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10<br />

sions un dictionnaire khasianglais<br />

écrit par un pasteur<br />

presbytérien. C’était le seul que<br />

nous ayons. Comme pratique<br />

de la langue, j’en ai donc fait<br />

5 copies avec mon propre dactylographe<br />

à l’intention de ceux<br />

qui voudraient marcher sur nos<br />

pas. Il se peut que l’<strong>une</strong> ou<br />

l’<strong>autre</strong> copie existe encore<br />

quelque part.<br />

L’évangélisation<br />

John et moi nous avons<br />

donné priorité aux gens des villages<br />

et à <strong>une</strong> annonce explicite<br />

de l’Évangile. Dans le district<br />

du Cachar, les protestants, très<br />

majoritairement presbytériens,<br />

dépassaient en nombre les<br />

catholiques. Notre mission<br />

comptait de 45 à 50 villages.<br />

Nous partions en randonnée<br />

pour 3 à 5 jours ou <strong>une</strong> semaine,<br />

parfois jusqu’à 20 jours de suite,<br />

le temps de faire le tour d’un<br />

secteur et de revenir à notre<br />

port d’attache. Nous vivions<br />

avec les gens des villages, mangeant<br />

leur nourriture, partageant<br />

leur vie quotidienne. J’ai<br />

eu grand plaisir à faire ces tournées.<br />

Pour vous dire que j’ai<br />

vécu 15 années sur 16 sans électricité<br />

ni téléphone. En 1967, j’ai<br />

appris le décès de mon père par<br />

un télégramme qui m’est parvenu<br />

trois jours après son enterrement.<br />

Besoins du 20 e siècle<br />

Nous avons constaté le<br />

besoin d’<strong>une</strong> école pour nos<br />

gens, ce qui nous a conduit à<br />

ouvrir <strong>une</strong> école khasi à Silchar,<br />

ville bengalie. Nous ne portions<br />

pas beaucoup d’attention,<br />

à l’époque, à la population bengalie.<br />

La plupart des gens de<br />

nos villages étaient analphabètes<br />

ou avaient appris à lire<br />

avec l’aide de quelques catholiques<br />

venant de l’état du<br />

Meghalaya où ils avaient bénéficié<br />

d’un peu d’instruction<br />

<strong>dans</strong> des écoles des Salésiens.<br />

Ils pouvaient signer leur nom,<br />

lire des hymnes religieux<br />

simples et le nouveau testament.<br />

Nous avons donc organisé<br />

un pensionnat sur place. Ce<br />

fut difficile de convaincre les<br />

gens de la nécessité de l’école<br />

mais peu à peu nous avons progressé.<br />

Elle est devenue la Holy<br />

Cross School de Silchar dirigée<br />

maintenant par <strong>une</strong> communauté<br />

de sœurs autochtones<br />

fondée par nous, les Sœurs de<br />

Béthanie.

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