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Paysages virtuels et analyse de scénarios pour évaluer les impacts ...

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Fonctionnements hydrologique, pédologique <strong>et</strong> agricole du<br />

bassin versant<br />

Les flux d’eau à l’échelle du paysage<br />

Un grand nombre d’étapes du cycle hydrologique se déroulent dans le paysage agricole (Fig. I.4.a) <strong>et</strong> <strong>les</strong> flux<br />

d’eau qui y ont lieu sont <strong>les</strong> moteurs <strong>de</strong> transferts conséquents d’azote (N) <strong>et</strong> <strong>de</strong> phosphore (P) (Carpenter <strong>et</strong><br />

al., 1998 ; Sharpley <strong>et</strong> al., 2000 ; Hart <strong>et</strong> al., 2004). Les précipitations peuvent générer du ruissellement <strong>de</strong><br />

surface lorsque le sol est complètement saturé (ruissellement sur zone contributive) (Kirkby, 1978), ou<br />

lorsque l’intensité <strong>de</strong> la pluie <strong>et</strong> supérieure à la capacité d’infiltration du sol (ruissellement hortonien)<br />

(Horton, 1933). Ces ruissellements s’écoulent en surface par gravité, avec d’éventuel<strong>les</strong> infiltrations <strong>et</strong><br />

exfiltrations, jusqu’à rejoindre le cours d’eau. Les éléments du paysage agricole susceptib<strong>les</strong> <strong>de</strong> perturber<br />

significativement <strong>les</strong> ruissellements <strong>de</strong> surface sont <strong>les</strong> haies, qui peuvent détourner le parcours <strong>de</strong>s<br />

ruissellements ou forcer leur infiltration par eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> barrage (Mérot <strong>et</strong> al., 1995), <strong>et</strong> <strong>les</strong> fossés <strong>de</strong> parcel<strong>les</strong><br />

qui modifient leur cheminement (Moussa <strong>et</strong> al., 2002).<br />

Quant aux eaux infiltrées, el<strong>les</strong> s’écoulent principalement verticalement en milieu non saturé jusqu’à<br />

rencontrer une couche imperméable du sous-sol. Les nappes d’eau formées par accumulation s’écoulent<br />

ensuite essentiellement latéralement jusqu’en fond <strong>de</strong> vallée où el<strong>les</strong> peuvent rejoindre le cours d’eau. La<br />

surface contribuant, grâce à ces écoulements <strong>de</strong> surface <strong>et</strong> <strong>de</strong> sub-surface, aux flux d’eau débités à un<br />

exutoire définit son bassin versant (Fig. I.4.b).<br />

Dresser la liste <strong>de</strong>s modè<strong>les</strong> hydrologiques développés à ce jour serait fastidieuse, Beven y a lui-même<br />

renoncé avec humour (2001), constatant la « pléthore » <strong>de</strong> modè<strong>les</strong> pluie-débit. Par contre, on r<strong>et</strong>ient que :<br />

– la majorité <strong>de</strong>s approches <strong>de</strong> modélisation hydrologique suit une démarche <strong>de</strong> compartimentation <strong>de</strong><br />

l’espace dont la résolution spatiale horizontale peut aller du pixel <strong>de</strong> quelques mètres carrés au sous-<br />

bassin versant ;<br />

– la topographie est une information essentielle, utilisée ne serait-ce que dans la délimitation <strong>de</strong>s<br />

contours <strong>de</strong>s bassins versants, mais aussi <strong>pour</strong> simuler la propagation <strong>de</strong>s écoulements <strong>de</strong> surface,<br />

voire <strong>de</strong> sub-surface ;<br />

– lorsque <strong>les</strong> modè<strong>les</strong> simulent <strong>les</strong> flux d’eau <strong>de</strong> sub-surface, une compartimentation verticale s’ajoute<br />

au maillage horizontal, <strong>et</strong> <strong>les</strong> écoulements sont modélisés par <strong>de</strong>s vidanges vertica<strong>les</strong> <strong>et</strong> latéra<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

ces compartiments <strong>les</strong> uns dans <strong>les</strong> autres ;<br />

– le choix d’un maillage 3D plus ou moins fin est généralement la conséquence du souhait <strong>de</strong> simuler<br />

l’évolution temporelle du système hydrologique (notamment la saturation en eau <strong>de</strong> ces<br />

compartiments), afin <strong>de</strong> reproduire <strong>de</strong>s variations fines <strong>de</strong> débit ou <strong>de</strong> hauteur <strong>de</strong> nappe dans le<br />

temps ;<br />

I. Modélisation intégrée <strong>et</strong> fonctionnelle <strong>de</strong>s paysages <strong>et</strong> <strong>de</strong>s pratiques agrico<strong>les</strong> – p. 31

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