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Vaccination contre l'hépatite B de certains groupes de travailleurs ...

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wc<br />

536<br />

VI16<br />

1999<br />

RÉGIE RÉGIONALE<br />

DE LA SANTÉ ET DES<br />

SERVICES SOCIAUX<br />

DE MONTRÉAL-CENTRE<br />

Santé au travail et environnementale<br />

<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong><br />

<strong>certains</strong> <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du<br />

réseau hospitalier <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> courte<br />

durée<br />

Avis <strong>de</strong> santé publique<br />

JF<br />

Michèle Dupont, Ève Duval, Suzelle Nolet, Pierre Robillard,<br />

Michèle Tremblay, Sylvie Venne<br />

Juillet 1999<br />

DIRECTION<br />

DE LA SANTÉ<br />

PUBLIQUE<br />

Gar<strong>de</strong>r notre<br />

mon<strong>de</strong> en santé


SAMT1CÛM<br />

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institut national <strong>de</strong> santé publique du Québec<br />

4835 avenue Christophe-Colomb, bureau 200<br />

Montréal (Québec) H2J3G8<br />

Tél.: (514) 597-0606<br />

<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong><br />

<strong>certains</strong> <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du<br />

réseau hospitalier <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> courte<br />

durée<br />

Avis <strong>de</strong> santé publique<br />

Michèle Dupont M.D., Eve Duval M.D., Suzelle Nolet<br />

inf.BSc., Pierre Robillard M.D., Michèle Tremblay M.D.,<br />

Sylvie Venne M.D.<br />

Juillet 1999<br />

Avec la collaboration <strong>de</strong> :<br />

Direction <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong> Laval<br />

Direction <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s


Une réalisation <strong>de</strong> l'unité Santé.au tovail' et Santé environnementale<br />

Hôpital Maisonneuve-RosêmÔht, mandataire ^ û .-i<br />

/ill , fi »<br />

© Direction <strong>de</strong> la santé publique<br />

Régie régionale <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services sociaux <strong>de</strong> Montréal-Centre (1999)<br />

Tous droits réservés<br />

Dépôt légal : 3 e trimestre 1999<br />

Bibliothèque nationale du Québec<br />

Bibliothèque nationale du Canada<br />

ISBN : 2-89494r 195-1


PRÉAMBULE<br />

Les professionnels <strong>de</strong> la santé publique sont fréquemment sollicités afin <strong>de</strong> donner leur avis<br />

concernant la pertinence <strong>de</strong> vacciner tel ou tel groupe <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>. Des avis sont parfois<br />

<strong>de</strong>mandés aux équipes <strong>de</strong> maladies infectieuses, parfois aux équipes <strong>de</strong> santé au travail et il est<br />

important que ceux-ci soient concordants. Alors que les recommandations sont plus claires et plus<br />

connues entre autres pour les <strong>travailleurs</strong> oeuvrant dans <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> courte durée, ce n'est<br />

souvent pas le cas pour d'autres <strong>travailleurs</strong>.<br />

Face à cette situation, le Comité inter-régional sur les hépatites virales où siégeaient à ce moment<br />

<strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s directions <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong> Montréal, Laval et <strong>de</strong> la Montérégie a décidé,<br />

en 1994, <strong>de</strong> mettre sur pied un groupe <strong>de</strong> travail conjoint (santé au travail et maladies infectieuses)<br />

afin d'émettre un avis <strong>de</strong> santé publique sur la vaccination <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors<br />

du réseau hospitalier <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> courte durée.<br />

La liste <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> visés dans ce document n'est pas exhaustive.<br />

D'autres <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> font ou feront l'objet d'une évaluation semblable<br />

et les recommandations afférentes seront rendues disponibles par la suite lors <strong>de</strong>s<br />

prochaines mises à jour du présent document.<br />

Ce document a étérédigé en 1995 et retravaillé en 1998 et 1999.Les situations et lieux <strong>de</strong> travail<br />

examinés ou visités sont situés dans la gran<strong>de</strong> région <strong>de</strong> Montréal. La prévalence <strong>de</strong> <strong>certains</strong><br />

pathogènes, comportements ou situations à risque parmi la population générale ou <strong>certains</strong> sous<strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> cette population peut être différentes <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la population du Québec<br />

ou <strong>de</strong> certaines autre régions du Québec. Les recommandations émises dans ce document l'ont été<br />

en fonction <strong>de</strong> ces réalités.<br />

Dans ce document, le masculin est employé <strong>de</strong> façon épicène..<br />

-i-


REMERCIEMENTS<br />

Les membres du groupe <strong>de</strong> travail tiennent à remercier les collègues <strong>de</strong> leurs équipes respectives<br />

qui ont contribué au développement <strong>de</strong> la présente réflexion.<br />

Des remerciements sont adressés aux personnes qui ont accepté <strong>de</strong> reviser le document, soit les<br />

docteurs Réjean Dion du Laboratoire <strong>de</strong> santé publique du Québec, Denis Laliberté du Centre <strong>de</strong><br />

santé publique <strong>de</strong> Québec, Bernard Pouliot <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> santé publique du Bas Saint-Laurent<br />

et Louise Valiquette <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre. Leurs judicieux<br />

commentaires ont permis d'enrichir le document.<br />

Des remerciements tous spéciaux à mesdames Francine Parent, Francine Fortin, Réjeanne<br />

Tremblay et Sylvie Bougie pour l'excellent support secrétariat.


PRÉAMBULE<br />

TARI E DES MATIÈRES<br />

REMERCIEMENTS """<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

1. INTRODUCTION - 1 "<br />

1.1 Mandat du groupe <strong>de</strong> travail . . "1"<br />

1.2 Composition du groupe du groupe <strong>de</strong> travail . -1-<br />

1.3 Travailleurs visés par le document -1-<br />

1.4 Démarche d'élaboration <strong>de</strong>s recommandations . . -2-<br />

2. GÉNÉRALITÉS SUR L'HÉPATITE B -3-<br />

2.1 Agent causal "3-<br />

2.2 Signes et symptômes <strong>de</strong> la maladie -3-<br />

2.3 Épreuves sérologiques et leur signification -5-<br />

3. MODES DE TRANSMISSION DE L'HÉPATITE B ... -7-<br />

3.1 Mo<strong>de</strong>s usuels <strong>de</strong> transmission<br />

3.2 Mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission en milieu <strong>de</strong> travail -8-<br />

3.3 Le risque d'acquisition professionnelle <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B -9-<br />

4. ÉPIDÉMIOLOGIE DE L'HÉPATITE B -10-<br />

5. TRAVAILLEURS EN MILIEU D'HÉBERGEMENT -12-<br />

5.1 Centres jeunesse<br />

5.1.1, Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -12-<br />

5.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -14-<br />

5.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -15-<br />

5.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

5.2 Maisons d'hébergement SIDA -18-<br />

5.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -18-<br />

5.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -18-<br />

5.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -19-<br />

5.2.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination . . "19-<br />

5.3 Maisons <strong>de</strong> dépannage et refuge -21-<br />

5.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -21-<br />

-iii-


5.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -22<br />

5.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -22<br />

5.3.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -22<br />

5.4 Maisons <strong>de</strong> transition pour jeunes, ex-toxicomanes et ex-détenus . . -24<br />

5.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -24<br />

5.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -25<br />

5.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -25<br />

5.4.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -26<br />

5.5 Maisons pour femmes en difficulté -28<br />

5.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -28<br />

5.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -28<br />

5.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -29<br />

5.5.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -29<br />

TRAVAILLEURS DES CATÉGORIES ADMINISTRATION PUBLIQUE<br />

ET TRANSPORT DU GROUPE PRIORITAIRE NUMÉRO 3 (CSST) -30-<br />

6.1 Travailleurs <strong>de</strong>s eaux usées<br />

Égoutiers et <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées . . -30<br />

6.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B . . . -30<br />

6.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -33<br />

6.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -33<br />

6.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -34<br />

6.2 Éboueurs -35<br />

6.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ... -35<br />

6.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention . -37<br />

6.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -37<br />

6.2.4 Évaluation du risque professionnel et recommandation <strong>de</strong><br />

vaccination -37<br />

6.3 Travailleurs <strong>de</strong>s parcs -39<br />

6.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ... -39<br />

6.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -41<br />

6.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -41<br />

6.3.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -41<br />

6.4 Travailleurs <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets domestiques .... -43<br />

6.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ... -43<br />

6.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -44<br />

6.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -44<br />

-iv-


6.4.4 Évaluation du risque professionnel et recommandation <strong>de</strong><br />

vaccination "44"<br />

6.5 Travailleurs appelés à <strong>de</strong>scendre dans les trous d'homme -45-<br />

6.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B . . . -45-<br />

6.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -45-<br />

6.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -45-<br />

6.5.4 Évaluation du risque professionnel et recommandation <strong>de</strong><br />

vaccination -46-<br />

7. TRAVAILLEURS AGISSANT À TITRE D'INTERVENANTS D'URGENCE . -47-<br />

7.1 Policiers - 47_<br />

7.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -47-<br />

7.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -49-<br />

7.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> le VHB déjà émis -50-<br />

7.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination (policiers du SPCUM et du service <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Laval): -50-<br />

7.2 Pompiers "52-<br />

7.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -52-<br />

7.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -53-<br />

7.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -53-<br />

7.2.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination "54-<br />

7.3 Gardiens constables <strong>de</strong> palais <strong>de</strong> justice -56-<br />

7.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -56-<br />

7.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -57-<br />

7.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -57-<br />

7.3.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination "57-<br />

7.4 Secouristes -59-<br />

7.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -59-<br />

7.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -59-<br />

7.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -60-<br />

7.4.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -60-<br />

7.5 Ambulanciers -61-<br />

7.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -61-<br />

7.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -61-<br />

7.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -61-<br />

7.5.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -62-<br />

8. TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ HORS DU RÉSEAU HOSPITALIER <strong>de</strong> soins <strong>de</strong><br />

courte durée<br />

-v-


8.1 Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres locaux <strong>de</strong> services<br />

communautaires (CLSC) -63-<br />

8.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -63-<br />

8.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -65-<br />

8.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -66-<br />

8.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination . -66-<br />

8.2 Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s Centres hospitaliers <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longue durée<br />

(CHSLD) -68-<br />

8.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -68-<br />

8.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -69-<br />

8.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination déjà émis . . -69-<br />

8.2.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -69-<br />

8.3 Les infirmières travaillant dans <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> soins infirmiers privée^? 1-<br />

8.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -71-<br />

8.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -72-<br />

8.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -72-<br />

8.3.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -72-<br />

AUTRES TRAVAILLEURS -74-<br />

9.1 Préposés à la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction -74-<br />

9.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB -74-<br />

9.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention -75-<br />

9.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis -75-<br />

9.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination -75-<br />

MÉTHODES DE PRÉVENTION -77-<br />

10.1 Les précautions universelles -77-<br />

10.1.1 Liqui<strong>de</strong>s biologiques visés par les précautions universelles -77-<br />

10.1.2 Mesures préventives générales -78-<br />

10.1.3 Barrières <strong>de</strong> protection -78-<br />

10.1.4 La manipulation sécuritaire du matériel souillé -80-<br />

10.1.5 Le nettoyage, la désinfection et la stérilisation -81<br />

10.2 Formation <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> -82<br />

10.3 Déclaration <strong>de</strong>s expositions et implantation <strong>de</strong> registres -82<br />

10.4 <strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B -82<br />

10.5 Mesures à appliquer en post-exposition -83<br />

10.5.1 Définition d'une exposition significative -83<br />

10.5.2 Mesures générales -83<br />

10.5.3 Mesures spécifiques <strong>contre</strong> le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B -84<br />

-vi-


11. MESURES DE PRÉVENTION PARTICULIÈRES -86-<br />

11.1 Travailleurs en milieu d'hébergement -86-<br />

11.2 Travailleurs <strong>de</strong>s catégories administration publique et transport<br />

du groupe prioritaire numéro 3 -86-<br />

11.3 Travailleurs agissant à titre <strong>de</strong> premiers répondants -87-<br />

12. RECOMMANDATIONS DE VACCINATION PRÉVENTIVE CONTRE LE VHB -88-<br />

12.1 Préambule -88-<br />

12.2 Synthèse <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong> vaccination préventive<br />

<strong>contre</strong> le VHB -89-<br />

12.2.1 Travailleurs en milieu d'hébergement -89-<br />

12.2.2 Travailleurs <strong>de</strong>s catégories "administration publique" et "transport"<br />

du groupe prioritaire no. 3 -90-<br />

12.2.3 Travailleurs agissant à titre <strong>de</strong> premier répondant -91-<br />

12.2.4 Travailleurs <strong>de</strong> la santé hors du réseau hospitalier -92-<br />

12.2.5 Autres <strong>travailleurs</strong> . -94-<br />

BIBLIOGRAPHIE .<br />

Figure<br />

Figure<br />

Figure<br />

LISTE DES FIGURES<br />

1: Évolution clinique d'une hépatite B chez l'adulte<br />

2: Cas déclarés d'hépatite B<br />

3: Hépatite B aiguë<br />

LISTE DES ANNEXES<br />

Annexe 1: Recherche sérologique d'anticorps après la vaccination;<br />

Annexe 2: Circulaire 1994-021. Liste <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> éligibles à la vaccination gratuite<br />

<strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

Annexe 3: Analyse du risque pour les <strong>travailleurs</strong> en centres jeunesse <strong>de</strong> contracter<br />

<strong>l'hépatite</strong> B dans le cadre <strong>de</strong> leur travail, et recommandations sur les<br />

mesures à prendre, incluant la vaccination.<br />

-vii-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

L INTRODUCTION<br />

1.1 MANDAT DU GROUPE DE TRAVAIL<br />

Le mandat du groupe <strong>de</strong> travail était <strong>de</strong> revoir la littérature concernant le risque d'acquisition<br />

<strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>, <strong>de</strong> recenser les avis existants concernant<br />

la vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> ces <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> et <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> faire une<br />

appréciation du risque d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pour les <strong>travailleurs</strong> lorsqu'il n'y a pas <strong>de</strong><br />

littérature sur le sujet.<br />

Le but final <strong>de</strong> cet exercice était <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B pour tous les <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> visés par le présent document. Ces<br />

recommandations <strong>de</strong>vaient, autant que possible, s'inspirer <strong>de</strong>s recommandations nationales et<br />

internationales en ce domaine lorsqu'elles existaient.<br />

1.2 COMPOSITION DU GROUPE DU GROUPE DE TRAVAIL<br />

Le groupe <strong>de</strong> travail était composé <strong>de</strong>s docteurs Michèle Dupont <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> santé au travail<br />

et environnementale <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal, Ève Duval <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong>s<br />

maladies infectieuses <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Laval, Michèle Tremblay <strong>de</strong>s<br />

unités <strong>de</strong> maladies infectieuses et <strong>de</strong> santé au travail et environnementale <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la<br />

santé publique <strong>de</strong> Montréal, Sylvie Venne <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong>s maladies infectieuses <strong>de</strong> la Direction<br />

<strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong>s Laurenti<strong>de</strong>s, Pierre Robillard <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> santé au travail et<br />

environnementale <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong> Suzelle Nolet,<br />

infirmière <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> santé au travail et environnementale <strong>de</strong> la Direction <strong>de</strong> la santé<br />

publique <strong>de</strong> Montréal. .<br />

1.3 TRAVAILLEURS VISÉS PAR LE DOCUMENT<br />

La consultation <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s provenant <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> travail a permis <strong>de</strong><br />

dresser une liste <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> pour lesquels <strong>de</strong>s recommandations <strong>de</strong>vraient être émises. De<br />

plus, <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> potentiellement exposés au sang <strong>de</strong> la catégorie Administration publique<br />

du groupe prioritaire 3 <strong>de</strong> la CSST ont été inclus dans la liste.<br />

La liste suivante <strong>de</strong>s milieux ou <strong>travailleurs</strong> a ainsi été élaborée par les membres du groupe <strong>de</strong><br />

travail:<br />

I<br />

=*> Centres jeunesse<br />

=*> Maisons d'hébergement SIDA<br />

=*> Maisons <strong>de</strong> dépannage et refuge<br />

=£• Maisons <strong>de</strong> transition pour jeunes, ex-toxicomanes et ex-détenus<br />

-1-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

=£> Maisons pour femmes en difficulté<br />

=£> Travailleurs <strong>de</strong>s eaux usées (égoutiers et <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong><br />

traitement <strong>de</strong>s eaux usées<br />

Éboueurs<br />

Travailleurs <strong>de</strong>s parcs<br />

^ Travailleurs <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets domestiques<br />

=£> Travailleurs appelés à <strong>de</strong>scendre dans les trous d'homme<br />

Policiers<br />

Pompiers<br />

Gardiens constables <strong>de</strong> palais <strong>de</strong> justice<br />

Préposés à la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction<br />

Secouristes<br />

Ambulanciers<br />

Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres locaux <strong>de</strong> services communautaires (CLSC)<br />

Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s Centres hospitaliers <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> longue durée (CHLSD)<br />

Les infirmières travaillant dans <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong> soins infirmiers privées<br />

1.4 DÉMARCHE D'ÉLABORATION DES RECOMMANDATIONS<br />

Pour chacun <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>, une revue <strong>de</strong> la littérature a été faite sur le risque<br />

d'exposition aux liqui<strong>de</strong>s biologiques considérés infectieux pour <strong>l'hépatite</strong> B, sur les<br />

recommandations nationales et internationales <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B et, à<br />

l'occasion, sur la prévalence <strong>de</strong>s marqueurs <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

De plus, une consultation s l'échelle provinciale a été faite auprès <strong>de</strong>s coordonnateurs <strong>de</strong> santé<br />

au travail et <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> maladies infectieuses afm <strong>de</strong> connaître les recommandations <strong>de</strong> santé<br />

publique qui avaient déjà été faites concernant les <strong>travailleurs</strong> sus-mentionnés.<br />

Par la suite, lorsque cela était possible, <strong>de</strong>s enquêtes sommaires ont été menées auprès <strong>de</strong>s<br />

milieux <strong>de</strong> travail concernés (par voie téléphonique ou sur place), afin <strong>de</strong> connaître le risque<br />

d'exposition aux liqui<strong>de</strong>s biologiques dans ces milieux. Les éléments suivants ont été retenues<br />

pour juger <strong>de</strong> l'applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection soit, le nombre et le potentiel<br />

d'interventions effectuées en situation d'urgence ainsi que la nature plus ou moins favorable <strong>de</strong><br />

l'environnement <strong>de</strong> travail. La disponibilité et l'accessibilité aux équipements <strong>de</strong> protection<br />

individuel, l'application <strong>de</strong>s pratiques courantes (Standard précaution) et <strong>de</strong>s mesures<br />

d'hygiène <strong>de</strong> base ont été <strong>de</strong>s éléments considérés dans cette évaluation.<br />

L'ensemble <strong>de</strong> ces.informations a servi à apprécier le risque d'acquisition occupationnnelle du<br />

virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (VHB) dans les différents milieux <strong>de</strong> travail et à élaborer <strong>de</strong>s<br />

recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> en fonction <strong>de</strong>s paramètres suivants:<br />

-2-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

O La probabilité d'exposition occupationnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B;<br />

© l'applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention;<br />

e la disponibilité et l'accessibilité <strong>de</strong> services post-exposition.<br />

2, GÉNÉRALITÉS SUR L'HÉPATITE B 1319<br />

2.1 AGENT CAUSAL<br />

L'hépatite B est une infection du foie causée par un virus à structure ADN <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s<br />

Hepadnaviridae appelé virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. Ce virus a un tropisme particulier pour le foie et<br />

il peut causer <strong>de</strong>s manifestations extra-hépatiques dont le mécanisme est porbablement<br />

d'origine immunologique.<br />

2.2 SIGNES ET SYMPTÔMES DE LA MALADIE<br />

Chez l'adulte, environ la moitié <strong>de</strong>s patients ne présenteront aucun symptôme lors d'une<br />

infection, un quart présentera un syndrome d'allure grippale sans jaunisse (qui sera rarement<br />

diagnostiqué comme une hépatite) et un autre quart présentera les symptômes classiques d'une<br />

hépatite tel une jaunisse (peau et blanc <strong>de</strong>s yeux jaunes, urines foncées, selles décolorées), <strong>de</strong><br />

la fièvre, une fatigue extrême, une perte d'appétit et une douleur au quadrant supérieur droit<br />

<strong>de</strong> l'abdomen. Ces manifestations cliniques sont accompagnées entre autres d'une élévation<br />

<strong>de</strong>s enzymes hépatiques. Lesenzymes hépatiques seront parfois très élevées (jusqu'à 10 fois la<br />

limite supérieure <strong>de</strong> la normale) et dans moins <strong>de</strong> 1 % <strong>de</strong>s cas, <strong>l'hépatite</strong> sera fulminante avec<br />

atteinte hépatique sévère et risque élevé <strong>de</strong> décès.<br />

Entre 5 à 10% <strong>de</strong>s personnes infectées <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong>s porteurs chroniques <strong>de</strong> l'infection. Cet<br />

état est défini comme une positivité à l'antigène <strong>de</strong> surface (HBsAg) qui persiste pour une<br />

pério<strong>de</strong> d'au moins six mois. L'évolution clinique <strong>de</strong>s porteurs chroniques est très variable.<br />

La plupart <strong>de</strong>s patients seront asymptomatiques mais quelques-uns développeront<br />

graduellement <strong>de</strong>s symptômes, la fatigue étant le symptôme dominant. À ce sta<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s lésions<br />

hépatiques progressives s'installent et <strong>de</strong>s symptômes semblables à ceux d'une hépatite aiguë<br />

peuvent survenir. Une détérioration vers la cirrhose ou le cancer hépatique est alors possible.<br />

Comme on peut le voir à la figure 1, la.majorité <strong>de</strong>s patients infectés par le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B vont récupérer sans aucune séquelle <strong>de</strong> leur infection et développer une immunité à vie<br />

<strong>contre</strong> cette maladie.


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Figure 1<br />

Histoire naturelle <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez l'adulte<br />

(5 à 10%)


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

2.3 ÉPREUVES SÉROLOGIQUES ET LEUR SIGNIFICATION 1,419<br />

Antigène <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (HBsAg):<br />

La présence <strong>de</strong> cet antigène indique une infection en cours ou un état <strong>de</strong> porteur chronique et<br />

signifie qu'il y a risque <strong>de</strong> transmission. C'est habituellement le premier marqueur sérologique<br />

décelable au début <strong>de</strong> l'infection, précédant l'augmentation <strong>de</strong>s transaminases et les signes<br />

cliniques. Dans plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s cas adultes il ne sera plus décelable en <strong>de</strong>dans <strong>de</strong> 6 mois; il<br />

<strong>de</strong>meure présent après ce délai chez les porteurs chroniques.<br />

Anticorps <strong>contre</strong> l'antigène <strong>de</strong> surface (anti-HBs) :<br />

Leur présence indique l'immunité <strong>contre</strong> le virus, acquise suite à une infection antérieure ou<br />

suite à la vaccination. Suite à l'infection, ils sont décelables quelques semaines après la<br />

disparition <strong>de</strong> l'HBsAg et <strong>de</strong>meurent présents durant <strong>de</strong> très nombreuses années.<br />

Anticorps <strong>contre</strong> l'antigène <strong>de</strong> la nucléocapsi<strong>de</strong> du virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (anti-HBc) :<br />

Ils sont détectables peu après le début <strong>de</strong>s manifestations cliniques, soit environ 1 à 4 semaines<br />

après l'apparition <strong>de</strong> l'HBsAg. Ils précè<strong>de</strong>nt l'apparition <strong>de</strong>s anti-HBs <strong>de</strong> plusieurs semaines à<br />

plusieurs mois.<br />

la<br />

Les<br />

anti-HBc IgM:<br />

indiquent généralement une infection aiguë ou récente;<br />

sont présents habituellement durant les 3 à 6 premiers mois après une infection<br />

aiguë;<br />

peuvent être parfois présents chez les porteurs chroniques ( ex. Récurrence <strong>de</strong><br />

phase réplicative du virus).<br />

Les anti-HBc totaux:<br />

indiquent une infection récente ou antérieure;<br />

sont habituellement décelables toute la vie.<br />

Antigène e du virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (HBeAg):<br />

Cet antigène indique une phase <strong>de</strong> réplication intense du virus marquant ainsi une contagiosité<br />

maximale. Il apparaît peu après l'apparition <strong>de</strong> l'HBsAg et persiste normalement <strong>de</strong> 3 à 6<br />

semaines lors d'une hépatite B aiguë mais peut parfois <strong>de</strong>meurer présent beaucoup plus<br />

longtemps chez les porteurs chroniques <strong>de</strong> l'HBsAg. Les porteurs chroniques ayantl'HBeAg<br />

sont alors considérés plus contagieux.


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Anticorps <strong>contre</strong> l'HBeAg (Anti-HBe):<br />

Ces anticorps apparaissent peu après la disparition <strong>de</strong> l'HBeAg et peuvent <strong>de</strong>meurer détectables<br />

2 à 3 ans après la résolution <strong>de</strong> l'infection aiguë. En présence d'un porteur chronique <strong>de</strong> l'HBs<br />

Ag, ils indiquent une contagiosité moins importante que s'il y a présence d'HBeAg.<br />

ÉVOLUTION SÉROLOGIQUE D'UNE HÉPATITE VIRALE TYPE B<br />

B4)Mtit« B aigut<br />

INCUBATION I rHAII AIOUE CONVALESCENCE<br />

pério<strong>de</strong><br />

• lents* •<br />

BipaUtt B chronlqa*<br />

INCUBATION PHAJl AlOUA >HA>I CKIONIQUI<br />

lépllaun non répllc»ttv«<br />

Adapté <strong>de</strong>i WUlemj B, Vlneelette J. Les hépatites vtnles.<br />

In; Tuneon F, Steb«n M. Lu malmtln «mmUjiWo<br />

IOWMMMfit PUM 1994: 188.<br />

UNI<br />

mu<br />

min


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

3. MODES DE TRANSMISSION DE L'HÉPATITE B<br />

3.1 MODES USUELS DE TRANSMISSION<br />

L'hépatite B est une infection qui se transmet d'une personne infectée à une personne réceptive<br />

(personne qui n'a jamais fait d'hépatite B et qui n'a jamais été vaccinée <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ou<br />

qui n'a pas développé d'anticorps suite à une vaccination).<br />

Le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (VHB) se retrouve dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et<br />

les liqui<strong>de</strong>s séreux d'une personne infectée (voir la liste <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s infectieux dans la section<br />

<strong>de</strong>s précautions universelles). La salive contient 1,000 à 10,000 fois moins <strong>de</strong> virus que le<br />

sérum' 5,6 . Le VHB est habituellement peu décelable dans les urines et les selles 2 .<br />

Il faut un contact percutané (à travers la peau) ou muqueux ( ex.muqueuse <strong>de</strong> l'oeil ) avec un<br />

liqui<strong>de</strong> biologique infecté pour qu'il y ait transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. La peau est une<br />

barrière à l'entrée du virus mais une plaie ou gerçure peut représenter une porte d'entrée.<br />

Les voies <strong>de</strong> transmission reconnus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont par les voies sexuelle, parentérale et<br />

périnatale et nosocomiale.<br />

Ainsi, les principaux facteurs <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont 419 ,<br />

^ utilisation <strong>de</strong> drogues injectables;<br />

=*> être né, avoir vécu ou avoir <strong>de</strong>s parents qui ont vécu dans <strong>de</strong>s régions où<br />

<strong>l'hépatite</strong> B est fortement endémique;<br />

=£> être né <strong>de</strong> mère HBsAg positif;<br />

=s> exposition professionnelle régulière au sang ou risque <strong>de</strong> subir <strong>de</strong>s piqûres ou<br />

<strong>de</strong>s coupures acci<strong>de</strong>ntelles;<br />

relations homosexuelles masculines;<br />

multiples partenaires sexuels;<br />

=4> être pensionnaire <strong>de</strong> centres pour déficients intellectuels;<br />

hémodialyse;<br />

=*> hémophiles recevant <strong>de</strong>s concentrés <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> coagulation non synthétiques<br />

et réception d'une transfusion <strong>de</strong> sang ou <strong>de</strong> produits sanguins (avant<br />

l'instauration du dépistage <strong>de</strong>s dons <strong>de</strong> sang, i.e. avant 1972);<br />

=s> être détenu dans un établissement carcéral;<br />

avoir <strong>de</strong>s contacts étroits (sexuels ou intimes sous le même toit) avec une<br />

personne infectée par le VHB.<br />

La transmission d'hépatite B par morsure humaine avec bris <strong>de</strong> peau a été documentée. 710 Les<br />

données disponibles montrent par <strong>contre</strong> un milieu que l'oropharynx est un milieu plus hostile au<br />

-7-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

VHB que le tissu sous-cutané. Cette donnée est consistante avec les observations d'absence <strong>de</strong><br />

transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B par partage <strong>de</strong> mannequins <strong>de</strong> réanimation ou partage d'instruments<br />

<strong>de</strong> musique avec un porteur d'hépatite B 6 Donc, même si la salive a été montrée infectieuse en<br />

cas <strong>de</strong> morsure ou par inoculation parentérale 1112 , aucune transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B n'a<br />

été documentée suite à l'exposition orale à la salive.<br />

La transmission dite horizontale (transmission <strong>de</strong> personne à personne autre que sexuelle)<br />

durant les cinq premières années <strong>de</strong> la vie, survient fréquemment dans les populations où le VHB<br />

est endémique I3,14 .<br />

Ce type <strong>de</strong> transmission a aussi été démontré dans <strong>de</strong>s populations originaires <strong>de</strong> zones<br />

endémiques mais habitant maintenant <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> faible endémicité pour <strong>l'hépatite</strong> B 1S16 .<br />

D'autres étu<strong>de</strong>s ont montré un risque accru d'infection par le VHB chez <strong>de</strong>s parents ayant adopté<br />

un enfant asiatique HBsAg positif et que ce risque augmentait avec la durée d'exposition ,7 .<br />

Les mécanismes <strong>de</strong> transmission horizontale ne sont pas clairs. On a avancé que cela pourrait<br />

être le résultat <strong>de</strong> contacts répétés <strong>de</strong> salive ou <strong>de</strong> petites quantités <strong>de</strong> sang infecté sur <strong>de</strong>s plaies<br />

(ex: partage <strong>de</strong> rasoirs et <strong>de</strong> brosse à <strong>de</strong>nts) 13 . Cependant, les personnes ayant été F objet <strong>de</strong> ces<br />

étu<strong>de</strong>s vivent souvent dans la promiscuité (plusieurs familles sous le même toit) et <strong>de</strong>s pratiques<br />

traditionnelles <strong>de</strong> guérison pourraient favoriser la transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (instruments<br />

contaminés, abrasion <strong>de</strong> la peau). 15,18<br />

3.2 MODES DE TRANSMISSION EN MILIEU DE TRAVAIL<br />

Les types <strong>de</strong> contact avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s infectieux pouvant entraîner la transmission du VHB en<br />

milieu <strong>de</strong> travail sont:<br />

l'inoculation percutanée,<br />

le contact sur une peau non intacte (plaie ouverte, abrasion, <strong>de</strong>rmatite, etc.),<br />

=$> le contact sur une muqueuse et<br />

la morsure profon<strong>de</strong>, qui constitue une forme d'inoculation percutanée.<br />

Les liqui<strong>de</strong>s biologiques considérés comme potentiellement infectieux en milieu <strong>de</strong> travail sont<br />

surtout le sang, ses dérivés (sérum, plasma, etc.) et les liqui<strong>de</strong>s et tissus visiblement<br />

contaminés <strong>de</strong> sang. Le virus concentré en laboratoire est infectieux et <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> transmission<br />

du VHB ont déjà été documentés avec ces liqui<strong>de</strong>s.<br />

Le sperme, les sécrétions vaginales, les liqui<strong>de</strong>s péritonéal, pleural, amniotique, péricardique,<br />

synovial et céphalo-rachidien sont aussi considérés comme potentiellement infectieux parce<br />

qu'ils contiennent <strong>de</strong>s quantités significatives <strong>de</strong> virus même s'ils n'ont jamais été incriminés<br />

dans la transmission professionnelle.<br />

-8-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

La salive est considérée comme un liqui<strong>de</strong> potentiellement infectieux seulement lors <strong>de</strong>s<br />

procédures <strong>de</strong>ntaires (parce qu'elle est considérée contaminée par le sang) et lors <strong>de</strong> morsure<br />

profon<strong>de</strong>.<br />

Les selles et l'urine ne sont pas considérées infectieuses.<br />

3.3 LE RISQUE D'ACQUISITION PROFESSIONNELLE DE L'HÉPATITE B<br />

Pour estimer quantitativement le risque d'infection professionnelle par le VHB il faut considérer<br />

les facteurs suivants:<br />

a) le risque (a) d'exposition significative aux liqui<strong>de</strong>s biologiques déjà mentionnés<br />

(surtout le sang),<br />

b) la probabilité (b) que le liqui<strong>de</strong> soit infecté par le VHB (prévalence <strong>de</strong> l'infection dans<br />

la population <strong>de</strong>sservie par les <strong>travailleurs</strong>) et,<br />

c) le risque <strong>de</strong> transmission (c) suite à une exposition significative à du sang infecté.<br />

Chacun <strong>de</strong> ces paramètres suit une distribution binominale <strong>de</strong> sorte qu'il est possible <strong>de</strong><br />

multiplier les probabilités pour obtenir une estimation du risque annuel (a x b x c) et d'utiliser la<br />

formule suivante pour le risque cumulatif (R) pour une carrière <strong>de</strong> 30 ans:<br />

R = 1 - (1- b x c) ax3 °.<br />

De façon théorique on peut ainsi obtenir les estimés suivants en fonction <strong>de</strong> certaines probabilités<br />

d'exposition pour les <strong>travailleurs</strong> et d'infection dans la population:<br />

Exposition<br />

(A)<br />

0,5%<br />

5%<br />

10%<br />

20%<br />

40%<br />

EVALUATION DU kISQUE D'ACQUISITION Dfc! L'HWA 111 k B<br />

Prévalence<br />

(B)<br />

Risque annuel<br />

(C)<br />

Risque cumulatif<br />

(R)<br />

U,5% u,uuu/% U,U 2%<br />

5% 0,007% 0,23%<br />

10% 0,015% 0,46%<br />

50% 0,075% 2,41%<br />

0,5% 0,007% 0,22%<br />

5% 0,075% 2,24%<br />

10% 0,15% 4,47%<br />

50% 0,75% 21,63%<br />

0,5% 0,015% 0,45%<br />

5% 0,15% 4,43%<br />

10% 0,3% 8,73%<br />

50% 1,5% 38,59%<br />

0,5% 0,03% 0,89%<br />

5% 0,3% 8,67%<br />

10% 0,6% 16,70%<br />

50% 3,0% 62,29%<br />

0,5% 0,06% 1,79%<br />

5% 0,6% 16,59%<br />

10% 1,2% 30,62%<br />

so% 6.0% R.S.78%<br />

Pour la majorité <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> vises dans le présent document, la combinaison <strong>de</strong>s scénarios<br />

d'exposition et <strong>de</strong> prévalence situera le risque annuel d'infection par le VHB sous les 0,5% et le<br />

risque cumulatif en carrière sous les 1%.<br />

-9-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

4. ÉPIDÉMIOLOGIE DE L'HÉPATITE B<br />

L'hépatite B est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire au Canada. Les taux <strong>de</strong> cas<br />

déclarés d'hépatite B par 100 000 habitants ont été relativement stables <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s<br />

années 1990 au Canada alors qu'ils ont diminués au Québec (figure 2). Les taux québécois<br />

<strong>de</strong>meurent toutefois supérieurs aux taux moyens canadiens jusqu'en 1995. 61<br />

Figure 2: cas déclarés d'hépatite B<br />

1990-1996<br />

• Canada incluant te Québec<br />

• Québec<br />

Les taux d'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B aiguë (cas déclarés) pour les régions <strong>de</strong> Montréal et Laval<br />

apparaissent à la figure 3 62 .<br />

Figure 3: Taux d'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s cas déclarés d'hépatite B aiguë<br />

1993-1997<br />

-10-<br />

• Rrovince Qc<br />

D Montréal-Centre<br />

• Laval


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Ces données ne permettent pas d'évaluer le risque d'être en contact avec un cas puisqu'il s'agit<br />

<strong>de</strong>s nouveaux cas seulement et <strong>de</strong> ceux qui ont été rapportés aux systèmes <strong>de</strong> surveillance dans<br />

lesquels existe un taux appréciable <strong>de</strong> sous-déclaration. C'est davantage la prévalence <strong>de</strong>s cas<br />

infectés dans la population et les sous-<strong>groupes</strong> <strong>de</strong> la population qui peut nous permettre d'évaluer<br />

la probabilité <strong>de</strong> contact avec une personne infectée.<br />

Il y a très peu <strong>de</strong> données récentes au Québec concernant la prévalence <strong>de</strong> l'infection au VHB dans<br />

la population. Une étu<strong>de</strong> 20 réalisée au début <strong>de</strong>s années 1980 chez <strong>de</strong>s femmes enceintes dans<br />

<strong>certains</strong> hôpitaux du Québec a montré une prévalence <strong>de</strong> 0,34% (IC 95%: 0,27-0,41). Cette<br />

prévalence était beaucoup plus faible en milieu extra-urbain qu'en milieu urbain où elle était<br />

particulièrement plus élevée dans les populations originaires <strong>de</strong> zones endémiques pour <strong>l'hépatite</strong><br />

B. Par exemple dans un hôpital, la prévalence <strong>de</strong> l'HBsAg se répartissait ainsi:<br />

origine asiatique: 7,4% (4,5-11,5)<br />

origine haïtienne: 3,3% (1,9-5,2)<br />

origine canadienne française: 0,09% (0,03-0,2)<br />

autre: 0,8% (0,2-1,9).<br />

La prévalence pour une population générale sera plus élevée que celle <strong>de</strong>s femmes qui accouchent<br />

dans notre milieu puisque les hommes sont généralement plus souvent infectés que les femmes.<br />

Il <strong>de</strong>meure toutefois que le Canada est un pays à très faible endémicité pour <strong>l'hépatite</strong> B, la<br />

prévalence <strong>de</strong>s porteurs <strong>de</strong> l'infection (HBsAg positif ) se situant à 0,5% et celle <strong>de</strong> la présence<br />

<strong>de</strong> tout marqueur à 5 %. 21 Une étu<strong>de</strong> faite en centres d'accueil pour jeunes en difficulté au Québec<br />

a montré une prévalence faible <strong>de</strong> tout marqueur (antigène et anticorps) chez les jeunes <strong>de</strong> ces<br />

centres 22 . Une étu<strong>de</strong> récente réalisée chez les jeunes <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Montréal (population à très haut<br />

risque d'infection) a montré une prévalence <strong>de</strong> seulement 1,6% <strong>de</strong> porteurs <strong>de</strong> l'HBsAg et <strong>de</strong><br />

8,9% <strong>de</strong> I'anti-HBc. 23<br />

La pré valence <strong>de</strong> l'infection pourra varier en fonction <strong>de</strong>s régions et <strong>de</strong> la proportion <strong>de</strong> la<br />

clientèle à risque dans une population donnée. Par exemple aux États-Unis, pays à faible<br />

endémicité également, on a retrouvé lors d'une étu<strong>de</strong> réalisée <strong>de</strong> 1976 à 1980, avant l'introduction<br />

<strong>de</strong> la vaccination, les taux suivants <strong>de</strong> prévalence <strong>de</strong>s marqueurs <strong>de</strong> l'infection 24 :<br />

Population<br />

immigrants <strong>de</strong> pays à haute endémicité<br />

déficients intellectuels en institution<br />

usagers <strong>de</strong> drogues injectables<br />

homosexuels mâles<br />

contacts familiaux <strong>de</strong> porteurs<br />

hémodialysés<br />

<strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé en contact<br />

fréquent avec le sang<br />

prisonniers, mâles<br />

personnel <strong>de</strong>s centres pour déficients mentaux<br />

hétérosexuels avec partenaires multiples<br />

<strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé sans contact<br />

fréquent avec le sang<br />

population générale caucasienne<br />

-11-<br />

HBsAg (%)<br />

13<br />

5-15<br />

7<br />

6<br />

3-6<br />

3-10<br />

1-2<br />

1-8<br />

I<br />

0,5<br />

0,3<br />

0,23<br />

tout marqueur (%)'<br />

70-85<br />

40-70<br />

60-80<br />

35-80<br />

30-60<br />

20-80<br />

15-30<br />

10-80<br />

10-25<br />

5-20<br />

3-10


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

5, TRAVAILLEURS EN MILIEU D'HÉBERGEMENT<br />

Dans cette section, nous avons regroupé <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> qui oeuvrent dans <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> vie et<br />

qui risquent <strong>de</strong> côtoyer <strong>de</strong>s porteurs du VHB.<br />

5.1 CENTRES JEUNESSE<br />

5.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Épidémiologie <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

De par leur comportement 22 ' 25 , il est reconnu que les jeunes en centre <strong>de</strong> réadaptation constituent<br />

un groupe à risque élevé pour <strong>l'hépatite</strong> B. Par <strong>contre</strong>, lors d'une étu<strong>de</strong> effectuée dans <strong>de</strong>s centres<br />

jeunesse <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Québec, on a trouvé une séroprévalence <strong>de</strong> marqueurs <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong><br />

2% dans cette population 22 . Cela veut dire que seulement 2% <strong>de</strong>s jeunes avaient déjà fait une<br />

hépatite B dans cette étu<strong>de</strong>, on n'a pas évalué la proportion <strong>de</strong> porteurs par rapport à ceux qui ne<br />

sont pas restés porteurs. La conclusion <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> était que les jeunes en centre d'accueil<br />

bénéficieraient certainement d'un programme <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B car ils sont à<br />

risque d'acquérir <strong>l'hépatite</strong> B et une minorité d'entre eux sont déjà immunisés naturellement.<br />

À l'âge auquel on retrouve les jeunes en centre d'accueil, peu sont déjà porteurs <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

même s'ils sont à risque <strong>de</strong> le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> par leurs comportements. De plus, il faut considérer<br />

l'impact du programme <strong>de</strong> vaccination gratuite <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en 4 ieme année du primaire, qui<br />

a débuté à l'automne 1994 et du programme <strong>de</strong> vaccination <strong>de</strong> <strong>groupes</strong> à risque (circulaire 1994-<br />

021). Un bilan <strong>de</strong>s clientèles ciblées dans le cadre <strong>de</strong> la circulaire indique que les 17 régions pour<br />

lesquelles nous avons l'information ont priorisé les adolescents en centre d'accueil 52 . D'ici l'an<br />

2002, une bonne proportion <strong>de</strong>s jeunes en centre jeunesse seront immunisés <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B,<br />

ce qui diminuera encore le risque d'avoir <strong>de</strong>s porteurs parmi cette clientèle.<br />

Description <strong>de</strong>s tâches et épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Dans les centres jeunesse, on peut séparer les employés en contact avec les jeunes en <strong>de</strong>ux<br />

catégories: soit les employés <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé et les éducateurs et surveillants. Dans <strong>certains</strong><br />

centres <strong>de</strong> petite taille, cette distinction n'est pas toujours possible, les tâches pouvant être<br />

cumulées par une même personne.<br />

Certains centres jeunesse offrent <strong>de</strong>s services curatifs en mé<strong>de</strong>cine et en <strong>de</strong>ntisterie. On y retrouve<br />

<strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins et infirmières qui évaluent l'état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s jeunes, procè<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s prélèvements<br />

sanguins et administrent la vaccination. Us <strong>de</strong>ntistes et hygiénistes <strong>de</strong>ntaires effectuent <strong>de</strong>s soins<br />

<strong>de</strong>ntaires et <strong>de</strong>s nettoyages. Ce personnel est donc susceptible d'être en contact régulier avec le<br />

sang par piqûre acci<strong>de</strong>ntelle, éclaboussure, etc...<br />

En ce qui concerne les éducateurs et les surveillants, nous nous sommes basés sur les <strong>de</strong>scriptions<br />

<strong>de</strong> tâches fournies par un centre jeunesse pour évaluer le risque.<br />

Éducateur<br />

-12-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

=s> applique <strong>de</strong>s techniques d'éducation en utilisant les actes <strong>de</strong> la vie quotidienne, en<br />

organisant, coordonnant et animant les activités prévues au programme <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> vie;<br />

observe et analyse le comportement <strong>de</strong> l'usager, participe à l'évaluation <strong>de</strong> ses besoins et<br />

<strong>de</strong> ses capacités et note son évolution en rédigeant les documents appropriés;<br />

assure l'accueil <strong>de</strong> l'usager et son intégration dans l'unité <strong>de</strong> vie;<br />

collabore à l'évaluation <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> l'usager;<br />

s'assure que l'environnement correspond aux besoins <strong>de</strong> l'usager;<br />

=s> participe à l'élaboration <strong>de</strong>s plans d'intervention;<br />

voit à la poursuite <strong>de</strong>s objectifs thérapeutiques;<br />

organise, anime et participe aux activités <strong>de</strong> réadaptation;<br />

participe à la réadaptation <strong>de</strong>s usagers à travers tous les moments <strong>de</strong> la vie quotidienne tels<br />

les repas, l'hygiène, le coucher, etc.;<br />

accompagne l'usager à l'extérieur <strong>de</strong> l'établissement;<br />

=î> assure avec les autres membres <strong>de</strong> l'équipe le bon fonctionnement <strong>de</strong> l'unité;<br />

participe à la révision <strong>de</strong>s programmes;<br />

=*> rédige et transmet les rapports d'observation, les rapports d'évaluation;<br />

=*» participe à la cueillette <strong>de</strong>s données nécessaires à l'évaluation <strong>de</strong>s programmes;<br />

=*» participe aux divers comités;<br />

participe aux discussions <strong>de</strong> cas cliniques;<br />

=£> assure le lien avec la famille;<br />

=s> communique toute information jugée pertinente;<br />

=*> collabore à l'amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s services offerts à l'usager;<br />

assure la prise <strong>de</strong> médicaments prescrits aux usagers;<br />

=î> effectue toute autre fonction connexe à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> son supérieur immédiat.<br />

Agent d'intervention rééducative<br />

=?> accompagne les jeunes à l'intérieur et hors <strong>de</strong> l'établissement;<br />

^ participe à certaines activités avec les jeunes;<br />

intervient, même physiquement, lorsque la situation l'impose;<br />

accueille et assume les jeunes en moment <strong>de</strong> crise ou <strong>de</strong> désorganisation, ou <strong>de</strong> besoin<br />

d'ai<strong>de</strong> particulière;<br />

=s> procè<strong>de</strong> à la fouille <strong>de</strong>s bénéficiaires lorsque requise;<br />

=*> observe le comportement <strong>de</strong>s jeunes et signale ses observations par <strong>de</strong>s rapports<br />

significatifs et susceptibles <strong>de</strong> contribuer à la poursuite du traitement <strong>de</strong>s bénéficiaires;<br />

contribue au bien-être bio-psycho-social et à la sécurité <strong>de</strong>s bénéficiaires et <strong>de</strong> leur<br />

entourage;<br />

=s> assume et contrôle la circulation dans l'établissement;<br />

procè<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s ron<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s vérifications sécuritaires et utilitaires à l'intérieur et à<br />

l'extérieur <strong>de</strong>s bâtisses;<br />

=s> assume, en termes <strong>de</strong> support, <strong>de</strong>s présences dans les différents services lorsque la<br />

situation l'exige;<br />

remplace ou assiste occasionnellement le personnel éducateur;<br />

-13-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

assure les premiers secours en cas d'urgence;<br />

accompagne les visiteurs qui lui sont référés;<br />

accomplit toute autre tâche relative à ses fonctions et <strong>de</strong>mandée par un supérieur.<br />

À noter que les agents d'intervention ne se retrouvent que dans les sites institutionnels qui gar<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong>s jeunes en fonction <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong>s <strong>contre</strong>venants, clientèle gardée en gar<strong>de</strong> fermée ou<br />

semi fermée et plus lour<strong>de</strong>.<br />

Exposition professionnelle<br />

Le fait <strong>de</strong> côtoyer un porteur <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ne constitue pas un risque <strong>de</strong> transmission en soi.<br />

Pour les agents d'intervention, l'exposition professionnelle pourrait survenir lors <strong>de</strong>s tâches<br />

suivantes:<br />

- intervient, même physiquement, lorsque la situation l'impose;<br />

- procè<strong>de</strong> à la fouille <strong>de</strong>s bénéficiaires, lorsque requise;<br />

- assure les premiers secours en cas d'urgence.<br />

Pour les éducateurs, l'exposition pourrait survenir <strong>de</strong> façon acci<strong>de</strong>ntelle lors d'une agression avec<br />

morsure au sang ou exposition percutanée ou muqueuse à du sang, situations qui seraient peu<br />

fréquentes.<br />

11 n'existe pas <strong>de</strong> registre officiel permettant <strong>de</strong> quantifier les expositions acci<strong>de</strong>ntelles <strong>de</strong> ces<br />

<strong>travailleurs</strong>, mais nous avons recueilli quelques données concernant les inci<strong>de</strong>nts à risque<br />

d'exposition au VHB en centre jeunesse. Sur trois services <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> centres jeunesse contactés<br />

(avril 1995), une infirmière rapportait <strong>de</strong> mémoire une quinzaine d'expositions en huit (8) ans,<br />

alors que les <strong>de</strong>ux autres services <strong>de</strong> santé n'avaient pas eu connaissance d'inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> ce genre.<br />

Ces centres emploient entre 120 à 310 employés. Il faut préciser que ce sont <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> santé<br />

pour les bénéficiaires et non pour le personnel, mais les expositions semblent variables d'un centre<br />

à l'autre. Un bilan <strong>de</strong>s appels reçus à la Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Laval concernant <strong>de</strong>s<br />

expositions professionnelles pour l'année 1994-95, indique que sur 15 inci<strong>de</strong>nts rapportés, trois<br />

venaient d'un centre jeunesse, soit <strong>de</strong>ux piqûres acci<strong>de</strong>ntelles, une infirmière et une hygiéniste<br />

<strong>de</strong>ntaire, et une morsure acci<strong>de</strong>ntelle d'un bénéficiaire lors d'un match <strong>de</strong> football.<br />

5.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s éducateurs et agents d'intervention sont les gants<br />

jetables. Les autres mesures préventives comme le lavage régulier <strong>de</strong>s mains, la manipulation<br />

sécuritaire d'objets piquants ou coupants relèvent <strong>de</strong> l'organisation du travail. Le port <strong>de</strong> gants<br />

jetables peut être plus difficilement appliqué lors d'interventions urgentes (agressions).<br />

Les techniques <strong>de</strong> fouilles pour éviter les piqûres acci<strong>de</strong>ntelles, et les techniques pour maîtriser<br />

-14-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

les jeunes qui sont violents diminuent le risque <strong>de</strong> morsure ou coupure.<br />

La majorité <strong>de</strong>s centres n'ont pas <strong>de</strong> protocole post-exposition et n'ont pas <strong>de</strong> services <strong>de</strong> santé pour<br />

les employés. Au besoin, ces <strong>de</strong>rniers sont référés à leur mé<strong>de</strong>cin ou à une clinique médicale.<br />

5.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Données <strong>de</strong> la littérature<br />

La revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> retracer d'articles ou d'étu<strong>de</strong>s sur le risque d'hépatite<br />

B chez les <strong>travailleurs</strong> en centres d'accueil pour jeunes en difficulté d'adaptation. Pour les<br />

<strong>travailleurs</strong> qui peuvent côtoyer <strong>de</strong>s porteurs du VHB dans le cadre <strong>de</strong> leur travail et dont les<br />

tâches ne comportent pas un risque <strong>de</strong> contact avec le sang, il n'y a pas <strong>de</strong> recommandation<br />

spécifique <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. Toutefois, les services <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> à l'enfance, qui sont<br />

aussi un milieu <strong>de</strong> vie, ont fait l'objet <strong>de</strong> recommandations 26 . Même en présence d'un porteur<br />

d'hépatite B connu au service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, la vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B n'est pas recommandée<br />

systématiquement. Il est nécessaire d'évaluer le risque <strong>de</strong> transmission en tenant compte <strong>de</strong> la<br />

présence d'un comportement agressif, <strong>de</strong> lésions suintantes ou autre condition médicale favorisant<br />

le saignement chez l'enfant infecté.<br />

Avis provincial (en annexe 3)<br />

En juillet 1997, un groupe <strong>de</strong> travail conjoint CCMI (Comité consultatif en maladies infectieuses) -<br />

CCSAT (Comité consultatif en santé au travail) a émis un avis 60 sur le risque pour les <strong>travailleurs</strong><br />

en centres jeunesse <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B dans le cadre <strong>de</strong> leur travail. Cet avis formulait les<br />

recommandations suivantes:<br />

"Il est recommandé d'offrir la vaccination préventive en priorité aux employés suivants:<br />

le personnel <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s sites institutionnels puisque leurs tâches régulières comportent<br />

<strong>de</strong>s expositions à <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques dont le sang<br />

le personnel dont les tâches comportent un risque d'exposition régulière à du sang, soit le<br />

personnel appelé régulièrement à maîtriser physiquement <strong>de</strong>s jeunes en situation <strong>de</strong> crise.<br />

En général, ces tâches correspon<strong>de</strong>nt aux responsabilités <strong>de</strong>s agents d'intervention.<br />

Lorsqu'il n'y a pas d'agents d'intervention et que l'éducateur intervient systématiquement<br />

et régulièrement dans <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> violence physique, ce travailleur <strong>de</strong>vrait être<br />

vacciné <strong>contre</strong> le VHB."<br />

Pour ces <strong>travailleurs</strong>, les frais <strong>de</strong> la vaccination sont à la charge <strong>de</strong> l'employeur, en vertu <strong>de</strong> la<br />

circulaire 1994-021, du MSSS. Pour les autres <strong>travailleurs</strong>, la vaccination préventive <strong>de</strong>meure une<br />

décision personnelle pour laquelle l'employeur n'a aucune obligation financière.<br />

5.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong> vaccination<br />

-15-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle au VHB chez les éducateurs et les agents d'intervention<br />

n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques<br />

professionnels.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (HBsAgï chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

- faible: B<br />

- moyen: •<br />

- élevé: •<br />

Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Pour les agents d'intervention:<br />

- rare: •<br />

- occasionnel: H<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: E<br />

Pour.le personnel soignant (mé<strong>de</strong>cins, infirmières, hygiénistes <strong>de</strong>ntaires*, <strong>de</strong>ntistes etc.):<br />

- rare: B*hygiénistes <strong>de</strong>ntaires ne faisant que <strong>de</strong> la prévention<br />

- occasionnel: E<br />

-habituel: B<br />

- fréquent: E<br />

Pour les autres catégories d'emploi en contact avec les jeunes:<br />

- rare: B<br />

- occasionnel : E<br />

- habituel:<br />

- fréquent: D<br />

Pour les emplois sans contact avec les jeunes:<br />

- absence <strong>de</strong> risque relié au travail.<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Pour les agents d'intervention:<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable: H<br />

- difficilement applicable: •<br />

n<br />

-16-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Pour le personnel soignant (mé<strong>de</strong>cins, infirmières, hygiénistes <strong>de</strong>ntaires, <strong>de</strong>ntistes etc.):<br />

- facilement applicable: B<br />

- partiellement applicable: •<br />

- difficilement applicable: •<br />

Pour les autres catégories d'emploi en contact avec les jeunes:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable: •<br />

- difficilement applicable: •<br />

La vaccination préventive est recommandée pour le personnel <strong>de</strong> la santé, mé<strong>de</strong>cins, infirmières,<br />

hygiénistes <strong>de</strong>ntaires qui donnent <strong>de</strong>s soins, <strong>de</strong>ntistes, etc.<br />

Elle est aussi recommandée pour les agents d'intervention. Le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B dans le cadre <strong>de</strong> leur travail est minime mais les raisons qui pourraient justifier leur vaccination<br />

<strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont:<br />

=£> le risque d'exposition, lors <strong>de</strong>s tâches suivantes <strong>de</strong> l'agent d'intervention:<br />

• intervient, même physiquement, lorsque la situation l'impose;<br />

• procè<strong>de</strong> à la fouille <strong>de</strong>s bénéficiaires, lorsque requise;<br />

• assure les premiers secours en cas d'urgence;<br />

l'absence <strong>de</strong> service-santé pour les employés en milieu <strong>de</strong> travail;<br />

=î> l'absence <strong>de</strong> protocole post-exposition pour plusieurs centres;<br />

les recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émises; .<br />

=s> l'uniformisation <strong>de</strong>s interventions, la vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B étant déjà offerte aux<br />

employés <strong>de</strong> <strong>certains</strong> centres et pas à d f autres, à l'intérieur d'une même région.<br />

La <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> tâches <strong>de</strong>s éducateurs ne permet pas <strong>de</strong> les mettre plus à risque d'hépatite B que<br />

la population en général. Les mesures d'hygiène <strong>de</strong> base sont suffisantes pour ce type <strong>de</strong> contact<br />

avec les bénéficiaires et les expositions significatives peuvent être traitées individuellement en postexposition.<br />

Par <strong>contre</strong>, dans <strong>certains</strong> centres, il se pourrait que <strong>de</strong>s éducateurs aient à effectuer <strong>de</strong>s<br />

tâches qui les mettent plus à risque d'hépatite B et leur vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B serait alors<br />

recommandée.<br />

Il n'y a pas d'indication spécifique <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en pré-exposition pour le<br />

personnel qui est'peu ou qui n'est pas en contact avec les bénéficiaires.<br />

-17-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

5.2 MAISONS D'HÉBERGEMENT SIDA<br />

5.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Épidémiologie chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

Les facteurs <strong>de</strong> risque pour le sida et <strong>l'hépatite</strong> B étant similaires, plusieurs patients infectés par<br />

le virus d'immunodéficience humaine (VIH) sont aussi porteurs <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

De plus, <strong>de</strong>puis les <strong>de</strong>rnières années, les maisons d'hébergement sida reçoivent <strong>de</strong>s patients qui<br />

en plus d'être séropositifs pour le VIH sont aussi <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> drogues injectables (UDI).<br />

La fréquence d'hépatites B et C, ancienne ou récente, est plus élevée dans cette population (UDI).<br />

Des étu<strong>de</strong>s ont montré que plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s patients séropositifs pour le VIH ont déjà fait une<br />

hépatite B, particulièrement chez les hommes homosexuels 27 . De plus, le risque <strong>de</strong> rester porteur<br />

du VHB suite à une infection aiguë est plus élevé chez les gens infectés par le VIH 27,28 .<br />

Probabilité d'exposition significative<br />

Certaines maisons d'hébergement donnent <strong>de</strong>s soins aux patients (assistance dans les soins d'hygiène<br />

<strong>de</strong> base; soins infirmiers tel les prélèvements sanguins et changement <strong>de</strong> pansements ). Cela<br />

implique un risque <strong>de</strong> contact avec le sang ou avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques teintés <strong>de</strong> sang (ex:<br />

lésions cutanées, soins <strong>de</strong>s plaies):<br />

Dans les maisons d'hébergement qui accueillent une clientèle d'UDI, la circulation <strong>de</strong> seringues<br />

augmente le risque acci<strong>de</strong>ntel <strong>de</strong> se blesser.<br />

Expositions professionnelles<br />

Lors d'une démarche exploratoire effectuée dans la région <strong>de</strong> Montréal-Centre en 1996 53 , aucune<br />

<strong>de</strong>s huit maisons d'hébergement sida contactées n'a rapporté d'exposition professionnelle. Les<br />

raisons invoquées pour le faible nombre d'expositions professionnelles rapportées sont:<br />

- réellement peu ou pas d'exposition - mentionné par 3 maisons<br />

- effet <strong>de</strong>s mesures préventives - mentionné par 4 maisons<br />

- sous-déclaration <strong>de</strong>s expositions - mentionné par 1 maison<br />

- pas <strong>de</strong> soins administrés aux usagers - mentionné par 1 maison.<br />

5.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Dans les maisons d'hébergement sida, les mesures préventives recommandées sont essentiellement<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres:<br />

- les mesures d'hygiène <strong>de</strong> base qui <strong>de</strong>vraient être suivies par toute personne peu importe le<br />

milieu <strong>de</strong> vie. Ces mesures ne nécessitent pas <strong>de</strong> matériel particulier.<br />

- les mesures visant à minimiser le risque <strong>de</strong> contact avec le sang et le risque <strong>de</strong> piqûre<br />

acci<strong>de</strong>ntelle ou autre blessure (voir section 9). Ces mesures impliquent l'utilisation <strong>de</strong> mesures<br />

<strong>de</strong> protection personnelle comme les gants et la manipulation sécuritaire du matériel souillé.<br />

L'application <strong>de</strong>s mesures préventives pourrait varier d'une maison à l'autre selon les<br />

-18-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

connaissances <strong>de</strong>s employés sur les mesures <strong>de</strong> prévention et selon les moyens financiers <strong>de</strong> la<br />

maison (ex.: achat <strong>de</strong> gants). La démarche exploratoire effectuée dans la région <strong>de</strong> Montréal-<br />

Centre en 1996 53 indique que la majorité <strong>de</strong>s maisons n'ont pas <strong>de</strong> programme <strong>de</strong> formation<br />

structuré mais que la plupart ont réalisé certaines activités <strong>de</strong> sensibilisation, <strong>de</strong> formation et<br />

d'information <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> sur le risque relié aux maladies transmissibles par le sang.<br />

Il n'y a habituellement pas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> santé dans ces milieux. Dans la région <strong>de</strong> Montréal-<br />

Centre, la plupart <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> ces milieux sont incités à déclarer les expositions au<br />

responsable 53 . Une maison d'hébergement sida sur huit a un protocole post-exposition. Ils ont<br />

<strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> services pour les employés avec <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins en cabinets privés, CLSC ou CHSCD.<br />

5.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons recensé aucun avis à ce sujet et une revue <strong>de</strong> littérature n'a pas permis d'i<strong>de</strong>ntifier<br />

d'articles qui traitent spécifiquement <strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

Toutefois, la démarche exploratoire effectuée dans la région <strong>de</strong> Montréal-Centre en 1996 53 , révèle<br />

que sur les huit maisons d'hébergement sida contactées, une a vacciné son personnel <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B et <strong>de</strong>ux maisons ont fait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en ce sens à la direction <strong>de</strong> la santé publique.<br />

5.2.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnel du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons d'hébergement<br />

SIDA n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques<br />

professionnels.<br />

Personnes ayant exclusivement un contact <strong>de</strong> type "social" - Maisons d'hébergement sida (ex:<br />

visiter les bénéficiaires, les nourrir, les accompagner lors <strong>de</strong>s sorties, etc.).<br />

- Prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

- faible: •<br />

- moyenne:<br />

- élevée:<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: H .<br />

- occasionnel:<br />

- habituel: •<br />

n<br />

D<br />

H<br />

-19-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

- fréquent: •<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable: •<br />

- difficilement applicable: •<br />

Les personnes n'ayant qu'un contact <strong>de</strong> type "social" avec la clientèle <strong>de</strong>s maisons d'hébergement<br />

sida (ex: les visiter régulièrement, les nourrir, les accompagner lors <strong>de</strong>s sorties, etc.) ne sont pas<br />

plus à risque d'exposition au VHB. Si une exposition significative survenait, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> postexposition<br />

pourraient être appliquées.<br />

Il y a donc un risque très faible <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB ne justifiant pas une<br />

vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB.<br />

Personnel qui donne <strong>de</strong>s soins médicaux ou physiques - Maisons d'hébergement sida<br />

- Prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

- faible: •<br />

- moyenne:<br />

- élevée: ®<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare:<br />

- occasionnel: H<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: n<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: El 1<br />

- partiellement applicable: E<br />

- difficilement applicable: •<br />

n<br />

D<br />

1 L'application <strong>de</strong>s mesures pourrait toutefois varier d'une maison à l'autre.<br />

Pour les personnes qui donnent <strong>de</strong>s soins médicaux ou <strong>de</strong>s soins physiques aux bénéficiaires <strong>de</strong>s<br />

maisons d'hébergement sida, qu'elles soient employées ou bénévoles, il existe un risque<br />

d'exposition au VHB. La vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB est recommandée.<br />

-20-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

5.3 MAISONS DE DÉPANNAGE ET REFUGE<br />

Ce type d'établissement accueille en urgence <strong>de</strong>s personnes en difficulté pour une courte pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> temps ou les accueille régulièrement mais pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques heures, au maximum<br />

quelques jours ou en dépannage en attendant l'accueil à une maison <strong>de</strong> transition. Ces maisons<br />

ou refuges ont souvent <strong>de</strong>s clientèles très lour<strong>de</strong>s constituées <strong>de</strong> personnes sans abri, pouvant<br />

souffrir <strong>de</strong> maladies mentales ou <strong>de</strong> problèmes psychologiques importants. La durée <strong>de</strong> séjour y<br />

est en général, très courte. De plus, il est noté dans ces centres un roulement très important.<br />

5.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Épidémiologie chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

Les personnes accueillies dans ces centres sont souvent à risque élevé d'hépatite B, <strong>de</strong> par les<br />

facteurs <strong>de</strong> risque associés, soit usage <strong>de</strong> drogues injectables, prostitution, incarcération antérieure<br />

dans un pénitencier, présence <strong>de</strong> MTS et présence <strong>de</strong> multiples partenaires sexuels, homosexuels<br />

ou bisexuels.<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

Les services offerts dans ces maisons sont habituellement le counselling psychosocial,<br />

l'hébergement et l'alimentation, et sont semblables à ceux décrits pour les maisons <strong>de</strong> transition.<br />

Cependant,<br />

• la courte durée <strong>de</strong> séjour fait en sorte que beaucoup plus <strong>de</strong> personnes sont accueillies au cours<br />

d'une année;<br />

• il arrive régulièrement que se présente au centre ou au refuge quelqu'un qui a <strong>de</strong>s plaies<br />

ouvertes, mineures (ampoules surinfectées) ou majeures (blessures avec objet contondant). Dans<br />

les cas plus bénins, les premiers soins seront donnés par les intervenants;<br />

• il y a un plus grand risque d'agressivité et <strong>de</strong> violence physique entre les rési<strong>de</strong>nts ou envers <strong>de</strong>s<br />

membres du personnel, en comparaison avec les maisons <strong>de</strong> transition;<br />

• les intervenants nettoient la literie utilisée par les rési<strong>de</strong>nts ou libèrent <strong>de</strong>s chambres les articles<br />

personnels laissés sur place, ils peuvent se trouver en contact avec <strong>de</strong>s aiguilles <strong>de</strong> toxicomanes<br />

ou du tissu teinté <strong>de</strong> sang;<br />

• malgré <strong>de</strong>s règles clairement établies, il arrive régulièrement que soient retrouvées <strong>de</strong>s seringues<br />

et <strong>de</strong>s aiguilles déjà souillées.<br />

Expositions professionnelles<br />

Les contacts du personnel avec les rési<strong>de</strong>nts sont principalement <strong>de</strong>s contacts sociaux. Les<br />

intervenants sont formés pour donner les premiers soins, ce qu'ils font selon les besoins. De<br />

situations d'urgence et <strong>de</strong> violence physique sont occasionnelles, mais toujours potentiellement<br />

présentes. Des expositions percutanées aux aiguilles d'utilisateurs <strong>de</strong> drogues injectables (UDI)<br />

surviennent occasionnellement.<br />

-21-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s refuges et maisons <strong>de</strong> transition.<br />

La revue <strong>de</strong> littérature n'a pas permis <strong>de</strong> recenser <strong>de</strong> données à ce sujet.<br />

5.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- Possibilité d'appliquer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les mesures courantes à appliquer sont <strong>de</strong>s mesures d'hygiène <strong>de</strong> base qui ne nécessitent pas<br />

<strong>de</strong> dispositions particulières.<br />

Lors d'événements <strong>de</strong> violence ou d'agressivité physique, les mesures <strong>de</strong> base ne peuvent être<br />

appliquées aussi facilement. De plus, les mesures préventives sont difficiles à appliquer en cas<br />

<strong>de</strong> piqûres ou <strong>de</strong> blessures acci<strong>de</strong>ntelles.<br />

- Accessibilité au post-exposition<br />

Habituellement pas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> santé dans ces refuges ou maisons <strong>de</strong> transition.<br />

5.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

La revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> retrouver d'articles qui traitent spécifiquement <strong>de</strong> ce<br />

genre <strong>de</strong> milieu.<br />

Toutefois, la région <strong>de</strong> Montréal-Centre a déjà émis quelques avis à ce sujet. En 1998, une<br />

maison accueillant <strong>de</strong>s jeunes sans abri a été évaluée. Les recommandations étaient les suivantes:<br />

"Le nombre élevé <strong>de</strong> jeunes accueillis nous porte à croire que la possiblité pour un intervenant<br />

<strong>de</strong> se retrouver dans un contexte <strong>de</strong> premiers soins à donner ou dans un contexte <strong>de</strong> violence<br />

et d'agressivité est plus important que dans un centre où il y a beacoup moins <strong>de</strong> jeunes<br />

accueillis annuellement. La vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB est donc recommandée pour<br />

les intervenants<br />

5.3.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque d'acquisition professionnelle du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> dépannage et<br />

<strong>de</strong>s refuges n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques<br />

professionnels.<br />

-22-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

- Séroprévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie:<br />

- faible: ' •<br />

- moyenne: •<br />

- élevée: El<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: O<br />

- occasionnel: H<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: a<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable: B<br />

- difficilement applicable: •<br />

La vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB est recommandée pour les intervenants qui peuvent être<br />

appelés à intervenir lors <strong>de</strong> situation d'urgence dans ces milieux.<br />

-23-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

5.4 MAISONS DE TRANSITION POUR JEUNES, EX-TOXICOMANES ET EX-DÉTENUS<br />

Ce type d'établissement accueille habituellement <strong>de</strong>s personnes en vue d'une réinsertion sociale.<br />

Ces maisons ont souvent <strong>de</strong>s clientèles très lour<strong>de</strong>s constituées <strong>de</strong> personnes antérieurement sans,<br />

abri, ayant fait <strong>de</strong> la prostitution, ayant séjourné en milieu carcéral, ayant consommé <strong>de</strong>s drogues<br />

injectables. Ces maisons n'acceptent habituellement pas <strong>de</strong>s personnes ayant <strong>de</strong>s problèmes<br />

psychiatriques diagnostiqués ou <strong>de</strong>s déficiences mentales importantes. La durée <strong>de</strong> séjour y est<br />

en général d'environ 4 à 6 mois.<br />

5.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Épidémiologie chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

Plusieurs personnes accueillies dans ces centres sont souvent à risque élevé d'hépatite B, <strong>de</strong> par<br />

les facteurs <strong>de</strong> risque associés, soit usage <strong>de</strong> drogues injectables, prostitution, incarcération<br />

antérieure dans un pénitencier, présence <strong>de</strong> MTS et présence <strong>de</strong> multiples partenaires sexuels,<br />

homosexuels ou bisexuels.<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

Les services offerts dans ces maisons sont habituellement, en plus <strong>de</strong> l'hébergement et <strong>de</strong><br />

l'alimentation, une relation d'ai<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l'accompagnement dans les démarches, <strong>de</strong>s thérapies <strong>de</strong><br />

groupe ou individuelle et un apprentissage <strong>de</strong> l'organisation dans le quotidien en vue d'une<br />

réinsertion sociale. Nous avons évalué <strong>de</strong>ux centres et la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s milieux permet<br />

d'apprécier le risque d'exposition professionnelle au VHB:<br />

Centre #1<br />

Ce centre a une capacité <strong>de</strong> 20 à 25 rési<strong>de</strong>nts. La durée moyenne <strong>de</strong> séjour <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts est <strong>de</strong><br />

six mois. Les chambres peuvent accueillir <strong>de</strong> une à quatre personnes. Les rési<strong>de</strong>nts partagent une<br />

cuisine et un salon.<br />

C'est une cuisinière qui prépare les repas. Les articles personnels (savons et serviettes) sont<br />

individuels. Il n'y a pas <strong>de</strong> seringue dans ce milieu. La supervision s'effectue surtout <strong>de</strong> soir et<br />

<strong>de</strong> nuit. Les clients sortent le jour pour travailler ou étudier.<br />

Depuis l'ouverture <strong>de</strong> ce centre, il y a <strong>de</strong>ux ans, il n'y a eu aucun inci<strong>de</strong>nt à risque <strong>de</strong> transmission<br />

d'hépatite B.<br />

Centre #2<br />

Ce centre peut accueillir 22 rési<strong>de</strong>nts. La durée moyenne <strong>de</strong> séjour est <strong>de</strong> trois mois. Il y a<br />

environ 90 admissions par année. Les rési<strong>de</strong>nts sont logés dans <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou quatre<br />

-24-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

lits et se partagent quatre salles <strong>de</strong> bain. Chacun gar<strong>de</strong> dans sa chambre ses articles <strong>de</strong> toilette.<br />

Aucune consommation <strong>de</strong> drogue n'est permise.<br />

La majorité <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts sont absents durant la journée. Ils doivent cependant participer aux<br />

tâches ménagères soit, le ménage, la vidange <strong>de</strong>s poubelles et la préparation <strong>de</strong>s repas. Aucun<br />

inci<strong>de</strong>nt ayant nécessité l'administration <strong>de</strong> prophylaxie anti-hépatite B n'a été rapporté.<br />

Les centres évalués emploient entre 10 à 12 personnes. La répartition <strong>de</strong>s tâches d'un <strong>de</strong>s centres<br />

est la suivante:<br />

- un directeur général<br />

- un directeur <strong>de</strong>s services cliniques<br />

- six intervenants<br />

- une secrétaire<br />

- un cuisinier<br />

Expositions professionnelles<br />

Les contacts du personnel avec les rési<strong>de</strong>nts sont principalement <strong>de</strong>s contacts sociaux. Il n'y a pas<br />

<strong>de</strong> service d'infirmerie mais les intervenants sont formés pour donner les premiers soins en cas<br />

<strong>de</strong> blessures mineures, ce qui survient très rarement.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> transition<br />

La revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> recenser <strong>de</strong> données à ce sujet.<br />

Probabilité d'exposition significative<br />

Peu <strong>de</strong> risque dans les établissements <strong>de</strong> type rési<strong>de</strong>nce.<br />

5.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- Possibilité d'appliquer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Pour les établissements <strong>de</strong> type rési<strong>de</strong>nce, les mesures à appliquer sont <strong>de</strong>s mesures d'hygiène<br />

<strong>de</strong> base qui ne nécessitent pas <strong>de</strong> dispositions particulières.<br />

- Accessibilité au post-exposition<br />

Habituellement pas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> santé dans les maisons <strong>de</strong> transition.<br />

5.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

La revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> retrouver d'articles qui traitent spécifiquement <strong>de</strong> ce<br />

genre <strong>de</strong> milieu.<br />

-25-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Toutefois, la région <strong>de</strong> Montréal-Centre a déjà émis un avis à ce sujet 54 . En 1994, une maison qui<br />

permet à <strong>de</strong>s détenus <strong>de</strong> se réinsérer dans la société a fait l'objet d'une évaluation pour la<br />

prévention <strong>de</strong>s infections transmissibles par le sang, dont <strong>l'hépatite</strong> B. Les recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont les suivantes:<br />

"Le risque d'acquisition du VHB pour les membres du personnel en contact avec les rési<strong>de</strong>nts est<br />

difficilement quantifiable. Les rési<strong>de</strong>nts accueillis dans la maison sont peut-être plus à risque <strong>de</strong><br />

se trouver actuellement infectés par le virus que la population, mais cependant, les contacts<br />

sociaux qu'ont les membres du personnel avec eux (aucun soin infirmier ou exceptionnel)<br />

minimisent gran<strong>de</strong>ment le risque d'infection Je ne crois donc pas que la vaccination <strong>de</strong> tous les<br />

employés <strong>de</strong> la Maison soit nécessaire ou obligatoire. Cependant, une vaccination volontaire et<br />

personnelle du personnel ou une vaccination plus large décidée par l'employeur est possible et<br />

encouragée vue la gran<strong>de</strong> efficacité du vaccin. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, la vaccination anti-hépatite<br />

B n 'est pas couverte par le programme <strong>de</strong> gratuité provinciale... "<br />

5.4.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong> vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnel du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> transition n'a pas<br />

été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Séroprévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie:<br />

- faible: •<br />

- moyenne: •<br />

- élevée: H<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: H<br />

- occasionnel: E<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: a<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable •<br />

- difficilement applicable: •<br />

Il n'y a pas d'indication spécifique <strong>de</strong> vaccination préventive pour le personnel <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong><br />

transition qui est considéré comme n'ayant qu'un contact "social" avec les bénéficiaires (ex.<br />

surveillance, support, rééducation sociale, etc.).<br />

-26-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Si un membre du personnel <strong>de</strong>vait intervenir physiquement en cas d'agression ou <strong>de</strong>vait donner<br />

les premiers soins et qu'il y ait une exposition significative, cette situation pourrait être traitée en<br />

post-exposition. Si ce type d'intervention est fréquent, la vaccination préventive <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B <strong>de</strong>vrait alors être offerte à ce personnel.<br />

-27-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

5.5 MAISONS POUR FEMMES EN DIFFICULTÉ<br />

5.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

Les femmes en difficulté ne représentent pas nécessairement les facteurs <strong>de</strong> risque reconnus pour<br />

<strong>l'hépatite</strong> B. Ce sont souvent <strong>de</strong>s femmes aux prises avec <strong>de</strong>s problèmes familiaux, <strong>de</strong>s femmes<br />

battues ou victimes <strong>de</strong> violence et d'abus. Certaines maisons accueillent les femmes avec leurs<br />

enfants. On peut alors considérer que la prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> cette clientèle est<br />

généralement la même que pour la population en général.<br />

Toutefois, dans <strong>certains</strong> secteurs, ces maisons accueillent <strong>de</strong>s femmes toxicomanes, itinérantes<br />

et <strong>de</strong>s femmes avec <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> santé mentale. La prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pourrait y être<br />

plus élevée, selon le type <strong>de</strong> clientèle.<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

La plupart <strong>de</strong>s maisons pour femmes en difficulté accueillent une quinzaine <strong>de</strong> personnes à la fois<br />

mais certaines peuvent en accueillir plus. Ces maisons offrent en général en plus <strong>de</strong><br />

l'hébergement, une relation d'ai<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l'accompagnement dans les démarches, <strong>de</strong>s thérapies <strong>de</strong><br />

groupe ou individuelles et un apprentissage <strong>de</strong> l'organisation dans le quotidien. Certains centres<br />

donnent du support à <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> santé et d'hygiène.<br />

Expositions professionnelles<br />

Il y a généralement peu <strong>de</strong> risque d'exposition au VHB, car la plupart <strong>de</strong> ces maisons offrent un<br />

hébergement temporaire et n'offrent pas <strong>de</strong> soins physiques.<br />

Un risque d'exposition pourrait survenir dans les maisons qui ont une clientèle à risque d'hépatite<br />

B et qui doivent donner du support à <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> santé et d'hygiène <strong>de</strong> leur clientèle.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons pour femmes en<br />

difficulté<br />

La revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> recenser <strong>de</strong> données à ce sujet.<br />

5.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- Possibilité d'appliquer <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les mesures à appliquer sont <strong>de</strong>s mesures d'hygiène <strong>de</strong> base qui ne nécessitent pas <strong>de</strong><br />

-28-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

dispositions particulières.<br />

- Accessibilité au post-exposition<br />

Habituellement, il n'y a pas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> santé dans ces maisons.<br />

5.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons recensé aucun avis à ce sujet et la revue <strong>de</strong> la littérature n'a pas permis <strong>de</strong> retrouver<br />

d'articles qui traitent spécifiquement <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> milieu.<br />

5.5.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez le personnel <strong>de</strong>s maisons pour femmes en<br />

difficulté n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques<br />

professionnels.<br />

- Prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie:<br />

-faible: B<br />

- moyenne: •<br />

- élevée: •<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: B<br />

- occasionnel: •<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: û<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable •<br />

- difficilement applicable: •<br />

Dans la plupart <strong>de</strong>s maisons pour femmes en difficulté, la clientèle n'est habituellement pas plus<br />

à risque d'hépatite B que la.population en général et les contacts sont le plus souvent <strong>de</strong> type<br />

"social".<br />

Pour le personnel <strong>de</strong> ces maisons, le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB est faible et<br />

ne justifie pas une vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB.<br />

-29-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6. TRAVAILLEURS DES CATÉGORIES ADMINISTRATION PUBUQUE<br />

ET TRANSPORT DU GROUPE PRIORITAIRE NUMÉRO 3 (CSST)<br />

6.1 TRAVAILLEURS DES EAUX USÉES<br />

ÉGOUTIERS ET TRAVAILLEURS DES STATIONS DE TRAITEMENT DES EAUX USÉES<br />

6.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

Le CCDP classifie sous le co<strong>de</strong> 8791-144 le travail <strong>de</strong>s égoutiers et le définit comme suit:<br />

L'égoutier / égoutière, "Utilise les appareils et l'équipement nécessaire au nettoyage <strong>de</strong>s tuyaux<br />

d'égout afin d'enlever ou <strong>de</strong> chasser les racines, débris ou autres ordures qui obstruent les<br />

canalisations et les drains:<br />

Enlève le couvercle du trou d'homme ou du drain à l'ai<strong>de</strong> d'une clé anglaise, d'un pied-<strong>de</strong>-biche<br />

ou d'un crochet. Évacue les gaz <strong>de</strong> l'aire <strong>de</strong> travail au besoin, en se servant d'un souffleur. Règle<br />

les comman<strong>de</strong>s du tableau <strong>de</strong> bord pour actionner les appareils <strong>de</strong> nettoyage d'égout qui y poussent<br />

<strong>de</strong> l'eau sous pression ou pour mettre en marche les tiges mécaniques afin d'éliminer ou <strong>de</strong> déloger<br />

les obstruction <strong>de</strong>s canalisations. Nettoie les canalisations à la main en utilisant diverses tiges<br />

filetées ou rotatives. Débarrasse les égouts <strong>de</strong>s gadoues qui les encombrent, à l'ai<strong>de</strong> d'<br />

aspirateurs, <strong>de</strong> pompes, <strong>de</strong> pelles ou <strong>de</strong> cabestans à treuil. Examine les gadoues qu'il en retire afin<br />

<strong>de</strong> déterminer la présence <strong>de</strong> boue, racine ou <strong>de</strong> pierres, qui sont le signe <strong>de</strong> bris dans un tuyau,<br />

et fait rapport à l'équipe chargée <strong>de</strong>s réparations. Entretient les appareils et le matériel. Répare<br />

au besoin, les bassins collecteurs à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> béton ou les remplace." Ces <strong>travailleurs</strong> oeuvrent<br />

généralement pour <strong>de</strong>s services municipaux, provinciaux et fédéraux d'entretien public, ainsi que<br />

pour <strong>de</strong>s entrepreneurs privés engagés par <strong>de</strong>s services d'entretien public <strong>de</strong> gouvernement.<br />

Plusieurs corps <strong>de</strong> métiers et professionnels oeuvrent dans une station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux<br />

usées. Il serait fastidieux <strong>de</strong> décrire l'ensemble <strong>de</strong>s tâches effectuées par chacun <strong>de</strong>s employés<br />

<strong>de</strong> la station, nous utiliserons plutôt la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> la CNP et celle <strong>de</strong> la station <strong>de</strong><br />

traitement <strong>de</strong>s eaux usées <strong>de</strong> la CUM pour les principaux corps <strong>de</strong> métiers possiblement exposés<br />

à <strong>de</strong>s risques biologiques soit les opérateurs d'installation <strong>de</strong> l'assainissement <strong>de</strong> l'eau, les<br />

électriciens, les plombiers, manoeuvres et les mécaniciens.<br />

Le CNP définit sous le co<strong>de</strong> 9424 le travail <strong>de</strong> l'opérateur/opératrice d'installation <strong>de</strong><br />

l'assainissement <strong>de</strong> l'eau et le définit comme suit: les opérateurs d'installations <strong>de</strong> l'assainissement<br />

<strong>de</strong> l'eau surveillent et font fonctionner <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> contrôle informatisé et l'équipement<br />

connexe dans <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong> traitement et <strong>de</strong> filtration <strong>de</strong> l'eau afin <strong>de</strong> régler le traitement et la<br />

distribution <strong>de</strong> l'eau. Ils travaillent pour <strong>de</strong>s administrations municipales, <strong>de</strong>s industries et <strong>de</strong>s<br />

institutions.<br />

Le co<strong>de</strong> 7311 regroupe les mécaniciens /mécaniciennes <strong>de</strong> chantier et mécaniciens / mécaniciennes<br />

-30-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

industriels, ces <strong>travailleurs</strong> installent, entretiennent et réparent <strong>de</strong> la machinerie industrielle fixe<br />

ainsi que du matériel mécanique. Les mécaniciens industriels travaillent dans <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong><br />

transformation, <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> services publics et divers autres établissements industriels. Ce<br />

groupe <strong>de</strong> base comprend les apprentis mécaniciens industriels.<br />

Le co<strong>de</strong> 7251 décrit le travail <strong>de</strong>s plombiers/plombières. Les plombiers installent, réparent et<br />

entretiennent <strong>de</strong> la tuyauterie, <strong>de</strong>s accessoires et autre matériel <strong>de</strong> plomberie servant à la<br />

distribution <strong>de</strong> l'eau et à l'évacuation <strong>de</strong>s eaux usées dans les maisons privées et les bâtiments<br />

commerciaux et industriels. Ils travaillent pour <strong>de</strong>s entrepreneurs en plomberie, dans <strong>de</strong>s services<br />

d'entretien <strong>de</strong> diverses manufactures, usines et autres établissements ou à leur compte. Ce groupe<br />

<strong>de</strong> base comprend les apprentis plombiers.<br />

Le co<strong>de</strong> 7242 regroupe les électriciens/électriciennes industriels. Les électriciens industriels<br />

installent, entretiennent, mettent à l'essai, localisent et réparent du matériel électriques et<br />

électroniques connexes. Ils travaillent pour <strong>de</strong>s entrepreneurs en électricité et dans <strong>de</strong>s services<br />

d'entretien d'usines, d'exploitation minières, <strong>de</strong> chantiers navals et autres industries. Ce groupe<br />

<strong>de</strong> base comprend les apprentis électriciens, industriels.<br />

Selon la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> la CUM, le travail du manoeuvre spécialisé consiste à<br />

effectuer <strong>de</strong>s travaux visant à libérer et à ai<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s ouvriers spécialisés dans l'exercice <strong>de</strong> leur<br />

métier <strong>de</strong> même que diverses autres tâches manuelles simples et usuelles concernant les activités<br />

du Service.<br />

Le travail s'accomplit sous surveillance immédiate et <strong>de</strong>s instructions précises accompagnent<br />

chaque nouvelle tâche. En se familiarisant avec la nature <strong>de</strong>s travaux rattachés aux diverses<br />

spécialités, l'employé exécute, à partir <strong>de</strong> directives précises, <strong>de</strong>s tâches routinières et accessoires<br />

<strong>de</strong> manière à faciliter le travail <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> métier qu'il assiste. Il effectue également différents<br />

travaux <strong>de</strong> nature non spécialisée. Le travail est vérifié par l'ouvrier spécialisé ou le chef d'atelier<br />

qui s'assurent régulièrement que le travail est effectué tel que <strong>de</strong>mandé.<br />

Exposition professionnelle<br />

Pour les égoutiers. 1' exposition professionnelle pourrait survenir lors <strong>de</strong> piqûres acci<strong>de</strong>ntelles<br />

avec <strong>de</strong>s aiguilles contaminées jetées à travers les trous d'homme dans les puisards et se retrouvant<br />

dans les eaux usées ou les boues <strong>de</strong>s égouts.<br />

Il pourrait aussi arriver que <strong>de</strong>s égoutiers se piquent lorsqu'ils inspectent les raccords <strong>de</strong>s égouts<br />

privés aux égouts municipaux ou lors <strong>de</strong>s manoeuvres <strong>de</strong> curage <strong>de</strong>s canalisations municipales <strong>de</strong><br />

plus petit diamètre.<br />

D'autres voies <strong>de</strong> transmission par blessures acci<strong>de</strong>ntelles avec un objet tranchant ou coupant<br />

souillé <strong>de</strong> sang contaminé, ou le contact <strong>de</strong> sang avec une plaie ou une muqueuse, sont possibles<br />

mais très peu fréquentes chez les égoutiers.<br />

-31-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Il importe <strong>de</strong> souligner que le sang ou les liqui<strong>de</strong>s biologiques qui pourraient venir en contact avec<br />

ces <strong>travailleurs</strong> sont habituellement très dilués et non visibles dans les eaux usées.<br />

Les données sur les expositions au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques <strong>de</strong>s égoutiers sont difficiles<br />

à obtenir. Il n'existe pas <strong>de</strong> compilations spécifiques pour ce genre d'exposition dans plusieurs<br />

municipalités.<br />

Des données concernant les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres ou contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques teintés <strong>de</strong> sang, survenus chez les égoutiers, ont été recueillies auprès <strong>de</strong> <strong>certains</strong><br />

services municipaux <strong>de</strong> la communauté urbaine <strong>de</strong> Montréal (CUM). Ces données sont parfois<br />

rapportées <strong>de</strong> mémoire et sont donc moins fiables.<br />

Sur quatre municipalités contactées, trois ne rapportent aucun acci<strong>de</strong>nt ou inci<strong>de</strong>nt et une<br />

municipalité rapporte trois acci<strong>de</strong>nts par piqûres en 1994.<br />

Pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées l'exposition pourrait survenir lors<br />

<strong>de</strong> piqûres acci<strong>de</strong>ntelles avec <strong>de</strong>s aiguilles contaminées.<br />

Bien que la majorité <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong>s stations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées soient automatisées,<br />

certaines opérations <strong>de</strong> nettoyage ou d'entretien nécessitent l'intervention directe <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>.<br />

Lors <strong>de</strong> ces interventions, il est possible qu'un travailleur soit exposé à <strong>de</strong>s aiguilles ou seringues<br />

usagées.<br />

En effet, il a été rapporté dans la littérature que dans les usines <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées, les<br />

aiguilles avaient tendance à se détacher du barillet <strong>de</strong> la seringue et à se déposer dans les boues<br />

au fond <strong>de</strong>s bassins. Les aiguilles se retrouvent dans les boues tandis que les barillets qui flottent<br />

auraient tendance à se prendre dans les valves et pompes <strong>de</strong> petit diamètre 34 .<br />

Au moment <strong>de</strong>s opérations d'entretien <strong>de</strong>s équipements mécaniques, le personnel pourrait<br />

acci<strong>de</strong>ntellement être en contact avec <strong>de</strong>s aiguilles. Toutefois, ces équipements sont préalablement<br />

nettoyés au jet d'eau avant les réparations, ce fait limite le risque d'exposition professionnelle aux<br />

aiguilles et seringues.<br />

Des données concernant les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres ou contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques teintés <strong>de</strong> sang, survenus chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées ont été recueillies auprès<br />

<strong>de</strong> la station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées <strong>de</strong> la CUM.<br />

L'analyse <strong>de</strong>s registres d'acci<strong>de</strong>nts, couvrant la pério<strong>de</strong> du 1 er janvier 1990 au 30 avril 1995, <strong>de</strong><br />

la station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées <strong>de</strong> la CUM ne rapporte qu'un seul acci<strong>de</strong>nt par piqûre. Il<br />

s'agirait d'une blessure à un doigt probablement par piqûre, chez un préposé à l'entretien survenue<br />

en 1995. L'aiguille était retenue par <strong>de</strong>s détritus et n'a pas été récupérée après l'acci<strong>de</strong>nt.<br />

-32-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Aucun cas d'hépatite B secondaire à une exposition professionnelle dans ce milieu <strong>de</strong> travail n'est<br />

rapporté ou connu à la station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées <strong>de</strong> la CUM.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées<br />

Il existe peu d'étu<strong>de</strong> qui rapportent <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> séroprévalence du VHB spécifiquement chez<br />

les égoutiers. Les étu<strong>de</strong>s recensées portent plutôt sur l'ensemble <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées.<br />

En 1980, Skinhoj 29 dans une étu<strong>de</strong> effectuée à Copenhague rapporte une prévalence d'anti-HBs<br />

<strong>de</strong> 5 à 9% chez <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> exposés aux eaux usées. La distribution <strong>de</strong>s marqueurs <strong>de</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B était semblable à celle <strong>de</strong> la population générale, significativement moins élevé chez<br />

les moins <strong>de</strong> 30 ans que chez les personnes plus âgées.<br />

Clark 30 , en 1981, lors d'une étu<strong>de</strong> effectuée chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées <strong>de</strong> trois villes<br />

américaines, n'a pas noté <strong>de</strong> différences dans la prévalence <strong>de</strong>s anticorps anti-HBs entre les<br />

exposés et les non-exposés. Cependant, il a remarqué que la prévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB<br />

était plus élevée chez les égoutiers (11%) que chez les autres <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées (3%) ou<br />

<strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> voirie (4%). Cette différence n'était cependant pas statistiquement significative.<br />

La transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> stations <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées n'a<br />

pas été démontrée dans la littérature épidémiologique.<br />

6.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les mesures préventives appliquées par les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées sont le port d'une protection<br />

personnelle vestimentaire comme les gants, les bottes <strong>de</strong> sécurité et les vêtements <strong>de</strong> travail<br />

imperméables. Outre l'utilisation <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protection personnelle, il est difficile <strong>de</strong> prévoir<br />

et <strong>de</strong> prévenir par <strong>de</strong>s mesures d'organisation du travail, les rares expositions <strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong><br />

aux piqûres.<br />

Les <strong>travailleurs</strong> municipaux <strong>de</strong>s eaux usées ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur<br />

municipalité ou <strong>de</strong> leur entreprise. Suite à une exposition, celui-ci ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé<br />

ou le réfère aux services médicaux (CH, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le Service <strong>de</strong><br />

santé assure habituellement par la suite, le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt.<br />

6.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous avons effectué une recherche <strong>de</strong>s avis <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées. Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination pour ces <strong>travailleurs</strong> dans les régions du Québec ni dans la littérature que nous avons<br />

consultée.<br />

-33-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.1.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Lors d'une exposition en égout ou en station <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s eaux usées, le risque <strong>de</strong><br />

transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B par exposition percutanée ou <strong>de</strong>s muqueuses avec du sang ou <strong>de</strong>s<br />

liqui<strong>de</strong>s biologiques n'a pas encore été documenté ou quantifié comme chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la<br />

santé. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer le risque professionnel.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: El<br />

- occasionnel: •<br />

- habituel: •<br />

r fréquent: •<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention:<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable: El<br />

- difficilement applicable: •<br />

Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées n'effectuent pas en général <strong>de</strong> tâches susceptibles <strong>de</strong> les exposer<br />

<strong>de</strong> façon significative et régulière à du sang <strong>de</strong> sorte qu'ils n'ont pas à être considérés à risque<br />

élevé d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B au travail. Si une exposition significative survenait <strong>de</strong>s mesures<br />

<strong>de</strong> post-exposition adéquates (vaccinations post-expositions) <strong>de</strong>vraient être appliquées pour ces<br />

<strong>travailleurs</strong> compte tenu <strong>de</strong> la très faible probabilité d'exposition.Il apparaît donc qu'à la lumière<br />

<strong>de</strong>s connaissances actuelles, ces <strong>travailleurs</strong> ont un risque faible <strong>de</strong> transmission professionnelle<br />

du VHB qui ne justifie pas actuellement une vaccination préventive.<br />

-34-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.2 ÉBOUEURS<br />

Est ici considéré comme éboueur tout travailleur qui effectue la cueillette <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />

ou commerciales excluant les déchets bio-médicaux.<br />

6.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

La Classification nationale <strong>de</strong>s professions (CNP) classifie sous le co<strong>de</strong> 7621 le travail <strong>de</strong>s<br />

éboueurs/ éboueuses et le définit comme suit: "Manoeuvre à l'entretien <strong>de</strong>s travaux publics. Les<br />

manoeuvre à l'entretien <strong>de</strong>s travaux publics exécutent différentes tâches inhérentes à l'entretien<br />

<strong>de</strong>s trottoirs, <strong>de</strong>s rues, <strong>de</strong>s routes et d'autres endroits analogues. Ils travaillent pour les services<br />

<strong>de</strong>s travaux publics <strong>de</strong>s gouvernements provinciaux et fédéral et <strong>de</strong>s administrations municipales<br />

ou pour <strong>de</strong>s entrepreneurs à contrat avec le gouvernement. Plus spécifiquement, l'éboueur/<br />

éboueuse ramasse et charge les déchets sur les camions".<br />

Exposition professionnelle<br />

Pour les éboueurs, les expositions professionnelles surviennent surtout lors <strong>de</strong> piqûres<br />

acci<strong>de</strong>ntelles avec <strong>de</strong>s aiguilles contenant du sang infecté. Elles peuvent aussi survenir lors <strong>de</strong><br />

blessures (coupures ou égratignures) sur <strong>de</strong>s objets coupants ou tranchants souillés <strong>de</strong> sang infecté.<br />

Ces expositions sont surtout décrites au moment <strong>de</strong> la cueillette <strong>de</strong>s ordures par les éboueurs qui<br />

manipulent les sacs et contenants <strong>de</strong> déchets domestiques ou commerciaux.<br />

En effet, il arrive que la population dépose sans emballage adéquat <strong>de</strong>s objets coupants ou<br />

tranchants dans les ordures ménagères. Il arrive aussi que les utilisateurs <strong>de</strong> drogues injectables<br />

se débarrassent <strong>de</strong> leur matériel d'injection dans ces mêmes ordures.<br />

L'utilisation <strong>de</strong> sacs plastiques opaques pour la cueillette <strong>de</strong>s ordures domestiques empêche les<br />

éboueurs <strong>de</strong> voir les objets coupants ou piquants qui pourraient y être déposés et n'offre pas une<br />

protection (rigidité) adéquate <strong>contre</strong> les piqûres ou les coupures. Au moment du chargement <strong>de</strong>s<br />

sacs dans la benne du camion à rebuts, plusieurs sacs sont saisis à la fois et il arrive que <strong>de</strong>s objets<br />

piquants ou coupants percent les sacs et les vêtements <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s éboueurs entraînant une<br />

blessure acci<strong>de</strong>ntelle.<br />

Le risque d'exposition au sang ou aux liqui<strong>de</strong>s biologiques teintés <strong>de</strong> sang chez les éboueurs<br />

domestiques a diminué <strong>de</strong>puis la mise en application du règlement sur l'élimination sécuritaire <strong>de</strong>s<br />

déchets biomédicaux. Il est généralement admis que 5% <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s déchets bio-médicaux<br />

sont <strong>de</strong>s déchets contaminés présentant <strong>de</strong>s risques majeurs pour la santé humaine (tubulures,<br />

seringues, matériel <strong>de</strong> perfusion, linges contaminés, pièces anatomiques etc.) 31 . Ces déchets<br />

infectieux hospitaliers <strong>de</strong> même que les déchets infectieux provenant <strong>de</strong>s CLSC, cliniques<br />

médicales, vétérinaires ou <strong>de</strong>ntaires font l'objet d'une collecte sélective dans <strong>de</strong>s contenants<br />

-35-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

appropriés, soli<strong>de</strong>s et étanches. Si la réglementation est correctement appliquée et connue du<br />

personnel soignant (soins collectifs et ambulatoires), il ne <strong>de</strong>vrait plus y avoir, en principe, <strong>de</strong><br />

contamination <strong>de</strong>s ordures ménagères par <strong>de</strong>s déchets médicaux piquants ou tranchants.Il <strong>de</strong>meure<br />

toutefois que <strong>de</strong>s déchets domestiques peuvent être contaminés par du matériel infectieux utilisé<br />

par d'autres catégories <strong>de</strong> citoyens.<br />

Des données concernant les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres ou contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques teintés <strong>de</strong> sang, survenus chez les <strong>travailleurs</strong> éboueurs, ont été recueillies auprès <strong>de</strong><br />

<strong>certains</strong> services municipaux <strong>de</strong> la Communauté urbaine <strong>de</strong> Montréal (CUM). Les données sur<br />

les expositions au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques sont difficiles à obtenir parce qu'il n'existe pas<br />

<strong>de</strong> compilations spécifiques pour ce genre d'exposition dans plusieurs municipalités. Sur quatre<br />

municipalités contactées, trois ne rapportent aucun acci<strong>de</strong>nt ou inci<strong>de</strong>nt et une rapporte 6<br />

expositions professionnelles en 6 mois pour un secteur <strong>de</strong> la municipalité en 1996.<br />

Il peut exister une très gran<strong>de</strong> mobilité parmi le personnel affecté à la cueillette <strong>de</strong>s ordures, à la<br />

Ville <strong>de</strong> Montréal par exemple, les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>meurent en général dans ce service moins <strong>de</strong> 18<br />

mois. Ce fait vient augmenter les risques d'exposition car les nouveaux <strong>travailleurs</strong> mettent un<br />

certain temps avant <strong>de</strong> maîtriser les techniques <strong>de</strong> travail sécuritaires et se placent en situation <strong>de</strong><br />

risque plus fréquemment que les <strong>travailleurs</strong> expérimentés.<br />

La revue <strong>de</strong> littérature sur le risque d'hépatite B chez les éboueurs est peu abondante. Quelques<br />

étu<strong>de</strong>s sur les risques infectieux potentiels chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s déchets mentionnent les piqûres<br />

ou coupures. Une étu<strong>de</strong> portant sur 2372 acci<strong>de</strong>nts survenus lors du ramassage et du traitement<br />

<strong>de</strong>s ordures ménagères au Danemark <strong>de</strong> 1984 à 1988, mentionne dans 7,6% <strong>de</strong>s cas les contacts<br />

avec <strong>de</strong>s objets tranchants comme cause <strong>de</strong>s lésions acci<strong>de</strong>ntelles.<br />

En 1989, Turnberg et Frost 32 ont soumis un questionnaire à 940 <strong>travailleurs</strong> municipaux <strong>de</strong>s<br />

déchets <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> Washington; dans cette étu<strong>de</strong>, parmi les 438 répondants, 21 % rapportent avoir<br />

été piqués ou égratignés par une aiguille hypo<strong>de</strong>rmique au cours <strong>de</strong> leur vie professionnelle, 6%<br />

rapportent ce genre d'acci<strong>de</strong>nts durant l'année précédant l'étu<strong>de</strong>.<br />

En décembre 1992, dans un rapport intitulé: "Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s risques d'acci<strong>de</strong>nts dans la collecte <strong>de</strong>s<br />

ordures ménagères" 33 , couvrant 758 <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> 9 entreprises privées et publiques ayant<br />

travaillé 1 229 387 heures et manipulé 1 071 474 tonnes métriques <strong>de</strong> déchets, l'Institut <strong>de</strong><br />

Recherche en santé et sécurité au travail (IRSST) classifie 755 acci<strong>de</strong>nts survenus en 1989 et 1990.<br />

Cette étu<strong>de</strong> rapporte 57 coupures ou lacérations <strong>de</strong>s mains soit 11,7% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Ces blessures<br />

étaient causées par <strong>de</strong> la vitre dans 87,9% <strong>de</strong>s cas, ainsi que par <strong>de</strong>s clous, <strong>de</strong>s seringues ou <strong>de</strong>s<br />

couteaux. On rapporte aussi 26 égratignures et contusions soit 5,3% <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts.<br />

La transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ou du sida, via les déchets domestiques ou biomédicaux, n'a jamais<br />

été rapportée jusqu'ici.<br />

-36-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les éboueurs<br />

Nous n'avons pu retracer d'article qui traite <strong>de</strong> la séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les<br />

éboueurs.<br />

6.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection individuelle utilisés par les éboueurs sont généralement accessibles<br />

mais ne sont guère appréciés par les <strong>travailleurs</strong> qui les trouvent gênants pour effectuer le travail.<br />

Les bottes <strong>de</strong> sécurité sont peu pratiques et même dangereuses en certaines circonstances car elles<br />

sont inappropriées aux mouvements extrêmement fréquents <strong>de</strong> montée / <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s marches et<br />

<strong>de</strong>s marchepieds. Les gants <strong>de</strong> protection sont relativement efficaces mais ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt un temps<br />

d'adaptation avant que le travailleur soit capable <strong>de</strong> bien assurer ses prises 34 .<br />

Les éboueurs ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur municipalité. Suite à une<br />

exposition, celui-ci ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le réfère aux services médicaux (CH, CLSC,<br />

clinique médicale ) <strong>de</strong> son choix. Le Service <strong>de</strong> santé municipal assure habituellement par la suite<br />

le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'exposition. Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s entreprises privées<br />

doivent se référer à la politique <strong>de</strong> leur employeur pour le suivi post-exposition.<br />

6-2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pour les<br />

éboueurs ni dans la littérature ni dans les différentes régions du Québec.<br />

6.2.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandation <strong>de</strong> vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les éboueurs n'a pas encore été documenté<br />

ou quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer le risque professionnel.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle<br />

- rare:<br />

- occasionnel:<br />

- habituel:<br />

- fréquent:<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable:<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable : H<br />

D<br />

H<br />

D<br />

a<br />

D<br />

-37-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Les éboueurs effectuent <strong>de</strong>s tâches qui peuvent les exposer occasionnellement à du sang. Avec les<br />

données disponibles actuellement, on peut estimer que le risque <strong>de</strong> transmission professionnel du<br />

VHB au travail est faible, mais il pourrait être plus élevé dans certaines sous-régions à haute<br />

inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> drogues par injection. Une meilleure connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts<br />

par piqûres et coupures chez les éboueurs permettrait <strong>de</strong> mieux documenter le risque d'exposition.<br />

La prévention du risque <strong>de</strong> transmission du VHB chez les éboueurs passe par l'élimination du<br />

risque à la source (éducation du public, contenants à ordures rigi<strong>de</strong>s) et par la protection<br />

individuelle qui elle ne <strong>de</strong>meure pas sans faille technique ou individuelle (respect incomplet <strong>de</strong>s<br />

consignes <strong>de</strong> sécurité).Il <strong>de</strong>meure important <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> mieux quantifier et caractériser les<br />

inci<strong>de</strong>nts par la déclaration systématique <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts ou acci<strong>de</strong>nts survenus lors du travail <strong>de</strong>s<br />

éboueurs. Pour l'instant, compte tenu du faible nombre d'acci<strong>de</strong>nts rapportés et connus, le risque<br />

<strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB est jugé faible et ne justifie pas une vaccination<br />

préventive systématique <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>.<br />

La stratégie <strong>de</strong> vaccination en post-exposition apparaît être la meilleure compte tenu <strong>de</strong> la très<br />

faible probabilité d'exposition.<br />

-38-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.3 TRAVAILLEURS DES PARCS<br />

6.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

La CNP classifie sous le co<strong>de</strong> 8612 le travail <strong>de</strong>s manoeuvres en aménagement paysager et en<br />

entretien <strong>de</strong>s terrains et sous le co<strong>de</strong> 2225 celui <strong>de</strong>s techniciens et spécialiste <strong>de</strong> l'aménagement<br />

paysager et <strong>de</strong> l'horticulture. Il le définit comme suit:<br />

"Les techniciens et les spécialistes <strong>de</strong> l'aménagement paysager et <strong>de</strong> l'horticulture arpentent et<br />

évaluent les aménagement paysagers, <strong>de</strong>ssinent <strong>de</strong>s croquis et montent <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> plan<br />

d'aménagement paysager, construisent et entretiennent <strong>de</strong>s jardins, <strong>de</strong>s parcs, <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong><br />

golf et autres environnements paysagers, donnent <strong>de</strong>s conseils aux clients concernant<br />

l'horticulture, élèvent, cultivent et étudient les plantes, analyse la croissance <strong>de</strong>s forêts, et<br />

soignent les plantes et les arbres abîmés et mala<strong>de</strong>s. Ils travaillent pour <strong>de</strong>s concepteurs et <strong>de</strong>s<br />

entrepreneurs en aménagement paysager, dans <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> services <strong>de</strong> pelouse et <strong>de</strong> soins<br />

<strong>de</strong>s arbres, <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> golf, <strong>de</strong>s pépinières et <strong>de</strong>s serres, <strong>de</strong>s parcs municipaux, provinciaux<br />

et fédéraux ou ils travaillent à leur compte."<br />

"I,es manoeuvres en aménagement paysager et en entretien <strong>de</strong>s terrains exécutent <strong>de</strong>s travaux<br />

manuels afin <strong>de</strong> collaborer à l'aménagement du paysage et <strong>de</strong>s structures connexes et à<br />

l'entretien <strong>de</strong> pelouses, <strong>de</strong> jardins, <strong>de</strong> terrains d'athlétisme, <strong>de</strong> terrains <strong>de</strong> golf, <strong>de</strong> cimetières,<br />

<strong>de</strong> parcs, d'aménagements intérieurs et autres endroits aménagers. Ils travaillent dans <strong>de</strong>s<br />

entreprises d'aménagement paysager et d'entretien <strong>de</strong> pelouse, <strong>de</strong>s terrains <strong>de</strong> golf, <strong>de</strong>s<br />

cimetières et <strong>de</strong>s services gouvernementaux d'aménagement paysager et <strong>de</strong>s établissements<br />

privés."<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs, l'exposition professionnelle au VHB pourrait survenir lors <strong>de</strong>s<br />

opérations <strong>de</strong> nettoyage et d'entretien <strong>de</strong>s parcs qui exposent les <strong>travailleurs</strong> à <strong>de</strong>s piqûres ou<br />

coupures acci<strong>de</strong>ntelles. On retrouve en effet <strong>de</strong>s seringues, <strong>de</strong>s aiguilles, <strong>de</strong>s condoms et <strong>de</strong>s<br />

objets tranchants en quantité variable dans les parcs municipaux ou provinciaux. Ces objets se<br />

retrouvent fréquemment dans les poubelles, la terre, les massifs boisés, les haies et les plantations<br />

florales.<br />

Il est aussi reconnu que <strong>certains</strong> parcs servent au commerce <strong>de</strong> drogues; on y retrouve donc<br />

fréquemment et en gran<strong>de</strong> quantité du matériel d'injection usagé. Certaines sous-régions où les<br />

activités <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> drogues ou <strong>de</strong> prostitution sont plus importantes présentent plus <strong>de</strong><br />

risques d'exposition que d'autres.<br />

-39-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Lors <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> nettoyage ou <strong>de</strong> cueillette <strong>de</strong>s ordures il arrive que les employés, malgré<br />

le port <strong>de</strong> gants protecteurs, se piquent ou se coupent avec une aiguille ou un objet coupant<br />

pouvant être contaminé avec le VHB.<br />

Le VHB est un virus stable et il peut survivre plusieurs jours dans l'environnement. Comme les<br />

parcs font l'objet d'un entretien régulier il est peu probable qu'une aiguille, une seringue ou un<br />

objet coupant <strong>de</strong>meure très longtemps un parc ou autre endroit public. Il est donc raisonnable<br />

<strong>de</strong> penser que le sang contenu dans une aiguille retrouvée dans un parc peut être infecté par du<br />

VHB viable.<br />

Au service <strong>de</strong> l'horticulture <strong>de</strong> certaines municipalités, il existe une importante rotation du<br />

personnel. Les <strong>travailleurs</strong> les plus exposés sont les nouveaux arrivés qui font surtout un travail<br />

d'entretien général.<br />

La littérature traitant <strong>de</strong>s risques biologiques et particulièrement <strong>de</strong> l'exposition au VHB <strong>de</strong>s<br />

<strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs est presque inexistante.<br />

Aucune statistique concernant les acci<strong>de</strong>nts du travail ou les maladies professionnelles n'est<br />

actuellement disponible pour tenter <strong>de</strong> quantifier les expositions <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>. Heureusement,<br />

il ne semble pas que ce genre d'acci<strong>de</strong>nt soit très fréquent.<br />

Les données sur les expositions au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques sont difficiles à obtenir, il<br />

n'existe pas <strong>de</strong> compilations spécifiques pour ce genre d'exposition dans plusieurs municipalités.<br />

Des données concernant les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres ou contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques teintés <strong>de</strong> sang, survenues chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs, ont été recueillies auprès<br />

<strong>de</strong> <strong>certains</strong> services municipaux <strong>de</strong> la CUM. Ces données sont parfois rapportées <strong>de</strong> mémoire et<br />

sont donc moins fiables.<br />

Sur quatre municipalités contactées, trois ne rapportent aucun acci<strong>de</strong>nt ou inci<strong>de</strong>nt par piqûre ou<br />

exposition aux liqui<strong>de</strong>s biologiques teintés <strong>de</strong> sang. Ils rapportent cependant que leurs <strong>travailleurs</strong><br />

ramassent <strong>de</strong>s aiguilles, <strong>de</strong>s seringues et <strong>de</strong>s condoms dans leur parcs municipaux respectifs. Une<br />

municipalité urbaine a récupéré 1350 seringues du 1 er avril au 1 er octobre 1994 dans 2 <strong>de</strong> ces 6<br />

sous-régions administratives '.Une municipalité rapporte qu'en 1994et 1995, on aurait recensé<br />

pour une sous-région, 2 acci<strong>de</strong>nts par piqûres pour une centaine <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs<br />

La séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs n'a pas été documentée<br />

jusqu'ici. Nous n'avons pu trouver <strong>de</strong> littérature sur ce sujet.<br />

1 Communication personnelle.<br />

-40-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs sont les gants et les chaussures <strong>de</strong><br />

sécurité. Outre l'utilisation <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protection personnelle, il est peut être possible <strong>de</strong><br />

prévoir et <strong>de</strong> prévenir, dans une certaine mesure, certaines expositions <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs<br />

aux piqûres par <strong>de</strong>s mesures d'organisation du travail (utilisation d'outils plutôt que <strong>de</strong>s mains<br />

lorsque possible).<br />

Comme pour les autres employés municipaux, les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs ont habituellement accès<br />

au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur municipalité. Suite à une exposition, celui-ci ren<strong>contre</strong> le travailleur<br />

exposé ou le réfère aux services médicaux (CH, CLSC, clinique médicale ) <strong>de</strong> son choix. Le<br />

service <strong>de</strong> santé assure habituellement par la suite, le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong><br />

l'exposition.<br />

6.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

À notre connaissance, aucune recommandation <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B n'a été émise<br />

pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs dans les régions du Québec par la santé publique.<br />

Nous n'avons recensé aucune recommandation <strong>de</strong> vaccination dans la revue <strong>de</strong> littérature au sujet<br />

<strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

6.3.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Tout comme pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s eaux usées et les éboueurs, le risque <strong>de</strong> transmission du VHB<br />

lors d'une exposition professionnelle <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs n'est pas documenté. Les critères<br />

suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer le risque professionnel.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

- rare: E<br />

- occasionnel: ®<br />

- habituel: •<br />

- fréquent:<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: û<br />

- partiellement applicable : H<br />

- difficilement applicable : •<br />

D<br />

-41-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs, le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB au travail<br />

est jugé faible bien que peut être plus élevé dans certaines sous-régions à haute inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong> drogues par injection mais ne justifie pas dans l'état actuel <strong>de</strong>s connaissances<br />

une vaccination préventive systématique <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>.<br />

Une meilleure connaissance <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts par piqûres et coupures chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s parcs et<br />

une meilleure connaissance dé l'infectivité du sang présent dans les aiguilles retrouvées en milieu<br />

<strong>de</strong> travail permettrait <strong>de</strong> mieux documenter le risque d'exposition et d'ajuster les recommandations<br />

<strong>de</strong> vaccination en conséquence.<br />

La stratégie <strong>de</strong> vaccination en post-exposition apparaît ici la meilleure, compte tenu du nombre<br />

d'exposition actuellement rapporté.<br />

Cette position pourrait être revisée si le nombre d'exposition le justifie.<br />

-42-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.4 TRAVAILLEURS DES CENTRES DE RECYCLAGE DES DÉCHETS DOMESTIQUES<br />

6.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

Nous n'avons pu i<strong>de</strong>ntifier dans la CNP <strong>de</strong> co<strong>de</strong> i<strong>de</strong>ntifiant le travail <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong><br />

récupération. Les personnes qui dans un centre <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong> recyclage manipulent et trient les déchets<br />

domestiques <strong>de</strong>stinés à la récupération sont ici considérées comme <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> tri et<br />

<strong>de</strong> recyclage. La tâche principale <strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong> est <strong>de</strong> trier les déchets domestiques recyclables<br />

circulant sur <strong>de</strong>s convoyeurs.<br />

Exposition professionnelle<br />

Pour les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> tri et recyclage, l'exposition pourrait survenir lors <strong>de</strong> piqûres<br />

acci<strong>de</strong>ntelles avec <strong>de</strong>s aiguilles contaminées ou <strong>de</strong>s objets tranchants se retrouvant dans les ordures<br />

à trier ou recycler.<br />

En effet, plusieurs couches <strong>de</strong> déchets sont transportées sur convoyeurs et <strong>de</strong>s aiguilles ou <strong>de</strong>s objets<br />

tranchants peuvent s'y retrouver. Les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail font cependant en sorte que les <strong>travailleurs</strong><br />

peuvent habituellement visualiser ces objets et s'en départir <strong>de</strong> façon sécuritaire.<br />

En manipulant ces déchets, il pourrait cependant arriver que <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> se piquent ou se blessent<br />

malgré le port <strong>de</strong> gants protecteurs.<br />

Les données sur les expositions au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques sont difficiles à obtenir. Il<br />

n'existe pas <strong>de</strong> compilations spécifiques pour ce genre d'exposition dans les entreprises. Ces<br />

données sont parfois rapportées <strong>de</strong> mémoire et sont donc moins fiables.<br />

Des données concernant les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres ou contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques teintés <strong>de</strong> sang, survenus chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s<br />

déchets domestiques, ont été recueillies auprès d'un gros centre <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong> recyclage<br />

<strong>de</strong>s déchets domestiques <strong>de</strong> Montréal. Dans cette entreprise, aucun acci<strong>de</strong>nt par piqûre n'a été<br />

recensé <strong>de</strong>puis 1989. Aucun inci<strong>de</strong>nt impliquant le contact <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> avec du sang ou <strong>de</strong>s<br />

liqui<strong>de</strong>s biologiques n'a été rapporté sauf pour les secouristes.<br />

La direction reconnaît cependant qu'il arrive occasionnellement que <strong>de</strong>s seringues soient retrouvées<br />

dans <strong>de</strong>s contenants <strong>de</strong> veire transparent. Aucune seringue libre n'a été trouvée dans ce milieu <strong>de</strong><br />

travail qui traite <strong>de</strong>s déchets domestiques issus <strong>de</strong> la cueillette sélective directement aux rési<strong>de</strong>nces<br />

<strong>de</strong>s consommateurs.<br />

-43-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s<br />

déchets domestiques<br />

Aucune littérature traitant <strong>de</strong> la séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s<br />

centres <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong> recyclage <strong>de</strong>s déchets domestiques n'a été recensée.<br />

6.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les <strong>travailleurs</strong> du tri et du recyclage portent généralement <strong>de</strong>s gants, <strong>de</strong>s lunettes et <strong>de</strong>s chaussures<br />

<strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong>s bleus <strong>de</strong> travail.<br />

Les <strong>travailleurs</strong> acci<strong>de</strong>ntés sont généralement dirigés vers le centre hospitalier le plus proche et<br />

advenant une exposition significative, le suivi post-exposition serait géré par l'employeur.<br />

6.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Aucune recommandation <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B n'a été recensée dans les régions du<br />

Québec. La littérature disponible ne mentionne pas <strong>de</strong> recommandations en ce sens jusqu'ici.<br />

6.4.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> trasnsmission professionnelle et recommandation <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Lors d'une exposition dans un centre <strong>de</strong> tri et <strong>de</strong> recyclage, le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B n'a pas été documenté ou quantifié. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer le risque<br />

professionnel.<br />

- Probabilité d'exposition professionnel au VHB<br />

- rare: H<br />

- occasionnel: E<br />

-habituel: E<br />

- fréquent: a<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable : B<br />

- difficilement applicable : •<br />

Les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> tri et recyclage n'effectuent pas en général <strong>de</strong> tâches susceptibles <strong>de</strong><br />

les exposer <strong>de</strong> façon significative et régulière à du sang <strong>de</strong> sorte qu' à la lumière <strong>de</strong>s expositions<br />

actuelles le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB est jugé faible et ne justifie pas une<br />

vaccination préventive. Si <strong>de</strong>s expositions significatives survenaient, les mesures <strong>de</strong> postexposition<br />

pourraient être appliquées pour ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

-44-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.5 TRAVAILLEURS APPELÉS À DESCENDRE DANS LES TROUS D'HOMME<br />

6.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Description <strong>de</strong>s tâches<br />

Plusieurs <strong>travailleurs</strong> du secteur <strong>de</strong>s services et <strong>de</strong> l'administration publique comme les employes<br />

<strong>de</strong> compagnies <strong>de</strong> gaz, d'électricité, <strong>de</strong> téléphone, les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la construction, plombiers ,<br />

électriciens et d'autres, sont appelés à <strong>de</strong>scendre dans <strong>de</strong>s trous d'homme lors <strong>de</strong> leur travail. Nous<br />

ne pouvons décrire ici l'ensemble <strong>de</strong>s tâches effectuées par ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

Exposition professionnelle<br />

Tout comme pour les égoutiers, l'exposition professionnelle au VHB <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> appelés à<br />

<strong>de</strong>scendre dans les trous d'homme pourrait survenir lors piqûres acci<strong>de</strong>ntelles. À la différence <strong>de</strong>s<br />

égoutiers, la fréquence <strong>de</strong>s expositions pourrait être plus faible étant donné la nature plus<br />

occasionnelle du travail dans les trous d'hommes pour la majorité <strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

Il nous est actuellement impossible <strong>de</strong> dénombrer les acci<strong>de</strong>nts ou inci<strong>de</strong>nts par piqûres chez ces<br />

<strong>travailleurs</strong>.<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> appelés à <strong>de</strong>scendre dans les trous<br />

d'homme.<br />

La séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong> appelés à <strong>de</strong>scendre<br />

occasionnellement dans les trous d'homme n'est pas connue.<br />

6.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les mesures préventives appliquées par ces <strong>travailleurs</strong> dans leur travail sont le port d'une protection<br />

personnelle vestimentaire comme les gants, les bottes <strong>de</strong> sécurité et les vêtements <strong>de</strong> travail<br />

imperméables. Outre l'utilisation <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> protection personnelle, il est difficile <strong>de</strong> prévoir et<br />

<strong>de</strong> prévenir par <strong>de</strong>s mesures d'organisation du travail, les rares expositions aux piqûres.<br />

Les <strong>travailleurs</strong> appelés à <strong>de</strong>scendre dans les trous d'homme ont habituellement accès au service <strong>de</strong><br />

santé <strong>de</strong> leur municipalité ou <strong>de</strong> leur entreprise lorsqu'il en existe. Suite à une exposition, celui-ci<br />

ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le référé aux services médicaux (CH, CLSC, clinique médicale)<br />

<strong>de</strong> son choix. Le Service <strong>de</strong> santé assure habituellement par la suite, le suivi <strong>de</strong>s immunisations<br />

débutées lors <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt.<br />

6.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pour ces<br />

<strong>travailleurs</strong> dans les régions du Québec, ou dans la littérature disponible.<br />

-45-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

6.5.4 Évaluation du risque professionnel et recommandation <strong>de</strong> vaccination<br />

Quant aux données nécessaires à l'évaluation du risque, elles sont les mêmes que pour les égoutiers.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle<br />

-rare: H<br />

- occasionnel: •<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: O<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures préventives<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable : H<br />

- difficilement applicable : •<br />

Les <strong>travailleurs</strong> appelés à <strong>de</strong>scendre dans les trous d'hommes n'effectuent pas en général <strong>de</strong> tâches<br />

susceptibles <strong>de</strong> les exposer <strong>de</strong> façon significative et régulière à du sang <strong>de</strong> sorte qu' à la lumière <strong>de</strong>s<br />

expositions actuelles le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB est jugé faible et ne<br />

justifie pas une vaccination préventive. Si <strong>de</strong>s expositions significatives survenaient, les mesures<br />

<strong>de</strong> post-exposition pourraient être appliquées pour ces <strong>travailleurs</strong>.<br />

-46-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7* TRAVAILLEURS AGISSANT À TITRE D'INTERVENANTS D'URGENCE<br />

Ce troisième bloc regroupe <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> (ambulanciers, policiers, pompiers, gardiens constables<br />

et secouristes <strong>de</strong> compagnies) qui ont régulièrement ou plus irrégulièrement à appliquer <strong>de</strong>s soins<br />

d'urgence à <strong>de</strong>s personnes blessées. La fréquence, la durée et l'étendue <strong>de</strong>s soins donnés dépen<strong>de</strong>nt<br />

directement <strong>de</strong>s titres d'emploi.<br />

7.1 POLICIERS<br />

7.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Épidémiologie <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez la clientèle <strong>de</strong>sservie<br />

L'épidémiologie <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B dans la population générale est connue (prévalence estimée <strong>de</strong> 5%<br />

<strong>de</strong> marqueurs sérologiques, 0,5% <strong>de</strong> personnes HBsAg positif, donc contagieuses).<br />

Dans les populations particulières côtoyées régulièrement par les policiers, l'épidémiologie aux<br />

U.S.A. est la suivante:<br />

- prisonniers (ou récidivistes): 1 à 8% <strong>de</strong>s détenus sont HBsAg positif 24<br />

- UDI: 65 à 90% ont un marqueur et 3 à 10% sont HBsAg positif 35<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les policiers<br />

La littérature scientifique s'est peu attardée à la prévalence <strong>de</strong> marqueurs sérologiques du VHB chez<br />

les policiers ainsi que sur les types d'expositions professionnelles.<br />

Dans les étu<strong>de</strong>s recensées les plus récentes 36J7 , l'évaluation <strong>de</strong>s marqueurs sérologiques chez les<br />

policiers démontre <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> prévalence similaires et même inférieurs à ceux <strong>de</strong> la population<br />

générale. Une seule étu<strong>de</strong> a trouvé que le risque s'élevait en région <strong>de</strong> forte et <strong>de</strong> moyenne endémicité<br />

d'infection par le VHB. Le risque s'élevait aussi selon l'ancienneté dans la profession.<br />

Ces étu<strong>de</strong>s ont cependant été effectuées en milieu semi urbain et dans d'autres pays (Angleterre et<br />

Nouvelle Zélan<strong>de</strong>), régions que nous sommes peu en mesure <strong>de</strong> comparer avec Montréal. De plus,<br />

les étu<strong>de</strong>s ne départagent pas les policiers administrateurs ou gestionnaires <strong>de</strong>s policiers<br />

patrouilleurs. On ne distingue les escoua<strong>de</strong>s spécialisées (drogues, moralité, service d'i<strong>de</strong>ntité<br />

judiciaire) que pour les exclure <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>, car ils ont déjà été vaccinés.<br />

La prévalence <strong>de</strong> marqueurs sérologiques pour le VHB, ainsi que la prévalence d'infection actuelle<br />

pour les policiers du SPCUM, sont inconnues.<br />

-47-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Profil <strong>de</strong>s tâches effectuées<br />

Dans chaque administration municipale, le service <strong>de</strong> police regroupe surtout (sinon<br />

exclusivement) <strong>de</strong>s policiers patrouilleurs, <strong>de</strong>s enquêteurs <strong>de</strong> poste et <strong>de</strong>s policiers<br />

administrateurs.<br />

Dans les corps policiers plus gros, dont le SPCUM, plusiéurs escoua<strong>de</strong>s sont aussi présentes: citons,<br />

le service d'i<strong>de</strong>ntité judiciaire, l'escoua<strong>de</strong> <strong>de</strong> la moralité et drogues (ou stupéfiants), etc.<br />

Les policiers patrouilleurs répon<strong>de</strong>nt, dans leur communauté, à tous les appels dans le but <strong>de</strong> faire<br />

respecter les lois et d'ai<strong>de</strong>r toute personne dans le besoin. Ils sont <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong> première ligne<br />

et sont en contact avec la population générale pour la majorité <strong>de</strong> leurs diverses activités.<br />

Ils sont, entre autres, appelés à appliquer les premiers soins lors d'acci<strong>de</strong>nts ou d'événements où il<br />

y a <strong>de</strong>s blessés. Cependant, en milieu urbain comme Montréal, les secours ambulanciers (9-1-1) sont<br />

très rapi<strong>de</strong>ment sur les lieux ce qui fait que les policiers du SPCUM donnent peu <strong>de</strong> premiers soins.<br />

Les policiers patrouilleurs sont cependant aussi appelés à côtoyer <strong>de</strong>s individus qui présentent <strong>de</strong>s<br />

comportements à risque d'acquisition d'hépatite B; tels <strong>de</strong>s prostitué(e)s, <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>de</strong> drogues<br />

injectables, <strong>de</strong>s récidivistes, <strong>de</strong>s personnes avec <strong>de</strong> multiples partenaires sexuels, etc.<br />

Face à ces individus, plus fréquemment, mais aussi face à d'autres individus, les policiers<br />

patrouilleurs ont:<br />

à les fouiller, ainsi que les sacs à mains lors <strong>de</strong> leur arrestation;<br />

à intervenir en maîtrisant un individu violent qui peut résister à son arrestation.<br />

Les policiers lors <strong>de</strong> leurs interventions:<br />

=T> peuvent être blessés avec une arme blanche ou tout autre type d'arme artisanale;<br />

peuvent se piquer avec une aiguille <strong>de</strong> UDI lors <strong>de</strong> la fouille d'un individu ou d'un local<br />

quelconque;<br />

peuvent se blesser lors d'une altercation avec un prévenu;<br />

=*> peuvent être éclaboussés lorsqu'un individu violent, ou qui résiste à son arrestation,<br />

saigne;<br />

peuvent être mordus.<br />

Les policiers d'escoua<strong>de</strong> spéciale (tel moralité, drogues, stupéfiants) ont, comme les policiers<br />

patrouilleurs, à intervenir et à procé<strong>de</strong>r à l'arrestation d'individus. Cependant leur clientèle est plus<br />

fréquemment à risque d'acquisition du VHB (toxicomanes, prostitués); et les fouilles d'individus ou<br />

<strong>de</strong> logement risquent plus <strong>de</strong> comporter <strong>de</strong>s contacts acci<strong>de</strong>ntels avec <strong>de</strong>s aiguilles et <strong>de</strong>s armes<br />

blanches.<br />

Les policiers techniciens en i<strong>de</strong>ntité judiciaire doivent manipuler régulièrement et durant <strong>de</strong> longues<br />

pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s objets souillés <strong>de</strong> sang et utiliser <strong>de</strong>s outils coupants qui peuvent être en contact avec<br />

du sang.<br />

-48-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Les policiers d'autres escoua<strong>de</strong>s ont <strong>de</strong>s tâches spécifiques à leur travail (filature, maître chiens, etc).<br />

Les policiers administrateurs n'ont que peu <strong>de</strong> contact avec la population et leurs tâches les met peu<br />

à risque d'exposition au sang ou aux liqui<strong>de</strong>s biologiques.<br />

Expositions professionnelles<br />

Trois étu<strong>de</strong>s se sont penchées sur le type et la fréquence <strong>de</strong>s expositions professionnelles <strong>de</strong>s<br />

policiers. Les inci<strong>de</strong>nts rapportés se sont produits surtout avec les UDI ou les ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> drogues.<br />

Ces inci<strong>de</strong>nts concernent surtout <strong>de</strong>s piqûres avec <strong>de</strong>s aiguilles, <strong>de</strong>s contacts avec <strong>de</strong>s personnes qui<br />

saignent ou <strong>de</strong>s contacts agressifs (sans saignements cependant) 37 . À Denver, au Colorado, entre<br />

1990 et 1991,42 expositions au sang se sont produites. Ces expositions étaient surtout <strong>de</strong>s contacts<br />

entre du sang et une peau non saine ou une muqueuse. Quelques expositions étaient causées par <strong>de</strong>s<br />

piqûres d'aiguille, <strong>de</strong>s morsures ou <strong>de</strong>s blessures avec <strong>de</strong>s objets souillés 55 . Dans la ville <strong>de</strong> New<br />

York, en 1992 et 1993, le taux d'exposition par blessures percutanées <strong>de</strong>s policiers s'élevait à<br />

38,7/10 000 personnes. Il a été aussi estimé que 60% <strong>de</strong>s prévenus à New York durant cette pério<strong>de</strong><br />

étaient consommateurs <strong>de</strong> drogues injectables 56 .<br />

À Montréal et à notre connaissance, un seul cas <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB a été<br />

documenté chez un policier qui avait refusé la prophylaxie post-exposition. Les policiers d'autres<br />

corps <strong>de</strong> police que les municipalités <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong> Laval, ainsi que <strong>de</strong> la SQ, sont probablement<br />

exposés <strong>de</strong> façon similaire. La prévalence <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> la population générale <strong>de</strong> ces<br />

différentes villes est probablement moins importante que dans les grands centres urbains.<br />

Cependant, cet avantage est atténué par certaines contraintes dues à la géographie: souvent les<br />

secours ambulanciers sont moins rapi<strong>de</strong>ment présents que sur les territoires <strong>de</strong> Montréal et Laval.<br />

De plus, il est possible que la prophylaxie post-exposition soit moins facilement disponible et moins<br />

régulièrement administrée.<br />

7.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s policiers sont les gants jetables et l'équipement <strong>de</strong><br />

réanimation cardiorespiratoire à valve unilatérale. Le autres mesures préventives relèvent <strong>de</strong><br />

l'organisation du travail (lavage régulier <strong>de</strong>s mains, fouille sécuritaire <strong>de</strong> prévenus et manipulation<br />

sécuritaire <strong>de</strong> pièces à conviction et/ou d'objets piquants ou coupants, sécurité lors d'une<br />

intervention). Certaines mesures préventives, dont le port <strong>de</strong> gants, peuvent être plus difficilement<br />

applicables lors d'interventions urgentes et dangereuses.<br />

Les policiers ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur municipalité. Suite à une<br />

exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le réfère aux<br />

services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le service <strong>de</strong> santé peut ou non<br />

assurer le suivi (administrer les 2ième et 3ième doses, faire le dosage post-vaccinal ) <strong>de</strong>s<br />

immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'exposition.<br />

-49-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.13 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> le VHB déjà émis<br />

À notre connaissance, plusieurs petites municipalités du Québec (une vingtaine), regroupant un petit<br />

nombre <strong>de</strong> policiers municipaux (environ 200/11,000) ont recommandé la vaccination préventive<br />

<strong>de</strong>puis 1987.Les policiers <strong>de</strong> la Sûreté du Québec (SQ) ne sont pas inclus dans ce nombre.<br />

Les villes <strong>de</strong> Laval, Québec et Sherbrooke sont <strong>de</strong>s municipalités plus populeuses qui ont fait <strong>de</strong><br />

même. Souvent, la décision était prise par l'administration municipale sans consultation préalable<br />

<strong>de</strong>s autorités <strong>de</strong> santé publique.<br />

En 1994, une recommandation <strong>de</strong> vaccination pré-exposition <strong>de</strong>s policiers patrouilleurs et enquêteurs<br />

<strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> la SQ a été émise par la DRSP <strong>de</strong> Montréal-Centre (SATE), dans le cadre <strong>de</strong><br />

l'élaboration du programme <strong>de</strong> santé spécifique à l'établissement (PSSE).<br />

Les policiers <strong>de</strong>s escoua<strong>de</strong>s drogues, moralité et stupéfiants ainsi que les policiers du service<br />

d'i<strong>de</strong>ntité judiciaire <strong>de</strong> la SQ et du SPCUM, entre autre, se sont faits offrir la vaccination<br />

préventivement entre 1989 et 1991. Depuis, le SPCUM a offert le vaccin aux policiers <strong>de</strong>s sections<br />

<strong>de</strong>s homici<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s agressions sexuelles.<br />

Au SPCUM, <strong>de</strong> 1988 à 1998, 500 policiers patrouilleurs sur environ 2500 policiers patrouilleurs<br />

et quelques enquêteurs ont reçu une prophylaxie post-exposition pour <strong>l'hépatite</strong> B. Les autorités<br />

médicales ont estimé qu'il y avait probablement eu une exposition professionnelle au virus lors <strong>de</strong><br />

ces événements.<br />

Par ailleurs, le LLCM 38 a recommandé la vaccination préventive <strong>de</strong> tous les intervenants<br />

d'urgence, incluant les policiers.<br />

7.1.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination (policiers du SPCUM et du service <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Laval):<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les policiers n'a pas été quantifié au<br />

Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare:<br />

- occasionnel: ®<br />

- habituel: •<br />

- fréquent: n<br />

D<br />

-50-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable : H<br />

- difficilement applicable : •<br />

Les policiers effectuent <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> premiers répondants, les mettant potentiellement en contact<br />

avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement teintés <strong>de</strong> sang. Avec les données<br />

disponibles actuellement, on peut estimer que le risque d'exposition est présent pour lés policiers<br />

patrouilleurs et les policiers qui, en fonction <strong>de</strong> leur travail sont en contact régulier avec du sang<br />

ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement teintés <strong>de</strong> sang quotidiennement ou lors <strong>de</strong> situation<br />

d'urgence ( ex: techniciens en i<strong>de</strong>ntité judiciaire ou escoua<strong>de</strong> <strong>de</strong>s stupéfiants).<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB au travail est jugé faible pour les policiers<br />

administrateurs et gestionnaires qui n'ont que très peu <strong>de</strong> contacts à risque.<br />

La vaccination préventive est:<br />

- Recommandée pour les policiers patrouilleurs;<br />

- Recommandée pour les policiers d'escoua<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> départements qui doivent répondre à <strong>de</strong>s<br />

situations d'urgence les mettant régulièrement en contact avec du sang et <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques<br />

visiblement teintés <strong>de</strong> sang.<br />

- Recommandée pour les policiers d'escoua<strong>de</strong>s ou départements qui effectuent <strong>de</strong>s tâches les<br />

mettant régulièrement en contact avec du sang et <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement teintés <strong>de</strong><br />

sang.<br />

- Pas d'indications <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> le VHB pour les policiers administrateurs ou<br />

gestionnaires qui n'ont que très peu <strong>de</strong> contacts à risque.<br />

-51-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.2 POMPIERS<br />

7.2.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les pompiers<br />

La littérature scientifique n'a que très peu étudié cet aspect chez les pompiers. Trois étu<strong>de</strong>s, 39,40,57<br />

rapportent <strong>de</strong>s prévalences d'infection et <strong>de</strong> marqueurs sérologiques au VHB inférieurs à ceux<br />

retrouvés dans la population générale. Une étu<strong>de</strong> a été effectuée à Houston (Texas) auprès <strong>de</strong><br />

pompiers effectuant aussi le travail <strong>de</strong> premiers répondants (Emergency medical services). Des<br />

marqueurs pour <strong>l'hépatite</strong> B (excluant les pompiers vaccinés) ont été retrouvés chez <strong>de</strong> 13% <strong>de</strong>s<br />

^44 pompiers testés. Une importante corrélation était notée avec le nombre d'années d'emploi<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions<br />

Le pompier a <strong>de</strong> fréquents contacts avec le public. Sur les lieux d'un incendie, il peut être appelé<br />

à effectuer une réanimation cardio respiratoire (cela arriverait cependant rarement dans le contexte<br />

montréalais), et plus occasionnellement à administrer les premiers soins à une personne blessée.<br />

Lors <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>s pinces <strong>de</strong> désincarcération, les pompiers peuvent avoir à toucher ou<br />

déplacer <strong>de</strong>s personnes blessées. Ils peuvent, à ce moment, avoir <strong>de</strong>s contacts avec du sang ou<br />

d'autres liqui<strong>de</strong>s biologiques. Cependant la présence rapi<strong>de</strong> d'Urgence Santé minimise ces<br />

événements. Les contacts surviennent lorsqu'ils assistent Urgence Santé ou que <strong>de</strong>s situations<br />

d'urgence les obligent à secourir les victimes avant l'arrivée d'Urgence Santé. L'utilisation <strong>de</strong>s<br />

pinces <strong>de</strong> désincarcération se fait alors que le pompier porte ses gants <strong>de</strong> travail. Cependant, par<br />

la suite, il les ôtera et il est possible que <strong>de</strong>s blessures surviennent.<br />

Dans d'autres municipalités, les pompiers doivent secourir les blessés et leur donner les premiers<br />

soins plus fréquemment qu'à Montréal. Il <strong>de</strong>meure cependant qu'en fonction du plus petit réseau<br />

d'autoroute et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité du trafic routier, l'utilisation <strong>de</strong>s pinces <strong>de</strong> désincarcération et les<br />

premiers soins sont donnés probablement moins fréquemment qu'à Montréal.<br />

Les expositions professionnelles surviennent le plus souvent suite à <strong>de</strong>s éclaboussures ou <strong>de</strong>s<br />

contacts sang-peau (saine). Dans une <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s 39 , 1.3% <strong>de</strong>s pompiers répondants avaient eu<br />

une quelconque exposition professionnelle avec du sang (morsure, exposition percutanée, contact<br />

avec une muqueuse) dans les 6 <strong>de</strong>rniers mois. Par <strong>contre</strong> 27% <strong>de</strong>s pompiers rapportaient avoir<br />

eu un contact cutané avec du sang (sur une peau apparemment sans lésion évi<strong>de</strong>nte) au cours <strong>de</strong>s<br />

6 <strong>de</strong>rniers mois.<br />

Il y a fréquemment, <strong>de</strong>s contacts avec <strong>de</strong>s personnes, lors d'évacuation ou <strong>de</strong> sauvetage ou toute<br />

autre activité. Ces contacts sont cependant plus d'ordre social sans exposition avec un liqui<strong>de</strong><br />

-52-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

biologique.<br />

Le contexte risque cependant d'être très différent dans les municipalités où les pompiers sont aussi<br />

premiers répondants. La similitu<strong>de</strong> avec les ambulanciers modifie alors sensiblement le niveau<br />

et la fréquence <strong>de</strong>s contacts avec <strong>de</strong>s produits biologiques. OSHA 59 (Occupational Safety and<br />

Health Administration) a inclus ces pompiers avec les <strong>travailleurs</strong> exposés au sang et aux liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques à risque.<br />

Le service <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s incendies <strong>de</strong> Montréal (SPIM) n'a pas <strong>de</strong> données concernant <strong>de</strong>s<br />

rapports d'acci<strong>de</strong>nts reliés à un contact professionnel avec le VHB.<br />

7.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s pompiers (en faisant abstraction <strong>de</strong> leur équipement<br />

<strong>de</strong> combat <strong>de</strong>s incendies) sont les gants jetables et l'équipement <strong>de</strong> réanimation cardiorespiratoire<br />

à valve unilatérale. Les autres mesures préventives relèvent <strong>de</strong> l'organisation du travail comme<br />

le lavage régulier <strong>de</strong>s mains ou la manipulation sécuritaire d'objects piquants ou coupants (pinces<br />

<strong>de</strong> désincarcération, carosserie <strong>de</strong> voitures acci<strong>de</strong>ntées). Certaines mesures préventives, dont le<br />

port <strong>de</strong> gants jetables, peuvent être plus difficile à appliquer lors d'interventions urgentes.<br />

Les pompiers ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur municipalité. Suite à une<br />

exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le réfère aux<br />

services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le service <strong>de</strong> santé peut ou<br />

non assurer le suivi <strong>de</strong>s immunisations (administrer les 2ième et 3ième doses, faire le dosage postvaccinal<br />

) débutées lors <strong>de</strong> l'exposition.<br />

7.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

À notre connaissance, quelques municipalités du Québec, regroupant un petit nombre <strong>de</strong> pompiers<br />

ont recommandé la vaccination préventive.<br />

La majorité d'entre elles emploient <strong>de</strong>s pompiers premiers répondants ou ont <strong>de</strong>s pompiers qui<br />

doivent utiliser <strong>de</strong>s pinces <strong>de</strong> désincarcération.<br />

Par ailleurs, le LLCM 38 a recommandé la vaccination préventive <strong>de</strong> tous les intervenants<br />

d'urgence, incluant les pompiers.<br />

Le Protocole d'Immunisation du Québec (PIQ), (1999,Mai) publié par le MSSS recomman<strong>de</strong><br />

l'immunisation en pré-exposition <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> suivants:<br />

"Les sujets à risque élevé: (...) Les personnes qui courent un risque, <strong>de</strong> par leur profession, d'être<br />

exposées au sang et aux produits sanguins ou qui risquent <strong>de</strong> subir <strong>de</strong>s piqûres ou <strong>de</strong>s coupures<br />

acci<strong>de</strong>ntelles notamment, les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé, les embaumeurs, les personnes intervenant<br />

en situation d'urgence (ex.:policiers, pompiers, ambulanciers). Les étudiants dans ces domaines<br />

-53-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

<strong>de</strong>vraient recevoir tome la série vaccinale avant une exposition professionnelle éventuelle tant au<br />

sang qu 'à <strong>de</strong>s piqûres ou à <strong>de</strong>s coupures acci<strong>de</strong>ntelles<br />

7.2.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination:<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les pompiers n'a pas été quantifié au<br />

Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare:<br />

•<br />

- occasionnel:<br />

El<br />

•<br />

- habituel:<br />

- fréquent:<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable : H<br />

- difficilement applicable : •<br />

•<br />

Dans les municipalités où les pompiers ne sont pas premiers répondants, les pompiers ont à<br />

effectuer occasionnellement <strong>de</strong>s tâches où, ils sont en contact avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques visiblement teintés <strong>de</strong> sang. C'est essentiellement lorsqu'ils ont à donner <strong>de</strong>s premiers<br />

soins à <strong>de</strong>s victimes ou lors <strong>de</strong> réanimation cardiorespiratoire. Ces expositions varieront en<br />

fonction <strong>de</strong> la rapidité d'intervention <strong>de</strong>s services d'urgence ambulancière. Les pompiers peuvent<br />

aussi être exposés à du sang lors d'utilisation <strong>de</strong> pinces <strong>de</strong> désincarcération.<br />

Les expositions <strong>de</strong>s pompiers semblent cependant être plus fréquentes dans les municipalités où<br />

les pompiers agissent aussi à titre <strong>de</strong> premiers répondants. Il y a alors similitu<strong>de</strong> avec le travail<br />

<strong>de</strong>s ambulanciers.<br />

Avec les données disponibles actuellement, on peut donc estimer que le risque d'exposition <strong>de</strong>s<br />

pompiers est présent, même si sa fréquence est variable et moindre à Montréal.<br />

La vaccination préventive est recommandée lorsque les pompiers sont premiers répondants.<br />

Au Service <strong>de</strong> Prévention <strong>de</strong>s Incendies <strong>de</strong> Montréal (SPIM), les pompiers ne sont pas<br />

premiers répondants. Cependant, la particularité <strong>de</strong> leur travail les oblige à répondre à toute<br />

situation d'urgence. Le risque d'exposition est donc possible et difficilement prévisible. Ils<br />

-54-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

<strong>de</strong>vraient bénéficier <strong>de</strong> la vaccination préventive <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B, mais ne <strong>de</strong>vraient pas<br />

mettre cette intervention <strong>de</strong> santé publique en priorité immédiate à l'intérieur <strong>de</strong> leur<br />

programme <strong>de</strong> santé spécifique.<br />

-55-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.3 GARDIENS CONSTABLES DE PALAIS DE JUSTICE<br />

7.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les gardiens constables<br />

La séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les gardiens constables n'a pas été documentée<br />

jusqu'ici. Nous n'avons pu trouver <strong>de</strong> littérature sur ce sujet.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions<br />

Les gardiens constables <strong>de</strong>s palais <strong>de</strong> justice sont responsables <strong>de</strong> la sécurité dans l'édifice, autant<br />

que dans les salles d'audience.<br />

D'une part, ils assistent le public qui circule dans le palais, le dirige lorsque nécessaire, assurent<br />

sa protection (dans <strong>certains</strong> cas) et répon<strong>de</strong>nt aux besoins. Dans ce sens, ils seront appelés en<br />

priorité lorsque quelqu'un nécessite <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> santé. Ils pourront être appelés à donner les<br />

premiers soins, ou <strong>de</strong> façon privilégiée, référeront le blessé à l'infirmerie du palais (lorsqu'il en<br />

existe une). Ils sont aussi appelés lorsqu'une aiguille d'UDI ou une arme blanche ou tout autre<br />

objet contondant est retrouvé à l'intérieur du palais.<br />

D'autre part, ce sont eux qui assurent la sécurité dans les salles d'audience. Ils veillent au bon<br />

déroulement <strong>de</strong> tout procès ou enquête préliminaire et assistent les gardiens <strong>de</strong> centre <strong>de</strong> détention<br />

lorsque leur détenu ou prévenu comparaît. Lorsque ces gardiens ne sont pas présents, ce sont eux<br />

qui transporteront les détenus <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> détention aux salles d'audience.<br />

Il arrive régulièrement que <strong>de</strong>s citoyens aient besoin <strong>de</strong> premiers soins ou d'assistance médicale<br />

dans l'enceinte du palais <strong>de</strong> justice. Les gardiens donneront les premiers soins lorsque l'infirmière<br />

est absente. Sinon, ils pourront l'assister. Des contacts avec du sang sont alors possibles. Des<br />

gants jetables leurs sont fournis.<br />

Il arrive aussi occasionnellement que <strong>de</strong>s aiguilles d'UDI soient retrouvées dans les salles <strong>de</strong> bain<br />

publiques, ainsi que <strong>de</strong>s armes blanches. Ces inci<strong>de</strong>nts ten<strong>de</strong>nt à augmenter <strong>de</strong>puis quelques<br />

années.<br />

Les altercations avec les détenus et prévenus sont possibles mais peu fréquentes. Il n'y a que peu<br />

<strong>de</strong> contacts avec <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques <strong>de</strong>s détenus et prévenus. Les altercations dans les salles<br />

d'audience, avec les familles ou amis <strong>de</strong> prévenus ou <strong>de</strong> victimes <strong>de</strong>meurent peu fréquentes, mais<br />

semblent en augmentation.<br />

Il n'y a pas eu d'inci<strong>de</strong>nts nécessitant une prophylaxie post-exposition notés dans <strong>de</strong>s rapports<br />

d'acci<strong>de</strong>nts. Cependant, les gardiens constables rapportent subjectivement certaines situations où<br />

-56-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

<strong>de</strong>s contacts avec du sang ont été possibles (surtout reliés à l'administration <strong>de</strong> premiers soins, ou<br />

l'assistance au public).<br />

Aucune littérature concernant leur exposition professionnelle n'a été retrouvée.<br />

7.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle dés gardiens constables sont les gants jetables et<br />

l'équipement <strong>de</strong> réanimation cardiorespiratoire à valve unilatérale. Les autres mesures préventives<br />

relèvent <strong>de</strong> l'organisation du travail (lavage régulier <strong>de</strong>s mains, fouille sécuritaire <strong>de</strong> prévenus et<br />

manipulation sécuritaire <strong>de</strong> pièces à conviction et/ou d'objets piquants ou coupants, sécurité lors<br />

d'une intervention). Certaines mesures préventives, dont le port <strong>de</strong> gants, peuvent être plus<br />

difficilement applicables lors d'interventions urgentes et dangereuses.<br />

Les gardiens constables ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur employeur. Suite à<br />

une exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le réfère aux<br />

services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le service <strong>de</strong> santé peut ou<br />

non assurer le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'exposition.<br />

7.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pour les gardiens<br />

constables ni dans la littérature ni dans les différentes régions du Québec.<br />

7.3.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong> vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les gardiens constables n'a pas été<br />

quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare:<br />

1=1<br />

- occasionnel: ®<br />

- habituel:<br />

- fréquent:<br />

D<br />

D<br />

-57-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: •<br />

- partiellement applicable : H<br />

- difficilement applicable : •<br />

Les gardiens constables effectuent occasionnellement <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> premiers répondants, les<br />

mettant alors potentiellement en contact avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement<br />

teintés <strong>de</strong> sang. Ces expositions varieront en fonction <strong>de</strong> la rapidité d'intervention <strong>de</strong> l'infirmerie<br />

ou <strong>de</strong>s services d'urgence ambulancière.<br />

Ils sont aussi appelés, avec une fréquence qui semble en augmentation <strong>de</strong>puis quelques années, à<br />

intervenir lors d'altercation avec <strong>de</strong>s individus ou à manipuler <strong>de</strong>s objets coupants ou tranchants<br />

pouvant, dans <strong>certains</strong> cas, être utilisés comme armes offensives.<br />

La vaccination préventive est recommandée pour les gardiens constables. Cependant, leur<br />

situation <strong>de</strong> travail peut être très variable d'un palais <strong>de</strong> justice à l'autre et modifier la<br />

fréquence <strong>de</strong>s situations d'urgence ainsi que celles où ils sont appelés à intervenir comme<br />

premiers répondants.<br />

Ils <strong>de</strong>vraient bénéficier <strong>de</strong> la vaccination préventive <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B, mais, selon les<br />

situations particulières, la priorisation <strong>de</strong> cette intervention <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong>vrait être<br />

mise en perspective avec d'autres priorités d'action à l'intérieur <strong>de</strong> leur programme <strong>de</strong> santé<br />

spécifique.<br />

-58-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.4 SECOURISTES<br />

7.4.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chëz les secouristes<br />

La séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez ces <strong>travailleurs</strong> n'a pas été documentée jusqu'ici.<br />

Nous n'avons pu retrouver <strong>de</strong> littérature à ce sujet.<br />

Jusqu'à ce que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s déterminent cette séroprévalence, il est possible d'assumer que la<br />

séroprévalence <strong>de</strong>s secouristes <strong>de</strong> compagnies est la même que celle <strong>de</strong> la population générale.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions<br />

Les secouristes <strong>de</strong> compagnies sont formés et ont l'équipement pour administrer les premiers soins<br />

à tout travailleur blessé. Ils sont donc appelés à avoir <strong>de</strong>s contacts cutanés occasionnels avec du<br />

sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques, et ce malgré la disponibilité <strong>de</strong> gants jetables dans leur trousse<br />

<strong>de</strong> premiers soins.<br />

La fréquence <strong>de</strong>s premiers soins à donner est fonction <strong>de</strong> plusieurs facteurs:<br />

=s> le nombre d'employés;<br />

les risques reliés aux différentes tâches;<br />

** le nombre d'acci<strong>de</strong>nts impliquant <strong>de</strong>s coupures ou <strong>de</strong>s blessures avec plaie;<br />

la présence ou l'absence <strong>de</strong> bureau <strong>de</strong> santé (service infirmier).<br />

Compte tenu <strong>de</strong> la très gran<strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s milieux, nous ne disposons d'aucune donnée sur les<br />

expositions potentielles.<br />

7.4.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s secouristes sont les gants jetables et l'équipement<br />

<strong>de</strong> réanimation cardiorespiratoire. Les autres mesures préventives relèvent <strong>de</strong> l'organisation du<br />

travail (lavage régulier <strong>de</strong>s mains, sécurité lors d'une intervention). Certaines mesures<br />

préventives, dont le port <strong>de</strong> gants, peuvent être plus difficilement applicables lors d'interventions<br />

urgentes et dangereuses.<br />

Les secouristes ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur employeur, si ce service<br />

existe. Suite à une exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé<br />

ou le réfère aux services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le service<br />

<strong>de</strong> santé peut ou non assurer le suvi <strong>de</strong>s immunisations (admisnitrer la 2ième et la 3ième dose <strong>de</strong><br />

vaccin) débutées lors <strong>de</strong> l'exposition. S'il n'y avait pas <strong>de</strong> service <strong>de</strong> santé, le travailleur est référé<br />

directement aux services médicaux.<br />

-59-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.4.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez les<br />

secouristes <strong>de</strong> compagnies ni dans la littérature ni dans les différentes régions du Québec.<br />

7.4.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les secouristes n'a pas été quantifié au<br />

Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: •<br />

- occasionnelle*: B<br />

- habituelle*: a<br />

- fréquente: •<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: 0<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable : •<br />

Les secouristes effectuent <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> premiers répondants, les mettant potentiellement en contact<br />

avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement teintés <strong>de</strong> sang. Par <strong>contre</strong> ils ont<br />

techniquement le temps <strong>de</strong> prendre leurs équipements <strong>de</strong> protection (gants) lorsqu'ils sont appelés<br />

sur les lieux d'un acci<strong>de</strong>nt. C'est pourquoi, la pertinence <strong>de</strong> la vaccination s'établira en fonction<br />

<strong>de</strong> chaque milieu <strong>de</strong> travail.<br />

•Le risque variera selon le milieu: i.e. selon le nombre d'acci<strong>de</strong>nts et la gravité <strong>de</strong> ces acci<strong>de</strong>nts dont<br />

le secouriste doit s'occuper annuellement. La pertinence <strong>de</strong> la vaccination s'établira en fonction <strong>de</strong><br />

ce critère, milieu <strong>de</strong> travail par milieu <strong>de</strong> travail.<br />

-60-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

7.5 AMBULANCIERS<br />

7.5.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les ambulanciers<br />

Sans avoir <strong>de</strong> statistiques locales, la littérature scientifique est claire sur la fréquence plus élevée<br />

<strong>de</strong> situations professionnelles à risque <strong>de</strong> transmission (blessure, piqûre avec aiguille, contact <strong>de</strong><br />

sang avec peau non saine, etc.).<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions<br />

Le travail d'ambulancier, par définition, le met en contact potentiel avec du sang et <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques, <strong>de</strong> personnes blessées ou mala<strong>de</strong>s.<br />

Les ambulanciers sont responsables du transport et <strong>de</strong> la mobilisation <strong>de</strong>s blessés et mala<strong>de</strong>s, mais<br />

aussi <strong>de</strong> soins plus ou moins spécialisés pouvant faire appel à l'administration <strong>de</strong> médication<br />

intraveineuse ou non, aux soins <strong>de</strong> plaies, <strong>de</strong> blessures, <strong>de</strong> fractures.<br />

Il est donc clair qu'ils sont fréquemment en contact avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques et<br />

appelés à manipuler <strong>de</strong>s aiguilles et autres instruments coupants ou tranchants.<br />

7.5.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s ambulanciers sont les gants jetables, l'équipement<br />

<strong>de</strong> réanimation cardiorespiratoire, les masques, les visières et les blouses. Les autres mesures<br />

préventives relèvent <strong>de</strong> l'organisation du travail (lavage régulier <strong>de</strong>s mains, sécurité lors d'une<br />

intervention). Certaines mesures préventives peuvent être plus difficilement applicables lors<br />

d'interventions urgentes et dangereuses.<br />

Les ambulanciers ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur employeur. Suite à une<br />

exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur exposé ou le réfère aux<br />

services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le service <strong>de</strong> santé peut ou<br />

non assurer le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'exposition. S'il n'y avait pas <strong>de</strong> service<br />

<strong>de</strong> santé, le travailleur est référé directement aux services médicaux.<br />

7.5.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Une recommandation <strong>de</strong> vaccination préventive <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B est actuellement faite et<br />

habituellement suivie par les services ambulanciers <strong>de</strong> Montréal . Il n'y a pas eu <strong>de</strong><br />

-61-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

recommandation provinciale <strong>de</strong> vaccination préventive <strong>de</strong>s ambulanciers. Chaque organisation<br />

établissait sa propre directive interne. Les frais <strong>de</strong> vaccination étaient remboursés par les conseils<br />

régionaux (avant leur disparition).<br />

Il semblerait que la majorité <strong>de</strong>s services aient offert la vaccination préventive à leur personnel.<br />

C'est ce qui se passe avec Urgence Santé <strong>de</strong> Montréal. Par ailleurs, le LLCM 38 a recommandé<br />

la vaccination <strong>de</strong> tous les intervenants d'urgence, incluant les ambulanciers.<br />

7.5.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les ambulanciers n'a pas été quantifié au<br />

Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques professionnels.<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare:<br />

- occasionnelle:<br />

- habituelle:<br />

- fréquente:<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

•<br />

- facilement applicable: ®<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable : •<br />

H<br />

Les ambulanciers effectuent <strong>de</strong>s tâches <strong>de</strong> premiers répondants, les mettant potentiellement et<br />

régulièrement en contact avec du sang ou <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visiblement teintés <strong>de</strong> sang.<br />

Dans <strong>certains</strong> services, ils peuvent être appelés à assister le mé<strong>de</strong>cin et à procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s ouvertures<br />

veineuses ainsi qu'à certaines manoeuvres plus invasives.<br />

Il existe un risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB au travail pour les ambulanciers et la<br />

vaccination préventive <strong>contre</strong> le VHB est clairement recommandée.<br />

-62-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

8, TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ HORS DU RÉSEAU HOSPITALIER DE<br />

SOINS DE COURTE DURÉE<br />

8.1 LES TRAVAILLEURS DES CENTRES LOCAUX DE SERVICES COMMUNAUTAIRES (CLSC)<br />

8.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez le personnel <strong>de</strong> CLSC<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> données dans la littérature sur la prévalence <strong>de</strong>s marqueurs <strong>de</strong> l'infection à<br />

<strong>l'hépatite</strong> B chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> CLSC ou <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> travail similaires.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Profil <strong>de</strong>s tâches<br />

En CLSC, la notion <strong>de</strong> tâches versus celle <strong>de</strong> titre d'emploi prend tout son sens puisque, pour un<br />

même titre d'emploi, <strong>de</strong>s tâches très différentes peuvent être accomplies. Une infirmière qui<br />

effectue <strong>de</strong>s prélèvements sanguins en série chaque matin n'effectue pas le même travail qu'une<br />

autre infirmière qui donne <strong>de</strong>s cours prénataux et n'est pas exposée aux mêmes facteurs <strong>de</strong> risque<br />

en milieu <strong>de</strong> travail particulièrement en ce qui concerne l'exposition aux liqui<strong>de</strong>s biologiques<br />

Il appartiendra donc à chaque CLSC d'établir sa population cible pour la vaccination en fonction<br />

<strong>de</strong>s tâches qui sont accomplies par chacun <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> son personnel et en se rappelant le<br />

principe général qu'un travailleur <strong>de</strong>vrait être vacciné si ses tâches présentent un potentiel<br />

d'exposition régulière au sang.<br />

Risque d'exposition<br />

Concernant le risque d'exposition au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques en CLSC, une seule étu<strong>de</strong><br />

41 a été retrouvée et elle s'est déroulée dans les 34 CLSC <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong> Laval en 1992-93. Les<br />

sections qui suivent décrivent en partie les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>.<br />

Le personnel infirmier<br />

De façon générale, le personnel infirmier (infirmières, infirmières auxiliaires) accomplit <strong>de</strong>s tâches<br />

qui présentent un potentiel d'exposition régulière au sang. Le risque annuel d'exposition<br />

significative au sang pour les infirmières se comparait au risque d'exposition <strong>de</strong>s infirmières <strong>de</strong><br />

plusieurs départements hospitaliers 41 :<br />

-63-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Unité Risque annuel d'exposition (%) I.e. 95%<br />

Famille-entance-jeunesse 14,7 10,2-18,9<br />

Maintien à domicile 6,7 3,7-11,0<br />

Services courants 5,8 1,6-14,0<br />

TOTAL 11,7 9,1-14,7<br />

Selon la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul exposée à la section 3.3, on peut donc estimer un risque annuel<br />

d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B à 2,1 pour 10 000 et un risque cumulatif sur 30 ans à 81 pour 10 000<br />

ou 0,81 %. Ceci est un risque moyen pour l'ensemble <strong>de</strong>s infirmières non vaccinées et ne tient pas<br />

compte <strong>de</strong> la sous-déclaration <strong>de</strong>s expositions que l'on peut estimer à environ 50% 41 .<br />

De plus, le risque variera en fonction <strong>de</strong>s tâches; ainsi, une infirmière ne faisant que donner <strong>de</strong>s<br />

cours prénataux aura un risque nul d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B à son travail.<br />

Les auxiliaires familiales et sociales<br />

En général, les tâches effectuées par les auxiliaires familiales sont peu susceptibles <strong>de</strong> les exposer<br />

<strong>de</strong> façon régulière au sang. Il se peut à l'occasion qu' un bain doive être donné à une personne<br />

qui a <strong>de</strong>s plaies suintantes, ou qu'un pansement déplacé doive être replacé, mais en général c'est<br />

une situation connue et l'auxiliaire a le temps <strong>de</strong> se protéger en utilisant <strong>de</strong>s gants.<br />

Les données <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>mment citée confirment d'ailleurs que le risque annuel d'exposition<br />

significative est faible ayant été estimé à 0,0% IC 95% [0,0-1,1]. Quelques rares expositions non<br />

significatives (sur peau saine) ont été rapportées mais celles-ci ne présentent pas <strong>de</strong> risque <strong>de</strong><br />

transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en tant que tel..<br />

Les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires<br />

Le travail effectué par les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires en CLSC en est davantage un d'éducation que<br />

d'intervention. Toutefois, il semble que les hygiénistes doivent régulièrement porter leurs doigts<br />

à la bouche <strong>de</strong>s enfants dans le cadre <strong>de</strong> leurs enseignements, bein qu'il y ait là un potentiel <strong>de</strong><br />

morsures, ces situations conduisent rarement à <strong>de</strong>s morsures. Les données <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s CLSC<br />

indiquent que le risque annuel d'exposition significative est <strong>de</strong> 12,5% IC 95% [0,3-52,7]. Le<br />

faible nombre d'hygiénistes ne nous permet cependant pas d'être très précis dans l'estimation <strong>de</strong><br />

ce risque. Quoiqu'il en soit, il <strong>de</strong>meure que le potentiel d'exposition régulière est présent pour<br />

ce groupe <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>.<br />

Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes<br />

Le travail <strong>de</strong> rééducation effectué par ce type <strong>de</strong> personnel, bien qu'il comporte <strong>de</strong>s contacts avec<br />

-64-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

les patients, ne comporte en général pas <strong>de</strong> tâches impliquant un risque d'exposition régulière au<br />

sang. L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s CLSC confirme ce fait avec une seule exposition (contact d'une plaie d'un<br />

patient sur peau non saine) en six mois chez l'ensemble <strong>de</strong>s ergothérapeutes et physiothérapeutes<br />

<strong>de</strong>s 34 CLSC <strong>de</strong> Montréal donnant un risque annuel d'exposition <strong>de</strong> 3,6%IC 95% [0,1-18,3].<br />

Le personnel <strong>de</strong> l'entretien ménager<br />

Le personnel <strong>de</strong> l'entretien ménager dans les hôpitaux <strong>de</strong> courte durée est à risque d'exposition<br />

significative régulière au sang 42 . La situation ne semble pas être la même en CLSC puisque<br />

beaucoup moins d'interventions nécessitant l'utilisation d'instruments piquants/tranchants sont<br />

faites en CLSC et que les situations où <strong>de</strong>s saignements abondants se produisent sont plutôt rares<br />

dans ces milieux. Les données <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s CLSC semblent confirmer ce fait puisqu'aucune<br />

exposition significative n'a été rapportée par ce type <strong>de</strong> personnel 41 .<br />

Le personnel médical<br />

Les mé<strong>de</strong>cins, <strong>de</strong> par leurs tâches, sont susceptibles d'être régulièrement exposés au sang à moins<br />

qu'ils ne soient pas impliqués dans le soin <strong>de</strong>s patients. Ils constituent donc une population <strong>de</strong><br />

<strong>travailleurs</strong> à risque d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en CLSC.<br />

Les techniciens <strong>de</strong> laboratoire<br />

Les techniciens <strong>de</strong> laboratoire manipulent régulièrement <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> sang et sont<br />

susceptibles d'être exposés <strong>de</strong> façon significative sur une base régulière. Cette situation est<br />

présente pour tous les techniciens <strong>de</strong> laboratoire, qu'ils travaillent à l'hôpital ou en CLSC.<br />

Ainsi, les CLSC qui ont <strong>de</strong>s techniciens <strong>de</strong> laboratoire à leur emploi doivent les considérer à<br />

risque d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

Les autres membres du personnel <strong>de</strong>s CLSC<br />

Les autres membres du personnel <strong>de</strong>s CLSC n'effectuent pas en général <strong>de</strong> tâches susceptibles <strong>de</strong><br />

les exposer <strong>de</strong> façon significative et régulière à du sang <strong>de</strong> sorte qu'ils n'ont pas à être considérés<br />

à risque d'acquisition <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B au travail.<br />

8.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Le contexte du travail en CLSC fait en sorte que, dans la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, il est<br />

possible d'utiliser les métho<strong>de</strong>s barrière (gants,masque, blouses, lunette, etc.) Avant <strong>de</strong> poser les<br />

gestes thérapeutiques susceptibles d'exposer les <strong>travailleurs</strong> aux liqui<strong>de</strong>s biologiques. Des<br />

-65-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

contenants pour la déposition sécuritaire <strong>de</strong>s instruments piquants/tranchants sont disponibles et<br />

les solutions désinfectantes sont également disponibles. Le prérequis à l'utilisation <strong>de</strong> ces mesures<br />

préventives est une formation adéquate <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>. Un document sur les mesures <strong>de</strong><br />

prévention <strong>de</strong>s infections transmissibles par le sang applicable au CLSC a été publié 45 .<br />

8.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Les organismes officiels <strong>de</strong> santé publique, 38,43,44 recomman<strong>de</strong>nt la vaccination <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong><br />

la santé susceptibles d'être en contact régulier avec le sang ou les liqui<strong>de</strong>s biologiques<br />

potentiellement infectieux <strong>de</strong>s patients. Il faut donc apprécier le risque d'exposition pour déci<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> la population à vacciner dans ce groupe <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>.<br />

8.1.4 Évaluation du risque professionnel et recommandations <strong>de</strong> vaccination<br />

- Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Pour les infirmières, mé<strong>de</strong>cins, techniciens <strong>de</strong> laboratoire et les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires:<br />

- rare: E<br />

- occasionnelle:<br />

- habituelle: H<br />

- fréquente: •<br />

- Pour les auxiliaires familiales et les préposés à l'entretien ménager:<br />

- rare: El<br />

- occasionnelle: •<br />

- habituelle: •<br />

. - fréquente: •<br />

- Pour tous les autres <strong>travailleurs</strong>:<br />

- rare:<br />

- occasionnelle:<br />

- habituelle:<br />

- fréquente:<br />

D<br />

H<br />

D<br />

n<br />

n<br />

-66-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: El<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable: •<br />

Il est recommandé <strong>de</strong> vacciner <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B le personnel suivant:<br />

le personnel infirmier;<br />

le personnel médical;<br />

les techniciens <strong>de</strong> laboratoire;<br />

les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires.<br />

Pour les auxiliaires familiales et les préposés à l'entretien ménager, il n'apparaît pas nécessaire <strong>de</strong><br />

recomman<strong>de</strong>r systématiquement une vaccination. Chaque CLSC <strong>de</strong>vrait établir ses politiques en<br />

fonction <strong>de</strong> la clientèle <strong>de</strong>sservie et du risque d'exposition spécifique documenté à l'intérieur <strong>de</strong> son<br />

établissement.<br />

Pour tous les autres membres du personnel, la stratégie <strong>de</strong> vaccination en post-exposition apparaît<br />

la meilleure compte tenu <strong>de</strong> la très faible probabilité d'exposition.<br />

-67-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

8.2 LES TRAVAILLEURS DES CENTRES HOSPITALIERS DE SOINS DE LONGUE DURÉE (CHSLD)<br />

8.2*1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les <strong>travailleurs</strong><br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> données spécifiques dans la littérature sur la prévalence <strong>de</strong> l'infection à <strong>l'hépatite</strong><br />

B chez les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s CHSLD.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Profil <strong>de</strong>s tâches<br />

Dans les plus gros centres, le personnel que l'on retrouve dans ces institutions est assez semblable<br />

au personnel <strong>de</strong> base que l'on retrouve dans les centres hospitaliers <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> courte durée à<br />

l'exception <strong>de</strong> tout le personnel affecté aux techniques diagnostiques.<br />

Des différences importantes concernant le risque d'exposition significative <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>travailleurs</strong><br />

existent cependant entre ces <strong>de</strong>ux types d'institution. Les préposés aux bénéficiaires, bien<br />

qu'ayant les mêmes tâches, sont moins susceptibles d'être exposés au sang en CHSLD en raison<br />

du type <strong>de</strong> soins effectués dans ce type d'établissement et du type <strong>de</strong> pathologies chroniques <strong>de</strong>s<br />

patients qui ne favorisent pas le saignement. Dans les plus petits centres où la clientèle est en<br />

général moins lour<strong>de</strong> (anciennement les CAH), il y a peu d'interventions faites chez ces patients<br />

qui soient susceptibles d'exposer les <strong>travailleurs</strong> au sang, à l'exception <strong>de</strong>s prélèvements sanguins<br />

effectués par les infirmières.<br />

Risque d'exposition<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> données dans la littérature sur la fréquence <strong>de</strong>s expositions dans ce type<br />

d'établissements. Une enquête menée auprès <strong>de</strong> 59 CHSLD <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Montréal en 1996<br />

(idonnées non encore publiées) a permis <strong>de</strong> recenser un total <strong>de</strong> 153 expositions survenues dans la<br />

<strong>de</strong>rnière année dans les 53 centres ayant fourni l'information pour une moyenne <strong>de</strong> 2,9 expositions<br />

significatives au sang et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques par centre (écart 0 à 15, mo<strong>de</strong>=0, médiane=2).<br />

Un total <strong>de</strong> 23 centres n'ont déclaré aucune exposition. La quasi totalité <strong>de</strong> ces expositions sont<br />

survenues à <strong>de</strong>s infirmières.<br />

Les recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>de</strong>vront donc être modulées par chaque centre en fonction<br />

<strong>de</strong> son profil d'exposition.<br />

-68-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

8.2.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Le contexte du travail en GHSLD fait en sorte que, dans la très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s cas, il est<br />

possible d'utiliser les métho<strong>de</strong>s barrière (gants,masque, blouses, lunette, etc...). Avant <strong>de</strong> poser les<br />

gestes thérapeutiques susceptibles d'exposer les <strong>travailleurs</strong> aux liqui<strong>de</strong>s biologiques. Des<br />

contenants pour la déposition sécuritaire <strong>de</strong>s instruments piquants/tranchants sont disponibles et les<br />

solutions désinfectantes sont également disponibles. Le prérequis à l'utilisation <strong>de</strong> ces mesures<br />

préventives est une formation adéquate <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>. Un document sur les mesures <strong>de</strong> prévention<br />

<strong>de</strong>s infections transmissibles par le sang applicable au CHSLD a été publié 45 , ce document peut être<br />

utilisé par les CHSLD.<br />

8.2.3 Avis <strong>de</strong> vaccination déjà émis<br />

Les organismes officiels <strong>de</strong> santé publique 38,43,44 recomman<strong>de</strong>nt la vaccination <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong><br />

la santé susceptibles d'être en contact régulier avec le sang ou les liqui<strong>de</strong>s biologiques<br />

potentiellement infectieux <strong>de</strong>s patients. Il faut donc apprécier le risque d'exposition pour déci<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> la population à vacciner dans ce groupe <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>.<br />

8.2.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

- Pour les techniciens <strong>de</strong> laboratoire, les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires, les préposés à la stérilisation les<br />

infirmièrs. ières. auxiliaires et les mé<strong>de</strong>cins:<br />

- rare:<br />

- occasionnelle: •<br />

- habituelle: B<br />

- fréquente: E<br />

- Pour tous les autres <strong>travailleurs</strong>:<br />

- rare:<br />

- occasionnelle:<br />

- habituelle:<br />

- fréquente:<br />

D<br />

-69-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- Pour les techniciens <strong>de</strong> laboratoire, les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires, les préposés à la stérilisation:<br />

- facilement applicable: S<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable: •<br />

- Pour les infirmières et les mé<strong>de</strong>cins:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable: •<br />

- Pour tous les autres <strong>travailleurs</strong>:<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable : û<br />

- difficilement applicable: •<br />

Il est recommandé <strong>de</strong> vacciner <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B le personnel suivant:<br />

le personnel infirmier;<br />

le personnel médical;<br />

=£> les techniciens <strong>de</strong> laboratoire;<br />

=£> les <strong>de</strong>ntistes et les hygiénistes <strong>de</strong>ntaires;<br />

=i> les préposés à la stérilisation;<br />

Les <strong>travailleurs</strong> suivants ne font pas l'objet d'une recommandation systématique <strong>de</strong> vaccination mais<br />

une évaluation du profil <strong>de</strong>s expositions <strong>de</strong> chaque centre permettra <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> la pertinence <strong>de</strong> les<br />

inclure dans un programme <strong>de</strong> vaccination:<br />

les préposés à la buan<strong>de</strong>rie;<br />

=£> les préposés aux bénéficiaires;<br />

les préposés à l'entretien ménager <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong>s laboratoires.<br />

Pour les autres catégories <strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong>, la stratégie <strong>de</strong> vaccination en post-exposition apparaît<br />

la meilleure compte tenu <strong>de</strong> la très faible probabilité d'exposition.<br />

-70-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

8.3 LES INFIRMIÈRES TRAVAILLANT DANS DES AGENCES DE SOINS INFIRMIERS PRIVÉES.<br />

8.3.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez le personnel <strong>de</strong> ces agences<br />

II n'y a pas <strong>de</strong> données dans la littérature, à notre connaissance, sur la prévalence <strong>de</strong>s marqueurs<br />

<strong>de</strong> l'infection à <strong>l'hépatite</strong> B chez ces infirmières.<br />

Cependant, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s existent chez les infirmières, selon les tâches qu'elles effectuent (dans les<br />

CHCD, par exemple). Les infirmières dont on discute ici sont engagées par <strong>de</strong>s agences mais leurs<br />

services sont régulièrement sollicités par les CHCD et autres organismes du réseau. Elles se<br />

retrouvent alors, pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps plus ou moins courte, exposées <strong>de</strong> la même façon que<br />

les infirmières du service du CHCD ou autre; peut-être même plus, compte tenu qu'elles ne sont<br />

pas habituées au travail quotidien et à l'organisation <strong>de</strong>s lieux.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions professionnelles<br />

Profil <strong>de</strong>s tâches<br />

Comme pour les CLSC, la notion <strong>de</strong> tâches versus celle <strong>de</strong> titre d'emploi prend tout son sens,<br />

puisque pour un même titre d'emploi, <strong>de</strong>s tâches très différentes peuvent être accomplies. En<br />

effet, dans les agences, les infirmières sont appelées à être très polyvalentes et occuper <strong>de</strong>s tâches<br />

professionnelles autant dans les CHCD que dans les CHSLD ou les centres <strong>de</strong> réadaptation. Une<br />

agence d'infirmière peut aussi s'orienter vers <strong>de</strong>s soins à domicile, partiellement ou en totalité.<br />

Il <strong>de</strong>meure cependant que dès qu'une infirmière, ou une infirmière auxiliaire est appelée<br />

régulièrement à procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s prélèvements sanguins ou à effectuer <strong>de</strong>s tâches où <strong>de</strong>s objets<br />

piquants ou coupants sont utilisés (installation <strong>de</strong> solutés, par exemple), la vaccination préventive<br />

est recommandée.<br />

Risque d'exposition<br />

Les risques d'exposition au sang du personnel infirmier en CHCD est bien connu et bien<br />

documenté. 41,45 . Deux étu<strong>de</strong>s québécoises sur les risques d'exposition chez le personnel en CLSC<br />

et CHSLD sont disponibles 4M5 .En absence d'étu<strong>de</strong>s spécifiques pour ces <strong>travailleurs</strong>, il <strong>de</strong>meure<br />

que plusieurs <strong>de</strong>s tâches exécutées sont semblables à celles du personnel infirmier <strong>de</strong>s CLSC et<br />

<strong>de</strong>s CHSLD.L'estimation du risque d'exposition a été basée sur ces évaluations.<br />

-71-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

8.3.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Le contexte <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> ces infirmières fait en sorte, en général, que dans la très gran<strong>de</strong> majorité<br />

<strong>de</strong>s cas, il est possible d'utiliser les métho<strong>de</strong>s barrière (gants, masque, blouses, lunette, etc...)<br />

avant <strong>de</strong> poser les gestes thérapeutiques susceptibles d'exposer les <strong>travailleurs</strong> aux liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques. Des contenants pour la déposition sécuritaire <strong>de</strong>s instruments piquants/tranchants sont<br />

disponibles et les solutions désinfectantes sont également disponibles. Le prérequis à l'utilisation<br />

<strong>de</strong> ces mesures préventives est une formation adéquate <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>. Pour le personnel<br />

d'agences, s'ajoute la méconnaissance <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s barrières disponibles et leur localisation dans<br />

le milieu particulier où elles se trouvent.<br />

8.3.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Les organismes officiels <strong>de</strong> santé publique (CCNI, CDC, OSHA) recomman<strong>de</strong>nt la vaccination<br />

<strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé susceptibles d'être en contact régulier avec le sang ou les liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques potentiellement infectieux <strong>de</strong>s patients. De par les tâches professionnelles dévolues aux<br />

infirmières, celles <strong>de</strong>s agences sont pour la plupart d'entre elles exposées régulièrement au sang<br />

et aux liqui<strong>de</strong>s biologiques potentiellement infectieux.<br />

8.3.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

-rare:<br />

- occasionnelle:<br />

- habituelle: H<br />

- fréquente:<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicables:<br />

- partiellement applicables:<br />

- difficilement applicables:<br />

D<br />

D<br />

n<br />

B<br />

•<br />

•<br />

Il est recommandé <strong>de</strong> vacciner préventivement <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B toutes les infirmières et<br />

-72-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

infirmières auxiliaires oeuvrant dans <strong>de</strong>s agences privées (soit pour <strong>de</strong>s soins à domicile ou<br />

pour <strong>de</strong>s disponibilités dans tout établissement du réseau <strong>de</strong> la santé), sauf dans <strong>de</strong>s situations<br />

exceptionnelles où une travailleuse n'a pas ou a <strong>de</strong> très rares contact avec du sang ou <strong>de</strong>s<br />

liqui<strong>de</strong>s potentiellement infectieux.<br />

-73-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

9. AUTRES TRAVAILLEURS<br />

9.1 PRÉPOSÉS À LA SALLE DES PIÈCES À CONVICTION<br />

9.1.1 Probabilité d'exposition professionnelle au VHB<br />

Séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les préposés <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction<br />

La séroprévalence <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez ces <strong>travailleurs</strong> n'a pas été documentée jusqu'ici.<br />

Nous n'avons pu retrouver <strong>de</strong> littérature à ce sujet.<br />

Jusqu'à ce que <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s déterminent cette séroprévalence, il est possible d'appliquer la<br />

séroprévalence <strong>de</strong> la population générale à la population <strong>de</strong>s préposés <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s pièces à<br />

conviction.<br />

Épidémiologie <strong>de</strong>s expositions<br />

Dans le palais <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Montréal, trois personnes sont employées dans la salle <strong>de</strong>s pièces à<br />

conviction. Le travail <strong>de</strong> ces préposés consiste à recevoir tous les exhibits nécessaires aux causes<br />

au Palais <strong>de</strong> Justice, les rendre disponibles à la Cour et s'assurer <strong>de</strong> leur conservation à l'état <strong>de</strong><br />

preuve.<br />

Les exhibits gardés à la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction proviennent habituellement <strong>de</strong> scènes <strong>de</strong><br />

crime (meurtre, tentative <strong>de</strong> meurtre, agression, agression sexuelle, etc.). Ce peut être aussi <strong>de</strong>s<br />

objets saisis à la suite d'une frau<strong>de</strong>, d'un recel ou d'une perquisition. Ces exhibits sont donc très<br />

divers. Citons:<br />

<strong>de</strong>s aiguilles et seringues;<br />

=*> <strong>de</strong>s armes coupantes (sabres, couteaux <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur variables, tournevis, haches, scies,<br />

scies à chaîne, outils divers, etc.);<br />

=*> <strong>de</strong>s objets provenant d'expertises scientifiques: condoms, prélèvements sanguins, etc.;<br />

objets autres: vitre, <strong>de</strong>ntiers, etc.<br />

La chaîne <strong>de</strong> possession <strong>de</strong>s objets est la suivante:<br />

=î> les objets sont amenés par les policiers (en vrac dans <strong>de</strong>s enveloppes <strong>de</strong> papier brun ou<br />

dans <strong>de</strong>s sacs à poubelle opaque, mêlés ou non à <strong>de</strong>s vêtements ou à d'autres objets, etc.)<br />

et placés par terre, sur un bureau ou sur un comptoir <strong>de</strong> réception;<br />

=Ï» ils sont inventoriés, enregistrés par les préposés, étiquetés et rangés dans leurs locaux;<br />

selon les besoins <strong>de</strong> la Cour, les préposés achemineront eux-mêmes ces objets pour le<br />

procès ou l'enquête préliminaire et les replaceront dans leurs locaux après chaque jour où<br />

ils sont <strong>de</strong>mandés, durant le procès;<br />

-74-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

les objets peuvent être consultés au comptoir <strong>de</strong> leurs locaux; il y a donc aussi à ce moment<br />

manipulation <strong>de</strong>s pièces à conviction.<br />

Il peut y avoir contact avec du sang ou d'autres liqui<strong>de</strong>s biologiques lors <strong>de</strong> toute manipulation <strong>de</strong><br />

pièce à conviction qui en serait souillée; et ceci lors <strong>de</strong> toutes les étapes <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> possession<br />

mais surtout à la réception <strong>de</strong>s objets. Si la pièce à conviction est un objet coupant ou tranchant,<br />

une piqûre ou une blessure peut survenir.<br />

Les préposés ont <strong>de</strong>s gants jetables disponibles pour la manipulation <strong>de</strong>s exhibits. Un inci<strong>de</strong>nt<br />

relié à une blessure avec un couteau a été noté durant les 5 <strong>de</strong>rnières années chez les 3 préposés<br />

<strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction du palais <strong>de</strong> justice <strong>de</strong> Montréal. Cependant, selon les<br />

<strong>travailleurs</strong>, ils présentent souvent <strong>de</strong> petites éraflures.<br />

Le service infirmier offert est le même que celui décrit pour les gardiens constables.<br />

9.1.2 Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Les équipements <strong>de</strong> protection personnelle <strong>de</strong>s préposés à la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction sont les<br />

gants jetables. Les autres mesures préventives relèvent <strong>de</strong> l'organisation du travail (lavage<br />

régulier <strong>de</strong>s mains et manipulation sécuritaire <strong>de</strong> tout exhibit lors <strong>de</strong> toutes les phases <strong>de</strong> la chaîne<br />

<strong>de</strong> possession).<br />

Les préposés à la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction ont habituellement accès au service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> leur<br />

employeur. Suite à une exposition, le professionnel du service <strong>de</strong> santé ren<strong>contre</strong> le travailleur<br />

exposé ou le réfère aux services médicaux (CHCD, CLSC, clinique médicale) <strong>de</strong> son choix. Le<br />

service <strong>de</strong> santé peut ou non assurer le suivi <strong>de</strong>s immunisations débutées lors <strong>de</strong> l'exposition.<br />

9.1.3 Avis <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B déjà émis<br />

Nous n'avons pu recenser <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B pour les préposés<br />

<strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction.<br />

9.1.4 Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission professionnelle et recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

Le risque <strong>de</strong> transmission professionnelle du VHB chez les préposés à la salle <strong>de</strong>s pièces à<br />

conviction n'a pas été quantifié au Québec. Les critères suivants nous ai<strong>de</strong>nt à estimer les risques<br />

professionnels.<br />

-75-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

• Probabilité d'exposition professionnelle au VHB:<br />

- rare: E<br />

- occasionnelle: •<br />

- habituelle: B<br />

- fréquente:<br />

- Applicabilité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention<br />

- facilement applicable: H<br />

- partiellement applicable : •<br />

- difficilement applicable : •<br />

n<br />

Les préposés <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong>s pièces à conviction doivent manipuler fréquemment et à toutes les<br />

phases <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> possession <strong>de</strong>s exhibits souillés <strong>de</strong> sang ou <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s visiblement teintés<br />

<strong>de</strong> sang. De plus, plusieurs <strong>de</strong> ces exhibits sont <strong>de</strong>s objets coupants, piquants ou tranchants.<br />

II y a donc risque d'exposition professionnelle au VHB et la vaccination préventive <strong>contre</strong> le<br />

VHB est recommandée pour ces employés.<br />

-76-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

10, MÉTHODES DE PRÉVENTION<br />

10.1 LES PRATIQUES DE BASE (STANDARD PRECAUTION) 46<br />

Les pratiques <strong>de</strong> base ont été élaborées en 1996 par les Centers for Disease Control and<br />

Prevention (CDC) d'Atlanta. Ces mesures, qui visent entre autre à limiter le risque d'acquisition<br />

professionnelle <strong>de</strong> maladies transmissibles par le sang, sont connues au Canada. Elles consistent<br />

essentiellement à éviter l'exposition aux liqui<strong>de</strong>s biologiques susceptibles <strong>de</strong> transmettre certaines<br />

infections. Le principe à la base <strong>de</strong> ces mesures (universalité) est <strong>de</strong> considérer toute personne<br />

comme potentiellement infectée et <strong>de</strong> les appliquer avec toute personne et pas seulement avec<br />

celles connues ou soupçonnées porteuses d'une infection.<br />

Toutefois, le travailleur doit être conscient que les pratiques <strong>de</strong> base s'inscrivent dans un cadre<br />

plus large <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s maladies infectieuses. Si les pratiques <strong>de</strong> base doivent être appliquées<br />

pour prévenir l'acquisition professionnelle <strong>de</strong>s maladies transmissibles par le sang, d'autres<br />

mesures doivent les compléter pour prévenir <strong>de</strong>s maladies transmissibles par voie aérienne<br />

(tuberculose, rougeole, varicelle), par gouttelettes (oreillons, rubéole et autres) ou par contact<br />

direct (maladies entériques, maladies cutanées etc.) ce sont les précautions additionnelles. Aussi,<br />

les recommandations suivantes ne sauraient se substituer à un programme plus global <strong>de</strong><br />

prévention <strong>de</strong>s maladies infectieuses 46 .<br />

10.1.1 Liqui<strong>de</strong>s biologiques visés par les pratiques <strong>de</strong> base<br />

Le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (VHB) peut être présent dans plusieurs liqui<strong>de</strong>s corporels. Cependant, la<br />

seule présence du virus ne constitue pas nécessairement une source efficace d'infection. Les<br />

liqui<strong>de</strong>s biologiques susceptibles d'être impliqués dans la transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont les<br />

suivants:<br />

- le sang et les produits dérivés du sang (plasma, cryoprécipités, etc);<br />

- le sperme et les sécrétions vaginales;<br />

- les liqui<strong>de</strong>s amniotique, péricardique, péritonéal, pleural, synovial et céphalo-rachidien;<br />

- la salive dans les procédures <strong>de</strong>ntaires (elle est en général contaminée par du sang) ou en cas <strong>de</strong><br />

morsure avec bris <strong>de</strong> la peau;<br />

- les spécimens <strong>de</strong> laboratoire contenant <strong>de</strong>s concentrés viraux;<br />

- tous les autres liqui<strong>de</strong>s ou tissus biologiques s'ils sont visiblement teintés <strong>de</strong> sang.<br />

Les selles, l'urine, les larmes, les sécrétions nasales, les expectorations, les vomissures, la sueur<br />

ne posent pas <strong>de</strong> risque <strong>de</strong> contracter le VHB, sauf s'ils sont visiblement teintés <strong>de</strong> sang. Des<br />

précautions d'hygiène <strong>de</strong> base sont cependant recommandées dans la manipulation <strong>de</strong> ces liqui<strong>de</strong>s<br />

pour prévenir d'autres types d'infections (infections entériques, infections respiratoires).<br />

-77-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

10.1.2 Mesures préventives générales<br />

Le lavage <strong>de</strong> mains<br />

On n'insistera jamais assez sur l'importance <strong>de</strong> ce geste si simple et si négligé ! Cette-mesure<br />

simple est à la base <strong>de</strong> la prévention <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s maladies infectieuses. On doit se laver les<br />

mains avant <strong>de</strong> manger, boire ou fumer et dès qu'il y a eu contact avec du sang, <strong>de</strong> la salive ou<br />

un autre liqui<strong>de</strong> biologique.<br />

Peu importe le type <strong>de</strong> savon utilisé, l'important est d'y consacrer le temps nécessaire, c'est-à-dire<br />

se laver les mains pendant au moins 10 secon<strong>de</strong>s en n'oubliant pas le <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s ongles, bien<br />

rincer et assécher par la suite avec <strong>de</strong>s serviettes jetables. Le processus complet <strong>de</strong>vrait durer<br />

environ 30 secon<strong>de</strong>s.<br />

Mesures d'isolement <strong>de</strong>s cas<br />

Dans la mesure où <strong>l'hépatite</strong> B ne se transmet pas par voie aérienne ou par simple contact social,<br />

aucune mesure d'isolement spécifique n'est requise dans le cas d'une personne porteuse d'hépatite<br />

B. Il est évi<strong>de</strong>nt qu'une personne ayant un comportement agressif incontrôlable avec risque<br />

significatif <strong>de</strong> morsure ou d'agression <strong>de</strong>vrait être placée sous une certaine forme d'isolement ou<br />

<strong>de</strong> contention.<br />

10.1.3 Barrières <strong>de</strong> protection<br />

Les gants<br />

Les gants doivent être portés lorsqu'une exposition <strong>de</strong>s mains à du sang ou à un autre liqui<strong>de</strong><br />

biologique visé par les pratiques <strong>de</strong> base est prévisible. En plus d'être portés lors d'une exposition<br />

directe possible (ex. certaines situations impliquant un contact direct avec le sang ou les liqui<strong>de</strong>s<br />

biologiques visés), il faut considérer l'exposition indirecte par l'entremise d'un objet contaminé.<br />

Il faut donc préalablement i<strong>de</strong>ntifier les situations ou lieux physiques où <strong>de</strong> telles expositions<br />

risquent <strong>de</strong> survenir pour s'assurer que les gants y seront facilement accessibles.<br />

Voici <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> situations où <strong>de</strong>s gants doivent êtres portés:<br />

- soins <strong>de</strong> plaies;<br />

- soins <strong>de</strong> blessures, lacérations;<br />

- désinfection d'une surface souillée par du sang;<br />

- manipulation <strong>de</strong> vêtements ou literie souillés <strong>de</strong> sang;<br />

- prélèvement sanguin (ponction veineuse ou glycémie par ponction digitale assistée).<br />

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<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Voici <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> situations où les gants ne sont pas requis 2 :<br />

- ûure manger une personne;<br />

- accompagner une personne;<br />

- changer un lit (sans présence <strong>de</strong> sang visible).<br />

Comment les utiliser ?<br />

1) Ils doivent être changés entre chaque client mais aussi pendant l'intervention s'ils sont<br />

percés ou déchirés ou si la durée <strong>de</strong> l'intervention est particulièrement prolongée.<br />

2) Il est important d'enlever les gants dès que les soins ou l'intervention sont interrompus et<br />

non pas les gar<strong>de</strong>r pour manipuler <strong>de</strong>s objets (ex. téléphone, crayons,) qui pourraient alors<br />

être contaminés.<br />

3) Les gants jetables ne doivent pas être lavés après utilisation (lavage <strong>de</strong>s mains gantées) car<br />

ceci diminue leur efficacité. Cependant il est important <strong>de</strong> se laver les mains avant et après<br />

le port du gant.<br />

4) Les gants ne protègent pas <strong>contre</strong> les blessures causées par les piqûres d'aiguilles ou les<br />

coupures causées par les instruments tranchants. Cependant, leur utilisation pourrait<br />

apporter une diminution du risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l'infection en cas <strong>de</strong> piqûre en<br />

diminuant la quantité <strong>de</strong> sang impliquée.<br />

Quel type <strong>de</strong> gants utiliser ?<br />

Plusieurs types <strong>de</strong> gants sont disponibles: gants <strong>de</strong> caoutchouc (non jetables), gants <strong>de</strong> latex, gants<br />

<strong>de</strong> vinyle ou gants faits <strong>de</strong> différents polymères. Les gants <strong>de</strong> caoutchouc sont recommandés pour<br />

l'entretien ménager et peuvent être réutilisés jusqu'à signe d'usure. Ils doivent cependant être<br />

désinfectés entre les utilisations s'ils sont souillés.<br />

Les gants <strong>de</strong> latex, <strong>de</strong> vinyle ou <strong>de</strong> polymères peuvent être utilisés pour la plupart <strong>de</strong>s indications<br />

du port <strong>de</strong> gants. Il peut occasionnellement arriver que certaines personnes développent une<br />

allergie au latex 47,4B ; celles-ci peuvent alors utiliser <strong>de</strong>s gants exempts <strong>de</strong> latex 3 . Pour prévenir le<br />

développement <strong>de</strong> l'allergie au latex, il est recommandé d'utiliser les gants <strong>de</strong> façon rationnelle<br />

en discriminant les situations à risque où le port <strong>de</strong> gants est justifié <strong>de</strong>s situations où le port <strong>de</strong><br />

Toutefois, les gants peuvent être requis en présence d'autres liqui<strong>de</strong>s biologiques (ex.; selles,'urine),<br />

mais pouf le but <strong>de</strong> prévenir la transmission d'autres infections.<br />

Vous pouvez vous référer au "Répertoire <strong>de</strong>s gants faits d'un matériau autre que le latex", disponible au<br />

Bureau <strong>de</strong>s matériels médicaux, Direction générale <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la santé,Santé Bien-être social<br />

Canada. Cette liste peut être utile pour connaître les produits disponibles, mais ne constitue pas<br />

i nécessairement une liste <strong>de</strong> produits testés et approuvés.<br />

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<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

gants est inutile. De plus le lavage <strong>de</strong> mains après l'utilisation <strong>de</strong>s gants peut ai<strong>de</strong>r à prévenir le<br />

développement d'une sensibilisation.<br />

Autres barrières <strong>de</strong> protection<br />

Des masques, lunettes, vêtements imperméables peuvent être portés dans <strong>de</strong>s situations où <strong>de</strong>s<br />

éclaboussures <strong>de</strong> sang ou <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>s biologiques visés sont susceptibles <strong>de</strong> survenir. La plupart<br />

<strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong> travail considérés ici sont peu propices à la survenue <strong>de</strong> telles situations aussi<br />

l'utilisation <strong>de</strong> ces types <strong>de</strong> barrières <strong>de</strong> protection ne seront généralement pas indiquées.<br />

10.1.4 La manipulation sécuritaire du matériel souillé<br />

Plusieurs expositions professionnelles acci<strong>de</strong>ntelles peuvent être évitées si <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail<br />

sécuritaires appropriées sont appliquées.<br />

Aiguilles, seringues et objets piquants ou tranchants<br />

Les aiguilles jetables ne doivent pas être recapuchônnées, coupées, pliées ou enlevées du<br />

barillet avec les mains; s'il est inévitable <strong>de</strong> dévisser une aiguille ou <strong>de</strong> la recapuchonner,<br />

on doit alors procé<strong>de</strong>r à l'ai<strong>de</strong> d'une pince ou d'un dispositif conçu à cet effet;<br />

Après utilisation, les aiguilles jetables doivent être mises dans un contenant spécifique,<br />

jetable et résistant à la perforation, placé aussi près que possible du lieu d'utilisation ou <strong>de</strong><br />

ramassage <strong>de</strong>s seringues;<br />

De la même façon tout objet ou instrument tranchant souillé qui doit être jeté ou transporté<br />

doit être mis dans un contenant résistant à la perforation.<br />

Objets personnels pouvant être souillés <strong>de</strong> sang<br />

Rasoirs Les rasoirs sont susceptibles d'être souillés <strong>de</strong> sang car le rasage implique souvent <strong>de</strong><br />

petites blessures cutanées. Ils doivent donc être manipulés avec précaution. Idéalement<br />

l'utilisation <strong>de</strong> rasoirs jetables <strong>de</strong>vrait être privilégiée en s'assurant que ceux-ci sont jetés dans un<br />

contenant résistant à la perforation. Il est <strong>de</strong> plus primordial <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s dispositions pour<br />

s'assurer que les rasoirs ne soient pas partagés.<br />

Brosses à <strong>de</strong>nts Les brosses à <strong>de</strong>nts sont susceptibles d'être contaminées par du sang lors du<br />

brossage <strong>de</strong> <strong>de</strong>nts. Il y a donc un risque d'exposition au sang si plus d'une personne utilisent la<br />

même brosse à <strong>de</strong>nts. Aussi il sera primordial <strong>de</strong> s'assurer du non partage <strong>de</strong> brosses à <strong>de</strong>nts<br />

(i<strong>de</strong>ntification et entreposage approprié).<br />

Lingerie<br />

Bien qu'au cours <strong>de</strong> la manipulation <strong>de</strong> vêtements, <strong>de</strong> lingerie ou <strong>de</strong> literie, les risques <strong>de</strong><br />

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<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

transmission soient très faibles, l'application <strong>de</strong> certaines mesures simples est appropriée :<br />

- Transport: placer dans un sac imperméable ou dans un double sac s'il n'y a pas <strong>de</strong> sac<br />

imperméable disponible;<br />

- Lavage: laver à l'eau chau<strong>de</strong> à un minimum <strong>de</strong> 71°C (16CPF) pour 25 minutes dans un<br />

détergent régulier. Si <strong>de</strong>s températures plus froi<strong>de</strong>s sont utilisées, ajouter <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> javel ou<br />

faire faire le nettoyage à sec.<br />

10.1.5 Le nettoyage, la désinfection et la stérilisation<br />

Le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B est relativement résistant et peut survivre plusieurs heures et même<br />

plusieurs jours dans un environnement habituel 49 . C'est pourquoi les surfaces ou objets souillés<br />

<strong>de</strong> sang ou d'un <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques visés doivent être adéquatement nettoyés et désinfectés.<br />

L'eau <strong>de</strong> javel à 5 % diluée 1:10 (1 partie d'eau <strong>de</strong> javel pour 9 parties d'eau) peut être utilisée<br />

à cette fin; cette solution peut être conservée pendant au moins une semaine à la température <strong>de</strong><br />

la pièce, dans un contenant opaque et hermétique 50 . L'eau <strong>de</strong> Javel à 5% diluée 1:100 (1 c à table<br />

ou 15 cc d'eau <strong>de</strong> Javel 5% dans une pinte ou 1,14 litre d'eau) peut aussi être utilisée mais comme<br />

elle est plus diluée, cette solution peut être conservée pendant 24 heures seulement. Une vaste<br />

gamme <strong>de</strong> produits désinfectants est disponible sur le marché; il s'agit alors <strong>de</strong> bien s'informer<br />

pour s'assurer <strong>de</strong> leur efficacité et <strong>de</strong> suivre scrupuleusement les directives concernant leur<br />

utilisation.<br />

Indépendamment du produit employé pour désinfecter, les étapes sont les mêmes:<br />

1) Nettoyage: se laver les mains, mettre <strong>de</strong>s gants, frotter la tache et enlever les débris avec<br />

une serviette <strong>de</strong> papier, jeter les serviettes souillées <strong>de</strong> sang et les gants dans un sac <strong>de</strong><br />

plastique fermé hermétiquement et se laver les mains;<br />

2) Désinfection: après le nettoyage, mettre une nouvelle paire <strong>de</strong> gants, recouvrir la surface<br />

ou l'objet <strong>de</strong> la solution désinfectante et laisser agir durant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps indiquée<br />

par le fabricant (environ 10 minutes pour la solution d'eau <strong>de</strong> javel). Essuyer, jeter les<br />

gants et se laver les mains.<br />

Stérilisation: La stérilisation n'est pas synonyme <strong>de</strong> désinfection. Pour qu'un objet soit "stérile"<br />

il doit avoir subi un procédé qui détruit tous les microorganismes incluant les spores. Tout<br />

instrument ou objet qui a pour fonction <strong>de</strong> percer la peau ou les muqueuses doit être stérile. La<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> choix pour la stérilisation est l'utilisation d'autoclaves conçus à cet effet et vérifiés<br />

périodiquement. La stérilisation par immersion dans <strong>certains</strong> produits désinfectants est une<br />

métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième choix et doit respecter la durée d'immersion recommandée par le fabricant<br />

aux fins <strong>de</strong> stérilisation qui est <strong>de</strong> plusieurs heures (habituellement 6 à 10 heures). Tous les<br />

produits désinfectants ne peuvent servir à une stérilisation par immersion.<br />

Il peut être avantageux <strong>de</strong> s'inscrire à un programme <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> stérilisation ou <strong>de</strong><br />

faire effectuer la stérilisation par un contractuel atitré.<br />

-81-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

10.2 FORMATION DES TRAVAILLEURS<br />

Informer les <strong>travailleurs</strong> sur le risque d'exposition professionnelle aux infections transmissibles<br />

par le sang est important et cela <strong>de</strong>vrait être une priorité dans toute organisation <strong>de</strong> travail. A ce<br />

sujet, rappelons que l'employeur a la responsabilité:<br />

- d'éduquer le personnel sur les risques professionnels reliés au VIH et au VHB;<br />

- <strong>de</strong> fournir un protocole <strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> travail et <strong>de</strong> mesures préventives pour assurer la<br />

protection du personnel;<br />

- <strong>de</strong> fournir l'équipement protecteur nécessaire aux endroits stratégiques, dans les tailles et<br />

les quantités requises.<br />

Le programme <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>vrait s'effectuer initialement à l'embauche et périodiquement en<br />

cours d'emploi. Tous les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>vraient participer à la formation y compris les employés<br />

contractuels, temporaires ou irréguliers (employés à temps partiel, sur appel etc.) et les <strong>travailleurs</strong><br />

dont les fonctions ne relèvent pas directement <strong>de</strong> l'établissement mais qui ont à effectuer pour<br />

l'institution, <strong>de</strong>s tâches pouvant comporter <strong>de</strong>s risques (ex : personnel infirmier d'agences<br />

extérieures). Des ententes à ce sujet peuvent être prises avec leur propre employeur. Les<br />

<strong>travailleurs</strong> qui présentent <strong>de</strong>s risques d'exposition nettement plus élevés que les autres <strong>de</strong>vraient<br />

recevoir une formation plus spécifique.<br />

10.3 DÉCLARATION DES EXPOSITIONS ET IMPLANTATION DE REGISTRES<br />

Il est important que toute exposition fasse l'objet d'une déclaration dans un registre approprié géré<br />

par l'employeur. L'analyse <strong>de</strong>s données contenues dans ce registre permettra une meilleure<br />

connaissance <strong>de</strong>s situations à risque <strong>de</strong> façon à mieux estimer le risque réel <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong><br />

exposés aux liqui<strong>de</strong>s biologiques. La déclaration <strong>de</strong>s expositions et les interventions en découlant<br />

constituent <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> base importantes dans le suivi et l'éventuelle reconnaissance d'une<br />

maladie professionnelle chez les <strong>travailleurs</strong> exposés.<br />

10.4 VACCINATION CONTRE L'HÉPATITE B<br />

L'information pertinente concernant:<br />

- la composition du vaccin, la présentation et la conservation du vaccin<br />

- les indications d'immunisation pré-exposition<br />

- les calendriers d'immunisation, la posologie et la voie d'administration<br />

- les <strong>contre</strong>-indications à la vaccination<br />

- la revaccination <strong>de</strong>s non-répon<strong>de</strong>urs<br />

- les précautions et les réactions au vaccin<br />

- la pertinence <strong>de</strong> la recherche sérologique d'anticorps avant la vaccination et après la<br />

vaccination se retrouve dans le protocole d'immunisation du Québec . Une copie est<br />

-82-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

insérée en annexe 1.<br />

Une circulaire du Ministère <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s Services Sociaux dû Québec (1994-021) a établi une<br />

liste <strong>de</strong> <strong>groupes</strong> <strong>de</strong> personnes éligibles à la vaccination gratuite <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. (Cf annexe 2).<br />

Dans ce texte, il est précisé que "Les employeurs assument les coûts <strong>de</strong> la vaccination <strong>de</strong> leurs<br />

employés pour lesquels il existe un risque, relié à leur travail, <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B".<br />

10.5 MESURES À APPLIQUER EN POST-EXPOSITION 31<br />

Toute exposition significative à du sang ou un autre liqui<strong>de</strong> biologique susceptible <strong>de</strong> transmettre<br />

le VHB doit être rapportée le plus tôt possible au service <strong>de</strong> santé du personnel ou ce qui en tient<br />

lieu pour que soit appliquer le plus rapi<strong>de</strong>ment possible le suivi nécessaire .<br />

10.5.1 Définition d'une exposition significative<br />

On entend par exposition significative:<br />

- la pénétration d'un liqui<strong>de</strong> biologique à travers la peau par piqûre, coupure, égratignure ou<br />

contact sur peau non saine (plaie, eczéma);<br />

- le contact avec une muqueuse : oeil, narine, bouche;<br />

- la morsure avec bris cutané impliquant une injection <strong>de</strong> salive dans le sang <strong>de</strong> la victime ou du<br />

sang dans la bouche <strong>de</strong> l'agresseur.<br />

Mis à part le lavage à l'eau et au savon <strong>de</strong> la zone touchée, aucune autre mesure n'est nécessaire<br />

dans le cas d'un contact sur peau saine ou <strong>de</strong> morsures sans bris <strong>de</strong> peau.<br />

Comme une intervention précoce peut réduire le risque d'infection, voici les mesures qui doivent<br />

être appliquées dès que survient une exposition significative:<br />

10.5.2 Mesures générales<br />

Pour éviter que le contact se prolonge :<br />

- faire saigner (quelques gouttes) le point <strong>de</strong> ponction sans pincer le pourtour immédiat <strong>de</strong> la<br />

plaie lors <strong>de</strong> piqûre acci<strong>de</strong>ntelle: ceci permet un meilleur nettoyage <strong>de</strong> la plaie;<br />

- bien laver la plaie ou la surface cutanée contaminée à l'eau et au savon, sans la brosser;<br />

- rincer abondamment la bouche ou les yeux s'il s'agit d'une éclaboussure;<br />

Pour éviter que le contact se répète :<br />

- limiter la source <strong>de</strong> saignement;<br />

- ranger l'instrument impliqué dans un contenant rigi<strong>de</strong>;<br />

- désinfecter la surface contaminée avec la solution d'eau <strong>de</strong> javel décrite plus haut;<br />

-83-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Prendre en note les détails <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt:<br />

- la date et l'heure du contact;<br />

- les précisions sur le type d'acci<strong>de</strong>nt (piqûre, coupure, égratignure, contact sur peau non saine<br />

ou sur muqueuse, morsure);<br />

- la profon<strong>de</strong>ur approximative <strong>de</strong> la blessure ou l'étendue <strong>de</strong> la surface cutanée touchée;<br />

- la quantité approximative <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> biologique impliqué (quelques gouttes, 5cc ou 1 c thé, 15<br />

cc ou 1 c à table,etc.)<br />

- <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la source du contact : instrument contaminé, personnes impliquées: personne<br />

source et personne exposée;<br />

Consultation et référence:<br />

- contacter sans délai la personne i<strong>de</strong>ntifiée dans l'institution pour s'assurer d'un suivi médical<br />

approprié. Il existe un protocole <strong>de</strong> recommandations <strong>de</strong> post-exposition spécifique pour le<br />

VHB.<br />

10.5.3 Mesures spécifiques <strong>contre</strong> le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

Nous pouvons recourir à <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> produits pour prévenir <strong>l'hépatite</strong> B après un contact<br />

acci<strong>de</strong>ntel:<br />

Les immunoglobulins <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (HBIG):<br />

- Ces immunoglobulines sont <strong>de</strong>s anticorps donnés en injection qui protègent temporairement<br />

<strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (environ <strong>de</strong>ux mois). Elles sont parfois indiquées suite à un contact<br />

acci<strong>de</strong>ntel. On doit alors les donner le plus tôt possible, moins <strong>de</strong> sept jours après un contact<br />

acci<strong>de</strong>ntel, idéalement dans les 48 heures.<br />

Le vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B :<br />

- Le vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B peut aussi être offert suite à un contact acci<strong>de</strong>ntel.<br />

L'efficacité <strong>de</strong> l'administration combinée du vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B et <strong>de</strong>s immunoglobulines<br />

<strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B suite à une exposition au VHB seraient <strong>de</strong> 85% à 95%.<br />

Les mesures recommandées en post-exposition dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> plusieurs facteurs et peuvent varier<br />

selon les circonstances <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt, le fait que la source soit connue ou non porteuse <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B et l'état immunitaire <strong>de</strong> la personne qui a été exposée ( présence d'anticorps <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B déterminés par une analyse <strong>de</strong> sang).<br />

Il est d'ailleurs recommandé que les <strong>travailleurs</strong> à risque d'exposition soient testés pour la présence<br />

d'anticorps <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (Anti-HBsAg) entre 4 semaines et 6 mois après avoir complété la<br />

série vaccinale pour documenter l'état immunitaire, car cela permet <strong>de</strong> déterminer le type <strong>de</strong><br />

prophylaxie indiquée en cas d'exposition acci<strong>de</strong>ntelle. Ce test doit cependant être retardé jusqu'à<br />

6 mois après une injection d'immunoglobulines.<br />

-84-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Élaboration d'un protocole<br />

Les mesures décrites ci-haut doivent être appliquées systématiquement lors d'une exposition<br />

professionnelle aux liqui<strong>de</strong>s biologiques visés. Il serait donc nécessaire d'avoir sous la main un<br />

protocole décrivant clairement la démarche à suivre dans <strong>de</strong> telles situations. Les procédures<br />

doivent inclure <strong>de</strong>s mécanismes assurant la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s informations et le respect <strong>de</strong>s droits<br />

<strong>de</strong> toutes les personnes concernées.<br />

- Ce protocole doit inclure les mesures générales <strong>de</strong> façon détaillée<br />

- Si vous travaillez au sein d'une équipe, une personne <strong>de</strong>vrait être responsable <strong>de</strong> l'application<br />

du protocole. Celle-ci <strong>de</strong>vrait être automatiquement avisée lors d'une exposition acci<strong>de</strong>ntelle.<br />

- Le protocole <strong>de</strong>vra préciser les coordonnées d'une personne ressource (mé<strong>de</strong>cin du service <strong>de</strong><br />

santé, en cabinet privé, CLSC, Direction régionale <strong>de</strong> santé publique) apte à appliquer les<br />

mesures plus spécifiques selon les circonstances <strong>de</strong> l'acci<strong>de</strong>nt. Une entente <strong>de</strong>vra avoir été<br />

établie pour s'assurer <strong>de</strong> sa capacité à assurer un tel service ( analyses <strong>de</strong> sang, vaccination,<br />

immunoglobulines, AZT). Les heures <strong>de</strong> disponibilité <strong>de</strong> cette personne et une ressource<br />

alternative <strong>de</strong>vront aussi être précisées.<br />

- Le protocole doit être niis à jour régulièrement.<br />

Le protocole d'immunisation du Québec et le Gui<strong>de</strong> canadien sur l'immunisation prévoient la<br />

démarche à suivre pour la prophylaxie <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en post-exposition. La conduite<br />

recommandée est précisée dans le Protocole d'Immunisation du Québec (PIQ), voir l'annexe 4.<br />

-85-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

IL MESURES DE PRÉVENTION PARTICULIÈRES<br />

En plus <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> prévention décrites au chapitre 10, les recommandations suivantes sont<br />

faites à <strong>certains</strong> milieux <strong>de</strong> travail pour tenter <strong>de</strong> diminuer davantage le risque d'exposition.<br />

11.1 TRAVAILLEURS EN MILIEU D'HÉBERGEMENT 55<br />

aucun article <strong>de</strong> soin personnel n'est partagé. Les articles sont i<strong>de</strong>ntifiés au nom <strong>de</strong><br />

l'usager;<br />

les articles d'hygiène personnelle sont conservés à la chambre <strong>de</strong> l'usager dans une<br />

trousse d'hygiène i<strong>de</strong>ntifiée à son nom. Chacun voit à maintenir sa trousse d'hygiène<br />

propre;<br />

=Ï> chaque brosse à <strong>de</strong>nts possè<strong>de</strong> un contenant fermé qui sert à l'entreposer entre chaque<br />

usage;<br />

=Î> les serviettes et débarbouillettes ne sont pas partagées. Elles sont mises une fois par jour<br />

dans <strong>de</strong>s sacs <strong>de</strong> lingerie souillée imperméables;<br />

=s> les objets pointus ou tranchants (lames <strong>de</strong> rasoir, rasoirs jetables) sont jetés dans un<br />

contenant en plastique rigi<strong>de</strong>, situé idéalement dans la salle <strong>de</strong> toilette commune;<br />

=£> toute lésion suspecte ou lésion suintante est rapportée au service <strong>de</strong> santé;<br />

=s> les usagers portent une paire <strong>de</strong> sandales <strong>de</strong> plage lors <strong>de</strong> la douche ou du bain.<br />

=4> Une poubelle munie d'un sac <strong>de</strong> plastique et d'un couvercle, <strong>de</strong> même qu'un contenant<br />

en plastique rigi<strong>de</strong>, sont disponibles dans les salles <strong>de</strong> toilettes communes.<br />

Contenu <strong>de</strong> la trousse d'hygiène:<br />

=Ï> une brosse à <strong>de</strong>nts avec contenant fermé i<strong>de</strong>ntifié au nom <strong>de</strong> l'usager (à défaut, un<br />

protège soie en plastique);<br />

un tube <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntifrice individuel;<br />

=î> un désodorisant individuel;<br />

un rasoir jetable ou un rasoir électrique personnel;<br />

une brosse à cheveux et un peigne, avec étui;<br />

=λ une lime à ongles et un coupe-ongles i<strong>de</strong>ntifiés au nom <strong>de</strong> l'usager;<br />

un savon avec porte-savon i<strong>de</strong>ntifié au nom <strong>de</strong> l'usager (à moins d'emploi généralisé <strong>de</strong><br />

distributeur à savon liqui<strong>de</strong>).<br />

11.2 TRAVAILLEURS DES CATÉGORIES ADMINISTRATION PUBLIQUE ET TRANSPORT DU GROUPE<br />

PRIORITAIRE NUMÉRO 3<br />

La majorité <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> ce groupe s'expose par <strong>de</strong>s piqûres ou coupures acci<strong>de</strong>ntelles. Il<br />

est important <strong>de</strong> réduire à la source l'exposition <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>. En ce sens, l'implantation <strong>de</strong><br />

mesures d'organisation du travail qui permette l'élémination sécuritaire <strong>de</strong>s aiguilles, seringues<br />

ou objets tranchants retrouvés sur les lieux du travail est souhaitable. Des techniques <strong>de</strong> collecte<br />

sécuritaire <strong>de</strong> ces mêmes objets <strong>de</strong>vraient être développées, connues et utilisées par les<br />

-86-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

<strong>travailleurs</strong>. Des contenants rigi<strong>de</strong>s sécuritaires spécialement adaptés pour le transport <strong>de</strong>s objets<br />

piquants ou tranchants <strong>de</strong>vraient être disponibles pour chaque équipe <strong>de</strong> travail.<br />

L'utilisation <strong>de</strong>s contenants rigi<strong>de</strong>s et incassables pour l'entreposage <strong>de</strong>s déchets domestiques<br />

permettrait <strong>de</strong> diminuer le risque <strong>de</strong> piqûres ou coupures chez les éboueurs mais ces mesures ne<br />

sont pas généralement utilisées dans les municipalités.<br />

De plus, l'application-<strong>de</strong>s lois et règlements existants sur la gestion <strong>de</strong>s déchets bio-médicaux doit<br />

être renforcée. Le public doit être éduqué <strong>de</strong> façon à diminuer dans ces habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

consommation les risques potentiels d'exposition <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong>.<br />

11.3 TRAVAILLEURS AGISSANT À TITRE DE PREMIERS RÉPONDANTS<br />

La mise en application <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s expositions doit être suivie en tout temps<br />

lorsque la sécurité <strong>de</strong>s intervenants n'est pas en danger. Par <strong>contre</strong> certaines mesures comme le<br />

port <strong>de</strong> gants jetables pour les policiers peuvent cependant ne pas être recomman<strong>de</strong>r lorsqu'il y<br />

a danger d'agression ou d'altercation.<br />

Ces <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>vraient aussi, porter sur eux, un minimum d'équipement (gants et pocket mask).<br />

Lorsque ces pièces d'équipements se retrouvent dans une trousse <strong>de</strong> premiers soins, elles ne sont<br />

pas toujours immédiatement accessible et l'urgence <strong>de</strong>s interventions à réaliser peut favoriser les<br />

expositions à risque.<br />

Des techniques <strong>de</strong> fouille sécuritaire doivent être rigoureusement appliquées par les policiers et<br />

les gardiens constables, afin d'éviter le risque <strong>de</strong> blessure et <strong>de</strong> piqûre acci<strong>de</strong>ntelles.<br />

-87-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

12. RECOMMANDATIONS DE VACCINATION PRÉVENTIVE CONTRE LE<br />

VHB:<br />

12.1 PRÉAMBULE<br />

Les critères considérés lors <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong>s recommandations ont été la fréquence ou la<br />

probabilité <strong>de</strong>s expositions significatives aux liqui<strong>de</strong>s biologiques (surtout le sang), à l'occasion<br />

la prévalence <strong>de</strong> l'infection au VHB dans la clientèle <strong>de</strong>sservie, la possibilité d'appliquer <strong>de</strong>s<br />

mesures préventives, <strong>de</strong> même que l'accessibilité aux services post-exposition. Pour ces<br />

<strong>travailleurs</strong> considérés plus à risque, nous recommandons la vaccination pré-exposition <strong>contre</strong> le<br />

VHB.<br />

Pour les autres <strong>travailleurs</strong>, qui d'après nous présentent un risque similaire à celui <strong>de</strong> la population<br />

générale, nous ne recommandons pas la vaccination pré-exposition. Ils peuvent bénéficier d'une<br />

immunisation post-exposition réputée très efficace 43 . Il <strong>de</strong>meure cependant que toute initiative<br />

<strong>de</strong> vaccination préventive <strong>de</strong> ces <strong>travailleurs</strong> <strong>contre</strong> le VHB est encouragée et ce, même si ceux-ci<br />

ne nous semblent pas plus à risque que la population générale.<br />

Il est important <strong>de</strong> rappeler que suite à la vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B il est dorénavant<br />

recommandé <strong>de</strong> vérifier les anti-HBs dans un délai <strong>de</strong> 4 semaines à 6 mois pour i<strong>de</strong>ntifier les<br />

non-répon<strong>de</strong>urs au vaccin. Les non répon<strong>de</strong>urs recevront une <strong>de</strong>uxième série vaccinale et si<br />

après cette <strong>de</strong>uxième série ils n'ont toujours pas un niveau protecteur d'anticorps (anti-HBs),<br />

ils seront considérés comme non répon<strong>de</strong>urs (non protégés) et <strong>de</strong>vront recevoir <strong>de</strong>s<br />

immunoglobuiines <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B en post-exposition. Pour les répon<strong>de</strong>urs, cette<br />

information sera colligée dans son dossier médical et aucune action spécifique <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B ne sera nécessaire en post-exposition.<br />

Les informations concernant ces interventions se trouvent clairement explicitées dans le PIQ.<br />

-88-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

12.2 SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS DE VACCINATION PRÉVENTIVE CONTRE LE VHB<br />

Type <strong>de</strong> travailleur .<br />

12.2.1 Travailleurs en milieu d'hébergement<br />

Personnel <strong>de</strong> la santé qui<br />

donne <strong>de</strong>s soins, peu importe<br />

le milieu<br />

Centres Jeunesse<br />

- agents d'intervention<br />

- éducateurs<br />

Maisons d'hébergement sida<br />

- personnel qui donne <strong>de</strong>s<br />

soins médicaux ou physiques<br />

- personnes n'ayant qu'un<br />

contact <strong>de</strong> type "social"<br />

avec la clientèle (ex: les<br />

visiter régulièrement, les<br />

nourrir, les accompagner<br />

lors <strong>de</strong>s sorties)<br />

Maisons <strong>de</strong> dépannage et<br />

refuges<br />

- personnel qui doit intervenir<br />

physiquement.<br />

Maisons <strong>de</strong> transition et pour<br />

femmes en difficulté<br />

- personnel n'ayant qu'un<br />

contact <strong>de</strong> type "social" avec<br />

la clientèle (ex:<br />

accompagnement, support,<br />

rééducation sociale...)<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B<strong>de</strong>la<br />

clientèle<br />

variable selon le<br />

milieu<br />

faible<br />

: faible<br />

élevée<br />

élevée<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionnelle<br />

au VHB<br />

habituel<br />

occasionnel<br />

rare<br />

occasionne]<br />

rare<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> prévention !<br />

facilement à<br />

partiellement applicable<br />

partiellement applicable<br />

facilement applicable<br />

variable<br />

facilement applicable<br />

Recommandation <strong>de</strong> vaccination<br />

oui<br />

oui<br />

non justifiée (sauf si doit souvent<br />

intervenir physiquement)<br />

oui<br />

non justifiée<br />

élevée occasionnel partiellement applicable oui<br />

moyenne et<br />

élevée<br />

rare facilement applicable non justifiée<br />

-89-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

12.2.2 Travailleurs <strong>de</strong>s catégories "administration publique" et "transport"<br />

du groupe prioritaire no. 3<br />

Type «le travailleur<br />

Éboueurs<br />

(municipalité)<br />

Travaileurs <strong>de</strong>s eaux<br />

usées<br />

(régional)<br />

Service <strong>de</strong>s parcs<br />

(municipalité)<br />

Triage et recyclage<br />

<strong>de</strong>s déchets<br />

domestiques (privé)<br />

Trous d'homme<br />

(Privé)<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B dans la<br />

clientèle<br />

non applicable<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionnelle<br />

au VHB<br />

non applicable rare<br />

non applicable<br />

non applicable rare<br />

non applicable rare<br />

Application <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong><br />

prévention<br />

occasionnel partiellement<br />

applicable<br />

partiellement<br />

applicable<br />

occasionnel partiellement<br />

applicable<br />

-90-<br />

partiellement<br />

applicable<br />

partiellement<br />

applicable<br />

Recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

non<br />

non<br />

non<br />

non<br />

non


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

Type <strong>de</strong><br />

travailleur<br />

12.2.3 Travailleurs agissant à titre <strong>de</strong> premier répondant<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B<br />

<strong>de</strong> la clientèle .<br />

Policiers élevée<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionnelle au<br />

VHB<br />

occasionnel et<br />

habituel<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

partiellement applicable oui<br />

Pompiers foible rare ou occasionnel partiellement applicable<br />

Gardiens<br />

constables<br />

Secouristes<br />

<strong>de</strong><br />

compagnies<br />

oui (surtout s'ils sont<br />

premiers répondants)<br />

variable occasionnel partiellement applicable oui<br />

faible 7 facilement applicable 9<br />

Ambulanciers faible fréquent facilement applicable oui<br />

-91-


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

CLSC<br />

12.2.4 Travailleurs <strong>de</strong> la santé hors du réseau hospitalier <strong>de</strong> soins <strong>de</strong> courte<br />

durée<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B dans<br />

la clientèle<br />

Infirmière faible<br />

Mé<strong>de</strong>cin faible<br />

Hygiéniste<br />

<strong>de</strong>ntaire<br />

Tecnicien<br />

<strong>de</strong> labo.<br />

Auxiliaire<br />

familiale<br />

Préposé à<br />

l'entretien<br />

Autres<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionnelle<br />

au VHB<br />

occasionnel<br />

à habituel<br />

occasionnel<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> prévention<br />

Recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

facilement applicable oui<br />

facilement applicable oui<br />

faible occasionnel facilement applicable oui<br />

faible<br />

habituel<br />

facilement applicable oui<br />

faible rare facilement applicable non<br />

faible rare facilement applicable non<br />

faible<br />

rare<br />

-92-<br />

facilement applicable non


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

CHSLD<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B dans<br />

la clientèle<br />

Infirmière foible<br />

Mé<strong>de</strong>cin faible<br />

Hygiéniste<br />

<strong>de</strong>ntaire<br />

Dentiste<br />

Tecnicien <strong>de</strong><br />

labo.<br />

Préposé à la<br />

stérilisation<br />

Préposé aux<br />

bénéficiaires<br />

Préposé à<br />

l'entretien<br />

Préposé à la<br />

buan<strong>de</strong>rie<br />

Autres<br />

Type <strong>de</strong><br />

travailleur<br />

Infirmière<br />

d'agences <strong>de</strong><br />

soins<br />

infirmiers<br />

privés<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionnelle<br />

au VHB<br />

occasionnel<br />

à habituel<br />

occasionnel<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> prévention<br />

facilement applicable<br />

facilement applicable<br />

Recommandations <strong>de</strong><br />

vaccination<br />

faible habituel facilement applicable oui<br />

faible habituel facilement applicable oui<br />

faible<br />

faible<br />

habituel<br />

habituel<br />

oui<br />

oui<br />

facilement applicable oui<br />

facilement applicable<br />

faible rare facilement applicable<br />

faible<br />

faible<br />

faible<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B<br />

dans la<br />

clientèle<br />

faible<br />

rare<br />

rare<br />

facilement applicable<br />

facilement applicable<br />

rare facilement applicable<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionne<br />

De au VHB<br />

occasionnel<br />

à habituel<br />

-93-<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong><br />

prévention<br />

facilement<br />

applicable<br />

oui<br />

non<br />

(sauf exception)<br />

non<br />

(sauf exception)<br />

non<br />

(sauf exception)<br />

non<br />

(sauf exception)<br />

Recommandations<br />

<strong>de</strong> vaccination<br />

oui


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

12.2.5 Autres <strong>travailleurs</strong><br />

Type dé<br />

travailleur<br />

Préposés <strong>de</strong> la<br />

salle <strong>de</strong>s<br />

pièces à<br />

conviction<br />

Prévalence<br />

d'hépatite B<br />

donc la<br />

clientèle<br />

Probabilité<br />

d'exposition<br />

professionne<br />

De au VHB<br />

élevée habituel<br />

-94-<br />

Applicabilité <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong><br />

prévention<br />

facilement<br />

applicable<br />

Recommandations<br />

<strong>de</strong> vaccination<br />

oui


<strong>Vaccination</strong> <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B <strong>de</strong> <strong>certains</strong> <strong>groupes</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>travailleurs</strong> hors du réseau hospitalier<br />

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62. Parent Raymond, Alary M. MSSS/Centre québécois <strong>de</strong> coordination sur le sida, editor.<br />

Analyse <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> gonorrhée, <strong>de</strong> chlamydiose, d'infection par le virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B et <strong>de</strong><br />

syphilis déclarés au Québec par année civile, 1993-1997. 1999;


ANNEXE 1<br />

RECHERCHE SÉROLOGIQUE D'ANTICORPS<br />

APRÈS LA VACCINATION<br />

PROPHYLAXIE POST-EXPOSITION<br />

PIQ1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE B<br />

(Acte 1.06)<br />

COMPOSITION<br />

HÉPATITE B<br />

Deux types <strong>de</strong> vaccins <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B ont été autorisés au Canada : les vaccins <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B à ADN recombiné


HÉPATITE B<br />

Recombivax HB® est offert dans les formats suivants :<br />

Concentration <strong>de</strong> 10 iig/mL <strong>de</strong> HBsAg :<br />

- fiole <strong>de</strong> 0,5 mL ;<br />

- fiole <strong>de</strong> 1 mL ;<br />

- fiole <strong>de</strong> 3 mL.<br />

CHAP! I RK 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

Concentration <strong>de</strong> 40 ng/mL <strong>de</strong> HBsAg pour les adultes hémodialysés et immunosupprimés :<br />

- fiole <strong>de</strong> 1 mL.<br />

CONSERVATION<br />

• Conserver au réfrigérateur entre 2 et 8 °C.<br />

• Ne jamais congeler le vaccin.<br />

• Éviter l'exposition prolongée à la lumière.<br />

• Respecter la date <strong>de</strong> péremption.<br />

S.<br />

• Une fiole entamée peut être utilisée jusqu'à la date <strong>de</strong> péremption pourvu que la chaîne <strong>de</strong> froid<br />

et les mesures d'asepsie soient respectées.<br />

INDICATIONS<br />

Une circulaire du ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services sociaux (MSSS) définit les <strong>groupes</strong> qui ont<br />

accès gratuitement au vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B au Québec et précise les organismes payeurs.<br />

Certaines régions ont élargi l'accès gratuit à ce vaccin. Pour obtenir plus d'information, il faut contacter<br />

la Direction régionale <strong>de</strong> la santé publique.<br />

A. Immunisation pré-exposition<br />

166<br />

Le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) recomman<strong>de</strong> la vaccination universelle <strong>contre</strong> le<br />

virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (VHB). Dans ce contexte, toute personne peut être vaccinée ; toutefois, une<br />

priorité sera accordée aux <strong>groupes</strong> suivants :<br />

- les enfants en 4* année du primaire. Un programme gratuit <strong>de</strong> vaccination est réalisé<br />

annuellement en milieu scolaire par le réseau <strong>de</strong>s CLSC ;<br />

- les sujets présentant un risque élevé <strong>de</strong> contracter le virus (liste non exhaustive) :<br />

1. les personnes qui courent un risque, <strong>de</strong> par leur profession, d'être exposées au sang et<br />

aux produits sanguins ou qui risquent <strong>de</strong> subir <strong>de</strong>s piqûres ou <strong>de</strong>s coupures<br />

acci<strong>de</strong>ntelles, notamment les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé, les embaumeurs, les personnes<br />

intervenant en situation d'urgence (ex. : policiers, pompiers, ambulanciers). Les étudiants<br />

dans ces domaines <strong>de</strong>vraient recevoir toute la série vaccinale avant une exposition<br />

professionnelle éventuelle tant au sang qu'à <strong>de</strong>s piqûres ou à <strong>de</strong>s coupures<br />

Avril 1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

HÉPATITE B<br />

acci<strong>de</strong>ntelles. Le personnel hospitalier qui n'est pas exposé au sang ou aux produits<br />

sanguins ne court pas plus <strong>de</strong> risque que l'ensemble <strong>de</strong> la population,<br />

2. les pensionnaires et le personnel <strong>de</strong>s établissements pour déficients mentaux,<br />

3. les hommes homosexuels ou bisexuels qui ont plusieurs partenaires sexuels,<br />

4. les hommes et les femmes hétérosexuels qui ont plusieurs partenaires sexuels ou qui ont<br />

eu récemment une maladie transmise sexuellement,<br />

5. les usagers <strong>de</strong> drogues injectables,<br />

6. les hémophiles et les autres personnes qui sont appelées à recevoir <strong>de</strong> nombreuses<br />

transfusions <strong>de</strong> sang ou <strong>de</strong> produits sanguins,<br />

7. les hémodialysés,<br />

8. les personnes présentant une maladie chronique du foie (ex. : hépatite C, cirrhose),<br />

9. les détenus qui purgent une peine dans un établissement correctionnel,<br />

10 les personnes qui ont <strong>de</strong>s contacts sexuels ou qui vivent avec un porteur du VHB ou avec<br />

un cas aigu d'hépatite B (voir aussi la section « Immunisation post-exposition »).<br />

Dans un service <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> fréquenté par un enfant porteur chronique du VHB, la vaccination<br />

<strong>de</strong>vrait être offerte à toutes les personnes qui sont en contact avec l'enfant s'il présente <strong>de</strong>s<br />

lésions suintantes,'une condition médicale favorisant le saignement ou un comportement<br />

agressif,<br />

11. les populations ou les communautés dans lesquelles l'infection à VHB est endémique,<br />

12 les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 7 ans dont la famille a immigré au Canada en provenance <strong>de</strong><br />

' régions où <strong>l'hépatite</strong> B est fortement endémique et qui risquent d'être exposés à <strong>de</strong>s<br />

porteurs du VHB dans leur famille élargie,<br />

13 les voyageurs séjournant plus <strong>de</strong> 6 mois dans <strong>de</strong>s régions où <strong>l'hépatite</strong> B est endémique et<br />

' tout voyageur susceptible d'être en contact avec du sang d'habitants <strong>de</strong> telles régions ou<br />

d'avoir <strong>de</strong>s contacts sexuels avec ces habitants.<br />

B. Immunisation post-exposition<br />

Avril 1999<br />

Administrer le vaccin elles immunoglobulines <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (HBIG) :<br />

- aux nouveau-nés dont la mère est HBsAg positive ;<br />

- aux bébés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 12 mois qui <strong>de</strong>meurent sous le même toit qu'un cas d'hépatite B aiguë<br />

ou qui reçoivent <strong>de</strong>s soins d'une personne atteinte d'une hépatite.B aiguë ou chronique ;<br />

- aux bébés allaités par une mère atteinte d'hépatite B aiguë ;<br />

- aux personnes ayant eu récemment <strong>de</strong>s contacts sexuels avec un sujet atteint d'hépatite B<br />

aiguë et aux nouveaux partenaires sexuels <strong>de</strong> personnes présentant une infection chronique<br />

au VHB;<br />

167


HÉPATITE B<br />

CHAP! I RK 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

- aux personnes vivant sous le même toit qu'un cas d'hépatite B aiguë à la suite d'une exposition<br />

au sang, par exemple lorsque <strong>de</strong>s personnes utilisent le même rasoir ou la même brosse à<br />

<strong>de</strong>nts;<br />

- aux victimes d'agression sexuelle.<br />

Note : Il faut se référer à la section du présent protocole relative aux HBIG pour les délais d'administration <strong>de</strong> ce produit<br />

à respecter après l'exposition.<br />

Envisager l'administration du vaccin, avec ou sans HBIG, aux personnes exposées à du sang<br />

contaminé par le VHB ou susceptibles <strong>de</strong> l'être (voir la section « Exposition par voie percutanée,<br />

muqueuse ou par peau lésée ») soit par :<br />

- la voie percutanée (ex. : piqûre d'aiguille, morsure) ;<br />

- la voie <strong>de</strong>s muqueuses (ex. : éclaboussures dans l'œil, le nez ou la bouche) ;<br />

- la voie cutanée (peau lésée).<br />

CONTRE-INDICATIONS<br />

• Maladie fébrile aiguë.<br />

• Allergie <strong>de</strong> type anaphylactique à l'une ou l'autre <strong>de</strong>s composantes du vaccin.<br />

NE SONT PAS DES CONTRE-INDICATIONS<br />

La grossesse et l'allaitement.<br />

PRÉCAUTIONS<br />

Les hémodialysés et les personnes immunosupprimées (voir le chapitre 1) répon<strong>de</strong>nt moins bien à la<br />

vaccination et doivent recevoir <strong>de</strong>s doses plus élevées <strong>de</strong> vaccin (voir les calendriers d'immunisation<br />

qui les concernent). Tant le vaccin Ëngerix®-B que la préparation pour adultes hémodialysés du<br />

vaccin Recorhbivax HB® peuvent être utilisés.<br />

MANIFESTATIONS CUNIQUES SURVENANT APRÈS LA VACCINATION<br />

Dans la majorité <strong>de</strong>s cas, le vaccin ne provoque aucune réaction.<br />

Le vaccin peut entraîner <strong>de</strong> la douleur au site d'injection (3 à 29 %) ou une fièvre <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 37,7 °C<br />

(1 à 6 %) ; ces réactions seraient aussi fréquentes chez les personnes recevant un placebo.<br />

Selon une étu<strong>de</strong> québécoise réalisée auprès <strong>de</strong> 1 129 enfants âgés entre 8 et 10 ans, seulement<br />

cinq types <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> santé pouvaient être attribués au vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B, soit les<br />

réactions locales, les céphalées, les problèmes digestifs, les étourdissements et la fatigue. Tous ces<br />

problèmes avaient un risque attribuable au vaccin inférieur à 1 % et survenaient essentiellement au<br />

cours <strong>de</strong> la première semaine suivant la vaccination.<br />

Des réactions allergiques anaphylactiques ont rarement été rapportées (1 sur 600 000 doses).<br />

168<br />

Avril 1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

HÉPATITE B<br />

Dans <strong>de</strong> très rares cas. on a noté l'apparition d'une alopécie variant <strong>de</strong> légère à importante,<br />

généralement réversible. L'association causale n'a pas été démontrée.<br />

Les données épidémiologiques n'ont pas démontré <strong>de</strong> lien causal entre la vaccination <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B et les affections suivantes : le syndrome <strong>de</strong> fatigue chronique, la sclérose en plaque, la<br />

névrite optique, le syndrome <strong>de</strong> Guillain et Barré, l'arthrite rhumatoï<strong>de</strong> et le syndrome <strong>de</strong> la mort<br />

subite du nourrisson.<br />

RECHERCHE SÉROLOGIQUE D'ANTICORPS AVANT LA VACCINATION<br />

La détection systématique <strong>de</strong>s anti-HBs avant la vaccination n'est pas recommandée. Loreque le<br />

vaccin a été administré à <strong>de</strong>s personnes immunes ou à <strong>de</strong>s porteurs, on n'a observé ni réac ions<br />

défavorables ni effets bénéfiques. Il peut être justifié <strong>de</strong> faire un dépistage dans <strong>certains</strong> cas (ex..<br />

individu à haut risque d'avoir été infecté dans le passé).<br />

RECHERCHE SÉROLOGIQUE D'ANTICORPS APRÈS LA VACCINATION<br />

La détection systématique <strong>de</strong>s anti-HBs après la vaccination chez les personnes en santé n'est<br />

habituellement pas recommandée si le vaccin a été administré correctement. Toutefois, cette<br />

épreuve est recommandée :<br />

- chez le nouveau-né <strong>de</strong> mère HBsAg positive ;<br />

- chez les <strong>travailleurs</strong> et les étudiants dont le risque d'être exposés au virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B dans<br />

leur milieu professionnel est élevé. Si le dosage est d'au moins 10 Ul/L, aucune intervention ne<br />

sera nécessaire après l'exposition à une source potentielle <strong>de</strong> VHB ;<br />

- chez les victimes d'agression sexuelle, chez les personnes présentant un risque œntinu ou<br />

répété d'exposition au VHB (ex. : les partenaires sexuels <strong>de</strong> porteurs chroniques) et chez es<br />

individus dont la réponse au vaccin est sous-optimale (ex. : les immunosuppnmes et les<br />

hémodialysés).<br />

Lorsqu'il est indiqué, le dosage <strong>de</strong>s anticorps anti-HBs <strong>de</strong>vrait être réalisé aussitôt que possible<br />

après un intervalle <strong>de</strong> 1 mois, d'au plus 6 mois, après la fin <strong>de</strong> la sene vaccinale En ce qu.œn^me<br />

les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé et les stagiaires, si les épreuves sérolog.ques su.van la vaccinat^n nont<br />

pas été effectuées pendant cette pério<strong>de</strong>, elles <strong>de</strong>vront l'être à la suite d'une éventuelle exposition<br />

percutanée ou muqueuse à du sang ou à <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques.<br />

Interprétation <strong>de</strong> la sérologie postvaccination<br />

Un niveau d'anti-HBs >10 Ul/L indique que la personne est considérée comme protégée <strong>contre</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B.<br />

Si le niveau d'anticorps est inférieur à 10 Ul/L ( ou négatif au test ELISA), l'interprétation <strong>de</strong> la<br />

sérologie dépend du moment où le dépistage a été effectué.<br />

. Si le dépistage a été effectué entre 1 et 6 mois après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale on considérera<br />

la personne comme «non répon<strong>de</strong>ur». On peut répéter une <strong>de</strong>uxième sér.e <strong>de</strong> vaccins<br />

(3 doses) selon le calendrier recommandé. De 50 à 70 % <strong>de</strong>s personnes environ auront une<br />

réponse immunitaire satisfaisante après la <strong>de</strong>uxième série et il est peu probable que<br />

l'administration <strong>de</strong> doses supplémentaires augmente ce pourcentage.<br />

Avril 1999<br />

169


HÉPATITE B<br />

CHAP! I RK 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

• Si le dépistage a été effectué plus <strong>de</strong> 6 mois après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale, il peut s'agir d'un<br />

« non répon<strong>de</strong>ur » ou d'un « répon<strong>de</strong>ur » dont le niveau d'anticorps a décliné. Il est alors<br />

recommandé <strong>de</strong> lui offrir une dose <strong>de</strong> vaccin et <strong>de</strong> refaire un dosage <strong>de</strong>s anti-HBs entre 1 et<br />

2 mois plus tard.<br />

DOSE DE RAPPEL<br />

L'administration systématique <strong>de</strong> doses <strong>de</strong> rappel à <strong>de</strong>s personnes immunocompétentes n'est pas<br />

recommandée puisque la protection persiste pendant au moins 15 ans. Chez une personne ayant<br />

déjà eu <strong>de</strong>s anticorps anti-HBs au <strong>de</strong>là du seuil protecteur, l'absence d'anticorps ne signifie pas<br />

l'absence <strong>de</strong> protection en raison <strong>de</strong> la persistance <strong>de</strong> la mémoire immunologique.<br />

INTERCHANGEABILITÉ DES VACCINS CONTRE L'HÉPATITE B<br />

Les vaccins <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B sont interchangeables. Il est donc possible <strong>de</strong> substituer un vaccin à<br />

l'autre à condition <strong>de</strong> respecter le dosage <strong>de</strong> chacun.<br />

CALENDRIERS D'IMMUNISATION, POSOLOGIE ET VOIE D'ADMINISTRATION<br />

L'information contenue dans les tableaux suivants concerne les vaccins Recombivax HB® <strong>de</strong> Merck<br />

Frosst et Engerix®-B <strong>de</strong> SmithKIine Beecham. Ces calendriers constituent les recommandations<br />

québécoises ; cependant, divers calendriers sont appliqués au Canada et dans d'autres pays.<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Recombivax HB®<br />

Bébé né <strong>de</strong> mère HBsAg positive et dont le poids à la naissance<br />

est supérieur ou égal à 2000 g<br />

Dose Intervalle Posologie Voie d'administration* 1 *<br />

I» Dès la naissance®,<br />

2 e<br />

sinon dans les 7 jours<br />

0,5 mL IM<br />

1 mois après la 1"dose 0.5 mL IM<br />

3" 5 mois après la 2 e dose 0,5 mL IM<br />

Dépistage 01<br />

(1) Utiliser le mus<strong>de</strong> vaste externe. Ne pas administrer le vaccin dans le muscle dorsofessier.<br />

(2) Administrer également une dose <strong>de</strong> HBIG (voir la section du Protocole relative aux HBIG) dès la naissance.<br />

(3) Rechercher le HBsAg et fanti-HBs entre 1 et 2 mois après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale. Si les résultats sont négatifs à la fois pour le HBsAg et<br />

r&nti-HBs, donner trois doses supplémentaires <strong>de</strong> vaccin à l'entant en suivant le calendrier habituel.<br />

170<br />

Avril 1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

RECOMBIVAX HB<br />

pose<br />

1"<br />

2*<br />

Dès la naissance 0 ,<br />

sinon dans les 7 jours<br />

Dès que l'enfant a atteint<br />

2 mois ou 2 000 g<br />

(selon la 1*° éventualité)<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Recombivax HB 3<br />

îAg positive et dont le<br />

est inférieur à 2000 g<br />

0.5 mL<br />

0,5 mL<br />

3 e 1 mois après la 2 e dose 0,5 mL<br />

4®<br />

DénistaoeP)<br />

HÉPATITE B<br />

Voied'adrntnlstrafionW<br />

5 mois après la 3 e dose 0,5 mL IM<br />

(1) Utiliser le muscle vaste externe. Ne pas administrer le vaccin dans te muscle dorsofessier.<br />

2) Administrer également une dose <strong>de</strong> HBIG (voir la section du protocole relative aux HBIG) dès la naissance. •<br />

igatifs à la fois pour le HBsAg et<br />

3) Rechercher le.HBsAg et ranti-HBs entre 1 et 2 mois après la fin.<strong>de</strong> la série vaccinale. Si les résultats sont né<br />

ranti-HBs donner trois doses supplémentaires <strong>de</strong> vaccin en à Tentant en suivant le calendrier habituel.<br />

Dose<br />

2•<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Recombivax HB®<br />

Personnes hémodialysées ou immunosupprimées<br />

Intervalle Posologie"»<br />

20 ans<br />

(lOuaftnU (40 ufl/mL)<br />

IM<br />

IM<br />

Vole d'administration®<br />

____ 0,5 mL 1,0 mL 1,0 mL IM<br />

1 mois après<br />

lai re dose<br />

3 e 5 mois après<br />

la 2 e dose<br />

Dépistage' 3 »<br />

Rappel* 4 »<br />

0,5 mL 1,0 mL 1.0 mL IM<br />

0,5 mL 1,0 mL 1,0 mL IM<br />

^ muMAmLsier Les fabricants suggèrent d'administrer le vaccin par la voie sous-cutanée aux personnes souffrant


HÉPATITE B<br />

Dose Intervalle<br />

1»<br />

2» 1 mois après<br />

la 1" dose<br />

Dépistage si indiqué M<br />

5 mois après<br />

la 2 e dose®<br />

CHAP! I RK 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Recombivax HB®<br />

Calendrier régulier<br />

Posologie<br />

£ lOans") 11-19 ans >20 ans<br />

0,25 ml<br />

025 mL<br />

0,5 mL<br />

0,5 mL<br />

1,0 mL<br />

1,0 mL<br />

Vole d'administration®<br />

025 mL 0,5 mL 1,0 mL IM<br />

(1) Pour lé nouveau-né <strong>de</strong> mère porteuse du virus <strong>de</strong> Thépatite 8. voir le calendrier particulier.<br />

(2) Utiliser ie muscle <strong>de</strong>ltoï<strong>de</strong> chez reniant et fadutte, et le muscle vaste externe chez le nouveau-né et te nourrisson. Ne pas administrer dans le<br />

muscle dorsofessier. Les fabricants suggèrent cfadministrer le vaccin par la vote sous-cutanée aux personnes souffrant <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong><br />

coagulation. Cependant, cette voie étant moins immunogène, P est plutôt recommandé d'utiliser la voie intramusculaire en prenant les précautions<br />

décrites au chapitre 1.<br />

(3) L'intervalle minimal entre la 2 e et la 3* dose est <strong>de</strong> 3 mois.<br />

(4) Pour les indications <strong>de</strong> dépistage postvaccination, voir la section « Recherche sérologique d'anticorps après la vaccination<br />

ENGERIX®-B<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Engerix®-B<br />

Bébé, né <strong>de</strong> mère HBsAg positive, dont le poids à la naissance<br />

est supérieur ou égal à 2000 g<br />

Dose Intervalle Posologie . Voie d'administration* 1 *<br />

1* Dès la naissance* 21 ,<br />

sinon dans les 7 jours<br />

0,5 mL<br />

2 e 1 mois après la 1* dose 0,5 mL IM<br />

3" 5 mois après la 2 e dose 0.5 mL IM<br />

Dépistage* 3 '<br />

(1) Utiliser le muscle vaste externe. Ne pas administrer le vaccin dans le muscte dorsofessier.<br />

(2) Administrer également une dose <strong>de</strong> HBIG (voir ta section du protocole relative aux HBIG) dès la naissance.<br />

(3) Rechercher le HBsAg et ranti-HBs entre 1 et 2 mois après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale. Si les résultats sont négatifs à la fois pour le HBsAg et<br />

fanti-HBs, donner trois doses supplémentaires <strong>de</strong> vaccin à Tentant en suivant le calendrier habituel.<br />

172<br />

IM<br />

Avril 1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

1» Dès la naissance®,<br />

sinon dans les 7 jours<br />

2» Dès que l'enfant a atteint<br />

2 mois ou 2 000 g<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Engerix®-B<br />

Bébé né <strong>de</strong> mère HBsAg positive et dont le poids à la naissance<br />

est inférieur à 2000 g<br />

(selon la 1 m éventualité)<br />

• 0,5 mL<br />

0.5 mL<br />

HÉPATITE B<br />

Vole d'administration* 1 *<br />

3 e 1 mois après ta 2 s dose 0,5 mL IM<br />

4» 5 mois après la 3» dose 0,5 mL IM<br />

Dépistage 01<br />

(1) Utiliser le muscle vaste externe. Ne pas administrer le vaccin dans le muscle dorsofessier.<br />

(2) Administrer également une dose <strong>de</strong> HBIG (voir la section du protocole relative aux HBIG) dès la naissance. , , .<br />

(3) Rechercher le HBsAg et l'anti-HBs entre 1 et 2 mois après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale. Si les résultats sont négatifs à la fois pour le HBsAg et<br />

rantHHBs, donner trois doses supplémentaires <strong>de</strong> vaccin à l'enfant en suivant te calendrier habituel. -<br />

Dose<br />

Intervalle<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Engerix®-B<br />

Personnes hémodialysées ou immunosupprimées<br />

< 19 ans<br />

Posologie")<br />

^20 ans<br />

IM<br />

IM<br />

.liars- 1<br />

Vole d'administration®<br />

1" 1.0 mL 2,0 mL IM<br />

2 e 1 mois après<br />

la 1" dose<br />

3 e 1 mois après<br />

la 2 e dose<br />

4« 4 mois après<br />

Dépistage 0 '<br />

Rappel* 4 '<br />

la 3 e dose<br />

1.0 mL 2,0 mL IM<br />

1,0 mL 2,0 mL IM<br />

1.0 mL ZOml IM<br />

Ml LeCCNI recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> doubler la dose habituelle pour les enfants et d'administrer 40 pg aux adultes.<br />

2 Utiliser <strong>de</strong>ux sites «rents. Utiliser te muscle <strong>de</strong>ltoï<strong>de</strong> chez l'enfant et l'adulte, et le muscle vaste externe chez le nouveau-né et le nourrisson. Ne<br />

[ ) pas administrer le vaccin dans le muscle dorsofessier. Les fabricants suggèrent tfadminfctier te vaccin par ta Z ^ T H Z<br />

souffrant <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> coagulation. Cependant, cette voie étant moins immunogène. Il est plutôt recommandé (futiliser la voie intramusculaire<br />

(3) S T S » u s « chez ces personne, te dépistage <strong>de</strong>s ^HBs est recç^n^é enfre 1 et 2 m*<br />

après la fin <strong>de</strong> la série vaccinale. Si 1e risque d'exposition persiste, un dosage <strong>de</strong>s anti-HBs pounart ^ e ^ amuellemerl<br />

(4) La nécessité d'administrer une dose <strong>de</strong> rappel sera déterminée en fonction du risque d'exposition et du résultat du dosage <strong>de</strong>s anthHBs.<br />

Avril 1999<br />

173


HÉPATITE B<br />

—. .-iir" r.W»» V f •KT-.r.i''-: _>">' - •.-•.•••if - . • "<br />

<strong>Vaccination</strong> avec Engerix®«B<br />

Calendrier régulier<br />

CHAP! I RK 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

Dose tnteralleM Posologie Voie d'administration®<br />

20 ans<br />

1» — 0,5 mL 1,0 mL IM<br />

2 e 1 mots après<br />

la 1 A dose<br />

3 e 5 mois après<br />

Dépistage si indiqué* 5 *<br />

la2»dose«><br />

0,5 mL 1,0 mL (M<br />

0,5 mL 1,0 mL IM<br />

(1) Le fabricant propose aussi un calendrier à 4 doses (administrées à 0,1,2 et 12 mois) pour provoquer rapparition plus rapi<strong>de</strong> d'anticorps, mais ce<br />

calendrier ne semble pas conférer une meilleure protection <strong>contre</strong> la mala<strong>de</strong> et ne sera utilisé qu'exceptionnellement (voir la note 2). Des étu<strong>de</strong>s<br />

récentes montrent qu'un calendrier différent (doses administrées à 0,7,21 jours et 12 mois) serait également efficace, mais cette utilisation n'a pas<br />

encore été homologuée.<br />

(2) Si ron a <strong>de</strong>s doutes sur la fidélité tf une personne <strong>de</strong> 19 ans et moins à suivre le calendrier (ex. : jeune en centre <strong>de</strong> réadaptation), on peut doubler<br />

la dose tfEngerix®-B (dé 0,5 mL & 1,0 mL). Ceci permettra d'accroître le taux <strong>de</strong> séreconversion (<strong>de</strong> 71 à 83%) après <strong>de</strong>ux doses. Si la personne<br />

se présente pour la 3 e dose, administrer la dose recommandée pour fâge (0,5 mL).<br />

(3) Utiliser le muscle <strong>de</strong>ltoï<strong>de</strong> chez Tentant et Tadulte, et le muscle vaste externe chez le nouveau-né et le nourrisson. Ne pas administrer le vaccin<br />

dans le muscle dorsofessier.<br />

(4) L'intervalle minimal entre la 2» et la 3" dose est <strong>de</strong> 3 mois.<br />

(5) Pour les indications <strong>de</strong> dépistage, consulter la section - Recherche sérologique d'anticorps après la vaccination ».<br />

RÉPONSE AU VACCIN<br />

Immunogénicité<br />

La réponse varie selon râge et l'état <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la personne vaccinée. En général, <strong>de</strong> 70 à 80 % <strong>de</strong>s<br />

individus développent <strong>de</strong>s anticorps protecteurs après 2 doses <strong>de</strong> vaccin ; cette proportion est <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 95% après 3 doses.<br />

Dans plusieurs étu<strong>de</strong>s, les facteurs suivants ont été associés à une réponse immunitaire moins<br />

satisfaisante : âge > 40 ans, la présence <strong>de</strong> maladies chroniques, le sexe masculin, le tabagisme et<br />

l'obésité. Dans ce <strong>de</strong>rnier cas, il est primordial d'utiliser une aiguille suffisamment longue pour injecter le<br />

vaccin dans le muscle et non dans le tissu sous-cutané.<br />

Le type <strong>de</strong> vaccin et le dosage influencent également la réponse immunitaire.<br />

Taux <strong>de</strong> séroconversion selon l'âge<br />

-,•• ••—-cv• - - - - - — " — - " séroconversion<br />

60 ans<br />

174<br />

95%<br />

99%<br />

95%<br />

90%<br />

86%<br />

71%<br />

50-70%<br />

Avril 1999


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

Taux <strong>de</strong> séroconverslon selon la maladie sous-Jacente<br />

Maladie ou condition<br />

HÉPATITE B<br />

Séroconvef8ion<br />

50-70%<br />

Immunosuppression ^<br />

Insuffisance rénale<br />

Diabète<br />

Hépatopathie chronique - w<br />

Efficacité<br />

La durée <strong>de</strong> la protection conférée par le vaccin est d'au moins 15 ans chez les personnes jeunes et<br />

en bonne santé.<br />

La protection clinique conférée par le vaccin est liée au développement d'un niveau d'anticorps<br />

anti-HBs £ 10 Ul/L et non à la concentration maximale d'anticorps atteinte. La concentration<br />

maximale d'anticorps n'est pas un déterminant <strong>de</strong> la mémoire immunitaire à long terme. Avec le<br />

déclin du niveau d'anticorps, une faible proportion d'individus exposés au VHB pourraient développer<br />

une infection asymptomatique ; aucun cas d'infection chronique ni <strong>de</strong> maladie n'a été rapporté chez<br />

ces individus.<br />

EXPOSITION PAR VOIE PERCUTANÉE, MUQUEUSE OU PAR PEAU LÉSÉE<br />

Les <strong>de</strong>ux algorithmes suivants résument la conduite à suivre en cas d'exposition potentielle au VHB<br />

par voie percutanée (piqûre d'aiguille, morsure profon<strong>de</strong> provoquant un saignement visible),<br />

muqueuse ou par peau lésée. La conduite à tenir varie selon le statut <strong>de</strong> la source (à haut nsque<br />

d'être infectée ou non) et le statut immunitaire ou vaccinal <strong>de</strong> la personne exposée. Les personnes<br />

ayant une immunité naturelle à la suite d'une infection antérieure par le VHB <strong>de</strong> même que les<br />

personnes vaccinées « répon<strong>de</strong>urs » ne requièrent aucune intervention pour le VHB.<br />

Le premier algorithme s'applique lorsqu'un individu est exposé à une source infectée par le VHB ou à<br />

haut risque <strong>de</strong> l'être. Le <strong>de</strong>uxième algorithme résume les mesures à prendre, a la suite d une<br />

exposition à une source non infectée ou à faible risque <strong>de</strong> l'être, auprès d'un individu a risque d être<br />

réexposé dans le futur ; il s'agit <strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> cet inci<strong>de</strong>nt pour vérifier le dosage <strong>de</strong>s anti-HBs (si le<br />

dosage n'a jamais été fait), pour initier ou compléter la vaccination.<br />

Pour plus <strong>de</strong> détails, on peut consulter le document « Recommandations visant la prise en chaye<br />

<strong>de</strong>s personnes exposées acci<strong>de</strong>ntellement au sang et autres liqui<strong>de</strong>s biologiques» produ.t<br />

conjointement par le ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services sociaux du Québec et l'Association <strong>de</strong>s<br />

mé<strong>de</strong>cins microbiologistes-infectiologues du Québec.<br />

Avril 1999<br />

175


0><br />

3 doses<br />

répon<strong>de</strong>ur 2<br />

aucune<br />

mesure<br />

considérer répon<strong>de</strong>ur<br />

à l'avenir<br />

3 doses<br />

réponse inconnue<br />

doser antl-HBs 3<br />

* t<br />

lorsque résultat<br />

anti-HBs<br />

connu<br />

HBtG 4<br />

+<br />

dose <strong>de</strong> rappel<br />

SOURCE INFECTÉE (HBsAg +) OU À HAUT RISQÛF<br />

VACCINE 1 NON VACC1NÉ~|<br />

[compléter 2 e série vaccinale»!<br />

3 doses<br />

non répon<strong>de</strong>ur<br />

2 séries <strong>de</strong> 3 doses<br />

non répon<strong>de</strong>ur<br />

HBIG 4 * x 2 |<br />

doser antl-HBs 3<br />

•<br />

administrer<br />

3 e dose <strong>de</strong> vaccin<br />

| < 10 Ul/L | inconnu<br />

à48hres<br />

> < t / \<br />

1 dose<br />

doser anti-HBst<br />

^10 Ul/L I<br />

I HBIG 4 | | HBIG 4 |/ considérer<br />

répon<strong>de</strong>ur<br />

à l'avenir<br />

+<br />

i<br />

HBIG 4 - 7<br />

+<br />

1 dose <strong>de</strong><br />

vaccin<br />

' »<br />

doser anti-HBs<br />

+<br />

HBIG<br />

+<br />

1 dose <strong>de</strong> vaccin<br />

• A<br />

compléter<br />

vaccination 9<br />

>10 Ul/L<br />

considérer<br />

Immun<br />

/ 1


CHAPITRE


cn vpi rm 9<br />

VACCINS CONTRE L'HÉPATITE A ET L'HÉPATITE B<br />

Renseignements importants concernant la vaccination<br />

HÉPATITE B<br />

La vaccination complète confère un taux protecteur d'anticorps chez plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s sujets en<br />

bonne santé.<br />

Les étu<strong>de</strong>s n'ont pas démontré <strong>de</strong> lien entre la vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B et les maladies suivantes :<br />

le syndrome <strong>de</strong> fatigue chronique, la sclérose en plaques, le syndrome <strong>de</strong> Guillain et Barré. l'arthrite<br />

rhumatoï<strong>de</strong> et le syndrome <strong>de</strong> la mort subite du nourrisson. Dans <strong>de</strong> très rares cas, on a noté une perte<br />

<strong>de</strong> cheveux variant <strong>de</strong> légère à importante, généralement réversible, après ta vaccination ; cependant,<br />

un lien <strong>de</strong> cause à effet n'a pas été démontré.<br />

Réactions possibles suivant la vaccination et conduite à tenir<br />

1. Dans la majorité <strong>de</strong>s cas, le vaccin ne provoque aucune réaction.<br />

2. Le vaccin peut entraîner une rougeur, un gonflement et une sensibilité au site d'injection dans les<br />

48 heures qui suivent la vaccination. L'application d'une compresse humi<strong>de</strong> froi<strong>de</strong> réduira les<br />

symptômes.<br />

3 Rarement, le vaccin pourra entraîner <strong>de</strong> la fièvre ou <strong>de</strong>s maux <strong>de</strong> tête qui disparaissent<br />

spontanément. Il est conseillé à la personne vaccinée <strong>de</strong> se reposer, <strong>de</strong> bien s'hydrater et<br />

d'utiliser un médicament <strong>contre</strong> la fièvre (si la température buccale est <strong>de</strong> 38,5 °C ou a<br />

température rectale, <strong>de</strong> 39 °C ou plus) du type acétaminophène, comme le Tylenol ou le<br />

Tempra MD . Il existe plusieurs autres préparations commerciales ; il faut consulter un pharmacien<br />

pour obtenir <strong>de</strong> plus amples renseignements.<br />

4. Des réactions allergiques ont rarement été rapportées.<br />

5 En présence <strong>de</strong> réactions importantes survenant à la suite <strong>de</strong> la vaccination, il faut consulter un<br />

mé<strong>de</strong>cin et aviser le vaccinateur. Toute réaction survenue lors <strong>de</strong> la vaccination précé<strong>de</strong>nte doit<br />

être mentionnée au vaccinateur.<br />

Avril 1999<br />

179


ANNEXE2<br />

CIRCULAIRE MSSS


| Gouvernement du Québec<br />

Ministère <strong>de</strong> ie Santé et<br />

I<strong>de</strong>s Services sociaux<br />

Expédttmrt»)<br />

Le sous-ministre<br />

Norma ft<br />

Dsn<br />

1994-04-05<br />

Tome U. Répertoire<br />

Oestfutairas N\S\S\V\\N\\\\\\\\S\N\\N<br />

Les directrices et les directeurs généraux <strong>de</strong>s CH, CLSC. CA, régies régionales et<br />

les directrices et directeurs régionaux <strong>de</strong> la santé publique<br />

Sujet<br />

Program <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

CETTE CIRCULAIRE REMPLACE CELLE DU 6 MAI 1983 (1983-006)<br />

MÊME CODIFICATION<br />

Suite à une réévaluation du programme <strong>de</strong> lutte <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong><br />

B, le ministère <strong>de</strong> la Santé et <strong>de</strong>s Services sociaux est maintenant<br />

en mesure d'élargir le programs d'immunisation gratuite<br />

<strong>contre</strong> cette maladie.<br />

PRINCIPES Liste <strong>de</strong>s pouvant bénéficier rie Vimmunisation Gratuite<br />

flinty <strong>l'hépatite</strong> B<br />

1. Les mala<strong>de</strong>s exposés en raison <strong>de</strong> traitements sanguins<br />

prolongés, à savoir les hémophiles, les thalassémiques et<br />

les hémodialysés.<br />

2#<br />

Les nouveau-nés <strong>de</strong> mère positive à l'antigène HBsAg.<br />

3. Les bénéficiaires <strong>de</strong>s centres d'accueil <strong>de</strong> réadaptation pour<br />

déf1c ients Intel1ectuels *<br />

4 Certains bénéficiaires dans les centres hospitaliers<br />

psychiatriques où existe un risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong><br />

<strong>l'hépatite</strong> B. Comme le risque varie dans ces milieux,<br />

l'établissement, en collaboration avec son comité <strong>de</strong><br />

prévention <strong>de</strong>s Infections, i<strong>de</strong>ntifiera les candidats à la<br />

vaccination selon Vimportance du risque individuel.<br />

5 Toute personne vivant dans la même maisonnée qu'un cas aigu<br />

ou un porteur et tout partenaire sexuel d'un cas aigu ou<br />

d'un porteur.<br />

Service *<br />

Protection <strong>de</strong> la santé publique (418)643-6390 1994-021<br />

Dœ«««i«a—Hi T" **<br />

01 01 30 07<br />

1 w


il 10 17 uc. nui i n 31 LUv. ri-»uc. til î.<br />

6. Les personnes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 18 ans ayant <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong><br />

risque élevés pour <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

7. Les personnes faisant partie d'autres <strong>groupes</strong> prioritaires<br />

selon l'évaluation du directeur <strong>de</strong> la Santé<br />

publique <strong>de</strong> la situation régionale et selon la disponibilité<br />

<strong>de</strong>s vaccins.<br />

HPQAUTES I. Financement <strong>de</strong> l'achat du vaeçjp<br />

Il* dottier<br />

Le vaccin <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B doit être offert gratuitement<br />

aux individus appartenant aux <strong>groupes</strong> dont la liste figure<br />

ci-<strong>de</strong>ssus et selon les modalités suivantes:<br />

Les coûts du vaccin sont défrayés par les établissements<br />

du réseau <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services sociaux où se<br />

retrouvent les clientèles nos 1, 3, 4. Pour les clientèles<br />

du groupe 2, la première dose du vaccin sera à la<br />

charge <strong>de</strong> l'établissement.<br />

Les vaccins sont fournis par les Directions régionales<br />

<strong>de</strong> santé publique pour les <strong>groupes</strong> nos 2 (sauf la<br />

première dose), 5, 6, 7.<br />

II, Partage <strong>de</strong>s resnonsabilItés fluant à l'exécution du programme<br />

d'immunisation<br />

Les responsabilités <strong>de</strong>s intervenants concernés par 1'application<br />

<strong>de</strong> cette circulaire se répartissent corne suit:<br />

MSSS:<br />

gérer l'achat <strong>de</strong> groupe <strong>de</strong>s vaccins;<br />

déterminer les quantités <strong>de</strong> vaccin fournies à chaque<br />

région;<br />

assurer la distribution <strong>de</strong>s vaccins aux Directions<br />

régionales <strong>de</strong> la santé publique pour les <strong>groupes</strong> 2, 5,<br />

7;<br />

contribuer financièrement à l'achat <strong>de</strong>s vaccins.


Directions régionales <strong>de</strong> santé publique:<br />

CISC:<br />

contribuer financièrement à l'achat <strong>de</strong>s vaccins pour les<br />

<strong>groupes</strong> nos 2, 5, 6, 7, selon les budgets que consacraient<br />

à cette fin les CH/DSC;<br />

évaluer les priorités <strong>de</strong> vaccination selon les besoins<br />

<strong>de</strong> leur région et selon la disponibilité <strong>de</strong>s vaccins;<br />

établir les ententes avec les CISC et les cliniques<br />

médicales pour offrir les vaccins aux clienteles <strong>de</strong>s<br />

<strong>groupes</strong> 2» 5, 6, 7;<br />

assurer la distribution <strong>de</strong>s vaccins aux CLSC et aux<br />

cliniques médicales concernés <strong>de</strong> leur région;<br />

fournir au MSSS les informations sur les vaccins administrés<br />

dans leur région.<br />

vacciner les clientèles <strong>de</strong>s <strong>groupes</strong> 2, 5, 6, 7 selon les<br />

recommandations du directeur <strong>de</strong> la Santé publique;<br />

fournir à la Direction régionale <strong>de</strong> la santé publique<br />

les informations sur les vaccins administrés.<br />

Cliniques médicales privées désignées:<br />

vacciner les clientèles concernées selon les ententes<br />

prises avec la Direction régionale <strong>de</strong> la santé publique;<br />

fournir à la Direction régionale <strong>de</strong> la santé publique<br />

les informations sur les vaccins administrés.<br />

Établissements:<br />

Les établissements du réseau <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services<br />

sociaux vaccinent les clientèles dont ils sont responsables<br />

et doivent fournir l'information à la Direction<br />

régionale <strong>de</strong> la santé publique sur la réalisation <strong>de</strong> ces<br />

activités.<br />

1994-021 3


Employeurs:<br />

Lés employeurs assument les coûts <strong>de</strong> la vaccination <strong>de</strong><br />

leurs employés pour lesquels 11 existe un risoue, relié<br />

à leur travail, <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B.<br />

Stagiaires:<br />

n* eosstef Pàge^^<br />

1994-021<br />

La vaccination <strong>de</strong>s stagiaires pour lesquels il existe un<br />

risque, relié à leur stage, <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B<br />

est assumée par l'établ issement d'enseignement responsable<br />

<strong>de</strong> l'étudiant*<br />

Le service ressource cité en référence est disponible pour tout<br />

renseignement additionnel.<br />

4<br />

Le sous-ministre,


ANNEXE 3<br />

ANALYSE DU RISQUE POUR LES TRAVAILLEURS<br />

EN CENTRES JEUNESSES DE CONTRACTER L'HÉPATITE B<br />

DANS LE CADRE DE LEUR TRAVAIL ET<br />

RECOMMANDATIONS SUR LES MESURES À PRENDRE,<br />

INCLUANT LA VACCINATION


ANALYSE DU RISQUE POUR LES TRAVAILLEURS EN CENTRES JEUNESSE<br />

DE CONTRACTER L'HÉPATITE B DANS LE CADRE<br />

DE LEUR TRAVAIL ET RECOMMANDATIONS SUR LES MESURES À PRENDRE,<br />

INCLUANT LA VACCINATION.<br />

AVIS A L'INTENTION DU<br />

CCMI (COMITÉCONSULTATIF EN MALADIES INFECTIEUSES)<br />

ET DU<br />

CCSAT (COMITÉ CONSULTATIF EN SANTÉ AU TRAVAIL).<br />

JUILLET 1997


Rédigé par:<br />

GROUPE DE TRAVAIL CONJOINT CCMI - CCSAT:<br />

Centre <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong> Québec (Maladies infectieuses):<br />

Dr. Bernard Duval<br />

Centre <strong>de</strong> santé publique <strong>de</strong> Québec (Santé au travail):<br />

Dr Denis Laliberté<br />

Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre (Unité santé au travail et environnementale et Unité<br />

Maladies Infectieuses):<br />

Dre Michèle Tremblay<br />

Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre (Unité santé au travail et environnementale):<br />

Dre Sylvie Venne.<br />

Remerciements aux personnes qui ont commenté ce document:<br />

Direction <strong>de</strong>. la santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre (Unité Maladies infectieuses):<br />

Dr Réjean Dion<br />

Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre (Unité santé au travail et environnementale):<br />

Dre Michèle Dupont<br />

Direction <strong>de</strong> la santé publique <strong>de</strong> Montréal-Centre (Unité santé au travail et environnementale):<br />

Dr Pierre Robillard<br />

2


Objet: Analyse du risque pour les <strong>travailleurs</strong> en Centres jeunesse <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B dans<br />

le cadre <strong>de</strong> leur travail et recommandations sur les mesures préventives à prendre, incluant la<br />

vaccination..<br />

Cet avis <strong>de</strong> santé publique est émis par le Comité <strong>de</strong> concertation en maladies infectieuses (CCMI) et le<br />

Comité <strong>de</strong> concertation en santé au travail (CCSAT) dans le but <strong>de</strong> rechercher un consensus<br />

professionnel le plus large possible.<br />

Introduction<br />

Le risque <strong>de</strong> contracter <strong>l'hépatite</strong> B est dépendant <strong>de</strong>s facteurs suivants: la probabilité d'être en contact<br />

avec <strong>de</strong>s personnes porteuses du virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B (VHB) et le type <strong>de</strong> contact avec.celles-ci. Dans la<br />

prise <strong>de</strong> décision, il faut également tenir compte <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> la maladie (particulièrement ses<br />

mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission et son évolution), <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> protection disponibles ainsi que <strong>de</strong>s<br />

implications organisationneljes, sociales et financières <strong>de</strong> ces différentes stratégies. Nous allons donc<br />

abor<strong>de</strong>r ces points successivement avant d'en arriver aux recommandations qui en découlent.<br />

1. Analyse <strong>de</strong> la situation dans les Centres Jeunesse<br />

1.1 Caractéristiques du milieu et <strong>de</strong> la clientèle<br />

" Les Centres jeunesse interviennent annuellement auprès <strong>de</strong> 85 000 jeunes et <strong>de</strong> leur famille. Ils<br />

assument <strong>de</strong>ux mandats auprès <strong>de</strong> ces jeunes <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 18 ans: d'abord celui <strong>de</strong> protéger ceux qui<br />

vivent une situation dangereuse pour leur sécurité ou leur développement - <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s<br />

adolescents abandonnés ou en situation d'adoption, négligés, maltraités ou abusés -, puis celui d'amener<br />

les jeunes qui commettent <strong>de</strong>s délits ou manifestent <strong>de</strong>s troubles sévères <strong>de</strong> personnalité à mieux<br />

assumer leurs responsabilités, à adopter un comportement mieux adapté à la vie en société et à retrouver<br />

un équilibre sur les plans personnel et social. Ces <strong>de</strong>ux champs d'activité sont encadrés principalement<br />

par la Loi sur la protection.<strong>de</strong> la jeunesse, la Loi sur les jeunes <strong>contre</strong>venants et la Loi sur les services <strong>de</strong><br />

santé et les services sociaux" (1).<br />

3


Les Centres jeunesse comportent plusieurs milieux d'intervention:<br />

- <strong>de</strong>s sites institutionnels ou campus accueillant <strong>de</strong>s jeunes en internat; en milieu sécuritaire ou non<br />

sécuritaire. En vertu <strong>de</strong> la loi sur les jeunes <strong>contre</strong>venants, les jeunes se retrouvent dans <strong>de</strong>s sites<br />

institutionnels particuliers (ex.: Cité <strong>de</strong>s Prairies, Centre Cartier, centre jeunesse Tilly), en gar<strong>de</strong> fermée<br />

ou semi fermée.<br />

- <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> groupe d'hébergement, <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> groupe contractuels, <strong>de</strong>s foyers appartements où<br />

séjournent <strong>de</strong>s jeunes. Pour certaines régions, ces foyers <strong>de</strong> groupe vont être remplacés par <strong>de</strong>s foyers<br />

<strong>de</strong> groupe contractuels, relevant <strong>de</strong>s Centres jeunesse <strong>de</strong> façon contractuelle et non administrative. De<br />

plus, <strong>certains</strong> foyers <strong>de</strong> groupe vont être transformés en centres <strong>de</strong> jour et <strong>de</strong> soir, n'accueillant les<br />

jeunes que durant certaines heures.<br />

- <strong>de</strong>s familles d'accueil.<br />

- <strong>de</strong>s jeunes dans leur milieu.<br />

Actuellement la plupart <strong>de</strong>s jeunes hébergés se retrouvent en foyer <strong>de</strong> groupe ou en famille d'accueil. Les<br />

plus jeunes (moins <strong>de</strong> 14 ans) sont presque exclusivement regroupés en foyers <strong>de</strong> groupe ou en famille<br />

d'accueil. En effet, une très faible proportion seulement d'entre eux habitent les sites institutionnels.<br />

Les séjours dans les sites institutionnels durent en moyenne entre 6 mois et 1 an. Les jeunes placés en<br />

foyer <strong>de</strong> groupe ou en famille d'accueil y <strong>de</strong>meurent plus ou moins longtemps, le temps que la famille se<br />

réorganise ou que la situation problématique se solutionne.<br />

La majorité <strong>de</strong>s jeunes adolescents en Centres jeunesse présentent <strong>de</strong>s problèmes socio-affectifs<br />

importants. Plusieurs ont <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> toxicomanies, <strong>de</strong> prostitution, <strong>de</strong> surconsommation d'alcool et<br />

autres problèmes <strong>de</strong> comportement. Quelques jeunes ont <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> maladies psychiatriques ou<br />

souffrent d'handicaps intellectuels. Les jeunes qui se retrouvent dans les campus ont souvent <strong>de</strong>s<br />

problèmes <strong>de</strong> comportement d'apprentissage et <strong>de</strong>s problèmes socio-affectifs plus importants que les<br />

autres jeunes.<br />

Les bénéficiaires vivant dans les sites ou dans les foyers <strong>de</strong> groupe vivent sous le même toit<br />

continuellement et sont en contact étroit les uns avec les autres. Durant le jour, les jeunes poursuivent<br />

leur formation académique (cours ou ateliers d'apprentissage). Ils ont aussi <strong>de</strong>s activités libres, sportives<br />

ou autres, <strong>de</strong>s ren<strong>contre</strong>s <strong>de</strong> groupe ou peuvent faire certaines tâches contractuelles rémunérées ou du<br />

bénévolat<br />

A leur sortie d'un site institutionnel, les jeunes adolescents, selon leur âge et leur situation, retourneront<br />

dans leur famille, séjourneront dans un foyer <strong>de</strong> groupe, habiteront un appartement ou seront dirigés vers<br />

4


un tribunal pour adultes. Malheureusement, on croit, sans avoir <strong>de</strong> données précises, qu'un certain<br />

nombre <strong>de</strong> jeunes sont réadmis régulièrement dans les sites institutionnels et les autres services <strong>de</strong>s<br />

centres jeunesse.<br />

Plusieurs jeunes présentent <strong>de</strong>s problèmes importants d'agressivité. Cette agressivité (entre les jeunes ou<br />

ënvers les intervenants) est souvent et habituellement verbale, mais peut être aussi physique.<br />

Néanmoins, <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bagarres occasionnant <strong>de</strong>s saignements ou <strong>de</strong>s morsures entraînant un bris<br />

cutané <strong>de</strong>meurent vraisemblablement peu fréquents. Des acci<strong>de</strong>nts ou <strong>de</strong>s blessures légères, survenant<br />

lors <strong>de</strong> jeux ou d'autres activités, peuvent aussi occasionner <strong>de</strong>s saignements quel que soit l'âge <strong>de</strong>s<br />

jeunes.<br />

Une étu<strong>de</strong> faite à Québec, en 1994 (2), dans un centre <strong>de</strong> réadaptation (site institutionnel) pour jeunes <strong>de</strong><br />

14 à 18 ans, a démontré que 90% <strong>de</strong>s jeunes étaient actifs sexuellement et que la moitié avaient eu plus<br />

<strong>de</strong> 5 partenaires différents. On estimait qu'entre 5 à 10% d'entre eux avaient déjà utilisé <strong>de</strong>s drogues<br />

injectables dans le passé (la fréquence subséquente d'utilisation n'est pas connue cependant).<br />

Les <strong>travailleurs</strong> oeuvrant dans les Centres jeunesse ont <strong>de</strong>s tâches diversifiées. Dans les sites<br />

institutionnels, les <strong>travailleurs</strong> en contact direct avec les jeunes bénéficiaires sont <strong>de</strong>s éducateurs, <strong>de</strong>s<br />

agents d'intervention, <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> sociaux, <strong>de</strong>s psychologues et <strong>de</strong>s intervenants santé (nursing,<br />

services médicaux et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ntisterie).<br />

Les tâches remplies par ces <strong>de</strong>ux premières catégories <strong>de</strong> .<strong>travailleurs</strong> (éducateurs et agents<br />

d'intervention), en sites institutionnels, sont présentées à l'annexe 1.<br />

Dans les foyers <strong>de</strong> groupe, <strong>de</strong>s éducateurs <strong>de</strong>meurent physiquement auprès <strong>de</strong>s jeunes. Les <strong>travailleurs</strong><br />

sociaux et les psychologues y oeuvrent comme consultants.<br />

Dans les familles d'accueil et les familles naturelles, les intervenants servent essentiellement <strong>de</strong> support<br />

conseil et <strong>de</strong> personnes ressources.<br />

5


2. Notions scientifiques pertinentes sur <strong>l'hépatite</strong> B<br />

2.1 La gravité <strong>de</strong> là maladie:<br />

L'hépatite B est une maladie qui peut prendre dés formes cliniques très différentes allant <strong>de</strong> l'infection<br />

asymptomatique sans aucune séquelle jusqu'à <strong>l'hépatite</strong> aigué fulminante mortelle. Chez les adultes, 50%<br />

n'auront aucun symptômé, 25% auront une jaunisse et un autre 25% auront <strong>de</strong>s symptômes non<br />

spécifiques (3). Quatre vingt dix à 95% <strong>de</strong>s patients guériront sans aucune séquelle <strong>de</strong> l'infection et seront<br />

protégés à vie du virus. De 5 à 10% <strong>de</strong>s personnes infectées resteront porteuses du virus durant au<br />

moins 6 mois; la plupart <strong>de</strong>s porteurs chroniques du VHB le <strong>de</strong>meureront à vie. Environ te quart <strong>de</strong>s<br />

porteurs chroniques pourra développer, à plus long terme, une cirrhose du foie. Le développement d'un<br />

cancer du foie est lié à la présence à très long terme (30 à 50 ans) (4) du VHB dans le foie. Une personne<br />

sur cent à une personne sur mille fera une hépatite fulminante en phase aigué (4). Il n'y a pas <strong>de</strong><br />

traitement spécifique pour <strong>l'hépatite</strong> B aiguë. Certains porteurs chroniques peuvent maintenant bénéficier<br />

d'un traitement à l'interféron qui reste coûteux et d'une efficacité limitée.<br />

2.2 Mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission du VHB<br />

L'hépatite B se transmet principalement par le sang, le sperme et les sécrétions vaginales lors <strong>de</strong> relations<br />

sexuelles ou <strong>de</strong> parage <strong>de</strong> matériel d'injection. Elle se transmet également d'une mère infectée à son<br />

enfant, principalement lors <strong>de</strong> l'accouchemënt.<br />

Dans le milieu <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s Centres jeunesse, la transmission peut donc se faire:<br />

1) si du sang d'un bénéficiaire infecté avec le VHB entre en contact avec la peau non intacte ou les<br />

muqueuses (le nez, la bouche, les yeux) d'un travailleur, ou si du sang pénètre la peau <strong>de</strong> ce<br />

travailleur. Cette situation peut se produire notamment lorsque le travailleur dispense <strong>certains</strong> soins<br />

<strong>de</strong> santé à un individu ou lors d'inci<strong>de</strong>nts impliquant du sang;<br />

2) lors <strong>de</strong> morsure avec bris cutané. En effet, le virus est présent dans la salive, mais en concentration<br />

beaucoup moindre que dans le sang (5,6,7). La salive n'a été incriminée dans la transmission<br />

professionnelle que lors <strong>de</strong> morsure avec bris cutané (7) ou lors d'intervention <strong>de</strong>ntaire où du sang est<br />

aussi présent (8).<br />

6


La présente position ne tiendra pas compte <strong>de</strong> la transmission horizontale pouvant survenir en milieu<br />

familial 1 .<br />

2.3 La prévention <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B dans le milieu <strong>de</strong> travail<br />

La prévention <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B dans le milieu <strong>de</strong> travail repose sur l'implantation <strong>de</strong> trois<br />

types d'activités:<br />

• L'adoption <strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> travail sécuritaires:<br />

Les précautions universelles donnent <strong>de</strong>s indications détaillées sur les procédures <strong>de</strong> travail sécuritaires à<br />

implanter, lorsqu'existent <strong>de</strong>s expositions potentielles à <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques potentiellement<br />

contaminés.<br />

L'application adéquate <strong>de</strong>s précautions universelles repose sur une bonne connaissance <strong>de</strong> ces mesures,<br />

mais aussi sur une connaissance réaliste <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. Cette maladie<br />

<strong>de</strong>meure, dans l'esprit <strong>de</strong>s individus, une maladie complexe pour laquelle beaucoup <strong>de</strong> notions erronées<br />

persistent et sont susceptibles <strong>de</strong> provoquer <strong>de</strong>s peurs irraisonnées. C'est pourquoi la diffusion d'une<br />

information crédible et adaptée au milieu <strong>de</strong> travail est primordiale pour que l'adoption adéquate <strong>de</strong>s<br />

procédures <strong>de</strong> travail sécuritaires soit optimale.<br />

• La mise sur pied d'un programme <strong>de</strong> vaccination <strong>contre</strong> le VHB:<br />

Les vaccins actuels sont largement employés <strong>de</strong>puis 1985. Fabriqués par génie génétique, ils sont très<br />

sécuritaires. Selon l'âge, l'efficacité du vaccin varie entre 70% et 99% (12)(70 à 95% entre l'âge <strong>de</strong> 20 et<br />

1 La transmission entre personnes vivant sous le même toit (transmission dite "horizontale") est bien documentée (4,9,10), même si<br />

les voies <strong>de</strong> transmission dans ces milieux n'ont pas été complètement élucidées (transmission dite "inapparente"). La<br />

transmission du virus d'une personne avec une hépatite B âiflUfi à une autre personne vivant sous le même toit serait<br />

essentiellement limitée au partenaire sexuel (4,9). La transmission horizontale est plus fréquente, tout en <strong>de</strong>mandant une<br />

exposition prolongée, parmi les personnes <strong>de</strong>meurant dans la môme maison qu'une personne reconnue porteur chronique du VHB.<br />

Le mécanisme impliqué alors n'est pas toujours connu, mais la transmission sexuelle ou une exposition inapparente via le partage<br />

<strong>de</strong> rasoirs <strong>de</strong> brosses à <strong>de</strong>nts ou la présence <strong>de</strong> lésions cutanées suintantes sont plus fréquemment soupçonnés (4).<br />

La transmission horizontale est aussi retrouvée plus fréquemment chez les personnes qui prennent soin <strong>de</strong> jeunes enfants porteurs<br />

du VHB ou dans la fratrie d'un enfant porteur. Dans ces <strong>de</strong>ux situations, les contacts sont alors plus intimes (9,11).<br />

Une controverse existe au niveau <strong>de</strong> notre comité quant à savoir si les <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s Centres jeunesse présenteraient un niveau<br />

d'intimité avec <strong>de</strong>s bénéficiaires qui s'apparenterait ou serait analogue à <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> contact prolongé <strong>de</strong> type familial.<br />

7


59 ans). Le prix actuel est d'environ $55. pour une vaccination complète (trois doses) 2 . Dans une<br />

perspective d'immunisation pré-exposition, le vaccin est administré avant que ne surviennent <strong>de</strong>s<br />

inci<strong>de</strong>nts où les <strong>travailleurs</strong> seront exposés, par exemple en cours <strong>de</strong> formation ou à l'embauche. "La<br />

vaccination pré-exposition est recommandée pour tout sujet présentant un risque élevé d'infection,<br />

notamment les personnes qui sont régulièrement exposées au sang, aux produits sanguins ou aux<br />

liqui<strong>de</strong>s organiques qui peuvent contenir le virus" (13). Il est reconnu que le risque d'acquisition<br />

professionnelle du VHB dépend <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s expositions via les muqueuses et percutanées au<br />

sang et aux produits biologiques contaminés avec du sang. Pour <strong>de</strong>s employés dont les expositions au<br />

sang sont peu fréquentes, une prophylaxie post-exposition individuelle pourrait être appropriée au lieu<br />

d'un programme <strong>de</strong> vaccination pré-exposition (14).<br />

• La mise sur pied d'un programme d'intervention post-exposition <strong>contre</strong> le VHB (et <strong>contre</strong> le VHC<br />

et le VIH<br />

Il est possible, en cas <strong>de</strong> morsure ou <strong>de</strong> traumatisme comportant un risque <strong>de</strong> transmission (ce sont<br />

généralement <strong>de</strong>s situations d'exposition bien i<strong>de</strong>ntifiées), <strong>de</strong> prévenir efficacement, après la survenue <strong>de</strong><br />

l'inci<strong>de</strong>nt, la transmission du VHB en donnant <strong>de</strong>s immunoglobulines spécifiques <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B<br />

(HBIG) dans les 48 heures et en amorçant la vaccination dans la semaine qui suit l'inci<strong>de</strong>nt. Cette<br />

démarche est généralement efficace mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que les <strong>travailleurs</strong> du milieu soient bien informés<br />

pour i<strong>de</strong>ntifier tes situations à risque, pour connaître les personnes responsables <strong>de</strong> l'intervention post-<br />

exposition et pour connaître la procédure à suivre, <strong>de</strong> sorte que les produits immunisants appropriés<br />

puissènt être administrées rapi<strong>de</strong>ment torsqu' indiqué.<br />

Le milieu <strong>de</strong> travail qui définit un programme d'intervention post-exposition doit porter une attention toute<br />

particulière à en définir les modalités d'application telles l'accessibilité à tout heure à <strong>de</strong>s services<br />

médicaux pouvant assurer l'administration du vaccin et <strong>de</strong>s HBIG si nécessaires, la connaissance du<br />

programme d'intervention post-exposition implanté dans le milieu <strong>de</strong> travail par te mé<strong>de</strong>cin consulté, ta<br />

connaissance du programme par les <strong>travailleurs</strong> et gestionnaires <strong>de</strong> l'établissement, etc. L'expérience a<br />

montré que l'application <strong>de</strong>s mesures post-exposition posent souvent <strong>de</strong>s problèmes pratiques dans les<br />

milieux <strong>de</strong> travail.<br />

Par ailleurs, le programme d'intervention post-exposition doit également comporter un volet pour les<br />

<strong>travailleurs</strong> qui ont déjà été vaccinés et qui subissent une exposition comportant un risque <strong>de</strong> transmission<br />

2 Les coûts d'administration et <strong>de</strong> gestion doivent être ajoutés, ce qui amène un déboursé d'environ $90. par individu immunisé.


<strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> B. Une évaluation <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong>s anticorps <strong>contre</strong> le VHB doit actuellement être faite<br />

suite à cette exposition, chez les <strong>travailleurs</strong> ayant déjà reçu 3 doses <strong>de</strong> vaccin ét ceux pour lesquels on<br />

ne connaît pas la réponse au vaccin (12). De plus, pour toutes les expositions jugées à risque, que les<br />

<strong>travailleurs</strong> soient vaccinés préventivement ou non <strong>contre</strong> le VHB, il y a toujours besoin d'évaluer très<br />

rapi<strong>de</strong>ment le risque d'acquisition d'autres infections, telles le VHC (virus <strong>de</strong> <strong>l'hépatite</strong> C) et le VIH (virus<br />

<strong>de</strong> fimmunodéficience humaine).<br />

3. Évaluation du risque <strong>de</strong> transmission du VHB<br />

3.1 Statut sèrologique <strong>de</strong>s jeunes:<br />

Le statut sèrologique <strong>de</strong>s jeunes en regard du VHB est habituellement inconnu, sauf quand l'un <strong>de</strong> ceux-ci<br />

le dévoile aux intervenants.<br />

L'étu<strong>de</strong> précitée, effectuée dans un site institutionnel (2). a documenté une prévalence <strong>de</strong> marqueurs du<br />

VHB <strong>de</strong> 2% (4/200 jeunes). Cependant une analyse plus approfondie <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s tests<br />

sérologiques laissent croire qu' une prévalence entre 0,5% (1/200 jeunes) et 2% (4/200 jeunes) est une<br />

valeur plus juste, dans cette étu<strong>de</strong>. La prévalence est estimée à 5% dans la population en général, plus<br />

précisément dans la population <strong>de</strong> donneurs volontaires <strong>de</strong> sang qui sont âgés <strong>de</strong> 18 ans et plus. Les<br />

taux sont donc très différents. 3 Ainsi la probabilité qu'un jeune bénéficiaire soit porteur du virus ou ait déjà<br />

fait une hépatite <strong>de</strong>meure faible, malgré la présence <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> risque chez plusieurs jeunes.<br />

De plus, <strong>de</strong> nombreuses, sinon toutes, Directions <strong>de</strong> santé publique du Québec, en vertu <strong>de</strong> la circulaire<br />

1994-021 du MSSS (annexe 2), ont fourni gratuitement la vaccination préventive aux Centres jeunesse<br />

afin <strong>de</strong> vacciner préventivement les jeunes qui séjournent dans les sites institutionnels et, dans certaines<br />

3 Par <strong>contre</strong> une analyse plus approfondie <strong>de</strong> ces données montrent que ces prévalences ne <strong>de</strong>vraient pas être comparées entre<br />

elles sans certaines mises en gar<strong>de</strong>. La prévalence <strong>de</strong>s marqueurs <strong>de</strong> rhépatite B à un âge déterminé (qui est la proportion <strong>de</strong>s<br />

individus qui ont fait Protection dans le passé) est le reflet <strong>de</strong> rinci<strong>de</strong>nce annuelle <strong>de</strong> rhépatite B (apparition <strong>de</strong> nouveaux cas à<br />

chaque année) dans une population et du nombre d'années où les cas se sont accumulés. Donc, une prévalence <strong>de</strong> 0,5% dans<br />

une population <strong>de</strong> jeunes pourrait témoigner <strong>de</strong> cas apparus au cours d'un petit nombre d'années (soit <strong>de</strong>puis l'acquisition <strong>de</strong><br />

(acteurs <strong>de</strong> risque (relations sexuelles, toxicomanies) acquis <strong>de</strong>puis radolescence). Il ne faut pas cependant oublier la possibilité<br />

que ces jeunes aient contracté le virus ô la naissance ou au cours <strong>de</strong> leur enfance.<br />

La même donnée dans la population générale, reflète les cas acquis au cours d'un nombre d'années plus important en postulant<br />

cependant que la majorité <strong>de</strong>s hépatites B; dans une société comme la nôtre, est acquise chez les jeunes et les jeunes adultes (4).<br />

9


égions, en foyer <strong>de</strong> groupe. Donc, actuellement, plusieurs jeunes gardés en site institutionnel et en foyer<br />

<strong>de</strong> groupe, sont déjà vaccinés <strong>contre</strong> le VHB, ou le seront bientôt<br />

Les jeunes peuvent présenter, lorsqu'ils ne sont pas dans un site ou en foyer <strong>de</strong> groupe, <strong>de</strong>s<br />

comportements à risque d'acquisition du VHB. Ces comportements risquent <strong>de</strong> se poursuivre à l'âge<br />

adulte. Lorsqu'ils sont en sites institutionnels ou en foyer <strong>de</strong> groupe, ils sont plus faciles à rejoindre. Ces<br />

jeunes, pour encore quelques années, n'auront pas été vaccinés préventivement en 4e année scolaire et<br />

bénéficieront donc d'une vaccination qui autrement serait difficile à pratiquer.<br />

3.2 Importance du risque pour le personnel <strong>de</strong>s Centres jeunesse<br />

Il n'y a pas eu d'étu<strong>de</strong>s spécifiques quantifiant le risque d'infection chez les <strong>travailleurs</strong> en Centres<br />

jeunesse. Il faut donc émettre <strong>de</strong>s hypothèses à partir <strong>de</strong>s éléments énoncés au début <strong>de</strong> ce texte en<br />

sachant qu'on pourra qualifier, et non quantifier <strong>de</strong> façon exacte, le risque professionnel du personnel.<br />

Les éléments à considérer dans l'évaluation du risque du personnel <strong>de</strong>s Centres jeunesse sont<br />

- le risque que représente la clientèle, en regard du VHB:<br />

• les jeunes ont plusieurs facteurs <strong>de</strong> risque d'acquisition du VHB<br />

* la proportion <strong>de</strong>s jeunes porteurs du VHB est inconnue, mais compte tenu <strong>de</strong> la<br />

connaissance <strong>de</strong>s marqueurs du VHB chez les jeunes d'un site institutionnel <strong>de</strong> la région<br />

<strong>de</strong> Québec, elle est probablement très faible<br />

° plusieurs jeunes admis en sites institutionnels ou en foyer <strong>de</strong> groupe ont déjà été vaccinés<br />

préventivement lors d'un séjour antérieur, ou le seront bientôt<br />

- le risque <strong>de</strong> transmission percutanée:<br />

le risque que <strong>de</strong>s morsures, <strong>de</strong>s événements où <strong>de</strong>s blessures corporelles avec<br />

saignement surviennent entre <strong>de</strong>s jeunes et entre <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>s membres du<br />

personnel sont possibles. Le potentiel <strong>de</strong> risque est très variable.<br />

" la clientèle <strong>de</strong>s jeunes gardés en site institutionnel est probablement la plus<br />

lour<strong>de</strong> au niveau <strong>de</strong> problèmes <strong>de</strong> comportement. Le potentiel d'agressivité<br />

<strong>de</strong>s jeunes y est probablement relié.<br />

" it y aurait un potentiel d'agressivité plus important dans les sites institutionnels<br />

où sont gardés les jeunes en vertu <strong>de</strong> la Loi sur les jeunes <strong>contre</strong>venants.<br />

10


C'est dans ces sites que se retrouvent habituellement <strong>de</strong>s agents<br />

d'intervention<br />

~ le potentiel <strong>de</strong> nsque semble plus faible en foyer <strong>de</strong> groupe, en famille<br />

d'accueil ou chez les jeunes qui reçoivent <strong>de</strong>s services en externe, dans leur<br />

milieu. Lorsqu'un jeune en foyer <strong>de</strong> groupe est en état d'agressivité<br />

difficilement contrôlable, il est transféré dans un site institutionnel.<br />

~ <strong>certains</strong> foyers <strong>de</strong> groupe accueillent <strong>de</strong>s jeunes handicapés intellectuels dont<br />

la violence serait imprévisible.<br />

4. Autres éléments à prendre en compte pour la formulation <strong>de</strong>s recommandations<br />

La vaccination <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B dite "universelle" chez les élèves <strong>de</strong> 4ième année du primaire (débutée<br />

en 1994), implique que d'ici six ans, la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s jeunes admis en Centres jeunesse <strong>de</strong>vrait<br />

avoir été vaccinée <strong>contre</strong> cette maladie. De plus, la vaccination <strong>contre</strong> le VHB est offerte gratuitement<br />

actuellement à tous les jeunes dans pratiquement tous les sites institutionnels et dans plusieurs foyers <strong>de</strong><br />

groupe.<br />

La présence d'un jeune porteur connu du VHB, ou même la présomption <strong>de</strong> sa présence peut induire une<br />

crise qui peut être difficile à gérer. De la même façon, un acci<strong>de</strong>nt impliquant un risque <strong>de</strong> transmission<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une intervention qui peut perturber le fonctionnement <strong>de</strong> l'établissement. Cependant, cette<br />

intervention <strong>de</strong>vrait être faite, même si une vaccination préventive <strong>de</strong>s employés était recommandée,<br />

dans un but <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s infections transmissibles par le sang autres que le VHB, soit le VHC et le<br />

5. Recommandations<br />

Comme toute information médicale est la propriété <strong>de</strong> l'individu et doit rester confi<strong>de</strong>ntielle, à moins <strong>de</strong><br />

l'autorisation <strong>de</strong> l'individu <strong>de</strong> la divulguer et que beaucoup <strong>de</strong> porteurs ignorent leur statut, une<br />

intervention qui se voudrait efficace pour prévenir la transmission du VHB aux <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong>s Centres<br />

jeunesse ne peut donc pas reposer sur l'éventualité que les porteurs du VHB et les cas aigus soient<br />

i<strong>de</strong>ntifiés et reconnus. Dans la perspective <strong>de</strong> prévenir l'apparition du VHB dans les Centre jeunesse, voici<br />

les recommandations qui apparaissent appropriées:<br />

11


5.1 Mise en place <strong>de</strong> mesures universelles <strong>de</strong> protection <strong>contre</strong> les infections transmises par le sang<br />

Cette démarche axée sur l'adoption <strong>de</strong> procédures <strong>de</strong> travail sécuritaire <strong>de</strong>vrait déjà avoir été initiée. Il<br />

s'agira alors <strong>de</strong> la consoli<strong>de</strong>r et <strong>de</strong> la mettre à jour. La formation continue du personnel est un élément<br />

crucial associé au maintien <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection universelle. Il faut en particulier s'assurer que les<br />

remplaçants et les nouveaux employés soient également formés pour appliquer ces mesures sécuritaires<br />

<strong>de</strong> travail.<br />

5.2 <strong>Vaccination</strong> du personnel à risque en pré-exposition<br />

Il est recommandé d'offrir la vaccination préventive en priorité aux employés suivants:<br />

- le personnel <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s sites institutionnels puisque leurs tâches régulières comportent <strong>de</strong>s<br />

expositions à <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques dont le sang<br />

- le personnel dont les tâches comportent un risque d'exposition régulière à du sang, soit le personnel<br />

appelé régulièrement à maîtriser physiquement <strong>de</strong>s jeunes en situation <strong>de</strong> crise. En général, ces tâches<br />

correspon<strong>de</strong>nt aux responsabilités <strong>de</strong>s agents d'intervention. Lorsqu'il n'y a pas d'agents d'intervention<br />

et que l'éducateur intervient systématiquement et régulièrement dans <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> violence<br />

physique, ce travailleur <strong>de</strong>vrait être vacciné <strong>contre</strong> le VHB.<br />

Pour ces <strong>travailleurs</strong>, les frais <strong>de</strong> la vaccination sont â la charge <strong>de</strong> l'employeur, en vertu <strong>de</strong> la circulaire<br />

1994-021, du MSSS. Pour les autres <strong>travailleurs</strong>, la vaccination préventive <strong>de</strong>meure une décision<br />

personnelle pour laquelle l'employeur n'a aucune obligation morale ou financière.<br />

5.3 L'implantation <strong>de</strong> mesures post exposition<br />

Pour les autres <strong>travailleurs</strong>, non exposés ou exposés rarement ou occasionnellement au sang ou aux<br />

liqui<strong>de</strong>s biologiques contaminés <strong>de</strong> sang, une approche post-exposition serait indiquée et appropriée.<br />

Lorsqu'un travailleur non vacciné est exposé acci<strong>de</strong>ntellement à <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s biologiques et lorsque<br />

l'évaluation <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt le justifie, <strong>de</strong>s HBIG et le vaccin <strong>contre</strong> le VHB <strong>de</strong>vraient lui être offerts dans les<br />

plus brefs délais. De la même façon, pour un travailleur vacciné victime d'une exposition à risque, le milieu<br />

<strong>de</strong> travail doit s'assurer <strong>de</strong> vérifier la présence adéquate d'anticorps <strong>contre</strong> le VHB (anti-HBs), selon le<br />

protocole en vigueur.<br />

12


L'implantation d'un protocole <strong>de</strong> mesures post-exposition et la formation adéquate <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> sur ses<br />

modalités d'application (qui prévenir? qui consulter? où aller?) complètent les mesures préventives face à<br />

<strong>l'hépatite</strong> B en milieu <strong>de</strong> travail.<br />

13


Bibliographie:<br />

(1) Les Centres jeunesse. Nouvelle structure, nouvelles pratiques. Inter Action 1996;2(2):1-3<br />

(2) Poulin C, Alary M, Duval B et coll. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> faisabilité <strong>de</strong> l'application d'un programme <strong>de</strong> vaccination<br />

<strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B chez les adolescents en difficulté admis en centre <strong>de</strong> réadaptation. 1994:32p.<br />

(3) Duval B. Immunisation universelle <strong>contre</strong> <strong>l'hépatite</strong> B: pour qui et comment?. Le clinicien 1995; avril:<br />

92-105<br />

(4) Hollinger FB. Hepatitis B virus. In: Fields Virology, third et. ed: Fields BN, Knipe DM, Howley PM et al.<br />

Lippincott-Raven Publishers, Phila<strong>de</strong>lphia; 1996:2739-2807.<br />

(5) Macaya G, Visona KA, Villarejos VM. Dane particles and associated DNA-polymerase activity in saliva<br />

of chronic hepatitis B carriers, J Med Virol 1979;4:291-301.<br />

(6) Jenison SA, Lemon SM, Baker LN, Newbold JE. Quantitative analysis of hepatitis B virus DNA in<br />

saliva and semen of chronically infected homosexual men. J Inf Dis 1987;156:299-307.<br />

(7) Gerberding JL. Management of occupational exposures to blood-borne viruses. NEJM<br />

1995;332(7):444-451.<br />

(8) WHO: Viral Hepatitis Prevention Board. Hepatitis B as an occupational hazard. 1994:14-15.<br />

(9) Davis LG, Weber DJ, Lemon SM. Horizontal transmission of hepatitis B virus. Lancet 1989:889-893.<br />

(10) Steinberg S, Alter H J, Leventhal BG. The risk of hepatitis transmission to family contacts of leukemia<br />

patients. J Pediatr 1975;87:753-756.<br />

(11) Fire<strong>de</strong> A, Harris J, Kobayashi JM. Transmission of hepatitis B virus from adopted Asian children to<br />

their American families. AJPH 1988; 78:26-29.<br />

(12) MSSS. Protocole d'immunisation du Québec. In: ed. Québec: Ministère <strong>de</strong> la santé et <strong>de</strong>s services<br />

sociaux, 1995.<br />

14


(13) Direction générale <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la santé. Laboratoire <strong>de</strong> lutte <strong>contre</strong> la maladie. Gui<strong>de</strong> canadien<br />

d'immunisation. 4e édition. 1993:77.<br />

(14) ACIP. Hepatitis B virus: a comprehensive strategy for elimination transmission in the United States<br />

through universal childhood vaccination. MMWR 1991:40(RR-13):14.<br />

(15) Direction générale <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong> la santé- Laboratoire <strong>de</strong> lutte <strong>contre</strong> la maladie. Un protocole<br />

intégré pour la prise en charge <strong>de</strong>s <strong>travailleurs</strong> <strong>de</strong> la santé exposés à <strong>de</strong>s pathogènes transmissibles par<br />

le sang. RMTC 1997;23S2<br />

15


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