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LE TRAVAILLEUR CATALAN IMMIGRATION

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N°3440 - Semaine du 9 au 15 decembre 2011<br />

Perpignan: relents de chaussettes!<br />

Procès pour fraude. Déjà 3 ans et 8 mois que la fraude électorale dite «affaire des chaussettes» a placé Perpignan au cœur de l’actualité<br />

nationale! Une telle attente laissait espérer que l’audience du jeudi 1 er décembre, permette de connaître la vérité, toute la vérité…<br />

«Après le temps de l’effervescence, le<br />

temps médiatique, le temps de la justice<br />

administrative (annulation des élections),<br />

le temps politique (nouveau<br />

vote), voici venu le temps judiciaire<br />

(enquête, instruction, audience, jugement…)»<br />

annonçait le président du tribunal.<br />

De quoi tenir en haleine le public<br />

présent! On allait sûrement enfin savoir.<br />

Georges Garcia, président du bureau de<br />

vote n° 4, reconnaît avoir intentionnellement<br />

mis bulletins et enveloppes dans<br />

ses poches et ses chaussettes pour…<br />

corriger la différence entre le nombre<br />

d’enveloppes et d’émargements et «sauver<br />

la face». C’est une fraude électorale.<br />

Mimi Tjoyas, vice-présidente du même<br />

bureau, n’est pas concernée. Elle doit<br />

répondre, tout comme Georges Garcia,<br />

de complicité de fraude car l’enquête a<br />

confirmé l’ajout de fausses signatures<br />

sur les listes d’émargement en lieu et<br />

place d’électeurs abstentionnistes. Par<br />

qui? A quel moment? L’audience ne permettra<br />

pas de le déterminer, les expertises<br />

en écriture, pourtant réalisées par la<br />

police scientifique, étant, semble-t-il,<br />

sujettes à caution. La relaxe sera demandée,<br />

sur ce point, pour les deux accusés.<br />

Question ambiance, l’un des avocats a<br />

évoqué un jeu de rôle sur un registre<br />

entre De Funès et Fernandel pour<br />

Georges Garcia et de tragédie grecque<br />

pour Mimi Tjoyas qui se demande pourquoi<br />

elle est là. La gravité du sujet nous<br />

empêche d’en rire d’autant plus qu’à<br />

l’issue du procès de trop nombreuses<br />

questions restent posées.<br />

Comment sont choisis les présidents de<br />

bureaux de vote à Perpignan? Vérifie-ton<br />

leur déontologie, leur rigueur et leur<br />

impartialité pour assumer une tâche<br />

essentielle pour la démocratie? Quel<br />

contexte politique permet à certains de<br />

croire qu’ils peuvent détourner des<br />

votes? Les pratiques suspectes relèvent-<br />

Monsieur le Maire,<br />

Je tiens à attirer votre attention sur l'arrêt que vient de<br />

rendre le Conseil d'Etat le 14 novembre dernier à propos<br />

de la stèle glorifiant l'OAS au cimetière Saint Laurent<br />

Imbert de Marignane. Il est stipulé dans cet arrêt que la<br />

dite stèle «ne constituait pas un simple monument commémoratif<br />

à la mémoire de personnes défuntes mais<br />

manifestait une prise de position politique et procédait à<br />

l'apologie de faits criminels...» Plus loin il est précisé que<br />

l'installation de cette stèle relève d'un «usage qui, d'une<br />

part, n'était pas compatible avec la destination normale<br />

d'un cimetière, et, d'autre part, était de nature à entraîner<br />

Urne sous escorte policière, le soir du 16 mars 2008, aprés découverte de la fraude…<br />

elles de rumeurs ou bien sont-elles suscitées,<br />

par qui et à quel niveau?<br />

Comment expliquer la présence sur les<br />

listes d’électeurs décédés ou d’un étranger<br />

en situation irrégulière à la place de<br />

qui on a signé? «A Perpignan, pas<br />

besoin de vous déplacer, on vote pour<br />

vous!» ironisera un avocat.<br />

Enfin comment ne pas faire le lien entre<br />

la justification des bulletins mis en<br />

poche «au cas où il y en aurait qui n’en<br />

aurait pas, je leur en aurais donné» et la<br />

pratique qui consiste à donner le «bon»<br />

bulletin à certains avant l’entrée dans<br />

l’isoloir?<br />

dans le département<br />

Au sortir des 8 heures<br />

de débats, le sentiment<br />

de frustration est grand<br />

Toute la vérité a-t-elle été dite? Les deux<br />

prévenus présents sur le banc des accusés<br />

sont-ils des lampistes? D’autres personnes<br />

devaient-elles occuper cette place à<br />

leur côté? Quelle signification donner à<br />

l’abandon «comme une vieille chaussette»<br />

de Mimi Tjoyas, n° 2 sur la liste de<br />

J-Paul Alduy, par ses colistiers? Comment<br />

interpréter l’absence de ce dernier<br />

qui s’était porté partie civile? Pourquoi la<br />

plaidoirie de son avocat ressemblait-elle à<br />

celle d’un défenseur des accusés?<br />

Pourquoi le procureur a-t-il demandé une<br />

sanction symbolique pour un acte grave<br />

passible de prison?… Quatre mois avec<br />

sursis et 3 ans de privation des droits civiques<br />

pour Georges Garcia.<br />

Plusieurs avocats de la partie civile ont<br />

rappelé que des gens meurent encore<br />

pour obtenir le droit de vote et souligné la<br />

fragilité de la démocratie. Les conclusions<br />

seront-elles à la hauteur de la gravité<br />

d’une fraude qui porte atteinte à celle-ci?<br />

J’ai les plus grands doutes.<br />

La décision a été mise en délibéré au 21<br />

décembre.<br />

Michel Franquesa<br />

Retirer la stèle de l’OAS!<br />

Perpignan. Suite à l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat concernant une stèle de l’OAS au cimetière de Marignane (voir TC<br />

n° 3439, Nicole Gaspon, conseillère municipale à Perpignan a écrit au maire de la ville.<br />

7<br />

des troubles de l'ordre public». Le Conseil d'Etat de<br />

conclure «C'est à bon droit qu'il a été fait injonction au<br />

maire de procéder à l'enlèvement de la stèle».<br />

Vous conviendrez que le rapprochement avec la stèle<br />

implantée au cimetière du Haut Vernet de notre ville se fait<br />

naturellement. C'est pourquoi, à la lumière de cette décision<br />

du Conseil d'Etat, je me permets de renouveler<br />

auprès de vous ma demande de faire retirer la stèle de ce<br />

cimetière et de l'installer dans un lieu privé.<br />

Veuillez recevoir, Monsieur Le Maire, l'expression de mes<br />

sincères salutations.

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