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cendre de cheval lorsqu'il entrerait dans l'église de Stavelot pour y<br />
prendre possession, le dit cheval devant ensuite appartenir au baron<br />
ou à ses successeurs. A l'avenir les appels des sentences des échevins<br />
de Froidcourt en matière civile devront être interposés au dit baron<br />
et de lui au prince ou à sa cour de Stavelot; pouvoir était donné aux<br />
échevins de Stoumont. nommés par le baron, de porter absolument,<br />
c'est-à-dire sans restriction, les sentences en matière criminelle sans<br />
aucune rencharge et au baron de les faire mettre à exécution. Le baron<br />
avait le droit de chasser le petit gibier dans le ban de Roanne contigu<br />
à la baronnie, dont les La Vaux Renard étaient mayeurs: enfin le<br />
baron pouvait établir un marché par semaine et dénoncer ( publier)<br />
tous les ans deux foires franches et libres (')•<br />
Guillaume de La Vaux Renard mourut à Avvan en 1636; mais les<br />
difficultés avaient continué entre Charles-Ernest et les filles de<br />
Guillaume, Salentine et Catherine de La Vaux Renard; après la<br />
mort de Charles-Ernest en 1654, elles firent appel à l'intervention de<br />
leur puissant cousin ( 2 ) le comte Jean-Gaspar-Ferdinand de Marchin,<br />
seigneur de Modave, maréchal de camps du Roy de France, revenu<br />
au pays, celui à qui Salbray dédiera en 1672 son édition du Miroir,<br />
des Nobles de Hemricourt.<br />
Le comte de Marchin commença par envoyer une troupe de soldats<br />
qui expulsèrent purement et simplement du château de Froidcourt.<br />
Ferdinand de Lynden, lequel avait succédé à son père Charles-Ernest<br />
et qui profitant de l'occasion, dépouillèrent les habitants, notamment<br />
de leurs chevaux de labour, de sorte que la terre demeura inculte,<br />
dit un document de l'époque; le comte de Marchin prit fait et cause<br />
pour ses cousines devant le Grand Conseil de Malines; c'est alors<br />
que pour mettre fin à tous les procès existants, les parties en cause<br />
(') Les barons de Lynden de Froidcourt, puis comtes d'Aspremont-Lynden<br />
étaient tous gouverneurs du château de Franchimont, pour plus de détails voir<br />
Ph. de LIMBOURG, Les châtelains de Franchimont, dans Mélanges de Borman, Liège,<br />
1919, et Jacques de la CROIX, Les Gouverneurs du château et du marquisat de<br />
Franchimont appartenant à la Maison de Lynden et leur temps, dans Bulletin des<br />
Archives verviétoises, Verviers, 1967.<br />
(') La grande carte généalogique en relief coloré qui orne le plafond du château<br />
de Modave permet à simple vue d'établir ce « cousinage »; les ancêtres communs<br />
sont d'abord les Froidcourt Reifferscheid 2'' race puis plus haut les Froidcourt<br />
l re race. Voir aussi les trente-deux quartiers de Jean-Ferdinand, comte de Marchin,<br />
dressé à Bruxelles le 7 mai 1659 par Pierre-Al<strong>be</strong>rt de Launay, déposé à la cour<br />
foncière de Nivelle sur Meuse le 20 mai 1663, copie dans un registre appartenant<br />
à M. de Clerx d'Aigremont.