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PHYSIQUE EXPERIMENTALE CAHIER DE LABORATOIRE

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FACULTE <strong>DE</strong> ME<strong>DE</strong>CINE ET PHARMACIE,<br />

FACULTE <strong>DE</strong>S SCIENCES<br />

<strong>PHYSIQUE</strong> <strong>EXPERIMENTALE</strong><br />

<strong>CAHIER</strong> <strong>DE</strong> <strong>LABORATOIRE</strong><br />

2 ème partie (Mécanique, Electricité et « Tournantes »)<br />

1 er bac sciences biomédicales,<br />

1 er bac pharmacie,<br />

1 er bac biologie.<br />

Yves GOSSUIN


T A B L E D E S M A T I È R E S<br />

2 ème Partie (MECANIQUE, ELECTRICITE ET TOURNANTES)<br />

MEC-0<br />

MEC-1<br />

Expériences de mécanique<br />

Etude du mouvement<br />

MEC-2 Etude de quelques forces<br />

MEC-3 Conservation de la quantité de<br />

mouvement<br />

MEC-4 Les oscillateurs<br />

ELEC-0 Générateur de signal et<br />

Oscilloscope<br />

ELEC-1 Lois de Kirchhoff et d’Ohm<br />

ELEC-2 Loi d’Ohm généralisée :<br />

condensateur et bobine<br />

ELEC-3 Circuits RLC<br />

TOU-1-A Détermination du rapport e/m<br />

TOU-1-B Spectroscopie<br />

TOU-2 Rayons X<br />

TOU-3-A Equivalents mécanique et<br />

électrique de la chaleur<br />

TOU-3-B Détermination de la vitesse du<br />

son<br />

Exercices de révision


1. INTRODUCTION<br />

EXPERIENCES <strong>DE</strong> MECANIQUE<br />

1<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Le groupe d'expériences suivantes (groupées sous la dénomination Mec)<br />

est consacré à l'étude de la mécanique classique. Ces expériences<br />

illustreront les principes fondamentaux des mouvements, les notions de<br />

quantité de mouvement, d’énergie ainsi que les différentes lois de<br />

conservation. Elles seront réalisées pour des systèmes à une dimension,<br />

dans des conditions expérimentales simples afin que les propriétés du<br />

système étudié s'expriment par des relations mathématiques élémentaires.<br />

Ces relations fournissent des modèles donnant une description approchée<br />

de la réalité (souvent plus complexe).<br />

Il est important de réaliser que l’accord entre une observation expérimentale<br />

et une prédiction théorique est rarement complet. Ce désaccord<br />

peut être causé soit par des erreurs expérimentales (c'est-à-dire des<br />

erreurs dans les mesures), soit par l’inadéquation du modèle théorique, soit<br />

par les deux.<br />

Bien que la majeure partie de votre travail consiste en des mesures<br />

quantitatives, ne négligez pas l’importance des observations qualitatives<br />

lors de la réalisation d’une expérience. En effet, elles peuvent souvent vous<br />

aider à comprendre intuitivement le sens physique d'un phénomène.<br />

N’hésitez donc pas à noter ces observations qualitatives au même titre que<br />

les mesures quantitatives.<br />

2. AIR TRACK ET CHARIOTS<br />

2.1. Description générale<br />

L'équipement du laboratoire permet de réduire le désaccord entre la théorie<br />

et l’expérience. Les "air tracks" ou rails à coussins d'air sur lesquels sont<br />

réalisées les expériences de mécanique sont des rails reliés à une<br />

soufflerie, traversés par de l'air qui s'échappe par de petits trous percés à<br />

intervalles réguliers et permettant le déplacement de chariots sur un<br />

coussin d'air de l'ordre de 0,1 mm d’épaisseur. Le principe de<br />

fonctionnement est celui de l'« hovercraft ». La photo 1 montre une vue<br />

générale d'un air track.


Photo 1<br />

2<br />

Intro Générale MEC-0<br />

L'absence de contact direct entre les chariots et le rail élimine presque<br />

entièrement les frottements qui constituent une source importante d'écarts<br />

entre les mouvements réels et les prédictions de la théorie.<br />

L’air track peut recevoir divers accessoires afin d'effectuer différents types<br />

d’expérience. Tout ce matériel est contenu dans une boîte située à côté de<br />

chaque air track. Une description plus détaillée du dispositif expérimental<br />

est donnée sur la photo 2.<br />

ATTENTION<br />

Lors de l'utilisation de l'air track, plusieurs précautions s'imposent :<br />

Les rails, bien que rigides, sont très sensibles à de petits changements<br />

dans l'alignement. Ne pas les cogner ou laisser tomber les petits chariots<br />

sur les rails. En particulier, ne pas poser de chariot sur le rail lorsque la<br />

soufflerie est coupée.<br />

Lorsqu'on ajoute des charges sur le chariot, veiller à les répartir de<br />

manière symétrique.


Photo 2<br />

1 support de rail 5 fil de haute tension<br />

2 équerre de soutien<br />

6 isolant<br />

3 bouche d'entrée pour l'air 7 poulie à air<br />

4 catapulte<br />

8 rail<br />

9 vis de mise à niveau<br />

3<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Concrètement, la plupart des expériences de mécanique consistent à suivre<br />

l’évolution d’un mobile (le chariot) en fonction du temps. En général, on<br />

utilise à cet effet un chronomètre ; on mesure alors le temps mis par le<br />

chariot pour passer d'un point à un autre.<br />

On peut cependant procéder autrement :<br />

En relevant la position du mobile à différents moments séparés par des<br />

intervalles de temps égaux, on répond aussi à l'objectif fixé. En outre, en<br />

raccourcissant les intervalles de temps, le rapport x ∆<br />

(où ∆x est l'espace<br />

∆ t<br />

parcouru pendant l'intervalle de temps ∆t), se rapproche de la vitesse<br />

instantanée.<br />

En pratique, on localise donc le chariot en faisant jaillir une étincelle d'un<br />

point du chariot vers le rail métallique. On fait traverser à cette étincelle<br />

une bande de papier enregistreur sensible (papier thermique), où elle laisse<br />

une marque. Pour ce faire, l'électricité doit d'abord arriver au mobile à<br />

travers un fil - de la même manière qu'un tram puise l'électricité qui<br />

actionne son moteur à l’aide d’une caténaire. Le mobile, qui glisse sur un<br />

coussin d'air, ne doit toucher ni le rail ni le fil afin de ne pas créer de<br />

frottement qui perturberait l'expérience.


La caténaire du chariot est<br />

montrée à la photo 3.<br />

1 papier enregistreur<br />

2 fil de haute tension<br />

3 caténaire<br />

4 vis en nylon<br />

5 chariot<br />

6 pare-chocs<br />

Photo 3<br />

2.2. Comment produire régulièrement des étincelles ?<br />

2<br />

4<br />

3<br />

Intro Générale MEC-0<br />

On obtient des étincelles en déchargeant un condensateur dans une bobine<br />

d'induction, du type de celles utilisées dans les automobiles. La bobine<br />

fournit à sa sortie des impulsions de l'ordre de 40 000 V, ce qui nécessite<br />

d'importantes précautions dans la manipulation :<br />

NE JAMAIS TOUCHER LE FIL SOUS TENSION. APRES CHAQUE<br />

UTILISATION <strong>DE</strong> LA SOURCE, COUPER LE COURANT.<br />

Le générateur d'étincelles (Basic Spark Source, voir photo 4) permet de<br />

synchroniser les décharges de plusieurs manières. Nous n'utiliserons au<br />

cours des manipulations qui suivent que la fréquence de 10 Hz : les<br />

étincelles seront donc générées toutes les 0.1 secondes. Vous n'aurez donc<br />

jamais à toucher aux boutons A et B.<br />

A - B boutons de choix de la fréquence<br />

(fixée à 10 Hz)<br />

1 interrupteur général<br />

2 interrupteur de déclenchement<br />

des étincelles<br />

3 lampe témoin<br />

4 fil de mise à la terre<br />

5 fil de haute tension<br />

Photo 4<br />

4<br />

A B<br />

5<br />

1<br />

C<br />

2<br />

1<br />

5<br />

D<br />

4<br />

3<br />

6


ATTENTION<br />

5<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Le Basic Spark Source ne peut fonctionner continûment plus de 3 minutes<br />

d'affilée. Après une telle utilisation, laisser reposer l'appareil pendant 2-3<br />

minutes.<br />

Le Basic Spark Source est pourvu de 2 interrupteurs (voir photo 4). On ne<br />

peut appuyer sur le bouton de l'interrupteur 2 que lorsque l'interrupteur 1<br />

est en position ON : alors seulement se produisent des étincelles.<br />

Le Basic Spark Source est raccordé à l'air track à l'aide de 2 fils :<br />

le fil 4 (photo 4) qui se termine par une pince crocodile protégée par un<br />

isolant noir est à la terre, il se raccorde au châssis du rail (point C -<br />

photo 4) ;<br />

le fil 5 (photo 4) qui se termine par une pince crocodile protégée par un<br />

isolant rouge est le fil de haute tension, il se raccorde au fil conducteur<br />

(point D - photo 4).<br />

Le passage de l'étincelle du fil conducteur vers le rail se fait à travers une<br />

boucle de fil relativement rigide, fixée au mobile (voir figure 1) à l'aide<br />

d'une vis de nylon qui isole cette boucle de la masse du chariot. Cette<br />

boucle est fabriquée à partir d'un morceau de fil métallique. La distance<br />

entre la boucle et le fil conducteur d'une part, entre la boucle et le papier<br />

enregistreur d'autre part doit être de l'ordre de 1 ou 2 mm sur toute la<br />

longueur du rail. Veillez-y !<br />

Figure 1<br />

mètre<br />

A<br />

B C<br />

D E<br />

rail<br />

<br />

1 ou 2 mm<br />

fil conducteur<br />

Vis de nylon<br />

boucle<br />

papier<br />

enregistreur<br />

1 ou 2 mm


3. POSSIBILITES D’UTILISATION <strong>DE</strong> L’AIR-TRACK<br />

6<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Le dessin de l'air track (figure 2) permet d'apprécier les possibilités<br />

expérimentales ouvertes par son utilisation.<br />

En F, peuvent se visser des attaches auxquelles on peut raccorder un<br />

ressort, un électro-aimant, etc...<br />

La lame métallique courbée D permet (lorsque le chariot est lui aussi<br />

muni d'une lame analogue) de réaliser des collisions presque élastiques.<br />

On peut catapulter le chariot à l'aide d'un élastique placé dans les dents<br />

H.<br />

La poulie pneumatique E fonctionne comme le rail lui-même : lorsqu'on<br />

ouvre le robinet R (vis papillon), de l'air est envoyé vers E ; si un poids<br />

est accroché au chariot par l'intermédiaire d'un ruban (une bande<br />

magnétique, par exemple) qui passe au-dessus de la poulie, ce ruban ne<br />

touche pas plus la poulie E que le chariot ne touche le rail, et le tout<br />

coulisse (presque) sans frottement et sans inertie. On peut ainsi étudier<br />

l'action isolée de la pesanteur.<br />

Enfin, on peut placer d'un côté de l'air track des planchettes qui le<br />

transforment en plan incliné.<br />

Mais, en-dehors de ce cas, il faut que le rail soit le plus horizontal<br />

possible, réglage qui s'effectue à l'aide des vis qui supportent le rail. On<br />

vérifie que le rail est de niveau en plaçant un chariot au centre de celuici<br />

(lorsque la soufflerie est branchée) : le rail est horizontal lorsque ce<br />

chariot reste immobile. Il faut toujours effectuer cette vérification<br />

avant de commencer une expérience.<br />

Remarque :<br />

Lorsqu'on utilise le dispositif à étincelles, il faut veiller à maintenir une<br />

distance suffisante entre A et C (voir figure 2), afin que l'étincelle ne<br />

jaillisse pas entre ces 2 points, court-circuitant la partie du circuit qui<br />

comporte le chariot.<br />

Les accessoires correspondants se placent sur le chariot (voir figure 1). Les<br />

attaches pour les ressorts ou pour le ruban se placent en A, B ou C. Les<br />

lames métalliques (qui font rebondir le chariot) se placent à l'avant et à<br />

l'arrière de celui-ci, à l'aide de 2 vis (en D et E). La vis de nylon à laquelle<br />

on accroche la boucle doit se trouver au milieu du chariot. On peut aussi<br />

alourdir le chariot, en ajoutant des masses sur le chariot qu’on veillera à<br />

répartir symétriquement sur le chariot.


Remarque :<br />

7<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Les chariots sont en aluminium, métal plus doux que l'acier des vis. Afin de<br />

ne pas abîmer les chariots avec les vis, ne pas oublier d'intercaler une<br />

rondelle de nylon entre la vis et le chariot.<br />

R<br />

B<br />

E<br />

F<br />

H<br />

mètre<br />

D<br />

isolant<br />

trous (soufflerie)<br />

Figure 2<br />

A<br />

C<br />

G<br />

rail<br />

H<br />

fil conducteur


4. VERIFICATIONS AVANT TOUTE EXPERIENCE <strong>DE</strong> MECANIQUE<br />

8<br />

Intro Générale MEC-0<br />

Vérifier la mise à niveau du rail : un chariot placé au milieu du rail doit<br />

rester immobile lorsque la soufflerie est allumée.<br />

Vérifier que « l’antenne» du chariot ne frotte en aucun endroit ni sur la<br />

caténaire, ni sur la bande de papier thermique.<br />

Rapprocher le plus possible l'extrémité de l'antenne du chariot de la<br />

bande de papier thermique posée sur le rail sans qu'elle ne la touche (1<br />

ou 2 mm comme sur la figure 1). Sans cette précaution, les étincelles ne<br />

se produiront pas à l'endroit exact où se trouve le chariot.<br />

Vérifier qu'aucune étincelle ne se produit entre les points A et C de la<br />

figure 2, sinon vous « perdrez » des étincelles lors de l'expérience et les<br />

vitesses calculées seront faussées.


ETU<strong>DE</strong> DU MOUVEMENT<br />

1<br />

Introduction MEC-1<br />

Les expériences de mécanique étant réalisées sur des air tracks, notre<br />

étude se limitera au cas du mouvement rectiligne à une dimension.<br />

1. CINEMATIQUE – VITESSE ET ACCELERATION<br />

1.1. Notion de référentiel<br />

Le mouvement d'un objet est toujours mesuré par rapport à des repères.<br />

Une personne marchant vers l’avant d’un TGV (roulant à la vitesse de 300<br />

km/h) a une vitesse de 5 km/h par rapport a u train, mais par rapport à la<br />

terre, sa vitesse est de 300+5 = 305 km/h. On comprend donc qu’il est<br />

fondamental de définir le système de référence par rapport auquel on<br />

mesure le mouvement de l’objet. C’est ce que l’on appelle le référentiel.<br />

Remarquons qu’il n'existe pas de référentiel absolu qu'on pourrait<br />

considérer comme "fixe", tout est relatif !<br />

La cinématique est la branche de la mécanique qui décrit le mouvement<br />

d'un corps; ce dernier est déterminé par la connaissance de sa position, de<br />

sa vitesse et de son accélération en fonction du temps.<br />

1.2. Vitesse<br />

Le mouvement d'un corps est rectiligne quand sa trajectoire est une droite.<br />

On repère alors sa position, notée x, par le déplacement (positif ou négatif)<br />

du corps par rapport à l'origine 0 de l’axe, choisie arbitrairement (voir<br />

figure 1).<br />

A B<br />

Figure 1<br />

L'évolution de ce déplacement avec le temps se traduit par l'équation du<br />

mouvement du corps :<br />

x = x(t)


2<br />

Introduction MEC-1<br />

Si, à l'instant tA, le mobile se trouve en A (OA = xA) et qu'un peu plus tard,<br />

à l'instant tB, il se trouve en B (OB = xB), on définit la vitesse moyenne sur<br />

l’intervalle AB comme<br />

v<br />

AB<br />

x − x<br />

= =<br />

∆x<br />

t −t ∆t<br />

a b<br />

b a<br />

où ∆x = xB-xA est le déplacement du mobile pendant le temps ∆t = tB–tA. La<br />

vitesse moyenne durant un intervalle de temps est donc égale au<br />

déplacement moyen par unité de temps pendant cet intervalle de temps.<br />

Pour déterminer la vitesse instantanée en un point, nous devons rendre<br />

l'intervalle de temps ∆t aussi petit que possible, de sorte que pratiquement<br />

aucun changement de l'état de mouvement ne se produise durant ce petit<br />

intervalle. Mathématiquement, ceci revient à calculer la limite de la fraction<br />

(1) quand le dénominateur ∆t tend vers zéro. Ceci s'écrit<br />

x<br />

vA= vt ( A) = lim v = ∆ lim<br />

B→A AB ∆→ t 0<br />

La relation que nous venons d'écrire n'est autre que la définition de la<br />

dérivée de x par rapport au temps ; il vient donc<br />

vt () =<br />

∆ t<br />

(1)<br />

dx() t<br />

(2)<br />

dt<br />

Nous obtenons donc la vitesse instantanée en calculant la dérivée du déplacement<br />

par rapport au temps. Expérimentalement, on trouve la vitesse<br />

instantanée en observant le corps en mouvement en deux positions très<br />

voisines séparées par une petite distance ∆x et en mesurant le petit<br />

intervalle de temps ∆t nécessaire pour parcourir le trajet ∆x.<br />

1.3. Accélération<br />

En général, la vitesse d'un corps (comme sa position) dépend du temps. Si<br />

la vitesse reste constante, on dit que le mouvement est uniforme.<br />

Remarquons qu’un corps en mouvement uniforme dans un référentiel ne le<br />

sera pas forcément dans tous les référentiels. La notion d'uniformité d'une<br />

vitesse est donc relative, tout comme la notion de repos.


3<br />

Introduction MEC-1<br />

Reportons-nous à la figure 1, supposons qu'à l'instant tA le mobile soit en A<br />

avec la vitesse vA, et qu'à l'instant tB, il passe en B avec la vitesse vB.<br />

L'accélération moyenne entre A et B est définie par<br />

a<br />

AB<br />

v −v = =<br />

∆v<br />

t −t ∆t<br />

a b<br />

b a<br />

où ∆v = vB-vA est la variation de vitesse au cours de l'intervalle ∆t = tB-tA.<br />

Ainsi, l'accélération moyenne durant un certain intervalle de temps est la<br />

variation de vitesse par unité de temps durant cet intervalle.<br />

L'accélération instantanée est la valeur limite de l'accélération moyenne<br />

quand l'intervalle de temps ∆t tend vers zéro :<br />

a<br />

=<br />

a = lim lim<br />

AB<br />

B→A ∆→ t 0<br />

∆v<br />

∆ t<br />

Cette limite est la définition de la dérivée de v par rapport à t et on obtient<br />

finalement :<br />

at () =<br />

dvt dxt<br />

dt dt<br />

(3)<br />

2 () ()<br />

=<br />

(4)<br />

2<br />

Expérimentalement, on calcule l'accélération en mesurant une petite<br />

variation de vitesse ∆v qui a lieu au cours d'un petit intervalle de temps ∆t.<br />

Si un mobile subit une accélération constante, on dit que son mouvement<br />

est uniformément accéléré.<br />

A partir de l'accélération, on peut calculer la vitesse et la position en<br />

fonction du temps par intégrations successives :<br />

vt () = v+<br />

0<br />

xt () = x+<br />

0<br />

t<br />

∫<br />

t0<br />

t<br />

∫<br />

t0<br />

at ( ) dt<br />

vt ( ) dt<br />

(5)<br />

(6)<br />

Nous voyons apparaître deux constantes d'intégrations : la première v0 est<br />

la vitesse initiale, la seconde xo est la position initiale du mobile (initiale<br />

signifie à l'instant t = to). Ces deux constantes combinées à la fonction<br />

accélération déterminent complètement le mouvement.


4<br />

Introduction MEC-1<br />

Dans le premier cas particulier du mouvement rectiligne uniforme (MRU),<br />

nous avons :<br />

at ( ) = 0<br />

vt () = v = constante<br />

0<br />

xt () = x+ v<br />

( t-t )<br />

0 0 0<br />

(7)<br />

(8)<br />

(9)<br />

Graphiquement, avec le temps en abscisses, v(t) et x(t) sont représentées<br />

respectivement par une horizontale et une droite de pente v0 (figure 2).<br />

Figure 2<br />

Dans le second cas particulier du mouvement uniformément accéléré<br />

(MRUA), nous avons :<br />

at () = a=<br />

constante<br />

vt () =<br />

v0+ a(<br />

t-t 0)<br />

xt () = x v<br />

1<br />

( t-t ) a ( t-t )<br />

+ +<br />

0 0 0 2 0<br />

Graphiquement, avec le temps en abscisses, a(t), v(t) et x(t) sont<br />

représentées respectivement par une horizontale, une droite de pente a et<br />

une parabole (figure 3).<br />

Figure 3<br />

2<br />

(10)<br />

(11)<br />

(12)


2. DYNAMIQUE – LOIS <strong>DE</strong> NEWTON<br />

5<br />

Introduction MEC-1<br />

La cinématique permet une description précise du mouvement des corps,<br />

mais ne donne aucune information quant aux causes de ce mouvement.<br />

C'est la dynamique qui établit le lien entre le mouvement d'un corps et les<br />

forces qui produisent ce mouvement.<br />

Le concept de force est très utile pour représenter ces interactions d’un<br />

corps avec son environnement ; l'objet mathématique qui lui est associé<br />

est un vecteur. La connaissance de toutes les forces qui agissent dans un<br />

système, associée à la connaissance des conditions initiales des<br />

mouvements décrits par les corps sur lesquels s'exercent les forces suffit<br />

pour déterminer entièrement le mouvement des corps en question, à l'aide<br />

des lois fondamentales de la mécanique, énoncées par Newton.<br />

Newton a introduit une idée essentielle : ce n'est pas le mouvement qu'il<br />

faut expliquer, mais bien les modifications au mouvement. A cette idée<br />

correspond le principe d'inertie : si un objet, livré à lui-même, n'est pas<br />

perturbé, il continue de se déplacer à vitesse constante (cette vitesse est<br />

éventuellement nulle), en ligne droite, pour autant que le référentiel dans<br />

lequel ce mouvement est repéré soit lui-même inertiel (ceci est d'ailleurs la<br />

définition d'un référentiel d'inertie).<br />

La seconde loi de Newton, dont le principe d'inertie est un cas particulier,<br />

établit une règle qui lie les modifications de l'état de mouvement d'un corps<br />

aux forces qui s'exercent sur lui. Mathématiquement, elle s'énonce<br />

<br />

F = ma<br />

Cause Effet<br />

(13)<br />

où F est la résultante des forces qui s'exercent sur le corps de masse m 1 .<br />

La loi dit alors que l'accélération (dérivée de la vitesse, c'est-à-dire taux de<br />

changement de la vitesse par rapport au temps) est proportionnelle à la<br />

force, et que le coefficient de proportionnalité est la masse du corps. La<br />

masse représente donc le coefficient d'inertie de ce corps : lorsque deux<br />

1 Nous ne considérons ici que des vitesses faibles par rapport à la vitesse de la lumière.<br />

Dans ce cas, la masse du corps sera constante et égale à sa masse au repos.


6<br />

Introduction MEC-1<br />

forces égales sont exercées sur deux corps différents, le plus léger subira<br />

une accélération plus importante que le plus lourd.<br />

Par exemple, soit une même force qui s’exerce sur un camion et sur une<br />

voiture cinq fois plus légère que le camion. Le camion, plus lourd, subira<br />

une accélération cinq fois plus faible que la voiture.<br />

Autre exemple : soit deux corps de même masse ; si on applique une force<br />

deux fois plus importante au corps 2 qu’au corps 1, le corps 2 subira une<br />

accélération deux fois plus élevée que le corps 1.<br />

Pour que la seconde loi de Newton (13) soit opérationnelle, il faut<br />

évidemment disposer d'une définition correcte des forces agissant sur le<br />

corps. Cette définition existe heureusement dans de nombreux cas ; un des<br />

plus célèbres est celui de la gravitation, pour lequel Newton a proposé une<br />

forme explicite de la force d'attraction gravitationnelle entre les corps.<br />

Le principe d'inertie se déduit de la relation (4) en exprimant l'idée<br />

suivante: dire qu'un objet est livré à lui-même et non perturbé, revient à<br />

dire que la force exercée sur lui est nulle. La relation (13) implique que son<br />

accélération est également nulle. La dérivée de la vitesse, soit le taux de<br />

changement de la vitesse, est donc nulle : la vitesse est alors une<br />

constante du mouvement. On retrouve bien l'énoncé proposé plus haut.<br />

Photo 1<br />

Photo 2


3. CONSERVATION <strong>DE</strong> L’ENERGIE<br />

7<br />

Introduction MEC-1<br />

L’énergie cinétique d’un corps de masse m se déplaçant à la vitesse v est<br />

définie comme :<br />

1<br />

EC = mv<br />

2<br />

L’énergie potentielle de gravitation est définie comme :<br />

EP = mgh<br />

où g est l’accélération de la pesanteur et h la hauteur.<br />

L’énergie potentielle est associée à une force conservatrice. Ici, l’énergie<br />

potentielle de gravitation est associée à la force de pesanteur, c’est-à-dire<br />

au poids du corps.<br />

Lors du passage d’une position 1 à une position 2, l’énergie mécanique<br />

totale, définie comme la somme de l’énergie potentielle et de l’énergie<br />

cinétique, est conservée :<br />

1 2<br />

Etot = EP + EC = mgh + mv<br />

2<br />

E = E + E = E + E =<br />

tot P1 C1 P2 C2<br />

2<br />

constante<br />

Cette loi de conservation de l’énergie mécanique totale n’est valable que<br />

lorsqu’aucune force dissipative n’effectue de travail sur le corps (voir Mec-<br />

2).


Groupe:<br />

Table n°: Air track n° :<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

ETU<strong>DE</strong> DU MOUVEMENT<br />

VITESSE ET ACCELERATION - CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE<br />

1. MOUVEMENT A VITESSE CONSTANTE<br />

1<br />

Expérience MEC-1<br />

Pour lancer le chariot, on utilisera la catapulte placée à l'extrémité de l'air<br />

track. On placera un élastique dans les premières dents de la catapulte<br />

(voir photo 1 ci-contre). On prendra un chariot jaune monté de deux parechocs<br />

et d'une caténaire. Afin de pouvoir reproduire éventuellement le<br />

mouvement, on tendra toujours l'élastique de la même façon, à savoir, de<br />

manière que les pare-chocs du chariot et de l'air track se touchent.<br />

Enclenchez la soufflerie. Vérifiez que le rail est de niveau (voir Mec-0).<br />

Placez le papier enregistreur sur le rail. Branchez le générateur d'étincelles<br />

(fréquence 10 Hz). Tendez la catapulte à l’aide d’un bic ou d’une latte en<br />

plastique. Appuyez sur le bouton de déclenchement des étincelles. Lâchez<br />

le chariot et faites fonctionner le générateur jusqu'à ce que le chariot soit<br />

arrivé à l'autre bout du rail. Mesurez les intervalles séparant les points<br />

successifs.<br />

A partir de ces données expérimentales, calculez la vitesse moyenne pour<br />

les différents intervalles de temps, à l'aide de la formule (1), sachant que ∆<br />

t = 0,1 sec. Portez vos valeurs dans le tableau 1. La première colonne de<br />

ce tableau reprend le temps t pour lequel la vitesse moyenne a été<br />

calculée. On prend le temps correspondant au milieu de l’intervalle : pour<br />

l’intervalle [0, 0.1 s], t = 0.05 s ; …<br />

Estimez l'erreur sur la vitesse à partir de l'erreur sur ∆x.<br />

ε ∆ x =<br />

ε =<br />

V


temps t<br />

(sec)<br />

2<br />

vitesse v<br />

(cm/sec)<br />

0.05 ±<br />

0.15 ±<br />

0.25 ±<br />

0.35 ±<br />

0.45 ±<br />

0.55 ±<br />

0.65 ±<br />

0.75 ±<br />

0.85 ±<br />

0.95 ±<br />

1.05 ±<br />

1.15 ±<br />

1.25 ±<br />

1.35 ±<br />

1.45 ±<br />

1.55 ±<br />

1.65 ±<br />

1.75 ±<br />

1.85 ±<br />

1.95 ±<br />

2.05 ±<br />

2.15 ±<br />

2.25 ±<br />

2.35 ±<br />

2.45 ±<br />

Tableau 1<br />

Expérience MEC-1<br />

Faites un graphique (papier millimétrique linéaire) de v (ordonnée) en<br />

fonction de t (abscisse).<br />

La vitesse est-elle constante dans les limites des erreurs expérimentales ?<br />

Justifiez votre réponse à l’aide du graphique.


Lors de son mouvement, à quelles forces est soumis le chariot ?<br />

3<br />

Expérience MEC-1<br />

Que vaut la résultante de ces forces ? Cette réponse confirme-t-elle votre<br />

réponse à la première question ? Pourquoi ?<br />

2. MOUVEMENT ACCELERE<br />

On "fabrique" un plan incliné en plaçant un bloc de bois, d’environ 3 cm de<br />

hauteur, sous la vis d'inclinaison sur laquelle repose l'air track (voir figure 4<br />

et photo 2 de l’introduction). L'angle α du plan incliné est alors donné par :<br />

sin α = h<br />

L<br />

où L = 127 cm<br />

εh = 0,05 cm, εL = 0,10 cm<br />

Remarquez que L = 127 cm n’est pas la longueur totale du rail !!!<br />

Figure 4


4<br />

Expérience MEC-1<br />

Soit le chariot C. Tout d’abord, on définit le référentiel par rapport auquel<br />

on mesure le mouvement du chariot. Pour cela, il faut connaître les forces<br />

qui s’exercent sur le mobile. Dans le cas du plan incliné, il y a :<br />

- le poids du chariot mg (vers le bas),<br />

- la réaction du rail R (perpendiculaire au plan incliné).<br />

On choisit donc un référentiel fixé au plan incliné (figure 5), dont<br />

- l’axe x est parallèle au plan incliné,<br />

- l’axe y est perpendiculaire au plan incliné,<br />

- l’origine O est au centre du chariot.<br />

Figure 5<br />

Ensuite, on applique la 2 e loi de Newton : res<br />

<br />

F = mg + R = ma .<br />

Le poids du chariot mg est décomposé en une composante normale N et<br />

une composante tangentielle T (voir figure 6).<br />

Figure 6


5<br />

Expérience MEC-1<br />

La réaction du rail R équilibre la composante N , ce qui revient à dire que<br />

le chariot ne peut pas passer à travers le rail. La force résultante<br />

responsable du mouvement du chariot sera donc :<br />

T = mg sin( α)<br />

Par la 2 e loi de Newton, l'accélération subie par le chariot sera donc :<br />

a = gsin( α)<br />

Marquez, sur la bande de papier thermique, l’emplacement des points P1 et<br />

P2, situés dans le prolongement des deux vis (voir figure 4). Cela sera utile<br />

pour la 3 ème partie de l’expérience.<br />

Retirez l’élastique pour que le chariot ait une vitesse initiale nulle. Tenez le<br />

chariot au sommet du plan incliné et lâchez-le. Calculez, à l’aide des<br />

marques de position laissées par les étincelles sur le papier thermique, la<br />

vitesse du chariot en fonction du temps (tableau 2). Portez vos points<br />

expérimentaux en graphique.<br />

Déterminez graphiquement la valeur de a qui est la pente de la droite v(t)<br />

conformément à l'équation (11).<br />

a :<br />

ε a :<br />

a = ±<br />

Enfin, déduisez-en la valeur de g, en sachant que a = gsin( α)<br />

g :<br />

ε g :<br />

g = ±


temps t<br />

(sec)<br />

6<br />

vitesse v<br />

(cm/sec)<br />

0.05 ±<br />

0.15 ±<br />

0.25 ±<br />

0.35 ±<br />

0.45 ±<br />

0.55 ±<br />

0.65 ±<br />

0.75 ±<br />

0.85 ±<br />

0.95 ±<br />

1.05 ±<br />

1.15 ±<br />

1.25 ±<br />

1.35 ±<br />

1.45 ±<br />

1.55 ±<br />

1.65 ±<br />

1.75 ±<br />

1.85 ±<br />

1.95 ±<br />

2.05 ±<br />

2.15 ±<br />

2.25 ±<br />

2.35 ±<br />

2.45 ±<br />

2.55 ±<br />

2.65 ±<br />

2.75 ±<br />

2.85 ±<br />

2.95 ±<br />

Tableau 2<br />

Expérience MEC-1


3. CONSERVATION <strong>DE</strong> L’ENERGIE<br />

7<br />

Expérience MEC-1<br />

Nous allons à présent étudier le mouvement du chariot le long d'un plan<br />

incliné en utilisant le concept d'énergie. Les résultats seront obtenus en<br />

exploitant la même bande de papier enregistreur que pour l’expérience du<br />

plan incliné.<br />

En tout point du mouvement, l'énergie du chariot peut s'écrire comme la<br />

somme de deux termes, l'un correspondant à l'énergie potentielle dans le<br />

champ de la pesanteur, l'autre correspondant à l'énergie cinétique. C'est en<br />

exprimant que l'énergie est une constante du mouvement que nous<br />

pourrons obtenir l'information désirée :<br />

1<br />

E mgh mv<br />

2<br />

2<br />

= + (14)<br />

où m est la masse du chariot, g l'accélération de la pesanteur, h la hauteur<br />

et v la vitesse. Pour 2 points P1 et P2, il vient donc à partir de (14)<br />

1 1<br />

mgh + mv = mgh + mv<br />

2 2<br />

2 2<br />

1 1 2 2<br />

si h1 et h2 sont respectivement les hauteurs de P1 et P2 et v1 et v2 la vitesse<br />

du chariot lorsqu'il passe en P1 et en P2.<br />

Soit P1 le point situé sur la bandelette dans le prolongement de la vis sous<br />

laquelle se trouve le bloc de bois de hauteur h et P2 le point situé dans le<br />

prolongement de l'autre vis. La différence de hauteur entre P1 et P2 est<br />

donc bien h.<br />

Remarquez que P2 est situé un peu avant la fin du plan incliné !!!<br />

En P1, en haut du plan incliné, on a<br />

et en P2, en bas du plan incliné,<br />

1<br />

E = mgh + mv<br />

2<br />

1 1<br />

2<br />

1<br />

1<br />

E = mgh +<br />

mv<br />

2<br />

2 2<br />

2<br />

2


8<br />

Expérience MEC-1<br />

Lorsque le chariot descend le plan incliné, des transformations d’énergie<br />

potentielle en énergie cinétique ont lieu : l’énergie potentielle passe d’un<br />

maximum à un minimum alors que l’énergie cinétique passe d’un minimum<br />

à un maximum. Mais l’énergie mécanique totale est toujours constante.<br />

ATTENTION Utilisez bien les unités du Système International :<br />

m pour les longueurs, m/s pour les vitesses<br />

et m/s² pour les accélérations.<br />

Déterminez v1, la vitesse au voisinage de P1.<br />

Déterminez v2, la vitesse au voisinage de P2, à partir de votre bande de<br />

papier thermique.<br />

Comparez E1 et E2 en calculant E1-E2. Concluez.


18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

26 27 28<br />

21 22 23 24<br />

16 17 18 19<br />

15<br />

11 12 13 14<br />

6 7 8 9<br />

5<br />

1 2 3 4<br />

25<br />

20<br />

10


18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

26 27 28<br />

21 22 23 24<br />

16 17 18 19<br />

15<br />

11 12 13 14<br />

6 7 8 9<br />

5<br />

1 2 3 4<br />

25<br />

20<br />

10


1. FORCE ET ENERGIE<br />

1.1. Définition<br />

ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> QUELQUES FORCES<br />

CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE TOTALE<br />

1<br />

Introduction MEC-2<br />

Rappelons qu'une force est une grandeur vectorielle représentant une<br />

attraction ou une poussée exercée sur un corps. On trouve la force<br />

résultante agissant sur un corps en faisant la somme vectorielle de toutes<br />

les forces agissant sur ce corps.<br />

Si un corps de masse m subit une force résultante non nulle F , il se met<br />

en mouvement suivant la 2 ème loi de Newton :<br />

<br />

F = ma<br />

Cause Effet<br />

Une force s’exprime en Newtons : 1 N = 1 kg . 1 m . 1 s -2<br />

1.2. Types de forces<br />

Dans cette séance de travaux pratiques, deux types de forces vont être<br />

étudiées : les forces conservatives (force de rappel exercée par un ressort,<br />

force gravitationnelle, force magnétique,...) et les forces non conservatives<br />

(force de frottement,...). Ces dernières sont aussi appelées forces<br />

dissipatives car elles agissent en dissipant l'énergie mécanique.<br />

1.3. Travail d’une force<br />

Le travail W d'une force F pendant un déplacement de a à b est une<br />

grandeur scalaire (= un nombre) définie par la relation suivante :<br />

b<br />

∫a <br />

W = F ⋅ ds<br />

<br />

1 <br />

F ⋅ds<br />

est le produit scalaire des vecteurs F et ds<br />

où ds est le vecteur qui représente un déplacement élémentaire.<br />

1 Voir le cours de Mathématiques pour plus de détails.


2<br />

Introduction MEC-2<br />

<br />

W = F ab cosθ<br />

dans le cas où F est constante pendant le mouvement.<br />

Le travail représente donc le produit de la composante suivant le<br />

mouvement de F par le déplacement effectué.<br />

Le travail et les différentes formes d’énergie ont pour unité le Joule :<br />

1 J = 1 N . 1 m<br />

1.4. Formes d'énergie mécanique<br />

L'énergie mécanique totale d’un corps est la somme de 2 contributions :<br />

L’énergie cinétique associée au mouvement du corps :<br />

1<br />

EC = mv<br />

2<br />

L’énergie potentielle du corps, lorsqu’il est soumis à une force<br />

conservative. Par exemple :<br />

1. énergie potentielle de pesanteur, EP mgh = , associée à la force de<br />

pesanteur.<br />

2. énergie potentielle d'élasticité,<br />

rappel d’un ressort.<br />

1<br />

EP kx<br />

2<br />

2<br />

= , associée à la force de<br />

3. énergie potentielle d’interaction magnétique entre 2 aimants,<br />

associée à la force d’interaction magnétique.<br />

1.5. Principe de conservation de l'énergie<br />

L'énergie ne peut être créée ou détruite. Elle se transforme toujours d'une<br />

forme en une autre. Pour un système conservatif, on a donc :<br />

E = constante = E + E<br />

MEC P C<br />

Pour un système non conservatif, EMEC n'est pas conservée, elle diminue. La<br />

quantité d'énergie "perdue" correspond au travail des forces dissipatives, et<br />

elle se transforme en chaleur.<br />

2


2. FORCES DISSIPATIVES<br />

3<br />

Introduction MEC-2<br />

Les forces d'amortissement (ou forces dissipatives) incluent les différentes<br />

sortes de frottement, les forces d'amortissement magnétique, les forces<br />

d'interaction dans des collisions inélastiques, etc.<br />

2.1. Amortissement dû à la viscosité<br />

Vous avez sans doute déjà remarqué que le mouvement des chariots sur<br />

l’air track ne s’effectue pas totalement sans frottement. La principale<br />

source de frottement est la viscosité du coussin d'air situé entre le chariot<br />

et le rail. On peut montrer que la force de viscosité est directement<br />

proportionnelle à l'aire A du coussin d’air et à la vitesse relative v du<br />

chariot et du rail, et inversement proportionnelle à l'épaisseur d du coussin.<br />

Donc, la force de frottement due à la viscosité peut s'écrire :<br />

Av .<br />

F = − η<br />

(1)<br />

d<br />

où η est la viscosité du fluide (dans ce cas, l'air).<br />

La caractéristique la plus importante de cette force est le fait qu'elle est<br />

proportionnelle à la vitesse. Nous l’écrirons donc simplement :<br />

F = − bv (2)<br />

où b est une constante dont la valeur dépend des dimensions du système<br />

et de la viscosité de l'air. Le signe négatif indique que la direction de F est<br />

toujours opposée à celle de la vitesse, donc à celle du mouvement. Cette<br />

force va tendre à freiner le mouvement.<br />

Quand un chariot se déplace avec une vitesse initiale v0 sur un rail mis à<br />

niveau, sans aucune autre force que celle due à la viscosité, son équation<br />

du mouvement est<br />

F = ma ou<br />

dv<br />

− bv = m (3)<br />

dt<br />

L’équation (3) montre que la variation de vitesse est proportionnelle à la<br />

vitesse elle-même.


4<br />

Introduction MEC-2<br />

Il est aisé de trouver la longueur totale du trajet parcouru par le chariot<br />

avant son arrêt. Nous exprimons dv<br />

dt<br />

suivante :<br />

en terme de dv<br />

dx<br />

dv dv dx dv<br />

= ⋅ = ⋅ v<br />

dt dx dt dx<br />

en utilisant la règle<br />

En plaçant ce résultat dans l'équation (3) et en divisant par v, nous<br />

obtenons :<br />

dv b<br />

= −<br />

dx m<br />

Cette équation différentielle peut être intégrée facilement<br />

b<br />

v=− x+ C<br />

m<br />

où C est une constante d'intégration. Si v0 est la vitesse initiale au point<br />

x = 0, alors C devra avoir la valeur v0, et nous trouvons<br />

b<br />

v v x<br />

m<br />

= 0 − (4)<br />

Le chariot aura donc une vitesse nulle après avoir parcouru la distance x<br />

donnée par<br />

x =<br />

2.2. Autres types d'amortissement<br />

mvo<br />

Un autre exemple de force d’amortissement dépendant de la vitesse est<br />

l'effet dû à des courants induits dans un conducteur à cause d’un<br />

mouvement dans un champ magnétique. Ce phénomène est utilisé dans les<br />

systèmes de freinage magnétique. Quand un conducteur électrique bouge à<br />

travers un champ magnétique, la variation du flux magnétique dans le<br />

conducteur induit des courants dont la grandeur est proportionnelle au<br />

changement du flux, et donc à la vitesse du conducteur. Ces courants<br />

provoquent une force magnétique d’amortissement. Sa direction est<br />

b


5<br />

Introduction MEC-2<br />

toujours opposée au mouvement. On peut donc décrire cette force avec la<br />

même équation que celle utilisée pour la force d’amortissement due à la<br />

viscosité :<br />

F = − bv<br />

Dans ce cas, la constante b est proportionnelle à la conductivité électrique<br />

du matériau, à l'aire du conducteur sur lequel le champ magnétique agit et<br />

au carré de l'intensité du champ magnétique. Lorsque les forces<br />

d'amortissement magnétique et de viscosité sont toutes deux présentes,<br />

alors la force d’amortissement totale est la somme des deux contributions<br />

individuelles.<br />

Dans cette expérience, des aimants permanents peuvent être montés sur<br />

les chariots, et l'amortissement magnétique est causé par des courants<br />

induits dans le rail consécutifs à son mouvement relatif par rapport aux<br />

aimants (voir photo 1).<br />

Un autre type de force dissipative intervient lors des expériences avec un<br />

air track . Il est associé au comportement des ressorts pare-chocs : quand<br />

un chariot entre en collision avec un autre chariot ou avec l’extrémité du<br />

rail, la vitesse relative après collision est quelquefois plus petite en<br />

grandeur qu’avant la collision, parce que le choc n’est pas parfaitement<br />

élastique. Le rapport de ces deux vitesses est appelé le coefficient de<br />

restitution e. L'expérience montre que e est indépendant de la vitesse<br />

initiale.<br />

Photo 1<br />

aimant<br />

Chariot vu du haut<br />

aimant


Groupe:<br />

Table n°: Air track n° :<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> QUELQUES FORCES<br />

CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE TOTALE<br />

1<br />

Expérience MEC-2<br />

1. FORCES CONSERVATIVES : ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> LA FORCE <strong>DE</strong> REPULSION ENTRE <strong>DE</strong>UX<br />

AIMANTS<br />

1.1. Dispositif expérimental<br />

On utilisera 6 petits aimants rectangulaires, dont la masse individuelle est<br />

d’environ 10 g.<br />

A l’aide de papier collant, placez 3 aimants sur un côté d’un chariot jaune<br />

et les trois aimants restants sur le coté d’un deuxième chariot jaune (voir<br />

figure 1 et photo 2) Pour ce faire, il faut que les pare-chocs des chariots<br />

soient enlevés. Les aimants seront orientés de façon à ce que les deux<br />

chariots se repoussent lorsqu'on les approche l'un de l'autre. Pour le chariot<br />

mobile, vous placerez avec du papier collant de l'autre côté du chariot une<br />

masse grossièrement équivalente à celle des 3 aimants (~ 30 g) afin de<br />

l'équilibrer (voir figure 1 et photo 2).<br />

Figure 1 : chariot mobile


Photo 2<br />

1.2. Etude de la force F(x) de répulsion entre 2 aimants<br />

2<br />

Expérience MEC-2<br />

Le chariot non équilibré sera fixé à l'air track à l'aide de papier collant.<br />

Nous allons appliquer une force connue en inclinant l'air-track grâce à des<br />

blocs de bois, de hauteur totale h, placés sous la vis de mise à niveau<br />

(figure 2). Il est nécessaire que l'air track soit bien à niveau avant de placer<br />

les blocs de bois.<br />

Pesez le 2 ème chariot (équilibré) :<br />

M = ±<br />

Allumez la soufflerie et posez le 2 ème chariot sur le rail, les blocs aimantés<br />

des deux chariots se faisant face (voir figure 2).<br />

h bloc de bois<br />

x<br />

a<br />

Figure 2<br />

L<br />

LIBRE FIXE


Si l’on incline le rail d'un angle arcsin ( h/ L)<br />

3<br />

Expérience MEC-2<br />

θ = , le chariot 2 (mobile) est<br />

soumis à une force orientée suivant le rail, vers le bas, et dont la grandeur<br />

est<br />

F = mg sin θ = mgh / L<br />

méc<br />

Lorsque le chariot 2 se stabilise à une distance x du premier chariot<br />

(chariot mobile en équilibre), on peut écrire, puisque la résultante des<br />

forces qui agissent sur le chariot mobile est nulle :<br />

<br />

F x = F<br />

( )<br />

magn méc<br />

où x est la distance qui sépare le bord des aimants, comme indiqué sur la<br />

figure 2. Cela donne donc :<br />

magn<br />

( )<br />

F x<br />

mgh<br />

=<br />

L<br />

Mesurez x pour différentes valeurs de h, c-à-d pour différentes valeurs de<br />

l'intensité de force magnétique. C’est une mesure statique ; placez donc<br />

dès le départ le chariot mobile à une position proche de l'équilibre afin qu'il<br />

s'immobilise rapidement. Remplissez ensuite le tableau ci-dessous. Pour<br />

rappel, L = 1,27 m.<br />

h x<br />

1 cm<br />

2 cm<br />

3 cm<br />

4 cm<br />

5 cm<br />

6 cm<br />

7 cm<br />

8 cm<br />

Fmagn<br />

Portez les valeurs de F en fonction de x sur un graphique log-log. Que<br />

remarquez-vous ?<br />

Donnez l'expression reliant la force magnétique et la distance x.<br />

Fmagn(x) =


Calculez les paramètres de la fonction Fmagn(x).<br />

4<br />

Expérience MEC-2<br />

1.3. Etude du mouvement du chariot sur un plan incliné :<br />

conservation de l'énergie<br />

Nous allons observer le mouvement d'un chariot soumis à 2 forces (la<br />

pesanteur et la répulsion magnétique entre les aimants), en utilisant le<br />

même dispositif expérimental qu'au point 1.2. (plan incliné de hauteur h au<br />

choix, avec h < 3cm). Placez une bande de papier normal sur l'air-track,<br />

que vous marquerez au crayon pour repérer les positions successives du<br />

chariot.<br />

Commencez par écarter le chariot 2 du chariot 1. Lâchez-le sans vitesse<br />

initiale ; comme il est plus haut que le chariot 1, le chariot 2 se met à<br />

descendre le plan incliné, en direction du chariot 1, jusqu'à ce que la<br />

répulsion magnétique le freine.<br />

Observez le mouvement du chariot et notez ces observations.<br />

Choisissez (après quelques essais) un écart initial tel que les chariots ne se<br />

cognent pas (cette distance est d’environ 50 cm).<br />

Vous pouvez à présent tester la conservation de l'énergie du chariot 2.<br />

A l'instant initial, l'énergie du chariot provient de sa position élevée : c'est<br />

de l'énergie potentielle de pesanteur. Cette énergie se transforme en<br />

énergie cinétique lorsque le chariot prend de la vitesse ; ensuite, lorsqu'il<br />

est freiné par l'interaction magnétique avec les aimants du chariot fixe, son<br />

énergie cinétique devient de l'énergie potentielle magnétique, et cette<br />

transformation est complète lorsque le chariot s’arrête et fait demi-tour<br />

(énergie cinétique nulle). Au retour, les mêmes transformations


5<br />

Expérience MEC-2<br />

s’effectuent mais en sens inverse : énergie potentielle magnétique =><br />

énergie cinétique => énergie potentielle de pesanteur.<br />

Si aucune énergie n'est dissipée, le chariot doit retourner à son point de<br />

départ : vous allez le vérifier.<br />

Afin de repérer la position du chariot, notez au crayon sur la bande de<br />

papier la position initiale. Lâchez ensuite le chariot, laissez-le faire un allerretour<br />

et marquez sur la bandelette la position la plus haute au retour (au<br />

moment où il fait demi-tour).<br />

Comparez la position la plus haute atteinte par le chariot après l'interaction<br />

magnétique avec sa position initiale. Qu'en concluez-vous sur la<br />

conservation de l'énergie ?<br />

Quel type de forces semblent donc intervenir dans le problème ? Pourquoi ?<br />

Quelle était la valeur de l'énergie potentielle initiale par rapport au chariot<br />

fixe (on prend comme convention h = 0 au niveau des aimants fixes).<br />

E i =<br />

Déduisez la perte d'énergie lors d'un aller-retour :<br />

∆E =<br />

Calculez la perte relative d'énergie :<br />

∆E/E i =


2. <strong>DE</strong>TERMINATION <strong>DE</strong> L’AMORTISSEMENT DU A LA VISCOSITE ET <strong>DE</strong><br />

L’AMORTISSEMENT MAGNETIQUE<br />

6<br />

Expérience MEC-2<br />

Replacez l'air track horizontalement. Prenez un chariot jaune, équipé de sa<br />

caténaire et de deux pare-chocs.<br />

2.1. Amortissement dû à la viscosité<br />

Placez deux aimants au-dessus du chariot et déterminez la masse du<br />

chariot :<br />

M = ±<br />

On place des aimants au-dessus du chariot pour que la masse de ce dernier<br />

soit la même que dans l’expérience suivante afin de pouvoir comparer les<br />

résultats. Ces aimants, comme ils sont loin du rail, n’influencent pas du<br />

tout le mouvement du chariot sur l’air track.<br />

A l'aide de la catapulte (élastique), lancez le chariot avec une vitesse<br />

initiale v0. (Utilisez la dent qui donne la plus grande vitesse). Mesurez cette<br />

vitesse v0 en utilisant le générateur d'étincelles. Cette mesure se fera<br />

uniquement durant les premiers 50 cm du parcours du chariot.<br />

Retirez l'élastique avant le 1 er retour du chariot.<br />

A l'aide de 5 points consécutifs, déterminez la vitesse initiale moyenne.<br />

V0 =<br />

Déterminez la distance x totale parcourue par le chariot avant de s'arrêter.<br />

Une longueur mesure :<br />

Nombre de longueurs parcourues =<br />

Calculez b visc :<br />

x =<br />

b visc =


Remarque<br />

7<br />

Expérience MEC-2<br />

Le résultat obtenu ne tient pas compte des pertes d’énergie dues aux<br />

collisions aux extrémités du rail qui ne sont pas complètement<br />

négligeables.<br />

2.2. Amortissement magnétique<br />

Enlevez les aimants du dessus du chariot et placez–en un sur chaque flanc<br />

du chariot (voir photo 1).<br />

Pourquoi aviez-vous placé les aimants au dessus du chariot dans<br />

l'expérience précédente ?<br />

Refaites les mesures décrites comme au point précédent.<br />

V0 =<br />

Nombre de longueurs parcourues =<br />

x =<br />

b =<br />

La constante b ainsi mesurée est la somme de deux contributions :<br />

Vous pouvez donc calculer<br />

bmag =<br />

2.3 Conclusion générale<br />

b = bvisc+ bmag<br />

Concluez quant à l'amortissement de l'air track que vous utilisez.


1 10 10 10<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9<br />

10<br />

10<br />

9<br />

9<br />

8<br />

8<br />

7<br />

7<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

2<br />

2<br />

10<br />

10<br />

9<br />

9<br />

8<br />

8<br />

7<br />

7<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

2<br />

2<br />

1<br />

1<br />

1 10 10 10<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9


1<br />

Introduction MEC-3<br />

CONSERVATION <strong>DE</strong> LA QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT : COLLISIONS<br />

1. INTRODUCTION<br />

Dans cette expérience, nous allons réaliser des collisions entre<br />

chariots. Les principes utilisés pour analyser ces collisions sont les 2 ème et<br />

3 ème lois de Newton, qui permettent de démontrer le principe de<br />

conservation de la quantité de mouvement.<br />

Deux chariots se déplacent sur un rail horizontal. Aucune force<br />

horizontale "extérieure" n'agit sur les chariots. Soient m1 et m2 leur masse,<br />

v1 et v2 leur vitesse. Nous prendrons dans la suite arbitrairement v1 positif<br />

si m1 se déplace vers la droite et v1 négatif si m1 se déplace vers la gauche<br />

(et de même pour v2). Les vitesses v1 et v2 sont des fonctions du temps,<br />

puisqu'elles changent durant la collision.<br />

2. QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT<br />

Pendant la collision, lorsque les chariots sont en contact, ils exercent l'un<br />

sur l'autre des forces. Soient F1 et F2 les forces agissant respectivement sur<br />

m1 et m2 (la convention des signes pour les forces est la même que pour<br />

les vitesses) 1 .<br />

D'après la 2 ème loi de Newton<br />

dv<br />

F m<br />

dt<br />

1<br />

1 = 1 et<br />

dv<br />

F m<br />

dt<br />

2<br />

2 = 2<br />

(1)<br />

La 3 ème loi de Newton (égalité de l'action et de la réaction) stipule que les<br />

deux forces d'interaction F1 et F2 sont égales en grandeur mais de<br />

directions opposées, c'est-à-dire<br />

En combinant (1) et (2), on obtient :<br />

F1 = − F2<br />

(2)<br />

1 Il est clair que les forces et les vitesses sont des vecteurs, cependant, comme on<br />

travaille à 1 dimension, on peut les représenter par un nombre (leur norme) et un signe,<br />

suivant la convention de l’introduction, donnant leur sens (de gauche à droite ou de droite<br />

à gauche).


que l'on peut écrire :<br />

dv dv<br />

m m<br />

dt dt<br />

1 2<br />

1 + 2 = 0<br />

d<br />

( mv 1 1+ mv 2 2) = 0 (3)<br />

dt<br />

2<br />

Introduction MEC-3<br />

La quantité m1v1 est définie comme étant la quantité de mouvement p1 du<br />

premier chariot, de même, m2v2 est la quantité de mouvement p2 du<br />

deuxième chariot.<br />

L'équation (3) montre que la quantité de mouvement totale p1 + p2 ne<br />

varie pas au cours du temps, en particulier elle ne change pas durant la<br />

collision :<br />

mv + mv = constante = mv + mv (4)<br />

/ /<br />

1 1 2 2 1 1 2 2<br />

où v1' et v2' sont les vitesses respectives des chariots 1 et 2 après la<br />

collision.<br />

On dira que la quantité de mouvement est conservée pendant la collision. 2<br />

Ce résultat est établi sous la seule hypothèse d'absence de force totale<br />

extérieure. Il n'y a pas d'hypothèse sur les forces internes, qui peuvent<br />

varier de façon complexe pendant la collision.<br />

3. ENERGIE CINETIQUE<br />

Nous n'avons pas prouvé que l'énergie cinétique est conservée au cours de<br />

la collision. En réalité, selon le type de collision, l’énergie cinétique peut<br />

être ou ne pas être conservée.<br />

On peut cependant toujours affirmer que l'énergie cinétique totale<br />

n’augmente pas lors de la collision :<br />

1 2 1 2 1 /2 1 /2<br />

mv 1 1+ mv 2 2≥ mv 1 1 + mv 2 2 (5)<br />

2 2 2 2<br />

Lorsque les deux membres de la relation (5) sont égaux, on a conservation<br />

de l'énergie cinétique et on dit que la collision est élastique.<br />

2<br />

La quantité de mouvement est une grandeur vectorielle. Lorsqu’on travaille à deux ou<br />

trois dimensions, il est nécessaire de travailler avec le vecteur quantité de mouvement<br />

<br />

p = mv .


Les relations (5) et (4) peuvent s'écrire de la manière suivante :<br />

2 /2 /2 2<br />

( ) ( )<br />

m ⋅ v −v ≥m ⋅ v − v<br />

1 1 1 2 2 2<br />

/ /<br />

( ) ( )<br />

m ⋅ v − v = m ⋅ v − v<br />

1 1 1 2 2 2<br />

En les divisant membre à membre, et en utilisant la relation<br />

a² − b² = ( a−b) ⋅ ( a+ b)<br />

, on obtient :<br />

v + v ≥ v + v<br />

ou encore<br />

/ /<br />

1 1 2 2<br />

v −v ≥v − v (6)<br />

/ /<br />

1 2 2 1<br />

3<br />

Introduction MEC-3<br />

Lorsque l'énergie cinétique est conservée dans la collision, c’est-à-dire<br />

v v v v<br />

/ /<br />

− = − , les vitesses<br />

lorsque la collision est élastique, on a donc 1 2 2 1<br />

relatives avant et après la collision sont égales et de signe opposé.<br />

Au contraire, lorsque la vitesse relative entre les particules après la collision<br />

est nulle, la collision est dite parfaitement inélastique.<br />

On notera que dans le cas particulier où les masses m1 et m2 sont égales et<br />

où la collision est élastique, les relations (4) et (6) deviennent :<br />

et<br />

v + v = v + v<br />

/ /<br />

1 2 1 2<br />

v − v = v − v<br />

/ /<br />

1 2 2 1<br />

La solution de ce système d’équations est v2' = v1 et v1' = v2.<br />

Dans ce cas, les 2 chariots échangent leur vitesse (ou leur quantité de<br />

mouvement) : après la collision, le second se déplace à la vitesse initiale du<br />

premier, et vice-versa.


Chariot 1<br />

Photo 1<br />

Photo 2<br />

4<br />

Chariot 2<br />

Introduction MEC-3


Groupe:<br />

Table n°: Air track n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1<br />

Expérience MEC-3<br />

CONSERVATION <strong>DE</strong> LA QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT : COLLISIONS<br />

1. Dispositif expérimental<br />

La difficulté essentielle d'une telle expérience est de déterminer la vitesse<br />

et la position de deux chariots à la fois. Pour cela, on utilisera le dispositif<br />

de la figure 1 (voir aussi photo 1).<br />

Figure 1<br />

Le circuit électrique permettant d'effectuer simultanément deux marques<br />

par étincelle est le suivant :<br />

Source HT<br />

→ fil A<br />

→ caténaire chariot 1<br />

→ étincelle vers rail à travers papier sensible<br />

→ étincelle vers caténaire chariot 2 à travers papier sensible<br />

→ fil B<br />

→ source (terre)


L'AIR TRACK N'EST PLUS A LA TERRE :<br />

2<br />

Expérience MEC-3<br />

NE PAS TOUCHER A L'AIR TRACK ET AUX CHARIOTS LORSQUE<br />

LA TENSION EST BRANCHEE !<br />

Pour éviter les décharges douloureuses, vous utiliserez toujours un stylo-<br />

bille (pas un crayon, le graphite est conducteur !!!) ou une latte en<br />

plastique pour lancer le chariot.<br />

Lors de ce labo, le chariot 2 (de masse m2) aura une vitesse initiale nulle :<br />

vous le placerez au milieu du rail. Le chariot 1 (de masse m1 ) aura une<br />

vitesse initiale v1 qui sera obtenue à l'aide de la catapulte (figure 2).<br />

Réalisez l'expérience une première fois sans bande de papier afin de vérifier<br />

que des étincelles sont bien produites sur toute la trajectoire pour les 2<br />

chariots.<br />

Figure 2


2. MASSES EGALES : m 1 = m 2 = m<br />

2.1. Choc élastique<br />

3<br />

Expérience MEC-3<br />

Vous utiliserez les deux chariots jaunes, auxquels vous aurez ajouté des<br />

pare-chocs avant et arrière. Pesez-les ; si leur masse n'est pas identique,<br />

ajoutez au plus léger d'entre eux les poids qui équilibreront leurs masses.<br />

L’erreur sur la pesée vaut : 1 % de la valeur lue + la précision de la<br />

balance.<br />

m = m1 = m2 = ±<br />

L'expérience consiste à lancer le chariot 1 sur le chariot 2. Déterminez 1 la<br />

vitesse des deux chariots avant et après la collision (la convention de signe<br />

des vitesses est celle de l'introduction). L’erreur sur la vitesse est estimée à<br />

1 cm/s.<br />

v1 = ±<br />

v1' = ±<br />

v2 = ±<br />

v2' = ±<br />

Calculez les quantités de mouvement totales et les énergies cinétiques<br />

totales des deux chariots avant et après collision.<br />

pavant = ±<br />

paprès = ±<br />

Eavant = ±<br />

Eaprès = ±<br />

1 Rappelez-vous que le générateur émet 10 étincelles par seconde.


Quelle conclusion pouvez-vous tirer ?<br />

2.2. Choc inélastique<br />

4<br />

Expérience MEC-3<br />

Placez de la bande Velcro (voir photo 2 et figure 3) sur les pare-chocs et<br />

refaites la même expérience qu'en 2.1.<br />

Qu’en concluez-vous ?<br />

Figure 3<br />

v1 = ±<br />

v1' = ±<br />

v2 = ±<br />

v2' = ±<br />

pavant = ±<br />

paprès = ±<br />

Eavant = ±<br />

Eaprès = ±


3. MASSES INEGALES<br />

m1 > m2<br />

5<br />

Expérience MEC-3<br />

Vous prendrez comme chariot 2 un chariot rouge et comme chariot 1 un<br />

chariot jaune. Ces chariots seront munis de pare-chocs (sans Velcro).<br />

Pesez les chariots.<br />

m1 = ±<br />

m2 = ±<br />

Réalisez l'expérience de collision comme en 2.1.<br />

Qu’en concluez-vous ?<br />

v1 = ±<br />

v1' = ±<br />

v2 = ±<br />

v2' = ±<br />

pavant = ±<br />

paprès = ±<br />

Eavant = ±<br />

Eaprès = ±


1. OSCILLATEUR HARMONIQUE<br />

LES OSCILLATEURS<br />

1<br />

Introduction MEC-4<br />

Les systèmes animés de mouvements oscillants (ou périodiques) sont<br />

nombreux, citons entre autres le mouvement d’une masse attachée à un<br />

ressort, celui d’un pendule,…<br />

Les cas les plus simples peuvent être traités comme des oscillateurs<br />

harmoniques dont nous illustrons les caractéristiques sur l'exemple d'un<br />

ressort :<br />

Le modèle le plus simple d’oscillateur harmonique est constitué d’une<br />

masse sur laquelle agit une force proportionnelle (en grandeur) au<br />

déplacement de la masse par rapport à sa position d'équilibre. Son<br />

accélération est donc aussi proportionnelle à ce déplacement. En<br />

termes imagés, plus la masse s’écarte de sa position d’équilibre, plus<br />

la force tend à la ramener vers cette position.<br />

Le mouvement de la masse est tel que son déplacement à partir de<br />

l'équilibre est une fonction sinusoïdale du temps.<br />

La fréquence des oscillations est indépendante de leur amplitude.<br />

Seule la première des caractéristiques est réellement essentielle ; la<br />

seconde et la troisième en découlent, comme nous allons le montrer.<br />

Différents systèmes de natures différentes (masse+ressort, pendule,…)<br />

sont décrits par les mêmes équations du mouvement, qui ne se distinguent<br />

que par les paramètres spécifiques à chacun des systèmes. En outre, le<br />

circuit RLC (voir Elec-4) est un circuit électrique oscillant analogue aux<br />

oscillateurs harmoniques mécaniques. La théorie décrivant ce circuit peut<br />

d’ailleurs être présentée en établissant à tout instant la correspondance<br />

avec les systèmes mécaniques.<br />

Un déplacement x de la masse m à partir de sa position d'équilibre va<br />

engendrer une force proportionnelle à x qui va tendre à ramener cette<br />

masse vers sa position d'équilibre<br />

F = − kx<br />

(1)<br />

où k est une constante appelée constante de rappel du système.<br />

L'équation du mouvement de la masse m est alors


2<br />

d x<br />

F = ma = m = − kx<br />

2<br />

(2)<br />

dt<br />

2<br />

Introduction MEC-4<br />

La fonction décrivant l’évolution du déplacement x en fonction du temps est<br />

donc une solution de l’équation différentielle (2).<br />

Il est facile de vérifier que les fonctions<br />

x= x0cos( ω0t)<br />

x x sin( ω t)<br />

= (3)<br />

0 0<br />

sont solutions de (2), où x0 est une constante appelée amplitude et ω0 est<br />

la fréquence angulaire (ou pulsation) du mouvement, donnée par :<br />

k<br />

ω 0 = (4)<br />

m<br />

La constante x0 est déterminée par les conditions initiales (c'est-à-dire par<br />

la façon dont le système a été mis en mouvement au départ) et ω0 ne<br />

dépend que des propriétés intrinsèques du système : la constante de<br />

rappel k et la masse m. La solution (3) décrit donc un mouvement de vaet-vient<br />

de m entre les positions x0 et –x0 de part et d'autre de la position<br />

d'équilibre.<br />

Chaque fois que la quantité ω0t augmente de 2π, la masse a décrit un<br />

cycle : toutes les variables du problème retrouvent leur valeur initiale. Le<br />

temps nécessaire pour effectuer un cycle est appelé période, notée T. Nous<br />

voyons que T est donné par<br />

2π<br />

⎛m⎞ T = = 2π<br />

⎜ ⎟<br />

ω ⎝ k ⎠<br />

o<br />

L'inverse de la période est le nombre de cycles par unité de temps, appelé<br />

fréquence et noté f. Nous voyons que<br />

1/2<br />

(5)<br />

2π<br />

ω0= 2π f = (6)<br />

T<br />

Comme ω0t joue le rôle d'un angle, ω0 est souvent appelé fréquence angulaire.<br />

C'est donc à cette fréquence particulière que va naturellement osciller<br />

la masse m quelle que soit l'amplitude x0 des oscillations (ω0 dépend de k<br />

et m et pas de x0). Le système illustré à la figure 1 jouit<br />

approximativement des propriétés décrites ci-dessus.


Figure 1<br />

3<br />

Introduction MEC-4<br />

Un chariot de masse m placé sur un air track horizontal est attaché à ses<br />

deux extrémités à l'aide de ressorts identiques. Chacun des ressorts a une<br />

constante de rappel k0 ; cela revient à dire qu’il faut une force F = k0x pour<br />

allonger ce ressort de x. Dans la position d'équilibre, la force totale agissant<br />

sur le chariot est nulle car les deux ressorts identiques agissent sur lui en<br />

sens contraire.<br />

Quand la masse est déplacée d'une distance x vers la droite de la position<br />

d'équilibre, la force due au ressort de gauche, tirant vers la gauche,<br />

augmente de k0x ; celle due au ressort de droite, poussant vers la gauche,<br />

augmente de k0x. Le résultat est une force nette agissant vers la gauche de<br />

grandeur 2k0x ; ainsi la constante de rappel à utiliser dans les équations<br />

précédentes est k = 2k0.<br />

La force agissant sur la masse est une force conservative, de sorte que<br />

l'énergie mécanique totale est constante. Lorsque la masse arrive aux<br />

points extrêmes de son mouvement, stoppe puis fait demi-tour, l'énergie<br />

est entièrement potentielle (comme dans un ressort étiré) ; quand elle<br />

passe par la position d'équilibre, l'énergie est entièrement cinétique. Durant<br />

chaque cycle, l'énergie est transformée d'énergie cinétique en énergie<br />

potentielle et inversement mais l'énergie mécanique totale est constante.<br />

On peut facilement montrer que l'énergie potentielle moyenne est égale à<br />

l'énergie cinétique moyenne, et que chacune d'elles est égale à la moitié de<br />

l'énergie totale.<br />

Les relations (3) nous apprennent que la masse m va osciller indéfiniment<br />

avec une amplitude constante x0. L'expérience montre qu'un oscillateur réel<br />

voit ses oscillations s'amortir avec le temps et au bout d'un certain temps<br />

le système revient à sa position d'équilibre. La position de la masse est<br />

donnée non plus par une simple fonction sinusoïdale mais par une fonction<br />

dont le comportement est illustré à la figure 2.


Figure 2<br />

4<br />

Introduction MEC-4<br />

Cet effet, non prédit par le simple modèle décrit plus haut, est dû à la<br />

présence de forces d'amortissement ou dissipatives (voir Mec-2).<br />

L'effet d'amortissement peut être ajouté à notre modèle. Suite aux<br />

résultats des expériences sur les forces d'amortissement, nous supposerons<br />

que cette force est proportionnelle à la vitesse et peut être représentée par<br />

dx<br />

F =− bv =− b (7)<br />

dt<br />

où b est la constante d'amortissement caractérisant la grandeur de la force<br />

d'amortissement.<br />

La force additionnelle (7) doit être inclue dans l'équation différentielle<br />

exprimant la 2 ème loi de Newton, qui devient maintenant<br />

2<br />

d x dx<br />

2<br />

m + b + kx = 0 (8)<br />

dt dt<br />

Cette équation est une équation différentielle du second ordre qu’on peut<br />

résoudre de la manière suivante : supposons que la solution soit une<br />

exponentielle, par exemple :<br />

t<br />

x xe α<br />

=<br />

On calcule aisément sa dérivée première,<br />

0


et sa dérivée seconde<br />

2<br />

d x<br />

dt<br />

dx<br />

dt<br />

2<br />

x e x<br />

αt<br />

= 0α<br />

= α (9)<br />

2 αt<br />

2<br />

x0α e α x<br />

= = (10)<br />

Introduisons (9) et (10) dans l'équation (8). On obtient<br />

ou encore<br />

mα² x + bαx+ kx = 0<br />

( α α )<br />

m ² + b + k x=<br />

0 (11)<br />

5<br />

Introduction MEC-4<br />

La solution x = 0 n’est pas intéressante : elle correspond à une situation où<br />

la masse reste immobile au point d’équilibre (x = 0, v = 0). La solution<br />

générale de (11) est donc<br />

ou encore<br />

mα² + bα + k = 0<br />

1 2<br />

( b b 4 mk )<br />

α = ⋅− ± −<br />

2m<br />

Il vient que lorsque b est petit (b² < 4 mk), la solution générale de<br />

l'équation différentielle est<br />

( ) 12<br />

2<br />

ω − 1<br />

2<br />

−t τ ⎡ ⎤<br />

x= x0⋅e ⋅cos⎢ 0 ⋅t<br />

τ ⎥<br />

⎣ ⎦<br />

avec<br />

1 =<br />

τ<br />

b<br />

2m<br />

⎛ k ⎞<br />

ωo<br />

= ⎜ ⎟<br />

⎝m⎠ 1/2<br />

(12)<br />

Remarque : Cette expression a bien l’allure de la courbe de la figure 2.


6<br />

Introduction MEC-4<br />

L'introduction de forces dissipatives (dont l'effet est contenu dans 1<br />

τ )<br />

modifie les oscillations à 2 points de vue :<br />

L'amplitude des oscillations s'amortit exponentiellement avec une<br />

constante de temps τ.<br />

Le mouvement est ralenti ; la fréquence des oscillations est diminuée<br />

par rapport à ω0, qui était la fréquence propre de l'oscillateur<br />

harmonique non amorti.<br />

A la limite, lorsque les forces dissipatives sont nulles (b = 0), on retrouve la<br />

situation d'une oscillation non-amortie à la fréquence ω0.<br />

2<br />

Par contre, lorsque ω0= 1 τ , c'est-à-dire lorsque b − 4mk = 0,<br />

la fréquence<br />

des oscillations devient nulle ; la masse retourne donc exponentiellement à<br />

sa position d'équilibre sans osciller, tant les forces dissipatives sont importantes<br />

: c'est l'amortissement critique. Ceci se produit lorsque τ, la<br />

constante de temps de l'exponentielle, est plus courte que T = 2πωo, la<br />

période de l'oscillateur non amorti.<br />

2. OSCILLATEURS COUPLES<br />

Finalement, nous considérons brièvement le problème d'un système<br />

contenant deux masses ; un exemple simple est illustré à la figure 3. Ce<br />

système est constitué de 2 oscillateurs harmoniques dont le mouvement<br />

des masses est couplé par le ressort central.<br />

Figure 3


7<br />

Introduction MEC-4<br />

Si une des masses est déplacée puis lâchée, le mouvement résultant n’est<br />

plus sinusoïdal, il est composé d’une superposition de deux mouvements<br />

sinusoïdaux (appelés modes normaux). Pour un système de deux<br />

oscillateurs couplés, il existe donc 2 modes privilégiés d'oscillations. Pour<br />

un mode donné, chaque masse va osciller à une fréquence naturelle<br />

déterminée par les valeurs des masses et par les constantes de rappel des<br />

ressorts.<br />

Le premier mode correspond au mouvement des deux masses en phase, la<br />

distance entre les deux masses reste constante. Ce mode est appelé<br />

antisymétrique.<br />

Lors des oscillations selon ce mode, la fréquence de mouvement de chaque<br />

oscillateur est donnée par<br />

ω<br />

1/2<br />

⎛k0⎞ = ⎜ ⎟<br />

⎝ m ⎠<br />

(13)<br />

La figure 4a correspond à l'équilibre du système. Lors d'un déplacement ∆x<br />

des 2 chariots dans le mouvement antisymétrique (figure 4b), nous<br />

remarquons, pour le chariot de gauche, que le ressort de gauche s'est<br />

allongé de ∆x et que le ressort central n'a pas vu sa longueur modifiée. La<br />

force de rappel exercée sur le chariot 1 provient donc du seul ressort de<br />

gauche et vaut k0∆x. D'où la formule (13).<br />

k 0<br />

k'<br />

0<br />

m m<br />

m<br />

4a<br />

∆x ∆x<br />

4b<br />

∆x ∆x<br />

4c<br />

k 0<br />

Figure 4<br />

EQUILIBRE<br />

MO<strong>DE</strong> ANTISYMETRIQUE<br />

MO<strong>DE</strong> SYMETRIQUE


8<br />

Introduction MEC-4<br />

Le second mode correspond au mouvement des 2 masses en opposition de<br />

phase. Dans ce cas, le milieu du ressort central ne bouge pas. Ce mode est<br />

appelé symétrique (figure 4c).<br />

Dans le cas du mouvement symétrique, nous voyons que lorsque le chariot<br />

1 se déplace de ∆x vers la gauche, le ressort de gauche est comprimé de<br />

∆x, et exerce une force vers la droite dont le module est k0∆x. Le ressort<br />

central est allongé de 2∆x, et il exerce une force vers la droite de k0’2∆x. La<br />

résultante est donc également dirigée vers la position d'équilibre, et vaut<br />

∆x(k0 + 2k0’).<br />

La fréquence du mouvement pour chaque oscillateur dans ce mode est<br />

donc<br />

' ⎛k0 2k<br />

⎞ 0<br />

ω<br />

m<br />

+<br />

= ⎜ ⎟<br />

⎝ ⎠<br />

1/2<br />

Photo 1<br />

(14)


Photo 2<br />

9<br />

Introduction MEC-4<br />

Photo Mec-i<br />

Photo 3


Groupe:<br />

Table n°: Air-track n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1. CONSTANTE <strong>DE</strong> RAPPEL D’UN RESSORT<br />

LES OSCILLATEURS<br />

1<br />

Expérience MEC-4<br />

Pour comparer les prédictions théoriques et le comportement observé du<br />

système, la masse et les constantes de rappel des ressorts doivent être<br />

connues. Le procédé de mesure de la constante de rappel d'un ressort est<br />

montré sur la figure 5 (voir aussi photo 1).<br />

Figure 5<br />

Prenez un grand ressort pour effectuer l'expérience.<br />

Vérifiez que le robinet d’air de la poulie est ouvert.<br />

Vérifiez qu’avec la plus grande masse (100 g), le plateau ne touche pas le<br />

sol !<br />

Indiquez la position initiale du ressort, c’est-à-dire la position quand aucune<br />

masse n’est posée sur le plateau.<br />

Ajoutez sur le plateau des masses m (voir tableau 1) et pour chacune<br />

d'elles, déterminez l'élongation ∆x du ressort par rapport à sa position<br />

initiale (masse nulle sur le plateau).


2<br />

Expérience MEC-4<br />

Pour calculer F, vous prendrez g = 10 m/s² de manière à simplifier les<br />

calculs. (ATTENTION : Utilisez bien les unités du Système International).<br />

m (gr) ∆x (m)<br />

10<br />

20<br />

30<br />

40<br />

50<br />

60<br />

70<br />

80<br />

90<br />

100<br />

Tableau 1<br />

F (N)<br />

Portez ensuite sur graphique (papier millimétrique linéaire) la force F<br />

appliquée au ressort en fonction de l'élongation ∆x. Le coefficient angulaire<br />

de la meilleure droite passant par les points obtenus permet de déterminer<br />

la constante de rappel k du ressort, grâce à loi de Hooke :<br />

k0 =<br />

F = k∆ x


2. MOUVEMENT HARMONIQUE SIMPLE<br />

3<br />

Expérience MEC-4<br />

Pour observer le mouvement harmonique simple, vous effectuez le<br />

montage de la figure 6 (voir aussi photo 2).<br />

Figure 6<br />

Placez 4 aimants sur le dessus du chariot (afin de reproduire les conditions<br />

de masse de mesure de T3, pour la comparaison qui vous est demandée en<br />

3.).<br />

Déterminez la masse M du chariot jaune avec les 4 aimants qui constitue<br />

l'oscillateur. L’erreur sur la pesée vaut : 1 % de la valeur lue + la précision<br />

de la balance.<br />

M = ±<br />

Attachez deux grands ressorts au chariot jaune (voir photo 3 pour le<br />

système d'attache des ressorts).<br />

Déterminez la période T1 de l'oscillateur. Pour cela, lancez le chariot à<br />

environ 10 cm de sa position d'équilibre, mesurez le temps de 10 cycles<br />

(10 "allers-retours") et divisez par 10 pour obtenir T1.<br />

Remarque : l'erreur sur la période sera votre temps de réaction estimé à 1<br />

sec (ici on ne tiendra pas compte de la précision de l'instrument qui est<br />

beaucoup plus petite que le temps de réaction).<br />

T1 = ±


4<br />

Expérience MEC-4<br />

Calculez la constante k0 de chacun des grands ressorts (on supposera que<br />

les deux grands ressorts sont identiques).<br />

k0 = ±<br />

Comparez cette valeur de k0 à la mesure obtenue en 1.<br />

Remplacez un des grands ressorts par un petit ressort et répétez la<br />

manipulation précédente.<br />

T2 = ±<br />

Calculez la constante de rappel k0’ du petit ressort.<br />

3. AMORTISSEMENT<br />

k0' = ±<br />

Le dispositif expérimental est identique à celui utilisé en 2 (figure 6)<br />

Utilisez deux grands ressorts et placez les 4 aimants sur les flancs du<br />

chariot (2 sur chaque flanc) [voir Mec-2].<br />

Mesurez la période T3 de l'oscillateur ainsi amorti.<br />

T3 = ±<br />

Comparez T3 avec T1. Ce résultat est-il attendu ? Expliquez.


5<br />

Expérience MEC-4<br />

Vous allez déterminer la variation en fonction du temps de l'amplitude x0<br />

des oscillations (tableau 2).<br />

Le déplacement initial sera de 20 cm. On prendra comme unité de temps la<br />

période T3 de l'oscillateur (c'est-à-dire que vous mesurez l'amplitude des<br />

oscillations toutes les périodes).<br />

Temps t<br />

(unité = T3)<br />

Amplitude x0<br />

(cm)<br />

Temps t<br />

(unité = T3)<br />

1 9<br />

2 10<br />

3 11<br />

4 12<br />

5 13<br />

6 14<br />

7<br />

8<br />

15<br />

Tableau 2<br />

Portez sur papier semi-logarithmique x0 en fonction de t.<br />

Amplitude x0<br />

(cm)<br />

Calculez la constante de temps τ du système (Exprimez bien τ en s.<br />

N’oubliez pas que le graphique est construit avec l’axe des temps exprimé<br />

en unité T3 !).<br />

τ =<br />

Déterminez la constante d'amortissement b (voir équation 12).<br />

b =


4. OSCILLATEURS COUPLES<br />

6<br />

Expérience MEC-4<br />

Pour étudier les oscillateurs couplés, on utilisera le dispositif présenté à la<br />

figure 7.<br />

Utilisez deux chariots sans aimants.<br />

Déterminez la masse m d’un des deux chariots 1 .<br />

m = ±<br />

Figure 7<br />

Vous prendrez comme ressorts 1 et 3 les grands ressorts utilisés en 2. dont<br />

vous avez déterminé la constante k0. Le ressort 2 est le petit ressort de<br />

constante k0' utilisé en 2.<br />

Déplacez une masse d'environ 5 cm en laissant l'autre fixe. Lâchez le<br />

système. Observez la nature complexe du mouvement et expliquez-le<br />

brièvement.<br />

Ensuite, déplacez les deux masses d'une même distance (environ 5 cm)<br />

mais dans des sens opposés et lâchez-les 2 . Le mouvement apparaît<br />

sinusoïdal. Ce mode dans lequel les masses se meuvent dans des directions<br />

opposées est appelé mode symétrique.<br />

1 On suppose que les deux chariots ont la même masse.<br />

2 Attention de bien déplacer les chariots d'une même distance et de les lâcher en même<br />

temps.


7<br />

Expérience MEC-4<br />

Mesurez le temps nécessaire pour que le système effectue 10 oscillations,<br />

déterminez la période T 4 et comparez à la valeur théorique (équation 14)<br />

calculée à l’aide des mesures effectuées au point 2.<br />

T4 = ±<br />

T4théo =<br />

Déplacez maintenant les deux masses dans la même direction et ce d'une<br />

même distance (environ 5 cm) et lâchez-les 3 . Le mode obtenu est appelé<br />

antisymétrique.<br />

Déterminez la période T5 de la même façon que pour le mode symétrique.<br />

Comparez à la valeur théorique (équation 13).<br />

T5 = ±<br />

T5théo =<br />

Que pouvez-vous conclure ?<br />

3<br />

Attention de bien déplacer les chariots d'une même distance et de les lâcher en même<br />

temps.


18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

26 27 28<br />

21 22 23 24<br />

16 17 18 19<br />

15<br />

11 12 13 14<br />

6 7 8 9<br />

5<br />

1 2 3 4<br />

25<br />

20<br />

10


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10


GENERATEUR <strong>DE</strong> SIGNAL ET OSCILLOSCOPE<br />

1<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Dans ces notes introductives aux manipulations d'électricité, nous<br />

présentons quelques appareils utiles lors des travaux pratiques.<br />

1. LE GENERATEUR <strong>DE</strong> SIGNAL<br />

1.1. Utilisation<br />

Le générateur de signal permet de produire des signaux périodiques de<br />

forme carrée, triangulaire ou sinusoïdale d'une amplitude de 0 à 15 Volts et<br />

d'une fréquence de 1 Hz à 1 MHz. Deux modèles de générateur sont utilisés<br />

au laboratoire (photo 1).<br />

Pour utiliser le modèle Circuitmate, on procède comme suit :<br />

Connecter le fil de terre à la borne OUTPUT MAIN noire (PRINCIPAL,<br />

borne négative).<br />

Connecter le fil de signal à la borne OUTPUT MAIN rouge (borne<br />

positive).<br />

Tirer sur le bouton DC OFFSET et le régler au milieu.<br />

Pour utiliser le modèle Hewlett-Packard :<br />

Connecter le fil de terre à la borne OUTPUT LO (pour LOW = BAS, borne<br />

négative).<br />

Connecter le fil de signal à la borne OUTPUT HI (pour HIGH = HAUT,<br />

borne positive).<br />

Mettre le bouton DC OFFSET au milieu.<br />

En pratique, nous utiliserons le mode sinusoïdal pour les expériences en<br />

tension alternative, et le mode carré pour celles en tension continue. En<br />

effet, un signal carré correspond à une tension constante suivie d'un arrêt,<br />

et ainsi de suite.<br />

Pour les deux modèles, on peut vérifier au voltmètre digital (en position<br />

V⎯) que la tension de sortie moyenne est nulle (inférieure à 0,1 Volt).


1.2. Résistance interne<br />

2<br />

Intro Générale Elec-0<br />

La résistance interne des générateurs Circuitmate est de 50 Ω tandis que<br />

celle des générateurs HP est de 600 Ω.<br />

Photo 1


2. L'OSCILLOSCOPE<br />

2.1. Description<br />

3<br />

Intro Générale Elec-0<br />

L'oscilloscope est un appareil permettant de mesurer une ou deux tensions<br />

en fonction du temps en les représentant sur l'écran d'un tube cathodique.<br />

C'est donc un voltmètre et il se placera en parallèle dans les montages<br />

électriques. Alors que les multimètres ne permettent qu'une mesure de la<br />

valeur moyenne ou efficace d'une tension alternative, l'oscilloscope nous<br />

informe quant à la forme réelle du signal et à sa fréquence.<br />

Si la tension change très lentement (sur quelques dizaines de secondes),<br />

nous pouvons, en principe, utiliser un multimètre pour mesurer la tension<br />

en fonction du temps. En revanche, si la tension varie rapidement (en<br />

moins d’une seconde), le multimètre ne peut plus suivre la variation de la<br />

tension. Il faut alors utiliser un appareil qui a une réponse plus rapide que<br />

le signal étudié : l'oscilloscope à tube cathodique.<br />

Les oscilloscopes sont couramment utilisés en physique mais également en<br />

médecine, en biologie,… Deux applications médicales importantes<br />

concernent la cardiologie et la neurophysiologie. Pendant les contractions et<br />

relaxations du muscle cardiaque, les membranes cellulaires créent des<br />

tensions électriques qui peuvent être mesurées à l'aide de l'oscilloscope. En<br />

neurophysiologie, les oscilloscopes sont utilisés pour étudier les courants<br />

électriques circulant dans les neurones.<br />

L'oscilloscope n'utilise pas, comme le multimètre, un mouvement<br />

mécanique, mais bien un faisceau d'électrons très rapides (v ~ 107 m/sec.)<br />

dans un tube à vide appelé tube à rayons cathodiques. Ce tube est assez<br />

similaire à celui qui équipe les anciennes télévisions. Il contient diverses<br />

électrodes, qui vont servir à accélérer et à dévier le faisceau d’électrons.<br />

Des électrons sont créés par une cathode chauffée puis accélérés et<br />

focalisés par une série d'électrodes. Ils forment ainsi un faisceau bien défini<br />

qui vient frapper un écran fluorescent (tapissé de ZnS, par exemple) : il en<br />

résulte un petit "spot" lumineux sur l'écran.<br />

Si l'on éteint brusquement le faisceau électronique, on s'aperçoit que le<br />

spot reste encore lumineux un certain temps. Cette propriété de l'écran<br />

s'appelle la "rémanence". Elle est mesurée par le temps nécessaire pour


4<br />

Intro Générale Elec-0<br />

que l'intensité lumineuse retombe à 1 % de sa valeur initiale. La<br />

rémanence moyenne est, en général, de l'ordre de 50 msec. Sur la face<br />

avant de l'écran est dessinée une grille graduée facilitant les mesures.<br />

Entre le système d'électrodes et l'écran se trouvent deux paires de plaques<br />

de déviation, placées à angle droit. Le faisceau électronique traverse<br />

l'espace compris entre les plaques.<br />

Figure 1<br />

Considérons la première paire de plaques (YY’ sur la figure 1). Elles sont<br />

placées horizontalement et vont permettre une déviation verticale du<br />

faisceau. En l'absence d'une différence de potentiel entre les plaques, le<br />

faisceau électronique traverse l'espace compris entre les deux plaques sans<br />

subir de déviation : le point d'impact est le point 0, situé au centre de<br />

l'écran.<br />

Si l'on applique une différence de potentiel continue Vy entre les plaques,<br />

un champ électrique vertical est créé ; les électrons sont alors déviés<br />

verticalement. A la sortie de l'espace compris entre les deux plaques, le<br />

faisceau électronique poursuit son trajet en ligne droite et atteint l'écran<br />

par exemple au point S. La déviation OS dépend des caractéristiques des<br />

plaques (espacement, surface, distance à l'écran), de la vitesse des<br />

électrons et de la différence de potentiel Vy.<br />

On peut montrer que la déviation OS varie linéairement en fonction de Vy.<br />

Dès lors, une mesure de OS est une mesure de Vy.


1<br />

gnd (pour "ground" = terre) permet de définir le zéro du spot sur l'écran.<br />

5<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Si la tension appliquée aux plaques est alternative, V V ( ωt)<br />

y<br />

= , le spot<br />

0 sin<br />

S se déplacera sur l'axe Y de l'écran entre deux positions extrêmes<br />

correspondant à Vy = ± V0. Comme le signal est périodique, un point donné<br />

sur l'axe y sera frappé à intervalles de temps réguliers par le faisceau<br />

électronique. A cause de la rémanence de la substance fluorescente, ce<br />

point restera lumineux même lorsque le faisceau électronique ne le frappe<br />

pas (il faut toutefois que la fréquence de la tension alternative soit<br />

suffisamment grande). Sur l'écran, on observera donc, selon l'axe y, une<br />

trace lumineuse continue.<br />

En plus de plaques horizontales permettant un déplacement suivant l'axe<br />

vertical de l'écran, on dispose sur le trajet du faisceau électronique deux<br />

plaques verticales (X et X’ sur la figure 1) qui permettront un déplacement<br />

horizontal (suivant l'axe x) du spot.<br />

Pour appliquer une tension Vy (à mesurer) aux plaques horizontales, on<br />

dispose sur la face avant de l'oscilloscope d'une paire de bornes d'entrée<br />

(les 2 canaux). Un commutateur (ac - dc - gnd) permet de sélectionner le<br />

type de tension à mesurer (alternative = ac - continue = dc - tension nulle<br />

= gnd 1 ).<br />

2.2. Base de temps<br />

En l'absence d'une différence de potentiel appliquée aux plaques verticales,<br />

une tension alternative Vy appliquée aux plaques horizontales ne produit<br />

sur l'écran qu'une trace lumineuse verticale. Pour représenter<br />

graphiquement sur l'écran la variation de cette tension Vy en fonction du<br />

temps, il faudra appliquer aux plaques verticales XX’ une tension Vx qui<br />

augmente proportionnellement avec le temps (figure 2).


Vx<br />

Vmax<br />

0<br />

-Vmax<br />

0<br />

Tx 2Tx<br />

Figure 2<br />

6<br />

Intro Générale Elec-0<br />

B<br />

A<br />

temps (s)<br />

position x<br />

sur l'écran<br />

Si la tension Vy est nulle, le spot décrira une trace lumineuse horizontale<br />

(suivant l'axe x). Une distance ∆X parcourue sur l'axe x correspond à un<br />

intervalle de temps ∆t. L'axe x sera donc un axe des temps.<br />

A la fin de sa course sur l'écran (point B, figure 2), le spot sera ramené à<br />

son point de départ (point A, figure 2) pour recommencer son mouvement.<br />

Par conséquent, Vx doit passer de Vmax à -Vmax en un temps très court.<br />

La tension Vx représentée à la figure 5 est dite en "dents de scie". Elle est<br />

fournie par une "base de temps" incorporée dans l'oscilloscope.<br />

Si on applique simultanément une tension Vy aux plaques horizontales et<br />

une tension en dents de scie Vx aux plaques verticales, le spot lumineux<br />

décrira sur l'écran la courbe de variation de Vy en fonction du temps (photo<br />

2 : cas où Vy est sinusoïdale).


Photo 2<br />

7<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Supposons que la tension Vy ait une période T et Vx une période Tx. Si Tx<br />

est multiple entier de T, le spot après son retour à l'extrémité gauche de<br />

l'écran, recommence un nouveau tracé avec la même valeur V de départ.<br />

Les courbes successives ainsi tracées par le spot se superposent<br />

exactement et on ne voit finalement qu'une seule courbe sur l'écran.<br />

Au contraire, si la période Tx n'est pas égale à un multiple entier de la<br />

période T, ce qui est le plus souvent le cas, le spot recommence chaque<br />

nouveau tracé avec une valeur de Vy différente. On observe alors, à cause<br />

de la rémanence, une série de traces déphasées l'une par rapport à l'autre.<br />

On dit alors que l'oscilloscope n'est pas synchronisé. Il est alors impossible<br />

d'effectuer une mesure. Pour obtenir une courbe stationnaire et unique sur<br />

l'écran, on doit faire en sorte que le démarrage du balayage horizontal ait<br />

lieu toujours au même endroit de la sinusoïde représentative de la tension<br />

V.<br />

La solution utilisée est la base de temps "déclenchée". Ce système consiste<br />

à n'effectuer un balayage que si une impulsion de commande déclenche la<br />

base de temps. Le spot effectue alors un parcours unique sur l'écran avec<br />

une vitesse bien déterminée. A la fin de son parcours, le spot ne repart pas<br />

aussitôt pour un nouveau balayage ; il s'immobilise à gauche de l'écran,<br />

jusqu'au moment où une nouvelle impulsion de déclenchement est<br />

appliquée au circuit de la base de temps (figure 3).


8<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Il suffit donc que les impulsions de déclenchement se produisent toujours<br />

au même endroit de la sinusoïde représentant la tension Vy pour obtenir la<br />

synchronisation.<br />

Vx<br />

Vmax<br />

0<br />

-Vmax<br />

0<br />

IMPULSION <strong>DE</strong><br />

<strong>DE</strong>CLENCHEMENT<br />

Figure 3<br />

IMPULSION <strong>DE</strong><br />

<strong>DE</strong>CLENCHEMENT<br />

temps (s)<br />

Les impulsions de déclenchement sont souvent produites à partir de la<br />

tension V par l'intermédiaire d'un "circuit de mise en forme" des<br />

impulsions. Dans certains cas, on peut déclencher le balayage<br />

indépendamment du signal V étudié.<br />

Passons en revue les différentes commandes de synchronisation<br />

rassemblées dans la zone de l'oscilloscope dite de TRIGGER. Votre<br />

oscilloscope est équipé d'une commande pour le choix du signal<br />

synchronisateur (INT(-CH1/CH2)-LINE-EXT) et d'une entrée pour un signal<br />

synchronisateur externe (borne TRIG-IN).<br />

Lorsque cette commande est en position INT-CH1 ou CH2, le<br />

déclenchement est produit intérieurement à partir du signal étudié qui sert<br />

alors également comme signal synchronisateur. Dans ce cas, l'entrée<br />

TRIG/EXT ne sert à rien. Lorsque cette commande est en position EXT, le


9<br />

Intro Générale Elec-0<br />

déclenchement est produit extérieurement à partir du signal introduit à<br />

l'entrée TRIG/EXT.<br />

En mode "AUTO", la synchronisation est automatique et le déclenchement<br />

s'effectue sur le niveau moyen du signal synchronisateur. Si le<br />

commutateur ± est placé sur +, le déclenchement a lieu lorsque le signal<br />

synchronisateur passe par le niveau moyen alors qu'il est croissant. Sur<br />

certains des oscilloscopes du labo, ce commutateur est indiqué par et<br />

par .<br />

Remarque<br />

En utilisant un oscilloscope double-trace, on peut représenter<br />

simultanément deux signaux sur l'écran. Il est monté avec des commandes<br />

de focalisation et d'intensité indépendantes pour les deux canaux (seule la<br />

base de temps est la même). La séparation du spot sur l'écran s'effectue à<br />

l'aide d'un commutateur électronique, qui reçoit les deux signaux et envoie<br />

à l'amplificateur, alternativement l'un et l'autre signal.<br />

Photo 3


2.3. Utilisation pratique<br />

10<br />

Intro Générale Elec-0<br />

La face avant de l'oscilloscope présente donc 4 zones de réglages qui<br />

permettent d'observer simultanément deux signaux distincts.<br />

2.3.1. Les zones CH1 et CH2<br />

On y trouve pour chacune :<br />

Les 2 bornes d'entrée du signal à observer (input et gnd).<br />

Le commutateur AC-DC-GND<br />

en position AC, une capacité élimine les tensions continues.<br />

en position DC, est observée la superposition éventuelle d'une<br />

tension continue et du signal alternatif.<br />

en position GND, seule une trace horizontale apparaît qui permet<br />

de centrer le signal sur l'écran grâce au bouton de positionnement<br />

vertical (la double flèche verticale).<br />

Le réglage de calibre (VOLT/DIV) détermine la sensibilité de la déflection<br />

verticale. Il est réglé de manière à ce que le signal observé occupe toute<br />

la hauteur de l'écran et il fixe, pour les mesures, la valeur en volts d'une<br />

grande division (= 1 cm) de l'axe vertical des tensions.<br />

A proximité de ces 2 zones, on trouve un commutateur indiquant CH1-<br />

CH2-BOTH qui peut être réglé pour observer soit le canal 1 seul, soit le<br />

canal 2 seul, soit les deux canaux simultanément.<br />

2.3.2. La zone base de temps<br />

Cette zone est commune à l'observation du canal 1 et 2 et permet de<br />

stabiliser l'image.<br />

Le commutateur TIME/DIV règle la vitesse de balayage de l'écran par le<br />

spot et détermine ainsi la valeur en secondes d'une grande division<br />

horizontale (= 1 cm) de l'axe horizontal du temps. Il existe aussi une<br />

position du commutateur TIME/DIV qui élimine le balayage interne : elle<br />

est parfois notée X-Y, parfois CH2. Dans ce cas, le déplacement<br />

horizontal de la trace est proportionnel à la différence de potentiel<br />

introduite en CH2.


11<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Un bouton permet de changer la position horizontale des 2 traces<br />

(double flèche horizontale).<br />

2.3.3. La zone trigger<br />

On y trouve les réglages de synchronisation communs aux 2 canaux.<br />

Grâce au commutateur EXT-CH1-CH2, la base de temps peut être<br />

déclenchée par le signal étudié en CH1 ou en CH2, ou par un signal<br />

extérieur : c'est le signal de synchronisation.<br />

Le niveau de déclenchement peut soit être fixé manuellement grâce au<br />

bouton TRIG LEVEL, soit automatiquement en AUTO. Le spot arrivant à<br />

droite de l'écran effectuera un nouveau balayage lorsque le signal de<br />

synchronisation (EXT-CH1 ou CH2) atteindra la valeur du niveau de<br />

déclenchement, soit en venant d'une valeur inférieure (- ou ) soit en<br />

venant d'une valeur supérieure (+ ou ).<br />

2.4. Notations<br />

Dans les expériences qui suivent, nous indiquerons en abrégé dans un<br />

tableau les conditions dans lesquelles vous devrez vous placer pour<br />

observer à l'oscilloscope le phénomène attendu. Ce tableau a la<br />

signification suivante :<br />

OSC Canal: (1),<br />

(2)ou(1 et 2)<br />

(ac-dcgnd)<br />

polarité<br />

+ ou -<br />

base de temps<br />

temps/division<br />

Calibre en<br />

volts/division<br />

Le seul bouton qu'il faudra ajuster est le "trig-level". Il sert à synchroniser<br />

les signaux, ce qui a pour effet de stabiliser l'image.<br />

Ce tableau donne des réglages de départ que vous devez modifier selon les<br />

besoins de votre mesure.<br />

2.5. Résistance interne de l'oscilloscope<br />

La résistance interne de l’oscilloscope vaut R int = 1 MΩ = 10 6 Ω.


12<br />

Intro Générale Elec-0<br />

3. COMPARAISON <strong>DE</strong> SIGNAUX VARIABLES A L’AI<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L’OSCILLOSCOPE<br />

L'oscilloscope permet d’observer la forme d'une tension variable avec le<br />

temps : il trace la tension en fonction du temps. La déflection horizontale<br />

est alors produite par une base de temps linéaire utilisant une tension en<br />

dents de scie.<br />

Il est parfois utile d'utiliser une autre tension pour produire la déflection<br />

horizontale. Pour obtenir les figures dites de Lissajous, on utilise une autre<br />

tension sinusoïdale pour produire le déplacement horizontal du faisceau.<br />

3.1. Figures de Lissajous<br />

Ce terme se rapporte à toute superposition de deux mouvements sinusoïdaux<br />

perpendiculaires l’un par rapport à l’autre. L'exemple le plus simple<br />

est la superposition de deux mouvements de même fréquence et de même<br />

amplitude, comme, par exemple, si la même tension sinusoïdale est<br />

connectée simultanément aux entrées horizontale et verticale de<br />

l’oscilloscope. Alors les déflections horizontale et verticale sont égales : à<br />

tout instant, la coordonnée x du spot est égale à sa coordonnée y. La trace<br />

résultante est une ligne droite faisant un angle de 45° avec les axes, de<br />

longueur égale à 2 2 fois l'amplitude de chaque déplacement séparé<br />

(horizontal et vertical).<br />

Si l’on considère deux signaux sinusoïdaux de même fréquence et de même<br />

amplitude mais déphasés l'un par rapport à l'autre : le déplacement vertical<br />

est en avance d'un quart de cycle sur le déplacement horizontal. Cette<br />

situation peut être décrite par les équations suivantes :<br />

( ω )<br />

x= x cos t<br />

o<br />

π<br />

y = xocos( ωt+ ) =− xosin ( ωt)<br />

(1)<br />

2<br />

Dans ce cas, la distance du spot au centre de l'écran est constante et vaut<br />

racine de x² + y², soit x0, la trace forme alors un cercle (rappel : l’équation<br />

d’un cercle est x² + y² = R² où R est le rayon).<br />

Lorsque le déphasage est différent de 90°, on peut montrer que la trace est<br />

toujours une ellipse dont les axes sont inclinés par rapport aux axes


13<br />

Intro Générale Elec-0<br />

verticaux et horizontaux. En fait, l'orientation et la grandeur de cette ellipse<br />

procurent un moyen de mesurer le déphasage entre les deux signaux.<br />

Supposons maintenant que deux signaux sinusoïdaux ont des fréquences<br />

différentes. Si le rapport des fréquences est un nombre rationnel (c'est-àdire<br />

un rapport de deux nombres entiers), la trace est une courbe fermée<br />

qui se répète sur elle-même. Par exemple, si le rapport des fréquences est<br />

5 sur 3, dans ce cas 5 cycles de la fréquence la plus petite représentent le<br />

même intervalle de temps que 3 de la plus grande.<br />

Figure 4<br />

Si le rapport n’est pas rationnel, la trace n'est alors pas fermée sur<br />

elle-même.<br />

La figure 4 montre quelques exemples de figures de Lissajous pour<br />

différents déphasages et pour différents rapports de fréquence. Dans<br />

chaque cas, le rapport des fréquences ωy /ωx est égal au rapport du nombre<br />

total des maxima dans la direction verticale y et du nombre total de<br />

maxima dans la direction horizontale x.


14<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Les figures de Lissajous procurent un moyen pratique de comparer deux<br />

fréquences. Elles peuvent donc être utilisées pour mesurer la fréquence<br />

d'un signal inconnu, en comparant celui-ci à un signal de fréquence connue.<br />

3.2. Mesure de déphasages<br />

Une application importante de l'oscilloscope est la mesure du déphasage<br />

entre deux signaux sinusoïdaux de même fréquence. On peut utiliser soit la<br />

méthode des figures de Lissajous, soit la comparaison directe des deux<br />

signaux.<br />

3.2.1. Méthode des figures de Lissajous<br />

La méthode la plus simple est d'utiliser les figures de Lissajous obtenues<br />

lorsque chacune des tensions est placée aux entrées de l'oscilloscope.<br />

Les déflections du spot de l'oscilloscope sont décrites par les équations<br />

suivantes :<br />

x= x cos t<br />

0<br />

0<br />

( ω )<br />

( ω φ)<br />

y = y cos t+<br />

Ces équations expriment que y a la même fréquence que x mais est en<br />

avance sur x d'un angle de phase φ, qui peut être positif ou négatif. A<br />

chaque instant t correspond un point de coordonnée (x,y). Lorsque t varie,<br />

les coordonnées (x,y) décrivent une courbe paramétrée par t.<br />

(2)


Si φ= 0, la trace est une ligne droite croissante.<br />

15<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Si φ = π/2 , la trace est un cercle (si x0 = y0) ou une ellipse centrée (si x0 ≠<br />

y0).<br />

Si φ = π, la trace est une ligne droite décroissante.<br />

La figure 5 illustre le cas où φ est compris entre 0 et π/2.<br />

A<br />

L O R<br />

Figure 5<br />

Pour obtenir le déphasage, nous remarquons que lorsque la trace coupe<br />

l'axe des x en L et en R, y = 0. On a donc :<br />

( ωtφ) y<br />

cos + =<br />

0<br />

Donc en R, t /2<br />

ω = π − φ<br />

Et en L, t /2<br />

B<br />

ω =−π − φ<br />

x


A ces instants, le déplacement horizontal est donné par<br />

( π φ) ( φ)<br />

x= x cos ± / 2 − =± x sin<br />

0 0<br />

Donc la distance B de la figure 2 est donnée par<br />

0<br />

( )<br />

B= 2x sin φ<br />

Comme la distance A est égale à 2 x0, nous avons<br />

B ⎛ B⎞<br />

sin ( φ) = et φ = arcsin ⎜ ⎟<br />

A ⎝ A⎠<br />

(3)<br />

où B/A est un nombre inférieur ou égal à 1.<br />

16<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Cette formule donne donc un moyen de mesurer le déphasage entre 2<br />

tensions sinusoïdales. Remarquez pour votre facilité que les distances A et<br />

B sont toutes deux mesurées sur l'axe horizontal ; il n'est donc pas<br />

nécessaire de les convertir en volt pour calculer le rapport B/A (on peut<br />

laisser A et B en nombre de carrés de l'écran de l'oscilloscope).<br />

Il est important de noter que la méthode de Lissajous ne donne pas le<br />

signe du déphasage entre les deux signaux étudiés, elle ne fournit qu’une<br />

valeur absolue.


3.2.2 Méthode de comparaison<br />

17<br />

Intro Générale Elec-0<br />

La seconde méthode consiste à superposer les deux signaux. Ceci nécessite<br />

l'utilisation d'un oscilloscope à double trace.<br />

Nous obtenons ainsi une image comme celle montrée à la figure 6.<br />

La courbe (1) décrit le premier signal<br />

La courbe (2) le second signal<br />

1 1 cos<br />

( ) ω<br />

y a t =<br />

2 2 cos<br />

( ω φ)<br />

y = a t+<br />

Dans le cas de la figure 6, le signal (2) est en avance sur le signal (1). Le<br />

déphasage entre (1) et (2) sera positif.<br />

Signal (volt)<br />

0<br />

signal 1<br />

signal 2<br />

E F<br />

D<br />

0<br />

temps (s)<br />

Figure 6<br />

T


Au point E, y2 = 0 d'où t /2<br />

ω =± π − φ<br />

Au point F, y1 = 0 d'où ωt' = ± π /2<br />

La différence de temps séparant les deux points est<br />

D= t' − t = φ/ ω<br />

Le déphasage φ est alors donné par<br />

φ = Dω = 2 πD/<br />

T (4)<br />

Pour obtenir le déphasage en degrés :<br />

φ = 360 ° D/ T<br />

18<br />

Intro Générale Elec-0<br />

Dans cette formule, D et T doivent avoir la même unité de temps.


1. LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF<br />

LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET D'OHM<br />

1<br />

Introduction ELEC-1<br />

Afin de pouvoir calculer les intensités et différences de potentiel dans une<br />

résistance quelconque appartenant à un circuit complexe, on peut<br />

appliquer les lois de Kirchhoff. Celles-ci, en combinaison avec la loi d’Ohm,<br />

permettent de résoudre n’importe quel circuit électrique. Elles s’énoncent :<br />

La somme des tensions 1 sur une maille est nulle. (1)<br />

La somme des courants en un nœud est nulle. (2)<br />

Une maille est définie comme une boucle dans le circuit. Un nœud est un<br />

« croisement » du circuit. Dans l’exemple de circuit suivant (fig. 1), ABCD<br />

est une maille ; A et D sont des nœuds. L’énoncé (2) dit que tout le<br />

courant qui entre dans un nœud doit en ressortir. L’énoncé (1) dit qu’il n’y<br />

a pas de création spontanée de tension.<br />

Pour appliquer correctement les lois de Kirchhoff, il faut se donner des<br />

conventions de signes et les respecter : un courant entrant dans le nœud<br />

est pris comme positif, tandis qu’un courant sortant du nœud est négatif.<br />

De même, il est nécessaire de se fixer une convention de signe pour les<br />

différences de potentiel, selon le sens de la différence de potentiel : par<br />

exemple, une différence de potentiel est prise comme positive quand elle<br />

se dirige du – vers le +.<br />

I1<br />

+<br />

R1 R2<br />

R3<br />

V1<br />

-<br />

+<br />

A<br />

B<br />

+<br />

+<br />

I2<br />

E<br />

-<br />

R4<br />

D<br />

V2 V3<br />

I4<br />

Figure 1<br />

1 Tension est synonyme de différence de potentiel ; on utilisera dans la suite<br />

indistinctement l’une ou l’autre de ces expressions.<br />

V4<br />

-<br />

-<br />

C<br />

+<br />

I3<br />

-


2<br />

Introduction ELEC-1<br />

Dans l’exemple de circuit (fig. 1), nous pouvons écrire que la somme des<br />

tensions sur la maille du circuit est nulle :<br />

E−V −V − V = 0 ⇔ E = V + V + V<br />

1 2 3 1 2 3<br />

De même sur la maille ABCD, la somme des tensions est nulle, donc<br />

V = V<br />

2 4<br />

En ce qui concerne les courants, on peut dire que la somme des courants<br />

aux nœuds A et D est nulle :<br />

I −I − I = I + I − I = ⇒ I = I + I = I<br />

0 et 0 1 2 4 3<br />

1 2 4 2 4 3<br />

Mais en général : I2 I4<br />

2. LOI D’OHM<br />

≠ et V1 ≠V2 ≠ V3<br />

La loi d’Ohm permet de relier différence de potentiel, résistance et<br />

courant. Elle s’écrit simplement :<br />

V = RI<br />

La différence de potentiel appliquée aux bornes d'une résistance R est<br />

égale au produit de cette résistance par le courant qui la traverse.<br />

Si l’on reprend le circuit illustré sur la figure 1 et que l’on applique la loi<br />

d’Ohm pour chacune des résistances :<br />

V1= RI 1 1<br />

V = RI = RI<br />

V = RI<br />

2 2 2 4 4<br />

3 3 3<br />

Notons I le courant qui traverse l’alimentation. Nous avons :<br />

I = I1 = I3 = I2 + I4<br />

C’est donc le courant I qui traverse R1 et R3. I traverse également<br />

l’ensemble de R2 et R4 en parallèle, mais pas R2 et R4 individuellement<br />

Il faut être prudent lors de la résolution d’un circuit. Il ne faut pas<br />

confondre les différents courants et tensions<br />

intervenant. Un schéma clair et annoté du circuit pourra<br />

vous être d’une grande utilité.


3. ASSOCIATION <strong>DE</strong> RESISTANCES<br />

3<br />

Introduction ELEC-1<br />

Les lois d'association de résistances découlent des lois de Kirchhoff et<br />

d'Ohm.<br />

3.1. En série<br />

Prenons 3 résistances en série (fig. 2), c'est-à-dire placées à la suite les<br />

unes des autres :<br />

R1 R2<br />

R3<br />

E<br />

Figure 2<br />

En appliquant les lois de Kirchhoff et d’Ohm, on obtient :<br />

E= V1+ V2+ V3= RI 1 1+ RI 2 2+ RI 3 3<br />

Comme I = I1 = I2 = I3<br />

( )<br />

E = RI + R I + R I = R + R + R I<br />

1 2 3 1 2 3<br />

D'autre part, si l'on veut remplacer les 3 résistances R1, R2, R3 par une<br />

seule résistance équivalente (Req) qui aurait le même effet sur le circuit,<br />

on aura E = R eq I , et donc :<br />

R eq = R1+ R2 + R3<br />

Les résistances en série s'additionnent donc simplement.


3.2. En parallèle<br />

Prenons 3 résistances en parallèle (fig. 3) :<br />

E<br />

4<br />

R1<br />

R2<br />

R3<br />

Introduction ELEC-1<br />

Figure 3<br />

Les tensions sont les mêmes aux bornes des trois résistances. Donc :<br />

E= RI = RI = RI<br />

1 1 2 2 3 3<br />

Le courant total I qui circule dans l'ensemble du circuit se répartit sur les<br />

trois branches de l’association en parallèle :<br />

I = I + I + I<br />

1 2 3<br />

Si l'on veut remplacer les 3 résistances R1, R2, R3 par une seule résistance<br />

équivalente (Req) qui aurait le même effet sur le circuit, on aura :<br />

On obtient donc que :<br />

1 I I + I + I I I I<br />

= = = + +<br />

R E E E E E<br />

eq<br />

1 2 3 1 2 3<br />

1 1 1 1<br />

= + +<br />

R R R R<br />

eq<br />

1 2 3<br />

Les inverses de résistances en parallèle s'additionnent.


3.3. Associations quelconques<br />

R2<br />

R3<br />

Figure 4<br />

5<br />

R1<br />

Introduction ELEC-1<br />

Ces 3 résistances ne sont ni en parallèle, ni en série. Avant de résoudre ce<br />

circuit, il faut le redessiner clairement, pour voir quelles résistances sont<br />

en parallèle et lesquelles sont en série :<br />

R2<br />

E<br />

R3<br />

Figure 5<br />

R1


6<br />

Introduction ELEC-1<br />

R2 et R1 sont donc en série, le tout étant en parallèle avec R3. Le calcul de<br />

la résistance équivalente se fera donc en deux étapes. On calcule d’abord<br />

la résistance R’ résultant de l’association en série de R1 et R2 :<br />

R'= R + R<br />

1 2<br />

Ensuite, on calcule la résistance finale (Req), résultant de l’association en<br />

parallèle de R’ et R3 :<br />

Notez bien que<br />

assez courante !<br />

1 1 1 1 1<br />

= + = +<br />

ReqR' R R + R R<br />

3 1 2 3<br />

1 1 1<br />

≠ +<br />

R + R R R<br />

1 2 1 2<br />

, cette erreur d’inattention est


4. APPAREILS ELECTRIQUES UTILISES AU <strong>LABORATOIRE</strong><br />

4.1. Le multimètre à aiguille<br />

4.1.1. Utilisation<br />

7<br />

Introduction ELEC-1<br />

Vous utilisez le multimètre à aiguille pour des mesures de courant (fonction<br />

ampèremètre) ou des mesures de tension (fonction voltmètre).<br />

Lorsque le sélecteur rotatif est<br />

en position A (ADC ou AAC),<br />

l'appareil fonctionne comme<br />

ampèremètre et les valeurs lues<br />

sont des mesures du courant<br />

qui circule dans l'appareil, en<br />

Ampères.<br />

Lorsque le sélecteur rotatif est<br />

en position V (VDC ou VAC),<br />

l'appareil fonctionne comme<br />

voltmètre et les valeurs lues<br />

sont des mesures de la tension<br />

aux bornes de l'appareil, en<br />

Volts.<br />

Vous commencerez donc par<br />

positionner le sélecteur du côté<br />

désiré, sur le calibre maximal<br />

pour ne pas endommager<br />

l'appareil. Vous connectez le<br />

« fil + » dans la borne marquée<br />

A (pour une mesure de courant)<br />

ou V (pour une mesure de tension) et le « fil − » dans la borne marquée<br />

COM. Pour éviter les confusions, nous vous conseillons d'utiliser les<br />

couleurs noire et bleue pour les fils − ou de terre et d'utiliser le rouge ou les<br />

autres couleurs pour les fils +. Ensuite, vous diminuez progressivement le<br />

calibre pour observer la déviation maximale de l'aiguille, sans sortir du<br />

cadran (sans déborder des graduations).


8<br />

Introduction ELEC-1<br />

Pour des mesures en courant ou tension continue, le sélecteur doit être en<br />

position DC, tandis que pour des mesures de courant ou de tension<br />

alternatif (valeur efficace), il doit être en position AC.<br />

4.1.2. Résistance interne<br />

La résistance interne de l'appareil dépend du calibre utilisé :<br />

Calibre (A) RiA (Ω) Calibre (V) RiV (Ω)<br />

IAC VAC<br />

10 A 0.25 Ω 500 V 3.2 MΩ<br />

1.5 A 0.8 Ω 150 V 1 MΩ<br />

500 mA 1.7 Ω 50 V 420 kΩ<br />

150 mA 4.6 Ω 15 V 200 kΩ<br />

5 mA 133 Ω 5 V 135 kΩ<br />

500 µA 1.3 kΩ<br />

IDC VDC<br />

1.5 A 0.8 Ω 500 V 10 MΩ<br />

500 mA 1.7 Ω 150 V 3 MΩ<br />

150 mA 4.6 Ω 50 V 1 MΩ<br />

5 mA 125 Ω 15 V 313 kΩ<br />

500 µA 510 Ω 5 V 100 kΩ<br />

50 µA 3 kΩ 1.5 V 31.5 kΩ<br />

0.5 V 10 kΩ<br />

Ces valeurs ont une importance pratique car le fait d'ajouter un appareil de<br />

mesure dans un circuit a pour effet d'ajouter une résistance supplémentaire<br />

à ce circuit (la résistance interne de cet appareil précisément) et donc de<br />

changer les valeurs des tensions et courants dans ce circuit.<br />

Pour mesurer un courant, on utilise l’ampèremètre en série dans le circuit<br />

(fig.6). En série, plus sa résistance est petite, plus son effet sur le circuit<br />

est négligeable.<br />

Pour mesurer une tension, on place le voltmètre en parallèle dans le circuit<br />

(fig. 6). En parallèle, plus sa résistance est grande, plus son effet sur le<br />

circuit est négligeable.<br />

Pour mesurer une résistance, on place directement la résistance dans<br />

l’ohmmètre ou on place l’ohmmètre en parallèle dans le circuit.<br />

L'idéal serait donc de posséder un ampèremètre de résistance interne nulle<br />

(RiA = 0 Ω) et un voltmètre de résistance interne infinie (RiV = ∞).


9<br />

Introduction ELEC-1<br />

Dans la pratique, il faudra tenir compte des valeurs de RiA et RiV. On<br />

utilisera un ampèremètre de résistance interne faible et un voltmètre de<br />

grande résistance interne.<br />

Figure 6<br />

En plaçant l’ampèremètre en série et le voltmètre en parallèle dans le<br />

circuit, la résistance totale mesurée est la plus proche possible de la valeur<br />

réelle de R :<br />

−1<br />

⎛ 1 1 ⎞<br />

R = ⎜ + ⎟ + R<br />

⎝ ⎠<br />

mesurée iA<br />

R RiV<br />

−1<br />

⎛ 1 1 ⎞<br />

Rmesurée= ⎜ + ⎟ + 0 = R (dans le cas idéal)<br />

⎝ R ∞ ⎠<br />

Ainsi, on mesure le bon courant et la bonne différence de potentiel.<br />

4. 1.3. Lecture<br />

Si l'aiguille se trouve sur la graduation 9, alors que la valeur à fond<br />

d'échelle est la graduation 30, quelle est la valeur de la grandeur physique<br />

correspondante ?<br />

Si le calibre est de 0,6 A, la valeur est :<br />

I = (9/30) x 0,6 = 0,18 Ampère<br />

Si le calibre est de 1,5 Volt, la valeur est :<br />

V = (9/30) x 1,5 = 0,45 Volt


En général,<br />

4.1.4. Erreur<br />

déviation lue<br />

valeur réelle = × calibre<br />

déviation maximale<br />

L'erreur est donnée par la formule :<br />

ε = 0.025× calibre<br />

10<br />

Introduction ELEC-1<br />

où la valeur 0,025 est appelée indice de classe de l'appareil, caractéristique<br />

de sa qualité. Il existe des appareils plus précis (indice de qualité de 0,01<br />

au lieu de 0,025).<br />

La mesure sera donc d'autant plus précise que le calibre choisi au sélecteur<br />

est petit, donc que la déviation observée pour l'aiguille sera grande. Il<br />

convient donc de choisir le plus petit calibre possible.<br />

Reprenons l'exemple du §4.1.3. et calculons l'erreur :<br />

I = (0,180 ± 0,015) A<br />

V = (0,450 ± 0,038) V<br />

Prenons maintenant l'exemple d'une tension lue de 1 Volt, sur le calibre de<br />

6 Volts et sur le calibre de 1,5 Volt :<br />

V = (1,00 ± 0,15) Volt<br />

V = (1,000 ± 0,038) Volt<br />

La seconde mesure donne une erreur 4 fois plus petite et une déviation de<br />

l'aiguille 4 fois plus grande.<br />

4.2. Le multimètre digital<br />

4.2.1. Utilisation<br />

Vous utiliserez le multimètre digital pour des mesures de :<br />

Type de mesure Position<br />

Courant continu A⎯<br />

Courant alternatif A~<br />

Tension continue V⎯<br />

Tension alternative V~<br />

Résistance Ω (Ohm)


4.2.2. Résistance interne<br />

11<br />

Introduction ELEC-1<br />

Le sélecteur permet de choisir le<br />

type de mesure et le calibre.<br />

Pour éviter d'user les piles, vous<br />

replacerez le sélecteur sur OFF à la<br />

fin de la manipulation.<br />

Le fil - ou de terre doit être relié à la<br />

borne noire COM. Le fil + ou de<br />

signal doit être relié à la borne<br />

jaune 200mA pour les mesures de<br />

courant ou à la borne rouge V pour<br />

les mesures de tension ou à la<br />

borne rouge Ω pour les mesures de<br />

résistance.<br />

Vous commencez vos mesures en<br />

partant du calibre le plus grand et<br />

en diminuant le calibre pour avoir le<br />

maximum de chiffres significatifs<br />

affichés. Lorsque l'appareil affiche 1<br />

sans décimale, cela signifie un<br />

dépassement de capacité<br />

d'affichage : vous utilisez un calibre<br />

trop petit par rapport à la valeur à<br />

afficher. Il faut alors augmenter le<br />

calibre.<br />

La résistance interne de l'ampèremètre digital dépend du calibre utilisé et<br />

vaut :<br />

Calibre RiA<br />

20 mA 10 Ω<br />

2 mA 100 Ω<br />

200 µA 1 KΩ<br />

La résistance interne du voltmètre digital est RiV = 10 MΩ sur tous les<br />

calibres utilisés.


12<br />

Introduction ELEC-1<br />

Le multimètre digital est plus performant que son homologue à aiguille. Sa<br />

résistance interne en tant qu’ampèremètre est plus petite, et celle en tant<br />

que voltmètre est plus grande. Cela signifie que l’ajout d’un multimètre<br />

digital perturbera moins un circuit que celui d’un multimètre à aiguille.<br />

4.2.3. Lecture<br />

La lecture est directe (pas de calcul à effectuer), sauf pour les unités qui<br />

doivent être lues sur le sélecteur (le calibre impose les unités dans<br />

lesquelles s’exprime la mesure).<br />

Exemples :<br />

4.2.4. Erreur<br />

Valeur affichée Calibre Valeur réelle<br />

9,25 20 V 9,25 V<br />

150,2 200 Ω 150,2 Ω<br />

1,50 2 KΩ 1,50 kΩ<br />

17,4 20 mA 17,4 mA<br />

17,4 200 µA 17,4 µA<br />

L'erreur absolue sur la mesure est de 1 % de la valeur lue plus 1 sur le<br />

dernier chiffre affiché. Le calibre n'intervient pas explicitement dans la<br />

formule mais affecte le nombre de chiffres affichés.<br />

Exemples :<br />

Valeur affichée = 9,26 Volts sur le calibre 20 Volts<br />

Erreur = 0,0926 + 0,01 = 0,10 Volt<br />

Donc V = (9,26 ± 0,10) Volts<br />

La même tension lue sur le calibre de 200 Volts donnerait :<br />

Valeur affichée = 9,3 Volts<br />

Erreur = 0,093 + 0,1 = 0,19 Volt<br />

Donc V = (9,30 ± 0,19) Volts<br />

L'erreur est ici deux fois plus grande suite au choix du calibre non adéquat.<br />

Si nous comparons les erreurs de l'appareil digital à celles de l'appareil à<br />

aiguille, en supposant que les calibres adéquats ont été sélectionnés de<br />

part et d'autre, nous constatons que l'appareil digital est au moins deux<br />

fois plus précis que l'appareil à aiguille.


4.3. L’alimentation de tension continue à 9 Volts<br />

La borne rouge est positive et la borne bleue négative.<br />

13<br />

Introduction ELEC-1<br />

Vous disposez d'une alimentation Leybold et utilisez les 2 bornes de gauche<br />

(la rouge et la bleue). Un interrupteur est situé derrière l'appareil et doit<br />

être actionné. Un voyant lumineux orange allumé indique que l’alimentation<br />

est sous tension.<br />

ATTENTION Allumer l’alimentation, en dernier lieu, une fois les<br />

circuits montés.<br />

Eteindre l’alimentation après chaque utilisation.<br />

Dans les schémas électriques, on représente une alimentation de tension<br />

continue par le symbole :<br />

+ −<br />

E<br />

avec la convention que la longue barre est positive et la petite est négative.


5. SUPPORT <strong>DE</strong> MONTAGE UTILISE AU <strong>LABORATOIRE</strong><br />

Un support de montage est schématisé sur la figure 7.<br />

Figure 7<br />

14<br />

Introduction ELEC-1<br />

Les neufs points, représentés sur la figure 8, sont électriquement reliés<br />

entre eux.<br />

Exemple :<br />

Figure 8<br />

Soit un circuit dans lequel deux résistances R1 et R2 sont en série.<br />

La figure 9 montre comment ce circuit est monté sur le support :<br />

Figure 9


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET D'OHM<br />

1. LOI <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET ASSOCIATION <strong>DE</strong> RESISTANCES<br />

R1 = 22 Ω<br />

Figure 10<br />

1<br />

R 2 = 47 Ω<br />

Expérience ELEC-1<br />

R3 = 470 Ω<br />

E = 9 V<br />

1.1. Prenez le voltmètre digital et mesurez la tension aux bornes de<br />

chacune des 3 résistances :<br />

V1 = ± Volt<br />

V2 = ± Volt<br />

V3 = ± Volt<br />

1.2. Mesurez directement la tension aux bornes de l’alimentation :<br />

VALIM = ± Volt


2<br />

Expérience ELEC-1<br />

1.3. Etablissez deux relations d'égalité entre ces 4 tensions et vérifiez<br />

leur exactitude numériquement à partir des quatre mesures<br />

précédentes :<br />

Formules :<br />

Vérification numérique :<br />

1.4. Déconnectez l’alimentation et mesurez à l’aide de l'ohmmètre<br />

digital la résistance totale du circuit :<br />

RTOT = ± Ohm<br />

1.5. Etablissez la formule permettant de calculer cette résistance en<br />

fonction des 3 résistances R1, R2 et R3 :<br />

RTOT =<br />

1.6. Mesurez directement chacune des 3 résistances séparément en les<br />

reliant aux bornes de l'ohmmètre digital :<br />

R1 = ± Ω au lieu de 22 Ω<br />

R2 = ± Ω au lieu de 47 Ω<br />

R3 = ± Ω au lieu de 470 Ω


3<br />

Expérience ELEC-1<br />

1.7. Remplacez dans la formule établie en 1.5. pour calculer<br />

numériquement :<br />

RTOT =<br />

ε R =<br />

TOT<br />

RTOT = ± Ω<br />

Comparez à la valeur obtenue en 1.4.


2. LOI D’OHM ET MESURE <strong>DE</strong> RX<br />

A<br />

V<br />

E<br />

4<br />

Rx<br />

Figure 11<br />

E = tension continue de 9 Volts (alimentation Leybold)<br />

A = ampèremètre digital (position A⎯)<br />

V = voltmètre à aiguille (position DC et V)<br />

2.1. Mesurez le courant dans l'ampèremètre digital :<br />

I = ±<br />

Expérience ELEC-1<br />

Quel calibre avez-vous utilisé ? 200 µA - 2 mA - 20 mA<br />

Quelle est la résistance interne de l'appareil sur ce calibre (Intro Elec-1) ?<br />

RiA =<br />

2.2. Mesurez la tension aux bornes du voltmètre à aiguille :<br />

V = ±


5<br />

Expérience ELEC-1<br />

Quel calibre avez-vous utilisé ? 1.5 V - 6 V - 15 V - 150 V<br />

Quelle est la résistance interne de l'appareil sur ce calibre ?<br />

RiV =<br />

2.3. Etablissez la formule théorique donnant Rx en fonction des<br />

grandeurs mesurées ou connues : Rx = fct (I, V, RiA, RiV)<br />

Rx =<br />

RiV intervient-elle dans la formule de Rx ? Pourquoi ?<br />

2.4. Etablissez la formule de l’erreur sur Rx et calculez numériquement<br />

Rx et son erreur :<br />

Rx =<br />

ε Rx<br />

=<br />

Rx = ±<br />

2.5. Démontez ce circuit et mesurez directement Rx en la reliant aux<br />

bornes de l'ohmmètre digital :<br />

Rx = ±<br />

2.6. Comparez ces deux résultats.


6<br />

Expérience ELEC-1<br />

3. EFFET <strong>DE</strong> LA RESISTANCE INTERNE <strong>DE</strong> L’APPAREIL SUR LE RESULTAT D’UNE<br />

MESURE<br />

R = 2700 Ω<br />

E = 9 V<br />

Figure 12<br />

3.1. Avant de monter le circuit de la figure 12, branchez directement<br />

l’alimentation de 9 Volts sur le voltmètre digital et mesurez sa<br />

tension E :<br />

E = ±<br />

3.2. Mesurez la résistance R à l'aide de l'ohmmètre digital :<br />

R = ±<br />

3.3. En appliquant la loi d'Ohm, calculez le courant I qui circulerait dans<br />

le circuit constitué de l’alimentation E et de la résistance R, s'il n'y<br />

avait pas l'ampèremètre :<br />

I =<br />

ε I =<br />

I = ±<br />

A


7<br />

Expérience ELEC-1<br />

3.4. Montez le circuit de la figure 12 et mesurez le courant qui y circule<br />

en utilisant l'ampèremètre à aiguille :<br />

I = ±<br />

Calibre utilisé : → RiA =<br />

3.5. Recalculez le courant mais en tenant compte de l'ampèremètre à<br />

aiguille :<br />

I =<br />

ε I =<br />

I = ±<br />

3.6. La mesure de I en 3.4. est-elle compatible avec les valeurs<br />

calculées en 3.3. et en 3.5., en tenant compte des erreurs ? Avec<br />

laquelle s’accorde-t-elle le mieux ? Expliquez.<br />

3.7. Remesurez le courant mais en utilisant l'ampèremètre digital :<br />

I = ±<br />

Calibre utilisé : → RiA =


8<br />

Expérience ELEC-1<br />

3.8. Recalculez le courant mais en tenant compte de l'ampèremètre<br />

digital :<br />

I =<br />

ε I =<br />

I = ±<br />

3.9. La mesure de I en 3.7. est-elle compatible avec les valeurs<br />

calculées en 3.3. et en 3.8., en tenant compte des erreurs ? Avec<br />

laquelle s’accorde-t-elle le mieux ? Expliquez.<br />

3.10. Expliquez vos observations en 3.6. et 3.8. en vous basant sur la<br />

valeur de RiA.<br />

3.11. En conclusion, quel ampèremètre vaut-il mieux utiliser ? Pourquoi ?


1<br />

Introduction ELEC-2<br />

LOI D'OHM GENERALISEE : CON<strong>DE</strong>NSATEUR ET BOBINE<br />

Nous allons à présent étudier le comportement de circuits électriques dans<br />

lesquels les tensions et les courants varient avec le temps, principalement<br />

en utilisant l'oscilloscope.<br />

1. LES COMPOSANTS <strong>DE</strong> BASE<br />

Les circuits en question contiennent quatre éléments de base :<br />

résistances, condensateurs, bobines d'induction et générateurs de tension<br />

alternative. Il est utile d'effectuer une brève revue des caractéristiques de<br />

ces éléments.<br />

1.1. Résistance<br />

Une résistance R idéale obéit à la loi d’Ohm : lorsqu'une différence de<br />

potentiel V est appliquée entre ses extrémités, le courant résultant I est<br />

directement proportionnel à V et inversement proportionnel à R :<br />

I = V / R (1)<br />

Dans le système d'unités international (SI), V est mesuré en volts et I en<br />

ampères, l'unité de résistance est l'ohm, abréviée par Ω. Les abréviations<br />

kΩ (10 3 Ω) et MΩ (10 6 Ω) sont aussi communément utilisées. La puissance<br />

dissipée dans une résistance R parcourue par un courant I vaut RI². Si l’on<br />

dépasse une valeur limite de puissance, l'élément résistant peut être<br />

détruit complètement. Les résistances utilisées lors de nos expériences ont<br />

une puissance maximum de 0.5 ou 1 Watt (W). Ces résistances sont<br />

habituellement faites d'un mélange de carbone et d'argile qui est cuite<br />

pour former une céramique ; la résistance peut être contrôlée en variant<br />

les proportions des ingrédients.<br />

1.2. Condensateur<br />

Un condensateur peut être considéré comme un moyen de stockage de<br />

charge. Quand une charge Q est ajoutée sur l'une des plaques d'un<br />

condensateur à plaques parallèles et une charge -Q sur l'autre plaque, la<br />

différence de potentiel résultante V entre les plaques est proportionnelle à<br />

Q :<br />

V = Q/ C<br />

(2)


2<br />

Introduction ELEC-2<br />

C est une constante caractéristique de l'élément, appelée sa capacité.<br />

Dans le SI, Q est mesurée en coulombs et l'unité de la capacité est le<br />

farad. Un farad est une unité extrêmement grande de capacité ; les unités<br />

µF (10 -6 F) et pF (10 -12 F) sont plus couramment utilisées.<br />

Si l'on branche un condensateur seul à une alimentation sinusoïdale<br />

V V t ω = , la charge portée par ses armatures vaudra :<br />

0 cos<br />

( )<br />

0 cos<br />

( ) ω<br />

Q = CV = CV t<br />

Donc, le courant qui traverse le circuit vaut<br />

dQ<br />

I = =− ωCV0sinωt= ωCV0cos ωt+ π / 2<br />

dt<br />

( ) ( )<br />

Il est proportionnel à la capacité du condensateur et à la fréquence de la<br />

tension alternative. Il est déphasé de +π/2 par rapport à celle-ci, c'est-àdire<br />

en avance d'un quart de période. Un condensateur ne laisse donc pas<br />

passer le courant continu (ω = 0 ⇒ I = 0).<br />

1.3. Bobines d'induction<br />

Une bobine d'induction est une bobine de fil qui possède, dans certains<br />

cas, un cœur de fer doux ou une ferrite. Un changement de courant dans<br />

la bobine produit à travers celle-ci un flux magnétique qui varie ; ce<br />

dernier induit une tension V entre ses extrémités, qui est proportionnelle<br />

au changement de courant dI/dt. Cette relation est exprimée par<br />

l'équation :<br />

dI<br />

V = L (3)<br />

dt<br />

où L est une constante caractéristique de l'élément appelée inductance.<br />

L'unité SI de l'inductance est le henry dont l'abréviation est H. Les unités<br />

mH (10 -3 H) et µH (10 -6 H) sont aussi communément utilisées.<br />

Si l'on branche une bobine seule à une alimentation sinusoïdale<br />

V V t ω = , la variation de courant dans la bobine sera<br />

0 cos<br />

( )<br />

dI V V0<br />

= = cos<br />

dt L L<br />

Donc le courant qui traverse le circuit vaut<br />

( ωt<br />

)


3<br />

Introduction ELEC-2<br />

dI V V V π<br />

= ∫ = cos ( ) sin ( ) cos( )<br />

dt ∫ ω = ω = ω −<br />

L ωLωL2 0 0 0<br />

I dt t dt t t<br />

Il est inversement proportionnel à l'inductance de la bobine et à la<br />

fréquence de la tension d'alimentation et déphasé de − π 2 par rapport à<br />

celle-ci, c'est-à-dire en retard d'un quart de période. Une bobine laisse<br />

très bien passer les basses fréquences, mais bloque les hautes fréquences<br />

(à l’inverse du condensateur). Notez que le déphasage est de signe<br />

contraire pour la bobine et le condensateur.<br />

2. LES CIRCUITS RC<br />

2.1. En signal carré ou en continu<br />

Considérons, en premier lieu, le circuit de la figure 1 contenant un<br />

générateur, une résistance R, un condensateur de capacité C, un<br />

voltmètre (oscilloscope) et un interrupteur S.<br />

V0<br />

S<br />

Figure 1<br />

Lorsque l'interrupteur est fermé, le condensateur se charge jusqu'au<br />

potentiel V0 du générateur ; la grandeur de la charge du condensateur est<br />

Q0 = CV0<br />

(4)<br />

C<br />

R


4<br />

Introduction ELEC-2<br />

Lorsque l'interrupteur est ouvert la situation initiale est celle montrée sur<br />

la figure 2. La différence de potentiel aux bornes du condensateur<br />

implique un courant dans le circuit. Ce courant tend à diminuer la charge<br />

du condensateur, qui diminue sa tension et donc aussi diminue le courant.<br />

V<br />

+Q<br />

-Q<br />

C<br />

I<br />

Figure 2<br />

La charge Q décroît donc d'abord rapidement, puis plus lentement. De<br />

même, le courant a une valeur intiale relativement grande immédiatement<br />

après que l'interrupteur soit ouvert, mais il diminue et approche zéro<br />

lorsque le condensateur est presque complètement déchargé. L’évolution<br />

de la charge sur le condensateur avec le temps est illustrée sur la figure 3.<br />

Q/Q0<br />

1.0<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

t/RC<br />

R<br />

0.0<br />

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0<br />

Figure 3


5<br />

Introduction ELEC-2<br />

Nous pouvons analyser ce circuit plus quantitativement. Soient Q, I, V<br />

respectivement la charge instantanée, le courant, la tension (noter que<br />

ces trois quantités dépendent du temps).<br />

Puisque le courant I est dû entièrement à la décharge du condensateur, et<br />

puisque le courant est égal au transfert de charge, nous avons<br />

dQ() t<br />

It () = − (5)<br />

dt<br />

D'autre part, le courant est proportionnel à la tension instantanée V et<br />

inversément proportionnel à la résistance du circuit. Si R est la résistance<br />

totale de l'élément résistif et du voltmètre en parallèle, on a :<br />

()<br />

() Vt<br />

It<br />

R<br />

= (6)<br />

Finalement, la tension V est proportionnelle à la charge Q sur le<br />

condensateur à chaque instant et inversement proportionnelle à la capacité<br />

du condensateur, donc :<br />

()<br />

() Qt<br />

Vt<br />

C<br />

= (7)<br />

En égalant les membres de droite des équations (5) et (6) et en<br />

substituant l'expression de V à partir de l'équation (7), nous trouvons<br />

dQt () Qt ()<br />

= − (8)<br />

dt RC<br />

qui montre que la décroissance de la charge à chaque instant est<br />

proportionnelle à la charge restante à ce temps.<br />

Or, une fonction exponentielle a la propriété que sa dérivée est<br />

proportionnelle à elle-même. En particulier, la fonction qui satisfait à<br />

l'équation (8), avec la condition initiale Q = Q0 en t = 0, est<br />

t<br />

RC = o<br />

(9)<br />

Qt () Qe −


6<br />

Introduction ELEC-2<br />

Vous vérifierez que (9) est bien solution de l'équation (8) en calculant<br />

dQ(t)/dt.<br />

La figure 3 est une représentation graphique de l'équation (9) dans<br />

laquelle les échelles utilisées sont les valeurs des rapports Q/Q0 et t/RC au<br />

lieu de Q et t. L'avantage de ce choix de variables est que ces rapports<br />

sont sans dimension ; c'est-à-dire des nombres purs, sans unités.<br />

Le produit RC est appelé la constante de temps τ ou le temps de relaxation<br />

du circuit. Comme l'équation (9) le montre, après un temps τ égal à RC, la<br />

charge a diminué et ne vaut plus que 1/e (=36.8%) de sa valeur initiale.<br />

Une autre quantité facile à mesurer expérimentalement est la "demi-vie"<br />

du circuit électrique, notée T1/2, définie comme le temps nécessaire pour<br />

que la charge Q diminue de la moitié de sa valeur initiale Q0.<br />

Il existe une relation simple reliant la demi-vie T1/2 et la constante de<br />

temps τ. En effet, par définition,<br />

⎛T1⎞ 2 −⎜ ⎟<br />

T<br />

⎜ 1/2<br />

τ ⎟ Q −<br />

0 τ<br />

Qe 0<br />

e<br />

⎝ ⎠ 1<br />

= ⇔ =<br />

(10)<br />

2 2<br />

et, en prenant le logarithme népérien de chacun des deux membres de<br />

(10), nous obtenons<br />

2.2. En tension sinusoïdale<br />

T1/2<br />

− ln ( 2)<br />

=−<br />

τ<br />

( )<br />

d'où<br />

T1/2 = ln 2 τ ≈ 0.693τ<br />

(11)<br />

Nous allons maintenant étudier la réponse d'un circuit RC à une tension<br />

d'entrée sinusoïdale. Nous considérons pour cela le circuit de la figure 4,<br />

dans lequel la tension appliquée est une fonction sinusoïdale du temps,<br />

d'amplitude V0 et de fréquence angulaire ω. Nous nous attendons à ce que<br />

le courant dans le circuit soit aussi sinusoïdal, mais l'amplitude et la phase<br />

du courant varieront avec la fréquence de façon intéressante.


Figure 4<br />

7<br />

Introduction ELEC-2<br />

Nous admettons que si la variation de tension est très petite, de façon que<br />

la période d'oscillation est beaucoup plus grande que la constante de<br />

temps RC du circuit, la charge sur le condensateur à chaque instant sera<br />

donnée par Q = CV, comme dans le cas où V est constant. Par contre, aux<br />

plus hautes fréquences, le condensateur n'aura plus le temps de suivre la<br />

tension appliquée ; il en résultera un déphasage entre Q et V.<br />

Effectuons une analyse plus détaillée et établissons l’équation de ce<br />

circuit.<br />

En appliquant la loi de Kirchhoff (sur la tension) à ce circuit, nous trouvons<br />

Qt () dQt () Qt ()<br />

V0cos ( ω t) = ItR ( ) + = R+<br />

(12)<br />

C dt C<br />

où nous avons utilisé la relation I = dQ(t)/dt.<br />

Notons que, dans la limite où ω tend vers 0, nous retrouvons le cas où la<br />

tension est continue et vaut V0.<br />

Supposons que Q varie sinusoïdalement avec la même fréquence que la<br />

tension mais avec une différence de phase. C'est-à-dire que nous<br />

supposons que Q est donné par<br />

0<br />

( ω φ)<br />

Qt ( ) = Qcos t+<br />

(13)<br />

où Q0 et φ sont des constantes inconnues. Q0 est la valeur maximum de Q<br />

atteinte durant un cycle, et φ est la phase. Un cycle complet correspond à<br />

une augmentation de ωt de 2 π.


8<br />

Introduction ELEC-2<br />

Nous devons maintenant déterminer les valeurs que Q0 et φ doivent avoir<br />

pour que (13) vérifie (12). En calculant dQ/dt à partir de l'équation (13) et<br />

en remplaçant dans (12), nous trouvons :<br />

⎛Qo⎞ Vocos( ωt) =− ωRQosin( ωt+ φ) + ⎜ cos( ωt+ φ)<br />

C<br />

⎟<br />

⎝ ⎠<br />

(14)<br />

L'équation (14) doit être vérifiée à tout instant. On choisira donc deux<br />

valeurs particulières de t qui lui donnent une forme simple :<br />

• t = π/2ω et donc ωt = π/2<br />

L'équation (14) devient<br />

Q<br />

0 =−ωRQocos φ − sin φ<br />

15<br />

C<br />

⇔ tan<br />

ωRQ<br />

=− =−<br />

Q / C<br />

16<br />

o ( ) ( ) ( )<br />

o<br />

( φ) ωRC<br />

( )<br />

o<br />

Le paramètre φ dans la solution (13) est donc donné par<br />

( )<br />

φ = arctan − ωRC<br />

(17)<br />

φ est le déphasage de la charge par rapport à la tension appliquée.<br />

Comme φ est toujours négatif, nous voyons que la réponse du circuit est<br />

retardée par rapport au signal d'entrée.<br />

Lorsque ω est petit, φ est proche de zéro. Quand ω augmente, φ devient de<br />

plus en plus négatif (retard de plus en plus grand) pour tendre vers une<br />

valeur égale à - π/2.<br />

Si l’on veut le déphasage ψ du courant par rapport à la tension appliquée, il<br />

faut ajouter π/2 puisque le courant est la dérivée première de la charge :<br />

π<br />

ψ = + φ<br />

2<br />

Le courant est donc en avance sur la tension puisque ψ est positif.<br />

• t = 0 et donc ωt = 0<br />

L'équation (14) s'écrit alors


où<br />

Q<br />

o<br />

Q<br />

Vo =− ωRQosinφ + cos φ<br />

C<br />

9<br />

o ( ) ( )<br />

2 ( 1+ tan ( φ)<br />

)<br />

V<br />

V<br />

o<br />

o<br />

= =<br />

⎛ cos ( φ ) ⎞ ⎛ 1 ⎞<br />

⎜− ωRsin ( φ)<br />

+ ⎟ ⎜− ωRtan( φ)<br />

+ ⎟<br />

⎝ C ⎠ ⎝ C ⎠<br />

Introduction ELEC-2<br />

1/2<br />

(18)<br />

où on a mis cos ( φ ) en évidence au dénominateur et utilisé les relations :<br />

sin ( φ ) =<br />

tan ( φ )<br />

2<br />

1+ tan ( φ )<br />

( ) et<br />

( ( ) ) 1/2<br />

1<br />

cos φ =<br />

2<br />

1+ tan φ<br />

( ) 1/2<br />

En utilisant (16), l’équation (18) devient<br />

Q<br />

o<br />

V (1 + ω R C ) CV (1 + ω R C ) CV<br />

= = =<br />

1<br />

ω RC+ ω RC + 1 (1 + ω RC )<br />

C<br />

2 2 2 1/2 2 2 2 1/2<br />

o o o<br />

2 2<br />

2 2 2 2 2 2 1/2<br />

Ce second paramètre détermine complètement la solution (13).<br />

Nous voyons que l'amplitude de la réponse decroît avec la fréquence.<br />

(19)<br />

A basse fréquence (c'est-à-dire si (ωRC)²


ωCV<br />

CV<br />

I = ωQ<br />

= =<br />

0 0<br />

0 0 1/2<br />

2 1<br />

1/2<br />

⇔ I =<br />

2<br />

( ωRC<br />

) + 1 ( RC)<br />

⎡<br />

⎣<br />

⎤<br />

⎦<br />

⎡ ⎛ ⎞⎤<br />

⎜ ⎟<br />

V<br />

0<br />

0<br />

2 1<br />

1/2<br />

⎡ ⎛ ⎞⎤<br />

⎜ ⎟<br />

R +<br />

⎢⎣⎝ωC⎠⎦⎥ 10<br />

+<br />

⎢⎣⎝ω⎠⎦ ⎥<br />

(20)<br />

Introduction ELEC-2<br />

Nous voyons que dans la limite des basses fréquences, I0 approche 0 et la<br />

phase de I approche π/2. Dans la limite des hautes fréquences, quand<br />

φ = -π/2, le courant est en phase avec la tension, et son amplitude devient<br />

égale à V0/R. En effet, à très haute fréquence (c'est-à-dire quand ω >><br />

1/RC) le circuit "ne voit plus" le condensateur. A basse fréquence, le<br />

comportement du circuit est le même que si la résistance n'était pas<br />

présente.<br />

2<br />

1/2<br />

⎡ 2 ⎛ 1 ⎞ ⎤<br />

La quantité ⎢R+ ⎜ ⎟ ⎥ est appelée l'impédance du circuit et est notée<br />

⎢⎣ ⎝ωC⎠ ⎥⎦<br />

Z. Dès lors, pour toute fréquence, nous avons 0 0 / I V Z = , qui est la loi<br />

d’Ohm généralisée pour la capacité en tension sinusoïdale; l’impédance Z<br />

doit être traitée comme une résistance qui varie avec la fréquence comme<br />

discuté ci-avant. Les figures 5a et 5b indiquent comment la charge Q0 et le<br />

courant I0 varient avec la fréquence.<br />

Q 0 /CV 0<br />

1.0<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0.0<br />

0 2 4 6 8 10<br />

ωRC<br />

Figure 5a


RI 0 /V 0<br />

1.0<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

ωRC<br />

11<br />

Introduction ELEC-2<br />

0.0<br />

0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0<br />

3. LES CIRCUITS RL<br />

3.1. En signal carré ou continu<br />

Figure 5b<br />

Dans la section précédente, nous avons étudié le comportement de circuits<br />

contenant une résistance et un condensateur en série. Nous avons<br />

observé la décroissance exponentielle de la charge dans un condensateur<br />

se déchargeant à travers la résistance, et étudié la réponse de ce circuit à<br />

une tension sinusoïdale appliquée. Dans ce paragraphe, les circuits<br />

contenant une résistance et une bobine d'induction sont étudiés.<br />

Considérons d'abord le circuit de la figure 6. Le potentiel du générateur est<br />

V0 et si la bobine d'induction a une résistance négligeable, un courant I0<br />

traverse le circuit :<br />

I V R<br />

= (21)<br />

0 0 /


V0<br />

interrupteur<br />

12<br />

1<br />

Figure 6<br />

Introduction ELEC-2<br />

A l’instant t = 0, nous plaçons l'interrupteur en position 1, ce qui revient à<br />

isoler la batterie du circuit RL. Que se passe-t-il alors ?<br />

D'abord, le courant ne peut décroître instantanément vers zéro ; la<br />

tension aux bornes de la bobine (d'inductance L) est proportionnelle à<br />

dI/dt, qui deviendrait infiniment grand si le courant changeait de façon<br />

discontinue. Donc le courant doit décroître graduellement, et nous<br />

représentons sa variation en fonction du temps par I(t). Pour trouver cette<br />

fonction du temps I(t), nous procédons comme pour le circuit RC en<br />

appliquant la loi de Kirchhoff sur la tension à la boucle RL. La tension aux<br />

bornes de R est IR et aux bornes de L,<br />

alors :<br />

R<br />

dI() t<br />

RI() t + L = 0<br />

(22)<br />

dt<br />

dI<br />

L dt . L'équation du circuit est<br />

La solution de cette équation doit être une fonction dont la dérivée par<br />

rapport au temps est égale à :<br />

dI() t R<br />

= − It ()<br />

dt L<br />

Et elle doit être égale à I0 au temps t = 0. La fonction suivante satisfait à<br />

ces conditions.<br />

L


R<br />

− t<br />

L = (23)<br />

0<br />

It () Ie<br />

13<br />

Introduction ELEC-2<br />

Pour ce circuit, le temps caractéristique, ou constante de temps τ, est<br />

donné par L/R ; après un temps égal à L/R le courant a diminué de 1/e de<br />

sa valeur initiale. De façon similaire, la demi-vie T1/2 (définie en 2.1.2.) est<br />

donnée par<br />

3.2. En signal sinusoïdal<br />

( )<br />

T1/2 = ln 2 τ ≈ 0.693 L/ R (24)<br />

Revenons au circuit RL. Considérons maintenant la réponse du circuit RL à<br />

une tension sinusoïdale appliquée comme indiqué sur la figure 7.<br />

Figure 7<br />

Avant d'analyser ce circuit en détail, il est très instructif de le décrire<br />

qualitativement. Lorsque la fréquence ω est très petite, le courant varie<br />

très lentement ; la tension aux bornes de la bobine est très petite<br />

dI<br />

(car V = L ); tout se passe comme si cette bobine n'existait pas. Le<br />

dt<br />

courant sera alors en phase avec la tension, et l'amplitude sera I0 = V0/R.<br />

D'autre part, à haute fréquence, la tension aux bornes de la bobine peut<br />

être plus grande que celle aux bornes de R, et R peut dès lors être<br />

négligée. Dans ce cas, le courant maximum est plus petit que V0/R, et il<br />

existe une différence de phase entre la tension et le courant.


14<br />

Introduction ELEC-2<br />

L'équation du circuit de la figure 7 s'obtient à partir de l'équation (22) en<br />

ajoutant un terme qui représente l'alimentation extérieure. Si celui-ci est<br />

Vt ( ) = Vcos ωt<br />

, l'équation du circuit est<br />

donné par ( )<br />

0<br />

dI<br />

ω = + (25)<br />

( )<br />

0 cos V t IR L<br />

dt<br />

On peut résoudre cette équation différentielle en procédant comme pour le<br />

circuit RC. On trouve comme expression du courant :<br />

It ( ) = Icos( ωt+ φ)<br />

(26)<br />

I<br />

o<br />

Avec l’amplitude : 0 2 2 1/2<br />

0<br />

V<br />

=<br />

( R + ( ωL))<br />

Le déphasage du courant par rapport à la tension est donné par :<br />

tan<br />

( φ )<br />

=<br />

−ωL<br />

R<br />

(27)<br />

Nos prédictions qualitatives peuvent maintenant être vérifiées. Aux très<br />

basses fréquences (où ωL


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

LE CIRCUIT RC ET LE CIRCUIT RL<br />

1. REPONSE D'UN CIRCUIT RC EN TENSION CARREE<br />

1. Montez le schéma suivant.<br />

R = 1000 Ω<br />

GS<br />

C = 0.1 µF<br />

1<br />

Expérience ELEC-2<br />

Ch1 Ch2 GND<br />

Figure 8<br />

GS carré 1 kHz<br />

OSC 1 et 2 ac + 100 µs 2 Volts<br />

2. Branchez l'oscilloscope sur CH2. Observez la croissance/décroissance<br />

exponentielle et mesurez le temps de demi-vie (comme sur la figure 9).<br />

T1/2 = ±


V<br />

1.5<br />

1.0<br />

0.5<br />

2<br />

Expérience ELEC-2<br />

0.0<br />

-20 -10 0 10 20<br />

-0.5<br />

temps<br />

-1.0<br />

-1.5<br />

T1/2<br />

Figure 9<br />

3. Passez au calibre de 50 µsec et recommencez la mesure<br />

T1/2 = ±<br />

4. Calculer le temps de relaxation à partir de la meilleure mesure<br />

T<br />

τ = 1/2 = ±<br />

( )<br />

ln 2<br />

5. En tenant compte de la résistance interne du GS et de l'oscilloscope<br />

(voir Elec-0), quelle est finalement la résistance équivalente dans<br />

laquelle le condensateur se décharge ?<br />

R =<br />

6. Calculer la constante RC du circuit :<br />

7. Comparez à la valeur mesurée<br />

τ = RC =


2. REPONSE D'UN CIRCUIT RL EN TENSION CARREE<br />

GS<br />

L<br />

3<br />

R = 1000 Ω<br />

Expérience ELEC-2<br />

Ch1 Ch2 GND<br />

Figure 10<br />

1. Montez le circuit suivant et branchez l'oscilloscope sur CH2. Observez la<br />

décroissance exponentielle sur l'oscilloscope. Mesurez le temps de<br />

demi-vie sur le calibre de 0,1 ms.<br />

2. Calculez le temps de relaxation<br />

T<br />

T1/2 = ±<br />

τ = 1/2 = ±<br />

( )<br />

ln 2<br />

4. Calculez la résistance totale du circuit RL en tenant compte de la<br />

résistance du GS et de celle de la bobine :<br />

R =


4<br />

Expérience ELEC-2<br />

5. Sachant que τ est donné par la formule τ = L/R pour un circuit RL,<br />

calculez la valeur de l'inductance de votre bobine<br />

L =<br />

3. REPONSE D'UN CIRCUIT RC EN TENSION SINUSOÏDALE<br />

1. Faites fonctionner le GS en signal sinusoïdal et remontez le schéma de<br />

départ, avec le condensateur de 0,1 µF.<br />

Ajustez l'amplitude du GS à < 1 V et mesurez cette amplitude à l'aide de<br />

l'oscilloscope en CH1. Ne changez plus ce réglage dans toute la suite du<br />

laboratoire.<br />

VGS = ±<br />

2. Mesurez l'amplitude du signal aux bornes du condensateur sur le CH2.<br />

VC = ±<br />

3. Mesurez le déphasage φC entre le signal VGS et la charge QC (en<br />

pratique, on mesure le déphasage entre VGS et VC=QC/C). Calculez l’erreur<br />

sur le déphasage, en utilisant la méthode de Lissajous<br />

A = ±<br />

B = ±<br />

φC = ±<br />

4. Donnez la formule théorique du déphasage de la tension du<br />

condensateur par rapport à la tension du GS.<br />

tan(φC) =<br />

5. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />

théorique de φC et comparez à la valeur mesurée en 3.<br />

tan(φC) =<br />

φC =


5<br />

Expérience ELEC-2<br />

6. Etablissez la formule théorique donnant l'amplitude de la tension aux<br />

bornes du condensateur à partir de la formule (19) ?<br />

VC = (formule)<br />

7. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />

théorique de VC et comparez à la valeur mesurée en 2.<br />

VC = (numérique)<br />

8. Changez la fréquence du GS à 10 kHz. Mesurez l'amplitude du signal<br />

aux bornes du condensateur sur le CH2 de l'oscilloscope. Comparez<br />

avec la valeur mesurée en 2 (à 1 kHz). Est-ce conforme à la théorie ?<br />

VC = ±<br />

9. L'impédance du condensateur a-t-elle diminué ou augmenté avec<br />

l'augmentation de la fréquence ? Justifiez.<br />

10. Mesurez le déphasage à 10 kHz par la méthode de Lissajous et<br />

comparez à la valeur obtenue au point 3.<br />

A =<br />

B =<br />

φC =<br />

11. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />

théorique de φc à 10 kHz et comparez à la valeur mesurée en 10.<br />

tan(φC) =<br />

φC =


4. REPONSE D'UN CIRCUIT RL A UNE TENSION SINUSOÏDALE<br />

6<br />

Expérience ELEC-2<br />

1. Remontez le second schéma de la figure 10. Faites fonctionner le GS<br />

en signal sinusoïdal. Mesurez l'amplitude de la tension VR aux bornes<br />

de la résistance sur le CH2 pour les fréquences de 1 kHz et 10 kHz<br />

(cette tension nous donne directement la valeur du courant dans le<br />

circuit en utilisant VR=RI)<br />

VR (à 1 kHz) = ±<br />

VR (à 10 kHz) = ±<br />

2. Comparez ces deux valeurs. Déduisez-en si l'impédance du circuit a<br />

diminué ou augmenté avec l'augmentation de la fréquence et<br />

expliquez pourquoi.<br />

3. Mesurez le déphasage φL entre le courant traversant L et la tension<br />

appliquée par la méthode de Lissajous pour une fréquence de 10 kHz.<br />

φL=<br />

4. En vous basant sur les impédances à 1 kHz et 10 kHz (3.9 et 4.2),<br />

analysez qualitativement le comportement de la bobine et du<br />

condensateur à haute fréquence (10 kHz) et basse fréquence (1 kHz).<br />

Est-ce conforme à la théorie ? Expliquez.


1. LE CIRCUIT LC<br />

CIRCUITS RLC<br />

1<br />

Introduction ELEC-3<br />

Dans l'expérience précédente (Elec-2), nous avons étudié la décharge<br />

exponentielle d'un condensateur à travers une résistance et la réponse des<br />

systèmes RC et RL à une tension sinusoïdale.<br />

Durant cette manipulation, nous allons étudier le circuit RLC, qui est<br />

l'analogue électrique d'un oscillateur harmonique.<br />

Considérons d'abord le circuit LC illustré à la figure 1, qui présente des<br />

similitudes avec le circuit RC de l'expérience Elec-2.<br />

V0<br />

1 2<br />

Figure 1<br />

Chargeons le condensateur de capacité C en fermant l'interrupteur 1. Soit Q0<br />

sa charge initiale. Après avoir ouvert l'interrupteur 1, fermons l'interrupteur<br />

2 à l'instant t = 0. Le condensateur commence à se décharger à travers la<br />

bobine. Cependant, le courant ne peut changer instantanément, puisque la<br />

tension aux bornes de la bobine est donnée par dI<br />

L .<br />

dt<br />

La grandeur de la variation du courant est déterminée par la condition que la<br />

tension instantanée aux bornes du condensateur doit être la même qu'aux<br />

C<br />

I


2<br />

Introduction ELEC-3<br />

bornes de la bobine. En choisissant la direction du courant comme indiqué<br />

sur la figure 1, nous avons les relations<br />

dQ<br />

I = −<br />

dt<br />

Q dI<br />

V = = L<br />

C dt<br />

En les combinant, nous trouvons<br />

2<br />

dQ Q<br />

2<br />

(1)<br />

L = − (2)<br />

dt C<br />

Pour trouver l’évolution de la charge Q avec le temps, il faut donc trouver<br />

une fonction dont la dérivée seconde est égale à la fonction elle-même à une<br />

constante près. La fonction suivante remplit cette condition :<br />

( ω )<br />

Q Q cos t<br />

= (3)<br />

0 0<br />

Cette équation a exactement la même forme que l'équation du mouvement<br />

d'un oscillateur harmonique (voir Mec-4).<br />

En remplaçant (1) dans (2) , on trouve que la fréquence angulaire de la<br />

variation de charge est égale à :<br />

1<br />

LC<br />

ω 0 = (4)<br />

C’est la fréquence propre, naturelle, d’oscillation du circuit LC.<br />

Dans un oscillateur harmonique, l'énergie potentielle se transforme en<br />

énergie cinétique et inversement, durant le mouvement. Aux points où le<br />

déplacement est maximum et la vitesse nulle, l'énergie est entièrement<br />

potentielle ; aux points où le déplacement est nul et la vitesse maximum,<br />

l'énergie est entièrement cinétique.<br />

De façon similaire, dans un circuit LC, lorsque la charge du condensateur est<br />

maximum et le courant nul, l'énergie est entièrement stockée dans le<br />

condensateur ; tandis que lorsque la charge est nulle et le courant


3<br />

Introduction ELEC-3<br />

maximum, l'énergie est entièrement stockée dans le champ magnétique de<br />

la bobine.<br />

k0<br />

k0<br />

k0<br />

m<br />

Un oscillateur est analogue<br />

à un circuit LC<br />

x0<br />

m<br />

m<br />

Tendre le ressort revient à<br />

charger le condensateur<br />

+Q0<br />

-Q0<br />

Lâcher le ressort revient à<br />

fermer l’interrupteur<br />

Figure 2<br />

2. LE CIRCUIT RLC EN SIGNAL CARRE OU CONTINU<br />

+Q0<br />

-Q0<br />

C<br />

C L<br />

C L<br />

Le circuit LC parfait n’existe pas. En effet, il y aura toujours une résistance<br />

dans un circuit électrique (provenant des fils de connexion, notamment). On<br />

doit donc envisager le cas plus réaliste du circuit RLC contenant un élément<br />

résistif R, une bobine d'induction L et un condensateur C.<br />

La loi de Kirchhoff (sur la tension) pour le circuit de la figure 3 donne<br />

l'équation du circuit :<br />

Q dI<br />

−L − RI = 0<br />

(5)<br />

C dt<br />

L


qui peut s'écrire en termes de Q (en utilisant<br />

2<br />

d Q<br />

2<br />

dQ Q<br />

4<br />

dQ<br />

I = − )<br />

dt<br />

L + R + = 0 (6)<br />

dt dt C<br />

Introduction ELEC-3<br />

qui a exactement la même forme que l'équation d’un oscillateur harmonique<br />

amorti (voir Mec-4).<br />

R I<br />

L<br />

Figure 3<br />

La solution de cette équation différentielle est donnée par :<br />

C<br />

t<br />

−<br />

2 1<br />

τ ⎡ 1/2 ⎤<br />

Q= Qe o cos<br />

⎢<br />

( ω0 − ) t 2<br />

τ ⎥<br />

⎣ ⎦ (7)<br />

2L1 τ = et ω =<br />

R LC<br />

Avec 0<br />

Cette solution a exactement la même forme que l’équation du mouvement<br />

d’un oscillateur harmonique amorti. On va donc assister à des oscillations


5<br />

Introduction ELEC-3<br />

amorties de la charge, dont l’amplitude A(t) va diminuer avec le temps :<br />

t<br />

o<br />

−<br />

= (8)<br />

At () Qe τ<br />

La rapidité de cette décroissance exponentielle de l’amplitude des oscillations<br />

dépend donc de la grandeur de la résistance R ; une grande valeur de R<br />

implique une décroissance rapide des oscillations.<br />

Q(t)/Q 0<br />

1.0<br />

0.5<br />

0.0<br />

-0.5<br />

-1.0<br />

0<br />

Figure 4<br />

temps<br />

La figure 4 illustre l’oscillation sinusoïdale dont l’amplitude est<br />

exponentiellement décroissante, avec un temps de relaxation τ. La fréquence<br />

angulaire est donnée non pas par ω0 mais par<br />

1<br />

( ω )<br />

τ ²<br />

− , une quantité<br />

2 1/2<br />

0<br />

toujours plus petite que la fréquence non amortie. A la limite, lorsque R → 0,<br />

elle devient égale à ω0, mais lorsque l'amortissement est important, la<br />

fréquence est toujours plus petite et les oscillations plus lentes que sans<br />

amortissement.<br />

On peut vérifier que (7) est bien une solution de l'équation (8), en<br />

substituant la solution dans l'équation après avoir calculé les dérivées<br />

appropriées. De plus, l'équation (7) montre que lorsque l'amortissement


devient assez grand pour que<br />

6<br />

Introduction ELEC-3<br />

2 1<br />

ω0 − = 0⇔ ωτ<br />

2<br />

0 = 1 , la fréquence<br />

τ<br />

devient nulle : le mouvement oscillant disparaît et la décroissance devient<br />

purement exponentielle. Cette condition est connue sous le nom<br />

d'amortissement critique. La condition de l'amortissement critique revient,<br />

pour le circuit RLC, à :<br />

R<br />

= (9)<br />

2 L<br />

C<br />

L'énergie totale dans un circuit LC est constante. La bobine et le<br />

condensateur stockent de l'énergie mais n'enlèvent pas d'énergie électrique<br />

au circuit. L'adjonction d'une résistance fournit un moyen pour le système de<br />

perdre de l'énergie par effet Joule (P=RI²), ce qui diminue l'énergie<br />

électrique dans le circuit, en la convertissant en chaleur dans la résistance.<br />

3. LE CIRCUIT RLC EN SIGNAL SINUSOÏDAL<br />

Etendons notre étude du circuit RLC au cas où on le soumet à une tension<br />

appliquée sinusoïdale. Le circuit présente alors un comportement très<br />

particulier qui a permis son utilisation dans bon nombre de domaines,<br />

comme les télécommunications, la RMN, …<br />

Figure 5


7<br />

Introduction ELEC-3<br />

Considérons le circuit de la figure 5 où l’on a ajouté une source de tension<br />

sinusoïdale donnée par :<br />

( ) ω<br />

V V t<br />

0 cos = (10)<br />

où la fréquence angulaire ω imposée par le générateur est quelconque : elle<br />

n'est en général pas égale à la fréquence caractéristique ω 0 = du<br />

circuit.<br />

En appliquant la loi de Kirchhoff (sur les tensions) au circuit de la figure 5,<br />

on obtient l’équation suivante :<br />

2<br />

Q dQ d Q<br />

0 cos ( )<br />

2<br />

V ω t = + R + L (11)<br />

C dt dt<br />

La charge Q(t), solution de l'équation (11), oscille à la fréquence imposée<br />

par l'alimentation. Nous pouvons donc écrire<br />

Q Q cos( ωt φ)<br />

= + (12)<br />

0<br />

où les paramètres Q0 et φ deviennent les inconnues du problème : ils<br />

dépendent eux-mêmes de ω. La résolution de l’équation différentielle est<br />

similaire aux résolutions des circuits RC et RL alternatifs de ELEC-2. Elle<br />

permet de trouver la valeur de ces paramètres :<br />

Le terme<br />

tg<br />

Q<br />

o<br />

( φ )<br />

⎡ 1 ⎤<br />

⎢<br />

R² + ( ωL−<br />

)²<br />

ωC<br />

⎥<br />

⎣ ⎦<br />

ωRC<br />

=<br />

ω²<br />

LC −1<br />

Vo<br />

=<br />

⎡ 1 ⎤<br />

ω⎢ R² + ( ωL−<br />

)²<br />

⎣ ωC<br />

⎥<br />

⎦<br />

1/2<br />

1/2<br />

(13)<br />

(14)<br />

1<br />

LC<br />

est l’impédance Z de la loi d’Ohm généralisée aux<br />

deux composants L et C en tension sinusoïdale. Z est équivalent à la<br />

résistance dans U ZI<br />

= , ce qui permet de constater trois points importants :


8<br />

Introduction ELEC-3<br />

1. à basse fréquence (ω faible), le terme 1/ωC est grand, l’impédance est<br />

donc grande et le courant est faible à cause de la présence de C.<br />

2. à haute fréquence (ω élevé), le terme ωL est grand, l’impédance est<br />

donc grande et le courant est faible à cause de la présence de L.<br />

1<br />

3. le terme ωL<br />

− s’annule à une fréquence intermédiaire qui n’est rien<br />

ωC<br />

d’autre que la fréquence de résonance du circuit LC correspondant :<br />

1 1<br />

ωL− = 0 => ω =<br />

ωC<br />

LC<br />

Dans ces conditions Z = R et le courant est maximum.<br />

La figure 6 montre l’évolution de Qo et φ en fonction de la fréquence de la<br />

tension appliquée. On y voit clairement le maximum de la réponse du circuit<br />

1<br />

lorsque ω = ω0=<br />

LC<br />

Q 0 /Qmax<br />

1.0<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0.0<br />

0.01 0.1 1 10<br />

ω/ω 0<br />

Figure 6


φ<br />

0<br />

-π/2<br />

-π<br />

0.1 1 10<br />

ω/ω 0<br />

Figure 7<br />

9<br />

Introduction ELEC-3<br />

L'amplitude Q0 de la réponse varie en fonction de ω d'une manière<br />

1<br />

intéressante : elle passe par une valeur maximale lorsque le facteur ωL<br />

−<br />

ωC<br />

1<br />

devient nul, c’est à dire quand ω = ω0=<br />

:<br />

LC<br />

Q<br />

V<br />

max 0 =<br />

0<br />

(15)<br />

ω0R<br />

Cela veut dire que la réponse est maximale lorsque la fréquence du signal<br />

perturbateur est égale à la fréquence naturelle non amortie. Ce "pic" de la<br />

réponse à une certaine fréquence est appelé résonance ; des phénomènes<br />

analogues de résonance se passent dans la plupart des branches de la<br />

physique.<br />

En ce qui concerne l'angle de déphasage (figure 7), à très basses<br />

fréquences, φ est nul : la charge Q est en phase avec la tension appliquée,<br />

comme dans un circuit RC. Aux plus hautes fréquences, φ devient de plus en


Figure 8<br />

10<br />

Introduction ELEC-3<br />

plus négatif, et à la limite des très hautes fréquences, Q est en retard sur V<br />

d'un demi-cycle (φ=-π).<br />

La largeur du pic de la courbe Q0 en fonction de ω est mesurable. On peut<br />

montrer que dans le cas d’un amortissement faible, les deux fréquences<br />

pour lesquelles la charge a diminué d’un facteur 2 par rapport à Q0 max sont<br />

données par<br />

ω = ω ± R L<br />

(16)<br />

0 2<br />

La largeur ∆ω du pic à cet endroit vaut donc R/L (figure 7). L'équation (16)<br />

montre que lorsque R est petit, ∆ω l'est aussi et la courbe de réponse décroît<br />

rapidement de part et d'autre du pic. Si R est grand, la courbe est plus plate,<br />

le pic est plus large.<br />

Le courant I dans le circuit est simplement la dérivée par rapport au temps<br />

de la charge Q donnée par l'équation (12). Sa phase est toujours en avance<br />

sur celle de Q de π/2. A la résonance, I est en phase avec V, et le courant<br />

passant dans R est le même que celui passant dans C, et tout se passe<br />

comme si C n'existait pas. Par conséquent, ω0 est aussi la fréquence à<br />

laquelle la puissance dissipée dans R est maximale.


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1. CIRCUIT LC<br />

CIRCUITS RLC<br />

1<br />

Expérience ELEC-3<br />

L’étude des circuits LC demande du matériel spécifique, car les résistances<br />

du générateur, de la bobine et des fils de connexion doivent être très<br />

petites par rapport à L pour que les oscillations ne soient pas amorties<br />

trop rapidement.<br />

Calculez, pour un circuit LC (avec L = 0.2 H et C = 4300 10 -12 F ), la<br />

valeur de la période d’oscillation du circuit. Ensuite, en tenant compte de<br />

la résistance du générateur (RG = 50 Ω) et de celle de la bobine (RL =<br />

60.4 Ω), estimez le temps de relaxation τ du circuit. Comparez ces deux<br />

valeurs ! Ce circuit constitue-t-il un circuit LC satisfaisant ? Pourquoi ?


2. COMPORTEMENT D’UN CIRCUIT RLC EN SIGNAL CARRE<br />

2<br />

Expérience ELEC-3<br />

Nous allons observer la tension aux bornes du condensateur inséré dans<br />

un circuit RLC. Nous appliquons au circuit une tension carrée qui va<br />

répétitivement charger et laisser se décharger le condensateur. La charge<br />

est donnée par :<br />

où nous avons posé<br />

t<br />

Q −<br />

2 1<br />

τ ⎡ 1/2 ⎤<br />

V= = Ve o cos ( ω0 ) t<br />

C ⎢<br />

−<br />

⎣ τ ² ⎥<br />

⎦<br />

V<br />

0<br />

Q0<br />

=<br />

C<br />

Montez le schéma 9. Les conditions expérimentales de départ sont les<br />

suivantes :<br />

GS carré 100 Hz<br />

OSC 1 ac - 2 msec 1 V<br />

Stabilisez l'image avec le trig-level et faites varier l'amplitude du GS pour<br />

observer sur l'écran toute la figure.<br />

Au fur et à mesure de l’expérience, n’oubliez pas d’adapter les calibres de<br />

l'oscilloscope pour avoir la meilleure précision possible.<br />

mesurer la période du signal carré : T GS = ±<br />

mesurer la période des oscillations : T = ±<br />

mesurer le temps de demi-vie : T 1/2 = ±<br />

en déduire le temps de relaxation : τ = ±<br />

D'après le schéma électrique, déterminez la valeur de R =


3<br />

Expérience ELEC-3<br />

D'après la mesure de la période des oscillations, T, déterminez la valeur<br />

de<br />

L<br />

T ²<br />

4 π ² C<br />

= =<br />

2L<br />

τ = =<br />

R<br />

Comparez à la valeur mesurée.<br />

Remplacez la résistance de 22 Ω par une résistance de 1 kΩ, puis de<br />

100 kΩ (résistance RX).<br />

Décrivez et expliquez les changements de comportement du condensateur<br />

lors de sa décharge.<br />

de 22 Ω à 1 kΩ<br />

de 1 KΩ à 100 kΩ


4<br />

Expérience ELEC-3<br />

3. REPONSE D’UN CIRCUIT RLC A UNE TENSION SINUSOÏDALE<br />

La réponse d'un circuit RLC à une tension sinusoïdale extérieure est<br />

donnée par la formule (voir Introduction) :<br />

Q= Q cos( ωt+ φ)<br />

0<br />

Comme il est plus facile de mesurer une différence de potentiel, nous<br />

connecterons un voltmètre (en pratique, l'oscilloscope) aux bornes du<br />

condensateur. La tension sera alors donnée par :<br />

Q<br />

V = Vicos t+ = cos t+<br />

C<br />

0<br />

( ω φ) ( ω φ)<br />

Où φ et Q0 sont donnés par les formules 13 et 14 de l’introduction.<br />

Le signal de réponse<br />

a la même forme et la même fréquence que le signal d'entrée,<br />

est déphasé d’un angle φ : le signal de réponse est en retard sur le<br />

signal d'entrée,<br />

a une amplitude qui varie avec la fréquence et présente un maximum<br />

(voir figure de l’introduction).<br />

3.1. Etude quantitative : évolution de V i<br />

Réglons d'abord l'amplitude du signal d'entrée. Connectez le GS à<br />

l'oscilloscope avec les conditions<br />

GS sinus 100 Hz < 1 V<br />

OSC 1 ac + X-Y 1 Volt<br />

Réglez l'amplitude du GS pour obtenir une amplitude V0 de 1 Volt. Vous ne<br />

toucherez plus à ce bouton par la suite. Montez le schéma 10.<br />

Comparez la fréquence du signal de réponse sur le CH2 (tension aux<br />

bornes du condensateur, c'est à dire la charge du condensateur) à la<br />

fréquence de la tension du générateur sur le CH1. Sont-elles égales ?


5<br />

Expérience ELEC-3<br />

Déterminez V i pour différentes fréquences s'échelonnant entre 100 Hz et<br />

2000 Hz (tableau 1) en choisissant les fréquences intermédiaires de façon<br />

à retrouver la fréquence de résonance. N’oubliez pas d’adapter les calibres<br />

de l’oscilloscope pour avoir la meilleure précision possible.<br />

Remplissez le tableau 1.<br />

Portez vos points expérimentaux et leur barre d'erreur sur papier<br />

millimétrique linéaire.<br />

f (Hz) V i (Volts)<br />

R = 22 Ω R = 470 Ω<br />

100 ± ±<br />

300 ± ±<br />

500 ± ±<br />

± ±<br />

± ±<br />

± ±<br />

± ±<br />

± ±<br />

1200 ± ±<br />

1400 ± ±<br />

1600 ± ±<br />

1800 ± ±<br />

2000 ± ±<br />

Tableau 1<br />

Remplacez dans le schéma 10 la résistance de 22 Ω par une résistance de<br />

470 Ω Recommencez le même travail. Remplissez le tableau 1 (colonne<br />

3). Portez vos points sur le même graphique.


Laquelle des deux courbes présente un pic plus large ?<br />

Pourquoi ?<br />

Celle déterminée par la 1 ère courbe<br />

Celle déterminée par la 2 ème courbe<br />

6<br />

Expérience ELEC-3<br />

Les abscisses des pics vous permettent d’estimer les fréquences de<br />

résonance. Pour les calculer précisément, il suffit de régler la fréquence du<br />

générateur pour que le signal de réponse soit maximum (on se place à la<br />

résonance). On peut alors mesurer précisément à l’oscilloscope la période<br />

du signal et son erreur et en déduire la fréquence de résonance et son<br />

erreur (f = 1/T).<br />

εf = (formule)<br />

fRES (pour R = 22 Ω) = ±<br />

fRES (pour R = 470 Ω) = ±<br />

D'après la théorie, ces 2 fréquences devraient-elles être égales ?<br />

Pourquoi ?<br />

Quelle est la formule qui permet de calculer L à partir de cette fréquence ?<br />

L =<br />

Remplacez par les valeurs numériques<br />

L = (Henry)


3.2. Déphasage φ en fonction de la fréquence<br />

7<br />

Expérience ELEC-3<br />

Montez le schéma 10 avec R = 470 Ω. Etudions maintenant comment varie<br />

avec la fréquence le déphasage φ du condensateur par rapport au GS. Ce<br />

déphasage sera déterminé à l'aide des courbes de Lissajous.<br />

Déterminez φ pour différentes fréquences s'échelonnant entre 100 Hz et<br />

4000 Hz en choisissant les fréquences intermédiaires de façon à retrouver<br />

la fréquence de résonance. Remplissez le tableau 2.<br />

N'oubliez pas que lorsque la fréquence dépasse la valeur de la fréquence<br />

de résonance, le déphasage est plus grand que 90° et tend vers 180°. On<br />

φ = 180°− arcsin B/ A<br />

utilise alors la formule ( )<br />

f (Hz) A B B/ A sin ( φ )<br />

= φ (degrés)<br />

100 0°<br />

4000<br />

Tableau 2<br />

90°<br />

Pour quelle fréquence a-t-on un déphasage de 90° exactement ?<br />

fRES = ±<br />

Comparez les fréquences de résonance déterminées par les deux<br />

méthodes (3.1 et 3.2) et concluez.


Ch1<br />

R = 22 Ω<br />

GS<br />

R = 22 Ω<br />

GS<br />

8<br />

L<br />

C = 4300 pF<br />

Figure 9<br />

Figure 10<br />

L<br />

C = 0.1 µF<br />

Expérience ELEC-3<br />

Ch2 GND<br />

Ch2 GND


18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

26 27 28<br />

21 22 23 24<br />

16 17 18 19<br />

15<br />

11 12 13 14<br />

6 7 8 9<br />

5<br />

1 2 3 4<br />

25<br />

20<br />

10


1. PRINCIPE<br />

1<br />

Introduction TOU-1-A<br />

<strong>DE</strong>TERMINATION DU RAPPORT E/M <strong>DE</strong> L'ELECTRON<br />

Détermination de la charge spécifique de l'électron (définie par le rapport<br />

entre la charge et la masse de l'électron) en utilisant la déviation d'un<br />

faisceau électronique filiforme soumis à l'action d'un champ magnétique<br />

constant.<br />

2. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE CHARGEE DANS LE VI<strong>DE</strong><br />

2.1. Mouvement dans un champ électrique<br />

Soit q la charge de la particule, m sa masse et E → le champ électrique<br />

appliqué. La force exercée par le champ sur la particule vaut<br />

→ = →<br />

F q E<br />

Après un parcours le long d'une trajectoire AB, le travail fourni par le<br />

champ vaut :<br />

→ → <br />

W= q ∫ E. ds = qV ( −V<br />

)<br />

A B<br />

A→B Ce travail fourni est transformé en énergie cinétique pour la particule, qui<br />

vaut donc :<br />

1<br />

2<br />

mv2 q( V V ) eV<br />

(1)<br />

= − = (2)<br />

A B<br />

Si la particule envisagée est un électron, la charge q vaut celle de<br />

l'électron e. Le terme ( V − V ) = V est la différence de potentiel entre les<br />

A B<br />

extrémités du parcours.<br />

Cette formule (2) donne la vitesse v d'un électron soumis à une tension<br />

d'accélération V :


v<br />

2eV<br />

m<br />

2<br />

Introduction TOU-1-A<br />

= (3)<br />

Remarquons que cette formule n'est valable que si m reste constant. En<br />

réalité, la théorie de la relativité restreinte montre que la masse augmente<br />

avec la vitesse suivant la loi<br />

m<br />

m = 0<br />

1 −(<br />

v/ c)²<br />

où m0 est la masse au repos ; c est la vitesse de la lumière dans le vide.<br />

Toutefois, cette augmentation est négligeable pour des vitesses inférieures<br />

à 50.000 km/sec (dans ce cas, en effet, m/m0 ≤ 1,014). On peut donc<br />

appliquer la formule (3) avec m = m0 jusqu'à des tensions de l'ordre de<br />

10.000 Volts.<br />

2.2. Mouvement dans un champ magnétique uniforme<br />

Lorsqu'une particule chargée se déplace, avec une vitesse →<br />

v, dans un<br />

champ magnétique uniforme, il s'exerce sur celle-ci une force (force de<br />

→<br />

Lorentz) F , donnée par :<br />

→ → →<br />

F = q( v × B)<br />

(× indique un produit vectoriel) (5)<br />

Figure 1<br />

(4)<br />

Déviation d'électrons dans<br />

un champ magnétique B<br />

par la force de Lorentz : si<br />

l'angle entre le vecteur<br />

vitesse de l’électron et le<br />

vecteur B est de 90°, la<br />

trajectoire de l'électron est<br />

un cercle de rayon r.


3<br />

Introduction TOU-1-A<br />

La force de Lorentz →<br />

F est perpendiculaire aux vecteurs →<br />

v et →<br />

B, et la<br />

particule est soumise à une accélération perpendiculaire à sa trajectoire<br />

(dite centripète ou normale) :<br />

→<br />

q → → q → →<br />

an = ( v× B) ⇔ an<br />

= v Bsinθ(6)<br />

m m<br />

Comme le champ B →<br />

n’effectue pas de travail, le module de la vitesse v →<br />

reste constant. Par ailleurs, l'accélération tangentielle a est nulle, la<br />

t<br />

→<br />

vitesse tangentielle v reste donc constante également.<br />

t<br />

Si →<br />

v et B →<br />

font un angle θ quelconque, les particules décrivent une hélice<br />

autour de la direction de →<br />

B. En effet, comme v = vcosθ, l'angle θ doit lui<br />

aussi être constant.<br />

Si θ = π/2, c'est-à-dire si B →<br />

t<br />

est perpendiculaire à →<br />

v, alors v = 0 et le reste.<br />

La trajectoire est alors circulaire située dans le plan perpendiculaire à<br />

→<br />

contenant v (fig. 1), dont le rayon r est tel que :<br />

t<br />

→<br />

→<br />

B et<br />

2 q v<br />

a<br />

v m<br />

n = = vB ⇔ r=<br />

.<br />

(7)<br />

r m q B<br />

2.3. Détermination du rapport e/m<br />

Soit un électron accéléré par une différence de potentiel V. Il possède alors<br />

une vitesse v donnée par (3). Si cet électron pénètre dans un champ<br />

→<br />

magnétique B perpendiculairement aux lignes de force de ce dernier, il est<br />

incurvé et est forcé de se mouvoir sur une trajectoire circulaire de rayon r<br />

donné par (7) avec q = e.


4<br />

Introduction TOU-1-A<br />

En injectant (3) dans (7), on peut isoler le rapport e/m, appelé charge<br />

spécifique de l'électron, en fonction de la tension accélératrice V, du rayon<br />

r de la trajectoire circulaire et de l'intensité du champ magnétique B :<br />

e 2V<br />

m BR<br />

3. REALISATION <strong>DE</strong> L’EXPERIENCE<br />

= 2 2<br />

(8)<br />

3.1. Création - accélération - visualisation des électrons<br />

Comme il est impossible d'effectuer l'expérience avec un électron, nous<br />

créerons un faisceau filiforme d'électrons. Mais bien que le nombre des<br />

électrons se trouvant sur une section droite quelconque du faisceau soit de<br />

l'ordre de 10 16 , il est permis d'appliquer les équations ci-dessus, valables<br />

pour un seul électron, à l'ensemble de ces électrons. En effet, comme tous<br />

ces électrons ont les mêmes propriétés, ils ne sont pas identifiables et du<br />

comportement de leur ensemble, il est permis de déduire les propriétés<br />

d'un seul électron.<br />

Figure 2<br />

- Le faisceau d'électrons est<br />

produit par une cathode<br />

incandescente 1d (fig. 2) par<br />

chauffage indirect de celle-ci<br />

obtenu en imposant une tension<br />

alternative entre ses extrémités.<br />

Cette cathode chauffée produit<br />

des électrons par effet<br />

thermoélectronique. Ce système<br />

souvent appelé "canon à électrons" requiert une énergie de chauffage de la<br />

cathode assez faible. Dès lors, on peut utiliser pour cela un courant alternatif<br />

(alimentation de 6,3 V pouvant débiter 1A) sans que le champ magnétique<br />

engendré par ce courant produise une perturbation décelable dans<br />

l'expérience. Le flux d'électrons produits est contrôlé par un cylindre de<br />

Wehnelt 1c (fig. 2).


5<br />

Introduction TOU-1-A<br />

- Les électrons sont accélérés sous une différence de potentiel V<br />

entre la cathode 1d et une anode 1b (fig. 2) de forme conique et percée d’un<br />

trou. La source de tension d'anode est continue et réglable entre 150 et 300<br />

V. Les vitesses des électrons seront relativement petites, comparés à<br />

d’autres expériences avec des électrons. De même, la dispersion en vitesse<br />

des électrons sera relativement petite. Ceci présente un intérêt majeur pour<br />

notre observation de la déviation magnétique du faisceau. En effet, celle-ci<br />

se fera plus rapidement et le faisceau plus net et plus fin, sera visible sur<br />

tout son trajet.<br />

- Tube (fig. 2) : ampoule. Ballon en verre de 175 mm de diamètre<br />

contenant de l'hydrogène sous faible pression (environ 267 Pa). Cette<br />

pression a été choisie pour que la charge spatiale produite par le faisceau<br />

électronique dans l'espace gazeux focalise le faisceau. L’ionisation/excitation<br />

des molécules H2 permettra de rendre visible la trajectoire d'un faisceau<br />

d'électrons. Leur désexcitation avec émission de photons produit une lumière<br />

bleutée visible (cf. manip Spectroscopie).<br />

3.2. Création d'un champ magnétique<br />

Figure 3<br />

- Le faisceau d'électrons est soumis à<br />

un champ magnétique B extérieur (<br />

électrons déviés) créé par 2 bobines de<br />

Helmholtz (1849) (fig. 3). La particularité<br />

de ces bobines est de fournir un champ<br />

uniforme de part leur géométrie – de<br />

simples aimants nous donneraient un<br />

champ inhomogène. En effet, les bobines<br />

sont circulaires de rayon R et disposées à<br />

une même distance R parallèlement l'une de l'autre. Elles possèdent chacune<br />

un même nombre N de spires, et sont parcourues par le même courant I<br />

dans le même sens.<br />

B est alors perpendiculaire aux bobines et est proportionnel à I :<br />

3/2<br />

0 NI µ 4<br />

B ≈ ⋅<br />

R 5<br />

⎛ ⎞<br />

⎜ ⎟<br />

⎝ ⎠<br />

Avec N = 130 R = 15 cm<br />

µ = ⋅ ⋅ ⋅<br />

0<br />

4 10 7 V s / A m<br />

π −<br />

(9)


6<br />

Introduction TOU-1-A<br />

En réalité, l'expression du champ magnétique contient une seconde<br />

contribution, plus complexe. Celle-ci est négligeable et l'équation (9)<br />

fournit une excellente approximation.<br />

Le générateur (fig. 6 : générateur à droite) à courant continu fournit 6 à 8<br />

V et peut débiter un courant de ≈2A. Cette alimentation permet de faire<br />

varier le courant I dans les bobines, le contrôle s'effectuant à l'aide de<br />

l'ampèremètre. Ce courant est un des paramètres de l'expérience.<br />

3.3. Schéma pratique<br />

Le tube reposant horizontalement sur deux supports appropriés peut être<br />

tourné autour de son axe horizontal, ce qui permet de varier l'angle formé<br />

par la direction du champ magnétique et celle du faisceau électronique.<br />

Figure 4<br />

- Le tube et les bobines sont posés dans<br />

un support (fig. 4) et le tube est centré<br />

de telle façon que l'axe du canon à<br />

électrons ( la vitesse initiale des<br />

électrons) soit dans le plan médian des<br />

2 bobines de Helmholtz. Le tube peut<br />

être tourné autour de son axe<br />

horizontal, ce qui permet de varier l'angle entre la direction du champ<br />

magnétique et celle du faisceau électronique.<br />

- Avec la vitesse initiale des électrons<br />

v ⊥ B<br />

<br />

, la trajectoire de ces électrons<br />

i<br />

Figure 5<br />

sera circulaire et le diamètre de la<br />

trajectoire sera mesuré via un système<br />

similaire à celui présenté fig. 5 : 2<br />

curseurs mobiles sur un axe horizontal.<br />

Pour éviter les erreurs de parallaxe, un<br />

miroir a été placé derrière l'ampoule : le curseur, le bord du faisceau<br />

d'électrons et son reflet dans le miroir doivent être alignés.


7<br />

Introduction TOU-1-A<br />

- Sur un support en bois se trouve une petite boîte à 9 bornes (fig. 6 :<br />

générateur à gauche). Cette boîte permet d'alimenter le système<br />

d'électrodes décrit plus haut. La tension anodique que l'on peut faire varier<br />

est déterminée en connectant un voltmètre aux bornes + et W. Cette<br />

tension permet de déterminer avec exactitude la vitesse des électrons<br />

(formule 3).<br />

Figure 6


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

<strong>DE</strong>TERMINATION DU RAPPORT E/M <strong>DE</strong> L'ELECTRON<br />

1) Le montage (fig. 6) est réalisé, n’y touchez pas.<br />

1<br />

Expérience TOU-1-A<br />

Allumez le générateur de tension (fig. 6 : générateur à gauche). Dès que la<br />

cathode cylindrique est incandescente, augmentez la tension anodique<br />

jusqu'à ce qu'un faisceau filiforme, rectiligne et bleu apparaisse. Attention<br />

ne dépassez pas la tension de 300 V. Un multimètre est branché pour<br />

mesurer cette tension.<br />

A l'aide d'aimants permanents, observez comment la déviation du faisceau<br />

dépend du sens et de l'intensité du champ magnétique et comment le<br />

faisceau dévie par rapport à la direction du champ.<br />

A partir de là, vous pouvez vérifier qualitativement la formule (5).<br />

Pour observer une trajectoire particulièrement intéressante des électrons, il<br />

suffit d'approcher le pôle d'un aimant de l'endroit où le faisceau électronique<br />

non dévié rencontre l'ampoule. Cette trajectoire a la forme d'une spirale<br />

enroulée sur une espèce de paraboloïde et peut servir de modèle illustrant<br />

les trajectoires entrelacées des particules électriques qui sont à l'origine des<br />

aurores boréales.<br />

2) Pour générer le champ magnétique uniforme, le montage (fig. 4 et fig. 6)<br />

a été effectué pour vous.<br />

L'interrupteur du circuit d'alimentation des bobines étant ouvert (bouton DC<br />

on stand by sur ON), augmentez le courant jusqu'à ce que le faisceau<br />

revienne sur lui-même.<br />

En tournant le tube autour de son axe horizontal, inclinez le faisceau<br />

électronique sur la direction du champ magnétique et observez que le<br />

faisceau filiforme prend la forme d'une hélice. On vérifiera que le pas de<br />

cette hélice dépend de l'angle formé par le faisceau d'électrons et la<br />

direction du champ. Son diamètre dépend de la vitesse des électrons et de<br />

l'intensité du champ magnétique. Enfin, son sens dépend du sens du champ<br />

magnétique et de celui du déplacement des électrons.


2<br />

Expérience TOU-1-A<br />

a) Si θ est l'angle entre la direction des électrons et celle du champ<br />

magnétique, qu'observez vous (et expliquez) lorsque :<br />

- θ = 0° ou 180° :<br />

- θ = 90° :<br />

- θ est quelconque :<br />

b) Pour le cas où θ ~ 30°, que se passe-t-il :<br />

- si on augmente le champ magnétique B ?<br />

- si on augmente la tension VA ?<br />

- si on augmente θ ?


3<br />

Expérience TOU-1-A<br />

3) Vous allez maintenant mesurer le rapport e/m, la charge spécifique de<br />

l'électron. Tournez le tube, de façon que le faisceau électronique soit<br />

perpendiculaire aux lignes du champ magnétique. Les électrons sont alors<br />

forcés de se mouvoir sur une trajectoire circulaire. Dans ce cas, nous<br />

pouvons utiliser l’équation (8). Pour chacune des 5 mesures de e/m :<br />

a) régler la tension VA lue au voltmètre (fig. 6 à gauche) pour fixer la<br />

vitesse des électrons.<br />

b) régler le courant I lu à l'ampèremètre (fig. 6 à droite) pour fixer le<br />

champ magnétique.<br />

c) mesurer le rayon r à l’aide des curseurs (comme sur la fig. 5).<br />

d) calculer le champ magnétique B en utilisant la formule (9).<br />

e) calculer le rapport e/m en utilisant l’équation (8).<br />

Utilisation des curseurs :<br />

a) Déplacez le curseur de gauche pour que son extrémité droite se mette<br />

en face du cône d'où sortent les électrons. Servez-vous du miroir installé<br />

derrière pour limiter au maximum l’erreur de parallaxe : assurez-vous que<br />

l’extrémité droite du curseur, la sortie du faisceau et son reflet dans le miroir<br />

soient tous les trois parfaitement alignés. Pour la suite de l’expérience, ne<br />

bougez plus le curseur de gauche. Il détermine désormais l'origine de votre<br />

axe des rayons.<br />

b) Déplacez le curseur de droite pour que son extrémité gauche se mette<br />

en face de l’extrémité droite de la trajectoire circulaire des électrons.<br />

Servez-vous à nouveau du miroir pour limiter au maximum l’erreur de<br />

parallaxe ; en utilisant la même méthode. Mesurez la distance intérieure des<br />

curseurs : il vous donne le diamètre du cercle. Refaites cette étape b) pour<br />

chaque nouvelle mesure.<br />

N'oubliez pas de diviser par 2 pour inscrire le rayon dans la table et attention<br />

aux unités !


V A I B r e/m<br />

200 1.1<br />

200 1.3<br />

200 1.5<br />

250 1.3<br />

250 1.5<br />

Tableau 1<br />

N.B. : La valeur précise de e/m est de 1,756 ×10 11 C/kg.<br />

4<br />

Expérience TOU-1-A<br />

Faites la moyenne de vos 5 mesures et déduisez en l'erreur expérimentale<br />

(plus grand écart à la moyenne pour un petit nombre de détermination).<br />

e/m = ± 10 11 C/kg<br />

Cette valeur est-elle en accord avec la valeur précise des tables ? Justifiez.


1. INTRODUCTION<br />

SPECTROSCOPIE<br />

1<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Une des contradictions de la mécanique classique, sur laquelle ont<br />

longtemps buté les physiciens, concerne la structure atomique : si les<br />

électrons tournent autour du noyau, ils doivent, conformément aux lois de<br />

l'électromagnétisme, émettre un rayonnement continu, perdre de l'énergie<br />

et finir par tomber sur le noyau. Selon ce schéma, les atomes ne pourraient<br />

donc pas être stables !<br />

La mécanique quantique a apporté une réponse à ce problème, en<br />

introduisant le concept d'orbitale dont le niveau énergétique est bien<br />

déterminé, chaque atome étant caractérisé par un ensemble de niveaux qui<br />

définit toutes les valeurs possibles de l'énergie des électrons. Cet ensemble<br />

s'appelle le spectre de l'atome.<br />

Lorsqu'un électron passe d'un état d'énergie E2 à un état d'énergie inférieure<br />

E1, il y a émission d’un photon (fig. 1). L'énergie du photon, hν (loi de<br />

Planck) est égale à celle perdue par l'électron :<br />

hν = E1− E2<br />

(1)<br />

Inversement, lorsqu’un atome est bombardé de photons, il peut y avoir<br />

absorption d’un photon par un des électrons de l'atome (fig. 1), lorsque<br />

l’énergie du photon est juste égale à la différence entre deux niveaux<br />

énergétiques des couches électroniques de l’atome, telle que la relation (1)<br />

soit respectée. Cette fois E1 sera l'énergie après absorption et E2 l'énergie<br />

initiale.<br />

Un spectre d'émission (fig. 2) est l’ensemble des raies émises lorsque des<br />

électrons d'atomes ou de molécules, excités par des stimulants extérieurs<br />

(décharge électrique, rayonnement,...) rejoignent des états de plus basse<br />

énergie.<br />

Un spectre d'absorption (fig. 2) est l’ensemble des raies absorbées par un<br />

corps lorsqu'il est traversé par une lumière blanche (celle-ci a un spectre<br />

continu), permettant ainsi aux électrons des atomes et/ou molécules du<br />

corps d'accéder à des états de plus haute énergie (états "excités").<br />

L’étude des spectres d’émission et d’absorption constitue la spectroscopie.


Figure 1<br />

Figure 2<br />

2<br />

Introduction TOU-1-B


2. EXPLICATION <strong>DE</strong>S SPECTRES OBSERVES<br />

3<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Les spectres d'émission et d'absorption des atomes ou des molécules<br />

constituent la "carte d'identité" ou le "code-barres" des différents éléments<br />

(sous forme gazeuse, liquide, solide ou plasma). Plus précisément, c'est la<br />

structure électronique de ces éléments (atomes ou molécules) qui est<br />

caractéristique. Cela veut dire que chaque élément peut être relié à son<br />

spectre d’émission ou d’absorption et réciproquement.<br />

Pour chaque transition possible (fig. 1 & 3), l’énergie du photon émis ou<br />

absorbé est donnée par la relation (1). A chaque énergie de photon<br />

correspond une raie dans le spectre d'émission ou d’absorption (fig. 4).<br />

Figure 3 Figure 4<br />

2.1. Spectres des atomes à 1 électron de valence<br />

Dans la plupart des cas, on ne possède pas de formule exacte qui donne les<br />

valeurs permises de l'énergie. Le nombre des interactions dont il faut tenir<br />

compte rend les calculs insolubles. Mais pour les hydrogénoïdes, la structure<br />

est relativement simple : un noyau formé de Z protons, et un seul électron<br />

de valence : H, D, He + , Li 2+ , Be 3+ ,... Les seules valeurs que peut prendre<br />

l'énergie de l'électron sont<br />

E<br />

4 2<br />

e Z Mm 1<br />

n =− ⋅<br />

2 2<br />

ε 0 +<br />

8h c M m n²<br />

où n est un nombre entier (nombre quantique principal électronique), e la<br />

charge de l'électron, Z le nombre atomique ou nombre de protons, h la<br />

constante de Planck, M et m les masses du noyau et de l'électron.<br />

(2)


4<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Quand l'électron passe d'une orbitale s à une orbitale r (s > r), il émet un<br />

photon d'énergie<br />

4 2<br />

e Z Mm 1 1<br />

2 2<br />

ε 0<br />

2 2<br />

⎛ ⎞<br />

E= hν=<br />

⎜ − ⎟<br />

8h c M + m ⎝rs⎠ (3)<br />

Pour l'hydrogène (Z = 1), à chaque valeur de r (orbitale d'arrivée)<br />

correspond une série de raies. Ainsi, si on définit la constante de Rydberg<br />

comme<br />

R<br />

4<br />

e Mm<br />

H = 3 2<br />

ε 0 +<br />

8h c M m<br />

les fréquences de transition seront données par la formule<br />

H<br />

2 2 ( )<br />

ν = c.R . 1 r − 1 s avec r ≥ 1 et s ≥ 2 (5)<br />

La valeur de RH calculée à partir de la formule (4) est 1,0968 × 10 7 m -1 . Elle<br />

est d'ailleurs en très bon accord avec les résultats de l'analyse des raies de<br />

l'hydrogène par des mesures interférométriques de haute précision<br />

Les raies se groupent en série correspondant au même niveau d'énergie<br />

final, c.à.d. à une valeur de r (fig. 1). On parle de la série de Lyman lorsque<br />

r = 1, de la série de Balmer lorsque r = 2, etc…<br />

A l’aide de la formule (5) et de la figure 1, on calcule que les raies de Lyman<br />

ont des fréquences comprises entre 3/4cRH et cRH alors que les fréquences<br />

des raies de Balmer sont comprises entre 5/36 et 1/4 cRH, etc…<br />

La limite d'une série donnée correspond à la valeur la plus grande de la<br />

fréquence correspondant à une raie spectrale de cette série càd pour s → ∞.<br />

2.2. Spectres des atomes à plusieurs électrons de valence<br />

Lorsqu'on s'intéresse à des éléments à nombre d'électrons plus élevé, les<br />

spectres se compliquent. Mais cette complexité n'augmente pas simplement<br />

avec le nombre d'électrons. En effet, lorsqu'une sous-couche est complète<br />

(tous les états théoriquement possibles sont occupés), les places disponibles<br />

(4)


5<br />

Introduction TOU-1-B<br />

pour des transitions sont limitées : seuls les électrons de la couche<br />

valencielle jouent un rôle important dans le spectre.<br />

Par exemple, le spectre du mercure (Hg : 2e - de valence) est beaucoup plus<br />

simple que celui du Cu, du Fe ou du Ni.<br />

Dans les spectres d'atomes, comme H, Ar, Na qui seront observés au cours<br />

de cette manipulation, les raies sont dispersées sans ordre apparent, peu<br />

nombreuses pour certains éléments, serrées pour d'autres.<br />

Lorsque les atomes dont on désire observer le spectre sont excités par<br />

décharge électrique, un certain nombre d'entre eux sont ionisés ; les<br />

spectres d'ions ainsi produits ont la même allure que les spectres d'atomes,<br />

mais les fréquences des raies sont différentes.<br />

2.3. Spectres des molécules<br />

Comme dans le cas des atomes, l'ensemble des valeurs permises pour<br />

l'énergie des électrons d'une molécule forme un spectre de valeurs discrètes.<br />

Mais les spectres moléculaires diffèrent des spectres atomiques. En effet, les<br />

molécules possèdent davantage de degrés de liberté : leurs niveaux<br />

énergétiques ne dépendent plus seulement des interactions<br />

électromagnétiques entre noyau et électrons, mais aussi de l'état de rotation<br />

d'ensemble de la molécule autour de ses axes principaux d'inertie, ainsi que<br />

de son état de vibration (mouvement périodique des noyaux de la molécule<br />

les uns par rapport aux autres).<br />

Pour les molécules, les transitions sont donc caractérisées par 3 ordres de<br />

grandeur différents (fig. 5). Si ∆Ee, ∆EV et ∆ER représentent une différence<br />

d'énergie entre deux niveaux ne différant respectivement que par le nombre<br />

quantique électronique, vibrationnel et rotationnel, alors ∆Ee >> ∆EV >> ∆ER.<br />

Autrement dit, une transition entre deux niveaux ne différant que par le<br />

nombre quantique rotationnel produira une raie de très faible énergie (fig.<br />

5), située dans l'infrarouge lointain. Lorsque la transition modifie aussi le<br />

niveau vibrationnel, la raie est située dans l'infrarouge moyen (fig. 5).<br />

Seules les transitions au cours desquelles le nombre quantique électronique<br />

est modifié se situent dans la partie visible du spectre lumineux (fig. 5).


6<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Lorsqu'une molécule est excitée dans une décharge électrique, les raies que<br />

l'on observe lors de sa désexcitation sont groupées par bandes (de raies)<br />

nettement séparées.<br />

Chaque bande correspond à une transition électronique bien déterminée et<br />

est composée de plusieurs raies : diverses variations de l'énergie de<br />

vibration et de rotation.<br />

Figure 5


3. LES SPECTRES <strong>DE</strong>S GAZ<br />

7<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Les spectres des gaz (H2, O2, N2, He, etc…) s'obtiennent aisément par<br />

décharge électrique dans un tube de Geissler ou de Plücker. Ce tube<br />

comporte une partie semi capillaire en son milieu, ce qui augmente la<br />

densité de la décharge dans cette région et donc sa luminosité. Le gaz à<br />

étudier, très pur, s'y trouve à une pression de quelques dixièmes de mm de<br />

mercure.<br />

Le tube est muni de deux électrodes (une à chacune de ses extrémités)<br />

reliées à un générateur haute tension appliquant une différence de potentiel<br />

de quelques milliers de volts. Cela produit une décharge électrique à travers<br />

le gaz. Dans ce cas, on limite l'intensité du courant en mettant une<br />

impédance convenable en série avec le tube de Geissler.<br />

Si le gaz est diatomique ou poly atomique, une fraction des molécules est<br />

dissociée en atomes par la décharge. Alors le spectre obtenu est la<br />

superposition d'un spectre moléculaire et d'un ou plusieurs spectres<br />

d'atomes (suivant que la molécule est composée d'atomes identiques ou<br />

différents).<br />

C'est ainsi que l'on retrouve les raies de la série de Balmer, se détachant sur<br />

un fond de spectres de bandes, aussi bien avec un tube de<br />

Geissler à H<br />

2<br />

, que dans le spectre émis par une décharge<br />

électrique dans tout gaz (ou vapeur) dont la molécule<br />

contient de l'hydrogène (acétylène C<br />

2<br />

H<br />

2<br />

, méthane CH<br />

4<br />

,<br />

méthanol CH<br />

3<br />

OH, etc...).<br />

Figure 6<br />

Figure 7 Figure 8


4. FONCTIONNEMENT DU SPECTROSCOPE<br />

8<br />

Introduction TOU-1-B<br />

4.1. Déviation et dispersion de la lumière par passage dans un<br />

prisme<br />

Pour un angle d'incidence i, un rayon lumineux sera dévié après son passage<br />

à travers un prisme (rayon réfracté deux fois) d'un angle D(i) (fig. 6).<br />

Le verre qui constitue le prisme est un milieu dispersif, c-à-d que son indice<br />

de réfraction dépend de la longueur d'onde (ou couleur) de la lumière<br />

utilisée. La lumière blanche est donc séparée en couleurs si elle passe dans<br />

un prisme (fig. 2 & 10). C’est le spectre continu de la lumière blanche.<br />

i<br />

i<br />

Déviation Dispersion<br />

Figure 9 Figure 10<br />

4.2. Principe d’un spectromètre à prisme<br />

Le spectromètre est monté sur une plateforme fixe, attachée elle-même à<br />

un solide support à trépied (fig. 11). A l’intérieur, se trouve un prisme (2 fig.<br />

11) en verre flint, à forte dispersion.<br />

Figure 11<br />

D(i)<br />

La lumière caractéristique émise par un élément<br />

est donc dispersée c.à.d. décomposée en les<br />

différentes longueurs d'onde qui la constituent.<br />

On observe alors le spectre discret de l'élément<br />

étudié (fig. 2 & 4).<br />

Rouge<br />

Vert<br />

Bleu


9<br />

Introduction TOU-1-B<br />

Le prisme est utilisé au minimum de déviation (voir expérience OP-1) pour le<br />

jaune vert, pour minimiser le défaut d'astigmatisme. Un cache (3 fig. 11) se<br />

place au-dessus du prisme afin de se préserver de la lumière ambiante.<br />

Trois tubes horizontaux sont disposés autour du prisme (fig. 11) :<br />

a) le collimateur principal (1 fig. 11), dont une extrémité est une fente F<br />

de largeur réglable, placée exactement au foyer de la lentille achromatique<br />

L<br />

1<br />

fixée à l'autre extrémité du collimateur. Quand une source lumineuse<br />

éclaire la fente, celle-ci, par diffraction, joue le rôle d'une source lumineuse<br />

secondaire (dont la lumière contient les mêmes longueurs d'onde que celles<br />

de la source principale). Il en résulte un faisceau parallèle à la sortie du<br />

collimateur, après passage de la lentille L<br />

1<br />

.<br />

C'est ce faisceau qui tombe sur une face du prisme et ressort par une autre,<br />

décomposé en autant de faisceaux de directions différentes que la lumière<br />

étudiée contient de longueurs d'onde.<br />

b) la lunette (4 fig. 11), qui est terminée, du côté du prisme, par une<br />

lentille L2 recevant tous les faisceaux parallèles et donnant de chacun d'eux<br />

une image dans son plan focal. Chaque faisceau, donc chaque longueur<br />

d'onde, donne ainsi une raie lumineuse dans ce plan focal, raie qui est une<br />

image de la fente. L'ensemble de ces raies constitue le spectre étudié,<br />

s'étendant du rouge R au violet V.<br />

Comme le spectre est de dimension très réduite, on l'examine, au moyen de<br />

l'oculaire L3, qui joue le rôle d'une loupe. La mise au point (différente pour<br />

chaque observateur) se fait en réglant le "tirage" de l'oculaire.<br />

Une vis, située généralement sous la lunette, permet de maintenir celle-ci,<br />

après l'avoir dirigée vers l'une ou l'autre région du spectre.<br />

c) le petit collimateur (5 fig. 11), de direction fixe, porte un micromètre<br />

(plaque de verre avec une échelle e, graduée en traits transparents, de<br />

dimensions très réduites) et une lentille L4. Celle-ci donne du micromètre<br />

une image qui, après réflexion des rayons lumineux sur une face du prisme,<br />

vient se former dans le plan de l'image du spectre. Elle est donc examinée<br />

en même temps que celui-ci à travers l'oculaire.<br />

Un support, portant une ampoule électrique, permet d'éclairer le<br />

micromètre. On peut régler le tirage du micromètre dans son collimateur.


4.3. Mise au point du spectroscope<br />

10<br />

Introduction TOU-1-B<br />

1) Tout d'abord, on n'éclaire pas le micromètre. On place devant la fente<br />

une source lumineuse, par exemple le tube de Plücker à hydrogène.<br />

- Si le spectre n’apparait pas directement dans la lunette, on bouge<br />

doucement celle-ci de gauche à droite pour le voir apparaître.<br />

- On règle le tirage de l'oculaire de manière à avoir des raies aussi nettes<br />

et minces que possible.<br />

- La largeur de la fente est déjà réglée. Mais, si nécessaire, on peut la<br />

changer légèrement pour rendre les raies aussi minces que possible, sans<br />

nuire toutefois à leur netteté. La position correcte se situe à la limite de<br />

l'extinction des raies.<br />

2) Ce premier réglage terminé, on éclaire le micromètre et on modifie le<br />

tirage du tube collimateur qui le porte, de manière à obtenir une image<br />

nette de l'échelle graduée. Dans cette opération, on ne peut plus toucher à<br />

la lunette, sans quoi la mise au point sur les raies serait détruite.


1. MISE AU POINT<br />

SPECTROSCOPIE<br />

aux prises A et B du générateur, voir fig. 8).<br />

1<br />

Expérience TOU-1-B<br />

Effectuez d'abord la mise au point du spectroscope, comme indiqué cidessus,<br />

avec le tube de Plücker à hydrogène.<br />

Un tube de Plücker se fixe verticalement 1 à 2 cm devant la fente. On<br />

excite le gaz qu'il renferme à l'aide d'un générateur de hautes tensions<br />

(fig. 7).<br />

Ce générateur permet d'obtenir une différence de potentiel comprise entre<br />

0 V et 6.000 V entre les bornes + et − de l'appareil.<br />

Attention, ne pas toucher les bornes lorsque le générateur<br />

fonctionne : quoique non dangereuse, la décharge de plusieurs milliers<br />

de volts, est désagréable et peut déclencher, chez celui qui la subit, des<br />

réflexes non contrôlés, entraînant la chute et le bris d'un appareil.<br />

Figure 12<br />

Un support commun (fig. 7 & 8)<br />

est prévu pour le tube de<br />

Plücker. La connexion entre le<br />

support et le générateur indiquée<br />

sur la figure 8 est déjà faite pour<br />

vous. Pour exciter un tube, il<br />

suffit d'augmenter la tension<br />

jusqu'à ce que de la lumière<br />

apparaisse.<br />

Pour éliminer les risques de décharge, on raccordera les masses du<br />

spectroscope et du support des tubes de Plücker, à la terre (accessible


2. ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'HYDROGENE<br />

2<br />

Expérience TOU-1-B<br />

L'hydrogène (H2) est contenu dans un tube de Plücker. Sur un fond assez<br />

complexe de bandes moléculaires enchevêtrées se détachent les raies Hα ,<br />

Hβ et Hγ_ (respectivement rouge, verte et violette) ; la raie Hδ , située plus<br />

loin dans le violet, s'observe difficilement.<br />

Mesurez les longueurs d'onde de ces 3 raies soit à l'aide d'une mesure<br />

directe si votre spectroscope est gradué en longueur d'onde, soit en<br />

utilisant la courbe d'étalonnage qui accompagne les spectroscopes à<br />

graduation arbitraire :<br />

λα (rouge) =<br />

λβ (vert-bleu) =<br />

λγ (violette) =<br />

A partir de la formule (5), calculez le facteur f = 1/r² - 1/s² associé aux<br />

raies Hα , Hβ et Hγ (f n’est pas la fréquence)<br />

fα =<br />

fβ =<br />

fγ =<br />

Est-il possible que les 3 raies observées appartiennent à la série de Lyman<br />

(r = 1) ? Pourquoi ?<br />

o<br />

A<br />

o<br />

A<br />

o<br />

A


3<br />

Expérience TOU-1-B<br />

Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />

trouver les raies de la série de Lyman ? Pourquoi ?<br />

IR visible UV<br />

Est il possible que les 3 raies observées appartiennent à la série de Balmer<br />

(r = 2) ? Pourquoi ?<br />

Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />

trouver les raies de la série de Balmer ? Pourquoi ?<br />

IR visible UV<br />

Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />

trouver les raies des séries r ≥ 3 ? Pourquoi ?<br />

IR visible UV<br />

Identifiez précisément les transitions observées :<br />

r α = s α =<br />

r β = s β =<br />

r γ = s γ =


3. ETU<strong>DE</strong> DU SODIUM<br />

Observez et repérez la position de la raie jaune du Na<br />

λ = ( o<br />

A )<br />

4. ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'ARGON<br />

4<br />

Expérience TOU-1-B<br />

Observez le spectre de l'Ar afin de le comparer qualitativement à celui de<br />

l'hydrogène. Quelles sont les principales différences ? Comment peut-on<br />

les expliquer ?


1.INTRODUCTION<br />

RAYONS X<br />

1<br />

Introduction TOU-2<br />

Les rayons X ont été découverts en 1895 par le physicien Wilhelm Röntgen.<br />

Ne connaissant pas la nature des radiations qu’il venait de mettre en<br />

évidence, il les affubla de la lettre « X », pour « inconnu ». On a prouvé par<br />

la suite que les rayons X étaient des ondes électromagnétiques (comme la<br />

lumière visible) dont la longueur d'onde est comprise entre environ un<br />

dixième et une centaine d'angströms (1 = 1 10 -10 A m). Les rayons X se<br />

classent ainsi entre les rayons ultraviolets et les rayons γ (émis par certains<br />

radioéléments). Leur fréquence est largement supérieure à celle des<br />

rayonnements visibles. L’énergie portée par ces rayons est donc assez<br />

importante, ce qui les rend très pénétrants.<br />

o<br />

1.1. Nature des rayons X<br />

Les rayons X ont les mêmes caractéristiques générales que la lumière<br />

(voir introduction générale d’optique). Les effets qu'ils produisent<br />

s'interprètent en invoquant :<br />

soit leur aspect ondulatoire, pour comprendre, par exemple, les<br />

phénomènes de diffraction. On les caractérise alors par leur<br />

longueur d'onde λ et leur fréquence ν qui sont liées par la relation<br />

8<br />

λν = c= 3⋅ 10 m/ s(c<br />

= vitesse de la lumière) ;<br />

soit leur aspect corpusculaire notamment pour décrire leur<br />

interaction avec la matière. On peut alors parler de photons X,<br />

caractérisés par leur énergie E = hν,<br />

où h = 6.63 10 -34 Js est la<br />

constante de Planck.<br />

1.2.Propriétés des rayons X<br />

Les rayons X excitent la fluorescence de certaines substances. Par<br />

exemple, un écran de platinocyanure de baryum émet une lumière<br />

verdâtre quand il est frappé par des rayons X. On peut donc réaliser une<br />

image d’un objet par transparence en interposant l’objet entre une source<br />

de rayons X et un écran fluorescent, c’est le principe de la radioscopie<br />

(figure 1a).


2<br />

Introduction TOU-2<br />

Les rayons X exercent également des actions photochimiques : ils<br />

impressionnent notamment les plaques photographiques, d'où leur<br />

emploi en radiographie (figure 1b).<br />

Les rayons X provoquent également l'ionisation des gaz qu'ils traversent.<br />

Ce pouvoir ionisant est exploité dans les compteurs « Geiger » utilisés<br />

pour mesurer l'intensité d'un rayonnement X.<br />

Leur longueur d'onde étant du même ordre de grandeur que les distances<br />

interatomiques, les rayons X ont une interaction particulière avec la<br />

matière, ce qui justifie leur utilisation dans diverses applications comme<br />

par exemple l’étude de la structure des cristaux.<br />

Du fait de leur énergie importante, les rayons X ont également un grand<br />

pouvoir pénétrant dans la matière ce qui les rend particulièrement utiles<br />

en médecine où ils sont employés dans différentes techniques d’imagerie<br />

(radioscopie, radiographie et tomographie RX), mais aussi en<br />

radiothérapie par exemple pour la destruction des tumeurs.<br />

a. b.<br />

Figure 1 : a. radioscopie d’une souris (informatique) réalisée au laboratoire,<br />

b. première radiographie réalisée par Röntgen, effectuée avec la main de sa<br />

femme, au cas où ce serait dangereux.


2.PRODUCTION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />

3<br />

Introduction TOU-2<br />

Les rayons X peuvent être produits en envoyant des électrons accélérés<br />

par une différence de potentiel V sur une anode métallique, appelée<br />

anticathode. La source la plus fréquente est le tube de Coolidge (figure<br />

2). Dans ce dispositif, une cathode chaude parcourue par un courant<br />

émet des électrons, qui sont ensuite accélérés vers l’anticathode par une<br />

haute tension. L'enceinte contenant la cathode et l'anticathode est<br />

pratiquement sous vide. Cela garantit que l'énergie cinétique des<br />

électrons émis par la cathode équivaut pratiquement à la différence de<br />

potentiel appliquée puisque les électrons ont une faible probabilité<br />

d'entrer en collision avec les molécules de gaz restant dans l'enceinte. La<br />

pression résiduelle qui règne dans l'enceinte est en général inférieure à<br />

10 -4 Pa.<br />

électrons<br />

Rayons X<br />

Figure 2 : exemple de tube de Coolidge


3.LOIS D’EMISSION<br />

4<br />

Introduction TOU-2<br />

Les rayons X émis par une anticathode soumise à un bombardement<br />

d'électrons peuvent avoir deux origines distinctes. Le premier type de<br />

rayons X constitue ce que l’on appelle le fond spectral continu, le second<br />

type, superposé au premier, est un spectre discontinu appelé spectre<br />

caractéristique.<br />

3.1. Le fond continu<br />

Considérons, par exemple, un tube à rayons X équipé d'une anticathode<br />

de cuivre. S’il fonctionne sous une haute tension de 30 kVolt et que l’on<br />

mesure l'intensité du rayonnement X émis en fonction de sa longueur<br />

d'onde λ, on obtient une courbe semblable à celle illustrée sur la figure<br />

3 : pour chaque valeur de l'intensité du courant cathodique I, l'intensité<br />

du rayonnement peut être représentée par une courbe régulière. Quelle<br />

que soit l'anticathode utilisée, la courbe a toujours sensiblement la même<br />

forme et, seules les valeurs absolues des intensités varient d'une<br />

anticathode à l'autre.<br />

Intensité (UA)<br />

0.2<br />

0.4 0.6 0.8 1.0 1.2<br />

Figure 3<br />

Longueur d’onde λ (A)<br />

Ce fond spectral continu est dû au freinage des électrons du faisceau<br />

cathodique par le champ électrique intense entourant le noyau de chaque<br />

atome de l'anticathode. On donne à ce phénomène le nom allemand de<br />

"Bremsstrahlung" qui signifie "rayonnement de freinage".


3.2. Le spectre caractéristique<br />

5<br />

Introduction TOU-2<br />

Si l’on applique à un tube à rayons X une tension croissante (le courant<br />

cathodique restant constant), l'intensité du rayonnement X qu'il produit<br />

augmente. A partir d’une certaine tension, on peut observer des<br />

discontinuités dans le spectre d'émission : la série de raies apparaissant<br />

alors, qui se superpose au fond continu, est appelée<br />

spectre caractéristique (fig. 4).<br />

Les spectres caractéristiques de tous les éléments sont similaires : ils<br />

sont constitués par une ou plusieurs séries de raies appelées séries K, L,<br />

M,... La série K est la plus facile à observer.<br />

Figure 4<br />

Sur notre appareil à rayons X, nous observerons les pics Kα et Kβ représentés sur la figure 4.<br />

Le spectre caractéristique peut être interprété à l’aide de la mécanique<br />

quantique. Si l’anticathode est constituée de cuivre (comme celle de<br />

l’appareil que vous utiliserez au laboratoire), il faut utiliser les niveaux<br />

électroniques de l'atome de cuivre, dont le nombre atomique est Z = 29.<br />

La couche K, c'est-à-dire la couche la plus proche du noyau est occupée<br />

par deux électrons, la couche L par 8 électrons, la couche M par 18


6<br />

Introduction TOU-2<br />

électrons et la couche N par 1 électron. Les différents niveaux<br />

énergétiques de l'atome de cuivre sont représentés à la figure 5.<br />

Un électron d'énergie E1, lié à un atome de cuivre de l'anticathode, peut<br />

être expulsé quand il est frappé par un électron libre du faisceau<br />

cathodique, pour autant que l'énergie cinétique de ce dernier soit<br />

suffisante. Sa place sur le niveau énergétique est donc rendue libre.<br />

L'atome est donc à la fois ionisé et excité. L’ion ainsi produit se désexcite<br />

rapidement par le passage d'un autre électron provenant d’un niveau<br />

d'énergie supérieure (soit E2) vers la "place" laissée libre. L'énergie totale<br />

de l'atome est donc diminuée de la différence E2-E1. L'énergie ainsi<br />

disponible se retrouve sous forme d'un photon X d'énergie<br />

hν = E2 − E1<br />

Figure 5 : représentation des niveaux d'énergie des électrons de l'atome de<br />

Cu.<br />

Lors de ce réarrangement dans les couches électroniques des atomes de<br />

l'anticathode, des photons X d’énergie différente peuvent donc être émis.<br />

Ils correspondent aux différentes transitions électroniques possibles et<br />

constituent une série de radiations caractéristiques de l'élément<br />

constituant l’anticathode.


7<br />

Introduction TOU-2<br />

Par exemple, si l'électron expulsé appartient à la couche K, la place<br />

rendue vacante peut être occupée par un électron provenant de la couche<br />

L (raie Kα ), de la couche M (raie Kβ ) ou de la couche N (raie Kγ). Ces<br />

différentes raies constituent la série K. Après ce premier réarrangement,<br />

la couche K est à nouveau complète ; mais la couche d'où provient<br />

l'électron qui a comblé le vide de la couche K est maintenant incomplète.<br />

Un second réarrangement se produit donnant lieu à l'émission d'une<br />

autre série de raies caractéristiques. Plusieurs réarrangements<br />

électroniques peuvent ainsi se produire successivement.<br />

Une série de raies caractéristiques d'une couche i apparaîtra quand la<br />

différence de potentiel V sera telle que :<br />

eV ≥ Wi<br />

où W i est l'énergie de liaison d'un électron dans la couche i considérée<br />

(e est la charge de l'électron). Cette condition exprime que l'énergie<br />

cinétique acquise par l'électron libre qui entre en collision avec<br />

l’anticathode doit être suffisante pour expulser un électron de la couche i.<br />

Sur le spectre, l'intensité de certaines raies est supérieure à celle d'autres<br />

raies. Cela traduit simplement le fait que certaines transitions<br />

électroniques sont plus probables que d'autres. Par exemple, du spectre<br />

de la figure 4, on peut déduire que la transition L → K (raie Kα ) est plus<br />

fréquente que la transition M → K (raie Kβ ).<br />

3.3. Limite inférieure des longueurs d'onde émises<br />

A la figure 3, on remarque que pour une différence de potentiel donnée,<br />

l'intensité du rayonnement du fond spectral continu devient nulle en<br />

dessous d'une certaine valeur de la longueur d'onde, notée λmin (cette<br />

valeur étant indépendante du courant cathodique). On note que ce seuil<br />

d'émission diminue quand la différence de potentiel augmente (figure 6).


Intensité (UA)<br />

0.2<br />

λmin<br />

V =30kV<br />

V =22kV<br />

V =15kV<br />

0.4 0.6 0.8 1.0 1.2<br />

Figure 6<br />

8<br />

Introduction TOU-2<br />

Ce phénomène s’explique aisément : les électrons issus de la cathode et<br />

accélérés par une différence de potentiel V acquièrent une énergie<br />

cinétique :<br />

eV = Ecin =<br />

mv<br />

2<br />

L'énergie pouvant être transmise de l'électron au photon par<br />

"Bremsstrahlung" sera limitée par<br />

2<br />

mv<br />

hν ≤ = eV<br />

2<br />

L'énergie maximale acquise par un photon sera donc :<br />

hν = eV<br />

max<br />

Longueur d’onde λ (A)<br />

Il existera donc une limite inférieure à la longueur d’onde du spectre<br />

d'émission :<br />

2


hc<br />

λ<br />

min<br />

λ =<br />

min<br />

= eV<br />

9<br />

hc<br />

eV<br />

en exprimant λmin en A et l'énergie en keV<br />

o<br />

12.4<br />

eV ( keV )<br />

o<br />

λ min (A) = (1)<br />

Introduction TOU-2<br />

La différence de potentiel appliquée à l'appareil que vous utiliserez au<br />

laboratoire est de 35 kVolts. La longueur d'onde minimum des rayons X<br />

que vous pourrez produire avec cet appareil sera λmin = 0.35 A o<br />

4. INTERACTION <strong>DE</strong>S RAYONS X AVEC LA MATIERE<br />

Lorsqu’une une cible est placée dans le parcours d'un faisceau de rayon<br />

X, une partie de l'énergie du rayonnement ne se retrouve plus dans le<br />

faisceau après la traversée de la cible. On dit que l'énergie est absorbée<br />

par la cible. La diminution de l'intensité d'un rayonnement X qui traverse<br />

la matière est dû à son interaction avec celle-ci.<br />

D'une façon générale, lorsque des photons X rencontrent une cible,<br />

différents phénomènes peuvent avoir lieu :<br />

a) Certains photons n'interagissent pas avec la cible, ils évoluent de la<br />

même façon qu'en l'absence de cible ;<br />

b) D'autres sont diffusés, soit sans perte d'énergie (diffusion sans<br />

changement de longueur d'onde, aussi appelée diffusion Thomson), soit<br />

avec perte d'énergie (diffusion avec changement de longueur d'onde, dite<br />

effet Compton) ;<br />

c) Enfin, certains sont absorbés par les atomes de la cible, qu'ils ionisent<br />

par effet photoélectrique.<br />

L'absorption dépend des atomes constituant la cible. D'après l'équation<br />

(1) l'énergie E d'un photon en keV peut s'écrire :


hc 12.4<br />

E( keV ) = hν = = o<br />

λ<br />

λ(A)<br />

10<br />

(2)<br />

Introduction TOU-2<br />

L'énergie d'un photon de longueur d'onde λ = 1 A sera donc 12.4 keV.<br />

o<br />

Cette énergie est du même ordre de grandeur que l'énergie de liaison des<br />

électrons dans l'atome. L'absorption des rayons X par la matière produit<br />

donc des phénomènes qui se déroulent à l'échelle des atomes et non des<br />

molécules. Par exemple, l'absorption de rayons X par un atome de plomb<br />

sera la même, que le plomb se trouve à l'état métallique ou à l'état de<br />

combinaison dans un cristal (verre contenant du silicate de plomb).<br />

L'absorption augmente avec le nombre atomique Z des atomes de la<br />

cible. Ainsi, si l’on place entre un tube à rayons X et un écran fluorescent<br />

une plaque d'aluminium (Al, Z = 13), de cuivre (Cu, Z = 29) ou de plomb<br />

(Pb, Z = 82), "l'ombre" de la plaque de plomb sur l'écran sera plus<br />

foncée que celle de la plaque d'Al ou de Cu. L'absorption dépend<br />

évidemment de l'épaisseur de la plaque utilisée.<br />

De plus, l'absorption augmente également avec la longueur d'onde du<br />

rayonnement. Autrement dit, quand l'énergie hν des photons augmente,<br />

l’absorption diminue.<br />

Expérimentalement, on trouve, pour un rayonnement X<br />

monochromatique, que l'intensité transmise Iλ (x) en fonction de<br />

l'épaisseur x de la cible varie suivant une exponentielle :<br />

( ) ,0<br />

I x I e λ<br />

−µ<br />

x<br />

λ = λ<br />

(3)<br />

où I λ,0 est l'intensité du faisceau incident.<br />

Le coefficient µ λ est appelé coefficient d'absorption. Il dépend de la<br />

longueur d'onde. Pour une cible donnée, sa valeur augmente avec la<br />

longueur d'onde du rayonnement.<br />

A titre documentaire, voici quelques valeurs du coefficient d'absorption<br />

massique µ/ρ (exprimées en cm²/gr) de différents éléments.


λ<br />

( A) o<br />

Elément<br />

11<br />

Introduction TOU-2<br />

C Al Fe Co Ni Cu Zn Ag Pb<br />

0,12 0,14 0,16 0,25 0,27 0,28 0,30 0,32 0,9 0,0<br />

0,6 0,44<br />

9<br />

3,20 23,9 26,4 29,1 31,9 34,8 15,9 80,1<br />

1,0 1,40 13,8 99,1 108 118 128 137 67,3 74,2<br />

1,6 5,12 54,1 338 362 50,9 58,9 67,2 240 254<br />

2,0 9,76 103 72,9 84,3 97,1 112 128 423 432<br />

2,6 21,1 217 155 179 206 239 271 778 738<br />

2,75 24,8 255 182 210 242 280 318 876 811<br />

Tableau 1<br />

L'absorption des rayons X par la matière est particulièrement utilisée en<br />

médecine. Les différentes parties du corps humain absorbent plus ou<br />

moins les rayons X : les chairs, contenant essentiellement du carbone<br />

(Z = 6), de l'hydrogène (Z = 1) et de l'oxygène (Z = 8), absorbent peu<br />

les rayons X, tandis que les os, contenant du sel de calcium (Ca, Z = 20)<br />

ont un pouvoir absorbant beaucoup plus grand. Ces derniers provoquent<br />

une "ombre" plus foncée sur un écran fluorescent ou sur une plaque<br />

photographique. Pour une radiographie d'organe, le malade absorbe des<br />

substances contenant des composés iodés (Z = 53) afin de rendre<br />

"opaque" l'organe à radiographier. Les rayons X sont aussi utilisés en<br />

radiothérapie : des rayons très pénétrants (appelés rayons durs) sont<br />

utilisés pour soigner les lésions cancéreuses profondes sans endommager<br />

les tissus superficiels.


5. DIFFRACTION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />

12<br />

Introduction TOU-2<br />

Un faisceau de rayons X pénétrant à l'intérieur d'un cristal subit une<br />

diffraction analogue à celle d'un faisceau lumineux tombant sur une série<br />

de fentes parallèles équidistantes (voir optique-3).<br />

Etudions la diffraction de rayons X par un cristal de NaCl (au laboratoire,<br />

vous utiliserez un cristal de LiF). Les atomes de ce cristal sont disposés<br />

suivant un réseau cubique (fig. 7). La distance entre atomes adjacents<br />

dans le réseau est d = 0,282 nm.<br />

Figure 7<br />

Quand un faisceau de rayons X pénètre à l'intérieur d'un cristal, chaque<br />

atome du cristal diffuse les rayons X dans toutes les directions.<br />

L'intensité résultante du faisceau de rayons diffractés est le résultat de<br />

l'interférence de tous ces rayons diffusés par chaque atome du cristal.<br />

Considérons deux atomes A et B appartenant à deux plans successifs (fig.<br />

7). La différence des chemins optiques parcourus par les rayons incidents<br />

1 et 2 (de longueur d'onde λ) est CB + BD. Leur différence de phase δ est<br />

donnée par<br />

( )<br />

CB + BD 2d sin θ<br />

δ = 2π = 2π<br />

(4)<br />

λ λ


13<br />

Introduction TOU-2<br />

où θ est l'angle d'incidence des rayons sur le cristal et d la distance entre<br />

les deux plans d'atomes.<br />

La condition d'interférences constructives des rayons diffractés, δ = 2nπ,<br />

donne :<br />

( )<br />

nλ = 2dsin θ<br />

(5)<br />

où n est un nombre entier. Cette relation est connue sous le nom de loi<br />

de Bragg. Le nombre n s'appelle ordre de diffraction.<br />

Lorsque la différence de chemin optique entre les rayons diffractés par 2<br />

plans successifs vaut 1 fois la longueur d'onde, n = 1. Lorsque cette<br />

différence vaut 2 fois la longueur d'onde, n = 2, et ainsi de suite.<br />

1 2<br />

Figure 8<br />

La relation de Bragg (5) peut être utilisée :<br />

soit pour déterminer la distance d entre atomes voisins dans un<br />

cristal, si la longueur d'onde λ du faisceau de rayons X est<br />

connue,<br />

soit, inversement, pour déterminer la longueur d'onde des rayons<br />

X, si la distance d du cristal utilisé est connue. Vous appliquerez<br />

la loi de Bragg dans ce cas au laboratoire.


<strong>DE</strong>TECTEUR GEIGER<br />

Photo 1<br />

Photo 2<br />

14<br />

TUBE RX<br />

Introduction TOU-2


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1. APPAREILLAGES<br />

RAYONS X<br />

1<br />

Expérience TOU-2<br />

Attendez les explications d’un assistant avant de commencer la<br />

manipulation. Vous utiliserez un appareil basique (photo 1) pour<br />

l’expérience d’absorption directe et un appareil plus récent (photo 2) pour<br />

les déterminations des coefficients d’absorption de la raie Kα et Kβ .<br />

Chacun de ces appareils comporte un tube de Coolidge, pourvu d’une<br />

anticathode en cuivre, pour la production des rayons X. On peut ensuite<br />

interposer dans le passage du faisceau différents type d’absorbants, de<br />

différentes épaisseurs, et mesurer l’intensité de rayons X qui ont traversé<br />

l’absorbant. La détection et le comptage des rayons X s’effectue à l’aide<br />

d’un compteur Geiger.<br />

TUBE <strong>DE</strong><br />

COOLIDGE<br />

RX RX<br />

COMPTEUR<br />

GEIGER<br />

Figure 9 : dispositif expérimental pour une expérience d’absorption de RX<br />

Pour les expériences où la diffraction est utilisée, on ajoute un cristal de<br />

LiF (Fluorure de Lithium) entre la sortie du tube de Coolidge et<br />

l’absorbant. Dans l'appareil que vous utiliserez, le cristal aura déjà été<br />

placé correctement. Vous n'aurez donc pas à y toucher !


2. SPECTRE D’EMISSION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />

2<br />

Expérience TOU-2<br />

Pour analyser le spectre d'émission des rayons X produits par l’appareil,<br />

une diffraction sur un cristal de LiF a été réalisée. L’évolution de<br />

l’intensité de rayons X diffractés en fonction de l’angle de diffraction est<br />

reprise à la figure 10 (= spectre).<br />

Quels sont ses composantes principales de ce spectre?<br />

Il existe une limite inférieure aux longueurs d'onde qu'on peut produire<br />

avec un appareil à rayons X. Quelle est cette limite dans l'appareillage<br />

utilisé ? Expliquez.<br />

En utilisant la relation de Bragg (5), interprétez le spectre et expliquez la<br />

présence des quatre pics.<br />

A quoi attribuez-vous la première série de 2 pics ?<br />

A quoi attribuez-vous la seconde série de 2 pics ?<br />

Déterminez sur la figure 10 les angles correspondant aux raies<br />

caractéristiques Kα et Kβ à l'ordre de diffraction n = 1 et n = 2. En<br />

utilisant (5), déterminez les longueurs d'onde correspondantes. Attention,<br />

on utilise un cristal de LiF, avec d = 0.2014 nm.<br />

n =1 n = 2<br />

θα = θβ = θα = θβ =<br />

λα = λβ = λα = λβ =


DIFFRACTION SUR UN CRISTAL<br />

<strong>DE</strong> LiF, d = 2.014 10 -10 m<br />

3<br />

Expérience TOU-2


3. ABSORPTION DIRECTE<br />

4<br />

Expérience TOU-2<br />

Dans un premier temps, vous étudierez l’absorption directe d’un faisceau<br />

de rayons X par différentes épaisseurs d’aluminium.<br />

Utilisez l'ancien appareil marqué "absorption directe".<br />

Placez successivement six absorbants d'aluminium d'épaisseur différente.<br />

Pour chacun d'entre eux, mesurerez d'abord I0 (nombre de coups à vide)<br />

et ensuite I (une fois l'absorbant placé). Ces intensités seront mesurées<br />

en comptant le nombre de coups en 15 secondes. Il est nécessaire de<br />

procéder à une nouvelle mesure de I0 pour chaque nouvelle épaisseur car<br />

la production de rayons X par l'anticathode n'est pas constante au cours<br />

de l'expérience. Complétez le tableau suivant :<br />

Epaisseur<br />

d’absorbant x (mm)<br />

0.10<br />

0.25<br />

0.50<br />

0.75 (0.5+0.25)<br />

1.00<br />

1.50 (1+0.5)<br />

I0<br />

(coups/15 sec)<br />

I<br />

(coups/15 sec)<br />

Portez vos résultats en graphique sur papier graphique semilogarithmique,<br />

en prenant l'épaisseur x de l'absorbant comme abscisse et<br />

le rapport I/I0 comme ordonnée.<br />

La loi d'absorption de rayons X monochromatiques prédit une<br />

dépendance exponentielle de l’intensité en fonction de l’épaisseur<br />

(équation (3) de l’introduction).<br />

Votre graphique est-il conforme à cette prédiction ?<br />

A votre avis, pourquoi ?<br />

I/I0


4. ABSORPTION <strong>DE</strong>S RAIES Kα ET Kβ<br />

5<br />

Expérience TOU-2<br />

En étudiant le spectre d'émission, vous avez mis en évidence 2 raies (K α<br />

et K β ). Vous avez également déterminé à quel angle de diffraction on<br />

trouvait, au premier ordre, la raie K α et la raie K β<br />

Vous allez maintenir faire une expérience d’absorption de rayons X, mais<br />

uniquement pour les rayons X de la raie K α (de longueur d’onde λ α ) et<br />

ceux de la raie K β (de longueur d’onde λ β ).<br />

Kα<br />

Dans ce premier cas, utilisez l'appareil récent marqué "absorption en<br />

diffraction K α ". Le faisceau principal est envoyé sur un cristal de LiF, sur<br />

lequel il est diffracté. En choisissant judicieusement l’angle de détection<br />

(θ α ), vous pourrez travailler sur les rayons X de la raie K α<br />

• Dans le programme « measure » de pilotage de la machine, ouvrez<br />

l’onglet « File » et cliquez sur « New measurement ». Vous devez<br />

alors donner les paramètres de l’expérience à réaliser. Ils sont<br />

résumés dans le tableau suivant :<br />

Nom du paramètre Valeur à choisir<br />

Type of measurement Impulse count<br />

X data Thickness of absorber<br />

Emissions current 1 mA<br />

Integration time 30 s<br />

Voltage Constant ; 35 kV<br />

Setup • Cristal LiF<br />

• Absorber : no absorber<br />

• Filter : no filter<br />

Rotation mode Both angle constant<br />

Angle • Crystal angle :<br />

entrez ici la valeur de l’angle θ α<br />

calculée à la page 2.<br />

• Detector angle :<br />

entrez ici la valeur de 2 θ α<br />

• Une fois les paramètres entrés, cliquez sur « continue ».<br />

• Plusieurs fenêtres s’ouvrent. Dans la fenêtre « measuring », entrez<br />

0 mm pour la première épaisseur (à côté de « thickness ») ; cliquez<br />

sur « voltage on » pour allumer la source de rayons X, et ensuite


6<br />

Expérience TOU-2<br />

cliquez sur « save value » pour commencer l’acquisition de 30<br />

secondes.<br />

• Après 30 secondes, on peut faire une mesure pour une nouvelle<br />

épaisseur.<br />

o Appuyez sur « voltage off »,<br />

o Ouvrez la porte, retirez l’absorbant précédent et mettez le<br />

nouvel absorbant juste devant le détecteur Geiger.<br />

o Fermez la porte de la chambre à rayons X et enclenchez la<br />

sécurité.<br />

o Entrez la valeur de la nouvelle épaisseur dans la fenêtre<br />

« measure ».<br />

o Appuyer sur « voltage on » et ensuite sur « save value » pour<br />

commencer l’acquisition.<br />

• Procéder exactement de la même manière pour chaque nouvelle<br />

épaisseur d’absorbant.<br />

• Après avoir effectué les mesures pour toutes les épaisseurs<br />

demandées, cliquer sur « stop measurement » pour revenir à la<br />

fenêtre générale du programme.<br />

• Cliquer sur l’onglet « measurement » et choisir « data table ».<br />

• Une table avec vos résultats s’affiche à l’écran, retranscrivez les<br />

données dans le tableau suivant.<br />

Epaisseur d’absorbant<br />

x (mm)<br />

0,00<br />

0.02<br />

0.04<br />

0.06<br />

0.08<br />

0.1<br />

0.16<br />

I<br />

(coups/sec)<br />

Résultats d’absorption en Kα


Kβ<br />

7<br />

Expérience TOU-2<br />

Dans ce second cas, utilisez l'appareil récent marqué "absorption en<br />

diffraction K β ". Le faisceau principal est envoyé sur un cristal de LiF, sur<br />

lequel il est diffracté. En choisissant judicieusement l’angle de détection<br />

(θβ ), vous pourrez travailler sur les rayons X de la raie Kβ • Dans l’onglet« File », cliquez sur « New measurement ».<br />

• La fenêtre de paramètres s’ouvre alors. Les paramètres à entrer sont<br />

les mêmes que pour la raie Kα (voir table), sauf pour les angles de<br />

diffraction :<br />

« Crystal angle » entrez ici la valeur de l’angle θβ calculée à la page<br />

2.<br />

« Detector angle » entrez ici la valeur de 2 θβ • Remplissez le tableau suivant :<br />

Epaisseur d’absorbant<br />

x (mm)<br />

0,00<br />

0.02<br />

0.04<br />

0.06<br />

0.08<br />

0.1<br />

0.16<br />

I<br />

(coups/sec)<br />

Résultats d’absorption en Kβ<br />

Portez les résultats obtenus pour Kα et Kβ sur deux graphiques semi<br />

logarithmiques.<br />

Vos graphiques sont ils conformes à la relation (3) ? Pourquoi ?


8<br />

Expérience TOU-2<br />

Déterminez les valeurs du coefficient d’absorption µ pour les 2 graphiques :<br />

μ α =<br />

μ β =<br />

La longueur d'onde de la raie Kα est supérieure à celle de la raie Kβ .<br />

Quelle est la raie correspondant aux rayons les plus énergétiques ?<br />

Quels photons sont le plus facilement absorbés, ceux provenant de la<br />

transition Kα ou ceux provenant de Kβ ?<br />

Comment devraient être les coefficients d'absorption μα et μβ l'un par<br />

rapport à l'autre ?<br />

Vos résultats correspondent-ils à cette prédiction ? Comment pourrait-on<br />

expliquer les écarts éventuellement observés par rapport aux prévisions<br />

théoriques ?


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10


1<br />

Introduction TOU-3-A<br />

LES EQUIVALENTS MECANIQUE ET ELECTRIQUE <strong>DE</strong> LA CHALEUR<br />

Le principe de conservation de l'énergie est sans doute un des principes<br />

fondamentaux de la physique. Limité au domaine de la mécanique, il<br />

s'exprime par la constance de l'énergie mécanique (cinétique et potentielle)<br />

dans le mouvement. La thermodynamique élargit considérablement le champ<br />

d'application de ce principe, en établissant une équivalence entre les<br />

différentes formes d'énergie : chaleur, travail, énergie électromagnétique...<br />

La conservation de l'énergie pour un système isolé (1 er principe de la<br />

thermodynamique) prend alors la forme d'un principe de transformation : on<br />

retrouve en chaleur l'énergie fournie sous forme de travail mécanique, ou<br />

portée par un courant électrique.<br />

Nous allons vérifier ces deux équivalences.<br />

1. TRAVAIL ET CHALEUR<br />

La simplicité du dispositif utilisé ici permet une vérification claire et<br />

immédiate du principe. Une corde de nylon est enroulée sur le corps en<br />

cuivre d'un calorimètre, et le frottement provoqué lorsqu'on fait tourner le<br />

calorimètre réchauffe ce dernier, il suffit donc de mesurer l'élévation de<br />

température.<br />

Figure 1 Figure 2


2<br />

Introduction TOU-3-A<br />

Les figures 1 et 2 nous montrent les positions respectives de la masse M et<br />

du contrepoids m au début du mouvement et en régime.<br />

Nous commencerons donc par estimer le travail dépensé. Le montage<br />

expérimental est tel qu'au départ (voir figure 1), les masses qui tirent sur<br />

l'extrémité c de la cordelette (M = 5 kg) et sur le brin a (masse m) tendent<br />

suffisamment cette cordelette pour que la masse M quitte le sol et s'élève<br />

lorsqu'on tourne la manivelle attachée au calorimètre. Au moment où la<br />

masse m commence à être aussi soutenue par le brin b, fixé à la table, et<br />

plus seulement par le brin a (voir figure 2), la tension dans la corde diminue<br />

et la masse M reste à peu près immobile. Dans ces conditions, la résultante<br />

des forces qui s'exercent sur la corde est nulle, et l'on peut écrire, si F → est la<br />

force de frottement exercée par le calorimètre en mouvement sur la corde<br />

<br />

F = Mg<br />

Le nombre de tours effectué par la cordelette autour du calorimètre<br />

n'intervient pas dans le calcul. Il faut seulement que ce nombre de tours soit<br />

tel que le système fonctionne bien comme décrit ci-dessus (M commençant<br />

par s'élever, puis se stabilisant) ; en général, 5 tours conviennent<br />

parfaitement. Une fois le système stabilisé, la force de frottement s'exerce<br />

sur une longueur valant cinq fois le tour du calorimètre, mais il ne faut pas<br />

confondre cette longueur avec le déplacement qui produit le travail. Ce<br />

déplacement est dû à la rotation du calorimètre, que la corde fasse 3, 4 ou 5<br />

tours autour de lui ; il est donc égal à la longueur d'un tour (πd, où d est le<br />

diamètre du calorimètre, soit 46,5 mm) multipliée par N, le nombre de tours<br />

dont on aura fait tourner la manivelle. Un compte-tour permet de relever<br />

facilement ce nombre.<br />

Le travail mécanique dépensé, Wmec, est donc<br />

Wmec = NπdMg (1)<br />

On exprimera ce travail en N.m. D'autre part, on connaît la quantité de<br />

chaleur nécessaire pour élever la température de 1 g d'eau d'un degré<br />

Kelvin, elle vaut 4,18 J (cette grandeur porte le nom de chaleur spécifique de<br />

l'eau). Le constructeur nous indique aussi que 40 J sont nécessaires pour<br />

élever la température du calorimètre d'un degré, et 5 J pour faire monter le<br />

thermomètre d'un degré.


3<br />

Introduction TOU-3-A<br />

La quantité de chaleur absorbée par le calorimètre peut donc se calculer et<br />

vaut :<br />

Q = ∆T (4,18 m + 45) (2)<br />

où m est la masse d'eau contenue dans le calorimètre, et où ∆T = Tf - Tin est<br />

l'élévation de température lue au thermomètre entre le début et la fin du<br />

mouvement de rotation. Ici, Q sera exprimé en Joules.<br />

Il s'agira de comparer Wmec et Q.<br />

2. ENERGIE ELECTRIQUE ET CHALEUR<br />

Il est bien connu que lorsqu'une résistance R est parcourue par un courant I,<br />

une quantité de chaleur RI² y est dissipée chaque seconde (effet Joule). En<br />

faisant appel à la loi d'Ohm, on peut donc écrire la quantité de chaleur<br />

dissipée pendant le temps t comme<br />

Wel = V I t (3)<br />

si V = RI est la différence de potentiel aux bornes de la résistance. Wel<br />

s'exprime en Watt.sec.<br />

Ici aussi, en plaçant une telle résistance dans un calorimètre, on n'aura<br />

aucune difficulté de principe à vérifier l'équivalence énergie électriquechaleur.<br />

Si m' est la masse d'eau contenue dans le calorimètre, et si la capacité<br />

calorifique du calorimètre et de ses accessoires est égale à 40 J/K, il vient<br />

Q' = ∆T'(4,18 m' + 40) (4)<br />

où ∆T' représente la différence de température mesurée entre l'instant où le<br />

courant est branché, et celui où il est coupé.<br />

La vérification consiste tout simplement à comparer Wel et Q'.


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1<br />

Expérience TOU-3-A<br />

LES EQUIVALENTS MECANIQUE ET ELECTRIQUE <strong>DE</strong> LA CHALEUR<br />

1. TRAVAIL ET CHALEUR<br />

Pour que la comparaison du travail fourni avec la chaleur reçue ait un sens, il<br />

est nécessaire de calculer les erreurs à chaque étape de la manipulation.<br />

- Peser le calorimètre vide (seulement le corps du calorimètre, pas la bague<br />

de serrage, ni le joint).<br />

m1 = ±<br />

- Remplir le calorimètre d'eau.<br />

Placer le joint autour du thermomètre.<br />

Introduire le thermomètre dans le calorimètre, et fixer la bague de<br />

serrage.<br />

Fixer le calorimètre rempli à la manivelle, en introduisant les rivets du<br />

fond du calorimètre dans les rainures du disque et encliqueter en tournant<br />

la manivelle.<br />

- Enrouler la cordelette autour du calorimètre, (5 tours environ),<br />

conformément à la figure 3.<br />

Figure 3 : le montage prêt à fonctionner


2<br />

Expérience TOU-3-A<br />

Ne pas toucher le thermomètre, ne pas enrouler la cordelette<br />

autour du thermomètre, il se brise très facilement !<br />

- Attacher le crochet qui se situe à l'extrémité de la cordelette à la masse M<br />

de 5 kg.<br />

- Laisser pendre l'autre extrémité de la cordelette avec le contrepoids et la<br />

fixer derrière le compte-tours en laissant du mou dans la cordelette. Le<br />

contrepoids doit être très proche du calorimètre lorsque M est par terre.<br />

- Relever la température :<br />

Tin = ±<br />

- Faire tourner la manivelle. Il faut que M s'élève, et qu'elle se stabilise<br />

lorsque le contrepoids atteint la position la plus basse qui lui est<br />

accessible.<br />

- Relever la position du compte-tours à ce moment :<br />

N1 =<br />

- Tourner la manivelle, d'environ 200-300 tours, à une vitesse telle que la<br />

cordelette reste à peu près immobile, jusqu'à ce que le compte-tours<br />

indique<br />

On a donc<br />

N2 =<br />

N = N2 - N1 = ±<br />

- Relever la température à la fin du mouvement :<br />

Tf = ±<br />

et donc ∆T = ±


3<br />

Expérience TOU-3-A<br />

- Démonter l'appareillage : détacher la cordelette, sortir le calorimètre de<br />

sa fixation, dévisser la bague de serrage et ôter le thermomètre du<br />

calorimètre en tenant celui-ci bien droit pour éviter de laisser s'échapper<br />

l'eau.<br />

Peser le calorimètre plein :<br />

m2 = ±<br />

Déterminez la masse d'eau contenue dans le calorimètre :<br />

m = ±<br />

Calculer le travail fourni à l'aide de la formule (1)<br />

Wmec = ±<br />

et la chaleur dissipée à l'aide de la formule (2) :<br />

Conclusions ?<br />

Q = ±


2. ELECTRICITE ET CHALEUR<br />

- Réaliser le montage électrique suivant :<br />

Figure 4 : schéma du montage électrique<br />

4<br />

Expérience TOU-3-A<br />

- Peser le vase de Dewar (vide), débarrassé des résistances et de<br />

l'agitateur (détacher les petits ressorts).<br />

m3 = ±<br />

- Remplir à moitié (1 cm au-dessus des résistances) le vase d'eau et<br />

replacer les résistances, l'agitateur et le thermomètre.<br />

- Effectuer 3 mesures de dissipation de chaleur, en utilisant<br />

successivement<br />

(1) l'une des résistances<br />

(2) les 2 résistances en série<br />

(3) les 2 résistances en parallèle.<br />

Les 3 montages sont représentés à la figure 5, ainsi que les valeurs<br />

approximatives de la différence de potentiel qu'il faut voir apparaître au<br />

voltmètre.<br />

Entre 2 mesures, il faut vider le calorimètre et y remettre de l'eau<br />

froide, de manière à partir d'une température initiale pas trop élevée.<br />

Après chaque mesure et avant de remplacer l'eau chaude, il faudra<br />

peser la masse d'eau réchauffée en déterminant m4, la masse du Dewar<br />

plein d'eau.


Figure 5<br />

5<br />

Expérience TOU-3-A


6<br />

Expérience TOU-3-A<br />

Pendant les mesures, il faut constamment agiter doucement l'eau afin<br />

d'uniformiser la température dans le calorimètre. C'est essentiel pour la<br />

réalisation de l'expérience, faute de quoi l'eau chaude reste au<br />

voisinage des résistances, et la température lue ne correspond<br />

nullement à la moyenne sur tout le calorimètre !<br />

Compléter les tableaux suivants, après avoir dans chaque cas laissé<br />

l'alimentation branchée pendant quelques minutes ; en fait, on suivra<br />

l'évolution de la température, et la mesure peut être arrêtée lorsque ∆T'<br />

dépasse 5-6 degrés.<br />

Energie électrique :<br />

(1)<br />

(2)<br />

(3)<br />

Chaleur :<br />

(1)<br />

(2)<br />

(3)<br />

Conclusions ?<br />

V<br />

(V)<br />

I<br />

(A)<br />

t<br />

(s)<br />

Tableau 1<br />

T' in T' fin ∆T' m 4 m'<br />

m 4 -m 3<br />

Tableau 2<br />

Wel [formule (3)]<br />

(W.s.)<br />

Q' [formule (4)]


7<br />

Expérience TOU-3-A<br />

Pour le couple de mesures qui présente la plus grande différence, calculez les<br />

erreurs expérimentales sur Wel et Q'. L'écart observé est-il en accord avec<br />

ces barres d'erreurs ? Quelle est votre conclusion ?


1. INTRODUCTION<br />

DÉTERMINATION <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON<br />

1<br />

Introduction TOU-3-B<br />

Dans la vie de tous les jours, l'effet de la vitesse finie du son ne se manifeste<br />

que dans des circonstances bien particulières : phénomène d'écho, décalage<br />

temporel entre l'éclair lumineux et le “coup de tonnerre”, etc.<br />

Cette séance de travaux pratiques permettra de déterminer la valeur de<br />

cette vitesse dans l'air, mais aussi dans un autre milieu : l'Hélium. La<br />

manipulation se base sur les propriétés générales des ondes, et plus<br />

précisément sur le phénomène d'onde stationnaire.<br />

2. CARACTÉRISTIQUES D'UNE ON<strong>DE</strong> SONORE<br />

Les ondes sonores nécessitent un milieu élastique (gazeux, liquide ou solide)<br />

pour se propager. Au cours de la propagation du son, les molécules du milieu<br />

vibrent, dans la direction de propagation, autour de leur position d'équilibre.<br />

Ceci engendre des variations de densité et de pression dans la direction de<br />

propagation de l'onde; on parle alors d'onde longitudinale. Rappelons que<br />

la lumière, quant à elle, est une onde transversale: la vibration a lieu dans<br />

une direction perpendiculaire à la direction de propagation ; et qu’aucun<br />

support matériel n’est nécessaire pour que la lumière se propage.<br />

Nous n'étudierons ici que la propagation d'une onde sonore à une dimension.<br />

Considérons un tube longitudinal rempli d'air où se trouve, à l'une de ses<br />

extrémités, un haut-parleur (figure 1).<br />

Figure 1 : schéma du dispositif expérimental<br />

Lorsque la membrane du haut-parleur se déplace vers l'avant, elle engendre<br />

une compression des couches d'air se trouvant devant elle. Ces couches d'air<br />

vont à leur tour comprimer les couches voisines et ainsi de suite, formant<br />

une impulsion de compression qui se propage dans le tube.


2<br />

Introduction TOU-3-B<br />

Quand la membrane revient vers l'arrière, les couches d'air à l'avant de la<br />

membrane se dilatent et une impulsion de raréfaction se propage dans le<br />

tube. La succession d'impulsions de compression et de raréfaction donne<br />

naissance à une onde sonore. La vibration des molécules d'air entraine donc<br />

une variation de pression autour de la pression d'équilibre (pression<br />

atmosphérique).<br />

Cette variation de pression est appelée pression acoustique. C’est à cette<br />

pression que l’oreille est sensible. Notons que les molécules d'air ne se<br />

déplacent pas le long du tube, mais vibrent autour de leur position<br />

d'équilibre.<br />

On peut caractériser une onde sonore par sa fréquence f et sa longueur<br />

d'onde λ . Ces deux grandeurs ne sont pas indépendantes, leur produit est<br />

égal à la vitesse de propagation de l’onde dans le milieu considéré :<br />

v= λ f<br />

3. ON<strong>DE</strong>S STATIONNAIRES ET RÉSONANCE<br />

Selon le principe de superposition, lorsque des ondes se propagent dans un<br />

même milieu, elles interfèrent et engendrent une onde résultante.<br />

Examinons le cas particulier où deux ondes de même fréquence et de même<br />

amplitude se déplacent librement dans des directions opposées.<br />

L'onde résultante semble ne plus se propager, on parle d'onde<br />

stationnaire: celle-ci présente des points immobiles là où les interférences<br />

sont destructives, et des points de vibration maximale là où les interférences<br />

agissent de manière constructive. Ces points sont respectivement appelés<br />

nœuds et ventres de vibration.<br />

Les positions des maxima et minima ne varient pas au cours du temps.<br />

Notons que la fréquence d'oscillation de l'onde stationnaire est identique à<br />

celle des ondes de départ.<br />

Figure 2 : Nœuds et ventres se succèdent,<br />

séparés d'une distance égale au quart de la<br />

longueur d'onde.


3<br />

Introduction TOU-3-B<br />

Quand une onde incidente se propage sur un support de longueur finie L, elle<br />

se réfléchit – au moins partiellement – à une des extrémités : les ondes<br />

incidentes et réfléchies se superposent alors.<br />

Seules certaines fréquences, appelées harmoniques ou fréquences de<br />

résonance, sont susceptibles de donner lieu à une onde stationnaire dans le<br />

système ; elles sont déterminées par les conditions aux bords du dispositif<br />

considéré.<br />

A toute autre fréquence, l'onde résultante n'est plus simplement sinusoïdale<br />

et son amplitude est inférieure à celle de l'onde stationnaire.<br />

Si les deux extrémités sont fixes (corde vibrante fixée à ses extrémités, par<br />

exemple corde de guitare), l'onde est totalement réfléchie et se superpose à<br />

l'onde incidente ; les extrémités du milieu ne pouvant pas vibrer, elles sont<br />

donc le siège de nœuds de vibration.<br />

On peut montrer qu'un nœud (ventre) de vibration correspond à un ventre<br />

(nœud) de pression acoustique. L'onde stationnaire la plus simple (mode<br />

fondamental) est celle qui possède deux nœuds de vibration aux<br />

extrémités, la longueur L est dès lors égale à une demi-longueur d'onde.<br />

D'après la relation liant f, λ et v, on en déduit la première fréquence de<br />

résonance:<br />

v v<br />

λ = 2 L= ⇒ f =<br />

f 2L<br />

1 1<br />

1<br />

Les harmoniques suivantes sont multiples de la première :<br />

f<br />

v<br />

n =<br />

n<br />

2L<br />

2L<br />

où n = 1,2,3,... avec λn<br />

=<br />

n


4<br />

Introduction TOU-3-B<br />

Figure 3 : Les trois premières harmoniques pour une onde dont les deux<br />

extrémités sont fixes.<br />

Insistons sur le fait que lors de la manipulation, les nœuds de vibration des<br />

molécules d'air correspondent à des ventres de pression ; l'intensité sonore<br />

en ces points en donc maximale.


5<br />

Introduction TOU-3-B<br />

4. ON<strong>DE</strong>S STATIONNAIRES AVEC DIFFÉRENTES CONDITIONS AUX BORDS<br />

Les conditions aux bords sont dictées par la situation dans laquelle on se<br />

trouve.<br />

Par exemple, une onde stationnaire dans un didjeridoo (photo 1) comportera<br />

un nœud au niveau de l'orifice où le musicien place sa bouche et un ventre à<br />

la sortie de l'instrument.<br />

En effet, l'impulsion acoustique de départ part de la bouche du joueur, les<br />

lèvres pincées. La sortie de l'instrument est ouverte, un maximum d'onde<br />

(un ventre) doit donc se situer à cet emplacement.<br />

Photo 1 : Didjeridoo<br />

Pour déterminer les conditions pour obtenir une onde stationnaire dans cette<br />

situation, il suffit de compter en quart de longueur d'onde ("bloc de base",<br />

voir figure 2).<br />

Un quart de longueur d'onde présente un nœud puis un ventre (voir figure<br />

4). Le mode suivant comporte trois quart de longueur d'onde. En effet, trois<br />

quart de longueur d'onde présente un nœud, un ventre, encore un nœud<br />

puis se termine par un ventre. Pour les modes suivants, tout multiple impair<br />

de quart de longueur d’onde satisfait toujours aux conditions aux bords<br />

imposées : un nœud au départ et un ventre à l’arrivée.


6<br />

Introduction TOU-3-B<br />

Figure 4 : Les trois premières harmoniques pour une onde dont une<br />

extrémité est fixe et l’autre libre.<br />

Ainsi pour un didjeridoo de longueur L, les conditions d'onde stationnaire<br />

sont<br />

λ 4L<br />

L= (2n+ 1) ⇒ λ =<br />

4 2n+ 1<br />

De même, pour différentes conditions aux bords, il s'agit d'identifier le "bloc<br />

de base" (mode fondamental) satisfaisant aux conditions et de le répéter de<br />

manière à toujours satisfaire ces conditions.<br />

Ces conditions sur une longueur finie imposent toujours une relation entre la<br />

longueur d'onde (de l'onde stationnaire) et la longueur du matériau<br />

supportant ces ondes.<br />

On peut généraliser au cas bi ou tridimensionnel suivant le même principe,<br />

mais le raisonnement est alors plus complexe (il faut identifier les ondes à<br />

deux ou trois dimensions satisfaisant aux conditions aux bords).


Groupe:<br />

Table n°:<br />

Nom du rédacteur :<br />

Noms des expérimentateurs :<br />

1. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL<br />

DÉTERMINATION <strong>DE</strong> LA VITESSE <strong>DE</strong> SON<br />

1<br />

Expérience TOU-3-B<br />

La partie principale du dispositif est constituée d'un cylindre de plexiglas<br />

transparent. Un haut-parleur est fixé à l'une des deux extrémités, et permet<br />

l'émission d'une onde sonore sinusoïdale, dont les caractéristiques –<br />

amplitude et fréquence – sont réglables grâce à un générateur de signal.<br />

L'autre extrémité du tube est fermée par une paroi rigide ; un orifice central<br />

permet l'insertion d'un micro mobile, connecté à un oscilloscope. Ce cylindre<br />

peut être rempli d'air ou d'Hélium notamment.<br />

Photo 1 : Dispositif expérimental.


2. DÉTERMINATION D'UNE FRÉQUENCE <strong>DE</strong> RÉSONANCE<br />

2<br />

Expérience TOU-3-B<br />

Seules certaines fréquences – fréquences de résonance – permettent<br />

l'établissement d'une onde stationnaire dans le cylindre. Pour les déterminer,<br />

positionnez le micro en un point quelconque du cylindre, et pour chaque gaz,<br />

faites varier la fréquence dans une gamme de valeurs données (au labo).<br />

Vous trouverez les fréquences de résonance lorsque l'intensité du signal<br />

mesuré par le micro deviendra maximale. Pour être sûr d'être en présence<br />

d'une onde stationnaire dans le tube, déplacez le micro : vous devriez<br />

observer sur l'écran de l'oscilloscope la succession de nœuds et de ventres.<br />

3. CALCUL <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON DANS L'AIR<br />

Les conditions aux bords de ce dispositif sont des nœuds à chaque extrémité<br />

du tube (de longueur L). Donnez la relation reliant la longueur d'onde et la<br />

longueur du tube qui permet d'obtenir des ondes stationnaires :<br />

λ =<br />

Pour une plus grande précision de mesure, relevez les différentes fréquences<br />

à partir du signal de l'oscilloscope en mesurant la période T.<br />

Relevez la distance d entre deux nœuds, ou deux ventres de pression.<br />

Déduisez-en la longueur d'ondeλ du son généré par le haut-parleur. Calculez<br />

ensuite la vitesse du son v dans ce milieu. Répétez l'expérience pour deux<br />

autres fréquences de résonance. La fréquence la plus basse que vous<br />

identifiez correspond au mode fondamental.<br />

Période T<br />

[s]<br />

Fréquence<br />

f<br />

(Hz)<br />

Distance<br />

entre nœuds<br />

d<br />

(m)<br />

Tableau 1<br />

Longueur<br />

d'onde λ<br />

(m)<br />

Mode<br />

n<br />

Vitesse du<br />

son v<br />

(m/s)


3<br />

Expérience TOU-3-B<br />

Pour l'une de ces trois fréquences, calculez l'erreur commise sur la<br />

détermination de v.<br />

v = ± m/s<br />

Calculez la moyenne des ces trois mesures et l'erreur (valeur absolue du plus<br />

grand écart à la moyenne)<br />

vmoy = ± m/s<br />

Comment évolue la vitesse du son en fonction de la fréquence ? Expliquez.<br />

4. CALCUL <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON DANS L'HÉLIUM<br />

Répétez les mêmes opérations qu'aux points 2 et 3, mais cette fois, avec le<br />

cylindre de plexiglas rempli d'Hélium. Calculez la vitesse moyenne vmoy de<br />

vos trois résultats.<br />

Période T<br />

[s]<br />

Fréquence<br />

f<br />

(Hz)<br />

Distance<br />

entre nœuds<br />

d<br />

(m)<br />

Tableau 2<br />

Longueur<br />

d'onde λ<br />

(m)<br />

Mode<br />

n<br />

vmoy = ± m/s<br />

Vitesse du<br />

son v<br />

(m/s)<br />

Comparez la vitesse moyenne du son dans l'Hélium à celle de l'air. Expliquez.


MECANIQUE<br />

1<br />

Exercices<br />

1. Soient les vecteurs A et B de la fig. 1 :<br />

a) Déterminer les composantes (X,Y) et la grandeur des vecteurs A <br />

et B <br />

<br />

b) Dessiner et déterminer les composantes du vecteur C = A+ B<br />

<br />

c) Dessiner et déterminer les composantes du vecteur D= A−B <br />

<br />

A = 5 B = 5<br />

[Réponse : A=(3,4) ;<br />

; B=(1,-2) ;<br />

Figure 1<br />

; C=(4,2) ; D=(2,6)]


2. Produits scalaire et vectoriel de deux vecteurs<br />

<br />

Soient les vecteurs A= 3uˆ + 4uˆ −5uˆ<br />

Calculer :<br />

a) La grandeur de chaque vecteur<br />

<br />

b) Le produit scalaire AB .<br />

x y z<br />

<br />

c) La somme A+ B et la différence A−B d) L’angle défini par A et B <br />

<br />

e) Le produit vectoriel A× B<br />

2<br />

Exercices<br />

<br />

et B= uˆ + 2uˆ + 6uˆ<br />

x y z<br />

[Réponse : a) 50 , 41 ; b) -19 ; c) (4,6,1), (2,2,-11) ; d) 115° ; e)<br />

(34,-23,21)]<br />

3. Déterminer si les combinaisons suivantes de vecteurs donnent des<br />

grandeurs scalaires ou vectorielles :<br />

- kB .<br />

<br />

<br />

- A<br />

<br />

− B<br />

<br />

- A<br />

<br />

× B<br />

<br />

- ( A× B) × C<br />

<br />

- A× ( B× C)<br />

<br />

- ( A× B).( C× D)<br />

<br />

- ( A× B) × ( C× D)<br />

<br />

- A× ⎡B× ( C× D)<br />

⎤<br />

⎣ ⎦<br />

[Réponse : V, V, V, V, V, S, V, V]<br />

4. Position relative<br />

Deux particules sont émises par une même source à un instant donné,<br />

elles ont des déplacements<br />

<br />

r ˆ ˆ ˆ<br />

1 = 4ux + 3uy + 8uz<br />

<br />

r ˆ ˆ ˆ<br />

2 = 2u + 10u + 5u<br />

x y z<br />

Déterminer le déplacement relatif de la particule 2 par rapport à la<br />

particule 1.<br />

[Réponse : − 2uˆ + 7uˆ − 3uˆ<br />

]<br />

x y z


3<br />

Exercices<br />

5. Un avion doit atteindre un point situé à 200 km à l’est de sa position<br />

actuelle en 40 minutes. Un vent du N-E de vitesse 30 km/h s’oppose<br />

à son mouvement. Déterminer le vecteur vitesse de l’avion.<br />

[Réponse : 321 km/h]<br />

<br />

6. Les forces F ˆ ˆ ˆ<br />

1 = u + 2u + 3u<br />

x y z<br />

<br />

(Newton) et F ˆ ˆ ˆ<br />

2 = 4u −5u −2u<br />

x y z<br />

(Newton) agissent sur un même mobile. Quel est le travail fourni par<br />

les deux forces durant le déplacement du point A=(20,15,0) mètres<br />

au point B=(0,0,7) mètres.<br />

<br />

[Réponse : W= FR . = −48<br />

7. Soient trois forces 1 F , 2 F , 3<br />

mobile est en équilibre si la force résultante<br />

]<br />

<br />

F = 0<br />

F agissant sur un même mobile. Le<br />

<br />

F R =<br />

a) Montrer que si R et si les 3 forces ne sont pas //, les<br />

vecteurs représentant les trois forces déterminent un triangle.<br />

<br />

F = 0<br />

b) Si R , montrer qu’il n’est pas possible pour un vecteur de se<br />

trouver en dehors du plan formé par les deux autres.<br />

8. Une masse M est soumise à une force verticale dirigée vers le bas de<br />

10 Newtons et à une force dirigée vers le haut, faisant un angle de<br />

0,1 radian avec la verticale. Quelle(s) troisième(s) force(s) est (sont<br />

nécessaire(s) pour obtenir l’équilibre ?<br />

<br />

[Réponse : F = ( F sin α, 10 − F cosα)<br />

2 2<br />

9. Moment d’une force par rapport à un point M<br />

µ = r× F<br />

<br />

d’application de la force.<br />

où r est le vecteur qui relie le point M au point<br />

<br />

Soit la force F ˆ ˆ ˆ<br />

1 =− 3u + u + 5u<br />

<br />

F ˆ ˆ ˆ<br />

1 = 7ux + 3uy<br />

+ uz<br />

(mètre)<br />

x y z<br />

]<br />

0<br />

(Newton) agissant au point<br />

a) Quel est le moment par rapport à l’origine ?<br />

b) Quel est le moment par rapport au point (0,10,0) m ?<br />

[Réponse : a) (14,-38,16) ; d) (-36,-38,-14)]


10. Mouvement circulaire<br />

<br />

Une orbite circulaire peut être décrite par F() t = ru . ˆr<br />

() t<br />

de la trajectoire et uˆ r () t un vecteur unitaire tournant à une vitesse<br />

constante. On peut représenter uˆ r () t par<br />

uˆ ( t) = cos ωtuˆ + sin ωtuˆ<br />

. Déterminer la vitesse v et<br />

r x y<br />

l’accélération a du mouvement.<br />

Figure 2<br />

11. Mouvement uniformément accéléré<br />

4<br />

Exercices<br />

où r = rayon<br />

Une force motrice constante de 5 N s’exerce sur un mobile (m=2 kg)<br />

pendant 3 secondes ; elle cesse ensuite d’agir. La vitesse initiale du<br />

mobile étant de -2,5 m/s, calculer sa vitesse après 5 secondes.<br />

[Réponse : v = 5 m/s]<br />

12. Une masse M de 5 kg est placée sur un plan incliné, d’inclinaison<br />

α = 45°<br />

Déterminer la vitesse de cette masse au bas du plan incliné, sachant que<br />

le plan incliné à 1 m de long et que la vitesse initiale de la masse est<br />

nulle.<br />

[Réponse : v = 3,72 m/s]<br />

13. Une voiture arrêtée (m = 1000 kg) atteint une vitesse de 108<br />

km/h en 10 sec. Calculer l’accélération correspondante en la<br />

supposant constante, ainsi que la distance parcourue par l’auto<br />

pendant ces 10 sec. Donner la puissance fournie par le moteur en<br />

fonction du temps, les frottements étant négligés.<br />

[Réponse : a = 3 m/s² ; x = 150 m ; P = 45 kW]


5<br />

Exercices<br />

14. Au décollage, un avion parcourt 600 m en 15 sec En supposant une<br />

accélération constante, calculer la vitesse de décollage. Calculer aussi<br />

l'accélération.<br />

[Réponse : a = 5,33 m/s 2 ; v = 80 m/s]<br />

15. Deux autos A et B se déplacent dans la même direction avec des<br />

vitesses vA et vB. Quand l'auto A, roulant plus vite que la B, se trouve à<br />

une distance d derrière B, elle freine, provoquant une décélération a.<br />

Montrer que pour qu'il n'y ait pas de collision entre A et B, il faut que :<br />

v − v < 2ad<br />

A B<br />

16. Un chariot d'une masse de 100 grammes descend sans vitesse initiale<br />

un plan incliné d'un angle α avec l'horizontale. Calculer la vitesse et la<br />

position du chariot en fonction du temps. Sachant que la longueur du<br />

plan incliné est de 1,2 mètres, calculez l'énergie cinétique maximale du<br />

chariot.<br />

[Réponse : W = 1,18 sinα (Joule) ]<br />

17. Un avion volant à une altitude de 1000 mètres à une vitesse de 500<br />

km/h largue une bombe de 15 kg.<br />

Quelle est l'équation de la trajectoire de la bombe ?<br />

A quelle distance de l'objectif doit-il larguer sa bombe ?<br />

A quelle vitesse la bombe s'écrase-t-elle sur le sol ?<br />

[Réponse : x = 1983 m, v = 197 m/s]<br />

18. On lance une bille de 4 grammes à l'aide d'une catapulte de 300 gr<br />

constituée d'un ressort de constante de rappel k = 3720 N/m.<br />

Calculer le travail fourni par l'opérateur pour tendre le ressort de 3 cm.<br />

Calculer la vitesse de la bille à la sortie de la catapulte sachant que<br />

celle-ci fait un angle α avec l'horizontale, si on peut négliger les<br />

frottements du ressort et de la catapulte contre le cylindre qui les<br />

entoure... En plaçant l'origine de votre référentiel à la sortie de la<br />

catapulte, calculer la hauteur maximale atteinte par la bille, le temps<br />

que met la bille pour redescendre à h = 0 et la distance du point<br />

d'impact à la sortie de la catapulte.<br />

[Réponse : W = 1,67 (J) ; v0 = 28,7 (m/s) ; hmax = 42 sin 2 α (m) ; t =<br />

2,93 sinα (s) ; x = 168 cosα.sinα (m)]


6<br />

Exercices<br />

19. Un chariot de 100 gr est entraîné le long d'un rail horizontal par un<br />

ruban passant sur une poulie, sans inertie ni frottement, auquel est<br />

attachée une masse de 10 gr.<br />

Combien de temps mettra le chariot pour se déplacer d'un mètre,<br />

sachant qu'il démarre au repos ?<br />

Calculer l'impulsion communiquée par la pesanteur au chariot et la<br />

comparer à la variation de la quantité de mouvement.<br />

[Réponse : t = 1,5 s ; I = ∆p = 0,134 kg.m.s -1 ]<br />

20. Le rayon d'un virage relevé de 10 degrés est de 500 mètres. A quelle<br />

vitesse est il conseillé d'aborder ce virage, pour des voitures de masse<br />

d'une tonne ? Certains circuits miniatures permettent d'exécuter des<br />

"loopings", avec des petites voitures de 100 gr.<br />

Quelle condition doit vérifier la vitesse de la voiture pour ne pas<br />

tomber ?<br />

Est ce encore possible avec des voitures d'une tonne ?<br />

[Réponse : v = 29,4 m/s ; v≥ π g ; problème indépendant de la masse]<br />

21. Soit une masse m pouvant tourner autour d'un axe. La longueur du fil<br />

reliant la masse m au sommet de l'axe est a.<br />

Quelle doit être la fréquence de rotation pour que la masse s'écarte de<br />

l'axe ?<br />

[Réponse :<br />

g<br />

ω = ]<br />

a.cosα<br />

22. Calculer le relèvement d'un virage pour une vitesse de 72 km/h et un<br />

rayon de 50 m.<br />

[Réponse : α = 39°]<br />

23. Un cycliste et sa machine pèsent 85 kg. Il aborde un virage de 100 m<br />

de rayon à la vitesse de 30 km/h.<br />

Calculer l'inclinaison qu'il doit prendre par rapport à la verticale pour<br />

maintenir son équilibre, en admettant une adhérence parfaite des roues<br />

au sol.<br />

[Réponse : α = 4°]


7<br />

Exercices<br />

24. Combien de fois la terre devrait tourner plus vite pour qu'un corps situé<br />

à l'équateur n'ait plus de poids réel du fait de la réaction centrifuge ?<br />

Rayon terrestre : 6.460 km. Durée du jour sidéral : 86,164 sec<br />

g = 9,78 m/sec².<br />

[Réponse : 17 fois]<br />

25. Un ascenseur démarre puis s'arrête avec la même valeur absolue<br />

d'accélération, soit 2 m/s². Quel est dans chaque cas, le poids apparent<br />

d'un observateur qui pèse au sol 960 Newtons ? Prendre g = 10 m/s².<br />

[Réponse : Wapp = 1152 N ; 768 N]<br />

26. Un wagon se déplace sur une voie rectiligne horizontale avec une<br />

accélération a. Au plafond est accroché un fil supportant une masse m.<br />

a) On observe que le fil fait un angle α avec la verticale du wagon.<br />

Etablir la relation entre α, g et a<br />

b) Que se passe-t-il si le wagon roule à vitesse constante ?<br />

c) Le wagon partant au repos acquiert en 10 sec, la vitesse de<br />

18 km/h. Calculer α en prenant g = 9,8 m/sec².<br />

d) Quel est le déplacement horizontal de la masse m, le fil ayant 2 m de<br />

long ?<br />

[Réponse : a) tgα = a/g ; b) α = 0 ; c) α = 2,9° ; d) d = 0,1 m]<br />

27. Un canon de 2 tonnes posé sur un rail tire un obus de 5 kg. L'angle de<br />

tir est calculé pour avoir une portée maximale. Cette portée est d'un<br />

kilomètre.<br />

Quelle est l'énergie cinétique de recul du canon ?<br />

[Réponse : Wcin = 30,6 J]<br />

28. Un avion en vol horizontal à 1500 m d'altitude, lâche une bombe à la<br />

vitesse de 720 km/h. Calculer la distance horizontale du point de chute<br />

de la bombe à la position au moment du lancer.<br />

[Réponse : 3500 m]


8<br />

Exercices<br />

29. Une masse ponctuelle de 100 gr est attachée à un fil de 0.2 m de long.<br />

On fait tourner la masse à raison de 3 tours/sec.<br />

Avec quelle force tire-t-on sur le fil ?<br />

Que se passe-t-il si le fil casse ?<br />

Quelle sera sa vitesse à cet instant ?<br />

Décrivez sa trajectoire.<br />

[Réponse : 7,1 N , v = 1,2 π m/s]<br />

30. Un chariot de 20 kg descend un plan incliné dont la hauteur est de 5 m.<br />

Sa vitesse de départ est nulle ; 10 sec plus tard, il atteint le pied du<br />

plan incliné, ayant ainsi parcouru 50 m. Quelle est la vitesse du chariot<br />

au pied du plan incliné, ainsi que son accélération ?<br />

Calculer l'impulsion fournie au chariot lors du parcours, et la variation<br />

de la quantité de mouvement entre le haut et le bas du plan incliné.<br />

Vérifier que l'impulsion est bien égale à la variation de la quantité de<br />

mouvement.<br />

[Réponse : v = 9,9 m/s , I = ∆p = 196 kg.m.s -1 ]<br />

Collisions<br />

31. Un tronc d'arbre de masse 45 kg descend une rivière en flottant à la<br />

vitesse de 8 km/h. Un cygne de 10 kg essaie de se poser sur le tronc<br />

alors qu'il vole à 8 km/h en direction amont. Le cygne glisse sur toute<br />

la longueur du tronc et tombe à l'extrémité avec une vitesse de<br />

2 km/h. Calculer la vitesse finale du tronc d'arbre.<br />

[Réponse : 6,66 km/h]<br />

32. Dans la réaction chimique H + Cl → HCl, l'atome d'hydrogène se<br />

déplace initialement vers la droite à la vitesse de 1.57×10 5 m/s alors<br />

que l'atome de chlore se déplace dans une direction perpendiculaire<br />

et à la vitesse de 3,4×10 4 m/s.<br />

Trouver la grandeur et la direction (par rapport au mouvement initial de<br />

H) de la vitesse de la molécule HCl. (m H = 1 uma ; m Cl = 35.45 uma).<br />

[Réponse : 3,38×10 4 m/s , α = 82,6°]


Oscillateurs<br />

9<br />

Exercices<br />

33. Mouvement sinusoïdal. Une particule, liée à un ressort est soumise à a<br />

force de rappel F = -kx. Déterminer la trajectoire de la particule et la<br />

période du mouvement.<br />

34. Décrivez le mouvement d'une masse m = 1 kg, accrochée à un ressort,<br />

caractérisé par une constante de rappel k = 0.01 N/m, s'il se trouve à<br />

la position x = 0 à l'instant initial et s'il est lancé avec une vitesse<br />

initiale v0 = 10 cm/sec. Définissez l'amplitude et la fréquence de ce<br />

mouvement.<br />

[Réponse : A = 1 m, f = 1,6.10 -2 Hz]<br />

35. Même problème qu'au 37, mais le mobile se trouve à la position x = 10<br />

cm à l'instant initial et est lâché sans vitesse initiale.<br />

[Réponse : A = 0,1 m, f = 1,6.10 -2 Hz]<br />

36. A partir des réponses des exercices 37 et 38, déterminer la forme<br />

générale d'un mouvement sinusoïdal et analyser les conditions initiales.<br />

37. Ecrivez l'équation générale du mouvement d'un oscillateur amorti.<br />

-( b/ 2 mt )<br />

Vérifier que x= xe 0 cos( ω ' t)<br />

est bien la solution de cette équation.<br />

Calculer ω'.<br />

38. Un système mécanique est constitué de deux masses m et de trois<br />

ressorts (voir fig. 6 de Mec. 4). Le ressort central a une constante de<br />

rappel k0 = 4 gr/sec² et les deux autres K1 = 1 gr/sec². Calculer le<br />

rapport R = Ts/Ta de la période du mode symétrique au mode<br />

antisymétrique.<br />

[Réponse : R = 1/3]<br />

39. Une masse de 10 g est accrochée à gauche à un ressort de constante<br />

de rappel K1 = 0.013 kg/s² et à droite par un ressort de<br />

K2 = 0.007 gr/s². Le facteur d'amortissement b = 0.02 kg/s. Calculer la<br />

variation de l'amplitude en fonction du temps. Quel est le temps de<br />

relaxation τ ? Calculer la période de cet oscillateur.<br />

[Réponse : τ = 1 s, T ’ = 6,3 s]


40. Association d'oscillateurs<br />

10<br />

Exercices<br />

Déterminer la constante de rappel équivalente des associations de<br />

ressorts suivantes :<br />

Comparer ces lois d'association aux lois d'associations de capacités.<br />

[Réponse : k = k1+ k2 et 1/ k = 1/ k1+ 1/ k2<br />

]<br />

41. Résonance<br />

Un oscillateur amorti est soumis à une force extérieure de la forme<br />

F(ωt) = F0 sin ωt.<br />

La solution générale de l'équation du mouvement est de la forme<br />

X X t<br />

0 sin( ω φ)<br />

= + ou 0<br />

X = X cos( ωt+ φ)<br />

Déterminer l'amplitude X0 et le déphasage ∅. Que deviennent ces<br />

expressions si la force extérieure est de la forme<br />

Ft ( ) =<br />

Fcos( ωt)<br />

0


ELECTRICITÉ<br />

11<br />

Exercices<br />

1. La différence de potentiel aux bornes d'une résistance est donnée par la<br />

loi d'Ohm U = RI.<br />

Montrer que la résistance R équivalente à l'association de deux<br />

résistances en série vaut R = R1 + R2 Montrer que la résistance équivalente à l'association de deux<br />

résistances en parallèle vaut<br />

RR 1. 2 R =<br />

R + R<br />

1 2<br />

De ces deux lois d'association, déduisez les valeurs idéales des<br />

résistances internes d'un voltmètre et d'un ampèremètre. A quel type<br />

d'association correspond l'adjonction d'un shunt dans un voltmètre,<br />

dans un ampèremètre ?<br />

2. Déterminer la résistance équivalente et la différence de potentiel aux<br />

bornes AB des circuits de la figure 3.<br />

[Réponse : a) Rtot = 9 Ω ; U = 540 V ; b) Rtot = 30/4 Ω ; U = 90 V]<br />

3. Déterminer le courant traversant les deux circuits de la figure 2.<br />

[Réponse : a) I = 5 mA ; b) I = 0 A]<br />

4. La valeur d'une résistance peut être déterminée par les mesures d'un<br />

courant et d'une différence de potentiel.<br />

Discuter la précision des mesures dans les deux cas schématisés à la<br />

figure 1. Quel montage donne la précision la plus grande quand R est<br />

grand, quand R est petit ?<br />

Figure 1<br />

Figure 2


Figure 3<br />

Figure 4<br />

R 1 = 10 MΩ; R 2 = 1 MΩ; V o = 9 Volt C= 2,2 µF<br />

12<br />

Exercices<br />

5. Sur la figure 4, on ferme l'interrupteur pour charger le condensateur.<br />

Puis (à t = 0), on ouvre l'interrupteur. Quelle est l'intensité du courant<br />

qui circule dans les résistances ?


6. Qu'y a-t-il de changé si R 1 = 1 kΩ et C = 0,1 µF ?<br />

13<br />

Exercices<br />

Peut-on encore suivre la variation de I en fonction du temps avec un<br />

ampèremètre ?<br />

Figure 5<br />

R = 1 kΩ; C = 0,1 µF; U o = 10 Volt; U = U o cos ωt; f =100 Hz<br />

7. Pour la figure 5, écrire l'équation du circuit et la forme de la solution.<br />

Calculer l'amplitude de I et son déphasage par rapport à U. Tracer sur<br />

le même graphique la tension U et l'intensité I qui traversent le circuit.<br />

[Réponse : I0 = 626 μA ; ψ = 86°]<br />

8. Qu'y a-t-il de changé si<br />

- on augmente la capacité du condensateur (C = 10 µF)<br />

- on augmente la fréquence (f = 1 MHz)<br />

[Réponse : I0 = 0,01 A ; ψ 0°]<br />

9. La différence de potentiel aux bornes d'un condensateur est donnée par<br />

U = Q/C<br />

Montrer que le condensateur équivalent à l'associaiton de deux<br />

condensateurs en série vaut<br />

CC .<br />

C =<br />

C C<br />

1 2<br />

1+ 2<br />

Montrer que le condensateur équivalent à l'association de deux<br />

condensateurs en parallèle vaut C = C 1 + C 2


Figure 6<br />

14<br />

Exercices<br />

10. Déterminer la charge totale et les différences de potentiel aux bornes<br />

des différentes capacités du schéma de la figure 6 si la différence de<br />

potentiel entre les points A et B est 300 Volts.<br />

[Réponse : Qtot = 600 μC ; UAC = 200 V ; UCB = 100 V]<br />

11. Déterminer le courant passant dans un circuit alimenté par une tension<br />

alternative<br />

U(t) = Uo sin ωt , si le circuit est constitué soit d'une :<br />

a) résistance U = RI<br />

b) capacité U = Q/C<br />

c) bobine U = L dI/dt<br />

Déterminer notamment l'amplitude et le déphasage du courant par<br />

rapport au potentiel. A partir de ces résultats, essayer de généraliser la<br />

loi d'Ohm aux 2 autres éléments.


1 10 10 10<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9<br />

10<br />

10<br />

9<br />

9<br />

8<br />

8<br />

7<br />

7<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

2<br />

2<br />

10<br />

10<br />

9<br />

9<br />

8<br />

8<br />

7<br />

7<br />

6<br />

6<br />

5<br />

5<br />

4<br />

4<br />

3<br />

3<br />

2<br />

2<br />

1<br />

1<br />

1 10 10 10<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10


18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

13<br />

12<br />

11<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

26 27 28<br />

21 22 23 24<br />

16 17 18 19<br />

15<br />

11 12 13 14<br />

6 7 8 9<br />

5<br />

1 2 3 4<br />

25<br />

20<br />

10

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