Version PDF - Transport Canada
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Pré-vol<br />
Le coin de la COPA : L’art du rétablissement synchronisé après une montée ..................................................................................4<br />
Le Programme national de recherche et de sauvetage et vous .........................................................................................................7<br />
Le voyez-vous? Renseignements sur le trafic fournis par les services de la circulation aérienne .......................................................9<br />
Prix commémoratif David Charles Abramson pour l’instructeur de vol — sécurité aérienne de 2012 ...........................................10<br />
Le coin de la COPA : L’art du rétablissement synchronisé après une montée<br />
par Alexander Burton. Cet article a paru en anglais dans le numéro de septembre 2012 du magazine<br />
COPA Flight. Sa reproduction a été autorisée. En voici la traduction.<br />
[traduction] « C’est votre attitude, plutôt que votre aptitude, qui<br />
déterminera votre altitude. » — Zig Ziglar<br />
L’une des habiletés les plus fondamentales, et pourtant les<br />
plus difficiles à maîtriser, qu’il faut acquérir en tant que pilote<br />
est la capacité de monter à une altitude prescrite, de se mettre<br />
en palier, et de conserver cette altitude.<br />
Comme instructeurs de vol et pilotes-examinateurs, nous<br />
pouvons observer cette habileté sous diverses formes à<br />
l’occasion des vols de contrôle de compétence avant le vol en<br />
solo, et lors des tests en vol et vols de contrôle de compétence<br />
de pilotes privés, de pilotes professionnels, de pilotes d’aéronefs<br />
multimoteur et de pilotes qualifiés aux instruments. En fait, j’ai<br />
observé cette habileté dans ma propre technique de pilotage.<br />
Lors de mon dernier vol de contrôle de pilotage aux<br />
instruments, pendant que je prenais de l’altitude, que je<br />
virais, que je changeais de fréquence et que je jetais un coup<br />
d’œil, pourtant si rapide, à la carte de départ normalisé<br />
aux instruments (SID), j’ai franchi en un rien de temps<br />
l’altitude assignée pour me retrouver 80 pi plus haut que<br />
prévu, avant de pousser honteusement sur le manche pour<br />
effectuer un rétablissement.<br />
Je soupçonne que le rétablissement après une montée n’est<br />
pas l’une des habiletés que nous, les instructeurs, enseignons<br />
extrêmement bien. Bon nombre d’entre nous semblent penser<br />
qu’une leçon de 15 secondes, qui comprend l’enseignement<br />
de l’APC (assiette, puissance, compensation), est bien<br />
suffisante. Il semble toutefois que ce ne soit pas le cas.<br />
Que vous pilotiez « le nez collé sur les instruments », comme<br />
dirait mon bon ami Todd 1 , ou que vous regardiez à l’extérieur,<br />
toujours émerveillé par le fait de voler, apprendre à effectuer<br />
un bon rétablissement après une montée est en fait relativement<br />
complexe et, à long terme, il s’avère avantageux de bien<br />
comprendre le processus et les forces dynamiques en cause.<br />
Aux pilotes qui maîtrisent cette habileté fondamentale en<br />
tout temps avec brio, je dis bravo! Pour le reste d’entre nous<br />
pauvres mortels, une petite révision de ce processus complexe<br />
ne peut pas nuire et pourrait même être bénéfique.<br />
1 Todd Pezer, http://www.betterpilots.com/3.html<br />
4 Pré-vol Nouvelles 2/2013<br />
Un avion monte lorsqu’il dispose d’un excédent de poussée.<br />
La montée survient lorsque le système de propulsion produit<br />
une poussée supérieure à celle qui est requise pour maintenir le<br />
vol en palier à une vitesse donnée. En effet, chaque vitesse —<br />
nous pourrions aussi dire chaque angle d’attaque — nécessite<br />
une quantité de poussée donnée pour maintenir le vol en<br />
palier. Si l’avion produit davantage de poussée, il grimpe; s’il<br />
produit moins de poussée que la quantité requise, il descend 2 .<br />
La plupart des avions d’entraînement typiques montent<br />
à une vitesse inférieure à celle du vol de croisière normal.<br />
Le C-172, par exemple, peut atteindre Vy au niveau de la<br />
mer à une vitesse indiquée de 75 kt (KIAS), la montée en<br />
croisière se fera aux alentours de 80 à 85 KIAS et le vol<br />
de croisière se fera à environ 100 KIAS.<br />
Le C-172 ne dispose tout simplement pas d’assez de puissance<br />
pour faire une montée à 100 KIAS. Ainsi, pour remettre<br />
l’aéronef à l’horizontale après une montée, il faut dans une<br />
courte période de temps modifier l’assiette, la vitesse et la<br />
puissance de l’appareil. Chacun de ces changements engendre<br />
d’intéressantes forces dynamiques que l’on doit maîtriser<br />
adéquatement pour que le rétablissement après une montée<br />
se déroule simplement, en douceur et donne l’impression<br />
que tout est « sous contrôle ».<br />
Examinons donc tout cela de plus près.<br />
Deux techniques de base, applicables d’ailleurs à d’autres<br />
manœuvres, peuvent vous aider à maîtriser en douceur le<br />
rétablissement après une montée : tenir les commandes de<br />
la bonne manière et bien compenser l’avion.<br />
Je me suis souvent demandé si les petits bosses sur la partie<br />
arrière du volant de commande ou du manche sont dues au<br />
fait que les pilotes agrippent trop fermement cette commande.<br />
Il est possible que j’aie moi-même contribué à ce problème<br />
dans plusieurs avions que j’ai pilotés à un moment donné. Le<br />
problème lorsque l’on serre trop fermement le volant ou le<br />
manche, c’est que cela entraîne une perte de sensibilité.<br />
2 Pour les personnes qui aiment les équations, le rapport<br />
entre la poussée et la montée est :<br />
Sin (angle de montée) = (Poussée – Traînée)/Masse.