Dynamisme Wallon - Union Wallonne des Entreprises

Dynamisme wallon Janvier 2007
18
EN COUVERTURE
Comprendre que le monde change
Si j’envisage les réseaux externes à l’entreprise, là aussi
j’établis une distinction : d’une part, les réseaux utiles à
l’entreprise, d’autre part ceux qui concernent davantage
l’épanouissement personnel,
comme les services-club, les Cercles
de Lorraine et autres… dont je ne
suis pas une «fan» car cela prend
beaucoup de temps.
Pour les réseaux axés sur le professionnel,
mon optique a toujours été
de rester connectée, même si je
donnais plutôt la chance à mes collaborateurs d’y aller, par
exemple les réseaux «Ressources Humaines». J’ai toujours
veillé à avoir des antennes assez larges en Belgique,
au niveau de la fédération du verre, mais aussi de la
Fédération des Entreprises de Belgique, de l’Union
Wallonne des Entreprises… sans pour autant se voir tous
les jours.
Toutes ces rencontres permettent de comprendre que le
monde change, de voir comment les autres font front par
rapport à la mondialisation, comment les structures sont
organisées. Le fait de participer à une réunion internationale
de temps à autre apporte aussi un «plus». J’ai par
exemple participé au Women’s Forum de Deauville en
octobre dernier, où j’ai rencontré des femmes d’horizons
très différents : des Américaines très battantes, des
femmes de l’est, des Africaines, des Chinoises…
Côté femme
Je ne suis pas féministe, mais j’estime
qu’il y a une certaine solidarité à
faire jouer : nous devons faire
prendre conscience des différences,
et comment faire pour tirer parti au mieux de ces différences.
La femme a d’autres problèmes à gérer qu’un
homme et notre société ne peut plus l’ignorer.
Je participe aux travaux du Conseil des Femmes
Francophones de Belgique présidée par Magdeleine
Willame, notamment la commission «femmes et entreprise»
dont un but avoué est de faire prendre conscience
que les femmes peuvent prendre des responsabilités
importantes à des postes élevés dans la société. La main
d’œuvre féminine est en général très bien formée et multilingue.
Je participe aussi aux activités du Club L, qui
réunit de manière informelle des femmes qui ont des
relais dans les sphères entrepreneuriales, politiques, culturelles.
La femme a d’autres problèmes à
gérer qu’un homme et notre
société ne peut plus l’ignorer.
Respecter et se faire respecter :
c’est une question de crédibilité.
Je préside également l’EPM (Entreprise, Perfectionnement,
Management) qui va fêter ses 30 ans cette
année-ci. Il s’agit d’un organisme de formation destiné au
middle management, et qui permet aussi de rester branché
sur la vie des entreprises, ce qui
est obligatoire pour offrir des pro-
grammes adaptés aux besoins. Au
départ l’EPM était essentiellement
un projet liégeois né dans le giron de
Cockerill, mais petit à petit le réseau
s’est étendu et s’ouvre à des entreprises
de différentes tailles et provenant
d’horizons très divers.
Crédibilité
Pour moi les réseaux sont utiles s’ils permettent de se
rendre compte de ce qui se passe ailleurs. En fonction des
responsabilités que l’on a, on doit développer la connaissance
de son environnement au niveau local, national ou
international. Mais attention : si l’on est actif à l’international,
il est impératif de bien connaître l’échelon national.
Respecter et se faire respecter : c’est une question de crédibilité.
Un autre bénéfice du «networking» : lorsqu’on réalise que
les autres font face aux mêmes problèmes, cela donne du
dynamisme et de la confiance… ||
Les réseaux «femmes» : le «Women’s Forum»
(womens-forum.com), le Club L, le Conseil des Femmes
Francophones de Belgique (cffb.be), le réseau Diane
«femmes et entreprises (reseaudiane.com), le réseau Perle
dans le secteur de la construction, Méridienne en province
de Luxembourg, le FAR pour «Femmes Actives en Réseau»
(voir aussi en page 47).