LE TRAVAILLEUR CATALAN IMMIGRATION

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14 culture N°3440 - Semaine du 9 au 15 decembre 2011 A l affiche Perpignan Elmediator. Vendredi 9 décembre à 21h. Les 10 ans de l’association la Main Verte. Avec Broussaï, Général Levy, Papa Style et Baldas, Big Red des Raggasonic, Ranking Saiden et Dapatch Selector,… Casa musicale. Vendredi 9 décembre à 21h. Davy Kilembe en concert à l'occasion de son nouvel album «Davy Kilembé visite Brassens». Entrée: 5€. www.myspace.com/kilembevisitebrassens Casa musicale. Samedi 10 décembre à 20h. So What Jazz Club. Cabaret jazz avec le Big Band Jazz de la Casa sous la direction de Gavin Hackett et tous les danseurs de Lindy hop. Entrée gratuite. Théâtre de la rencontre. Samedi 10 et dimanche 11 décembre. Deux soirées pour l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme. 20€ pour tous les spectacles et le dîner. 12€ pour une soirée. Institut Jean Vigo, salle marcel Oms. Mardi 13 décembre à 19h. «Blue Velvet» de David Lynch. Médiathèque. Samedi 10 décembre à 11h et à 15h. «Rosa Parks», par L’autre Théâtre et la compagnie Pérégrine. Spectacle pour adultes et enfants. Gratuit sur réservation à l’espace jeunesse. Théâtre de l’Archipel, le Grenat. Samedi 10 décembre à 20h30. Concert de Moriarty. Jazz, folk, blues, country musiques du monde,… Théâtre de l’Archipel, le Carré. Dimanche 11 décembre à 16h30. Quatuor Debussy. 20 ans d’existence pour ce quatuor de dimension internationale. Théâtre de l’Archipel, le Grenat. Mardi 13 et mercredi 14 décembre à 20h30. Danse: Boxe Boxe par la Cie Kâfig. Un pur divertissement où le hip hop de Merzouki fait merveille, sur une musique assurée par le Quatuor Debussy. Toulouges El Mil.lenari. Vendredi 9 décembre à 21h. OMJC de Toulouges. «Au delà du miroir», par la compagnie Michel Casanovas. Trobades, 7ème édition. Entrée gratuite. El Mil.lenari. Samedi 10 décembre à 21h. Soirée musique classique: Collegium instrumental méditerranée & Jerome Laran. Réservation: 04 68 37 42 02. Plein tarif 10€. Tot el blau del cel Peinture. Du 12 au 17 décembre, au Hall Martin Vives du Palais des congrès de Perpignan, se tiendra l’exposition «El teu pais, Jordi!», exposition d’aquarelles de Jo Solatges, itinéraire pictural en terre catalane et hommage au regretté Jordi Barre. Professeur de mathématiques à Perpignan depuis plus de 20 ans, Jo Solatges est aussi connu parmi ses amis pour être un grand amateur de sports. Si vous lisez régulièrement notre journal, vous faites sans doute déjà partie des lecteurs assidus de sa chronique hebdomadaire sur l’USAP. Sinon, nous ne saurions que trop vous la recommander! Mais là n’est pas le sujet puisque Jo Solatges a aussi une autre passion: l’aquarelle. Depuis ses cours de dessin au lycée aux côtés du peintre Marcel Delaris, l’élève assidu n’a jamais cessé de peindre jusqu’à aujourd’hui. Avec à son actif déjà deux expositions au Palais des congrès, en 2006, puis en 2010. L’artiste revient pour présenter, du 12 au 17 décembre prochain, sa nouvelle sélection d’aquarelles, «El teu pais, Jordi!». Deux peintres exposent leurs œuvres actuellement, et pour quelques jours encore, à la galerie «à cent mètres du centre du monde». Il n’est pas exagéré de dire que les peintures de Serge Fauchier et celles d’Ernesto Casero semblent aux antipodes les unes des autres. D’un côté l’abstraction, les jeux de formes en grands aplats, la netteté des lignes qui structurent la surface du tableau et jouent la variation des obliques, de l’autre des plans symétriques foisonnant de formes enchevêtrées qui s’engendrent à l’infini, variations qui tiennent du végétal, de l’animal en fragments démultipliés. En s’attardant devant les toiles de Fauchier, on capte la vibration des grands plans colorés, la subtilité des oppositions de tons avec les plages plus ténues. Fauchier nous dit «peindre c’est inventer la peinture sur le moment afin de lui donner une suite». Belle synthèse pour un travail dont il décrit dans un ouvrage la longue constance, information utile à qui se méprendrait sur la sérénité et la fixité apparente des œuvres exposées. En contemplant les plans colorés en camaïeu vert de Casero, l’imagination galope. On y voit des enchevêtrements de fleurs: boutons, bourgeons, corolles, feuilles enroulées, mais aussi des mélanges savants de pattes, fourrures, cocons, touffes de poils, ou bien, grâce à la symétrie, ces images vues au microscope électronique d’organismes infiniment amplifiés, imagerie scientifique qui toujours nous étonne tant elle se révèle à nous somptueusement décorative. Au travers d’une soixantaine de peintures, l’artiste nous entraîne au cœur du pays catalan, depuis la vallée de la Têt jusqu’au sommet du Canigou en passant par les ruelles du vieux Perpignan,… Sous le pinceau, les rues des villages s’animent, les vignes prennent le soleil, la tramontane souffle sur les casots et les barques catalanes font glisser leurs reflets sur la mer,… Ou qu’il aille et en toutes saisons, des Corbières jusqu’à l’Albère, Jo Solatges ne sort jamais sans son appareil photo. Un moyen de capter l’instant, de le fantasmer avant de le coucher sur le papier. «Quand je prend une photo, je visualise déjà où je veux aller avec l’aquarelle». A côté de ces paysages du Roussillon, on trouve aussi quelques visages: son autoportrait à l’entrée pour vous souhaiter la bienve- nue, des passants anonymes, des scènes de vie et, parce qu’on ne se refait pas, le supporter passionné n’a pas pu s’empêcher de croquer aussi quelques phases de jeu de l’USAP. Les yeux qui brillent, Jo Solatges nous l’affirme: «Ça vient des tripes». Pour faire vivre comme il se doit cette ode au pays catalan, c’est tout naturellement que Jo Solatges s’est offert la participation posthume du grand Jordi Barre. Empruntant au chanteur et poète regretté quelques paroles écrites en catalan puis traduites en français, l’artiste donne une dimension supplémentaire à son travail. Sous les cadres, les mots du poète font écho à la vision du peintre et les deux se complètent au sein d’une même poésie. Jolan Zaparty «El teu pais, Jordi!». Hall Martin Vives, Palais des Congrès. Du 12 au 17 décembre. Vernissage lundi 12 décembre à 18h30. Regarder les tableaux et ouvrir l’œil Ernest Casero - Serge Fauchier. Galerie «à cent mètres du centre du monde». Les dessins sans couleurs révèlent des évocations encore plus foisonnantes: écheveaux de fils emmêlés, toisons touffues, serpents et serpentins ne cessant de s’engendrer. On peut aussi voir dans l’exposition de minuscules modelages, surprenants par la finesse de leurs détails, dont on retrouve les formes dans les tableaux. Il ne reste que quelques jours pour voir cette passionnante exposition. Et surtout, ne vous fiez pas au premier regard. Prenez tout votre temps pour en saisir l’attrait. Y.L.
Nicolas Horvath joue tout Satie Grandeur et solitude du pianiste de fond Joignant humanitaire (Téléthon) et artistique, le jeune et brillant pianiste Nicolas Horvath s'est livré, samedi dernier, à l'invitation des «Amis d'Alain Marinaro» à un parcours performance: interpréter la quasi totalité des oeuvres d'Eric Satie. Salutaire initiative de ce musicien émérite, le public connaît surtout les Gymnopédies et autres Gnossiènes. Samedi après-midi, au Théâtre municipal de Perpignan, on aura découvert les multiples facettes d'un compositeur aussi bien facétieux que profond et grave, auteur de préludes à tonalité métaphysique comme de mélodies pour cabaret. Très imaginatif, également, pour les titres de ses pièces, «Véritables préludes flasques», «Pièces froides: Airs à faire fuir», «Embryons desséchés»... en sont quelques échantillons. Confronté à ce monument, concentré, Nicolas Horvath s'y plonge avec beaucoup de finesse, tenant allègrement la distance. NG Au programme: des concerts, des expositions, des projections, de la danse (battle, freestyle), du beat box,… Mercredi 14 décembbrre.. A 19h, vernissage d’exposition: planches de Berthet One. A 16h à la librairie Torcatis, dédicaces des auteurs, Berthet One et Eldiablo. A 21h, salle Marcel Oms, projection du film d’animation «Lascars», en présence des auteurs Eldiablo et IZM. Jeudi 15 décembre. A 21h, salle Marcel Oms, projection du film ««Dee l’eennccree», en Mardi 29 novembre, au Grenat du théâtre de l’Archipel, était programmée Rosa la rouge, spectacle mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo, avec Claire Diterzi. Dès les premières minutes le ton est donné: sur les rideaux-écrans géants de la scène s’étalent des corps huilés en mouvements, dessous rouge sang qui ondulent en des gestes répétitifs, évoquant le travail à la chaîne. Sur une musique électro entêtante, Claire la rouge entre en scène et, déjà, on sent que le spectacle va en dérouter plus d’un. Pour ceux qui attendaient une bio historique sur Rosa Luxembourg, la surprise a dû être de taille. Ici, la narration est décousue au profit Ce spectacle, tenant à la fois de la performance plastique, du théâtre et de la création audiovisuelle, présenté deux jours de suite dans l'intimité du «Carré», avait de quoi séduire: le mélange d'acteurs de chair et d'os avec un personnage filmé et un autre numérique. Tout un petit monde, se déplaçant, dialoguant, en un incessant va-et-vient entre réel, virtuel et filmé, musiques et effets visuels en sus. S'agissait-il de faire voir comment les technologies nouvelles influent sur la réalité, sur les êtres? Simple hypothèse, car rien dans la mise en scène n'apporte le moindre éclairage sur le pourquoi et le comment. Les acteurs Hip-Hop addict d’une mise en scène patchwork. Le parcours révolutionnaire de cette «passionaria», ses rencontres amoureuses, les lettres, son séjour en prison,… ne sont que l’allumette pour déclencher le feu scénique déjanté et résolument moderne de Claire Diterzi. Ici, on fait des allers-retours entre hier et aujourd’hui; plutôt qu’un long discours documenté, on nous offre à voir un caractère, une poésie, des sensations… les mésanges charbonnières ont quitté leur cage pour s’envoler vers des cieux vermillons psychédéliques. Un joyeux foutoir Autour de la figure centrale de Rosa/Claire et au fil des scénettes, parlées, chantées, dansées, filmées, les moyens d’expression se mélangent, s’imbriquent en un joyeux foutoir. On est ému par la lecture habitée des lettres de Rosa incarcérée; habitée, l’actrice prend corps devant la vidéo d’un couloir de prison, se démènent comme de beaux diables, tenant des propos incompréhensibles, faute de décodeur, la machine finit par tourner à vide, faisant presque oublier les trouvailles, l'inventivité. Et ce n'est pas le texte d'Alain Béhar, metteur en scène, donné avec le programme, qui donne la clef. Ce pourrait toutefois avoir la poésie de l'absurde, las... Est-ce cela le théâtre? La qualité d'un spectacle se mesure-t-elle à son degré d'hermétisme? Le débat est ouvert. Pour ma part, le théâtre, ça doit d'abord être du plaisir. NG Casa musicale. Du 14 au 17 décembre, aura lieu l’édition 2011 du festival Hip-Hop addict. présence d’Hamé et Ekoué (la Rumeur). Vendredi 16 décembre. A 21h, à la Casa musicale, tremplin rap Buzzbooster 2011, finale régionale et concert de Médine. Samedi 17 décembre. Battle’z Day. A 14h, phases qualificatives pour participer au Battle international de break. A 21h, Battle international Human Beat Box. Battle international de danse Break. Plus d’infos sur www.hiphop-addict.com ou au 04 68 62 17 22 culture 15 Rouge écarlate Théâtre de l’Archipel. Mêlant musique et théâtre, installations vidéo et performance, une épopée contem- poraine déjantée en hommage à la grande figure féministe et révolutionnaire allemande. Cinq personnages en quête de sens Théâtre de l'Archipel. La compagnie Quasi donnait «Ate», création aussi étrange qu'hermétique. rythmée par le bruit des clés tournées dans les serrures, des portes qui s‘ouvrent,… On se marre quand l’actrice se lance dans des monologues comico-lyriques sur sa condition de femme, devant le duo virtuel doucement kitsch avec Lambert Wilson, on hallucine en visionnant les extraits kaléidoscopés du Spartacus de Kubrick. Comme son modèle historique, Claire la rouge semble passionnée et entière, insoumise et radicale dans sa recherche de la liberté. L’actrice-chanteusemusicienne prend le spectateur a parti, fait les yeux doux à ses compères sur scène, cogne sur le décor, gratte sur sa guitare-mitraillette... C’est sûr, certains ont dû la perdre en route et lui en voudront. Tant pis pour eux, cette Rosa la rouge a le mérite de mettre ses tripes dans la bataille et de faire résonner de manière originale les paroles révolutionnaires de son aînée de presque un siècle: «J’étais, je suis, je serai». Jolan Zaparty A l affiche Ille sur Têt La Fabrica. Les 15, 16, 17 décembre à 20h30, le 18 décembre à 18h. Cabaret «Les Redoutables», saison 2. Sur rendez-vous uniquement, entrée 10€. Tapas à partir de 4€. Déconseillé aux moins de 7 ans. Rés. au 04 68 84 08 09 Osseja Salle des fêtes. Les 9, 10 et 11 décembre. Premières journées des métiers d’Arts et de tradition d’Osseja. Accès gratuit les 10 et 11 décembre. Plus d’infos sur http://www.osseja.com" Prades Maison de la presse. Samedi 10 décembre de 10h à 12h. Christian Di Scipio dédicacera son polar qui se passe en Conflent, «Sang et Orri». Saint-Estève Théâtre de l'Étang. Vendredi 16 décembre, de 18h 30 précises à 20h. C.E.P.S «Patrimoine: Histoires insolites de Perpignan» par Hélène Legrais. Journaliste, chroniqueuse radio, romancière, Hélène Legrais est une figure emblématique du pays catalan. Entrée gratuite. Saint-Laurent de la Salanque Foyer rural. Samedi 10 décembre à partir de 20h30. Concert au profit du collectif d’associations Mieux naître en Afrique, avec One Big Yes, Sébastien Sanchez et les Al Chemist. Entrée 10€. Infos: 06 65 03 72 38.
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