PHYSIQUE EXPERIMENTALE CAHIER DE LABORATOIRE
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FACULTE <strong>DE</strong> ME<strong>DE</strong>CINE ET PHARMACIE,<br />
FACULTE <strong>DE</strong>S SCIENCES<br />
<strong>PHYSIQUE</strong> <strong>EXPERIMENTALE</strong><br />
<strong>CAHIER</strong> <strong>DE</strong> <strong>LABORATOIRE</strong><br />
2 ème partie (Mécanique, Electricité et « Tournantes »)<br />
1 er bac sciences biomédicales,<br />
1 er bac pharmacie,<br />
1 er bac biologie.<br />
Yves GOSSUIN
T A B L E D E S M A T I È R E S<br />
2 ème Partie (MECANIQUE, ELECTRICITE ET TOURNANTES)<br />
MEC-0<br />
MEC-1<br />
Expériences de mécanique<br />
Etude du mouvement<br />
MEC-2 Etude de quelques forces<br />
MEC-3 Conservation de la quantité de<br />
mouvement<br />
MEC-4 Les oscillateurs<br />
ELEC-0 Générateur de signal et<br />
Oscilloscope<br />
ELEC-1 Lois de Kirchhoff et d’Ohm<br />
ELEC-2 Loi d’Ohm généralisée :<br />
condensateur et bobine<br />
ELEC-3 Circuits RLC<br />
TOU-1-A Détermination du rapport e/m<br />
TOU-1-B Spectroscopie<br />
TOU-2 Rayons X<br />
TOU-3-A Equivalents mécanique et<br />
électrique de la chaleur<br />
TOU-3-B Détermination de la vitesse du<br />
son<br />
Exercices de révision
1. INTRODUCTION<br />
EXPERIENCES <strong>DE</strong> MECANIQUE<br />
1<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Le groupe d'expériences suivantes (groupées sous la dénomination Mec)<br />
est consacré à l'étude de la mécanique classique. Ces expériences<br />
illustreront les principes fondamentaux des mouvements, les notions de<br />
quantité de mouvement, d’énergie ainsi que les différentes lois de<br />
conservation. Elles seront réalisées pour des systèmes à une dimension,<br />
dans des conditions expérimentales simples afin que les propriétés du<br />
système étudié s'expriment par des relations mathématiques élémentaires.<br />
Ces relations fournissent des modèles donnant une description approchée<br />
de la réalité (souvent plus complexe).<br />
Il est important de réaliser que l’accord entre une observation expérimentale<br />
et une prédiction théorique est rarement complet. Ce désaccord<br />
peut être causé soit par des erreurs expérimentales (c'est-à-dire des<br />
erreurs dans les mesures), soit par l’inadéquation du modèle théorique, soit<br />
par les deux.<br />
Bien que la majeure partie de votre travail consiste en des mesures<br />
quantitatives, ne négligez pas l’importance des observations qualitatives<br />
lors de la réalisation d’une expérience. En effet, elles peuvent souvent vous<br />
aider à comprendre intuitivement le sens physique d'un phénomène.<br />
N’hésitez donc pas à noter ces observations qualitatives au même titre que<br />
les mesures quantitatives.<br />
2. AIR TRACK ET CHARIOTS<br />
2.1. Description générale<br />
L'équipement du laboratoire permet de réduire le désaccord entre la théorie<br />
et l’expérience. Les "air tracks" ou rails à coussins d'air sur lesquels sont<br />
réalisées les expériences de mécanique sont des rails reliés à une<br />
soufflerie, traversés par de l'air qui s'échappe par de petits trous percés à<br />
intervalles réguliers et permettant le déplacement de chariots sur un<br />
coussin d'air de l'ordre de 0,1 mm d’épaisseur. Le principe de<br />
fonctionnement est celui de l'« hovercraft ». La photo 1 montre une vue<br />
générale d'un air track.
Photo 1<br />
2<br />
Intro Générale MEC-0<br />
L'absence de contact direct entre les chariots et le rail élimine presque<br />
entièrement les frottements qui constituent une source importante d'écarts<br />
entre les mouvements réels et les prédictions de la théorie.<br />
L’air track peut recevoir divers accessoires afin d'effectuer différents types<br />
d’expérience. Tout ce matériel est contenu dans une boîte située à côté de<br />
chaque air track. Une description plus détaillée du dispositif expérimental<br />
est donnée sur la photo 2.<br />
ATTENTION<br />
Lors de l'utilisation de l'air track, plusieurs précautions s'imposent :<br />
Les rails, bien que rigides, sont très sensibles à de petits changements<br />
dans l'alignement. Ne pas les cogner ou laisser tomber les petits chariots<br />
sur les rails. En particulier, ne pas poser de chariot sur le rail lorsque la<br />
soufflerie est coupée.<br />
Lorsqu'on ajoute des charges sur le chariot, veiller à les répartir de<br />
manière symétrique.
Photo 2<br />
1 support de rail 5 fil de haute tension<br />
2 équerre de soutien<br />
6 isolant<br />
3 bouche d'entrée pour l'air 7 poulie à air<br />
4 catapulte<br />
8 rail<br />
9 vis de mise à niveau<br />
3<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Concrètement, la plupart des expériences de mécanique consistent à suivre<br />
l’évolution d’un mobile (le chariot) en fonction du temps. En général, on<br />
utilise à cet effet un chronomètre ; on mesure alors le temps mis par le<br />
chariot pour passer d'un point à un autre.<br />
On peut cependant procéder autrement :<br />
En relevant la position du mobile à différents moments séparés par des<br />
intervalles de temps égaux, on répond aussi à l'objectif fixé. En outre, en<br />
raccourcissant les intervalles de temps, le rapport x ∆<br />
(où ∆x est l'espace<br />
∆ t<br />
parcouru pendant l'intervalle de temps ∆t), se rapproche de la vitesse<br />
instantanée.<br />
En pratique, on localise donc le chariot en faisant jaillir une étincelle d'un<br />
point du chariot vers le rail métallique. On fait traverser à cette étincelle<br />
une bande de papier enregistreur sensible (papier thermique), où elle laisse<br />
une marque. Pour ce faire, l'électricité doit d'abord arriver au mobile à<br />
travers un fil - de la même manière qu'un tram puise l'électricité qui<br />
actionne son moteur à l’aide d’une caténaire. Le mobile, qui glisse sur un<br />
coussin d'air, ne doit toucher ni le rail ni le fil afin de ne pas créer de<br />
frottement qui perturberait l'expérience.
La caténaire du chariot est<br />
montrée à la photo 3.<br />
1 papier enregistreur<br />
2 fil de haute tension<br />
3 caténaire<br />
4 vis en nylon<br />
5 chariot<br />
6 pare-chocs<br />
Photo 3<br />
2.2. Comment produire régulièrement des étincelles ?<br />
2<br />
4<br />
3<br />
Intro Générale MEC-0<br />
On obtient des étincelles en déchargeant un condensateur dans une bobine<br />
d'induction, du type de celles utilisées dans les automobiles. La bobine<br />
fournit à sa sortie des impulsions de l'ordre de 40 000 V, ce qui nécessite<br />
d'importantes précautions dans la manipulation :<br />
NE JAMAIS TOUCHER LE FIL SOUS TENSION. APRES CHAQUE<br />
UTILISATION <strong>DE</strong> LA SOURCE, COUPER LE COURANT.<br />
Le générateur d'étincelles (Basic Spark Source, voir photo 4) permet de<br />
synchroniser les décharges de plusieurs manières. Nous n'utiliserons au<br />
cours des manipulations qui suivent que la fréquence de 10 Hz : les<br />
étincelles seront donc générées toutes les 0.1 secondes. Vous n'aurez donc<br />
jamais à toucher aux boutons A et B.<br />
A - B boutons de choix de la fréquence<br />
(fixée à 10 Hz)<br />
1 interrupteur général<br />
2 interrupteur de déclenchement<br />
des étincelles<br />
3 lampe témoin<br />
4 fil de mise à la terre<br />
5 fil de haute tension<br />
Photo 4<br />
4<br />
A B<br />
5<br />
1<br />
C<br />
2<br />
1<br />
5<br />
D<br />
4<br />
3<br />
6
ATTENTION<br />
5<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Le Basic Spark Source ne peut fonctionner continûment plus de 3 minutes<br />
d'affilée. Après une telle utilisation, laisser reposer l'appareil pendant 2-3<br />
minutes.<br />
Le Basic Spark Source est pourvu de 2 interrupteurs (voir photo 4). On ne<br />
peut appuyer sur le bouton de l'interrupteur 2 que lorsque l'interrupteur 1<br />
est en position ON : alors seulement se produisent des étincelles.<br />
Le Basic Spark Source est raccordé à l'air track à l'aide de 2 fils :<br />
le fil 4 (photo 4) qui se termine par une pince crocodile protégée par un<br />
isolant noir est à la terre, il se raccorde au châssis du rail (point C -<br />
photo 4) ;<br />
le fil 5 (photo 4) qui se termine par une pince crocodile protégée par un<br />
isolant rouge est le fil de haute tension, il se raccorde au fil conducteur<br />
(point D - photo 4).<br />
Le passage de l'étincelle du fil conducteur vers le rail se fait à travers une<br />
boucle de fil relativement rigide, fixée au mobile (voir figure 1) à l'aide<br />
d'une vis de nylon qui isole cette boucle de la masse du chariot. Cette<br />
boucle est fabriquée à partir d'un morceau de fil métallique. La distance<br />
entre la boucle et le fil conducteur d'une part, entre la boucle et le papier<br />
enregistreur d'autre part doit être de l'ordre de 1 ou 2 mm sur toute la<br />
longueur du rail. Veillez-y !<br />
Figure 1<br />
mètre<br />
A<br />
B C<br />
D E<br />
rail<br />
<br />
1 ou 2 mm<br />
fil conducteur<br />
Vis de nylon<br />
boucle<br />
papier<br />
enregistreur<br />
1 ou 2 mm
3. POSSIBILITES D’UTILISATION <strong>DE</strong> L’AIR-TRACK<br />
6<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Le dessin de l'air track (figure 2) permet d'apprécier les possibilités<br />
expérimentales ouvertes par son utilisation.<br />
En F, peuvent se visser des attaches auxquelles on peut raccorder un<br />
ressort, un électro-aimant, etc...<br />
La lame métallique courbée D permet (lorsque le chariot est lui aussi<br />
muni d'une lame analogue) de réaliser des collisions presque élastiques.<br />
On peut catapulter le chariot à l'aide d'un élastique placé dans les dents<br />
H.<br />
La poulie pneumatique E fonctionne comme le rail lui-même : lorsqu'on<br />
ouvre le robinet R (vis papillon), de l'air est envoyé vers E ; si un poids<br />
est accroché au chariot par l'intermédiaire d'un ruban (une bande<br />
magnétique, par exemple) qui passe au-dessus de la poulie, ce ruban ne<br />
touche pas plus la poulie E que le chariot ne touche le rail, et le tout<br />
coulisse (presque) sans frottement et sans inertie. On peut ainsi étudier<br />
l'action isolée de la pesanteur.<br />
Enfin, on peut placer d'un côté de l'air track des planchettes qui le<br />
transforment en plan incliné.<br />
Mais, en-dehors de ce cas, il faut que le rail soit le plus horizontal<br />
possible, réglage qui s'effectue à l'aide des vis qui supportent le rail. On<br />
vérifie que le rail est de niveau en plaçant un chariot au centre de celuici<br />
(lorsque la soufflerie est branchée) : le rail est horizontal lorsque ce<br />
chariot reste immobile. Il faut toujours effectuer cette vérification<br />
avant de commencer une expérience.<br />
Remarque :<br />
Lorsqu'on utilise le dispositif à étincelles, il faut veiller à maintenir une<br />
distance suffisante entre A et C (voir figure 2), afin que l'étincelle ne<br />
jaillisse pas entre ces 2 points, court-circuitant la partie du circuit qui<br />
comporte le chariot.<br />
Les accessoires correspondants se placent sur le chariot (voir figure 1). Les<br />
attaches pour les ressorts ou pour le ruban se placent en A, B ou C. Les<br />
lames métalliques (qui font rebondir le chariot) se placent à l'avant et à<br />
l'arrière de celui-ci, à l'aide de 2 vis (en D et E). La vis de nylon à laquelle<br />
on accroche la boucle doit se trouver au milieu du chariot. On peut aussi<br />
alourdir le chariot, en ajoutant des masses sur le chariot qu’on veillera à<br />
répartir symétriquement sur le chariot.
Remarque :<br />
7<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Les chariots sont en aluminium, métal plus doux que l'acier des vis. Afin de<br />
ne pas abîmer les chariots avec les vis, ne pas oublier d'intercaler une<br />
rondelle de nylon entre la vis et le chariot.<br />
R<br />
B<br />
E<br />
F<br />
H<br />
mètre<br />
D<br />
isolant<br />
trous (soufflerie)<br />
Figure 2<br />
A<br />
C<br />
G<br />
rail<br />
H<br />
fil conducteur
4. VERIFICATIONS AVANT TOUTE EXPERIENCE <strong>DE</strong> MECANIQUE<br />
8<br />
Intro Générale MEC-0<br />
Vérifier la mise à niveau du rail : un chariot placé au milieu du rail doit<br />
rester immobile lorsque la soufflerie est allumée.<br />
Vérifier que « l’antenne» du chariot ne frotte en aucun endroit ni sur la<br />
caténaire, ni sur la bande de papier thermique.<br />
Rapprocher le plus possible l'extrémité de l'antenne du chariot de la<br />
bande de papier thermique posée sur le rail sans qu'elle ne la touche (1<br />
ou 2 mm comme sur la figure 1). Sans cette précaution, les étincelles ne<br />
se produiront pas à l'endroit exact où se trouve le chariot.<br />
Vérifier qu'aucune étincelle ne se produit entre les points A et C de la<br />
figure 2, sinon vous « perdrez » des étincelles lors de l'expérience et les<br />
vitesses calculées seront faussées.
ETU<strong>DE</strong> DU MOUVEMENT<br />
1<br />
Introduction MEC-1<br />
Les expériences de mécanique étant réalisées sur des air tracks, notre<br />
étude se limitera au cas du mouvement rectiligne à une dimension.<br />
1. CINEMATIQUE – VITESSE ET ACCELERATION<br />
1.1. Notion de référentiel<br />
Le mouvement d'un objet est toujours mesuré par rapport à des repères.<br />
Une personne marchant vers l’avant d’un TGV (roulant à la vitesse de 300<br />
km/h) a une vitesse de 5 km/h par rapport a u train, mais par rapport à la<br />
terre, sa vitesse est de 300+5 = 305 km/h. On comprend donc qu’il est<br />
fondamental de définir le système de référence par rapport auquel on<br />
mesure le mouvement de l’objet. C’est ce que l’on appelle le référentiel.<br />
Remarquons qu’il n'existe pas de référentiel absolu qu'on pourrait<br />
considérer comme "fixe", tout est relatif !<br />
La cinématique est la branche de la mécanique qui décrit le mouvement<br />
d'un corps; ce dernier est déterminé par la connaissance de sa position, de<br />
sa vitesse et de son accélération en fonction du temps.<br />
1.2. Vitesse<br />
Le mouvement d'un corps est rectiligne quand sa trajectoire est une droite.<br />
On repère alors sa position, notée x, par le déplacement (positif ou négatif)<br />
du corps par rapport à l'origine 0 de l’axe, choisie arbitrairement (voir<br />
figure 1).<br />
A B<br />
Figure 1<br />
L'évolution de ce déplacement avec le temps se traduit par l'équation du<br />
mouvement du corps :<br />
x = x(t)
2<br />
Introduction MEC-1<br />
Si, à l'instant tA, le mobile se trouve en A (OA = xA) et qu'un peu plus tard,<br />
à l'instant tB, il se trouve en B (OB = xB), on définit la vitesse moyenne sur<br />
l’intervalle AB comme<br />
v<br />
AB<br />
x − x<br />
= =<br />
∆x<br />
t −t ∆t<br />
a b<br />
b a<br />
où ∆x = xB-xA est le déplacement du mobile pendant le temps ∆t = tB–tA. La<br />
vitesse moyenne durant un intervalle de temps est donc égale au<br />
déplacement moyen par unité de temps pendant cet intervalle de temps.<br />
Pour déterminer la vitesse instantanée en un point, nous devons rendre<br />
l'intervalle de temps ∆t aussi petit que possible, de sorte que pratiquement<br />
aucun changement de l'état de mouvement ne se produise durant ce petit<br />
intervalle. Mathématiquement, ceci revient à calculer la limite de la fraction<br />
(1) quand le dénominateur ∆t tend vers zéro. Ceci s'écrit<br />
x<br />
vA= vt ( A) = lim v = ∆ lim<br />
B→A AB ∆→ t 0<br />
La relation que nous venons d'écrire n'est autre que la définition de la<br />
dérivée de x par rapport au temps ; il vient donc<br />
vt () =<br />
∆ t<br />
(1)<br />
dx() t<br />
(2)<br />
dt<br />
Nous obtenons donc la vitesse instantanée en calculant la dérivée du déplacement<br />
par rapport au temps. Expérimentalement, on trouve la vitesse<br />
instantanée en observant le corps en mouvement en deux positions très<br />
voisines séparées par une petite distance ∆x et en mesurant le petit<br />
intervalle de temps ∆t nécessaire pour parcourir le trajet ∆x.<br />
1.3. Accélération<br />
En général, la vitesse d'un corps (comme sa position) dépend du temps. Si<br />
la vitesse reste constante, on dit que le mouvement est uniforme.<br />
Remarquons qu’un corps en mouvement uniforme dans un référentiel ne le<br />
sera pas forcément dans tous les référentiels. La notion d'uniformité d'une<br />
vitesse est donc relative, tout comme la notion de repos.
3<br />
Introduction MEC-1<br />
Reportons-nous à la figure 1, supposons qu'à l'instant tA le mobile soit en A<br />
avec la vitesse vA, et qu'à l'instant tB, il passe en B avec la vitesse vB.<br />
L'accélération moyenne entre A et B est définie par<br />
a<br />
AB<br />
v −v = =<br />
∆v<br />
t −t ∆t<br />
a b<br />
b a<br />
où ∆v = vB-vA est la variation de vitesse au cours de l'intervalle ∆t = tB-tA.<br />
Ainsi, l'accélération moyenne durant un certain intervalle de temps est la<br />
variation de vitesse par unité de temps durant cet intervalle.<br />
L'accélération instantanée est la valeur limite de l'accélération moyenne<br />
quand l'intervalle de temps ∆t tend vers zéro :<br />
a<br />
=<br />
a = lim lim<br />
AB<br />
B→A ∆→ t 0<br />
∆v<br />
∆ t<br />
Cette limite est la définition de la dérivée de v par rapport à t et on obtient<br />
finalement :<br />
at () =<br />
dvt dxt<br />
dt dt<br />
(3)<br />
2 () ()<br />
=<br />
(4)<br />
2<br />
Expérimentalement, on calcule l'accélération en mesurant une petite<br />
variation de vitesse ∆v qui a lieu au cours d'un petit intervalle de temps ∆t.<br />
Si un mobile subit une accélération constante, on dit que son mouvement<br />
est uniformément accéléré.<br />
A partir de l'accélération, on peut calculer la vitesse et la position en<br />
fonction du temps par intégrations successives :<br />
vt () = v+<br />
0<br />
xt () = x+<br />
0<br />
t<br />
∫<br />
t0<br />
t<br />
∫<br />
t0<br />
at ( ) dt<br />
vt ( ) dt<br />
(5)<br />
(6)<br />
Nous voyons apparaître deux constantes d'intégrations : la première v0 est<br />
la vitesse initiale, la seconde xo est la position initiale du mobile (initiale<br />
signifie à l'instant t = to). Ces deux constantes combinées à la fonction<br />
accélération déterminent complètement le mouvement.
4<br />
Introduction MEC-1<br />
Dans le premier cas particulier du mouvement rectiligne uniforme (MRU),<br />
nous avons :<br />
at ( ) = 0<br />
vt () = v = constante<br />
0<br />
xt () = x+ v<br />
( t-t )<br />
0 0 0<br />
(7)<br />
(8)<br />
(9)<br />
Graphiquement, avec le temps en abscisses, v(t) et x(t) sont représentées<br />
respectivement par une horizontale et une droite de pente v0 (figure 2).<br />
Figure 2<br />
Dans le second cas particulier du mouvement uniformément accéléré<br />
(MRUA), nous avons :<br />
at () = a=<br />
constante<br />
vt () =<br />
v0+ a(<br />
t-t 0)<br />
xt () = x v<br />
1<br />
( t-t ) a ( t-t )<br />
+ +<br />
0 0 0 2 0<br />
Graphiquement, avec le temps en abscisses, a(t), v(t) et x(t) sont<br />
représentées respectivement par une horizontale, une droite de pente a et<br />
une parabole (figure 3).<br />
Figure 3<br />
2<br />
(10)<br />
(11)<br />
(12)
2. DYNAMIQUE – LOIS <strong>DE</strong> NEWTON<br />
5<br />
Introduction MEC-1<br />
La cinématique permet une description précise du mouvement des corps,<br />
mais ne donne aucune information quant aux causes de ce mouvement.<br />
C'est la dynamique qui établit le lien entre le mouvement d'un corps et les<br />
forces qui produisent ce mouvement.<br />
Le concept de force est très utile pour représenter ces interactions d’un<br />
corps avec son environnement ; l'objet mathématique qui lui est associé<br />
est un vecteur. La connaissance de toutes les forces qui agissent dans un<br />
système, associée à la connaissance des conditions initiales des<br />
mouvements décrits par les corps sur lesquels s'exercent les forces suffit<br />
pour déterminer entièrement le mouvement des corps en question, à l'aide<br />
des lois fondamentales de la mécanique, énoncées par Newton.<br />
Newton a introduit une idée essentielle : ce n'est pas le mouvement qu'il<br />
faut expliquer, mais bien les modifications au mouvement. A cette idée<br />
correspond le principe d'inertie : si un objet, livré à lui-même, n'est pas<br />
perturbé, il continue de se déplacer à vitesse constante (cette vitesse est<br />
éventuellement nulle), en ligne droite, pour autant que le référentiel dans<br />
lequel ce mouvement est repéré soit lui-même inertiel (ceci est d'ailleurs la<br />
définition d'un référentiel d'inertie).<br />
La seconde loi de Newton, dont le principe d'inertie est un cas particulier,<br />
établit une règle qui lie les modifications de l'état de mouvement d'un corps<br />
aux forces qui s'exercent sur lui. Mathématiquement, elle s'énonce<br />
<br />
F = ma<br />
Cause Effet<br />
(13)<br />
où F est la résultante des forces qui s'exercent sur le corps de masse m 1 .<br />
La loi dit alors que l'accélération (dérivée de la vitesse, c'est-à-dire taux de<br />
changement de la vitesse par rapport au temps) est proportionnelle à la<br />
force, et que le coefficient de proportionnalité est la masse du corps. La<br />
masse représente donc le coefficient d'inertie de ce corps : lorsque deux<br />
1 Nous ne considérons ici que des vitesses faibles par rapport à la vitesse de la lumière.<br />
Dans ce cas, la masse du corps sera constante et égale à sa masse au repos.
6<br />
Introduction MEC-1<br />
forces égales sont exercées sur deux corps différents, le plus léger subira<br />
une accélération plus importante que le plus lourd.<br />
Par exemple, soit une même force qui s’exerce sur un camion et sur une<br />
voiture cinq fois plus légère que le camion. Le camion, plus lourd, subira<br />
une accélération cinq fois plus faible que la voiture.<br />
Autre exemple : soit deux corps de même masse ; si on applique une force<br />
deux fois plus importante au corps 2 qu’au corps 1, le corps 2 subira une<br />
accélération deux fois plus élevée que le corps 1.<br />
Pour que la seconde loi de Newton (13) soit opérationnelle, il faut<br />
évidemment disposer d'une définition correcte des forces agissant sur le<br />
corps. Cette définition existe heureusement dans de nombreux cas ; un des<br />
plus célèbres est celui de la gravitation, pour lequel Newton a proposé une<br />
forme explicite de la force d'attraction gravitationnelle entre les corps.<br />
Le principe d'inertie se déduit de la relation (4) en exprimant l'idée<br />
suivante: dire qu'un objet est livré à lui-même et non perturbé, revient à<br />
dire que la force exercée sur lui est nulle. La relation (13) implique que son<br />
accélération est également nulle. La dérivée de la vitesse, soit le taux de<br />
changement de la vitesse, est donc nulle : la vitesse est alors une<br />
constante du mouvement. On retrouve bien l'énoncé proposé plus haut.<br />
Photo 1<br />
Photo 2
3. CONSERVATION <strong>DE</strong> L’ENERGIE<br />
7<br />
Introduction MEC-1<br />
L’énergie cinétique d’un corps de masse m se déplaçant à la vitesse v est<br />
définie comme :<br />
1<br />
EC = mv<br />
2<br />
L’énergie potentielle de gravitation est définie comme :<br />
EP = mgh<br />
où g est l’accélération de la pesanteur et h la hauteur.<br />
L’énergie potentielle est associée à une force conservatrice. Ici, l’énergie<br />
potentielle de gravitation est associée à la force de pesanteur, c’est-à-dire<br />
au poids du corps.<br />
Lors du passage d’une position 1 à une position 2, l’énergie mécanique<br />
totale, définie comme la somme de l’énergie potentielle et de l’énergie<br />
cinétique, est conservée :<br />
1 2<br />
Etot = EP + EC = mgh + mv<br />
2<br />
E = E + E = E + E =<br />
tot P1 C1 P2 C2<br />
2<br />
constante<br />
Cette loi de conservation de l’énergie mécanique totale n’est valable que<br />
lorsqu’aucune force dissipative n’effectue de travail sur le corps (voir Mec-<br />
2).
Groupe:<br />
Table n°: Air track n° :<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
ETU<strong>DE</strong> DU MOUVEMENT<br />
VITESSE ET ACCELERATION - CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE<br />
1. MOUVEMENT A VITESSE CONSTANTE<br />
1<br />
Expérience MEC-1<br />
Pour lancer le chariot, on utilisera la catapulte placée à l'extrémité de l'air<br />
track. On placera un élastique dans les premières dents de la catapulte<br />
(voir photo 1 ci-contre). On prendra un chariot jaune monté de deux parechocs<br />
et d'une caténaire. Afin de pouvoir reproduire éventuellement le<br />
mouvement, on tendra toujours l'élastique de la même façon, à savoir, de<br />
manière que les pare-chocs du chariot et de l'air track se touchent.<br />
Enclenchez la soufflerie. Vérifiez que le rail est de niveau (voir Mec-0).<br />
Placez le papier enregistreur sur le rail. Branchez le générateur d'étincelles<br />
(fréquence 10 Hz). Tendez la catapulte à l’aide d’un bic ou d’une latte en<br />
plastique. Appuyez sur le bouton de déclenchement des étincelles. Lâchez<br />
le chariot et faites fonctionner le générateur jusqu'à ce que le chariot soit<br />
arrivé à l'autre bout du rail. Mesurez les intervalles séparant les points<br />
successifs.<br />
A partir de ces données expérimentales, calculez la vitesse moyenne pour<br />
les différents intervalles de temps, à l'aide de la formule (1), sachant que ∆<br />
t = 0,1 sec. Portez vos valeurs dans le tableau 1. La première colonne de<br />
ce tableau reprend le temps t pour lequel la vitesse moyenne a été<br />
calculée. On prend le temps correspondant au milieu de l’intervalle : pour<br />
l’intervalle [0, 0.1 s], t = 0.05 s ; …<br />
Estimez l'erreur sur la vitesse à partir de l'erreur sur ∆x.<br />
ε ∆ x =<br />
ε =<br />
V
temps t<br />
(sec)<br />
2<br />
vitesse v<br />
(cm/sec)<br />
0.05 ±<br />
0.15 ±<br />
0.25 ±<br />
0.35 ±<br />
0.45 ±<br />
0.55 ±<br />
0.65 ±<br />
0.75 ±<br />
0.85 ±<br />
0.95 ±<br />
1.05 ±<br />
1.15 ±<br />
1.25 ±<br />
1.35 ±<br />
1.45 ±<br />
1.55 ±<br />
1.65 ±<br />
1.75 ±<br />
1.85 ±<br />
1.95 ±<br />
2.05 ±<br />
2.15 ±<br />
2.25 ±<br />
2.35 ±<br />
2.45 ±<br />
Tableau 1<br />
Expérience MEC-1<br />
Faites un graphique (papier millimétrique linéaire) de v (ordonnée) en<br />
fonction de t (abscisse).<br />
La vitesse est-elle constante dans les limites des erreurs expérimentales ?<br />
Justifiez votre réponse à l’aide du graphique.
Lors de son mouvement, à quelles forces est soumis le chariot ?<br />
3<br />
Expérience MEC-1<br />
Que vaut la résultante de ces forces ? Cette réponse confirme-t-elle votre<br />
réponse à la première question ? Pourquoi ?<br />
2. MOUVEMENT ACCELERE<br />
On "fabrique" un plan incliné en plaçant un bloc de bois, d’environ 3 cm de<br />
hauteur, sous la vis d'inclinaison sur laquelle repose l'air track (voir figure 4<br />
et photo 2 de l’introduction). L'angle α du plan incliné est alors donné par :<br />
sin α = h<br />
L<br />
où L = 127 cm<br />
εh = 0,05 cm, εL = 0,10 cm<br />
Remarquez que L = 127 cm n’est pas la longueur totale du rail !!!<br />
Figure 4
4<br />
Expérience MEC-1<br />
Soit le chariot C. Tout d’abord, on définit le référentiel par rapport auquel<br />
on mesure le mouvement du chariot. Pour cela, il faut connaître les forces<br />
qui s’exercent sur le mobile. Dans le cas du plan incliné, il y a :<br />
- le poids du chariot mg (vers le bas),<br />
- la réaction du rail R (perpendiculaire au plan incliné).<br />
On choisit donc un référentiel fixé au plan incliné (figure 5), dont<br />
- l’axe x est parallèle au plan incliné,<br />
- l’axe y est perpendiculaire au plan incliné,<br />
- l’origine O est au centre du chariot.<br />
Figure 5<br />
Ensuite, on applique la 2 e loi de Newton : res<br />
<br />
F = mg + R = ma .<br />
Le poids du chariot mg est décomposé en une composante normale N et<br />
une composante tangentielle T (voir figure 6).<br />
Figure 6
5<br />
Expérience MEC-1<br />
La réaction du rail R équilibre la composante N , ce qui revient à dire que<br />
le chariot ne peut pas passer à travers le rail. La force résultante<br />
responsable du mouvement du chariot sera donc :<br />
T = mg sin( α)<br />
Par la 2 e loi de Newton, l'accélération subie par le chariot sera donc :<br />
a = gsin( α)<br />
Marquez, sur la bande de papier thermique, l’emplacement des points P1 et<br />
P2, situés dans le prolongement des deux vis (voir figure 4). Cela sera utile<br />
pour la 3 ème partie de l’expérience.<br />
Retirez l’élastique pour que le chariot ait une vitesse initiale nulle. Tenez le<br />
chariot au sommet du plan incliné et lâchez-le. Calculez, à l’aide des<br />
marques de position laissées par les étincelles sur le papier thermique, la<br />
vitesse du chariot en fonction du temps (tableau 2). Portez vos points<br />
expérimentaux en graphique.<br />
Déterminez graphiquement la valeur de a qui est la pente de la droite v(t)<br />
conformément à l'équation (11).<br />
a :<br />
ε a :<br />
a = ±<br />
Enfin, déduisez-en la valeur de g, en sachant que a = gsin( α)<br />
g :<br />
ε g :<br />
g = ±
temps t<br />
(sec)<br />
6<br />
vitesse v<br />
(cm/sec)<br />
0.05 ±<br />
0.15 ±<br />
0.25 ±<br />
0.35 ±<br />
0.45 ±<br />
0.55 ±<br />
0.65 ±<br />
0.75 ±<br />
0.85 ±<br />
0.95 ±<br />
1.05 ±<br />
1.15 ±<br />
1.25 ±<br />
1.35 ±<br />
1.45 ±<br />
1.55 ±<br />
1.65 ±<br />
1.75 ±<br />
1.85 ±<br />
1.95 ±<br />
2.05 ±<br />
2.15 ±<br />
2.25 ±<br />
2.35 ±<br />
2.45 ±<br />
2.55 ±<br />
2.65 ±<br />
2.75 ±<br />
2.85 ±<br />
2.95 ±<br />
Tableau 2<br />
Expérience MEC-1
3. CONSERVATION <strong>DE</strong> L’ENERGIE<br />
7<br />
Expérience MEC-1<br />
Nous allons à présent étudier le mouvement du chariot le long d'un plan<br />
incliné en utilisant le concept d'énergie. Les résultats seront obtenus en<br />
exploitant la même bande de papier enregistreur que pour l’expérience du<br />
plan incliné.<br />
En tout point du mouvement, l'énergie du chariot peut s'écrire comme la<br />
somme de deux termes, l'un correspondant à l'énergie potentielle dans le<br />
champ de la pesanteur, l'autre correspondant à l'énergie cinétique. C'est en<br />
exprimant que l'énergie est une constante du mouvement que nous<br />
pourrons obtenir l'information désirée :<br />
1<br />
E mgh mv<br />
2<br />
2<br />
= + (14)<br />
où m est la masse du chariot, g l'accélération de la pesanteur, h la hauteur<br />
et v la vitesse. Pour 2 points P1 et P2, il vient donc à partir de (14)<br />
1 1<br />
mgh + mv = mgh + mv<br />
2 2<br />
2 2<br />
1 1 2 2<br />
si h1 et h2 sont respectivement les hauteurs de P1 et P2 et v1 et v2 la vitesse<br />
du chariot lorsqu'il passe en P1 et en P2.<br />
Soit P1 le point situé sur la bandelette dans le prolongement de la vis sous<br />
laquelle se trouve le bloc de bois de hauteur h et P2 le point situé dans le<br />
prolongement de l'autre vis. La différence de hauteur entre P1 et P2 est<br />
donc bien h.<br />
Remarquez que P2 est situé un peu avant la fin du plan incliné !!!<br />
En P1, en haut du plan incliné, on a<br />
et en P2, en bas du plan incliné,<br />
1<br />
E = mgh + mv<br />
2<br />
1 1<br />
2<br />
1<br />
1<br />
E = mgh +<br />
mv<br />
2<br />
2 2<br />
2<br />
2
8<br />
Expérience MEC-1<br />
Lorsque le chariot descend le plan incliné, des transformations d’énergie<br />
potentielle en énergie cinétique ont lieu : l’énergie potentielle passe d’un<br />
maximum à un minimum alors que l’énergie cinétique passe d’un minimum<br />
à un maximum. Mais l’énergie mécanique totale est toujours constante.<br />
ATTENTION Utilisez bien les unités du Système International :<br />
m pour les longueurs, m/s pour les vitesses<br />
et m/s² pour les accélérations.<br />
Déterminez v1, la vitesse au voisinage de P1.<br />
Déterminez v2, la vitesse au voisinage de P2, à partir de votre bande de<br />
papier thermique.<br />
Comparez E1 et E2 en calculant E1-E2. Concluez.
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
26 27 28<br />
21 22 23 24<br />
16 17 18 19<br />
15<br />
11 12 13 14<br />
6 7 8 9<br />
5<br />
1 2 3 4<br />
25<br />
20<br />
10
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
26 27 28<br />
21 22 23 24<br />
16 17 18 19<br />
15<br />
11 12 13 14<br />
6 7 8 9<br />
5<br />
1 2 3 4<br />
25<br />
20<br />
10
1. FORCE ET ENERGIE<br />
1.1. Définition<br />
ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> QUELQUES FORCES<br />
CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE TOTALE<br />
1<br />
Introduction MEC-2<br />
Rappelons qu'une force est une grandeur vectorielle représentant une<br />
attraction ou une poussée exercée sur un corps. On trouve la force<br />
résultante agissant sur un corps en faisant la somme vectorielle de toutes<br />
les forces agissant sur ce corps.<br />
Si un corps de masse m subit une force résultante non nulle F , il se met<br />
en mouvement suivant la 2 ème loi de Newton :<br />
<br />
F = ma<br />
Cause Effet<br />
Une force s’exprime en Newtons : 1 N = 1 kg . 1 m . 1 s -2<br />
1.2. Types de forces<br />
Dans cette séance de travaux pratiques, deux types de forces vont être<br />
étudiées : les forces conservatives (force de rappel exercée par un ressort,<br />
force gravitationnelle, force magnétique,...) et les forces non conservatives<br />
(force de frottement,...). Ces dernières sont aussi appelées forces<br />
dissipatives car elles agissent en dissipant l'énergie mécanique.<br />
1.3. Travail d’une force<br />
Le travail W d'une force F pendant un déplacement de a à b est une<br />
grandeur scalaire (= un nombre) définie par la relation suivante :<br />
b<br />
∫a <br />
W = F ⋅ ds<br />
<br />
1 <br />
F ⋅ds<br />
est le produit scalaire des vecteurs F et ds<br />
où ds est le vecteur qui représente un déplacement élémentaire.<br />
1 Voir le cours de Mathématiques pour plus de détails.
2<br />
Introduction MEC-2<br />
<br />
W = F ab cosθ<br />
dans le cas où F est constante pendant le mouvement.<br />
Le travail représente donc le produit de la composante suivant le<br />
mouvement de F par le déplacement effectué.<br />
Le travail et les différentes formes d’énergie ont pour unité le Joule :<br />
1 J = 1 N . 1 m<br />
1.4. Formes d'énergie mécanique<br />
L'énergie mécanique totale d’un corps est la somme de 2 contributions :<br />
L’énergie cinétique associée au mouvement du corps :<br />
1<br />
EC = mv<br />
2<br />
L’énergie potentielle du corps, lorsqu’il est soumis à une force<br />
conservative. Par exemple :<br />
1. énergie potentielle de pesanteur, EP mgh = , associée à la force de<br />
pesanteur.<br />
2. énergie potentielle d'élasticité,<br />
rappel d’un ressort.<br />
1<br />
EP kx<br />
2<br />
2<br />
= , associée à la force de<br />
3. énergie potentielle d’interaction magnétique entre 2 aimants,<br />
associée à la force d’interaction magnétique.<br />
1.5. Principe de conservation de l'énergie<br />
L'énergie ne peut être créée ou détruite. Elle se transforme toujours d'une<br />
forme en une autre. Pour un système conservatif, on a donc :<br />
E = constante = E + E<br />
MEC P C<br />
Pour un système non conservatif, EMEC n'est pas conservée, elle diminue. La<br />
quantité d'énergie "perdue" correspond au travail des forces dissipatives, et<br />
elle se transforme en chaleur.<br />
2
2. FORCES DISSIPATIVES<br />
3<br />
Introduction MEC-2<br />
Les forces d'amortissement (ou forces dissipatives) incluent les différentes<br />
sortes de frottement, les forces d'amortissement magnétique, les forces<br />
d'interaction dans des collisions inélastiques, etc.<br />
2.1. Amortissement dû à la viscosité<br />
Vous avez sans doute déjà remarqué que le mouvement des chariots sur<br />
l’air track ne s’effectue pas totalement sans frottement. La principale<br />
source de frottement est la viscosité du coussin d'air situé entre le chariot<br />
et le rail. On peut montrer que la force de viscosité est directement<br />
proportionnelle à l'aire A du coussin d’air et à la vitesse relative v du<br />
chariot et du rail, et inversement proportionnelle à l'épaisseur d du coussin.<br />
Donc, la force de frottement due à la viscosité peut s'écrire :<br />
Av .<br />
F = − η<br />
(1)<br />
d<br />
où η est la viscosité du fluide (dans ce cas, l'air).<br />
La caractéristique la plus importante de cette force est le fait qu'elle est<br />
proportionnelle à la vitesse. Nous l’écrirons donc simplement :<br />
F = − bv (2)<br />
où b est une constante dont la valeur dépend des dimensions du système<br />
et de la viscosité de l'air. Le signe négatif indique que la direction de F est<br />
toujours opposée à celle de la vitesse, donc à celle du mouvement. Cette<br />
force va tendre à freiner le mouvement.<br />
Quand un chariot se déplace avec une vitesse initiale v0 sur un rail mis à<br />
niveau, sans aucune autre force que celle due à la viscosité, son équation<br />
du mouvement est<br />
F = ma ou<br />
dv<br />
− bv = m (3)<br />
dt<br />
L’équation (3) montre que la variation de vitesse est proportionnelle à la<br />
vitesse elle-même.
4<br />
Introduction MEC-2<br />
Il est aisé de trouver la longueur totale du trajet parcouru par le chariot<br />
avant son arrêt. Nous exprimons dv<br />
dt<br />
suivante :<br />
en terme de dv<br />
dx<br />
dv dv dx dv<br />
= ⋅ = ⋅ v<br />
dt dx dt dx<br />
en utilisant la règle<br />
En plaçant ce résultat dans l'équation (3) et en divisant par v, nous<br />
obtenons :<br />
dv b<br />
= −<br />
dx m<br />
Cette équation différentielle peut être intégrée facilement<br />
b<br />
v=− x+ C<br />
m<br />
où C est une constante d'intégration. Si v0 est la vitesse initiale au point<br />
x = 0, alors C devra avoir la valeur v0, et nous trouvons<br />
b<br />
v v x<br />
m<br />
= 0 − (4)<br />
Le chariot aura donc une vitesse nulle après avoir parcouru la distance x<br />
donnée par<br />
x =<br />
2.2. Autres types d'amortissement<br />
mvo<br />
Un autre exemple de force d’amortissement dépendant de la vitesse est<br />
l'effet dû à des courants induits dans un conducteur à cause d’un<br />
mouvement dans un champ magnétique. Ce phénomène est utilisé dans les<br />
systèmes de freinage magnétique. Quand un conducteur électrique bouge à<br />
travers un champ magnétique, la variation du flux magnétique dans le<br />
conducteur induit des courants dont la grandeur est proportionnelle au<br />
changement du flux, et donc à la vitesse du conducteur. Ces courants<br />
provoquent une force magnétique d’amortissement. Sa direction est<br />
b
5<br />
Introduction MEC-2<br />
toujours opposée au mouvement. On peut donc décrire cette force avec la<br />
même équation que celle utilisée pour la force d’amortissement due à la<br />
viscosité :<br />
F = − bv<br />
Dans ce cas, la constante b est proportionnelle à la conductivité électrique<br />
du matériau, à l'aire du conducteur sur lequel le champ magnétique agit et<br />
au carré de l'intensité du champ magnétique. Lorsque les forces<br />
d'amortissement magnétique et de viscosité sont toutes deux présentes,<br />
alors la force d’amortissement totale est la somme des deux contributions<br />
individuelles.<br />
Dans cette expérience, des aimants permanents peuvent être montés sur<br />
les chariots, et l'amortissement magnétique est causé par des courants<br />
induits dans le rail consécutifs à son mouvement relatif par rapport aux<br />
aimants (voir photo 1).<br />
Un autre type de force dissipative intervient lors des expériences avec un<br />
air track . Il est associé au comportement des ressorts pare-chocs : quand<br />
un chariot entre en collision avec un autre chariot ou avec l’extrémité du<br />
rail, la vitesse relative après collision est quelquefois plus petite en<br />
grandeur qu’avant la collision, parce que le choc n’est pas parfaitement<br />
élastique. Le rapport de ces deux vitesses est appelé le coefficient de<br />
restitution e. L'expérience montre que e est indépendant de la vitesse<br />
initiale.<br />
Photo 1<br />
aimant<br />
Chariot vu du haut<br />
aimant
Groupe:<br />
Table n°: Air track n° :<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> QUELQUES FORCES<br />
CONSERVATION <strong>DE</strong> L'ENERGIE TOTALE<br />
1<br />
Expérience MEC-2<br />
1. FORCES CONSERVATIVES : ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> LA FORCE <strong>DE</strong> REPULSION ENTRE <strong>DE</strong>UX<br />
AIMANTS<br />
1.1. Dispositif expérimental<br />
On utilisera 6 petits aimants rectangulaires, dont la masse individuelle est<br />
d’environ 10 g.<br />
A l’aide de papier collant, placez 3 aimants sur un côté d’un chariot jaune<br />
et les trois aimants restants sur le coté d’un deuxième chariot jaune (voir<br />
figure 1 et photo 2) Pour ce faire, il faut que les pare-chocs des chariots<br />
soient enlevés. Les aimants seront orientés de façon à ce que les deux<br />
chariots se repoussent lorsqu'on les approche l'un de l'autre. Pour le chariot<br />
mobile, vous placerez avec du papier collant de l'autre côté du chariot une<br />
masse grossièrement équivalente à celle des 3 aimants (~ 30 g) afin de<br />
l'équilibrer (voir figure 1 et photo 2).<br />
Figure 1 : chariot mobile
Photo 2<br />
1.2. Etude de la force F(x) de répulsion entre 2 aimants<br />
2<br />
Expérience MEC-2<br />
Le chariot non équilibré sera fixé à l'air track à l'aide de papier collant.<br />
Nous allons appliquer une force connue en inclinant l'air-track grâce à des<br />
blocs de bois, de hauteur totale h, placés sous la vis de mise à niveau<br />
(figure 2). Il est nécessaire que l'air track soit bien à niveau avant de placer<br />
les blocs de bois.<br />
Pesez le 2 ème chariot (équilibré) :<br />
M = ±<br />
Allumez la soufflerie et posez le 2 ème chariot sur le rail, les blocs aimantés<br />
des deux chariots se faisant face (voir figure 2).<br />
h bloc de bois<br />
x<br />
a<br />
Figure 2<br />
L<br />
LIBRE FIXE
Si l’on incline le rail d'un angle arcsin ( h/ L)<br />
3<br />
Expérience MEC-2<br />
θ = , le chariot 2 (mobile) est<br />
soumis à une force orientée suivant le rail, vers le bas, et dont la grandeur<br />
est<br />
F = mg sin θ = mgh / L<br />
méc<br />
Lorsque le chariot 2 se stabilise à une distance x du premier chariot<br />
(chariot mobile en équilibre), on peut écrire, puisque la résultante des<br />
forces qui agissent sur le chariot mobile est nulle :<br />
<br />
F x = F<br />
( )<br />
magn méc<br />
où x est la distance qui sépare le bord des aimants, comme indiqué sur la<br />
figure 2. Cela donne donc :<br />
magn<br />
( )<br />
F x<br />
mgh<br />
=<br />
L<br />
Mesurez x pour différentes valeurs de h, c-à-d pour différentes valeurs de<br />
l'intensité de force magnétique. C’est une mesure statique ; placez donc<br />
dès le départ le chariot mobile à une position proche de l'équilibre afin qu'il<br />
s'immobilise rapidement. Remplissez ensuite le tableau ci-dessous. Pour<br />
rappel, L = 1,27 m.<br />
h x<br />
1 cm<br />
2 cm<br />
3 cm<br />
4 cm<br />
5 cm<br />
6 cm<br />
7 cm<br />
8 cm<br />
Fmagn<br />
Portez les valeurs de F en fonction de x sur un graphique log-log. Que<br />
remarquez-vous ?<br />
Donnez l'expression reliant la force magnétique et la distance x.<br />
Fmagn(x) =
Calculez les paramètres de la fonction Fmagn(x).<br />
4<br />
Expérience MEC-2<br />
1.3. Etude du mouvement du chariot sur un plan incliné :<br />
conservation de l'énergie<br />
Nous allons observer le mouvement d'un chariot soumis à 2 forces (la<br />
pesanteur et la répulsion magnétique entre les aimants), en utilisant le<br />
même dispositif expérimental qu'au point 1.2. (plan incliné de hauteur h au<br />
choix, avec h < 3cm). Placez une bande de papier normal sur l'air-track,<br />
que vous marquerez au crayon pour repérer les positions successives du<br />
chariot.<br />
Commencez par écarter le chariot 2 du chariot 1. Lâchez-le sans vitesse<br />
initiale ; comme il est plus haut que le chariot 1, le chariot 2 se met à<br />
descendre le plan incliné, en direction du chariot 1, jusqu'à ce que la<br />
répulsion magnétique le freine.<br />
Observez le mouvement du chariot et notez ces observations.<br />
Choisissez (après quelques essais) un écart initial tel que les chariots ne se<br />
cognent pas (cette distance est d’environ 50 cm).<br />
Vous pouvez à présent tester la conservation de l'énergie du chariot 2.<br />
A l'instant initial, l'énergie du chariot provient de sa position élevée : c'est<br />
de l'énergie potentielle de pesanteur. Cette énergie se transforme en<br />
énergie cinétique lorsque le chariot prend de la vitesse ; ensuite, lorsqu'il<br />
est freiné par l'interaction magnétique avec les aimants du chariot fixe, son<br />
énergie cinétique devient de l'énergie potentielle magnétique, et cette<br />
transformation est complète lorsque le chariot s’arrête et fait demi-tour<br />
(énergie cinétique nulle). Au retour, les mêmes transformations
5<br />
Expérience MEC-2<br />
s’effectuent mais en sens inverse : énergie potentielle magnétique =><br />
énergie cinétique => énergie potentielle de pesanteur.<br />
Si aucune énergie n'est dissipée, le chariot doit retourner à son point de<br />
départ : vous allez le vérifier.<br />
Afin de repérer la position du chariot, notez au crayon sur la bande de<br />
papier la position initiale. Lâchez ensuite le chariot, laissez-le faire un allerretour<br />
et marquez sur la bandelette la position la plus haute au retour (au<br />
moment où il fait demi-tour).<br />
Comparez la position la plus haute atteinte par le chariot après l'interaction<br />
magnétique avec sa position initiale. Qu'en concluez-vous sur la<br />
conservation de l'énergie ?<br />
Quel type de forces semblent donc intervenir dans le problème ? Pourquoi ?<br />
Quelle était la valeur de l'énergie potentielle initiale par rapport au chariot<br />
fixe (on prend comme convention h = 0 au niveau des aimants fixes).<br />
E i =<br />
Déduisez la perte d'énergie lors d'un aller-retour :<br />
∆E =<br />
Calculez la perte relative d'énergie :<br />
∆E/E i =
2. <strong>DE</strong>TERMINATION <strong>DE</strong> L’AMORTISSEMENT DU A LA VISCOSITE ET <strong>DE</strong><br />
L’AMORTISSEMENT MAGNETIQUE<br />
6<br />
Expérience MEC-2<br />
Replacez l'air track horizontalement. Prenez un chariot jaune, équipé de sa<br />
caténaire et de deux pare-chocs.<br />
2.1. Amortissement dû à la viscosité<br />
Placez deux aimants au-dessus du chariot et déterminez la masse du<br />
chariot :<br />
M = ±<br />
On place des aimants au-dessus du chariot pour que la masse de ce dernier<br />
soit la même que dans l’expérience suivante afin de pouvoir comparer les<br />
résultats. Ces aimants, comme ils sont loin du rail, n’influencent pas du<br />
tout le mouvement du chariot sur l’air track.<br />
A l'aide de la catapulte (élastique), lancez le chariot avec une vitesse<br />
initiale v0. (Utilisez la dent qui donne la plus grande vitesse). Mesurez cette<br />
vitesse v0 en utilisant le générateur d'étincelles. Cette mesure se fera<br />
uniquement durant les premiers 50 cm du parcours du chariot.<br />
Retirez l'élastique avant le 1 er retour du chariot.<br />
A l'aide de 5 points consécutifs, déterminez la vitesse initiale moyenne.<br />
V0 =<br />
Déterminez la distance x totale parcourue par le chariot avant de s'arrêter.<br />
Une longueur mesure :<br />
Nombre de longueurs parcourues =<br />
Calculez b visc :<br />
x =<br />
b visc =
Remarque<br />
7<br />
Expérience MEC-2<br />
Le résultat obtenu ne tient pas compte des pertes d’énergie dues aux<br />
collisions aux extrémités du rail qui ne sont pas complètement<br />
négligeables.<br />
2.2. Amortissement magnétique<br />
Enlevez les aimants du dessus du chariot et placez–en un sur chaque flanc<br />
du chariot (voir photo 1).<br />
Pourquoi aviez-vous placé les aimants au dessus du chariot dans<br />
l'expérience précédente ?<br />
Refaites les mesures décrites comme au point précédent.<br />
V0 =<br />
Nombre de longueurs parcourues =<br />
x =<br />
b =<br />
La constante b ainsi mesurée est la somme de deux contributions :<br />
Vous pouvez donc calculer<br />
bmag =<br />
2.3 Conclusion générale<br />
b = bvisc+ bmag<br />
Concluez quant à l'amortissement de l'air track que vous utilisez.
1 10 10 10<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9<br />
10<br />
10<br />
9<br />
9<br />
8<br />
8<br />
7<br />
7<br />
6<br />
6<br />
5<br />
5<br />
4<br />
4<br />
3<br />
3<br />
2<br />
2<br />
10<br />
10<br />
9<br />
9<br />
8<br />
8<br />
7<br />
7<br />
6<br />
6<br />
5<br />
5<br />
4<br />
4<br />
3<br />
3<br />
2<br />
2<br />
1<br />
1<br />
1 10 10 10<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9
1<br />
Introduction MEC-3<br />
CONSERVATION <strong>DE</strong> LA QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT : COLLISIONS<br />
1. INTRODUCTION<br />
Dans cette expérience, nous allons réaliser des collisions entre<br />
chariots. Les principes utilisés pour analyser ces collisions sont les 2 ème et<br />
3 ème lois de Newton, qui permettent de démontrer le principe de<br />
conservation de la quantité de mouvement.<br />
Deux chariots se déplacent sur un rail horizontal. Aucune force<br />
horizontale "extérieure" n'agit sur les chariots. Soient m1 et m2 leur masse,<br />
v1 et v2 leur vitesse. Nous prendrons dans la suite arbitrairement v1 positif<br />
si m1 se déplace vers la droite et v1 négatif si m1 se déplace vers la gauche<br />
(et de même pour v2). Les vitesses v1 et v2 sont des fonctions du temps,<br />
puisqu'elles changent durant la collision.<br />
2. QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT<br />
Pendant la collision, lorsque les chariots sont en contact, ils exercent l'un<br />
sur l'autre des forces. Soient F1 et F2 les forces agissant respectivement sur<br />
m1 et m2 (la convention des signes pour les forces est la même que pour<br />
les vitesses) 1 .<br />
D'après la 2 ème loi de Newton<br />
dv<br />
F m<br />
dt<br />
1<br />
1 = 1 et<br />
dv<br />
F m<br />
dt<br />
2<br />
2 = 2<br />
(1)<br />
La 3 ème loi de Newton (égalité de l'action et de la réaction) stipule que les<br />
deux forces d'interaction F1 et F2 sont égales en grandeur mais de<br />
directions opposées, c'est-à-dire<br />
En combinant (1) et (2), on obtient :<br />
F1 = − F2<br />
(2)<br />
1 Il est clair que les forces et les vitesses sont des vecteurs, cependant, comme on<br />
travaille à 1 dimension, on peut les représenter par un nombre (leur norme) et un signe,<br />
suivant la convention de l’introduction, donnant leur sens (de gauche à droite ou de droite<br />
à gauche).
que l'on peut écrire :<br />
dv dv<br />
m m<br />
dt dt<br />
1 2<br />
1 + 2 = 0<br />
d<br />
( mv 1 1+ mv 2 2) = 0 (3)<br />
dt<br />
2<br />
Introduction MEC-3<br />
La quantité m1v1 est définie comme étant la quantité de mouvement p1 du<br />
premier chariot, de même, m2v2 est la quantité de mouvement p2 du<br />
deuxième chariot.<br />
L'équation (3) montre que la quantité de mouvement totale p1 + p2 ne<br />
varie pas au cours du temps, en particulier elle ne change pas durant la<br />
collision :<br />
mv + mv = constante = mv + mv (4)<br />
/ /<br />
1 1 2 2 1 1 2 2<br />
où v1' et v2' sont les vitesses respectives des chariots 1 et 2 après la<br />
collision.<br />
On dira que la quantité de mouvement est conservée pendant la collision. 2<br />
Ce résultat est établi sous la seule hypothèse d'absence de force totale<br />
extérieure. Il n'y a pas d'hypothèse sur les forces internes, qui peuvent<br />
varier de façon complexe pendant la collision.<br />
3. ENERGIE CINETIQUE<br />
Nous n'avons pas prouvé que l'énergie cinétique est conservée au cours de<br />
la collision. En réalité, selon le type de collision, l’énergie cinétique peut<br />
être ou ne pas être conservée.<br />
On peut cependant toujours affirmer que l'énergie cinétique totale<br />
n’augmente pas lors de la collision :<br />
1 2 1 2 1 /2 1 /2<br />
mv 1 1+ mv 2 2≥ mv 1 1 + mv 2 2 (5)<br />
2 2 2 2<br />
Lorsque les deux membres de la relation (5) sont égaux, on a conservation<br />
de l'énergie cinétique et on dit que la collision est élastique.<br />
2<br />
La quantité de mouvement est une grandeur vectorielle. Lorsqu’on travaille à deux ou<br />
trois dimensions, il est nécessaire de travailler avec le vecteur quantité de mouvement<br />
<br />
p = mv .
Les relations (5) et (4) peuvent s'écrire de la manière suivante :<br />
2 /2 /2 2<br />
( ) ( )<br />
m ⋅ v −v ≥m ⋅ v − v<br />
1 1 1 2 2 2<br />
/ /<br />
( ) ( )<br />
m ⋅ v − v = m ⋅ v − v<br />
1 1 1 2 2 2<br />
En les divisant membre à membre, et en utilisant la relation<br />
a² − b² = ( a−b) ⋅ ( a+ b)<br />
, on obtient :<br />
v + v ≥ v + v<br />
ou encore<br />
/ /<br />
1 1 2 2<br />
v −v ≥v − v (6)<br />
/ /<br />
1 2 2 1<br />
3<br />
Introduction MEC-3<br />
Lorsque l'énergie cinétique est conservée dans la collision, c’est-à-dire<br />
v v v v<br />
/ /<br />
− = − , les vitesses<br />
lorsque la collision est élastique, on a donc 1 2 2 1<br />
relatives avant et après la collision sont égales et de signe opposé.<br />
Au contraire, lorsque la vitesse relative entre les particules après la collision<br />
est nulle, la collision est dite parfaitement inélastique.<br />
On notera que dans le cas particulier où les masses m1 et m2 sont égales et<br />
où la collision est élastique, les relations (4) et (6) deviennent :<br />
et<br />
v + v = v + v<br />
/ /<br />
1 2 1 2<br />
v − v = v − v<br />
/ /<br />
1 2 2 1<br />
La solution de ce système d’équations est v2' = v1 et v1' = v2.<br />
Dans ce cas, les 2 chariots échangent leur vitesse (ou leur quantité de<br />
mouvement) : après la collision, le second se déplace à la vitesse initiale du<br />
premier, et vice-versa.
Chariot 1<br />
Photo 1<br />
Photo 2<br />
4<br />
Chariot 2<br />
Introduction MEC-3
Groupe:<br />
Table n°: Air track n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1<br />
Expérience MEC-3<br />
CONSERVATION <strong>DE</strong> LA QUANTITE <strong>DE</strong> MOUVEMENT : COLLISIONS<br />
1. Dispositif expérimental<br />
La difficulté essentielle d'une telle expérience est de déterminer la vitesse<br />
et la position de deux chariots à la fois. Pour cela, on utilisera le dispositif<br />
de la figure 1 (voir aussi photo 1).<br />
Figure 1<br />
Le circuit électrique permettant d'effectuer simultanément deux marques<br />
par étincelle est le suivant :<br />
Source HT<br />
→ fil A<br />
→ caténaire chariot 1<br />
→ étincelle vers rail à travers papier sensible<br />
→ étincelle vers caténaire chariot 2 à travers papier sensible<br />
→ fil B<br />
→ source (terre)
L'AIR TRACK N'EST PLUS A LA TERRE :<br />
2<br />
Expérience MEC-3<br />
NE PAS TOUCHER A L'AIR TRACK ET AUX CHARIOTS LORSQUE<br />
LA TENSION EST BRANCHEE !<br />
Pour éviter les décharges douloureuses, vous utiliserez toujours un stylo-<br />
bille (pas un crayon, le graphite est conducteur !!!) ou une latte en<br />
plastique pour lancer le chariot.<br />
Lors de ce labo, le chariot 2 (de masse m2) aura une vitesse initiale nulle :<br />
vous le placerez au milieu du rail. Le chariot 1 (de masse m1 ) aura une<br />
vitesse initiale v1 qui sera obtenue à l'aide de la catapulte (figure 2).<br />
Réalisez l'expérience une première fois sans bande de papier afin de vérifier<br />
que des étincelles sont bien produites sur toute la trajectoire pour les 2<br />
chariots.<br />
Figure 2
2. MASSES EGALES : m 1 = m 2 = m<br />
2.1. Choc élastique<br />
3<br />
Expérience MEC-3<br />
Vous utiliserez les deux chariots jaunes, auxquels vous aurez ajouté des<br />
pare-chocs avant et arrière. Pesez-les ; si leur masse n'est pas identique,<br />
ajoutez au plus léger d'entre eux les poids qui équilibreront leurs masses.<br />
L’erreur sur la pesée vaut : 1 % de la valeur lue + la précision de la<br />
balance.<br />
m = m1 = m2 = ±<br />
L'expérience consiste à lancer le chariot 1 sur le chariot 2. Déterminez 1 la<br />
vitesse des deux chariots avant et après la collision (la convention de signe<br />
des vitesses est celle de l'introduction). L’erreur sur la vitesse est estimée à<br />
1 cm/s.<br />
v1 = ±<br />
v1' = ±<br />
v2 = ±<br />
v2' = ±<br />
Calculez les quantités de mouvement totales et les énergies cinétiques<br />
totales des deux chariots avant et après collision.<br />
pavant = ±<br />
paprès = ±<br />
Eavant = ±<br />
Eaprès = ±<br />
1 Rappelez-vous que le générateur émet 10 étincelles par seconde.
Quelle conclusion pouvez-vous tirer ?<br />
2.2. Choc inélastique<br />
4<br />
Expérience MEC-3<br />
Placez de la bande Velcro (voir photo 2 et figure 3) sur les pare-chocs et<br />
refaites la même expérience qu'en 2.1.<br />
Qu’en concluez-vous ?<br />
Figure 3<br />
v1 = ±<br />
v1' = ±<br />
v2 = ±<br />
v2' = ±<br />
pavant = ±<br />
paprès = ±<br />
Eavant = ±<br />
Eaprès = ±
3. MASSES INEGALES<br />
m1 > m2<br />
5<br />
Expérience MEC-3<br />
Vous prendrez comme chariot 2 un chariot rouge et comme chariot 1 un<br />
chariot jaune. Ces chariots seront munis de pare-chocs (sans Velcro).<br />
Pesez les chariots.<br />
m1 = ±<br />
m2 = ±<br />
Réalisez l'expérience de collision comme en 2.1.<br />
Qu’en concluez-vous ?<br />
v1 = ±<br />
v1' = ±<br />
v2 = ±<br />
v2' = ±<br />
pavant = ±<br />
paprès = ±<br />
Eavant = ±<br />
Eaprès = ±
1. OSCILLATEUR HARMONIQUE<br />
LES OSCILLATEURS<br />
1<br />
Introduction MEC-4<br />
Les systèmes animés de mouvements oscillants (ou périodiques) sont<br />
nombreux, citons entre autres le mouvement d’une masse attachée à un<br />
ressort, celui d’un pendule,…<br />
Les cas les plus simples peuvent être traités comme des oscillateurs<br />
harmoniques dont nous illustrons les caractéristiques sur l'exemple d'un<br />
ressort :<br />
Le modèle le plus simple d’oscillateur harmonique est constitué d’une<br />
masse sur laquelle agit une force proportionnelle (en grandeur) au<br />
déplacement de la masse par rapport à sa position d'équilibre. Son<br />
accélération est donc aussi proportionnelle à ce déplacement. En<br />
termes imagés, plus la masse s’écarte de sa position d’équilibre, plus<br />
la force tend à la ramener vers cette position.<br />
Le mouvement de la masse est tel que son déplacement à partir de<br />
l'équilibre est une fonction sinusoïdale du temps.<br />
La fréquence des oscillations est indépendante de leur amplitude.<br />
Seule la première des caractéristiques est réellement essentielle ; la<br />
seconde et la troisième en découlent, comme nous allons le montrer.<br />
Différents systèmes de natures différentes (masse+ressort, pendule,…)<br />
sont décrits par les mêmes équations du mouvement, qui ne se distinguent<br />
que par les paramètres spécifiques à chacun des systèmes. En outre, le<br />
circuit RLC (voir Elec-4) est un circuit électrique oscillant analogue aux<br />
oscillateurs harmoniques mécaniques. La théorie décrivant ce circuit peut<br />
d’ailleurs être présentée en établissant à tout instant la correspondance<br />
avec les systèmes mécaniques.<br />
Un déplacement x de la masse m à partir de sa position d'équilibre va<br />
engendrer une force proportionnelle à x qui va tendre à ramener cette<br />
masse vers sa position d'équilibre<br />
F = − kx<br />
(1)<br />
où k est une constante appelée constante de rappel du système.<br />
L'équation du mouvement de la masse m est alors
2<br />
d x<br />
F = ma = m = − kx<br />
2<br />
(2)<br />
dt<br />
2<br />
Introduction MEC-4<br />
La fonction décrivant l’évolution du déplacement x en fonction du temps est<br />
donc une solution de l’équation différentielle (2).<br />
Il est facile de vérifier que les fonctions<br />
x= x0cos( ω0t)<br />
x x sin( ω t)<br />
= (3)<br />
0 0<br />
sont solutions de (2), où x0 est une constante appelée amplitude et ω0 est<br />
la fréquence angulaire (ou pulsation) du mouvement, donnée par :<br />
k<br />
ω 0 = (4)<br />
m<br />
La constante x0 est déterminée par les conditions initiales (c'est-à-dire par<br />
la façon dont le système a été mis en mouvement au départ) et ω0 ne<br />
dépend que des propriétés intrinsèques du système : la constante de<br />
rappel k et la masse m. La solution (3) décrit donc un mouvement de vaet-vient<br />
de m entre les positions x0 et –x0 de part et d'autre de la position<br />
d'équilibre.<br />
Chaque fois que la quantité ω0t augmente de 2π, la masse a décrit un<br />
cycle : toutes les variables du problème retrouvent leur valeur initiale. Le<br />
temps nécessaire pour effectuer un cycle est appelé période, notée T. Nous<br />
voyons que T est donné par<br />
2π<br />
⎛m⎞ T = = 2π<br />
⎜ ⎟<br />
ω ⎝ k ⎠<br />
o<br />
L'inverse de la période est le nombre de cycles par unité de temps, appelé<br />
fréquence et noté f. Nous voyons que<br />
1/2<br />
(5)<br />
2π<br />
ω0= 2π f = (6)<br />
T<br />
Comme ω0t joue le rôle d'un angle, ω0 est souvent appelé fréquence angulaire.<br />
C'est donc à cette fréquence particulière que va naturellement osciller<br />
la masse m quelle que soit l'amplitude x0 des oscillations (ω0 dépend de k<br />
et m et pas de x0). Le système illustré à la figure 1 jouit<br />
approximativement des propriétés décrites ci-dessus.
Figure 1<br />
3<br />
Introduction MEC-4<br />
Un chariot de masse m placé sur un air track horizontal est attaché à ses<br />
deux extrémités à l'aide de ressorts identiques. Chacun des ressorts a une<br />
constante de rappel k0 ; cela revient à dire qu’il faut une force F = k0x pour<br />
allonger ce ressort de x. Dans la position d'équilibre, la force totale agissant<br />
sur le chariot est nulle car les deux ressorts identiques agissent sur lui en<br />
sens contraire.<br />
Quand la masse est déplacée d'une distance x vers la droite de la position<br />
d'équilibre, la force due au ressort de gauche, tirant vers la gauche,<br />
augmente de k0x ; celle due au ressort de droite, poussant vers la gauche,<br />
augmente de k0x. Le résultat est une force nette agissant vers la gauche de<br />
grandeur 2k0x ; ainsi la constante de rappel à utiliser dans les équations<br />
précédentes est k = 2k0.<br />
La force agissant sur la masse est une force conservative, de sorte que<br />
l'énergie mécanique totale est constante. Lorsque la masse arrive aux<br />
points extrêmes de son mouvement, stoppe puis fait demi-tour, l'énergie<br />
est entièrement potentielle (comme dans un ressort étiré) ; quand elle<br />
passe par la position d'équilibre, l'énergie est entièrement cinétique. Durant<br />
chaque cycle, l'énergie est transformée d'énergie cinétique en énergie<br />
potentielle et inversement mais l'énergie mécanique totale est constante.<br />
On peut facilement montrer que l'énergie potentielle moyenne est égale à<br />
l'énergie cinétique moyenne, et que chacune d'elles est égale à la moitié de<br />
l'énergie totale.<br />
Les relations (3) nous apprennent que la masse m va osciller indéfiniment<br />
avec une amplitude constante x0. L'expérience montre qu'un oscillateur réel<br />
voit ses oscillations s'amortir avec le temps et au bout d'un certain temps<br />
le système revient à sa position d'équilibre. La position de la masse est<br />
donnée non plus par une simple fonction sinusoïdale mais par une fonction<br />
dont le comportement est illustré à la figure 2.
Figure 2<br />
4<br />
Introduction MEC-4<br />
Cet effet, non prédit par le simple modèle décrit plus haut, est dû à la<br />
présence de forces d'amortissement ou dissipatives (voir Mec-2).<br />
L'effet d'amortissement peut être ajouté à notre modèle. Suite aux<br />
résultats des expériences sur les forces d'amortissement, nous supposerons<br />
que cette force est proportionnelle à la vitesse et peut être représentée par<br />
dx<br />
F =− bv =− b (7)<br />
dt<br />
où b est la constante d'amortissement caractérisant la grandeur de la force<br />
d'amortissement.<br />
La force additionnelle (7) doit être inclue dans l'équation différentielle<br />
exprimant la 2 ème loi de Newton, qui devient maintenant<br />
2<br />
d x dx<br />
2<br />
m + b + kx = 0 (8)<br />
dt dt<br />
Cette équation est une équation différentielle du second ordre qu’on peut<br />
résoudre de la manière suivante : supposons que la solution soit une<br />
exponentielle, par exemple :<br />
t<br />
x xe α<br />
=<br />
On calcule aisément sa dérivée première,<br />
0
et sa dérivée seconde<br />
2<br />
d x<br />
dt<br />
dx<br />
dt<br />
2<br />
x e x<br />
αt<br />
= 0α<br />
= α (9)<br />
2 αt<br />
2<br />
x0α e α x<br />
= = (10)<br />
Introduisons (9) et (10) dans l'équation (8). On obtient<br />
ou encore<br />
mα² x + bαx+ kx = 0<br />
( α α )<br />
m ² + b + k x=<br />
0 (11)<br />
5<br />
Introduction MEC-4<br />
La solution x = 0 n’est pas intéressante : elle correspond à une situation où<br />
la masse reste immobile au point d’équilibre (x = 0, v = 0). La solution<br />
générale de (11) est donc<br />
ou encore<br />
mα² + bα + k = 0<br />
1 2<br />
( b b 4 mk )<br />
α = ⋅− ± −<br />
2m<br />
Il vient que lorsque b est petit (b² < 4 mk), la solution générale de<br />
l'équation différentielle est<br />
( ) 12<br />
2<br />
ω − 1<br />
2<br />
−t τ ⎡ ⎤<br />
x= x0⋅e ⋅cos⎢ 0 ⋅t<br />
τ ⎥<br />
⎣ ⎦<br />
avec<br />
1 =<br />
τ<br />
b<br />
2m<br />
⎛ k ⎞<br />
ωo<br />
= ⎜ ⎟<br />
⎝m⎠ 1/2<br />
(12)<br />
Remarque : Cette expression a bien l’allure de la courbe de la figure 2.
6<br />
Introduction MEC-4<br />
L'introduction de forces dissipatives (dont l'effet est contenu dans 1<br />
τ )<br />
modifie les oscillations à 2 points de vue :<br />
L'amplitude des oscillations s'amortit exponentiellement avec une<br />
constante de temps τ.<br />
Le mouvement est ralenti ; la fréquence des oscillations est diminuée<br />
par rapport à ω0, qui était la fréquence propre de l'oscillateur<br />
harmonique non amorti.<br />
A la limite, lorsque les forces dissipatives sont nulles (b = 0), on retrouve la<br />
situation d'une oscillation non-amortie à la fréquence ω0.<br />
2<br />
Par contre, lorsque ω0= 1 τ , c'est-à-dire lorsque b − 4mk = 0,<br />
la fréquence<br />
des oscillations devient nulle ; la masse retourne donc exponentiellement à<br />
sa position d'équilibre sans osciller, tant les forces dissipatives sont importantes<br />
: c'est l'amortissement critique. Ceci se produit lorsque τ, la<br />
constante de temps de l'exponentielle, est plus courte que T = 2πωo, la<br />
période de l'oscillateur non amorti.<br />
2. OSCILLATEURS COUPLES<br />
Finalement, nous considérons brièvement le problème d'un système<br />
contenant deux masses ; un exemple simple est illustré à la figure 3. Ce<br />
système est constitué de 2 oscillateurs harmoniques dont le mouvement<br />
des masses est couplé par le ressort central.<br />
Figure 3
7<br />
Introduction MEC-4<br />
Si une des masses est déplacée puis lâchée, le mouvement résultant n’est<br />
plus sinusoïdal, il est composé d’une superposition de deux mouvements<br />
sinusoïdaux (appelés modes normaux). Pour un système de deux<br />
oscillateurs couplés, il existe donc 2 modes privilégiés d'oscillations. Pour<br />
un mode donné, chaque masse va osciller à une fréquence naturelle<br />
déterminée par les valeurs des masses et par les constantes de rappel des<br />
ressorts.<br />
Le premier mode correspond au mouvement des deux masses en phase, la<br />
distance entre les deux masses reste constante. Ce mode est appelé<br />
antisymétrique.<br />
Lors des oscillations selon ce mode, la fréquence de mouvement de chaque<br />
oscillateur est donnée par<br />
ω<br />
1/2<br />
⎛k0⎞ = ⎜ ⎟<br />
⎝ m ⎠<br />
(13)<br />
La figure 4a correspond à l'équilibre du système. Lors d'un déplacement ∆x<br />
des 2 chariots dans le mouvement antisymétrique (figure 4b), nous<br />
remarquons, pour le chariot de gauche, que le ressort de gauche s'est<br />
allongé de ∆x et que le ressort central n'a pas vu sa longueur modifiée. La<br />
force de rappel exercée sur le chariot 1 provient donc du seul ressort de<br />
gauche et vaut k0∆x. D'où la formule (13).<br />
k 0<br />
k'<br />
0<br />
m m<br />
m<br />
4a<br />
∆x ∆x<br />
4b<br />
∆x ∆x<br />
4c<br />
k 0<br />
Figure 4<br />
EQUILIBRE<br />
MO<strong>DE</strong> ANTISYMETRIQUE<br />
MO<strong>DE</strong> SYMETRIQUE
8<br />
Introduction MEC-4<br />
Le second mode correspond au mouvement des 2 masses en opposition de<br />
phase. Dans ce cas, le milieu du ressort central ne bouge pas. Ce mode est<br />
appelé symétrique (figure 4c).<br />
Dans le cas du mouvement symétrique, nous voyons que lorsque le chariot<br />
1 se déplace de ∆x vers la gauche, le ressort de gauche est comprimé de<br />
∆x, et exerce une force vers la droite dont le module est k0∆x. Le ressort<br />
central est allongé de 2∆x, et il exerce une force vers la droite de k0’2∆x. La<br />
résultante est donc également dirigée vers la position d'équilibre, et vaut<br />
∆x(k0 + 2k0’).<br />
La fréquence du mouvement pour chaque oscillateur dans ce mode est<br />
donc<br />
' ⎛k0 2k<br />
⎞ 0<br />
ω<br />
m<br />
+<br />
= ⎜ ⎟<br />
⎝ ⎠<br />
1/2<br />
Photo 1<br />
(14)
Photo 2<br />
9<br />
Introduction MEC-4<br />
Photo Mec-i<br />
Photo 3
Groupe:<br />
Table n°: Air-track n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1. CONSTANTE <strong>DE</strong> RAPPEL D’UN RESSORT<br />
LES OSCILLATEURS<br />
1<br />
Expérience MEC-4<br />
Pour comparer les prédictions théoriques et le comportement observé du<br />
système, la masse et les constantes de rappel des ressorts doivent être<br />
connues. Le procédé de mesure de la constante de rappel d'un ressort est<br />
montré sur la figure 5 (voir aussi photo 1).<br />
Figure 5<br />
Prenez un grand ressort pour effectuer l'expérience.<br />
Vérifiez que le robinet d’air de la poulie est ouvert.<br />
Vérifiez qu’avec la plus grande masse (100 g), le plateau ne touche pas le<br />
sol !<br />
Indiquez la position initiale du ressort, c’est-à-dire la position quand aucune<br />
masse n’est posée sur le plateau.<br />
Ajoutez sur le plateau des masses m (voir tableau 1) et pour chacune<br />
d'elles, déterminez l'élongation ∆x du ressort par rapport à sa position<br />
initiale (masse nulle sur le plateau).
2<br />
Expérience MEC-4<br />
Pour calculer F, vous prendrez g = 10 m/s² de manière à simplifier les<br />
calculs. (ATTENTION : Utilisez bien les unités du Système International).<br />
m (gr) ∆x (m)<br />
10<br />
20<br />
30<br />
40<br />
50<br />
60<br />
70<br />
80<br />
90<br />
100<br />
Tableau 1<br />
F (N)<br />
Portez ensuite sur graphique (papier millimétrique linéaire) la force F<br />
appliquée au ressort en fonction de l'élongation ∆x. Le coefficient angulaire<br />
de la meilleure droite passant par les points obtenus permet de déterminer<br />
la constante de rappel k du ressort, grâce à loi de Hooke :<br />
k0 =<br />
F = k∆ x
2. MOUVEMENT HARMONIQUE SIMPLE<br />
3<br />
Expérience MEC-4<br />
Pour observer le mouvement harmonique simple, vous effectuez le<br />
montage de la figure 6 (voir aussi photo 2).<br />
Figure 6<br />
Placez 4 aimants sur le dessus du chariot (afin de reproduire les conditions<br />
de masse de mesure de T3, pour la comparaison qui vous est demandée en<br />
3.).<br />
Déterminez la masse M du chariot jaune avec les 4 aimants qui constitue<br />
l'oscillateur. L’erreur sur la pesée vaut : 1 % de la valeur lue + la précision<br />
de la balance.<br />
M = ±<br />
Attachez deux grands ressorts au chariot jaune (voir photo 3 pour le<br />
système d'attache des ressorts).<br />
Déterminez la période T1 de l'oscillateur. Pour cela, lancez le chariot à<br />
environ 10 cm de sa position d'équilibre, mesurez le temps de 10 cycles<br />
(10 "allers-retours") et divisez par 10 pour obtenir T1.<br />
Remarque : l'erreur sur la période sera votre temps de réaction estimé à 1<br />
sec (ici on ne tiendra pas compte de la précision de l'instrument qui est<br />
beaucoup plus petite que le temps de réaction).<br />
T1 = ±
4<br />
Expérience MEC-4<br />
Calculez la constante k0 de chacun des grands ressorts (on supposera que<br />
les deux grands ressorts sont identiques).<br />
k0 = ±<br />
Comparez cette valeur de k0 à la mesure obtenue en 1.<br />
Remplacez un des grands ressorts par un petit ressort et répétez la<br />
manipulation précédente.<br />
T2 = ±<br />
Calculez la constante de rappel k0’ du petit ressort.<br />
3. AMORTISSEMENT<br />
k0' = ±<br />
Le dispositif expérimental est identique à celui utilisé en 2 (figure 6)<br />
Utilisez deux grands ressorts et placez les 4 aimants sur les flancs du<br />
chariot (2 sur chaque flanc) [voir Mec-2].<br />
Mesurez la période T3 de l'oscillateur ainsi amorti.<br />
T3 = ±<br />
Comparez T3 avec T1. Ce résultat est-il attendu ? Expliquez.
5<br />
Expérience MEC-4<br />
Vous allez déterminer la variation en fonction du temps de l'amplitude x0<br />
des oscillations (tableau 2).<br />
Le déplacement initial sera de 20 cm. On prendra comme unité de temps la<br />
période T3 de l'oscillateur (c'est-à-dire que vous mesurez l'amplitude des<br />
oscillations toutes les périodes).<br />
Temps t<br />
(unité = T3)<br />
Amplitude x0<br />
(cm)<br />
Temps t<br />
(unité = T3)<br />
1 9<br />
2 10<br />
3 11<br />
4 12<br />
5 13<br />
6 14<br />
7<br />
8<br />
15<br />
Tableau 2<br />
Portez sur papier semi-logarithmique x0 en fonction de t.<br />
Amplitude x0<br />
(cm)<br />
Calculez la constante de temps τ du système (Exprimez bien τ en s.<br />
N’oubliez pas que le graphique est construit avec l’axe des temps exprimé<br />
en unité T3 !).<br />
τ =<br />
Déterminez la constante d'amortissement b (voir équation 12).<br />
b =
4. OSCILLATEURS COUPLES<br />
6<br />
Expérience MEC-4<br />
Pour étudier les oscillateurs couplés, on utilisera le dispositif présenté à la<br />
figure 7.<br />
Utilisez deux chariots sans aimants.<br />
Déterminez la masse m d’un des deux chariots 1 .<br />
m = ±<br />
Figure 7<br />
Vous prendrez comme ressorts 1 et 3 les grands ressorts utilisés en 2. dont<br />
vous avez déterminé la constante k0. Le ressort 2 est le petit ressort de<br />
constante k0' utilisé en 2.<br />
Déplacez une masse d'environ 5 cm en laissant l'autre fixe. Lâchez le<br />
système. Observez la nature complexe du mouvement et expliquez-le<br />
brièvement.<br />
Ensuite, déplacez les deux masses d'une même distance (environ 5 cm)<br />
mais dans des sens opposés et lâchez-les 2 . Le mouvement apparaît<br />
sinusoïdal. Ce mode dans lequel les masses se meuvent dans des directions<br />
opposées est appelé mode symétrique.<br />
1 On suppose que les deux chariots ont la même masse.<br />
2 Attention de bien déplacer les chariots d'une même distance et de les lâcher en même<br />
temps.
7<br />
Expérience MEC-4<br />
Mesurez le temps nécessaire pour que le système effectue 10 oscillations,<br />
déterminez la période T 4 et comparez à la valeur théorique (équation 14)<br />
calculée à l’aide des mesures effectuées au point 2.<br />
T4 = ±<br />
T4théo =<br />
Déplacez maintenant les deux masses dans la même direction et ce d'une<br />
même distance (environ 5 cm) et lâchez-les 3 . Le mode obtenu est appelé<br />
antisymétrique.<br />
Déterminez la période T5 de la même façon que pour le mode symétrique.<br />
Comparez à la valeur théorique (équation 13).<br />
T5 = ±<br />
T5théo =<br />
Que pouvez-vous conclure ?<br />
3<br />
Attention de bien déplacer les chariots d'une même distance et de les lâcher en même<br />
temps.
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
26 27 28<br />
21 22 23 24<br />
16 17 18 19<br />
15<br />
11 12 13 14<br />
6 7 8 9<br />
5<br />
1 2 3 4<br />
25<br />
20<br />
10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
GENERATEUR <strong>DE</strong> SIGNAL ET OSCILLOSCOPE<br />
1<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Dans ces notes introductives aux manipulations d'électricité, nous<br />
présentons quelques appareils utiles lors des travaux pratiques.<br />
1. LE GENERATEUR <strong>DE</strong> SIGNAL<br />
1.1. Utilisation<br />
Le générateur de signal permet de produire des signaux périodiques de<br />
forme carrée, triangulaire ou sinusoïdale d'une amplitude de 0 à 15 Volts et<br />
d'une fréquence de 1 Hz à 1 MHz. Deux modèles de générateur sont utilisés<br />
au laboratoire (photo 1).<br />
Pour utiliser le modèle Circuitmate, on procède comme suit :<br />
Connecter le fil de terre à la borne OUTPUT MAIN noire (PRINCIPAL,<br />
borne négative).<br />
Connecter le fil de signal à la borne OUTPUT MAIN rouge (borne<br />
positive).<br />
Tirer sur le bouton DC OFFSET et le régler au milieu.<br />
Pour utiliser le modèle Hewlett-Packard :<br />
Connecter le fil de terre à la borne OUTPUT LO (pour LOW = BAS, borne<br />
négative).<br />
Connecter le fil de signal à la borne OUTPUT HI (pour HIGH = HAUT,<br />
borne positive).<br />
Mettre le bouton DC OFFSET au milieu.<br />
En pratique, nous utiliserons le mode sinusoïdal pour les expériences en<br />
tension alternative, et le mode carré pour celles en tension continue. En<br />
effet, un signal carré correspond à une tension constante suivie d'un arrêt,<br />
et ainsi de suite.<br />
Pour les deux modèles, on peut vérifier au voltmètre digital (en position<br />
V⎯) que la tension de sortie moyenne est nulle (inférieure à 0,1 Volt).
1.2. Résistance interne<br />
2<br />
Intro Générale Elec-0<br />
La résistance interne des générateurs Circuitmate est de 50 Ω tandis que<br />
celle des générateurs HP est de 600 Ω.<br />
Photo 1
2. L'OSCILLOSCOPE<br />
2.1. Description<br />
3<br />
Intro Générale Elec-0<br />
L'oscilloscope est un appareil permettant de mesurer une ou deux tensions<br />
en fonction du temps en les représentant sur l'écran d'un tube cathodique.<br />
C'est donc un voltmètre et il se placera en parallèle dans les montages<br />
électriques. Alors que les multimètres ne permettent qu'une mesure de la<br />
valeur moyenne ou efficace d'une tension alternative, l'oscilloscope nous<br />
informe quant à la forme réelle du signal et à sa fréquence.<br />
Si la tension change très lentement (sur quelques dizaines de secondes),<br />
nous pouvons, en principe, utiliser un multimètre pour mesurer la tension<br />
en fonction du temps. En revanche, si la tension varie rapidement (en<br />
moins d’une seconde), le multimètre ne peut plus suivre la variation de la<br />
tension. Il faut alors utiliser un appareil qui a une réponse plus rapide que<br />
le signal étudié : l'oscilloscope à tube cathodique.<br />
Les oscilloscopes sont couramment utilisés en physique mais également en<br />
médecine, en biologie,… Deux applications médicales importantes<br />
concernent la cardiologie et la neurophysiologie. Pendant les contractions et<br />
relaxations du muscle cardiaque, les membranes cellulaires créent des<br />
tensions électriques qui peuvent être mesurées à l'aide de l'oscilloscope. En<br />
neurophysiologie, les oscilloscopes sont utilisés pour étudier les courants<br />
électriques circulant dans les neurones.<br />
L'oscilloscope n'utilise pas, comme le multimètre, un mouvement<br />
mécanique, mais bien un faisceau d'électrons très rapides (v ~ 107 m/sec.)<br />
dans un tube à vide appelé tube à rayons cathodiques. Ce tube est assez<br />
similaire à celui qui équipe les anciennes télévisions. Il contient diverses<br />
électrodes, qui vont servir à accélérer et à dévier le faisceau d’électrons.<br />
Des électrons sont créés par une cathode chauffée puis accélérés et<br />
focalisés par une série d'électrodes. Ils forment ainsi un faisceau bien défini<br />
qui vient frapper un écran fluorescent (tapissé de ZnS, par exemple) : il en<br />
résulte un petit "spot" lumineux sur l'écran.<br />
Si l'on éteint brusquement le faisceau électronique, on s'aperçoit que le<br />
spot reste encore lumineux un certain temps. Cette propriété de l'écran<br />
s'appelle la "rémanence". Elle est mesurée par le temps nécessaire pour
4<br />
Intro Générale Elec-0<br />
que l'intensité lumineuse retombe à 1 % de sa valeur initiale. La<br />
rémanence moyenne est, en général, de l'ordre de 50 msec. Sur la face<br />
avant de l'écran est dessinée une grille graduée facilitant les mesures.<br />
Entre le système d'électrodes et l'écran se trouvent deux paires de plaques<br />
de déviation, placées à angle droit. Le faisceau électronique traverse<br />
l'espace compris entre les plaques.<br />
Figure 1<br />
Considérons la première paire de plaques (YY’ sur la figure 1). Elles sont<br />
placées horizontalement et vont permettre une déviation verticale du<br />
faisceau. En l'absence d'une différence de potentiel entre les plaques, le<br />
faisceau électronique traverse l'espace compris entre les deux plaques sans<br />
subir de déviation : le point d'impact est le point 0, situé au centre de<br />
l'écran.<br />
Si l'on applique une différence de potentiel continue Vy entre les plaques,<br />
un champ électrique vertical est créé ; les électrons sont alors déviés<br />
verticalement. A la sortie de l'espace compris entre les deux plaques, le<br />
faisceau électronique poursuit son trajet en ligne droite et atteint l'écran<br />
par exemple au point S. La déviation OS dépend des caractéristiques des<br />
plaques (espacement, surface, distance à l'écran), de la vitesse des<br />
électrons et de la différence de potentiel Vy.<br />
On peut montrer que la déviation OS varie linéairement en fonction de Vy.<br />
Dès lors, une mesure de OS est une mesure de Vy.
1<br />
gnd (pour "ground" = terre) permet de définir le zéro du spot sur l'écran.<br />
5<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Si la tension appliquée aux plaques est alternative, V V ( ωt)<br />
y<br />
= , le spot<br />
0 sin<br />
S se déplacera sur l'axe Y de l'écran entre deux positions extrêmes<br />
correspondant à Vy = ± V0. Comme le signal est périodique, un point donné<br />
sur l'axe y sera frappé à intervalles de temps réguliers par le faisceau<br />
électronique. A cause de la rémanence de la substance fluorescente, ce<br />
point restera lumineux même lorsque le faisceau électronique ne le frappe<br />
pas (il faut toutefois que la fréquence de la tension alternative soit<br />
suffisamment grande). Sur l'écran, on observera donc, selon l'axe y, une<br />
trace lumineuse continue.<br />
En plus de plaques horizontales permettant un déplacement suivant l'axe<br />
vertical de l'écran, on dispose sur le trajet du faisceau électronique deux<br />
plaques verticales (X et X’ sur la figure 1) qui permettront un déplacement<br />
horizontal (suivant l'axe x) du spot.<br />
Pour appliquer une tension Vy (à mesurer) aux plaques horizontales, on<br />
dispose sur la face avant de l'oscilloscope d'une paire de bornes d'entrée<br />
(les 2 canaux). Un commutateur (ac - dc - gnd) permet de sélectionner le<br />
type de tension à mesurer (alternative = ac - continue = dc - tension nulle<br />
= gnd 1 ).<br />
2.2. Base de temps<br />
En l'absence d'une différence de potentiel appliquée aux plaques verticales,<br />
une tension alternative Vy appliquée aux plaques horizontales ne produit<br />
sur l'écran qu'une trace lumineuse verticale. Pour représenter<br />
graphiquement sur l'écran la variation de cette tension Vy en fonction du<br />
temps, il faudra appliquer aux plaques verticales XX’ une tension Vx qui<br />
augmente proportionnellement avec le temps (figure 2).
Vx<br />
Vmax<br />
0<br />
-Vmax<br />
0<br />
Tx 2Tx<br />
Figure 2<br />
6<br />
Intro Générale Elec-0<br />
B<br />
A<br />
temps (s)<br />
position x<br />
sur l'écran<br />
Si la tension Vy est nulle, le spot décrira une trace lumineuse horizontale<br />
(suivant l'axe x). Une distance ∆X parcourue sur l'axe x correspond à un<br />
intervalle de temps ∆t. L'axe x sera donc un axe des temps.<br />
A la fin de sa course sur l'écran (point B, figure 2), le spot sera ramené à<br />
son point de départ (point A, figure 2) pour recommencer son mouvement.<br />
Par conséquent, Vx doit passer de Vmax à -Vmax en un temps très court.<br />
La tension Vx représentée à la figure 5 est dite en "dents de scie". Elle est<br />
fournie par une "base de temps" incorporée dans l'oscilloscope.<br />
Si on applique simultanément une tension Vy aux plaques horizontales et<br />
une tension en dents de scie Vx aux plaques verticales, le spot lumineux<br />
décrira sur l'écran la courbe de variation de Vy en fonction du temps (photo<br />
2 : cas où Vy est sinusoïdale).
Photo 2<br />
7<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Supposons que la tension Vy ait une période T et Vx une période Tx. Si Tx<br />
est multiple entier de T, le spot après son retour à l'extrémité gauche de<br />
l'écran, recommence un nouveau tracé avec la même valeur V de départ.<br />
Les courbes successives ainsi tracées par le spot se superposent<br />
exactement et on ne voit finalement qu'une seule courbe sur l'écran.<br />
Au contraire, si la période Tx n'est pas égale à un multiple entier de la<br />
période T, ce qui est le plus souvent le cas, le spot recommence chaque<br />
nouveau tracé avec une valeur de Vy différente. On observe alors, à cause<br />
de la rémanence, une série de traces déphasées l'une par rapport à l'autre.<br />
On dit alors que l'oscilloscope n'est pas synchronisé. Il est alors impossible<br />
d'effectuer une mesure. Pour obtenir une courbe stationnaire et unique sur<br />
l'écran, on doit faire en sorte que le démarrage du balayage horizontal ait<br />
lieu toujours au même endroit de la sinusoïde représentative de la tension<br />
V.<br />
La solution utilisée est la base de temps "déclenchée". Ce système consiste<br />
à n'effectuer un balayage que si une impulsion de commande déclenche la<br />
base de temps. Le spot effectue alors un parcours unique sur l'écran avec<br />
une vitesse bien déterminée. A la fin de son parcours, le spot ne repart pas<br />
aussitôt pour un nouveau balayage ; il s'immobilise à gauche de l'écran,<br />
jusqu'au moment où une nouvelle impulsion de déclenchement est<br />
appliquée au circuit de la base de temps (figure 3).
8<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Il suffit donc que les impulsions de déclenchement se produisent toujours<br />
au même endroit de la sinusoïde représentant la tension Vy pour obtenir la<br />
synchronisation.<br />
Vx<br />
Vmax<br />
0<br />
-Vmax<br />
0<br />
IMPULSION <strong>DE</strong><br />
<strong>DE</strong>CLENCHEMENT<br />
Figure 3<br />
IMPULSION <strong>DE</strong><br />
<strong>DE</strong>CLENCHEMENT<br />
temps (s)<br />
Les impulsions de déclenchement sont souvent produites à partir de la<br />
tension V par l'intermédiaire d'un "circuit de mise en forme" des<br />
impulsions. Dans certains cas, on peut déclencher le balayage<br />
indépendamment du signal V étudié.<br />
Passons en revue les différentes commandes de synchronisation<br />
rassemblées dans la zone de l'oscilloscope dite de TRIGGER. Votre<br />
oscilloscope est équipé d'une commande pour le choix du signal<br />
synchronisateur (INT(-CH1/CH2)-LINE-EXT) et d'une entrée pour un signal<br />
synchronisateur externe (borne TRIG-IN).<br />
Lorsque cette commande est en position INT-CH1 ou CH2, le<br />
déclenchement est produit intérieurement à partir du signal étudié qui sert<br />
alors également comme signal synchronisateur. Dans ce cas, l'entrée<br />
TRIG/EXT ne sert à rien. Lorsque cette commande est en position EXT, le
9<br />
Intro Générale Elec-0<br />
déclenchement est produit extérieurement à partir du signal introduit à<br />
l'entrée TRIG/EXT.<br />
En mode "AUTO", la synchronisation est automatique et le déclenchement<br />
s'effectue sur le niveau moyen du signal synchronisateur. Si le<br />
commutateur ± est placé sur +, le déclenchement a lieu lorsque le signal<br />
synchronisateur passe par le niveau moyen alors qu'il est croissant. Sur<br />
certains des oscilloscopes du labo, ce commutateur est indiqué par et<br />
par .<br />
Remarque<br />
En utilisant un oscilloscope double-trace, on peut représenter<br />
simultanément deux signaux sur l'écran. Il est monté avec des commandes<br />
de focalisation et d'intensité indépendantes pour les deux canaux (seule la<br />
base de temps est la même). La séparation du spot sur l'écran s'effectue à<br />
l'aide d'un commutateur électronique, qui reçoit les deux signaux et envoie<br />
à l'amplificateur, alternativement l'un et l'autre signal.<br />
Photo 3
2.3. Utilisation pratique<br />
10<br />
Intro Générale Elec-0<br />
La face avant de l'oscilloscope présente donc 4 zones de réglages qui<br />
permettent d'observer simultanément deux signaux distincts.<br />
2.3.1. Les zones CH1 et CH2<br />
On y trouve pour chacune :<br />
Les 2 bornes d'entrée du signal à observer (input et gnd).<br />
Le commutateur AC-DC-GND<br />
en position AC, une capacité élimine les tensions continues.<br />
en position DC, est observée la superposition éventuelle d'une<br />
tension continue et du signal alternatif.<br />
en position GND, seule une trace horizontale apparaît qui permet<br />
de centrer le signal sur l'écran grâce au bouton de positionnement<br />
vertical (la double flèche verticale).<br />
Le réglage de calibre (VOLT/DIV) détermine la sensibilité de la déflection<br />
verticale. Il est réglé de manière à ce que le signal observé occupe toute<br />
la hauteur de l'écran et il fixe, pour les mesures, la valeur en volts d'une<br />
grande division (= 1 cm) de l'axe vertical des tensions.<br />
A proximité de ces 2 zones, on trouve un commutateur indiquant CH1-<br />
CH2-BOTH qui peut être réglé pour observer soit le canal 1 seul, soit le<br />
canal 2 seul, soit les deux canaux simultanément.<br />
2.3.2. La zone base de temps<br />
Cette zone est commune à l'observation du canal 1 et 2 et permet de<br />
stabiliser l'image.<br />
Le commutateur TIME/DIV règle la vitesse de balayage de l'écran par le<br />
spot et détermine ainsi la valeur en secondes d'une grande division<br />
horizontale (= 1 cm) de l'axe horizontal du temps. Il existe aussi une<br />
position du commutateur TIME/DIV qui élimine le balayage interne : elle<br />
est parfois notée X-Y, parfois CH2. Dans ce cas, le déplacement<br />
horizontal de la trace est proportionnel à la différence de potentiel<br />
introduite en CH2.
11<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Un bouton permet de changer la position horizontale des 2 traces<br />
(double flèche horizontale).<br />
2.3.3. La zone trigger<br />
On y trouve les réglages de synchronisation communs aux 2 canaux.<br />
Grâce au commutateur EXT-CH1-CH2, la base de temps peut être<br />
déclenchée par le signal étudié en CH1 ou en CH2, ou par un signal<br />
extérieur : c'est le signal de synchronisation.<br />
Le niveau de déclenchement peut soit être fixé manuellement grâce au<br />
bouton TRIG LEVEL, soit automatiquement en AUTO. Le spot arrivant à<br />
droite de l'écran effectuera un nouveau balayage lorsque le signal de<br />
synchronisation (EXT-CH1 ou CH2) atteindra la valeur du niveau de<br />
déclenchement, soit en venant d'une valeur inférieure (- ou ) soit en<br />
venant d'une valeur supérieure (+ ou ).<br />
2.4. Notations<br />
Dans les expériences qui suivent, nous indiquerons en abrégé dans un<br />
tableau les conditions dans lesquelles vous devrez vous placer pour<br />
observer à l'oscilloscope le phénomène attendu. Ce tableau a la<br />
signification suivante :<br />
OSC Canal: (1),<br />
(2)ou(1 et 2)<br />
(ac-dcgnd)<br />
polarité<br />
+ ou -<br />
base de temps<br />
temps/division<br />
Calibre en<br />
volts/division<br />
Le seul bouton qu'il faudra ajuster est le "trig-level". Il sert à synchroniser<br />
les signaux, ce qui a pour effet de stabiliser l'image.<br />
Ce tableau donne des réglages de départ que vous devez modifier selon les<br />
besoins de votre mesure.<br />
2.5. Résistance interne de l'oscilloscope<br />
La résistance interne de l’oscilloscope vaut R int = 1 MΩ = 10 6 Ω.
12<br />
Intro Générale Elec-0<br />
3. COMPARAISON <strong>DE</strong> SIGNAUX VARIABLES A L’AI<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L’OSCILLOSCOPE<br />
L'oscilloscope permet d’observer la forme d'une tension variable avec le<br />
temps : il trace la tension en fonction du temps. La déflection horizontale<br />
est alors produite par une base de temps linéaire utilisant une tension en<br />
dents de scie.<br />
Il est parfois utile d'utiliser une autre tension pour produire la déflection<br />
horizontale. Pour obtenir les figures dites de Lissajous, on utilise une autre<br />
tension sinusoïdale pour produire le déplacement horizontal du faisceau.<br />
3.1. Figures de Lissajous<br />
Ce terme se rapporte à toute superposition de deux mouvements sinusoïdaux<br />
perpendiculaires l’un par rapport à l’autre. L'exemple le plus simple<br />
est la superposition de deux mouvements de même fréquence et de même<br />
amplitude, comme, par exemple, si la même tension sinusoïdale est<br />
connectée simultanément aux entrées horizontale et verticale de<br />
l’oscilloscope. Alors les déflections horizontale et verticale sont égales : à<br />
tout instant, la coordonnée x du spot est égale à sa coordonnée y. La trace<br />
résultante est une ligne droite faisant un angle de 45° avec les axes, de<br />
longueur égale à 2 2 fois l'amplitude de chaque déplacement séparé<br />
(horizontal et vertical).<br />
Si l’on considère deux signaux sinusoïdaux de même fréquence et de même<br />
amplitude mais déphasés l'un par rapport à l'autre : le déplacement vertical<br />
est en avance d'un quart de cycle sur le déplacement horizontal. Cette<br />
situation peut être décrite par les équations suivantes :<br />
( ω )<br />
x= x cos t<br />
o<br />
π<br />
y = xocos( ωt+ ) =− xosin ( ωt)<br />
(1)<br />
2<br />
Dans ce cas, la distance du spot au centre de l'écran est constante et vaut<br />
racine de x² + y², soit x0, la trace forme alors un cercle (rappel : l’équation<br />
d’un cercle est x² + y² = R² où R est le rayon).<br />
Lorsque le déphasage est différent de 90°, on peut montrer que la trace est<br />
toujours une ellipse dont les axes sont inclinés par rapport aux axes
13<br />
Intro Générale Elec-0<br />
verticaux et horizontaux. En fait, l'orientation et la grandeur de cette ellipse<br />
procurent un moyen de mesurer le déphasage entre les deux signaux.<br />
Supposons maintenant que deux signaux sinusoïdaux ont des fréquences<br />
différentes. Si le rapport des fréquences est un nombre rationnel (c'est-àdire<br />
un rapport de deux nombres entiers), la trace est une courbe fermée<br />
qui se répète sur elle-même. Par exemple, si le rapport des fréquences est<br />
5 sur 3, dans ce cas 5 cycles de la fréquence la plus petite représentent le<br />
même intervalle de temps que 3 de la plus grande.<br />
Figure 4<br />
Si le rapport n’est pas rationnel, la trace n'est alors pas fermée sur<br />
elle-même.<br />
La figure 4 montre quelques exemples de figures de Lissajous pour<br />
différents déphasages et pour différents rapports de fréquence. Dans<br />
chaque cas, le rapport des fréquences ωy /ωx est égal au rapport du nombre<br />
total des maxima dans la direction verticale y et du nombre total de<br />
maxima dans la direction horizontale x.
14<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Les figures de Lissajous procurent un moyen pratique de comparer deux<br />
fréquences. Elles peuvent donc être utilisées pour mesurer la fréquence<br />
d'un signal inconnu, en comparant celui-ci à un signal de fréquence connue.<br />
3.2. Mesure de déphasages<br />
Une application importante de l'oscilloscope est la mesure du déphasage<br />
entre deux signaux sinusoïdaux de même fréquence. On peut utiliser soit la<br />
méthode des figures de Lissajous, soit la comparaison directe des deux<br />
signaux.<br />
3.2.1. Méthode des figures de Lissajous<br />
La méthode la plus simple est d'utiliser les figures de Lissajous obtenues<br />
lorsque chacune des tensions est placée aux entrées de l'oscilloscope.<br />
Les déflections du spot de l'oscilloscope sont décrites par les équations<br />
suivantes :<br />
x= x cos t<br />
0<br />
0<br />
( ω )<br />
( ω φ)<br />
y = y cos t+<br />
Ces équations expriment que y a la même fréquence que x mais est en<br />
avance sur x d'un angle de phase φ, qui peut être positif ou négatif. A<br />
chaque instant t correspond un point de coordonnée (x,y). Lorsque t varie,<br />
les coordonnées (x,y) décrivent une courbe paramétrée par t.<br />
(2)
Si φ= 0, la trace est une ligne droite croissante.<br />
15<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Si φ = π/2 , la trace est un cercle (si x0 = y0) ou une ellipse centrée (si x0 ≠<br />
y0).<br />
Si φ = π, la trace est une ligne droite décroissante.<br />
La figure 5 illustre le cas où φ est compris entre 0 et π/2.<br />
A<br />
L O R<br />
Figure 5<br />
Pour obtenir le déphasage, nous remarquons que lorsque la trace coupe<br />
l'axe des x en L et en R, y = 0. On a donc :<br />
( ωtφ) y<br />
cos + =<br />
0<br />
Donc en R, t /2<br />
ω = π − φ<br />
Et en L, t /2<br />
B<br />
ω =−π − φ<br />
x
A ces instants, le déplacement horizontal est donné par<br />
( π φ) ( φ)<br />
x= x cos ± / 2 − =± x sin<br />
0 0<br />
Donc la distance B de la figure 2 est donnée par<br />
0<br />
( )<br />
B= 2x sin φ<br />
Comme la distance A est égale à 2 x0, nous avons<br />
B ⎛ B⎞<br />
sin ( φ) = et φ = arcsin ⎜ ⎟<br />
A ⎝ A⎠<br />
(3)<br />
où B/A est un nombre inférieur ou égal à 1.<br />
16<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Cette formule donne donc un moyen de mesurer le déphasage entre 2<br />
tensions sinusoïdales. Remarquez pour votre facilité que les distances A et<br />
B sont toutes deux mesurées sur l'axe horizontal ; il n'est donc pas<br />
nécessaire de les convertir en volt pour calculer le rapport B/A (on peut<br />
laisser A et B en nombre de carrés de l'écran de l'oscilloscope).<br />
Il est important de noter que la méthode de Lissajous ne donne pas le<br />
signe du déphasage entre les deux signaux étudiés, elle ne fournit qu’une<br />
valeur absolue.
3.2.2 Méthode de comparaison<br />
17<br />
Intro Générale Elec-0<br />
La seconde méthode consiste à superposer les deux signaux. Ceci nécessite<br />
l'utilisation d'un oscilloscope à double trace.<br />
Nous obtenons ainsi une image comme celle montrée à la figure 6.<br />
La courbe (1) décrit le premier signal<br />
La courbe (2) le second signal<br />
1 1 cos<br />
( ) ω<br />
y a t =<br />
2 2 cos<br />
( ω φ)<br />
y = a t+<br />
Dans le cas de la figure 6, le signal (2) est en avance sur le signal (1). Le<br />
déphasage entre (1) et (2) sera positif.<br />
Signal (volt)<br />
0<br />
signal 1<br />
signal 2<br />
E F<br />
D<br />
0<br />
temps (s)<br />
Figure 6<br />
T
Au point E, y2 = 0 d'où t /2<br />
ω =± π − φ<br />
Au point F, y1 = 0 d'où ωt' = ± π /2<br />
La différence de temps séparant les deux points est<br />
D= t' − t = φ/ ω<br />
Le déphasage φ est alors donné par<br />
φ = Dω = 2 πD/<br />
T (4)<br />
Pour obtenir le déphasage en degrés :<br />
φ = 360 ° D/ T<br />
18<br />
Intro Générale Elec-0<br />
Dans cette formule, D et T doivent avoir la même unité de temps.
1. LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF<br />
LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET D'OHM<br />
1<br />
Introduction ELEC-1<br />
Afin de pouvoir calculer les intensités et différences de potentiel dans une<br />
résistance quelconque appartenant à un circuit complexe, on peut<br />
appliquer les lois de Kirchhoff. Celles-ci, en combinaison avec la loi d’Ohm,<br />
permettent de résoudre n’importe quel circuit électrique. Elles s’énoncent :<br />
La somme des tensions 1 sur une maille est nulle. (1)<br />
La somme des courants en un nœud est nulle. (2)<br />
Une maille est définie comme une boucle dans le circuit. Un nœud est un<br />
« croisement » du circuit. Dans l’exemple de circuit suivant (fig. 1), ABCD<br />
est une maille ; A et D sont des nœuds. L’énoncé (2) dit que tout le<br />
courant qui entre dans un nœud doit en ressortir. L’énoncé (1) dit qu’il n’y<br />
a pas de création spontanée de tension.<br />
Pour appliquer correctement les lois de Kirchhoff, il faut se donner des<br />
conventions de signes et les respecter : un courant entrant dans le nœud<br />
est pris comme positif, tandis qu’un courant sortant du nœud est négatif.<br />
De même, il est nécessaire de se fixer une convention de signe pour les<br />
différences de potentiel, selon le sens de la différence de potentiel : par<br />
exemple, une différence de potentiel est prise comme positive quand elle<br />
se dirige du – vers le +.<br />
I1<br />
+<br />
R1 R2<br />
R3<br />
V1<br />
-<br />
+<br />
A<br />
B<br />
+<br />
+<br />
I2<br />
E<br />
-<br />
R4<br />
D<br />
V2 V3<br />
I4<br />
Figure 1<br />
1 Tension est synonyme de différence de potentiel ; on utilisera dans la suite<br />
indistinctement l’une ou l’autre de ces expressions.<br />
V4<br />
-<br />
-<br />
C<br />
+<br />
I3<br />
-
2<br />
Introduction ELEC-1<br />
Dans l’exemple de circuit (fig. 1), nous pouvons écrire que la somme des<br />
tensions sur la maille du circuit est nulle :<br />
E−V −V − V = 0 ⇔ E = V + V + V<br />
1 2 3 1 2 3<br />
De même sur la maille ABCD, la somme des tensions est nulle, donc<br />
V = V<br />
2 4<br />
En ce qui concerne les courants, on peut dire que la somme des courants<br />
aux nœuds A et D est nulle :<br />
I −I − I = I + I − I = ⇒ I = I + I = I<br />
0 et 0 1 2 4 3<br />
1 2 4 2 4 3<br />
Mais en général : I2 I4<br />
2. LOI D’OHM<br />
≠ et V1 ≠V2 ≠ V3<br />
La loi d’Ohm permet de relier différence de potentiel, résistance et<br />
courant. Elle s’écrit simplement :<br />
V = RI<br />
La différence de potentiel appliquée aux bornes d'une résistance R est<br />
égale au produit de cette résistance par le courant qui la traverse.<br />
Si l’on reprend le circuit illustré sur la figure 1 et que l’on applique la loi<br />
d’Ohm pour chacune des résistances :<br />
V1= RI 1 1<br />
V = RI = RI<br />
V = RI<br />
2 2 2 4 4<br />
3 3 3<br />
Notons I le courant qui traverse l’alimentation. Nous avons :<br />
I = I1 = I3 = I2 + I4<br />
C’est donc le courant I qui traverse R1 et R3. I traverse également<br />
l’ensemble de R2 et R4 en parallèle, mais pas R2 et R4 individuellement<br />
Il faut être prudent lors de la résolution d’un circuit. Il ne faut pas<br />
confondre les différents courants et tensions<br />
intervenant. Un schéma clair et annoté du circuit pourra<br />
vous être d’une grande utilité.
3. ASSOCIATION <strong>DE</strong> RESISTANCES<br />
3<br />
Introduction ELEC-1<br />
Les lois d'association de résistances découlent des lois de Kirchhoff et<br />
d'Ohm.<br />
3.1. En série<br />
Prenons 3 résistances en série (fig. 2), c'est-à-dire placées à la suite les<br />
unes des autres :<br />
R1 R2<br />
R3<br />
E<br />
Figure 2<br />
En appliquant les lois de Kirchhoff et d’Ohm, on obtient :<br />
E= V1+ V2+ V3= RI 1 1+ RI 2 2+ RI 3 3<br />
Comme I = I1 = I2 = I3<br />
( )<br />
E = RI + R I + R I = R + R + R I<br />
1 2 3 1 2 3<br />
D'autre part, si l'on veut remplacer les 3 résistances R1, R2, R3 par une<br />
seule résistance équivalente (Req) qui aurait le même effet sur le circuit,<br />
on aura E = R eq I , et donc :<br />
R eq = R1+ R2 + R3<br />
Les résistances en série s'additionnent donc simplement.
3.2. En parallèle<br />
Prenons 3 résistances en parallèle (fig. 3) :<br />
E<br />
4<br />
R1<br />
R2<br />
R3<br />
Introduction ELEC-1<br />
Figure 3<br />
Les tensions sont les mêmes aux bornes des trois résistances. Donc :<br />
E= RI = RI = RI<br />
1 1 2 2 3 3<br />
Le courant total I qui circule dans l'ensemble du circuit se répartit sur les<br />
trois branches de l’association en parallèle :<br />
I = I + I + I<br />
1 2 3<br />
Si l'on veut remplacer les 3 résistances R1, R2, R3 par une seule résistance<br />
équivalente (Req) qui aurait le même effet sur le circuit, on aura :<br />
On obtient donc que :<br />
1 I I + I + I I I I<br />
= = = + +<br />
R E E E E E<br />
eq<br />
1 2 3 1 2 3<br />
1 1 1 1<br />
= + +<br />
R R R R<br />
eq<br />
1 2 3<br />
Les inverses de résistances en parallèle s'additionnent.
3.3. Associations quelconques<br />
R2<br />
R3<br />
Figure 4<br />
5<br />
R1<br />
Introduction ELEC-1<br />
Ces 3 résistances ne sont ni en parallèle, ni en série. Avant de résoudre ce<br />
circuit, il faut le redessiner clairement, pour voir quelles résistances sont<br />
en parallèle et lesquelles sont en série :<br />
R2<br />
E<br />
R3<br />
Figure 5<br />
R1
6<br />
Introduction ELEC-1<br />
R2 et R1 sont donc en série, le tout étant en parallèle avec R3. Le calcul de<br />
la résistance équivalente se fera donc en deux étapes. On calcule d’abord<br />
la résistance R’ résultant de l’association en série de R1 et R2 :<br />
R'= R + R<br />
1 2<br />
Ensuite, on calcule la résistance finale (Req), résultant de l’association en<br />
parallèle de R’ et R3 :<br />
Notez bien que<br />
assez courante !<br />
1 1 1 1 1<br />
= + = +<br />
ReqR' R R + R R<br />
3 1 2 3<br />
1 1 1<br />
≠ +<br />
R + R R R<br />
1 2 1 2<br />
, cette erreur d’inattention est
4. APPAREILS ELECTRIQUES UTILISES AU <strong>LABORATOIRE</strong><br />
4.1. Le multimètre à aiguille<br />
4.1.1. Utilisation<br />
7<br />
Introduction ELEC-1<br />
Vous utilisez le multimètre à aiguille pour des mesures de courant (fonction<br />
ampèremètre) ou des mesures de tension (fonction voltmètre).<br />
Lorsque le sélecteur rotatif est<br />
en position A (ADC ou AAC),<br />
l'appareil fonctionne comme<br />
ampèremètre et les valeurs lues<br />
sont des mesures du courant<br />
qui circule dans l'appareil, en<br />
Ampères.<br />
Lorsque le sélecteur rotatif est<br />
en position V (VDC ou VAC),<br />
l'appareil fonctionne comme<br />
voltmètre et les valeurs lues<br />
sont des mesures de la tension<br />
aux bornes de l'appareil, en<br />
Volts.<br />
Vous commencerez donc par<br />
positionner le sélecteur du côté<br />
désiré, sur le calibre maximal<br />
pour ne pas endommager<br />
l'appareil. Vous connectez le<br />
« fil + » dans la borne marquée<br />
A (pour une mesure de courant)<br />
ou V (pour une mesure de tension) et le « fil − » dans la borne marquée<br />
COM. Pour éviter les confusions, nous vous conseillons d'utiliser les<br />
couleurs noire et bleue pour les fils − ou de terre et d'utiliser le rouge ou les<br />
autres couleurs pour les fils +. Ensuite, vous diminuez progressivement le<br />
calibre pour observer la déviation maximale de l'aiguille, sans sortir du<br />
cadran (sans déborder des graduations).
8<br />
Introduction ELEC-1<br />
Pour des mesures en courant ou tension continue, le sélecteur doit être en<br />
position DC, tandis que pour des mesures de courant ou de tension<br />
alternatif (valeur efficace), il doit être en position AC.<br />
4.1.2. Résistance interne<br />
La résistance interne de l'appareil dépend du calibre utilisé :<br />
Calibre (A) RiA (Ω) Calibre (V) RiV (Ω)<br />
IAC VAC<br />
10 A 0.25 Ω 500 V 3.2 MΩ<br />
1.5 A 0.8 Ω 150 V 1 MΩ<br />
500 mA 1.7 Ω 50 V 420 kΩ<br />
150 mA 4.6 Ω 15 V 200 kΩ<br />
5 mA 133 Ω 5 V 135 kΩ<br />
500 µA 1.3 kΩ<br />
IDC VDC<br />
1.5 A 0.8 Ω 500 V 10 MΩ<br />
500 mA 1.7 Ω 150 V 3 MΩ<br />
150 mA 4.6 Ω 50 V 1 MΩ<br />
5 mA 125 Ω 15 V 313 kΩ<br />
500 µA 510 Ω 5 V 100 kΩ<br />
50 µA 3 kΩ 1.5 V 31.5 kΩ<br />
0.5 V 10 kΩ<br />
Ces valeurs ont une importance pratique car le fait d'ajouter un appareil de<br />
mesure dans un circuit a pour effet d'ajouter une résistance supplémentaire<br />
à ce circuit (la résistance interne de cet appareil précisément) et donc de<br />
changer les valeurs des tensions et courants dans ce circuit.<br />
Pour mesurer un courant, on utilise l’ampèremètre en série dans le circuit<br />
(fig.6). En série, plus sa résistance est petite, plus son effet sur le circuit<br />
est négligeable.<br />
Pour mesurer une tension, on place le voltmètre en parallèle dans le circuit<br />
(fig. 6). En parallèle, plus sa résistance est grande, plus son effet sur le<br />
circuit est négligeable.<br />
Pour mesurer une résistance, on place directement la résistance dans<br />
l’ohmmètre ou on place l’ohmmètre en parallèle dans le circuit.<br />
L'idéal serait donc de posséder un ampèremètre de résistance interne nulle<br />
(RiA = 0 Ω) et un voltmètre de résistance interne infinie (RiV = ∞).
9<br />
Introduction ELEC-1<br />
Dans la pratique, il faudra tenir compte des valeurs de RiA et RiV. On<br />
utilisera un ampèremètre de résistance interne faible et un voltmètre de<br />
grande résistance interne.<br />
Figure 6<br />
En plaçant l’ampèremètre en série et le voltmètre en parallèle dans le<br />
circuit, la résistance totale mesurée est la plus proche possible de la valeur<br />
réelle de R :<br />
−1<br />
⎛ 1 1 ⎞<br />
R = ⎜ + ⎟ + R<br />
⎝ ⎠<br />
mesurée iA<br />
R RiV<br />
−1<br />
⎛ 1 1 ⎞<br />
Rmesurée= ⎜ + ⎟ + 0 = R (dans le cas idéal)<br />
⎝ R ∞ ⎠<br />
Ainsi, on mesure le bon courant et la bonne différence de potentiel.<br />
4. 1.3. Lecture<br />
Si l'aiguille se trouve sur la graduation 9, alors que la valeur à fond<br />
d'échelle est la graduation 30, quelle est la valeur de la grandeur physique<br />
correspondante ?<br />
Si le calibre est de 0,6 A, la valeur est :<br />
I = (9/30) x 0,6 = 0,18 Ampère<br />
Si le calibre est de 1,5 Volt, la valeur est :<br />
V = (9/30) x 1,5 = 0,45 Volt
En général,<br />
4.1.4. Erreur<br />
déviation lue<br />
valeur réelle = × calibre<br />
déviation maximale<br />
L'erreur est donnée par la formule :<br />
ε = 0.025× calibre<br />
10<br />
Introduction ELEC-1<br />
où la valeur 0,025 est appelée indice de classe de l'appareil, caractéristique<br />
de sa qualité. Il existe des appareils plus précis (indice de qualité de 0,01<br />
au lieu de 0,025).<br />
La mesure sera donc d'autant plus précise que le calibre choisi au sélecteur<br />
est petit, donc que la déviation observée pour l'aiguille sera grande. Il<br />
convient donc de choisir le plus petit calibre possible.<br />
Reprenons l'exemple du §4.1.3. et calculons l'erreur :<br />
I = (0,180 ± 0,015) A<br />
V = (0,450 ± 0,038) V<br />
Prenons maintenant l'exemple d'une tension lue de 1 Volt, sur le calibre de<br />
6 Volts et sur le calibre de 1,5 Volt :<br />
V = (1,00 ± 0,15) Volt<br />
V = (1,000 ± 0,038) Volt<br />
La seconde mesure donne une erreur 4 fois plus petite et une déviation de<br />
l'aiguille 4 fois plus grande.<br />
4.2. Le multimètre digital<br />
4.2.1. Utilisation<br />
Vous utiliserez le multimètre digital pour des mesures de :<br />
Type de mesure Position<br />
Courant continu A⎯<br />
Courant alternatif A~<br />
Tension continue V⎯<br />
Tension alternative V~<br />
Résistance Ω (Ohm)
4.2.2. Résistance interne<br />
11<br />
Introduction ELEC-1<br />
Le sélecteur permet de choisir le<br />
type de mesure et le calibre.<br />
Pour éviter d'user les piles, vous<br />
replacerez le sélecteur sur OFF à la<br />
fin de la manipulation.<br />
Le fil - ou de terre doit être relié à la<br />
borne noire COM. Le fil + ou de<br />
signal doit être relié à la borne<br />
jaune 200mA pour les mesures de<br />
courant ou à la borne rouge V pour<br />
les mesures de tension ou à la<br />
borne rouge Ω pour les mesures de<br />
résistance.<br />
Vous commencez vos mesures en<br />
partant du calibre le plus grand et<br />
en diminuant le calibre pour avoir le<br />
maximum de chiffres significatifs<br />
affichés. Lorsque l'appareil affiche 1<br />
sans décimale, cela signifie un<br />
dépassement de capacité<br />
d'affichage : vous utilisez un calibre<br />
trop petit par rapport à la valeur à<br />
afficher. Il faut alors augmenter le<br />
calibre.<br />
La résistance interne de l'ampèremètre digital dépend du calibre utilisé et<br />
vaut :<br />
Calibre RiA<br />
20 mA 10 Ω<br />
2 mA 100 Ω<br />
200 µA 1 KΩ<br />
La résistance interne du voltmètre digital est RiV = 10 MΩ sur tous les<br />
calibres utilisés.
12<br />
Introduction ELEC-1<br />
Le multimètre digital est plus performant que son homologue à aiguille. Sa<br />
résistance interne en tant qu’ampèremètre est plus petite, et celle en tant<br />
que voltmètre est plus grande. Cela signifie que l’ajout d’un multimètre<br />
digital perturbera moins un circuit que celui d’un multimètre à aiguille.<br />
4.2.3. Lecture<br />
La lecture est directe (pas de calcul à effectuer), sauf pour les unités qui<br />
doivent être lues sur le sélecteur (le calibre impose les unités dans<br />
lesquelles s’exprime la mesure).<br />
Exemples :<br />
4.2.4. Erreur<br />
Valeur affichée Calibre Valeur réelle<br />
9,25 20 V 9,25 V<br />
150,2 200 Ω 150,2 Ω<br />
1,50 2 KΩ 1,50 kΩ<br />
17,4 20 mA 17,4 mA<br />
17,4 200 µA 17,4 µA<br />
L'erreur absolue sur la mesure est de 1 % de la valeur lue plus 1 sur le<br />
dernier chiffre affiché. Le calibre n'intervient pas explicitement dans la<br />
formule mais affecte le nombre de chiffres affichés.<br />
Exemples :<br />
Valeur affichée = 9,26 Volts sur le calibre 20 Volts<br />
Erreur = 0,0926 + 0,01 = 0,10 Volt<br />
Donc V = (9,26 ± 0,10) Volts<br />
La même tension lue sur le calibre de 200 Volts donnerait :<br />
Valeur affichée = 9,3 Volts<br />
Erreur = 0,093 + 0,1 = 0,19 Volt<br />
Donc V = (9,30 ± 0,19) Volts<br />
L'erreur est ici deux fois plus grande suite au choix du calibre non adéquat.<br />
Si nous comparons les erreurs de l'appareil digital à celles de l'appareil à<br />
aiguille, en supposant que les calibres adéquats ont été sélectionnés de<br />
part et d'autre, nous constatons que l'appareil digital est au moins deux<br />
fois plus précis que l'appareil à aiguille.
4.3. L’alimentation de tension continue à 9 Volts<br />
La borne rouge est positive et la borne bleue négative.<br />
13<br />
Introduction ELEC-1<br />
Vous disposez d'une alimentation Leybold et utilisez les 2 bornes de gauche<br />
(la rouge et la bleue). Un interrupteur est situé derrière l'appareil et doit<br />
être actionné. Un voyant lumineux orange allumé indique que l’alimentation<br />
est sous tension.<br />
ATTENTION Allumer l’alimentation, en dernier lieu, une fois les<br />
circuits montés.<br />
Eteindre l’alimentation après chaque utilisation.<br />
Dans les schémas électriques, on représente une alimentation de tension<br />
continue par le symbole :<br />
+ −<br />
E<br />
avec la convention que la longue barre est positive et la petite est négative.
5. SUPPORT <strong>DE</strong> MONTAGE UTILISE AU <strong>LABORATOIRE</strong><br />
Un support de montage est schématisé sur la figure 7.<br />
Figure 7<br />
14<br />
Introduction ELEC-1<br />
Les neufs points, représentés sur la figure 8, sont électriquement reliés<br />
entre eux.<br />
Exemple :<br />
Figure 8<br />
Soit un circuit dans lequel deux résistances R1 et R2 sont en série.<br />
La figure 9 montre comment ce circuit est monté sur le support :<br />
Figure 9
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
LOIS <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET D'OHM<br />
1. LOI <strong>DE</strong> KIRCHHOFF ET ASSOCIATION <strong>DE</strong> RESISTANCES<br />
R1 = 22 Ω<br />
Figure 10<br />
1<br />
R 2 = 47 Ω<br />
Expérience ELEC-1<br />
R3 = 470 Ω<br />
E = 9 V<br />
1.1. Prenez le voltmètre digital et mesurez la tension aux bornes de<br />
chacune des 3 résistances :<br />
V1 = ± Volt<br />
V2 = ± Volt<br />
V3 = ± Volt<br />
1.2. Mesurez directement la tension aux bornes de l’alimentation :<br />
VALIM = ± Volt
2<br />
Expérience ELEC-1<br />
1.3. Etablissez deux relations d'égalité entre ces 4 tensions et vérifiez<br />
leur exactitude numériquement à partir des quatre mesures<br />
précédentes :<br />
Formules :<br />
Vérification numérique :<br />
1.4. Déconnectez l’alimentation et mesurez à l’aide de l'ohmmètre<br />
digital la résistance totale du circuit :<br />
RTOT = ± Ohm<br />
1.5. Etablissez la formule permettant de calculer cette résistance en<br />
fonction des 3 résistances R1, R2 et R3 :<br />
RTOT =<br />
1.6. Mesurez directement chacune des 3 résistances séparément en les<br />
reliant aux bornes de l'ohmmètre digital :<br />
R1 = ± Ω au lieu de 22 Ω<br />
R2 = ± Ω au lieu de 47 Ω<br />
R3 = ± Ω au lieu de 470 Ω
3<br />
Expérience ELEC-1<br />
1.7. Remplacez dans la formule établie en 1.5. pour calculer<br />
numériquement :<br />
RTOT =<br />
ε R =<br />
TOT<br />
RTOT = ± Ω<br />
Comparez à la valeur obtenue en 1.4.
2. LOI D’OHM ET MESURE <strong>DE</strong> RX<br />
A<br />
V<br />
E<br />
4<br />
Rx<br />
Figure 11<br />
E = tension continue de 9 Volts (alimentation Leybold)<br />
A = ampèremètre digital (position A⎯)<br />
V = voltmètre à aiguille (position DC et V)<br />
2.1. Mesurez le courant dans l'ampèremètre digital :<br />
I = ±<br />
Expérience ELEC-1<br />
Quel calibre avez-vous utilisé ? 200 µA - 2 mA - 20 mA<br />
Quelle est la résistance interne de l'appareil sur ce calibre (Intro Elec-1) ?<br />
RiA =<br />
2.2. Mesurez la tension aux bornes du voltmètre à aiguille :<br />
V = ±
5<br />
Expérience ELEC-1<br />
Quel calibre avez-vous utilisé ? 1.5 V - 6 V - 15 V - 150 V<br />
Quelle est la résistance interne de l'appareil sur ce calibre ?<br />
RiV =<br />
2.3. Etablissez la formule théorique donnant Rx en fonction des<br />
grandeurs mesurées ou connues : Rx = fct (I, V, RiA, RiV)<br />
Rx =<br />
RiV intervient-elle dans la formule de Rx ? Pourquoi ?<br />
2.4. Etablissez la formule de l’erreur sur Rx et calculez numériquement<br />
Rx et son erreur :<br />
Rx =<br />
ε Rx<br />
=<br />
Rx = ±<br />
2.5. Démontez ce circuit et mesurez directement Rx en la reliant aux<br />
bornes de l'ohmmètre digital :<br />
Rx = ±<br />
2.6. Comparez ces deux résultats.
6<br />
Expérience ELEC-1<br />
3. EFFET <strong>DE</strong> LA RESISTANCE INTERNE <strong>DE</strong> L’APPAREIL SUR LE RESULTAT D’UNE<br />
MESURE<br />
R = 2700 Ω<br />
E = 9 V<br />
Figure 12<br />
3.1. Avant de monter le circuit de la figure 12, branchez directement<br />
l’alimentation de 9 Volts sur le voltmètre digital et mesurez sa<br />
tension E :<br />
E = ±<br />
3.2. Mesurez la résistance R à l'aide de l'ohmmètre digital :<br />
R = ±<br />
3.3. En appliquant la loi d'Ohm, calculez le courant I qui circulerait dans<br />
le circuit constitué de l’alimentation E et de la résistance R, s'il n'y<br />
avait pas l'ampèremètre :<br />
I =<br />
ε I =<br />
I = ±<br />
A
7<br />
Expérience ELEC-1<br />
3.4. Montez le circuit de la figure 12 et mesurez le courant qui y circule<br />
en utilisant l'ampèremètre à aiguille :<br />
I = ±<br />
Calibre utilisé : → RiA =<br />
3.5. Recalculez le courant mais en tenant compte de l'ampèremètre à<br />
aiguille :<br />
I =<br />
ε I =<br />
I = ±<br />
3.6. La mesure de I en 3.4. est-elle compatible avec les valeurs<br />
calculées en 3.3. et en 3.5., en tenant compte des erreurs ? Avec<br />
laquelle s’accorde-t-elle le mieux ? Expliquez.<br />
3.7. Remesurez le courant mais en utilisant l'ampèremètre digital :<br />
I = ±<br />
Calibre utilisé : → RiA =
8<br />
Expérience ELEC-1<br />
3.8. Recalculez le courant mais en tenant compte de l'ampèremètre<br />
digital :<br />
I =<br />
ε I =<br />
I = ±<br />
3.9. La mesure de I en 3.7. est-elle compatible avec les valeurs<br />
calculées en 3.3. et en 3.8., en tenant compte des erreurs ? Avec<br />
laquelle s’accorde-t-elle le mieux ? Expliquez.<br />
3.10. Expliquez vos observations en 3.6. et 3.8. en vous basant sur la<br />
valeur de RiA.<br />
3.11. En conclusion, quel ampèremètre vaut-il mieux utiliser ? Pourquoi ?
1<br />
Introduction ELEC-2<br />
LOI D'OHM GENERALISEE : CON<strong>DE</strong>NSATEUR ET BOBINE<br />
Nous allons à présent étudier le comportement de circuits électriques dans<br />
lesquels les tensions et les courants varient avec le temps, principalement<br />
en utilisant l'oscilloscope.<br />
1. LES COMPOSANTS <strong>DE</strong> BASE<br />
Les circuits en question contiennent quatre éléments de base :<br />
résistances, condensateurs, bobines d'induction et générateurs de tension<br />
alternative. Il est utile d'effectuer une brève revue des caractéristiques de<br />
ces éléments.<br />
1.1. Résistance<br />
Une résistance R idéale obéit à la loi d’Ohm : lorsqu'une différence de<br />
potentiel V est appliquée entre ses extrémités, le courant résultant I est<br />
directement proportionnel à V et inversement proportionnel à R :<br />
I = V / R (1)<br />
Dans le système d'unités international (SI), V est mesuré en volts et I en<br />
ampères, l'unité de résistance est l'ohm, abréviée par Ω. Les abréviations<br />
kΩ (10 3 Ω) et MΩ (10 6 Ω) sont aussi communément utilisées. La puissance<br />
dissipée dans une résistance R parcourue par un courant I vaut RI². Si l’on<br />
dépasse une valeur limite de puissance, l'élément résistant peut être<br />
détruit complètement. Les résistances utilisées lors de nos expériences ont<br />
une puissance maximum de 0.5 ou 1 Watt (W). Ces résistances sont<br />
habituellement faites d'un mélange de carbone et d'argile qui est cuite<br />
pour former une céramique ; la résistance peut être contrôlée en variant<br />
les proportions des ingrédients.<br />
1.2. Condensateur<br />
Un condensateur peut être considéré comme un moyen de stockage de<br />
charge. Quand une charge Q est ajoutée sur l'une des plaques d'un<br />
condensateur à plaques parallèles et une charge -Q sur l'autre plaque, la<br />
différence de potentiel résultante V entre les plaques est proportionnelle à<br />
Q :<br />
V = Q/ C<br />
(2)
2<br />
Introduction ELEC-2<br />
C est une constante caractéristique de l'élément, appelée sa capacité.<br />
Dans le SI, Q est mesurée en coulombs et l'unité de la capacité est le<br />
farad. Un farad est une unité extrêmement grande de capacité ; les unités<br />
µF (10 -6 F) et pF (10 -12 F) sont plus couramment utilisées.<br />
Si l'on branche un condensateur seul à une alimentation sinusoïdale<br />
V V t ω = , la charge portée par ses armatures vaudra :<br />
0 cos<br />
( )<br />
0 cos<br />
( ) ω<br />
Q = CV = CV t<br />
Donc, le courant qui traverse le circuit vaut<br />
dQ<br />
I = =− ωCV0sinωt= ωCV0cos ωt+ π / 2<br />
dt<br />
( ) ( )<br />
Il est proportionnel à la capacité du condensateur et à la fréquence de la<br />
tension alternative. Il est déphasé de +π/2 par rapport à celle-ci, c'est-àdire<br />
en avance d'un quart de période. Un condensateur ne laisse donc pas<br />
passer le courant continu (ω = 0 ⇒ I = 0).<br />
1.3. Bobines d'induction<br />
Une bobine d'induction est une bobine de fil qui possède, dans certains<br />
cas, un cœur de fer doux ou une ferrite. Un changement de courant dans<br />
la bobine produit à travers celle-ci un flux magnétique qui varie ; ce<br />
dernier induit une tension V entre ses extrémités, qui est proportionnelle<br />
au changement de courant dI/dt. Cette relation est exprimée par<br />
l'équation :<br />
dI<br />
V = L (3)<br />
dt<br />
où L est une constante caractéristique de l'élément appelée inductance.<br />
L'unité SI de l'inductance est le henry dont l'abréviation est H. Les unités<br />
mH (10 -3 H) et µH (10 -6 H) sont aussi communément utilisées.<br />
Si l'on branche une bobine seule à une alimentation sinusoïdale<br />
V V t ω = , la variation de courant dans la bobine sera<br />
0 cos<br />
( )<br />
dI V V0<br />
= = cos<br />
dt L L<br />
Donc le courant qui traverse le circuit vaut<br />
( ωt<br />
)
3<br />
Introduction ELEC-2<br />
dI V V V π<br />
= ∫ = cos ( ) sin ( ) cos( )<br />
dt ∫ ω = ω = ω −<br />
L ωLωL2 0 0 0<br />
I dt t dt t t<br />
Il est inversement proportionnel à l'inductance de la bobine et à la<br />
fréquence de la tension d'alimentation et déphasé de − π 2 par rapport à<br />
celle-ci, c'est-à-dire en retard d'un quart de période. Une bobine laisse<br />
très bien passer les basses fréquences, mais bloque les hautes fréquences<br />
(à l’inverse du condensateur). Notez que le déphasage est de signe<br />
contraire pour la bobine et le condensateur.<br />
2. LES CIRCUITS RC<br />
2.1. En signal carré ou en continu<br />
Considérons, en premier lieu, le circuit de la figure 1 contenant un<br />
générateur, une résistance R, un condensateur de capacité C, un<br />
voltmètre (oscilloscope) et un interrupteur S.<br />
V0<br />
S<br />
Figure 1<br />
Lorsque l'interrupteur est fermé, le condensateur se charge jusqu'au<br />
potentiel V0 du générateur ; la grandeur de la charge du condensateur est<br />
Q0 = CV0<br />
(4)<br />
C<br />
R
4<br />
Introduction ELEC-2<br />
Lorsque l'interrupteur est ouvert la situation initiale est celle montrée sur<br />
la figure 2. La différence de potentiel aux bornes du condensateur<br />
implique un courant dans le circuit. Ce courant tend à diminuer la charge<br />
du condensateur, qui diminue sa tension et donc aussi diminue le courant.<br />
V<br />
+Q<br />
-Q<br />
C<br />
I<br />
Figure 2<br />
La charge Q décroît donc d'abord rapidement, puis plus lentement. De<br />
même, le courant a une valeur intiale relativement grande immédiatement<br />
après que l'interrupteur soit ouvert, mais il diminue et approche zéro<br />
lorsque le condensateur est presque complètement déchargé. L’évolution<br />
de la charge sur le condensateur avec le temps est illustrée sur la figure 3.<br />
Q/Q0<br />
1.0<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
t/RC<br />
R<br />
0.0<br />
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0<br />
Figure 3
5<br />
Introduction ELEC-2<br />
Nous pouvons analyser ce circuit plus quantitativement. Soient Q, I, V<br />
respectivement la charge instantanée, le courant, la tension (noter que<br />
ces trois quantités dépendent du temps).<br />
Puisque le courant I est dû entièrement à la décharge du condensateur, et<br />
puisque le courant est égal au transfert de charge, nous avons<br />
dQ() t<br />
It () = − (5)<br />
dt<br />
D'autre part, le courant est proportionnel à la tension instantanée V et<br />
inversément proportionnel à la résistance du circuit. Si R est la résistance<br />
totale de l'élément résistif et du voltmètre en parallèle, on a :<br />
()<br />
() Vt<br />
It<br />
R<br />
= (6)<br />
Finalement, la tension V est proportionnelle à la charge Q sur le<br />
condensateur à chaque instant et inversement proportionnelle à la capacité<br />
du condensateur, donc :<br />
()<br />
() Qt<br />
Vt<br />
C<br />
= (7)<br />
En égalant les membres de droite des équations (5) et (6) et en<br />
substituant l'expression de V à partir de l'équation (7), nous trouvons<br />
dQt () Qt ()<br />
= − (8)<br />
dt RC<br />
qui montre que la décroissance de la charge à chaque instant est<br />
proportionnelle à la charge restante à ce temps.<br />
Or, une fonction exponentielle a la propriété que sa dérivée est<br />
proportionnelle à elle-même. En particulier, la fonction qui satisfait à<br />
l'équation (8), avec la condition initiale Q = Q0 en t = 0, est<br />
t<br />
RC = o<br />
(9)<br />
Qt () Qe −
6<br />
Introduction ELEC-2<br />
Vous vérifierez que (9) est bien solution de l'équation (8) en calculant<br />
dQ(t)/dt.<br />
La figure 3 est une représentation graphique de l'équation (9) dans<br />
laquelle les échelles utilisées sont les valeurs des rapports Q/Q0 et t/RC au<br />
lieu de Q et t. L'avantage de ce choix de variables est que ces rapports<br />
sont sans dimension ; c'est-à-dire des nombres purs, sans unités.<br />
Le produit RC est appelé la constante de temps τ ou le temps de relaxation<br />
du circuit. Comme l'équation (9) le montre, après un temps τ égal à RC, la<br />
charge a diminué et ne vaut plus que 1/e (=36.8%) de sa valeur initiale.<br />
Une autre quantité facile à mesurer expérimentalement est la "demi-vie"<br />
du circuit électrique, notée T1/2, définie comme le temps nécessaire pour<br />
que la charge Q diminue de la moitié de sa valeur initiale Q0.<br />
Il existe une relation simple reliant la demi-vie T1/2 et la constante de<br />
temps τ. En effet, par définition,<br />
⎛T1⎞ 2 −⎜ ⎟<br />
T<br />
⎜ 1/2<br />
τ ⎟ Q −<br />
0 τ<br />
Qe 0<br />
e<br />
⎝ ⎠ 1<br />
= ⇔ =<br />
(10)<br />
2 2<br />
et, en prenant le logarithme népérien de chacun des deux membres de<br />
(10), nous obtenons<br />
2.2. En tension sinusoïdale<br />
T1/2<br />
− ln ( 2)<br />
=−<br />
τ<br />
( )<br />
d'où<br />
T1/2 = ln 2 τ ≈ 0.693τ<br />
(11)<br />
Nous allons maintenant étudier la réponse d'un circuit RC à une tension<br />
d'entrée sinusoïdale. Nous considérons pour cela le circuit de la figure 4,<br />
dans lequel la tension appliquée est une fonction sinusoïdale du temps,<br />
d'amplitude V0 et de fréquence angulaire ω. Nous nous attendons à ce que<br />
le courant dans le circuit soit aussi sinusoïdal, mais l'amplitude et la phase<br />
du courant varieront avec la fréquence de façon intéressante.
Figure 4<br />
7<br />
Introduction ELEC-2<br />
Nous admettons que si la variation de tension est très petite, de façon que<br />
la période d'oscillation est beaucoup plus grande que la constante de<br />
temps RC du circuit, la charge sur le condensateur à chaque instant sera<br />
donnée par Q = CV, comme dans le cas où V est constant. Par contre, aux<br />
plus hautes fréquences, le condensateur n'aura plus le temps de suivre la<br />
tension appliquée ; il en résultera un déphasage entre Q et V.<br />
Effectuons une analyse plus détaillée et établissons l’équation de ce<br />
circuit.<br />
En appliquant la loi de Kirchhoff (sur la tension) à ce circuit, nous trouvons<br />
Qt () dQt () Qt ()<br />
V0cos ( ω t) = ItR ( ) + = R+<br />
(12)<br />
C dt C<br />
où nous avons utilisé la relation I = dQ(t)/dt.<br />
Notons que, dans la limite où ω tend vers 0, nous retrouvons le cas où la<br />
tension est continue et vaut V0.<br />
Supposons que Q varie sinusoïdalement avec la même fréquence que la<br />
tension mais avec une différence de phase. C'est-à-dire que nous<br />
supposons que Q est donné par<br />
0<br />
( ω φ)<br />
Qt ( ) = Qcos t+<br />
(13)<br />
où Q0 et φ sont des constantes inconnues. Q0 est la valeur maximum de Q<br />
atteinte durant un cycle, et φ est la phase. Un cycle complet correspond à<br />
une augmentation de ωt de 2 π.
8<br />
Introduction ELEC-2<br />
Nous devons maintenant déterminer les valeurs que Q0 et φ doivent avoir<br />
pour que (13) vérifie (12). En calculant dQ/dt à partir de l'équation (13) et<br />
en remplaçant dans (12), nous trouvons :<br />
⎛Qo⎞ Vocos( ωt) =− ωRQosin( ωt+ φ) + ⎜ cos( ωt+ φ)<br />
C<br />
⎟<br />
⎝ ⎠<br />
(14)<br />
L'équation (14) doit être vérifiée à tout instant. On choisira donc deux<br />
valeurs particulières de t qui lui donnent une forme simple :<br />
• t = π/2ω et donc ωt = π/2<br />
L'équation (14) devient<br />
Q<br />
0 =−ωRQocos φ − sin φ<br />
15<br />
C<br />
⇔ tan<br />
ωRQ<br />
=− =−<br />
Q / C<br />
16<br />
o ( ) ( ) ( )<br />
o<br />
( φ) ωRC<br />
( )<br />
o<br />
Le paramètre φ dans la solution (13) est donc donné par<br />
( )<br />
φ = arctan − ωRC<br />
(17)<br />
φ est le déphasage de la charge par rapport à la tension appliquée.<br />
Comme φ est toujours négatif, nous voyons que la réponse du circuit est<br />
retardée par rapport au signal d'entrée.<br />
Lorsque ω est petit, φ est proche de zéro. Quand ω augmente, φ devient de<br />
plus en plus négatif (retard de plus en plus grand) pour tendre vers une<br />
valeur égale à - π/2.<br />
Si l’on veut le déphasage ψ du courant par rapport à la tension appliquée, il<br />
faut ajouter π/2 puisque le courant est la dérivée première de la charge :<br />
π<br />
ψ = + φ<br />
2<br />
Le courant est donc en avance sur la tension puisque ψ est positif.<br />
• t = 0 et donc ωt = 0<br />
L'équation (14) s'écrit alors
où<br />
Q<br />
o<br />
Q<br />
Vo =− ωRQosinφ + cos φ<br />
C<br />
9<br />
o ( ) ( )<br />
2 ( 1+ tan ( φ)<br />
)<br />
V<br />
V<br />
o<br />
o<br />
= =<br />
⎛ cos ( φ ) ⎞ ⎛ 1 ⎞<br />
⎜− ωRsin ( φ)<br />
+ ⎟ ⎜− ωRtan( φ)<br />
+ ⎟<br />
⎝ C ⎠ ⎝ C ⎠<br />
Introduction ELEC-2<br />
1/2<br />
(18)<br />
où on a mis cos ( φ ) en évidence au dénominateur et utilisé les relations :<br />
sin ( φ ) =<br />
tan ( φ )<br />
2<br />
1+ tan ( φ )<br />
( ) et<br />
( ( ) ) 1/2<br />
1<br />
cos φ =<br />
2<br />
1+ tan φ<br />
( ) 1/2<br />
En utilisant (16), l’équation (18) devient<br />
Q<br />
o<br />
V (1 + ω R C ) CV (1 + ω R C ) CV<br />
= = =<br />
1<br />
ω RC+ ω RC + 1 (1 + ω RC )<br />
C<br />
2 2 2 1/2 2 2 2 1/2<br />
o o o<br />
2 2<br />
2 2 2 2 2 2 1/2<br />
Ce second paramètre détermine complètement la solution (13).<br />
Nous voyons que l'amplitude de la réponse decroît avec la fréquence.<br />
(19)<br />
A basse fréquence (c'est-à-dire si (ωRC)²
ωCV<br />
CV<br />
I = ωQ<br />
= =<br />
0 0<br />
0 0 1/2<br />
2 1<br />
1/2<br />
⇔ I =<br />
2<br />
( ωRC<br />
) + 1 ( RC)<br />
⎡<br />
⎣<br />
⎤<br />
⎦<br />
⎡ ⎛ ⎞⎤<br />
⎜ ⎟<br />
V<br />
0<br />
0<br />
2 1<br />
1/2<br />
⎡ ⎛ ⎞⎤<br />
⎜ ⎟<br />
R +<br />
⎢⎣⎝ωC⎠⎦⎥ 10<br />
+<br />
⎢⎣⎝ω⎠⎦ ⎥<br />
(20)<br />
Introduction ELEC-2<br />
Nous voyons que dans la limite des basses fréquences, I0 approche 0 et la<br />
phase de I approche π/2. Dans la limite des hautes fréquences, quand<br />
φ = -π/2, le courant est en phase avec la tension, et son amplitude devient<br />
égale à V0/R. En effet, à très haute fréquence (c'est-à-dire quand ω >><br />
1/RC) le circuit "ne voit plus" le condensateur. A basse fréquence, le<br />
comportement du circuit est le même que si la résistance n'était pas<br />
présente.<br />
2<br />
1/2<br />
⎡ 2 ⎛ 1 ⎞ ⎤<br />
La quantité ⎢R+ ⎜ ⎟ ⎥ est appelée l'impédance du circuit et est notée<br />
⎢⎣ ⎝ωC⎠ ⎥⎦<br />
Z. Dès lors, pour toute fréquence, nous avons 0 0 / I V Z = , qui est la loi<br />
d’Ohm généralisée pour la capacité en tension sinusoïdale; l’impédance Z<br />
doit être traitée comme une résistance qui varie avec la fréquence comme<br />
discuté ci-avant. Les figures 5a et 5b indiquent comment la charge Q0 et le<br />
courant I0 varient avec la fréquence.<br />
Q 0 /CV 0<br />
1.0<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0.0<br />
0 2 4 6 8 10<br />
ωRC<br />
Figure 5a
RI 0 /V 0<br />
1.0<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
ωRC<br />
11<br />
Introduction ELEC-2<br />
0.0<br />
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0<br />
3. LES CIRCUITS RL<br />
3.1. En signal carré ou continu<br />
Figure 5b<br />
Dans la section précédente, nous avons étudié le comportement de circuits<br />
contenant une résistance et un condensateur en série. Nous avons<br />
observé la décroissance exponentielle de la charge dans un condensateur<br />
se déchargeant à travers la résistance, et étudié la réponse de ce circuit à<br />
une tension sinusoïdale appliquée. Dans ce paragraphe, les circuits<br />
contenant une résistance et une bobine d'induction sont étudiés.<br />
Considérons d'abord le circuit de la figure 6. Le potentiel du générateur est<br />
V0 et si la bobine d'induction a une résistance négligeable, un courant I0<br />
traverse le circuit :<br />
I V R<br />
= (21)<br />
0 0 /
V0<br />
interrupteur<br />
12<br />
1<br />
Figure 6<br />
Introduction ELEC-2<br />
A l’instant t = 0, nous plaçons l'interrupteur en position 1, ce qui revient à<br />
isoler la batterie du circuit RL. Que se passe-t-il alors ?<br />
D'abord, le courant ne peut décroître instantanément vers zéro ; la<br />
tension aux bornes de la bobine (d'inductance L) est proportionnelle à<br />
dI/dt, qui deviendrait infiniment grand si le courant changeait de façon<br />
discontinue. Donc le courant doit décroître graduellement, et nous<br />
représentons sa variation en fonction du temps par I(t). Pour trouver cette<br />
fonction du temps I(t), nous procédons comme pour le circuit RC en<br />
appliquant la loi de Kirchhoff sur la tension à la boucle RL. La tension aux<br />
bornes de R est IR et aux bornes de L,<br />
alors :<br />
R<br />
dI() t<br />
RI() t + L = 0<br />
(22)<br />
dt<br />
dI<br />
L dt . L'équation du circuit est<br />
La solution de cette équation doit être une fonction dont la dérivée par<br />
rapport au temps est égale à :<br />
dI() t R<br />
= − It ()<br />
dt L<br />
Et elle doit être égale à I0 au temps t = 0. La fonction suivante satisfait à<br />
ces conditions.<br />
L
R<br />
− t<br />
L = (23)<br />
0<br />
It () Ie<br />
13<br />
Introduction ELEC-2<br />
Pour ce circuit, le temps caractéristique, ou constante de temps τ, est<br />
donné par L/R ; après un temps égal à L/R le courant a diminué de 1/e de<br />
sa valeur initiale. De façon similaire, la demi-vie T1/2 (définie en 2.1.2.) est<br />
donnée par<br />
3.2. En signal sinusoïdal<br />
( )<br />
T1/2 = ln 2 τ ≈ 0.693 L/ R (24)<br />
Revenons au circuit RL. Considérons maintenant la réponse du circuit RL à<br />
une tension sinusoïdale appliquée comme indiqué sur la figure 7.<br />
Figure 7<br />
Avant d'analyser ce circuit en détail, il est très instructif de le décrire<br />
qualitativement. Lorsque la fréquence ω est très petite, le courant varie<br />
très lentement ; la tension aux bornes de la bobine est très petite<br />
dI<br />
(car V = L ); tout se passe comme si cette bobine n'existait pas. Le<br />
dt<br />
courant sera alors en phase avec la tension, et l'amplitude sera I0 = V0/R.<br />
D'autre part, à haute fréquence, la tension aux bornes de la bobine peut<br />
être plus grande que celle aux bornes de R, et R peut dès lors être<br />
négligée. Dans ce cas, le courant maximum est plus petit que V0/R, et il<br />
existe une différence de phase entre la tension et le courant.
14<br />
Introduction ELEC-2<br />
L'équation du circuit de la figure 7 s'obtient à partir de l'équation (22) en<br />
ajoutant un terme qui représente l'alimentation extérieure. Si celui-ci est<br />
Vt ( ) = Vcos ωt<br />
, l'équation du circuit est<br />
donné par ( )<br />
0<br />
dI<br />
ω = + (25)<br />
( )<br />
0 cos V t IR L<br />
dt<br />
On peut résoudre cette équation différentielle en procédant comme pour le<br />
circuit RC. On trouve comme expression du courant :<br />
It ( ) = Icos( ωt+ φ)<br />
(26)<br />
I<br />
o<br />
Avec l’amplitude : 0 2 2 1/2<br />
0<br />
V<br />
=<br />
( R + ( ωL))<br />
Le déphasage du courant par rapport à la tension est donné par :<br />
tan<br />
( φ )<br />
=<br />
−ωL<br />
R<br />
(27)<br />
Nos prédictions qualitatives peuvent maintenant être vérifiées. Aux très<br />
basses fréquences (où ωL
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
LE CIRCUIT RC ET LE CIRCUIT RL<br />
1. REPONSE D'UN CIRCUIT RC EN TENSION CARREE<br />
1. Montez le schéma suivant.<br />
R = 1000 Ω<br />
GS<br />
C = 0.1 µF<br />
1<br />
Expérience ELEC-2<br />
Ch1 Ch2 GND<br />
Figure 8<br />
GS carré 1 kHz<br />
OSC 1 et 2 ac + 100 µs 2 Volts<br />
2. Branchez l'oscilloscope sur CH2. Observez la croissance/décroissance<br />
exponentielle et mesurez le temps de demi-vie (comme sur la figure 9).<br />
T1/2 = ±
V<br />
1.5<br />
1.0<br />
0.5<br />
2<br />
Expérience ELEC-2<br />
0.0<br />
-20 -10 0 10 20<br />
-0.5<br />
temps<br />
-1.0<br />
-1.5<br />
T1/2<br />
Figure 9<br />
3. Passez au calibre de 50 µsec et recommencez la mesure<br />
T1/2 = ±<br />
4. Calculer le temps de relaxation à partir de la meilleure mesure<br />
T<br />
τ = 1/2 = ±<br />
( )<br />
ln 2<br />
5. En tenant compte de la résistance interne du GS et de l'oscilloscope<br />
(voir Elec-0), quelle est finalement la résistance équivalente dans<br />
laquelle le condensateur se décharge ?<br />
R =<br />
6. Calculer la constante RC du circuit :<br />
7. Comparez à la valeur mesurée<br />
τ = RC =
2. REPONSE D'UN CIRCUIT RL EN TENSION CARREE<br />
GS<br />
L<br />
3<br />
R = 1000 Ω<br />
Expérience ELEC-2<br />
Ch1 Ch2 GND<br />
Figure 10<br />
1. Montez le circuit suivant et branchez l'oscilloscope sur CH2. Observez la<br />
décroissance exponentielle sur l'oscilloscope. Mesurez le temps de<br />
demi-vie sur le calibre de 0,1 ms.<br />
2. Calculez le temps de relaxation<br />
T<br />
T1/2 = ±<br />
τ = 1/2 = ±<br />
( )<br />
ln 2<br />
4. Calculez la résistance totale du circuit RL en tenant compte de la<br />
résistance du GS et de celle de la bobine :<br />
R =
4<br />
Expérience ELEC-2<br />
5. Sachant que τ est donné par la formule τ = L/R pour un circuit RL,<br />
calculez la valeur de l'inductance de votre bobine<br />
L =<br />
3. REPONSE D'UN CIRCUIT RC EN TENSION SINUSOÏDALE<br />
1. Faites fonctionner le GS en signal sinusoïdal et remontez le schéma de<br />
départ, avec le condensateur de 0,1 µF.<br />
Ajustez l'amplitude du GS à < 1 V et mesurez cette amplitude à l'aide de<br />
l'oscilloscope en CH1. Ne changez plus ce réglage dans toute la suite du<br />
laboratoire.<br />
VGS = ±<br />
2. Mesurez l'amplitude du signal aux bornes du condensateur sur le CH2.<br />
VC = ±<br />
3. Mesurez le déphasage φC entre le signal VGS et la charge QC (en<br />
pratique, on mesure le déphasage entre VGS et VC=QC/C). Calculez l’erreur<br />
sur le déphasage, en utilisant la méthode de Lissajous<br />
A = ±<br />
B = ±<br />
φC = ±<br />
4. Donnez la formule théorique du déphasage de la tension du<br />
condensateur par rapport à la tension du GS.<br />
tan(φC) =<br />
5. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />
théorique de φC et comparez à la valeur mesurée en 3.<br />
tan(φC) =<br />
φC =
5<br />
Expérience ELEC-2<br />
6. Etablissez la formule théorique donnant l'amplitude de la tension aux<br />
bornes du condensateur à partir de la formule (19) ?<br />
VC = (formule)<br />
7. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />
théorique de VC et comparez à la valeur mesurée en 2.<br />
VC = (numérique)<br />
8. Changez la fréquence du GS à 10 kHz. Mesurez l'amplitude du signal<br />
aux bornes du condensateur sur le CH2 de l'oscilloscope. Comparez<br />
avec la valeur mesurée en 2 (à 1 kHz). Est-ce conforme à la théorie ?<br />
VC = ±<br />
9. L'impédance du condensateur a-t-elle diminué ou augmenté avec<br />
l'augmentation de la fréquence ? Justifiez.<br />
10. Mesurez le déphasage à 10 kHz par la méthode de Lissajous et<br />
comparez à la valeur obtenue au point 3.<br />
A =<br />
B =<br />
φC =<br />
11. Sans prendre en compte la résistance du GS, calculez la valeur<br />
théorique de φc à 10 kHz et comparez à la valeur mesurée en 10.<br />
tan(φC) =<br />
φC =
4. REPONSE D'UN CIRCUIT RL A UNE TENSION SINUSOÏDALE<br />
6<br />
Expérience ELEC-2<br />
1. Remontez le second schéma de la figure 10. Faites fonctionner le GS<br />
en signal sinusoïdal. Mesurez l'amplitude de la tension VR aux bornes<br />
de la résistance sur le CH2 pour les fréquences de 1 kHz et 10 kHz<br />
(cette tension nous donne directement la valeur du courant dans le<br />
circuit en utilisant VR=RI)<br />
VR (à 1 kHz) = ±<br />
VR (à 10 kHz) = ±<br />
2. Comparez ces deux valeurs. Déduisez-en si l'impédance du circuit a<br />
diminué ou augmenté avec l'augmentation de la fréquence et<br />
expliquez pourquoi.<br />
3. Mesurez le déphasage φL entre le courant traversant L et la tension<br />
appliquée par la méthode de Lissajous pour une fréquence de 10 kHz.<br />
φL=<br />
4. En vous basant sur les impédances à 1 kHz et 10 kHz (3.9 et 4.2),<br />
analysez qualitativement le comportement de la bobine et du<br />
condensateur à haute fréquence (10 kHz) et basse fréquence (1 kHz).<br />
Est-ce conforme à la théorie ? Expliquez.
1. LE CIRCUIT LC<br />
CIRCUITS RLC<br />
1<br />
Introduction ELEC-3<br />
Dans l'expérience précédente (Elec-2), nous avons étudié la décharge<br />
exponentielle d'un condensateur à travers une résistance et la réponse des<br />
systèmes RC et RL à une tension sinusoïdale.<br />
Durant cette manipulation, nous allons étudier le circuit RLC, qui est<br />
l'analogue électrique d'un oscillateur harmonique.<br />
Considérons d'abord le circuit LC illustré à la figure 1, qui présente des<br />
similitudes avec le circuit RC de l'expérience Elec-2.<br />
V0<br />
1 2<br />
Figure 1<br />
Chargeons le condensateur de capacité C en fermant l'interrupteur 1. Soit Q0<br />
sa charge initiale. Après avoir ouvert l'interrupteur 1, fermons l'interrupteur<br />
2 à l'instant t = 0. Le condensateur commence à se décharger à travers la<br />
bobine. Cependant, le courant ne peut changer instantanément, puisque la<br />
tension aux bornes de la bobine est donnée par dI<br />
L .<br />
dt<br />
La grandeur de la variation du courant est déterminée par la condition que la<br />
tension instantanée aux bornes du condensateur doit être la même qu'aux<br />
C<br />
I
2<br />
Introduction ELEC-3<br />
bornes de la bobine. En choisissant la direction du courant comme indiqué<br />
sur la figure 1, nous avons les relations<br />
dQ<br />
I = −<br />
dt<br />
Q dI<br />
V = = L<br />
C dt<br />
En les combinant, nous trouvons<br />
2<br />
dQ Q<br />
2<br />
(1)<br />
L = − (2)<br />
dt C<br />
Pour trouver l’évolution de la charge Q avec le temps, il faut donc trouver<br />
une fonction dont la dérivée seconde est égale à la fonction elle-même à une<br />
constante près. La fonction suivante remplit cette condition :<br />
( ω )<br />
Q Q cos t<br />
= (3)<br />
0 0<br />
Cette équation a exactement la même forme que l'équation du mouvement<br />
d'un oscillateur harmonique (voir Mec-4).<br />
En remplaçant (1) dans (2) , on trouve que la fréquence angulaire de la<br />
variation de charge est égale à :<br />
1<br />
LC<br />
ω 0 = (4)<br />
C’est la fréquence propre, naturelle, d’oscillation du circuit LC.<br />
Dans un oscillateur harmonique, l'énergie potentielle se transforme en<br />
énergie cinétique et inversement, durant le mouvement. Aux points où le<br />
déplacement est maximum et la vitesse nulle, l'énergie est entièrement<br />
potentielle ; aux points où le déplacement est nul et la vitesse maximum,<br />
l'énergie est entièrement cinétique.<br />
De façon similaire, dans un circuit LC, lorsque la charge du condensateur est<br />
maximum et le courant nul, l'énergie est entièrement stockée dans le<br />
condensateur ; tandis que lorsque la charge est nulle et le courant
3<br />
Introduction ELEC-3<br />
maximum, l'énergie est entièrement stockée dans le champ magnétique de<br />
la bobine.<br />
k0<br />
k0<br />
k0<br />
m<br />
Un oscillateur est analogue<br />
à un circuit LC<br />
x0<br />
m<br />
m<br />
Tendre le ressort revient à<br />
charger le condensateur<br />
+Q0<br />
-Q0<br />
Lâcher le ressort revient à<br />
fermer l’interrupteur<br />
Figure 2<br />
2. LE CIRCUIT RLC EN SIGNAL CARRE OU CONTINU<br />
+Q0<br />
-Q0<br />
C<br />
C L<br />
C L<br />
Le circuit LC parfait n’existe pas. En effet, il y aura toujours une résistance<br />
dans un circuit électrique (provenant des fils de connexion, notamment). On<br />
doit donc envisager le cas plus réaliste du circuit RLC contenant un élément<br />
résistif R, une bobine d'induction L et un condensateur C.<br />
La loi de Kirchhoff (sur la tension) pour le circuit de la figure 3 donne<br />
l'équation du circuit :<br />
Q dI<br />
−L − RI = 0<br />
(5)<br />
C dt<br />
L
qui peut s'écrire en termes de Q (en utilisant<br />
2<br />
d Q<br />
2<br />
dQ Q<br />
4<br />
dQ<br />
I = − )<br />
dt<br />
L + R + = 0 (6)<br />
dt dt C<br />
Introduction ELEC-3<br />
qui a exactement la même forme que l'équation d’un oscillateur harmonique<br />
amorti (voir Mec-4).<br />
R I<br />
L<br />
Figure 3<br />
La solution de cette équation différentielle est donnée par :<br />
C<br />
t<br />
−<br />
2 1<br />
τ ⎡ 1/2 ⎤<br />
Q= Qe o cos<br />
⎢<br />
( ω0 − ) t 2<br />
τ ⎥<br />
⎣ ⎦ (7)<br />
2L1 τ = et ω =<br />
R LC<br />
Avec 0<br />
Cette solution a exactement la même forme que l’équation du mouvement<br />
d’un oscillateur harmonique amorti. On va donc assister à des oscillations
5<br />
Introduction ELEC-3<br />
amorties de la charge, dont l’amplitude A(t) va diminuer avec le temps :<br />
t<br />
o<br />
−<br />
= (8)<br />
At () Qe τ<br />
La rapidité de cette décroissance exponentielle de l’amplitude des oscillations<br />
dépend donc de la grandeur de la résistance R ; une grande valeur de R<br />
implique une décroissance rapide des oscillations.<br />
Q(t)/Q 0<br />
1.0<br />
0.5<br />
0.0<br />
-0.5<br />
-1.0<br />
0<br />
Figure 4<br />
temps<br />
La figure 4 illustre l’oscillation sinusoïdale dont l’amplitude est<br />
exponentiellement décroissante, avec un temps de relaxation τ. La fréquence<br />
angulaire est donnée non pas par ω0 mais par<br />
1<br />
( ω )<br />
τ ²<br />
− , une quantité<br />
2 1/2<br />
0<br />
toujours plus petite que la fréquence non amortie. A la limite, lorsque R → 0,<br />
elle devient égale à ω0, mais lorsque l'amortissement est important, la<br />
fréquence est toujours plus petite et les oscillations plus lentes que sans<br />
amortissement.<br />
On peut vérifier que (7) est bien une solution de l'équation (8), en<br />
substituant la solution dans l'équation après avoir calculé les dérivées<br />
appropriées. De plus, l'équation (7) montre que lorsque l'amortissement
devient assez grand pour que<br />
6<br />
Introduction ELEC-3<br />
2 1<br />
ω0 − = 0⇔ ωτ<br />
2<br />
0 = 1 , la fréquence<br />
τ<br />
devient nulle : le mouvement oscillant disparaît et la décroissance devient<br />
purement exponentielle. Cette condition est connue sous le nom<br />
d'amortissement critique. La condition de l'amortissement critique revient,<br />
pour le circuit RLC, à :<br />
R<br />
= (9)<br />
2 L<br />
C<br />
L'énergie totale dans un circuit LC est constante. La bobine et le<br />
condensateur stockent de l'énergie mais n'enlèvent pas d'énergie électrique<br />
au circuit. L'adjonction d'une résistance fournit un moyen pour le système de<br />
perdre de l'énergie par effet Joule (P=RI²), ce qui diminue l'énergie<br />
électrique dans le circuit, en la convertissant en chaleur dans la résistance.<br />
3. LE CIRCUIT RLC EN SIGNAL SINUSOÏDAL<br />
Etendons notre étude du circuit RLC au cas où on le soumet à une tension<br />
appliquée sinusoïdale. Le circuit présente alors un comportement très<br />
particulier qui a permis son utilisation dans bon nombre de domaines,<br />
comme les télécommunications, la RMN, …<br />
Figure 5
7<br />
Introduction ELEC-3<br />
Considérons le circuit de la figure 5 où l’on a ajouté une source de tension<br />
sinusoïdale donnée par :<br />
( ) ω<br />
V V t<br />
0 cos = (10)<br />
où la fréquence angulaire ω imposée par le générateur est quelconque : elle<br />
n'est en général pas égale à la fréquence caractéristique ω 0 = du<br />
circuit.<br />
En appliquant la loi de Kirchhoff (sur les tensions) au circuit de la figure 5,<br />
on obtient l’équation suivante :<br />
2<br />
Q dQ d Q<br />
0 cos ( )<br />
2<br />
V ω t = + R + L (11)<br />
C dt dt<br />
La charge Q(t), solution de l'équation (11), oscille à la fréquence imposée<br />
par l'alimentation. Nous pouvons donc écrire<br />
Q Q cos( ωt φ)<br />
= + (12)<br />
0<br />
où les paramètres Q0 et φ deviennent les inconnues du problème : ils<br />
dépendent eux-mêmes de ω. La résolution de l’équation différentielle est<br />
similaire aux résolutions des circuits RC et RL alternatifs de ELEC-2. Elle<br />
permet de trouver la valeur de ces paramètres :<br />
Le terme<br />
tg<br />
Q<br />
o<br />
( φ )<br />
⎡ 1 ⎤<br />
⎢<br />
R² + ( ωL−<br />
)²<br />
ωC<br />
⎥<br />
⎣ ⎦<br />
ωRC<br />
=<br />
ω²<br />
LC −1<br />
Vo<br />
=<br />
⎡ 1 ⎤<br />
ω⎢ R² + ( ωL−<br />
)²<br />
⎣ ωC<br />
⎥<br />
⎦<br />
1/2<br />
1/2<br />
(13)<br />
(14)<br />
1<br />
LC<br />
est l’impédance Z de la loi d’Ohm généralisée aux<br />
deux composants L et C en tension sinusoïdale. Z est équivalent à la<br />
résistance dans U ZI<br />
= , ce qui permet de constater trois points importants :
8<br />
Introduction ELEC-3<br />
1. à basse fréquence (ω faible), le terme 1/ωC est grand, l’impédance est<br />
donc grande et le courant est faible à cause de la présence de C.<br />
2. à haute fréquence (ω élevé), le terme ωL est grand, l’impédance est<br />
donc grande et le courant est faible à cause de la présence de L.<br />
1<br />
3. le terme ωL<br />
− s’annule à une fréquence intermédiaire qui n’est rien<br />
ωC<br />
d’autre que la fréquence de résonance du circuit LC correspondant :<br />
1 1<br />
ωL− = 0 => ω =<br />
ωC<br />
LC<br />
Dans ces conditions Z = R et le courant est maximum.<br />
La figure 6 montre l’évolution de Qo et φ en fonction de la fréquence de la<br />
tension appliquée. On y voit clairement le maximum de la réponse du circuit<br />
1<br />
lorsque ω = ω0=<br />
LC<br />
Q 0 /Qmax<br />
1.0<br />
0.8<br />
0.6<br />
0.4<br />
0.2<br />
0.0<br />
0.01 0.1 1 10<br />
ω/ω 0<br />
Figure 6
φ<br />
0<br />
-π/2<br />
-π<br />
0.1 1 10<br />
ω/ω 0<br />
Figure 7<br />
9<br />
Introduction ELEC-3<br />
L'amplitude Q0 de la réponse varie en fonction de ω d'une manière<br />
1<br />
intéressante : elle passe par une valeur maximale lorsque le facteur ωL<br />
−<br />
ωC<br />
1<br />
devient nul, c’est à dire quand ω = ω0=<br />
:<br />
LC<br />
Q<br />
V<br />
max 0 =<br />
0<br />
(15)<br />
ω0R<br />
Cela veut dire que la réponse est maximale lorsque la fréquence du signal<br />
perturbateur est égale à la fréquence naturelle non amortie. Ce "pic" de la<br />
réponse à une certaine fréquence est appelé résonance ; des phénomènes<br />
analogues de résonance se passent dans la plupart des branches de la<br />
physique.<br />
En ce qui concerne l'angle de déphasage (figure 7), à très basses<br />
fréquences, φ est nul : la charge Q est en phase avec la tension appliquée,<br />
comme dans un circuit RC. Aux plus hautes fréquences, φ devient de plus en
Figure 8<br />
10<br />
Introduction ELEC-3<br />
plus négatif, et à la limite des très hautes fréquences, Q est en retard sur V<br />
d'un demi-cycle (φ=-π).<br />
La largeur du pic de la courbe Q0 en fonction de ω est mesurable. On peut<br />
montrer que dans le cas d’un amortissement faible, les deux fréquences<br />
pour lesquelles la charge a diminué d’un facteur 2 par rapport à Q0 max sont<br />
données par<br />
ω = ω ± R L<br />
(16)<br />
0 2<br />
La largeur ∆ω du pic à cet endroit vaut donc R/L (figure 7). L'équation (16)<br />
montre que lorsque R est petit, ∆ω l'est aussi et la courbe de réponse décroît<br />
rapidement de part et d'autre du pic. Si R est grand, la courbe est plus plate,<br />
le pic est plus large.<br />
Le courant I dans le circuit est simplement la dérivée par rapport au temps<br />
de la charge Q donnée par l'équation (12). Sa phase est toujours en avance<br />
sur celle de Q de π/2. A la résonance, I est en phase avec V, et le courant<br />
passant dans R est le même que celui passant dans C, et tout se passe<br />
comme si C n'existait pas. Par conséquent, ω0 est aussi la fréquence à<br />
laquelle la puissance dissipée dans R est maximale.
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1. CIRCUIT LC<br />
CIRCUITS RLC<br />
1<br />
Expérience ELEC-3<br />
L’étude des circuits LC demande du matériel spécifique, car les résistances<br />
du générateur, de la bobine et des fils de connexion doivent être très<br />
petites par rapport à L pour que les oscillations ne soient pas amorties<br />
trop rapidement.<br />
Calculez, pour un circuit LC (avec L = 0.2 H et C = 4300 10 -12 F ), la<br />
valeur de la période d’oscillation du circuit. Ensuite, en tenant compte de<br />
la résistance du générateur (RG = 50 Ω) et de celle de la bobine (RL =<br />
60.4 Ω), estimez le temps de relaxation τ du circuit. Comparez ces deux<br />
valeurs ! Ce circuit constitue-t-il un circuit LC satisfaisant ? Pourquoi ?
2. COMPORTEMENT D’UN CIRCUIT RLC EN SIGNAL CARRE<br />
2<br />
Expérience ELEC-3<br />
Nous allons observer la tension aux bornes du condensateur inséré dans<br />
un circuit RLC. Nous appliquons au circuit une tension carrée qui va<br />
répétitivement charger et laisser se décharger le condensateur. La charge<br />
est donnée par :<br />
où nous avons posé<br />
t<br />
Q −<br />
2 1<br />
τ ⎡ 1/2 ⎤<br />
V= = Ve o cos ( ω0 ) t<br />
C ⎢<br />
−<br />
⎣ τ ² ⎥<br />
⎦<br />
V<br />
0<br />
Q0<br />
=<br />
C<br />
Montez le schéma 9. Les conditions expérimentales de départ sont les<br />
suivantes :<br />
GS carré 100 Hz<br />
OSC 1 ac - 2 msec 1 V<br />
Stabilisez l'image avec le trig-level et faites varier l'amplitude du GS pour<br />
observer sur l'écran toute la figure.<br />
Au fur et à mesure de l’expérience, n’oubliez pas d’adapter les calibres de<br />
l'oscilloscope pour avoir la meilleure précision possible.<br />
mesurer la période du signal carré : T GS = ±<br />
mesurer la période des oscillations : T = ±<br />
mesurer le temps de demi-vie : T 1/2 = ±<br />
en déduire le temps de relaxation : τ = ±<br />
D'après le schéma électrique, déterminez la valeur de R =
3<br />
Expérience ELEC-3<br />
D'après la mesure de la période des oscillations, T, déterminez la valeur<br />
de<br />
L<br />
T ²<br />
4 π ² C<br />
= =<br />
2L<br />
τ = =<br />
R<br />
Comparez à la valeur mesurée.<br />
Remplacez la résistance de 22 Ω par une résistance de 1 kΩ, puis de<br />
100 kΩ (résistance RX).<br />
Décrivez et expliquez les changements de comportement du condensateur<br />
lors de sa décharge.<br />
de 22 Ω à 1 kΩ<br />
de 1 KΩ à 100 kΩ
4<br />
Expérience ELEC-3<br />
3. REPONSE D’UN CIRCUIT RLC A UNE TENSION SINUSOÏDALE<br />
La réponse d'un circuit RLC à une tension sinusoïdale extérieure est<br />
donnée par la formule (voir Introduction) :<br />
Q= Q cos( ωt+ φ)<br />
0<br />
Comme il est plus facile de mesurer une différence de potentiel, nous<br />
connecterons un voltmètre (en pratique, l'oscilloscope) aux bornes du<br />
condensateur. La tension sera alors donnée par :<br />
Q<br />
V = Vicos t+ = cos t+<br />
C<br />
0<br />
( ω φ) ( ω φ)<br />
Où φ et Q0 sont donnés par les formules 13 et 14 de l’introduction.<br />
Le signal de réponse<br />
a la même forme et la même fréquence que le signal d'entrée,<br />
est déphasé d’un angle φ : le signal de réponse est en retard sur le<br />
signal d'entrée,<br />
a une amplitude qui varie avec la fréquence et présente un maximum<br />
(voir figure de l’introduction).<br />
3.1. Etude quantitative : évolution de V i<br />
Réglons d'abord l'amplitude du signal d'entrée. Connectez le GS à<br />
l'oscilloscope avec les conditions<br />
GS sinus 100 Hz < 1 V<br />
OSC 1 ac + X-Y 1 Volt<br />
Réglez l'amplitude du GS pour obtenir une amplitude V0 de 1 Volt. Vous ne<br />
toucherez plus à ce bouton par la suite. Montez le schéma 10.<br />
Comparez la fréquence du signal de réponse sur le CH2 (tension aux<br />
bornes du condensateur, c'est à dire la charge du condensateur) à la<br />
fréquence de la tension du générateur sur le CH1. Sont-elles égales ?
5<br />
Expérience ELEC-3<br />
Déterminez V i pour différentes fréquences s'échelonnant entre 100 Hz et<br />
2000 Hz (tableau 1) en choisissant les fréquences intermédiaires de façon<br />
à retrouver la fréquence de résonance. N’oubliez pas d’adapter les calibres<br />
de l’oscilloscope pour avoir la meilleure précision possible.<br />
Remplissez le tableau 1.<br />
Portez vos points expérimentaux et leur barre d'erreur sur papier<br />
millimétrique linéaire.<br />
f (Hz) V i (Volts)<br />
R = 22 Ω R = 470 Ω<br />
100 ± ±<br />
300 ± ±<br />
500 ± ±<br />
± ±<br />
± ±<br />
± ±<br />
± ±<br />
± ±<br />
1200 ± ±<br />
1400 ± ±<br />
1600 ± ±<br />
1800 ± ±<br />
2000 ± ±<br />
Tableau 1<br />
Remplacez dans le schéma 10 la résistance de 22 Ω par une résistance de<br />
470 Ω Recommencez le même travail. Remplissez le tableau 1 (colonne<br />
3). Portez vos points sur le même graphique.
Laquelle des deux courbes présente un pic plus large ?<br />
Pourquoi ?<br />
Celle déterminée par la 1 ère courbe<br />
Celle déterminée par la 2 ème courbe<br />
6<br />
Expérience ELEC-3<br />
Les abscisses des pics vous permettent d’estimer les fréquences de<br />
résonance. Pour les calculer précisément, il suffit de régler la fréquence du<br />
générateur pour que le signal de réponse soit maximum (on se place à la<br />
résonance). On peut alors mesurer précisément à l’oscilloscope la période<br />
du signal et son erreur et en déduire la fréquence de résonance et son<br />
erreur (f = 1/T).<br />
εf = (formule)<br />
fRES (pour R = 22 Ω) = ±<br />
fRES (pour R = 470 Ω) = ±<br />
D'après la théorie, ces 2 fréquences devraient-elles être égales ?<br />
Pourquoi ?<br />
Quelle est la formule qui permet de calculer L à partir de cette fréquence ?<br />
L =<br />
Remplacez par les valeurs numériques<br />
L = (Henry)
3.2. Déphasage φ en fonction de la fréquence<br />
7<br />
Expérience ELEC-3<br />
Montez le schéma 10 avec R = 470 Ω. Etudions maintenant comment varie<br />
avec la fréquence le déphasage φ du condensateur par rapport au GS. Ce<br />
déphasage sera déterminé à l'aide des courbes de Lissajous.<br />
Déterminez φ pour différentes fréquences s'échelonnant entre 100 Hz et<br />
4000 Hz en choisissant les fréquences intermédiaires de façon à retrouver<br />
la fréquence de résonance. Remplissez le tableau 2.<br />
N'oubliez pas que lorsque la fréquence dépasse la valeur de la fréquence<br />
de résonance, le déphasage est plus grand que 90° et tend vers 180°. On<br />
φ = 180°− arcsin B/ A<br />
utilise alors la formule ( )<br />
f (Hz) A B B/ A sin ( φ )<br />
= φ (degrés)<br />
100 0°<br />
4000<br />
Tableau 2<br />
90°<br />
Pour quelle fréquence a-t-on un déphasage de 90° exactement ?<br />
fRES = ±<br />
Comparez les fréquences de résonance déterminées par les deux<br />
méthodes (3.1 et 3.2) et concluez.
Ch1<br />
R = 22 Ω<br />
GS<br />
R = 22 Ω<br />
GS<br />
8<br />
L<br />
C = 4300 pF<br />
Figure 9<br />
Figure 10<br />
L<br />
C = 0.1 µF<br />
Expérience ELEC-3<br />
Ch2 GND<br />
Ch2 GND
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
26 27 28<br />
21 22 23 24<br />
16 17 18 19<br />
15<br />
11 12 13 14<br />
6 7 8 9<br />
5<br />
1 2 3 4<br />
25<br />
20<br />
10
1. PRINCIPE<br />
1<br />
Introduction TOU-1-A<br />
<strong>DE</strong>TERMINATION DU RAPPORT E/M <strong>DE</strong> L'ELECTRON<br />
Détermination de la charge spécifique de l'électron (définie par le rapport<br />
entre la charge et la masse de l'électron) en utilisant la déviation d'un<br />
faisceau électronique filiforme soumis à l'action d'un champ magnétique<br />
constant.<br />
2. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE CHARGEE DANS LE VI<strong>DE</strong><br />
2.1. Mouvement dans un champ électrique<br />
Soit q la charge de la particule, m sa masse et E → le champ électrique<br />
appliqué. La force exercée par le champ sur la particule vaut<br />
→ = →<br />
F q E<br />
Après un parcours le long d'une trajectoire AB, le travail fourni par le<br />
champ vaut :<br />
→ → <br />
W= q ∫ E. ds = qV ( −V<br />
)<br />
A B<br />
A→B Ce travail fourni est transformé en énergie cinétique pour la particule, qui<br />
vaut donc :<br />
1<br />
2<br />
mv2 q( V V ) eV<br />
(1)<br />
= − = (2)<br />
A B<br />
Si la particule envisagée est un électron, la charge q vaut celle de<br />
l'électron e. Le terme ( V − V ) = V est la différence de potentiel entre les<br />
A B<br />
extrémités du parcours.<br />
Cette formule (2) donne la vitesse v d'un électron soumis à une tension<br />
d'accélération V :
v<br />
2eV<br />
m<br />
2<br />
Introduction TOU-1-A<br />
= (3)<br />
Remarquons que cette formule n'est valable que si m reste constant. En<br />
réalité, la théorie de la relativité restreinte montre que la masse augmente<br />
avec la vitesse suivant la loi<br />
m<br />
m = 0<br />
1 −(<br />
v/ c)²<br />
où m0 est la masse au repos ; c est la vitesse de la lumière dans le vide.<br />
Toutefois, cette augmentation est négligeable pour des vitesses inférieures<br />
à 50.000 km/sec (dans ce cas, en effet, m/m0 ≤ 1,014). On peut donc<br />
appliquer la formule (3) avec m = m0 jusqu'à des tensions de l'ordre de<br />
10.000 Volts.<br />
2.2. Mouvement dans un champ magnétique uniforme<br />
Lorsqu'une particule chargée se déplace, avec une vitesse →<br />
v, dans un<br />
champ magnétique uniforme, il s'exerce sur celle-ci une force (force de<br />
→<br />
Lorentz) F , donnée par :<br />
→ → →<br />
F = q( v × B)<br />
(× indique un produit vectoriel) (5)<br />
Figure 1<br />
(4)<br />
Déviation d'électrons dans<br />
un champ magnétique B<br />
par la force de Lorentz : si<br />
l'angle entre le vecteur<br />
vitesse de l’électron et le<br />
vecteur B est de 90°, la<br />
trajectoire de l'électron est<br />
un cercle de rayon r.
3<br />
Introduction TOU-1-A<br />
La force de Lorentz →<br />
F est perpendiculaire aux vecteurs →<br />
v et →<br />
B, et la<br />
particule est soumise à une accélération perpendiculaire à sa trajectoire<br />
(dite centripète ou normale) :<br />
→<br />
q → → q → →<br />
an = ( v× B) ⇔ an<br />
= v Bsinθ(6)<br />
m m<br />
Comme le champ B →<br />
n’effectue pas de travail, le module de la vitesse v →<br />
reste constant. Par ailleurs, l'accélération tangentielle a est nulle, la<br />
t<br />
→<br />
vitesse tangentielle v reste donc constante également.<br />
t<br />
Si →<br />
v et B →<br />
font un angle θ quelconque, les particules décrivent une hélice<br />
autour de la direction de →<br />
B. En effet, comme v = vcosθ, l'angle θ doit lui<br />
aussi être constant.<br />
Si θ = π/2, c'est-à-dire si B →<br />
t<br />
est perpendiculaire à →<br />
v, alors v = 0 et le reste.<br />
La trajectoire est alors circulaire située dans le plan perpendiculaire à<br />
→<br />
contenant v (fig. 1), dont le rayon r est tel que :<br />
t<br />
→<br />
→<br />
B et<br />
2 q v<br />
a<br />
v m<br />
n = = vB ⇔ r=<br />
.<br />
(7)<br />
r m q B<br />
2.3. Détermination du rapport e/m<br />
Soit un électron accéléré par une différence de potentiel V. Il possède alors<br />
une vitesse v donnée par (3). Si cet électron pénètre dans un champ<br />
→<br />
magnétique B perpendiculairement aux lignes de force de ce dernier, il est<br />
incurvé et est forcé de se mouvoir sur une trajectoire circulaire de rayon r<br />
donné par (7) avec q = e.
4<br />
Introduction TOU-1-A<br />
En injectant (3) dans (7), on peut isoler le rapport e/m, appelé charge<br />
spécifique de l'électron, en fonction de la tension accélératrice V, du rayon<br />
r de la trajectoire circulaire et de l'intensité du champ magnétique B :<br />
e 2V<br />
m BR<br />
3. REALISATION <strong>DE</strong> L’EXPERIENCE<br />
= 2 2<br />
(8)<br />
3.1. Création - accélération - visualisation des électrons<br />
Comme il est impossible d'effectuer l'expérience avec un électron, nous<br />
créerons un faisceau filiforme d'électrons. Mais bien que le nombre des<br />
électrons se trouvant sur une section droite quelconque du faisceau soit de<br />
l'ordre de 10 16 , il est permis d'appliquer les équations ci-dessus, valables<br />
pour un seul électron, à l'ensemble de ces électrons. En effet, comme tous<br />
ces électrons ont les mêmes propriétés, ils ne sont pas identifiables et du<br />
comportement de leur ensemble, il est permis de déduire les propriétés<br />
d'un seul électron.<br />
Figure 2<br />
- Le faisceau d'électrons est<br />
produit par une cathode<br />
incandescente 1d (fig. 2) par<br />
chauffage indirect de celle-ci<br />
obtenu en imposant une tension<br />
alternative entre ses extrémités.<br />
Cette cathode chauffée produit<br />
des électrons par effet<br />
thermoélectronique. Ce système<br />
souvent appelé "canon à électrons" requiert une énergie de chauffage de la<br />
cathode assez faible. Dès lors, on peut utiliser pour cela un courant alternatif<br />
(alimentation de 6,3 V pouvant débiter 1A) sans que le champ magnétique<br />
engendré par ce courant produise une perturbation décelable dans<br />
l'expérience. Le flux d'électrons produits est contrôlé par un cylindre de<br />
Wehnelt 1c (fig. 2).
5<br />
Introduction TOU-1-A<br />
- Les électrons sont accélérés sous une différence de potentiel V<br />
entre la cathode 1d et une anode 1b (fig. 2) de forme conique et percée d’un<br />
trou. La source de tension d'anode est continue et réglable entre 150 et 300<br />
V. Les vitesses des électrons seront relativement petites, comparés à<br />
d’autres expériences avec des électrons. De même, la dispersion en vitesse<br />
des électrons sera relativement petite. Ceci présente un intérêt majeur pour<br />
notre observation de la déviation magnétique du faisceau. En effet, celle-ci<br />
se fera plus rapidement et le faisceau plus net et plus fin, sera visible sur<br />
tout son trajet.<br />
- Tube (fig. 2) : ampoule. Ballon en verre de 175 mm de diamètre<br />
contenant de l'hydrogène sous faible pression (environ 267 Pa). Cette<br />
pression a été choisie pour que la charge spatiale produite par le faisceau<br />
électronique dans l'espace gazeux focalise le faisceau. L’ionisation/excitation<br />
des molécules H2 permettra de rendre visible la trajectoire d'un faisceau<br />
d'électrons. Leur désexcitation avec émission de photons produit une lumière<br />
bleutée visible (cf. manip Spectroscopie).<br />
3.2. Création d'un champ magnétique<br />
Figure 3<br />
- Le faisceau d'électrons est soumis à<br />
un champ magnétique B extérieur (<br />
électrons déviés) créé par 2 bobines de<br />
Helmholtz (1849) (fig. 3). La particularité<br />
de ces bobines est de fournir un champ<br />
uniforme de part leur géométrie – de<br />
simples aimants nous donneraient un<br />
champ inhomogène. En effet, les bobines<br />
sont circulaires de rayon R et disposées à<br />
une même distance R parallèlement l'une de l'autre. Elles possèdent chacune<br />
un même nombre N de spires, et sont parcourues par le même courant I<br />
dans le même sens.<br />
B est alors perpendiculaire aux bobines et est proportionnel à I :<br />
3/2<br />
0 NI µ 4<br />
B ≈ ⋅<br />
R 5<br />
⎛ ⎞<br />
⎜ ⎟<br />
⎝ ⎠<br />
Avec N = 130 R = 15 cm<br />
µ = ⋅ ⋅ ⋅<br />
0<br />
4 10 7 V s / A m<br />
π −<br />
(9)
6<br />
Introduction TOU-1-A<br />
En réalité, l'expression du champ magnétique contient une seconde<br />
contribution, plus complexe. Celle-ci est négligeable et l'équation (9)<br />
fournit une excellente approximation.<br />
Le générateur (fig. 6 : générateur à droite) à courant continu fournit 6 à 8<br />
V et peut débiter un courant de ≈2A. Cette alimentation permet de faire<br />
varier le courant I dans les bobines, le contrôle s'effectuant à l'aide de<br />
l'ampèremètre. Ce courant est un des paramètres de l'expérience.<br />
3.3. Schéma pratique<br />
Le tube reposant horizontalement sur deux supports appropriés peut être<br />
tourné autour de son axe horizontal, ce qui permet de varier l'angle formé<br />
par la direction du champ magnétique et celle du faisceau électronique.<br />
Figure 4<br />
- Le tube et les bobines sont posés dans<br />
un support (fig. 4) et le tube est centré<br />
de telle façon que l'axe du canon à<br />
électrons ( la vitesse initiale des<br />
électrons) soit dans le plan médian des<br />
2 bobines de Helmholtz. Le tube peut<br />
être tourné autour de son axe<br />
horizontal, ce qui permet de varier l'angle entre la direction du champ<br />
magnétique et celle du faisceau électronique.<br />
- Avec la vitesse initiale des électrons<br />
v ⊥ B<br />
<br />
, la trajectoire de ces électrons<br />
i<br />
Figure 5<br />
sera circulaire et le diamètre de la<br />
trajectoire sera mesuré via un système<br />
similaire à celui présenté fig. 5 : 2<br />
curseurs mobiles sur un axe horizontal.<br />
Pour éviter les erreurs de parallaxe, un<br />
miroir a été placé derrière l'ampoule : le curseur, le bord du faisceau<br />
d'électrons et son reflet dans le miroir doivent être alignés.
7<br />
Introduction TOU-1-A<br />
- Sur un support en bois se trouve une petite boîte à 9 bornes (fig. 6 :<br />
générateur à gauche). Cette boîte permet d'alimenter le système<br />
d'électrodes décrit plus haut. La tension anodique que l'on peut faire varier<br />
est déterminée en connectant un voltmètre aux bornes + et W. Cette<br />
tension permet de déterminer avec exactitude la vitesse des électrons<br />
(formule 3).<br />
Figure 6
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
<strong>DE</strong>TERMINATION DU RAPPORT E/M <strong>DE</strong> L'ELECTRON<br />
1) Le montage (fig. 6) est réalisé, n’y touchez pas.<br />
1<br />
Expérience TOU-1-A<br />
Allumez le générateur de tension (fig. 6 : générateur à gauche). Dès que la<br />
cathode cylindrique est incandescente, augmentez la tension anodique<br />
jusqu'à ce qu'un faisceau filiforme, rectiligne et bleu apparaisse. Attention<br />
ne dépassez pas la tension de 300 V. Un multimètre est branché pour<br />
mesurer cette tension.<br />
A l'aide d'aimants permanents, observez comment la déviation du faisceau<br />
dépend du sens et de l'intensité du champ magnétique et comment le<br />
faisceau dévie par rapport à la direction du champ.<br />
A partir de là, vous pouvez vérifier qualitativement la formule (5).<br />
Pour observer une trajectoire particulièrement intéressante des électrons, il<br />
suffit d'approcher le pôle d'un aimant de l'endroit où le faisceau électronique<br />
non dévié rencontre l'ampoule. Cette trajectoire a la forme d'une spirale<br />
enroulée sur une espèce de paraboloïde et peut servir de modèle illustrant<br />
les trajectoires entrelacées des particules électriques qui sont à l'origine des<br />
aurores boréales.<br />
2) Pour générer le champ magnétique uniforme, le montage (fig. 4 et fig. 6)<br />
a été effectué pour vous.<br />
L'interrupteur du circuit d'alimentation des bobines étant ouvert (bouton DC<br />
on stand by sur ON), augmentez le courant jusqu'à ce que le faisceau<br />
revienne sur lui-même.<br />
En tournant le tube autour de son axe horizontal, inclinez le faisceau<br />
électronique sur la direction du champ magnétique et observez que le<br />
faisceau filiforme prend la forme d'une hélice. On vérifiera que le pas de<br />
cette hélice dépend de l'angle formé par le faisceau d'électrons et la<br />
direction du champ. Son diamètre dépend de la vitesse des électrons et de<br />
l'intensité du champ magnétique. Enfin, son sens dépend du sens du champ<br />
magnétique et de celui du déplacement des électrons.
2<br />
Expérience TOU-1-A<br />
a) Si θ est l'angle entre la direction des électrons et celle du champ<br />
magnétique, qu'observez vous (et expliquez) lorsque :<br />
- θ = 0° ou 180° :<br />
- θ = 90° :<br />
- θ est quelconque :<br />
b) Pour le cas où θ ~ 30°, que se passe-t-il :<br />
- si on augmente le champ magnétique B ?<br />
- si on augmente la tension VA ?<br />
- si on augmente θ ?
3<br />
Expérience TOU-1-A<br />
3) Vous allez maintenant mesurer le rapport e/m, la charge spécifique de<br />
l'électron. Tournez le tube, de façon que le faisceau électronique soit<br />
perpendiculaire aux lignes du champ magnétique. Les électrons sont alors<br />
forcés de se mouvoir sur une trajectoire circulaire. Dans ce cas, nous<br />
pouvons utiliser l’équation (8). Pour chacune des 5 mesures de e/m :<br />
a) régler la tension VA lue au voltmètre (fig. 6 à gauche) pour fixer la<br />
vitesse des électrons.<br />
b) régler le courant I lu à l'ampèremètre (fig. 6 à droite) pour fixer le<br />
champ magnétique.<br />
c) mesurer le rayon r à l’aide des curseurs (comme sur la fig. 5).<br />
d) calculer le champ magnétique B en utilisant la formule (9).<br />
e) calculer le rapport e/m en utilisant l’équation (8).<br />
Utilisation des curseurs :<br />
a) Déplacez le curseur de gauche pour que son extrémité droite se mette<br />
en face du cône d'où sortent les électrons. Servez-vous du miroir installé<br />
derrière pour limiter au maximum l’erreur de parallaxe : assurez-vous que<br />
l’extrémité droite du curseur, la sortie du faisceau et son reflet dans le miroir<br />
soient tous les trois parfaitement alignés. Pour la suite de l’expérience, ne<br />
bougez plus le curseur de gauche. Il détermine désormais l'origine de votre<br />
axe des rayons.<br />
b) Déplacez le curseur de droite pour que son extrémité gauche se mette<br />
en face de l’extrémité droite de la trajectoire circulaire des électrons.<br />
Servez-vous à nouveau du miroir pour limiter au maximum l’erreur de<br />
parallaxe ; en utilisant la même méthode. Mesurez la distance intérieure des<br />
curseurs : il vous donne le diamètre du cercle. Refaites cette étape b) pour<br />
chaque nouvelle mesure.<br />
N'oubliez pas de diviser par 2 pour inscrire le rayon dans la table et attention<br />
aux unités !
V A I B r e/m<br />
200 1.1<br />
200 1.3<br />
200 1.5<br />
250 1.3<br />
250 1.5<br />
Tableau 1<br />
N.B. : La valeur précise de e/m est de 1,756 ×10 11 C/kg.<br />
4<br />
Expérience TOU-1-A<br />
Faites la moyenne de vos 5 mesures et déduisez en l'erreur expérimentale<br />
(plus grand écart à la moyenne pour un petit nombre de détermination).<br />
e/m = ± 10 11 C/kg<br />
Cette valeur est-elle en accord avec la valeur précise des tables ? Justifiez.
1. INTRODUCTION<br />
SPECTROSCOPIE<br />
1<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Une des contradictions de la mécanique classique, sur laquelle ont<br />
longtemps buté les physiciens, concerne la structure atomique : si les<br />
électrons tournent autour du noyau, ils doivent, conformément aux lois de<br />
l'électromagnétisme, émettre un rayonnement continu, perdre de l'énergie<br />
et finir par tomber sur le noyau. Selon ce schéma, les atomes ne pourraient<br />
donc pas être stables !<br />
La mécanique quantique a apporté une réponse à ce problème, en<br />
introduisant le concept d'orbitale dont le niveau énergétique est bien<br />
déterminé, chaque atome étant caractérisé par un ensemble de niveaux qui<br />
définit toutes les valeurs possibles de l'énergie des électrons. Cet ensemble<br />
s'appelle le spectre de l'atome.<br />
Lorsqu'un électron passe d'un état d'énergie E2 à un état d'énergie inférieure<br />
E1, il y a émission d’un photon (fig. 1). L'énergie du photon, hν (loi de<br />
Planck) est égale à celle perdue par l'électron :<br />
hν = E1− E2<br />
(1)<br />
Inversement, lorsqu’un atome est bombardé de photons, il peut y avoir<br />
absorption d’un photon par un des électrons de l'atome (fig. 1), lorsque<br />
l’énergie du photon est juste égale à la différence entre deux niveaux<br />
énergétiques des couches électroniques de l’atome, telle que la relation (1)<br />
soit respectée. Cette fois E1 sera l'énergie après absorption et E2 l'énergie<br />
initiale.<br />
Un spectre d'émission (fig. 2) est l’ensemble des raies émises lorsque des<br />
électrons d'atomes ou de molécules, excités par des stimulants extérieurs<br />
(décharge électrique, rayonnement,...) rejoignent des états de plus basse<br />
énergie.<br />
Un spectre d'absorption (fig. 2) est l’ensemble des raies absorbées par un<br />
corps lorsqu'il est traversé par une lumière blanche (celle-ci a un spectre<br />
continu), permettant ainsi aux électrons des atomes et/ou molécules du<br />
corps d'accéder à des états de plus haute énergie (états "excités").<br />
L’étude des spectres d’émission et d’absorption constitue la spectroscopie.
Figure 1<br />
Figure 2<br />
2<br />
Introduction TOU-1-B
2. EXPLICATION <strong>DE</strong>S SPECTRES OBSERVES<br />
3<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Les spectres d'émission et d'absorption des atomes ou des molécules<br />
constituent la "carte d'identité" ou le "code-barres" des différents éléments<br />
(sous forme gazeuse, liquide, solide ou plasma). Plus précisément, c'est la<br />
structure électronique de ces éléments (atomes ou molécules) qui est<br />
caractéristique. Cela veut dire que chaque élément peut être relié à son<br />
spectre d’émission ou d’absorption et réciproquement.<br />
Pour chaque transition possible (fig. 1 & 3), l’énergie du photon émis ou<br />
absorbé est donnée par la relation (1). A chaque énergie de photon<br />
correspond une raie dans le spectre d'émission ou d’absorption (fig. 4).<br />
Figure 3 Figure 4<br />
2.1. Spectres des atomes à 1 électron de valence<br />
Dans la plupart des cas, on ne possède pas de formule exacte qui donne les<br />
valeurs permises de l'énergie. Le nombre des interactions dont il faut tenir<br />
compte rend les calculs insolubles. Mais pour les hydrogénoïdes, la structure<br />
est relativement simple : un noyau formé de Z protons, et un seul électron<br />
de valence : H, D, He + , Li 2+ , Be 3+ ,... Les seules valeurs que peut prendre<br />
l'énergie de l'électron sont<br />
E<br />
4 2<br />
e Z Mm 1<br />
n =− ⋅<br />
2 2<br />
ε 0 +<br />
8h c M m n²<br />
où n est un nombre entier (nombre quantique principal électronique), e la<br />
charge de l'électron, Z le nombre atomique ou nombre de protons, h la<br />
constante de Planck, M et m les masses du noyau et de l'électron.<br />
(2)
4<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Quand l'électron passe d'une orbitale s à une orbitale r (s > r), il émet un<br />
photon d'énergie<br />
4 2<br />
e Z Mm 1 1<br />
2 2<br />
ε 0<br />
2 2<br />
⎛ ⎞<br />
E= hν=<br />
⎜ − ⎟<br />
8h c M + m ⎝rs⎠ (3)<br />
Pour l'hydrogène (Z = 1), à chaque valeur de r (orbitale d'arrivée)<br />
correspond une série de raies. Ainsi, si on définit la constante de Rydberg<br />
comme<br />
R<br />
4<br />
e Mm<br />
H = 3 2<br />
ε 0 +<br />
8h c M m<br />
les fréquences de transition seront données par la formule<br />
H<br />
2 2 ( )<br />
ν = c.R . 1 r − 1 s avec r ≥ 1 et s ≥ 2 (5)<br />
La valeur de RH calculée à partir de la formule (4) est 1,0968 × 10 7 m -1 . Elle<br />
est d'ailleurs en très bon accord avec les résultats de l'analyse des raies de<br />
l'hydrogène par des mesures interférométriques de haute précision<br />
Les raies se groupent en série correspondant au même niveau d'énergie<br />
final, c.à.d. à une valeur de r (fig. 1). On parle de la série de Lyman lorsque<br />
r = 1, de la série de Balmer lorsque r = 2, etc…<br />
A l’aide de la formule (5) et de la figure 1, on calcule que les raies de Lyman<br />
ont des fréquences comprises entre 3/4cRH et cRH alors que les fréquences<br />
des raies de Balmer sont comprises entre 5/36 et 1/4 cRH, etc…<br />
La limite d'une série donnée correspond à la valeur la plus grande de la<br />
fréquence correspondant à une raie spectrale de cette série càd pour s → ∞.<br />
2.2. Spectres des atomes à plusieurs électrons de valence<br />
Lorsqu'on s'intéresse à des éléments à nombre d'électrons plus élevé, les<br />
spectres se compliquent. Mais cette complexité n'augmente pas simplement<br />
avec le nombre d'électrons. En effet, lorsqu'une sous-couche est complète<br />
(tous les états théoriquement possibles sont occupés), les places disponibles<br />
(4)
5<br />
Introduction TOU-1-B<br />
pour des transitions sont limitées : seuls les électrons de la couche<br />
valencielle jouent un rôle important dans le spectre.<br />
Par exemple, le spectre du mercure (Hg : 2e - de valence) est beaucoup plus<br />
simple que celui du Cu, du Fe ou du Ni.<br />
Dans les spectres d'atomes, comme H, Ar, Na qui seront observés au cours<br />
de cette manipulation, les raies sont dispersées sans ordre apparent, peu<br />
nombreuses pour certains éléments, serrées pour d'autres.<br />
Lorsque les atomes dont on désire observer le spectre sont excités par<br />
décharge électrique, un certain nombre d'entre eux sont ionisés ; les<br />
spectres d'ions ainsi produits ont la même allure que les spectres d'atomes,<br />
mais les fréquences des raies sont différentes.<br />
2.3. Spectres des molécules<br />
Comme dans le cas des atomes, l'ensemble des valeurs permises pour<br />
l'énergie des électrons d'une molécule forme un spectre de valeurs discrètes.<br />
Mais les spectres moléculaires diffèrent des spectres atomiques. En effet, les<br />
molécules possèdent davantage de degrés de liberté : leurs niveaux<br />
énergétiques ne dépendent plus seulement des interactions<br />
électromagnétiques entre noyau et électrons, mais aussi de l'état de rotation<br />
d'ensemble de la molécule autour de ses axes principaux d'inertie, ainsi que<br />
de son état de vibration (mouvement périodique des noyaux de la molécule<br />
les uns par rapport aux autres).<br />
Pour les molécules, les transitions sont donc caractérisées par 3 ordres de<br />
grandeur différents (fig. 5). Si ∆Ee, ∆EV et ∆ER représentent une différence<br />
d'énergie entre deux niveaux ne différant respectivement que par le nombre<br />
quantique électronique, vibrationnel et rotationnel, alors ∆Ee >> ∆EV >> ∆ER.<br />
Autrement dit, une transition entre deux niveaux ne différant que par le<br />
nombre quantique rotationnel produira une raie de très faible énergie (fig.<br />
5), située dans l'infrarouge lointain. Lorsque la transition modifie aussi le<br />
niveau vibrationnel, la raie est située dans l'infrarouge moyen (fig. 5).<br />
Seules les transitions au cours desquelles le nombre quantique électronique<br />
est modifié se situent dans la partie visible du spectre lumineux (fig. 5).
6<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Lorsqu'une molécule est excitée dans une décharge électrique, les raies que<br />
l'on observe lors de sa désexcitation sont groupées par bandes (de raies)<br />
nettement séparées.<br />
Chaque bande correspond à une transition électronique bien déterminée et<br />
est composée de plusieurs raies : diverses variations de l'énergie de<br />
vibration et de rotation.<br />
Figure 5
3. LES SPECTRES <strong>DE</strong>S GAZ<br />
7<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Les spectres des gaz (H2, O2, N2, He, etc…) s'obtiennent aisément par<br />
décharge électrique dans un tube de Geissler ou de Plücker. Ce tube<br />
comporte une partie semi capillaire en son milieu, ce qui augmente la<br />
densité de la décharge dans cette région et donc sa luminosité. Le gaz à<br />
étudier, très pur, s'y trouve à une pression de quelques dixièmes de mm de<br />
mercure.<br />
Le tube est muni de deux électrodes (une à chacune de ses extrémités)<br />
reliées à un générateur haute tension appliquant une différence de potentiel<br />
de quelques milliers de volts. Cela produit une décharge électrique à travers<br />
le gaz. Dans ce cas, on limite l'intensité du courant en mettant une<br />
impédance convenable en série avec le tube de Geissler.<br />
Si le gaz est diatomique ou poly atomique, une fraction des molécules est<br />
dissociée en atomes par la décharge. Alors le spectre obtenu est la<br />
superposition d'un spectre moléculaire et d'un ou plusieurs spectres<br />
d'atomes (suivant que la molécule est composée d'atomes identiques ou<br />
différents).<br />
C'est ainsi que l'on retrouve les raies de la série de Balmer, se détachant sur<br />
un fond de spectres de bandes, aussi bien avec un tube de<br />
Geissler à H<br />
2<br />
, que dans le spectre émis par une décharge<br />
électrique dans tout gaz (ou vapeur) dont la molécule<br />
contient de l'hydrogène (acétylène C<br />
2<br />
H<br />
2<br />
, méthane CH<br />
4<br />
,<br />
méthanol CH<br />
3<br />
OH, etc...).<br />
Figure 6<br />
Figure 7 Figure 8
4. FONCTIONNEMENT DU SPECTROSCOPE<br />
8<br />
Introduction TOU-1-B<br />
4.1. Déviation et dispersion de la lumière par passage dans un<br />
prisme<br />
Pour un angle d'incidence i, un rayon lumineux sera dévié après son passage<br />
à travers un prisme (rayon réfracté deux fois) d'un angle D(i) (fig. 6).<br />
Le verre qui constitue le prisme est un milieu dispersif, c-à-d que son indice<br />
de réfraction dépend de la longueur d'onde (ou couleur) de la lumière<br />
utilisée. La lumière blanche est donc séparée en couleurs si elle passe dans<br />
un prisme (fig. 2 & 10). C’est le spectre continu de la lumière blanche.<br />
i<br />
i<br />
Déviation Dispersion<br />
Figure 9 Figure 10<br />
4.2. Principe d’un spectromètre à prisme<br />
Le spectromètre est monté sur une plateforme fixe, attachée elle-même à<br />
un solide support à trépied (fig. 11). A l’intérieur, se trouve un prisme (2 fig.<br />
11) en verre flint, à forte dispersion.<br />
Figure 11<br />
D(i)<br />
La lumière caractéristique émise par un élément<br />
est donc dispersée c.à.d. décomposée en les<br />
différentes longueurs d'onde qui la constituent.<br />
On observe alors le spectre discret de l'élément<br />
étudié (fig. 2 & 4).<br />
Rouge<br />
Vert<br />
Bleu
9<br />
Introduction TOU-1-B<br />
Le prisme est utilisé au minimum de déviation (voir expérience OP-1) pour le<br />
jaune vert, pour minimiser le défaut d'astigmatisme. Un cache (3 fig. 11) se<br />
place au-dessus du prisme afin de se préserver de la lumière ambiante.<br />
Trois tubes horizontaux sont disposés autour du prisme (fig. 11) :<br />
a) le collimateur principal (1 fig. 11), dont une extrémité est une fente F<br />
de largeur réglable, placée exactement au foyer de la lentille achromatique<br />
L<br />
1<br />
fixée à l'autre extrémité du collimateur. Quand une source lumineuse<br />
éclaire la fente, celle-ci, par diffraction, joue le rôle d'une source lumineuse<br />
secondaire (dont la lumière contient les mêmes longueurs d'onde que celles<br />
de la source principale). Il en résulte un faisceau parallèle à la sortie du<br />
collimateur, après passage de la lentille L<br />
1<br />
.<br />
C'est ce faisceau qui tombe sur une face du prisme et ressort par une autre,<br />
décomposé en autant de faisceaux de directions différentes que la lumière<br />
étudiée contient de longueurs d'onde.<br />
b) la lunette (4 fig. 11), qui est terminée, du côté du prisme, par une<br />
lentille L2 recevant tous les faisceaux parallèles et donnant de chacun d'eux<br />
une image dans son plan focal. Chaque faisceau, donc chaque longueur<br />
d'onde, donne ainsi une raie lumineuse dans ce plan focal, raie qui est une<br />
image de la fente. L'ensemble de ces raies constitue le spectre étudié,<br />
s'étendant du rouge R au violet V.<br />
Comme le spectre est de dimension très réduite, on l'examine, au moyen de<br />
l'oculaire L3, qui joue le rôle d'une loupe. La mise au point (différente pour<br />
chaque observateur) se fait en réglant le "tirage" de l'oculaire.<br />
Une vis, située généralement sous la lunette, permet de maintenir celle-ci,<br />
après l'avoir dirigée vers l'une ou l'autre région du spectre.<br />
c) le petit collimateur (5 fig. 11), de direction fixe, porte un micromètre<br />
(plaque de verre avec une échelle e, graduée en traits transparents, de<br />
dimensions très réduites) et une lentille L4. Celle-ci donne du micromètre<br />
une image qui, après réflexion des rayons lumineux sur une face du prisme,<br />
vient se former dans le plan de l'image du spectre. Elle est donc examinée<br />
en même temps que celui-ci à travers l'oculaire.<br />
Un support, portant une ampoule électrique, permet d'éclairer le<br />
micromètre. On peut régler le tirage du micromètre dans son collimateur.
4.3. Mise au point du spectroscope<br />
10<br />
Introduction TOU-1-B<br />
1) Tout d'abord, on n'éclaire pas le micromètre. On place devant la fente<br />
une source lumineuse, par exemple le tube de Plücker à hydrogène.<br />
- Si le spectre n’apparait pas directement dans la lunette, on bouge<br />
doucement celle-ci de gauche à droite pour le voir apparaître.<br />
- On règle le tirage de l'oculaire de manière à avoir des raies aussi nettes<br />
et minces que possible.<br />
- La largeur de la fente est déjà réglée. Mais, si nécessaire, on peut la<br />
changer légèrement pour rendre les raies aussi minces que possible, sans<br />
nuire toutefois à leur netteté. La position correcte se situe à la limite de<br />
l'extinction des raies.<br />
2) Ce premier réglage terminé, on éclaire le micromètre et on modifie le<br />
tirage du tube collimateur qui le porte, de manière à obtenir une image<br />
nette de l'échelle graduée. Dans cette opération, on ne peut plus toucher à<br />
la lunette, sans quoi la mise au point sur les raies serait détruite.
1. MISE AU POINT<br />
SPECTROSCOPIE<br />
aux prises A et B du générateur, voir fig. 8).<br />
1<br />
Expérience TOU-1-B<br />
Effectuez d'abord la mise au point du spectroscope, comme indiqué cidessus,<br />
avec le tube de Plücker à hydrogène.<br />
Un tube de Plücker se fixe verticalement 1 à 2 cm devant la fente. On<br />
excite le gaz qu'il renferme à l'aide d'un générateur de hautes tensions<br />
(fig. 7).<br />
Ce générateur permet d'obtenir une différence de potentiel comprise entre<br />
0 V et 6.000 V entre les bornes + et − de l'appareil.<br />
Attention, ne pas toucher les bornes lorsque le générateur<br />
fonctionne : quoique non dangereuse, la décharge de plusieurs milliers<br />
de volts, est désagréable et peut déclencher, chez celui qui la subit, des<br />
réflexes non contrôlés, entraînant la chute et le bris d'un appareil.<br />
Figure 12<br />
Un support commun (fig. 7 & 8)<br />
est prévu pour le tube de<br />
Plücker. La connexion entre le<br />
support et le générateur indiquée<br />
sur la figure 8 est déjà faite pour<br />
vous. Pour exciter un tube, il<br />
suffit d'augmenter la tension<br />
jusqu'à ce que de la lumière<br />
apparaisse.<br />
Pour éliminer les risques de décharge, on raccordera les masses du<br />
spectroscope et du support des tubes de Plücker, à la terre (accessible
2. ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'HYDROGENE<br />
2<br />
Expérience TOU-1-B<br />
L'hydrogène (H2) est contenu dans un tube de Plücker. Sur un fond assez<br />
complexe de bandes moléculaires enchevêtrées se détachent les raies Hα ,<br />
Hβ et Hγ_ (respectivement rouge, verte et violette) ; la raie Hδ , située plus<br />
loin dans le violet, s'observe difficilement.<br />
Mesurez les longueurs d'onde de ces 3 raies soit à l'aide d'une mesure<br />
directe si votre spectroscope est gradué en longueur d'onde, soit en<br />
utilisant la courbe d'étalonnage qui accompagne les spectroscopes à<br />
graduation arbitraire :<br />
λα (rouge) =<br />
λβ (vert-bleu) =<br />
λγ (violette) =<br />
A partir de la formule (5), calculez le facteur f = 1/r² - 1/s² associé aux<br />
raies Hα , Hβ et Hγ (f n’est pas la fréquence)<br />
fα =<br />
fβ =<br />
fγ =<br />
Est-il possible que les 3 raies observées appartiennent à la série de Lyman<br />
(r = 1) ? Pourquoi ?<br />
o<br />
A<br />
o<br />
A<br />
o<br />
A
3<br />
Expérience TOU-1-B<br />
Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />
trouver les raies de la série de Lyman ? Pourquoi ?<br />
IR visible UV<br />
Est il possible que les 3 raies observées appartiennent à la série de Balmer<br />
(r = 2) ? Pourquoi ?<br />
Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />
trouver les raies de la série de Balmer ? Pourquoi ?<br />
IR visible UV<br />
Dans quelle région du spectre électromagnétique vous attendez vous à<br />
trouver les raies des séries r ≥ 3 ? Pourquoi ?<br />
IR visible UV<br />
Identifiez précisément les transitions observées :<br />
r α = s α =<br />
r β = s β =<br />
r γ = s γ =
3. ETU<strong>DE</strong> DU SODIUM<br />
Observez et repérez la position de la raie jaune du Na<br />
λ = ( o<br />
A )<br />
4. ETU<strong>DE</strong> <strong>DE</strong> L'ARGON<br />
4<br />
Expérience TOU-1-B<br />
Observez le spectre de l'Ar afin de le comparer qualitativement à celui de<br />
l'hydrogène. Quelles sont les principales différences ? Comment peut-on<br />
les expliquer ?
1.INTRODUCTION<br />
RAYONS X<br />
1<br />
Introduction TOU-2<br />
Les rayons X ont été découverts en 1895 par le physicien Wilhelm Röntgen.<br />
Ne connaissant pas la nature des radiations qu’il venait de mettre en<br />
évidence, il les affubla de la lettre « X », pour « inconnu ». On a prouvé par<br />
la suite que les rayons X étaient des ondes électromagnétiques (comme la<br />
lumière visible) dont la longueur d'onde est comprise entre environ un<br />
dixième et une centaine d'angströms (1 = 1 10 -10 A m). Les rayons X se<br />
classent ainsi entre les rayons ultraviolets et les rayons γ (émis par certains<br />
radioéléments). Leur fréquence est largement supérieure à celle des<br />
rayonnements visibles. L’énergie portée par ces rayons est donc assez<br />
importante, ce qui les rend très pénétrants.<br />
o<br />
1.1. Nature des rayons X<br />
Les rayons X ont les mêmes caractéristiques générales que la lumière<br />
(voir introduction générale d’optique). Les effets qu'ils produisent<br />
s'interprètent en invoquant :<br />
soit leur aspect ondulatoire, pour comprendre, par exemple, les<br />
phénomènes de diffraction. On les caractérise alors par leur<br />
longueur d'onde λ et leur fréquence ν qui sont liées par la relation<br />
8<br />
λν = c= 3⋅ 10 m/ s(c<br />
= vitesse de la lumière) ;<br />
soit leur aspect corpusculaire notamment pour décrire leur<br />
interaction avec la matière. On peut alors parler de photons X,<br />
caractérisés par leur énergie E = hν,<br />
où h = 6.63 10 -34 Js est la<br />
constante de Planck.<br />
1.2.Propriétés des rayons X<br />
Les rayons X excitent la fluorescence de certaines substances. Par<br />
exemple, un écran de platinocyanure de baryum émet une lumière<br />
verdâtre quand il est frappé par des rayons X. On peut donc réaliser une<br />
image d’un objet par transparence en interposant l’objet entre une source<br />
de rayons X et un écran fluorescent, c’est le principe de la radioscopie<br />
(figure 1a).
2<br />
Introduction TOU-2<br />
Les rayons X exercent également des actions photochimiques : ils<br />
impressionnent notamment les plaques photographiques, d'où leur<br />
emploi en radiographie (figure 1b).<br />
Les rayons X provoquent également l'ionisation des gaz qu'ils traversent.<br />
Ce pouvoir ionisant est exploité dans les compteurs « Geiger » utilisés<br />
pour mesurer l'intensité d'un rayonnement X.<br />
Leur longueur d'onde étant du même ordre de grandeur que les distances<br />
interatomiques, les rayons X ont une interaction particulière avec la<br />
matière, ce qui justifie leur utilisation dans diverses applications comme<br />
par exemple l’étude de la structure des cristaux.<br />
Du fait de leur énergie importante, les rayons X ont également un grand<br />
pouvoir pénétrant dans la matière ce qui les rend particulièrement utiles<br />
en médecine où ils sont employés dans différentes techniques d’imagerie<br />
(radioscopie, radiographie et tomographie RX), mais aussi en<br />
radiothérapie par exemple pour la destruction des tumeurs.<br />
a. b.<br />
Figure 1 : a. radioscopie d’une souris (informatique) réalisée au laboratoire,<br />
b. première radiographie réalisée par Röntgen, effectuée avec la main de sa<br />
femme, au cas où ce serait dangereux.
2.PRODUCTION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />
3<br />
Introduction TOU-2<br />
Les rayons X peuvent être produits en envoyant des électrons accélérés<br />
par une différence de potentiel V sur une anode métallique, appelée<br />
anticathode. La source la plus fréquente est le tube de Coolidge (figure<br />
2). Dans ce dispositif, une cathode chaude parcourue par un courant<br />
émet des électrons, qui sont ensuite accélérés vers l’anticathode par une<br />
haute tension. L'enceinte contenant la cathode et l'anticathode est<br />
pratiquement sous vide. Cela garantit que l'énergie cinétique des<br />
électrons émis par la cathode équivaut pratiquement à la différence de<br />
potentiel appliquée puisque les électrons ont une faible probabilité<br />
d'entrer en collision avec les molécules de gaz restant dans l'enceinte. La<br />
pression résiduelle qui règne dans l'enceinte est en général inférieure à<br />
10 -4 Pa.<br />
électrons<br />
Rayons X<br />
Figure 2 : exemple de tube de Coolidge
3.LOIS D’EMISSION<br />
4<br />
Introduction TOU-2<br />
Les rayons X émis par une anticathode soumise à un bombardement<br />
d'électrons peuvent avoir deux origines distinctes. Le premier type de<br />
rayons X constitue ce que l’on appelle le fond spectral continu, le second<br />
type, superposé au premier, est un spectre discontinu appelé spectre<br />
caractéristique.<br />
3.1. Le fond continu<br />
Considérons, par exemple, un tube à rayons X équipé d'une anticathode<br />
de cuivre. S’il fonctionne sous une haute tension de 30 kVolt et que l’on<br />
mesure l'intensité du rayonnement X émis en fonction de sa longueur<br />
d'onde λ, on obtient une courbe semblable à celle illustrée sur la figure<br />
3 : pour chaque valeur de l'intensité du courant cathodique I, l'intensité<br />
du rayonnement peut être représentée par une courbe régulière. Quelle<br />
que soit l'anticathode utilisée, la courbe a toujours sensiblement la même<br />
forme et, seules les valeurs absolues des intensités varient d'une<br />
anticathode à l'autre.<br />
Intensité (UA)<br />
0.2<br />
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2<br />
Figure 3<br />
Longueur d’onde λ (A)<br />
Ce fond spectral continu est dû au freinage des électrons du faisceau<br />
cathodique par le champ électrique intense entourant le noyau de chaque<br />
atome de l'anticathode. On donne à ce phénomène le nom allemand de<br />
"Bremsstrahlung" qui signifie "rayonnement de freinage".
3.2. Le spectre caractéristique<br />
5<br />
Introduction TOU-2<br />
Si l’on applique à un tube à rayons X une tension croissante (le courant<br />
cathodique restant constant), l'intensité du rayonnement X qu'il produit<br />
augmente. A partir d’une certaine tension, on peut observer des<br />
discontinuités dans le spectre d'émission : la série de raies apparaissant<br />
alors, qui se superpose au fond continu, est appelée<br />
spectre caractéristique (fig. 4).<br />
Les spectres caractéristiques de tous les éléments sont similaires : ils<br />
sont constitués par une ou plusieurs séries de raies appelées séries K, L,<br />
M,... La série K est la plus facile à observer.<br />
Figure 4<br />
Sur notre appareil à rayons X, nous observerons les pics Kα et Kβ représentés sur la figure 4.<br />
Le spectre caractéristique peut être interprété à l’aide de la mécanique<br />
quantique. Si l’anticathode est constituée de cuivre (comme celle de<br />
l’appareil que vous utiliserez au laboratoire), il faut utiliser les niveaux<br />
électroniques de l'atome de cuivre, dont le nombre atomique est Z = 29.<br />
La couche K, c'est-à-dire la couche la plus proche du noyau est occupée<br />
par deux électrons, la couche L par 8 électrons, la couche M par 18
6<br />
Introduction TOU-2<br />
électrons et la couche N par 1 électron. Les différents niveaux<br />
énergétiques de l'atome de cuivre sont représentés à la figure 5.<br />
Un électron d'énergie E1, lié à un atome de cuivre de l'anticathode, peut<br />
être expulsé quand il est frappé par un électron libre du faisceau<br />
cathodique, pour autant que l'énergie cinétique de ce dernier soit<br />
suffisante. Sa place sur le niveau énergétique est donc rendue libre.<br />
L'atome est donc à la fois ionisé et excité. L’ion ainsi produit se désexcite<br />
rapidement par le passage d'un autre électron provenant d’un niveau<br />
d'énergie supérieure (soit E2) vers la "place" laissée libre. L'énergie totale<br />
de l'atome est donc diminuée de la différence E2-E1. L'énergie ainsi<br />
disponible se retrouve sous forme d'un photon X d'énergie<br />
hν = E2 − E1<br />
Figure 5 : représentation des niveaux d'énergie des électrons de l'atome de<br />
Cu.<br />
Lors de ce réarrangement dans les couches électroniques des atomes de<br />
l'anticathode, des photons X d’énergie différente peuvent donc être émis.<br />
Ils correspondent aux différentes transitions électroniques possibles et<br />
constituent une série de radiations caractéristiques de l'élément<br />
constituant l’anticathode.
7<br />
Introduction TOU-2<br />
Par exemple, si l'électron expulsé appartient à la couche K, la place<br />
rendue vacante peut être occupée par un électron provenant de la couche<br />
L (raie Kα ), de la couche M (raie Kβ ) ou de la couche N (raie Kγ). Ces<br />
différentes raies constituent la série K. Après ce premier réarrangement,<br />
la couche K est à nouveau complète ; mais la couche d'où provient<br />
l'électron qui a comblé le vide de la couche K est maintenant incomplète.<br />
Un second réarrangement se produit donnant lieu à l'émission d'une<br />
autre série de raies caractéristiques. Plusieurs réarrangements<br />
électroniques peuvent ainsi se produire successivement.<br />
Une série de raies caractéristiques d'une couche i apparaîtra quand la<br />
différence de potentiel V sera telle que :<br />
eV ≥ Wi<br />
où W i est l'énergie de liaison d'un électron dans la couche i considérée<br />
(e est la charge de l'électron). Cette condition exprime que l'énergie<br />
cinétique acquise par l'électron libre qui entre en collision avec<br />
l’anticathode doit être suffisante pour expulser un électron de la couche i.<br />
Sur le spectre, l'intensité de certaines raies est supérieure à celle d'autres<br />
raies. Cela traduit simplement le fait que certaines transitions<br />
électroniques sont plus probables que d'autres. Par exemple, du spectre<br />
de la figure 4, on peut déduire que la transition L → K (raie Kα ) est plus<br />
fréquente que la transition M → K (raie Kβ ).<br />
3.3. Limite inférieure des longueurs d'onde émises<br />
A la figure 3, on remarque que pour une différence de potentiel donnée,<br />
l'intensité du rayonnement du fond spectral continu devient nulle en<br />
dessous d'une certaine valeur de la longueur d'onde, notée λmin (cette<br />
valeur étant indépendante du courant cathodique). On note que ce seuil<br />
d'émission diminue quand la différence de potentiel augmente (figure 6).
Intensité (UA)<br />
0.2<br />
λmin<br />
V =30kV<br />
V =22kV<br />
V =15kV<br />
0.4 0.6 0.8 1.0 1.2<br />
Figure 6<br />
8<br />
Introduction TOU-2<br />
Ce phénomène s’explique aisément : les électrons issus de la cathode et<br />
accélérés par une différence de potentiel V acquièrent une énergie<br />
cinétique :<br />
eV = Ecin =<br />
mv<br />
2<br />
L'énergie pouvant être transmise de l'électron au photon par<br />
"Bremsstrahlung" sera limitée par<br />
2<br />
mv<br />
hν ≤ = eV<br />
2<br />
L'énergie maximale acquise par un photon sera donc :<br />
hν = eV<br />
max<br />
Longueur d’onde λ (A)<br />
Il existera donc une limite inférieure à la longueur d’onde du spectre<br />
d'émission :<br />
2
hc<br />
λ<br />
min<br />
λ =<br />
min<br />
= eV<br />
9<br />
hc<br />
eV<br />
en exprimant λmin en A et l'énergie en keV<br />
o<br />
12.4<br />
eV ( keV )<br />
o<br />
λ min (A) = (1)<br />
Introduction TOU-2<br />
La différence de potentiel appliquée à l'appareil que vous utiliserez au<br />
laboratoire est de 35 kVolts. La longueur d'onde minimum des rayons X<br />
que vous pourrez produire avec cet appareil sera λmin = 0.35 A o<br />
4. INTERACTION <strong>DE</strong>S RAYONS X AVEC LA MATIERE<br />
Lorsqu’une une cible est placée dans le parcours d'un faisceau de rayon<br />
X, une partie de l'énergie du rayonnement ne se retrouve plus dans le<br />
faisceau après la traversée de la cible. On dit que l'énergie est absorbée<br />
par la cible. La diminution de l'intensité d'un rayonnement X qui traverse<br />
la matière est dû à son interaction avec celle-ci.<br />
D'une façon générale, lorsque des photons X rencontrent une cible,<br />
différents phénomènes peuvent avoir lieu :<br />
a) Certains photons n'interagissent pas avec la cible, ils évoluent de la<br />
même façon qu'en l'absence de cible ;<br />
b) D'autres sont diffusés, soit sans perte d'énergie (diffusion sans<br />
changement de longueur d'onde, aussi appelée diffusion Thomson), soit<br />
avec perte d'énergie (diffusion avec changement de longueur d'onde, dite<br />
effet Compton) ;<br />
c) Enfin, certains sont absorbés par les atomes de la cible, qu'ils ionisent<br />
par effet photoélectrique.<br />
L'absorption dépend des atomes constituant la cible. D'après l'équation<br />
(1) l'énergie E d'un photon en keV peut s'écrire :
hc 12.4<br />
E( keV ) = hν = = o<br />
λ<br />
λ(A)<br />
10<br />
(2)<br />
Introduction TOU-2<br />
L'énergie d'un photon de longueur d'onde λ = 1 A sera donc 12.4 keV.<br />
o<br />
Cette énergie est du même ordre de grandeur que l'énergie de liaison des<br />
électrons dans l'atome. L'absorption des rayons X par la matière produit<br />
donc des phénomènes qui se déroulent à l'échelle des atomes et non des<br />
molécules. Par exemple, l'absorption de rayons X par un atome de plomb<br />
sera la même, que le plomb se trouve à l'état métallique ou à l'état de<br />
combinaison dans un cristal (verre contenant du silicate de plomb).<br />
L'absorption augmente avec le nombre atomique Z des atomes de la<br />
cible. Ainsi, si l’on place entre un tube à rayons X et un écran fluorescent<br />
une plaque d'aluminium (Al, Z = 13), de cuivre (Cu, Z = 29) ou de plomb<br />
(Pb, Z = 82), "l'ombre" de la plaque de plomb sur l'écran sera plus<br />
foncée que celle de la plaque d'Al ou de Cu. L'absorption dépend<br />
évidemment de l'épaisseur de la plaque utilisée.<br />
De plus, l'absorption augmente également avec la longueur d'onde du<br />
rayonnement. Autrement dit, quand l'énergie hν des photons augmente,<br />
l’absorption diminue.<br />
Expérimentalement, on trouve, pour un rayonnement X<br />
monochromatique, que l'intensité transmise Iλ (x) en fonction de<br />
l'épaisseur x de la cible varie suivant une exponentielle :<br />
( ) ,0<br />
I x I e λ<br />
−µ<br />
x<br />
λ = λ<br />
(3)<br />
où I λ,0 est l'intensité du faisceau incident.<br />
Le coefficient µ λ est appelé coefficient d'absorption. Il dépend de la<br />
longueur d'onde. Pour une cible donnée, sa valeur augmente avec la<br />
longueur d'onde du rayonnement.<br />
A titre documentaire, voici quelques valeurs du coefficient d'absorption<br />
massique µ/ρ (exprimées en cm²/gr) de différents éléments.
λ<br />
( A) o<br />
Elément<br />
11<br />
Introduction TOU-2<br />
C Al Fe Co Ni Cu Zn Ag Pb<br />
0,12 0,14 0,16 0,25 0,27 0,28 0,30 0,32 0,9 0,0<br />
0,6 0,44<br />
9<br />
3,20 23,9 26,4 29,1 31,9 34,8 15,9 80,1<br />
1,0 1,40 13,8 99,1 108 118 128 137 67,3 74,2<br />
1,6 5,12 54,1 338 362 50,9 58,9 67,2 240 254<br />
2,0 9,76 103 72,9 84,3 97,1 112 128 423 432<br />
2,6 21,1 217 155 179 206 239 271 778 738<br />
2,75 24,8 255 182 210 242 280 318 876 811<br />
Tableau 1<br />
L'absorption des rayons X par la matière est particulièrement utilisée en<br />
médecine. Les différentes parties du corps humain absorbent plus ou<br />
moins les rayons X : les chairs, contenant essentiellement du carbone<br />
(Z = 6), de l'hydrogène (Z = 1) et de l'oxygène (Z = 8), absorbent peu<br />
les rayons X, tandis que les os, contenant du sel de calcium (Ca, Z = 20)<br />
ont un pouvoir absorbant beaucoup plus grand. Ces derniers provoquent<br />
une "ombre" plus foncée sur un écran fluorescent ou sur une plaque<br />
photographique. Pour une radiographie d'organe, le malade absorbe des<br />
substances contenant des composés iodés (Z = 53) afin de rendre<br />
"opaque" l'organe à radiographier. Les rayons X sont aussi utilisés en<br />
radiothérapie : des rayons très pénétrants (appelés rayons durs) sont<br />
utilisés pour soigner les lésions cancéreuses profondes sans endommager<br />
les tissus superficiels.
5. DIFFRACTION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />
12<br />
Introduction TOU-2<br />
Un faisceau de rayons X pénétrant à l'intérieur d'un cristal subit une<br />
diffraction analogue à celle d'un faisceau lumineux tombant sur une série<br />
de fentes parallèles équidistantes (voir optique-3).<br />
Etudions la diffraction de rayons X par un cristal de NaCl (au laboratoire,<br />
vous utiliserez un cristal de LiF). Les atomes de ce cristal sont disposés<br />
suivant un réseau cubique (fig. 7). La distance entre atomes adjacents<br />
dans le réseau est d = 0,282 nm.<br />
Figure 7<br />
Quand un faisceau de rayons X pénètre à l'intérieur d'un cristal, chaque<br />
atome du cristal diffuse les rayons X dans toutes les directions.<br />
L'intensité résultante du faisceau de rayons diffractés est le résultat de<br />
l'interférence de tous ces rayons diffusés par chaque atome du cristal.<br />
Considérons deux atomes A et B appartenant à deux plans successifs (fig.<br />
7). La différence des chemins optiques parcourus par les rayons incidents<br />
1 et 2 (de longueur d'onde λ) est CB + BD. Leur différence de phase δ est<br />
donnée par<br />
( )<br />
CB + BD 2d sin θ<br />
δ = 2π = 2π<br />
(4)<br />
λ λ
13<br />
Introduction TOU-2<br />
où θ est l'angle d'incidence des rayons sur le cristal et d la distance entre<br />
les deux plans d'atomes.<br />
La condition d'interférences constructives des rayons diffractés, δ = 2nπ,<br />
donne :<br />
( )<br />
nλ = 2dsin θ<br />
(5)<br />
où n est un nombre entier. Cette relation est connue sous le nom de loi<br />
de Bragg. Le nombre n s'appelle ordre de diffraction.<br />
Lorsque la différence de chemin optique entre les rayons diffractés par 2<br />
plans successifs vaut 1 fois la longueur d'onde, n = 1. Lorsque cette<br />
différence vaut 2 fois la longueur d'onde, n = 2, et ainsi de suite.<br />
1 2<br />
Figure 8<br />
La relation de Bragg (5) peut être utilisée :<br />
soit pour déterminer la distance d entre atomes voisins dans un<br />
cristal, si la longueur d'onde λ du faisceau de rayons X est<br />
connue,<br />
soit, inversement, pour déterminer la longueur d'onde des rayons<br />
X, si la distance d du cristal utilisé est connue. Vous appliquerez<br />
la loi de Bragg dans ce cas au laboratoire.
<strong>DE</strong>TECTEUR GEIGER<br />
Photo 1<br />
Photo 2<br />
14<br />
TUBE RX<br />
Introduction TOU-2
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1. APPAREILLAGES<br />
RAYONS X<br />
1<br />
Expérience TOU-2<br />
Attendez les explications d’un assistant avant de commencer la<br />
manipulation. Vous utiliserez un appareil basique (photo 1) pour<br />
l’expérience d’absorption directe et un appareil plus récent (photo 2) pour<br />
les déterminations des coefficients d’absorption de la raie Kα et Kβ .<br />
Chacun de ces appareils comporte un tube de Coolidge, pourvu d’une<br />
anticathode en cuivre, pour la production des rayons X. On peut ensuite<br />
interposer dans le passage du faisceau différents type d’absorbants, de<br />
différentes épaisseurs, et mesurer l’intensité de rayons X qui ont traversé<br />
l’absorbant. La détection et le comptage des rayons X s’effectue à l’aide<br />
d’un compteur Geiger.<br />
TUBE <strong>DE</strong><br />
COOLIDGE<br />
RX RX<br />
COMPTEUR<br />
GEIGER<br />
Figure 9 : dispositif expérimental pour une expérience d’absorption de RX<br />
Pour les expériences où la diffraction est utilisée, on ajoute un cristal de<br />
LiF (Fluorure de Lithium) entre la sortie du tube de Coolidge et<br />
l’absorbant. Dans l'appareil que vous utiliserez, le cristal aura déjà été<br />
placé correctement. Vous n'aurez donc pas à y toucher !
2. SPECTRE D’EMISSION <strong>DE</strong>S RAYONS X<br />
2<br />
Expérience TOU-2<br />
Pour analyser le spectre d'émission des rayons X produits par l’appareil,<br />
une diffraction sur un cristal de LiF a été réalisée. L’évolution de<br />
l’intensité de rayons X diffractés en fonction de l’angle de diffraction est<br />
reprise à la figure 10 (= spectre).<br />
Quels sont ses composantes principales de ce spectre?<br />
Il existe une limite inférieure aux longueurs d'onde qu'on peut produire<br />
avec un appareil à rayons X. Quelle est cette limite dans l'appareillage<br />
utilisé ? Expliquez.<br />
En utilisant la relation de Bragg (5), interprétez le spectre et expliquez la<br />
présence des quatre pics.<br />
A quoi attribuez-vous la première série de 2 pics ?<br />
A quoi attribuez-vous la seconde série de 2 pics ?<br />
Déterminez sur la figure 10 les angles correspondant aux raies<br />
caractéristiques Kα et Kβ à l'ordre de diffraction n = 1 et n = 2. En<br />
utilisant (5), déterminez les longueurs d'onde correspondantes. Attention,<br />
on utilise un cristal de LiF, avec d = 0.2014 nm.<br />
n =1 n = 2<br />
θα = θβ = θα = θβ =<br />
λα = λβ = λα = λβ =
DIFFRACTION SUR UN CRISTAL<br />
<strong>DE</strong> LiF, d = 2.014 10 -10 m<br />
3<br />
Expérience TOU-2
3. ABSORPTION DIRECTE<br />
4<br />
Expérience TOU-2<br />
Dans un premier temps, vous étudierez l’absorption directe d’un faisceau<br />
de rayons X par différentes épaisseurs d’aluminium.<br />
Utilisez l'ancien appareil marqué "absorption directe".<br />
Placez successivement six absorbants d'aluminium d'épaisseur différente.<br />
Pour chacun d'entre eux, mesurerez d'abord I0 (nombre de coups à vide)<br />
et ensuite I (une fois l'absorbant placé). Ces intensités seront mesurées<br />
en comptant le nombre de coups en 15 secondes. Il est nécessaire de<br />
procéder à une nouvelle mesure de I0 pour chaque nouvelle épaisseur car<br />
la production de rayons X par l'anticathode n'est pas constante au cours<br />
de l'expérience. Complétez le tableau suivant :<br />
Epaisseur<br />
d’absorbant x (mm)<br />
0.10<br />
0.25<br />
0.50<br />
0.75 (0.5+0.25)<br />
1.00<br />
1.50 (1+0.5)<br />
I0<br />
(coups/15 sec)<br />
I<br />
(coups/15 sec)<br />
Portez vos résultats en graphique sur papier graphique semilogarithmique,<br />
en prenant l'épaisseur x de l'absorbant comme abscisse et<br />
le rapport I/I0 comme ordonnée.<br />
La loi d'absorption de rayons X monochromatiques prédit une<br />
dépendance exponentielle de l’intensité en fonction de l’épaisseur<br />
(équation (3) de l’introduction).<br />
Votre graphique est-il conforme à cette prédiction ?<br />
A votre avis, pourquoi ?<br />
I/I0
4. ABSORPTION <strong>DE</strong>S RAIES Kα ET Kβ<br />
5<br />
Expérience TOU-2<br />
En étudiant le spectre d'émission, vous avez mis en évidence 2 raies (K α<br />
et K β ). Vous avez également déterminé à quel angle de diffraction on<br />
trouvait, au premier ordre, la raie K α et la raie K β<br />
Vous allez maintenir faire une expérience d’absorption de rayons X, mais<br />
uniquement pour les rayons X de la raie K α (de longueur d’onde λ α ) et<br />
ceux de la raie K β (de longueur d’onde λ β ).<br />
Kα<br />
Dans ce premier cas, utilisez l'appareil récent marqué "absorption en<br />
diffraction K α ". Le faisceau principal est envoyé sur un cristal de LiF, sur<br />
lequel il est diffracté. En choisissant judicieusement l’angle de détection<br />
(θ α ), vous pourrez travailler sur les rayons X de la raie K α<br />
• Dans le programme « measure » de pilotage de la machine, ouvrez<br />
l’onglet « File » et cliquez sur « New measurement ». Vous devez<br />
alors donner les paramètres de l’expérience à réaliser. Ils sont<br />
résumés dans le tableau suivant :<br />
Nom du paramètre Valeur à choisir<br />
Type of measurement Impulse count<br />
X data Thickness of absorber<br />
Emissions current 1 mA<br />
Integration time 30 s<br />
Voltage Constant ; 35 kV<br />
Setup • Cristal LiF<br />
• Absorber : no absorber<br />
• Filter : no filter<br />
Rotation mode Both angle constant<br />
Angle • Crystal angle :<br />
entrez ici la valeur de l’angle θ α<br />
calculée à la page 2.<br />
• Detector angle :<br />
entrez ici la valeur de 2 θ α<br />
• Une fois les paramètres entrés, cliquez sur « continue ».<br />
• Plusieurs fenêtres s’ouvrent. Dans la fenêtre « measuring », entrez<br />
0 mm pour la première épaisseur (à côté de « thickness ») ; cliquez<br />
sur « voltage on » pour allumer la source de rayons X, et ensuite
6<br />
Expérience TOU-2<br />
cliquez sur « save value » pour commencer l’acquisition de 30<br />
secondes.<br />
• Après 30 secondes, on peut faire une mesure pour une nouvelle<br />
épaisseur.<br />
o Appuyez sur « voltage off »,<br />
o Ouvrez la porte, retirez l’absorbant précédent et mettez le<br />
nouvel absorbant juste devant le détecteur Geiger.<br />
o Fermez la porte de la chambre à rayons X et enclenchez la<br />
sécurité.<br />
o Entrez la valeur de la nouvelle épaisseur dans la fenêtre<br />
« measure ».<br />
o Appuyer sur « voltage on » et ensuite sur « save value » pour<br />
commencer l’acquisition.<br />
• Procéder exactement de la même manière pour chaque nouvelle<br />
épaisseur d’absorbant.<br />
• Après avoir effectué les mesures pour toutes les épaisseurs<br />
demandées, cliquer sur « stop measurement » pour revenir à la<br />
fenêtre générale du programme.<br />
• Cliquer sur l’onglet « measurement » et choisir « data table ».<br />
• Une table avec vos résultats s’affiche à l’écran, retranscrivez les<br />
données dans le tableau suivant.<br />
Epaisseur d’absorbant<br />
x (mm)<br />
0,00<br />
0.02<br />
0.04<br />
0.06<br />
0.08<br />
0.1<br />
0.16<br />
I<br />
(coups/sec)<br />
Résultats d’absorption en Kα
Kβ<br />
7<br />
Expérience TOU-2<br />
Dans ce second cas, utilisez l'appareil récent marqué "absorption en<br />
diffraction K β ". Le faisceau principal est envoyé sur un cristal de LiF, sur<br />
lequel il est diffracté. En choisissant judicieusement l’angle de détection<br />
(θβ ), vous pourrez travailler sur les rayons X de la raie Kβ • Dans l’onglet« File », cliquez sur « New measurement ».<br />
• La fenêtre de paramètres s’ouvre alors. Les paramètres à entrer sont<br />
les mêmes que pour la raie Kα (voir table), sauf pour les angles de<br />
diffraction :<br />
« Crystal angle » entrez ici la valeur de l’angle θβ calculée à la page<br />
2.<br />
« Detector angle » entrez ici la valeur de 2 θβ • Remplissez le tableau suivant :<br />
Epaisseur d’absorbant<br />
x (mm)<br />
0,00<br />
0.02<br />
0.04<br />
0.06<br />
0.08<br />
0.1<br />
0.16<br />
I<br />
(coups/sec)<br />
Résultats d’absorption en Kβ<br />
Portez les résultats obtenus pour Kα et Kβ sur deux graphiques semi<br />
logarithmiques.<br />
Vos graphiques sont ils conformes à la relation (3) ? Pourquoi ?
8<br />
Expérience TOU-2<br />
Déterminez les valeurs du coefficient d’absorption µ pour les 2 graphiques :<br />
μ α =<br />
μ β =<br />
La longueur d'onde de la raie Kα est supérieure à celle de la raie Kβ .<br />
Quelle est la raie correspondant aux rayons les plus énergétiques ?<br />
Quels photons sont le plus facilement absorbés, ceux provenant de la<br />
transition Kα ou ceux provenant de Kβ ?<br />
Comment devraient être les coefficients d'absorption μα et μβ l'un par<br />
rapport à l'autre ?<br />
Vos résultats correspondent-ils à cette prédiction ? Comment pourrait-on<br />
expliquer les écarts éventuellement observés par rapport aux prévisions<br />
théoriques ?
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1<br />
Introduction TOU-3-A<br />
LES EQUIVALENTS MECANIQUE ET ELECTRIQUE <strong>DE</strong> LA CHALEUR<br />
Le principe de conservation de l'énergie est sans doute un des principes<br />
fondamentaux de la physique. Limité au domaine de la mécanique, il<br />
s'exprime par la constance de l'énergie mécanique (cinétique et potentielle)<br />
dans le mouvement. La thermodynamique élargit considérablement le champ<br />
d'application de ce principe, en établissant une équivalence entre les<br />
différentes formes d'énergie : chaleur, travail, énergie électromagnétique...<br />
La conservation de l'énergie pour un système isolé (1 er principe de la<br />
thermodynamique) prend alors la forme d'un principe de transformation : on<br />
retrouve en chaleur l'énergie fournie sous forme de travail mécanique, ou<br />
portée par un courant électrique.<br />
Nous allons vérifier ces deux équivalences.<br />
1. TRAVAIL ET CHALEUR<br />
La simplicité du dispositif utilisé ici permet une vérification claire et<br />
immédiate du principe. Une corde de nylon est enroulée sur le corps en<br />
cuivre d'un calorimètre, et le frottement provoqué lorsqu'on fait tourner le<br />
calorimètre réchauffe ce dernier, il suffit donc de mesurer l'élévation de<br />
température.<br />
Figure 1 Figure 2
2<br />
Introduction TOU-3-A<br />
Les figures 1 et 2 nous montrent les positions respectives de la masse M et<br />
du contrepoids m au début du mouvement et en régime.<br />
Nous commencerons donc par estimer le travail dépensé. Le montage<br />
expérimental est tel qu'au départ (voir figure 1), les masses qui tirent sur<br />
l'extrémité c de la cordelette (M = 5 kg) et sur le brin a (masse m) tendent<br />
suffisamment cette cordelette pour que la masse M quitte le sol et s'élève<br />
lorsqu'on tourne la manivelle attachée au calorimètre. Au moment où la<br />
masse m commence à être aussi soutenue par le brin b, fixé à la table, et<br />
plus seulement par le brin a (voir figure 2), la tension dans la corde diminue<br />
et la masse M reste à peu près immobile. Dans ces conditions, la résultante<br />
des forces qui s'exercent sur la corde est nulle, et l'on peut écrire, si F → est la<br />
force de frottement exercée par le calorimètre en mouvement sur la corde<br />
<br />
F = Mg<br />
Le nombre de tours effectué par la cordelette autour du calorimètre<br />
n'intervient pas dans le calcul. Il faut seulement que ce nombre de tours soit<br />
tel que le système fonctionne bien comme décrit ci-dessus (M commençant<br />
par s'élever, puis se stabilisant) ; en général, 5 tours conviennent<br />
parfaitement. Une fois le système stabilisé, la force de frottement s'exerce<br />
sur une longueur valant cinq fois le tour du calorimètre, mais il ne faut pas<br />
confondre cette longueur avec le déplacement qui produit le travail. Ce<br />
déplacement est dû à la rotation du calorimètre, que la corde fasse 3, 4 ou 5<br />
tours autour de lui ; il est donc égal à la longueur d'un tour (πd, où d est le<br />
diamètre du calorimètre, soit 46,5 mm) multipliée par N, le nombre de tours<br />
dont on aura fait tourner la manivelle. Un compte-tour permet de relever<br />
facilement ce nombre.<br />
Le travail mécanique dépensé, Wmec, est donc<br />
Wmec = NπdMg (1)<br />
On exprimera ce travail en N.m. D'autre part, on connaît la quantité de<br />
chaleur nécessaire pour élever la température de 1 g d'eau d'un degré<br />
Kelvin, elle vaut 4,18 J (cette grandeur porte le nom de chaleur spécifique de<br />
l'eau). Le constructeur nous indique aussi que 40 J sont nécessaires pour<br />
élever la température du calorimètre d'un degré, et 5 J pour faire monter le<br />
thermomètre d'un degré.
3<br />
Introduction TOU-3-A<br />
La quantité de chaleur absorbée par le calorimètre peut donc se calculer et<br />
vaut :<br />
Q = ∆T (4,18 m + 45) (2)<br />
où m est la masse d'eau contenue dans le calorimètre, et où ∆T = Tf - Tin est<br />
l'élévation de température lue au thermomètre entre le début et la fin du<br />
mouvement de rotation. Ici, Q sera exprimé en Joules.<br />
Il s'agira de comparer Wmec et Q.<br />
2. ENERGIE ELECTRIQUE ET CHALEUR<br />
Il est bien connu que lorsqu'une résistance R est parcourue par un courant I,<br />
une quantité de chaleur RI² y est dissipée chaque seconde (effet Joule). En<br />
faisant appel à la loi d'Ohm, on peut donc écrire la quantité de chaleur<br />
dissipée pendant le temps t comme<br />
Wel = V I t (3)<br />
si V = RI est la différence de potentiel aux bornes de la résistance. Wel<br />
s'exprime en Watt.sec.<br />
Ici aussi, en plaçant une telle résistance dans un calorimètre, on n'aura<br />
aucune difficulté de principe à vérifier l'équivalence énergie électriquechaleur.<br />
Si m' est la masse d'eau contenue dans le calorimètre, et si la capacité<br />
calorifique du calorimètre et de ses accessoires est égale à 40 J/K, il vient<br />
Q' = ∆T'(4,18 m' + 40) (4)<br />
où ∆T' représente la différence de température mesurée entre l'instant où le<br />
courant est branché, et celui où il est coupé.<br />
La vérification consiste tout simplement à comparer Wel et Q'.
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1<br />
Expérience TOU-3-A<br />
LES EQUIVALENTS MECANIQUE ET ELECTRIQUE <strong>DE</strong> LA CHALEUR<br />
1. TRAVAIL ET CHALEUR<br />
Pour que la comparaison du travail fourni avec la chaleur reçue ait un sens, il<br />
est nécessaire de calculer les erreurs à chaque étape de la manipulation.<br />
- Peser le calorimètre vide (seulement le corps du calorimètre, pas la bague<br />
de serrage, ni le joint).<br />
m1 = ±<br />
- Remplir le calorimètre d'eau.<br />
Placer le joint autour du thermomètre.<br />
Introduire le thermomètre dans le calorimètre, et fixer la bague de<br />
serrage.<br />
Fixer le calorimètre rempli à la manivelle, en introduisant les rivets du<br />
fond du calorimètre dans les rainures du disque et encliqueter en tournant<br />
la manivelle.<br />
- Enrouler la cordelette autour du calorimètre, (5 tours environ),<br />
conformément à la figure 3.<br />
Figure 3 : le montage prêt à fonctionner
2<br />
Expérience TOU-3-A<br />
Ne pas toucher le thermomètre, ne pas enrouler la cordelette<br />
autour du thermomètre, il se brise très facilement !<br />
- Attacher le crochet qui se situe à l'extrémité de la cordelette à la masse M<br />
de 5 kg.<br />
- Laisser pendre l'autre extrémité de la cordelette avec le contrepoids et la<br />
fixer derrière le compte-tours en laissant du mou dans la cordelette. Le<br />
contrepoids doit être très proche du calorimètre lorsque M est par terre.<br />
- Relever la température :<br />
Tin = ±<br />
- Faire tourner la manivelle. Il faut que M s'élève, et qu'elle se stabilise<br />
lorsque le contrepoids atteint la position la plus basse qui lui est<br />
accessible.<br />
- Relever la position du compte-tours à ce moment :<br />
N1 =<br />
- Tourner la manivelle, d'environ 200-300 tours, à une vitesse telle que la<br />
cordelette reste à peu près immobile, jusqu'à ce que le compte-tours<br />
indique<br />
On a donc<br />
N2 =<br />
N = N2 - N1 = ±<br />
- Relever la température à la fin du mouvement :<br />
Tf = ±<br />
et donc ∆T = ±
3<br />
Expérience TOU-3-A<br />
- Démonter l'appareillage : détacher la cordelette, sortir le calorimètre de<br />
sa fixation, dévisser la bague de serrage et ôter le thermomètre du<br />
calorimètre en tenant celui-ci bien droit pour éviter de laisser s'échapper<br />
l'eau.<br />
Peser le calorimètre plein :<br />
m2 = ±<br />
Déterminez la masse d'eau contenue dans le calorimètre :<br />
m = ±<br />
Calculer le travail fourni à l'aide de la formule (1)<br />
Wmec = ±<br />
et la chaleur dissipée à l'aide de la formule (2) :<br />
Conclusions ?<br />
Q = ±
2. ELECTRICITE ET CHALEUR<br />
- Réaliser le montage électrique suivant :<br />
Figure 4 : schéma du montage électrique<br />
4<br />
Expérience TOU-3-A<br />
- Peser le vase de Dewar (vide), débarrassé des résistances et de<br />
l'agitateur (détacher les petits ressorts).<br />
m3 = ±<br />
- Remplir à moitié (1 cm au-dessus des résistances) le vase d'eau et<br />
replacer les résistances, l'agitateur et le thermomètre.<br />
- Effectuer 3 mesures de dissipation de chaleur, en utilisant<br />
successivement<br />
(1) l'une des résistances<br />
(2) les 2 résistances en série<br />
(3) les 2 résistances en parallèle.<br />
Les 3 montages sont représentés à la figure 5, ainsi que les valeurs<br />
approximatives de la différence de potentiel qu'il faut voir apparaître au<br />
voltmètre.<br />
Entre 2 mesures, il faut vider le calorimètre et y remettre de l'eau<br />
froide, de manière à partir d'une température initiale pas trop élevée.<br />
Après chaque mesure et avant de remplacer l'eau chaude, il faudra<br />
peser la masse d'eau réchauffée en déterminant m4, la masse du Dewar<br />
plein d'eau.
Figure 5<br />
5<br />
Expérience TOU-3-A
6<br />
Expérience TOU-3-A<br />
Pendant les mesures, il faut constamment agiter doucement l'eau afin<br />
d'uniformiser la température dans le calorimètre. C'est essentiel pour la<br />
réalisation de l'expérience, faute de quoi l'eau chaude reste au<br />
voisinage des résistances, et la température lue ne correspond<br />
nullement à la moyenne sur tout le calorimètre !<br />
Compléter les tableaux suivants, après avoir dans chaque cas laissé<br />
l'alimentation branchée pendant quelques minutes ; en fait, on suivra<br />
l'évolution de la température, et la mesure peut être arrêtée lorsque ∆T'<br />
dépasse 5-6 degrés.<br />
Energie électrique :<br />
(1)<br />
(2)<br />
(3)<br />
Chaleur :<br />
(1)<br />
(2)<br />
(3)<br />
Conclusions ?<br />
V<br />
(V)<br />
I<br />
(A)<br />
t<br />
(s)<br />
Tableau 1<br />
T' in T' fin ∆T' m 4 m'<br />
m 4 -m 3<br />
Tableau 2<br />
Wel [formule (3)]<br />
(W.s.)<br />
Q' [formule (4)]
7<br />
Expérience TOU-3-A<br />
Pour le couple de mesures qui présente la plus grande différence, calculez les<br />
erreurs expérimentales sur Wel et Q'. L'écart observé est-il en accord avec<br />
ces barres d'erreurs ? Quelle est votre conclusion ?
1. INTRODUCTION<br />
DÉTERMINATION <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON<br />
1<br />
Introduction TOU-3-B<br />
Dans la vie de tous les jours, l'effet de la vitesse finie du son ne se manifeste<br />
que dans des circonstances bien particulières : phénomène d'écho, décalage<br />
temporel entre l'éclair lumineux et le “coup de tonnerre”, etc.<br />
Cette séance de travaux pratiques permettra de déterminer la valeur de<br />
cette vitesse dans l'air, mais aussi dans un autre milieu : l'Hélium. La<br />
manipulation se base sur les propriétés générales des ondes, et plus<br />
précisément sur le phénomène d'onde stationnaire.<br />
2. CARACTÉRISTIQUES D'UNE ON<strong>DE</strong> SONORE<br />
Les ondes sonores nécessitent un milieu élastique (gazeux, liquide ou solide)<br />
pour se propager. Au cours de la propagation du son, les molécules du milieu<br />
vibrent, dans la direction de propagation, autour de leur position d'équilibre.<br />
Ceci engendre des variations de densité et de pression dans la direction de<br />
propagation de l'onde; on parle alors d'onde longitudinale. Rappelons que<br />
la lumière, quant à elle, est une onde transversale: la vibration a lieu dans<br />
une direction perpendiculaire à la direction de propagation ; et qu’aucun<br />
support matériel n’est nécessaire pour que la lumière se propage.<br />
Nous n'étudierons ici que la propagation d'une onde sonore à une dimension.<br />
Considérons un tube longitudinal rempli d'air où se trouve, à l'une de ses<br />
extrémités, un haut-parleur (figure 1).<br />
Figure 1 : schéma du dispositif expérimental<br />
Lorsque la membrane du haut-parleur se déplace vers l'avant, elle engendre<br />
une compression des couches d'air se trouvant devant elle. Ces couches d'air<br />
vont à leur tour comprimer les couches voisines et ainsi de suite, formant<br />
une impulsion de compression qui se propage dans le tube.
2<br />
Introduction TOU-3-B<br />
Quand la membrane revient vers l'arrière, les couches d'air à l'avant de la<br />
membrane se dilatent et une impulsion de raréfaction se propage dans le<br />
tube. La succession d'impulsions de compression et de raréfaction donne<br />
naissance à une onde sonore. La vibration des molécules d'air entraine donc<br />
une variation de pression autour de la pression d'équilibre (pression<br />
atmosphérique).<br />
Cette variation de pression est appelée pression acoustique. C’est à cette<br />
pression que l’oreille est sensible. Notons que les molécules d'air ne se<br />
déplacent pas le long du tube, mais vibrent autour de leur position<br />
d'équilibre.<br />
On peut caractériser une onde sonore par sa fréquence f et sa longueur<br />
d'onde λ . Ces deux grandeurs ne sont pas indépendantes, leur produit est<br />
égal à la vitesse de propagation de l’onde dans le milieu considéré :<br />
v= λ f<br />
3. ON<strong>DE</strong>S STATIONNAIRES ET RÉSONANCE<br />
Selon le principe de superposition, lorsque des ondes se propagent dans un<br />
même milieu, elles interfèrent et engendrent une onde résultante.<br />
Examinons le cas particulier où deux ondes de même fréquence et de même<br />
amplitude se déplacent librement dans des directions opposées.<br />
L'onde résultante semble ne plus se propager, on parle d'onde<br />
stationnaire: celle-ci présente des points immobiles là où les interférences<br />
sont destructives, et des points de vibration maximale là où les interférences<br />
agissent de manière constructive. Ces points sont respectivement appelés<br />
nœuds et ventres de vibration.<br />
Les positions des maxima et minima ne varient pas au cours du temps.<br />
Notons que la fréquence d'oscillation de l'onde stationnaire est identique à<br />
celle des ondes de départ.<br />
Figure 2 : Nœuds et ventres se succèdent,<br />
séparés d'une distance égale au quart de la<br />
longueur d'onde.
3<br />
Introduction TOU-3-B<br />
Quand une onde incidente se propage sur un support de longueur finie L, elle<br />
se réfléchit – au moins partiellement – à une des extrémités : les ondes<br />
incidentes et réfléchies se superposent alors.<br />
Seules certaines fréquences, appelées harmoniques ou fréquences de<br />
résonance, sont susceptibles de donner lieu à une onde stationnaire dans le<br />
système ; elles sont déterminées par les conditions aux bords du dispositif<br />
considéré.<br />
A toute autre fréquence, l'onde résultante n'est plus simplement sinusoïdale<br />
et son amplitude est inférieure à celle de l'onde stationnaire.<br />
Si les deux extrémités sont fixes (corde vibrante fixée à ses extrémités, par<br />
exemple corde de guitare), l'onde est totalement réfléchie et se superpose à<br />
l'onde incidente ; les extrémités du milieu ne pouvant pas vibrer, elles sont<br />
donc le siège de nœuds de vibration.<br />
On peut montrer qu'un nœud (ventre) de vibration correspond à un ventre<br />
(nœud) de pression acoustique. L'onde stationnaire la plus simple (mode<br />
fondamental) est celle qui possède deux nœuds de vibration aux<br />
extrémités, la longueur L est dès lors égale à une demi-longueur d'onde.<br />
D'après la relation liant f, λ et v, on en déduit la première fréquence de<br />
résonance:<br />
v v<br />
λ = 2 L= ⇒ f =<br />
f 2L<br />
1 1<br />
1<br />
Les harmoniques suivantes sont multiples de la première :<br />
f<br />
v<br />
n =<br />
n<br />
2L<br />
2L<br />
où n = 1,2,3,... avec λn<br />
=<br />
n
4<br />
Introduction TOU-3-B<br />
Figure 3 : Les trois premières harmoniques pour une onde dont les deux<br />
extrémités sont fixes.<br />
Insistons sur le fait que lors de la manipulation, les nœuds de vibration des<br />
molécules d'air correspondent à des ventres de pression ; l'intensité sonore<br />
en ces points en donc maximale.
5<br />
Introduction TOU-3-B<br />
4. ON<strong>DE</strong>S STATIONNAIRES AVEC DIFFÉRENTES CONDITIONS AUX BORDS<br />
Les conditions aux bords sont dictées par la situation dans laquelle on se<br />
trouve.<br />
Par exemple, une onde stationnaire dans un didjeridoo (photo 1) comportera<br />
un nœud au niveau de l'orifice où le musicien place sa bouche et un ventre à<br />
la sortie de l'instrument.<br />
En effet, l'impulsion acoustique de départ part de la bouche du joueur, les<br />
lèvres pincées. La sortie de l'instrument est ouverte, un maximum d'onde<br />
(un ventre) doit donc se situer à cet emplacement.<br />
Photo 1 : Didjeridoo<br />
Pour déterminer les conditions pour obtenir une onde stationnaire dans cette<br />
situation, il suffit de compter en quart de longueur d'onde ("bloc de base",<br />
voir figure 2).<br />
Un quart de longueur d'onde présente un nœud puis un ventre (voir figure<br />
4). Le mode suivant comporte trois quart de longueur d'onde. En effet, trois<br />
quart de longueur d'onde présente un nœud, un ventre, encore un nœud<br />
puis se termine par un ventre. Pour les modes suivants, tout multiple impair<br />
de quart de longueur d’onde satisfait toujours aux conditions aux bords<br />
imposées : un nœud au départ et un ventre à l’arrivée.
6<br />
Introduction TOU-3-B<br />
Figure 4 : Les trois premières harmoniques pour une onde dont une<br />
extrémité est fixe et l’autre libre.<br />
Ainsi pour un didjeridoo de longueur L, les conditions d'onde stationnaire<br />
sont<br />
λ 4L<br />
L= (2n+ 1) ⇒ λ =<br />
4 2n+ 1<br />
De même, pour différentes conditions aux bords, il s'agit d'identifier le "bloc<br />
de base" (mode fondamental) satisfaisant aux conditions et de le répéter de<br />
manière à toujours satisfaire ces conditions.<br />
Ces conditions sur une longueur finie imposent toujours une relation entre la<br />
longueur d'onde (de l'onde stationnaire) et la longueur du matériau<br />
supportant ces ondes.<br />
On peut généraliser au cas bi ou tridimensionnel suivant le même principe,<br />
mais le raisonnement est alors plus complexe (il faut identifier les ondes à<br />
deux ou trois dimensions satisfaisant aux conditions aux bords).
Groupe:<br />
Table n°:<br />
Nom du rédacteur :<br />
Noms des expérimentateurs :<br />
1. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL<br />
DÉTERMINATION <strong>DE</strong> LA VITESSE <strong>DE</strong> SON<br />
1<br />
Expérience TOU-3-B<br />
La partie principale du dispositif est constituée d'un cylindre de plexiglas<br />
transparent. Un haut-parleur est fixé à l'une des deux extrémités, et permet<br />
l'émission d'une onde sonore sinusoïdale, dont les caractéristiques –<br />
amplitude et fréquence – sont réglables grâce à un générateur de signal.<br />
L'autre extrémité du tube est fermée par une paroi rigide ; un orifice central<br />
permet l'insertion d'un micro mobile, connecté à un oscilloscope. Ce cylindre<br />
peut être rempli d'air ou d'Hélium notamment.<br />
Photo 1 : Dispositif expérimental.
2. DÉTERMINATION D'UNE FRÉQUENCE <strong>DE</strong> RÉSONANCE<br />
2<br />
Expérience TOU-3-B<br />
Seules certaines fréquences – fréquences de résonance – permettent<br />
l'établissement d'une onde stationnaire dans le cylindre. Pour les déterminer,<br />
positionnez le micro en un point quelconque du cylindre, et pour chaque gaz,<br />
faites varier la fréquence dans une gamme de valeurs données (au labo).<br />
Vous trouverez les fréquences de résonance lorsque l'intensité du signal<br />
mesuré par le micro deviendra maximale. Pour être sûr d'être en présence<br />
d'une onde stationnaire dans le tube, déplacez le micro : vous devriez<br />
observer sur l'écran de l'oscilloscope la succession de nœuds et de ventres.<br />
3. CALCUL <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON DANS L'AIR<br />
Les conditions aux bords de ce dispositif sont des nœuds à chaque extrémité<br />
du tube (de longueur L). Donnez la relation reliant la longueur d'onde et la<br />
longueur du tube qui permet d'obtenir des ondes stationnaires :<br />
λ =<br />
Pour une plus grande précision de mesure, relevez les différentes fréquences<br />
à partir du signal de l'oscilloscope en mesurant la période T.<br />
Relevez la distance d entre deux nœuds, ou deux ventres de pression.<br />
Déduisez-en la longueur d'ondeλ du son généré par le haut-parleur. Calculez<br />
ensuite la vitesse du son v dans ce milieu. Répétez l'expérience pour deux<br />
autres fréquences de résonance. La fréquence la plus basse que vous<br />
identifiez correspond au mode fondamental.<br />
Période T<br />
[s]<br />
Fréquence<br />
f<br />
(Hz)<br />
Distance<br />
entre nœuds<br />
d<br />
(m)<br />
Tableau 1<br />
Longueur<br />
d'onde λ<br />
(m)<br />
Mode<br />
n<br />
Vitesse du<br />
son v<br />
(m/s)
3<br />
Expérience TOU-3-B<br />
Pour l'une de ces trois fréquences, calculez l'erreur commise sur la<br />
détermination de v.<br />
v = ± m/s<br />
Calculez la moyenne des ces trois mesures et l'erreur (valeur absolue du plus<br />
grand écart à la moyenne)<br />
vmoy = ± m/s<br />
Comment évolue la vitesse du son en fonction de la fréquence ? Expliquez.<br />
4. CALCUL <strong>DE</strong> LA VITESSE DU SON DANS L'HÉLIUM<br />
Répétez les mêmes opérations qu'aux points 2 et 3, mais cette fois, avec le<br />
cylindre de plexiglas rempli d'Hélium. Calculez la vitesse moyenne vmoy de<br />
vos trois résultats.<br />
Période T<br />
[s]<br />
Fréquence<br />
f<br />
(Hz)<br />
Distance<br />
entre nœuds<br />
d<br />
(m)<br />
Tableau 2<br />
Longueur<br />
d'onde λ<br />
(m)<br />
Mode<br />
n<br />
vmoy = ± m/s<br />
Vitesse du<br />
son v<br />
(m/s)<br />
Comparez la vitesse moyenne du son dans l'Hélium à celle de l'air. Expliquez.
MECANIQUE<br />
1<br />
Exercices<br />
1. Soient les vecteurs A et B de la fig. 1 :<br />
a) Déterminer les composantes (X,Y) et la grandeur des vecteurs A <br />
et B <br />
<br />
b) Dessiner et déterminer les composantes du vecteur C = A+ B<br />
<br />
c) Dessiner et déterminer les composantes du vecteur D= A−B <br />
<br />
A = 5 B = 5<br />
[Réponse : A=(3,4) ;<br />
; B=(1,-2) ;<br />
Figure 1<br />
; C=(4,2) ; D=(2,6)]
2. Produits scalaire et vectoriel de deux vecteurs<br />
<br />
Soient les vecteurs A= 3uˆ + 4uˆ −5uˆ<br />
Calculer :<br />
a) La grandeur de chaque vecteur<br />
<br />
b) Le produit scalaire AB .<br />
x y z<br />
<br />
c) La somme A+ B et la différence A−B d) L’angle défini par A et B <br />
<br />
e) Le produit vectoriel A× B<br />
2<br />
Exercices<br />
<br />
et B= uˆ + 2uˆ + 6uˆ<br />
x y z<br />
[Réponse : a) 50 , 41 ; b) -19 ; c) (4,6,1), (2,2,-11) ; d) 115° ; e)<br />
(34,-23,21)]<br />
3. Déterminer si les combinaisons suivantes de vecteurs donnent des<br />
grandeurs scalaires ou vectorielles :<br />
- kB .<br />
<br />
<br />
- A<br />
<br />
− B<br />
<br />
- A<br />
<br />
× B<br />
<br />
- ( A× B) × C<br />
<br />
- A× ( B× C)<br />
<br />
- ( A× B).( C× D)<br />
<br />
- ( A× B) × ( C× D)<br />
<br />
- A× ⎡B× ( C× D)<br />
⎤<br />
⎣ ⎦<br />
[Réponse : V, V, V, V, V, S, V, V]<br />
4. Position relative<br />
Deux particules sont émises par une même source à un instant donné,<br />
elles ont des déplacements<br />
<br />
r ˆ ˆ ˆ<br />
1 = 4ux + 3uy + 8uz<br />
<br />
r ˆ ˆ ˆ<br />
2 = 2u + 10u + 5u<br />
x y z<br />
Déterminer le déplacement relatif de la particule 2 par rapport à la<br />
particule 1.<br />
[Réponse : − 2uˆ + 7uˆ − 3uˆ<br />
]<br />
x y z
3<br />
Exercices<br />
5. Un avion doit atteindre un point situé à 200 km à l’est de sa position<br />
actuelle en 40 minutes. Un vent du N-E de vitesse 30 km/h s’oppose<br />
à son mouvement. Déterminer le vecteur vitesse de l’avion.<br />
[Réponse : 321 km/h]<br />
<br />
6. Les forces F ˆ ˆ ˆ<br />
1 = u + 2u + 3u<br />
x y z<br />
<br />
(Newton) et F ˆ ˆ ˆ<br />
2 = 4u −5u −2u<br />
x y z<br />
(Newton) agissent sur un même mobile. Quel est le travail fourni par<br />
les deux forces durant le déplacement du point A=(20,15,0) mètres<br />
au point B=(0,0,7) mètres.<br />
<br />
[Réponse : W= FR . = −48<br />
7. Soient trois forces 1 F , 2 F , 3<br />
mobile est en équilibre si la force résultante<br />
]<br />
<br />
F = 0<br />
F agissant sur un même mobile. Le<br />
<br />
F R =<br />
a) Montrer que si R et si les 3 forces ne sont pas //, les<br />
vecteurs représentant les trois forces déterminent un triangle.<br />
<br />
F = 0<br />
b) Si R , montrer qu’il n’est pas possible pour un vecteur de se<br />
trouver en dehors du plan formé par les deux autres.<br />
8. Une masse M est soumise à une force verticale dirigée vers le bas de<br />
10 Newtons et à une force dirigée vers le haut, faisant un angle de<br />
0,1 radian avec la verticale. Quelle(s) troisième(s) force(s) est (sont<br />
nécessaire(s) pour obtenir l’équilibre ?<br />
<br />
[Réponse : F = ( F sin α, 10 − F cosα)<br />
2 2<br />
9. Moment d’une force par rapport à un point M<br />
µ = r× F<br />
<br />
d’application de la force.<br />
où r est le vecteur qui relie le point M au point<br />
<br />
Soit la force F ˆ ˆ ˆ<br />
1 =− 3u + u + 5u<br />
<br />
F ˆ ˆ ˆ<br />
1 = 7ux + 3uy<br />
+ uz<br />
(mètre)<br />
x y z<br />
]<br />
0<br />
(Newton) agissant au point<br />
a) Quel est le moment par rapport à l’origine ?<br />
b) Quel est le moment par rapport au point (0,10,0) m ?<br />
[Réponse : a) (14,-38,16) ; d) (-36,-38,-14)]
10. Mouvement circulaire<br />
<br />
Une orbite circulaire peut être décrite par F() t = ru . ˆr<br />
() t<br />
de la trajectoire et uˆ r () t un vecteur unitaire tournant à une vitesse<br />
constante. On peut représenter uˆ r () t par<br />
uˆ ( t) = cos ωtuˆ + sin ωtuˆ<br />
. Déterminer la vitesse v et<br />
r x y<br />
l’accélération a du mouvement.<br />
Figure 2<br />
11. Mouvement uniformément accéléré<br />
4<br />
Exercices<br />
où r = rayon<br />
Une force motrice constante de 5 N s’exerce sur un mobile (m=2 kg)<br />
pendant 3 secondes ; elle cesse ensuite d’agir. La vitesse initiale du<br />
mobile étant de -2,5 m/s, calculer sa vitesse après 5 secondes.<br />
[Réponse : v = 5 m/s]<br />
12. Une masse M de 5 kg est placée sur un plan incliné, d’inclinaison<br />
α = 45°<br />
Déterminer la vitesse de cette masse au bas du plan incliné, sachant que<br />
le plan incliné à 1 m de long et que la vitesse initiale de la masse est<br />
nulle.<br />
[Réponse : v = 3,72 m/s]<br />
13. Une voiture arrêtée (m = 1000 kg) atteint une vitesse de 108<br />
km/h en 10 sec. Calculer l’accélération correspondante en la<br />
supposant constante, ainsi que la distance parcourue par l’auto<br />
pendant ces 10 sec. Donner la puissance fournie par le moteur en<br />
fonction du temps, les frottements étant négligés.<br />
[Réponse : a = 3 m/s² ; x = 150 m ; P = 45 kW]
5<br />
Exercices<br />
14. Au décollage, un avion parcourt 600 m en 15 sec En supposant une<br />
accélération constante, calculer la vitesse de décollage. Calculer aussi<br />
l'accélération.<br />
[Réponse : a = 5,33 m/s 2 ; v = 80 m/s]<br />
15. Deux autos A et B se déplacent dans la même direction avec des<br />
vitesses vA et vB. Quand l'auto A, roulant plus vite que la B, se trouve à<br />
une distance d derrière B, elle freine, provoquant une décélération a.<br />
Montrer que pour qu'il n'y ait pas de collision entre A et B, il faut que :<br />
v − v < 2ad<br />
A B<br />
16. Un chariot d'une masse de 100 grammes descend sans vitesse initiale<br />
un plan incliné d'un angle α avec l'horizontale. Calculer la vitesse et la<br />
position du chariot en fonction du temps. Sachant que la longueur du<br />
plan incliné est de 1,2 mètres, calculez l'énergie cinétique maximale du<br />
chariot.<br />
[Réponse : W = 1,18 sinα (Joule) ]<br />
17. Un avion volant à une altitude de 1000 mètres à une vitesse de 500<br />
km/h largue une bombe de 15 kg.<br />
Quelle est l'équation de la trajectoire de la bombe ?<br />
A quelle distance de l'objectif doit-il larguer sa bombe ?<br />
A quelle vitesse la bombe s'écrase-t-elle sur le sol ?<br />
[Réponse : x = 1983 m, v = 197 m/s]<br />
18. On lance une bille de 4 grammes à l'aide d'une catapulte de 300 gr<br />
constituée d'un ressort de constante de rappel k = 3720 N/m.<br />
Calculer le travail fourni par l'opérateur pour tendre le ressort de 3 cm.<br />
Calculer la vitesse de la bille à la sortie de la catapulte sachant que<br />
celle-ci fait un angle α avec l'horizontale, si on peut négliger les<br />
frottements du ressort et de la catapulte contre le cylindre qui les<br />
entoure... En plaçant l'origine de votre référentiel à la sortie de la<br />
catapulte, calculer la hauteur maximale atteinte par la bille, le temps<br />
que met la bille pour redescendre à h = 0 et la distance du point<br />
d'impact à la sortie de la catapulte.<br />
[Réponse : W = 1,67 (J) ; v0 = 28,7 (m/s) ; hmax = 42 sin 2 α (m) ; t =<br />
2,93 sinα (s) ; x = 168 cosα.sinα (m)]
6<br />
Exercices<br />
19. Un chariot de 100 gr est entraîné le long d'un rail horizontal par un<br />
ruban passant sur une poulie, sans inertie ni frottement, auquel est<br />
attachée une masse de 10 gr.<br />
Combien de temps mettra le chariot pour se déplacer d'un mètre,<br />
sachant qu'il démarre au repos ?<br />
Calculer l'impulsion communiquée par la pesanteur au chariot et la<br />
comparer à la variation de la quantité de mouvement.<br />
[Réponse : t = 1,5 s ; I = ∆p = 0,134 kg.m.s -1 ]<br />
20. Le rayon d'un virage relevé de 10 degrés est de 500 mètres. A quelle<br />
vitesse est il conseillé d'aborder ce virage, pour des voitures de masse<br />
d'une tonne ? Certains circuits miniatures permettent d'exécuter des<br />
"loopings", avec des petites voitures de 100 gr.<br />
Quelle condition doit vérifier la vitesse de la voiture pour ne pas<br />
tomber ?<br />
Est ce encore possible avec des voitures d'une tonne ?<br />
[Réponse : v = 29,4 m/s ; v≥ π g ; problème indépendant de la masse]<br />
21. Soit une masse m pouvant tourner autour d'un axe. La longueur du fil<br />
reliant la masse m au sommet de l'axe est a.<br />
Quelle doit être la fréquence de rotation pour que la masse s'écarte de<br />
l'axe ?<br />
[Réponse :<br />
g<br />
ω = ]<br />
a.cosα<br />
22. Calculer le relèvement d'un virage pour une vitesse de 72 km/h et un<br />
rayon de 50 m.<br />
[Réponse : α = 39°]<br />
23. Un cycliste et sa machine pèsent 85 kg. Il aborde un virage de 100 m<br />
de rayon à la vitesse de 30 km/h.<br />
Calculer l'inclinaison qu'il doit prendre par rapport à la verticale pour<br />
maintenir son équilibre, en admettant une adhérence parfaite des roues<br />
au sol.<br />
[Réponse : α = 4°]
7<br />
Exercices<br />
24. Combien de fois la terre devrait tourner plus vite pour qu'un corps situé<br />
à l'équateur n'ait plus de poids réel du fait de la réaction centrifuge ?<br />
Rayon terrestre : 6.460 km. Durée du jour sidéral : 86,164 sec<br />
g = 9,78 m/sec².<br />
[Réponse : 17 fois]<br />
25. Un ascenseur démarre puis s'arrête avec la même valeur absolue<br />
d'accélération, soit 2 m/s². Quel est dans chaque cas, le poids apparent<br />
d'un observateur qui pèse au sol 960 Newtons ? Prendre g = 10 m/s².<br />
[Réponse : Wapp = 1152 N ; 768 N]<br />
26. Un wagon se déplace sur une voie rectiligne horizontale avec une<br />
accélération a. Au plafond est accroché un fil supportant une masse m.<br />
a) On observe que le fil fait un angle α avec la verticale du wagon.<br />
Etablir la relation entre α, g et a<br />
b) Que se passe-t-il si le wagon roule à vitesse constante ?<br />
c) Le wagon partant au repos acquiert en 10 sec, la vitesse de<br />
18 km/h. Calculer α en prenant g = 9,8 m/sec².<br />
d) Quel est le déplacement horizontal de la masse m, le fil ayant 2 m de<br />
long ?<br />
[Réponse : a) tgα = a/g ; b) α = 0 ; c) α = 2,9° ; d) d = 0,1 m]<br />
27. Un canon de 2 tonnes posé sur un rail tire un obus de 5 kg. L'angle de<br />
tir est calculé pour avoir une portée maximale. Cette portée est d'un<br />
kilomètre.<br />
Quelle est l'énergie cinétique de recul du canon ?<br />
[Réponse : Wcin = 30,6 J]<br />
28. Un avion en vol horizontal à 1500 m d'altitude, lâche une bombe à la<br />
vitesse de 720 km/h. Calculer la distance horizontale du point de chute<br />
de la bombe à la position au moment du lancer.<br />
[Réponse : 3500 m]
8<br />
Exercices<br />
29. Une masse ponctuelle de 100 gr est attachée à un fil de 0.2 m de long.<br />
On fait tourner la masse à raison de 3 tours/sec.<br />
Avec quelle force tire-t-on sur le fil ?<br />
Que se passe-t-il si le fil casse ?<br />
Quelle sera sa vitesse à cet instant ?<br />
Décrivez sa trajectoire.<br />
[Réponse : 7,1 N , v = 1,2 π m/s]<br />
30. Un chariot de 20 kg descend un plan incliné dont la hauteur est de 5 m.<br />
Sa vitesse de départ est nulle ; 10 sec plus tard, il atteint le pied du<br />
plan incliné, ayant ainsi parcouru 50 m. Quelle est la vitesse du chariot<br />
au pied du plan incliné, ainsi que son accélération ?<br />
Calculer l'impulsion fournie au chariot lors du parcours, et la variation<br />
de la quantité de mouvement entre le haut et le bas du plan incliné.<br />
Vérifier que l'impulsion est bien égale à la variation de la quantité de<br />
mouvement.<br />
[Réponse : v = 9,9 m/s , I = ∆p = 196 kg.m.s -1 ]<br />
Collisions<br />
31. Un tronc d'arbre de masse 45 kg descend une rivière en flottant à la<br />
vitesse de 8 km/h. Un cygne de 10 kg essaie de se poser sur le tronc<br />
alors qu'il vole à 8 km/h en direction amont. Le cygne glisse sur toute<br />
la longueur du tronc et tombe à l'extrémité avec une vitesse de<br />
2 km/h. Calculer la vitesse finale du tronc d'arbre.<br />
[Réponse : 6,66 km/h]<br />
32. Dans la réaction chimique H + Cl → HCl, l'atome d'hydrogène se<br />
déplace initialement vers la droite à la vitesse de 1.57×10 5 m/s alors<br />
que l'atome de chlore se déplace dans une direction perpendiculaire<br />
et à la vitesse de 3,4×10 4 m/s.<br />
Trouver la grandeur et la direction (par rapport au mouvement initial de<br />
H) de la vitesse de la molécule HCl. (m H = 1 uma ; m Cl = 35.45 uma).<br />
[Réponse : 3,38×10 4 m/s , α = 82,6°]
Oscillateurs<br />
9<br />
Exercices<br />
33. Mouvement sinusoïdal. Une particule, liée à un ressort est soumise à a<br />
force de rappel F = -kx. Déterminer la trajectoire de la particule et la<br />
période du mouvement.<br />
34. Décrivez le mouvement d'une masse m = 1 kg, accrochée à un ressort,<br />
caractérisé par une constante de rappel k = 0.01 N/m, s'il se trouve à<br />
la position x = 0 à l'instant initial et s'il est lancé avec une vitesse<br />
initiale v0 = 10 cm/sec. Définissez l'amplitude et la fréquence de ce<br />
mouvement.<br />
[Réponse : A = 1 m, f = 1,6.10 -2 Hz]<br />
35. Même problème qu'au 37, mais le mobile se trouve à la position x = 10<br />
cm à l'instant initial et est lâché sans vitesse initiale.<br />
[Réponse : A = 0,1 m, f = 1,6.10 -2 Hz]<br />
36. A partir des réponses des exercices 37 et 38, déterminer la forme<br />
générale d'un mouvement sinusoïdal et analyser les conditions initiales.<br />
37. Ecrivez l'équation générale du mouvement d'un oscillateur amorti.<br />
-( b/ 2 mt )<br />
Vérifier que x= xe 0 cos( ω ' t)<br />
est bien la solution de cette équation.<br />
Calculer ω'.<br />
38. Un système mécanique est constitué de deux masses m et de trois<br />
ressorts (voir fig. 6 de Mec. 4). Le ressort central a une constante de<br />
rappel k0 = 4 gr/sec² et les deux autres K1 = 1 gr/sec². Calculer le<br />
rapport R = Ts/Ta de la période du mode symétrique au mode<br />
antisymétrique.<br />
[Réponse : R = 1/3]<br />
39. Une masse de 10 g est accrochée à gauche à un ressort de constante<br />
de rappel K1 = 0.013 kg/s² et à droite par un ressort de<br />
K2 = 0.007 gr/s². Le facteur d'amortissement b = 0.02 kg/s. Calculer la<br />
variation de l'amplitude en fonction du temps. Quel est le temps de<br />
relaxation τ ? Calculer la période de cet oscillateur.<br />
[Réponse : τ = 1 s, T ’ = 6,3 s]
40. Association d'oscillateurs<br />
10<br />
Exercices<br />
Déterminer la constante de rappel équivalente des associations de<br />
ressorts suivantes :<br />
Comparer ces lois d'association aux lois d'associations de capacités.<br />
[Réponse : k = k1+ k2 et 1/ k = 1/ k1+ 1/ k2<br />
]<br />
41. Résonance<br />
Un oscillateur amorti est soumis à une force extérieure de la forme<br />
F(ωt) = F0 sin ωt.<br />
La solution générale de l'équation du mouvement est de la forme<br />
X X t<br />
0 sin( ω φ)<br />
= + ou 0<br />
X = X cos( ωt+ φ)<br />
Déterminer l'amplitude X0 et le déphasage ∅. Que deviennent ces<br />
expressions si la force extérieure est de la forme<br />
Ft ( ) =<br />
Fcos( ωt)<br />
0
ELECTRICITÉ<br />
11<br />
Exercices<br />
1. La différence de potentiel aux bornes d'une résistance est donnée par la<br />
loi d'Ohm U = RI.<br />
Montrer que la résistance R équivalente à l'association de deux<br />
résistances en série vaut R = R1 + R2 Montrer que la résistance équivalente à l'association de deux<br />
résistances en parallèle vaut<br />
RR 1. 2 R =<br />
R + R<br />
1 2<br />
De ces deux lois d'association, déduisez les valeurs idéales des<br />
résistances internes d'un voltmètre et d'un ampèremètre. A quel type<br />
d'association correspond l'adjonction d'un shunt dans un voltmètre,<br />
dans un ampèremètre ?<br />
2. Déterminer la résistance équivalente et la différence de potentiel aux<br />
bornes AB des circuits de la figure 3.<br />
[Réponse : a) Rtot = 9 Ω ; U = 540 V ; b) Rtot = 30/4 Ω ; U = 90 V]<br />
3. Déterminer le courant traversant les deux circuits de la figure 2.<br />
[Réponse : a) I = 5 mA ; b) I = 0 A]<br />
4. La valeur d'une résistance peut être déterminée par les mesures d'un<br />
courant et d'une différence de potentiel.<br />
Discuter la précision des mesures dans les deux cas schématisés à la<br />
figure 1. Quel montage donne la précision la plus grande quand R est<br />
grand, quand R est petit ?<br />
Figure 1<br />
Figure 2
Figure 3<br />
Figure 4<br />
R 1 = 10 MΩ; R 2 = 1 MΩ; V o = 9 Volt C= 2,2 µF<br />
12<br />
Exercices<br />
5. Sur la figure 4, on ferme l'interrupteur pour charger le condensateur.<br />
Puis (à t = 0), on ouvre l'interrupteur. Quelle est l'intensité du courant<br />
qui circule dans les résistances ?
6. Qu'y a-t-il de changé si R 1 = 1 kΩ et C = 0,1 µF ?<br />
13<br />
Exercices<br />
Peut-on encore suivre la variation de I en fonction du temps avec un<br />
ampèremètre ?<br />
Figure 5<br />
R = 1 kΩ; C = 0,1 µF; U o = 10 Volt; U = U o cos ωt; f =100 Hz<br />
7. Pour la figure 5, écrire l'équation du circuit et la forme de la solution.<br />
Calculer l'amplitude de I et son déphasage par rapport à U. Tracer sur<br />
le même graphique la tension U et l'intensité I qui traversent le circuit.<br />
[Réponse : I0 = 626 μA ; ψ = 86°]<br />
8. Qu'y a-t-il de changé si<br />
- on augmente la capacité du condensateur (C = 10 µF)<br />
- on augmente la fréquence (f = 1 MHz)<br />
[Réponse : I0 = 0,01 A ; ψ 0°]<br />
9. La différence de potentiel aux bornes d'un condensateur est donnée par<br />
U = Q/C<br />
Montrer que le condensateur équivalent à l'associaiton de deux<br />
condensateurs en série vaut<br />
CC .<br />
C =<br />
C C<br />
1 2<br />
1+ 2<br />
Montrer que le condensateur équivalent à l'association de deux<br />
condensateurs en parallèle vaut C = C 1 + C 2
Figure 6<br />
14<br />
Exercices<br />
10. Déterminer la charge totale et les différences de potentiel aux bornes<br />
des différentes capacités du schéma de la figure 6 si la différence de<br />
potentiel entre les points A et B est 300 Volts.<br />
[Réponse : Qtot = 600 μC ; UAC = 200 V ; UCB = 100 V]<br />
11. Déterminer le courant passant dans un circuit alimenté par une tension<br />
alternative<br />
U(t) = Uo sin ωt , si le circuit est constitué soit d'une :<br />
a) résistance U = RI<br />
b) capacité U = Q/C<br />
c) bobine U = L dI/dt<br />
Déterminer notamment l'amplitude et le déphasage du courant par<br />
rapport au potentiel. A partir de ces résultats, essayer de généraliser la<br />
loi d'Ohm aux 2 autres éléments.
1 10 10 10<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9<br />
10<br />
10<br />
9<br />
9<br />
8<br />
8<br />
7<br />
7<br />
6<br />
6<br />
5<br />
5<br />
4<br />
4<br />
3<br />
3<br />
2<br />
2<br />
10<br />
10<br />
9<br />
9<br />
8<br />
8<br />
7<br />
7<br />
6<br />
6<br />
5<br />
5<br />
4<br />
4<br />
3<br />
3<br />
2<br />
2<br />
1<br />
1<br />
1 10 10 10<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 9
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10
18<br />
17<br />
16<br />
15<br />
14<br />
13<br />
12<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
26 27 28<br />
21 22 23 24<br />
16 17 18 19<br />
15<br />
11 12 13 14<br />
6 7 8 9<br />
5<br />
1 2 3 4<br />
25<br />
20<br />
10