Version PDF - Transport Canada
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• charge excessive de travail à tête basse<br />
(p. ex. reprogrammation du système de gestion<br />
de vol [FMS]);<br />
• trajectoire d’éloignement courte ou parcours vent arrière<br />
court (p. ex. à cause de la circulation dans la région);<br />
• prise de commande tardive sur le système automatisé<br />
(p. ex. lorsque le système de pilotage automatique [PA]<br />
ne saisit pas la trajectoire de descente);<br />
• descente prématurée ou tardive à cause de l’échec<br />
d’identification positive du repère d’approche finale (FAF);<br />
• conscience inadéquate des conditions de vent, y compris :<br />
• composante vent arrière;<br />
• cisaillement de vent à faible altitude;<br />
• gradient du vent et turbulence à l’échelle locale<br />
(en raison du relief ou d’immeubles);<br />
• conditions météorologiques récentes dans la trajectoire<br />
d’approche finale (p. ex. : saute de vent ou courants<br />
descendants causés par une colonne d’air froid descendante<br />
après une averse);<br />
• prévision incorrecte des caractéristiques de décélération<br />
de l’aéronef en vol en palier ou sur une trajectoire de<br />
descente de 3°;<br />
• incapacité à détecter des écarts relativement aux<br />
paramètres ou manque d’adhésion aux limites d’écart<br />
excessif par rapport aux paramètres;<br />
• conviction que l’aéronef sera stabilisé à la hauteur minimale<br />
de stabilisation, ou peu après celle-ci;<br />
• confiance excessive de la part du pilote qui n’est pas aux<br />
commandes (PNF) relativement au fait que le pilote aux<br />
commandes (PF) réussira à stabiliser l’aéronef à temps;<br />
• dépendance excessive des membres de l’équipage de<br />
conduite l’un sur l’autre pour annoncer des écarts excessifs<br />
ou pour appeler la remise des gaz;<br />
• illusions visuelles.<br />
Rapport final n o A11W0151 du BST — Impact<br />
sans perte de contrôle<br />
Le 4 octobre 2011, un Cessna 208B Caravan décolle<br />
de Yellowknife (T.N.-O.) à 11 h 03, heure avancée des<br />
Rocheuses, selon les règles de vol à vue (VFR), dans le<br />
cadre d’un vol régulier en direction de Lutsel K’e (T.N.-O.).<br />
Comme l’aéronef n’arrive pas à l’heure prévue, une recherche<br />
est lancée, et l’aéronef est trouvé à 26 NM à l’ouest de<br />
Lutsel K’e, près de la crête de la péninsule Pehtei. Le pilote<br />
et 1 passager subissent des blessures mortelles, et 2 passagers<br />
sont grièvement blessés. Il n’y a aucun incendie après l’impact<br />
et aucun signal de radiobalise de repérage d’urgence n’est reçu<br />
par le Centre conjoint de coordination de sauvetage ou par<br />
l’aéronef de recherches.<br />
34 Rapports du BST publiés récemment Nouvelles 2/2013<br />
Analyse<br />
Lorsque l’aéronef est parti en direction de Lutsel K’e, les<br />
conditions météorologiques à Yellowknife étaient à la limite<br />
de l’acceptable pour un vol VFR. Les nuages sont demeurés<br />
bas pendant tout le vol, qui a été effectué à basse altitude<br />
pour que le pilote puisse voir le sol. La descente effectuée au<br />
cours des 2 dernières minutes du vol est une indication que le<br />
couvert nuageux avait baissé davantage.<br />
La manière dont le vol a été effectué et la nature de<br />
l’impact sont caractéristiques d’un impact sans perte de<br />
contrôle (CFIT) : l’aéronef a heurté un relief ascendant<br />
sous le contrôle du pilote à la vitesse de croisière, avec les<br />
ailes à l’horizontale et selon une orientation généralement<br />
conforme à la trajectoire directe vers la destination. Comme<br />
aucune manœuvre d’évitement efficace n’a été effectuée avant<br />
l’impact, il est probable que la crête de la péninsule Pehtei<br />
était couverte de brouillard, et que le pilote ne la voyait<br />
pas. Le fait que le régime du moteur ait été augmenté<br />
immédiatement avant l’impact indique probablement que<br />
le relief est soudainement devenu visible devant l’aéronef.<br />
Puisque le pilote a transmis un compte rendu de position<br />
selon lequel l’aéronef était à 6 NM plus près de Lutsel K’e<br />
que sa position réelle, il est possible qu’il ait cru avoir traversé<br />
la rive du Grand lac des Esclaves et être au-dessus de<br />
l’eau libre, à environ 500 pi ASL. Comme le GPS était<br />
probablement le principal outil d’aide à la navigation utilisé,<br />
le pilote aurait dû connaître sa position avec précision, sauf si<br />
l’appareil avait été réglé à un point de cheminement associé<br />
aux repères d’approche RNAV à Lutsel K’e. Cependant, le<br />
lieu de l’accident et les traces laissées par l’épave indiquent<br />
que l’aéronef se dirigeait directement vers l’aéroport. Si une<br />
approche aux instruments avait été prévue, l’aéronef aurait dû<br />
se diriger vers un point de cheminement associé aux repères<br />
d’approche et voler à une altitude d’au moins 3 100 pi,<br />
conformément à la route publiée par l’entreprise.