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curvant en encorbellement dans la partie supérieure destinée à supporter
le linteau, soit toujours début du XVI e ' siècle. Je signale aussi
quatre grandes pierres d'assise avec intaille carrée devant supporter
les abouts des poutres du pont-levis, une taque en fonte à dessins
énigmatiques, un important morceau d'un linteau d'une porte
monumentale; enfin, une très belle pièce en marbre à face carrée
de 0,60 m de côtés portant l'écu armorié, artistement sculpté, de
Guillaume de Froidcourt-ReilTerscheid-Salm-Dyck, surmonté d'un
casque avec cimier et garni de lambrequins ('). La pierre porte l'inscription
Guilhem sgr de Froidcourt 1564: le dos brut était engagé dans
le mur; cette pierre qui devait surmonter la porte d'entrée du château
a été replacée trop haut dans la façade du château moderne où on
ne la voit guère !
Avant que le château moderne ne soit terminé, j'ai pu. en 1919.
20 et 21, photographier à l'aise toutes les pièces intéressantes, les
mesurer, prendre des croquis, faire des relevés, interroger les ouvriers,
tout cela avec l'architecte Bourguignon.
Revenons à l'histoire : Wathieu ou Wathy Tailfer de Froidcourt
était mort en 1429 laissant deux filles mineures; quelques années plus
tard, Jean VI. dynaste de Reifferscheid dans l'Eifel à quelques lieues
à l'est de Malmedy, seigneur de la Dyck. près de Neuss (en Westphalie)
par sa grand-mère Richarde de la Dyck, hérita en 1456 du
comté de Salm en Ardenne; il avait un fils bâtard qui portait le
nom de von der Dyck, en français, de la Dyck ou de la digue, en
wallon del Dyck. qui était châtelain de Salm; il était écuyer et portait
sur son écu les armoiries de Reifferscheid écartelées de celles de Salm
avec en cœur celles de Dyck ( 2 ).
Ce Jean del Dyck épousa en 1463 Jeanne de Froidcourt veuve d'un
premier mariage, l'une des filles de Wathy Tailfer de Froidcourt.
héritière pour moitié de la seigneurie. Henri Grégoire de Sart, écuyer,
châtelain de Franchimont, échevin de Liège, avait épousé l'autre
(') Ces armoiries sont «D'Argent a un écu de gueules en abime accompagné en
chef d'un lambel à cinq pendants d'azur (Reifferscheid) écartelé d'argent aux
deux saumons adossés de gueules (Salm) avec en cœur un écu brochant d'argent
à trois losanges de gueules posés deux un (Dyck). Voir la photographie de cette
pierre dans L. THIRY, Histoire de l'ancienne seigneurie et commune d'Aywaille, I. c.
(-) Jules VANNERUS, Les Comtes de Salm en Ardenne. dans Annales de l'Institut
archéologique du Luxembourg, X. LU, 1921.