivre sa si enrichissante<br />
humanité qui restera son legs le plus<br />
signifi catif.