04.07.2013 Views

LE TRAVAILLEUR CATALAN IMMIGRATION

LE TRAVAILLEUR CATALAN IMMIGRATION

LE TRAVAILLEUR CATALAN IMMIGRATION

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

N°3440 - Semaine du 9 au 15 decembre 2011<br />

Perturbations climatiques<br />

Climat. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a présenté<br />

son dernier rapport consacré aux catastrophes naturelles et aux phénomènes extrêmes.<br />

Dans le cadre de la conférence des Nations<br />

unies sur les changement climatiques qui<br />

se tient à Durban (Afrique du Sud) du 28<br />

novembre au 9 décembre, le GIEC a présenté<br />

un rapport portant sur l'intensification<br />

des catastrophes naturelles d’ici la fin<br />

du siècle, principalement liée au réchauffement<br />

climatique. Selon cette synthèse<br />

scientifique mondiale, des phénomènes<br />

extrêmes n'épargneront aucun continent et<br />

pénaliseront surtout des pays en développement,<br />

avec davantage de précipitations<br />

violentes aux durées plus longues et une<br />

forte progression de la sécheresse dans certaines<br />

régions du monde. Deux années de<br />

travail ont permis aux chercheurs de synthétiser<br />

l'ensemble des connaissances<br />

mondiales en la matière, chaque information<br />

étant notée par indice de certitude. Le<br />

rapport constitue un document qui devrait<br />

servir de référence pour trouver des solutions<br />

d’adaptation aux changements et<br />

remobiliser les décideurs politiques et<br />

les négociateurs sur l'urgence et la<br />

gravité de la situation à un mois<br />

des négociations internationales:<br />

«Face à la multiplication<br />

Le silence règne<br />

sur le contenu des<br />

négociations engagées dans<br />

le cadre de la conférence des Nations unies sur les<br />

changements climatiques qui se tient à Durban.Après<br />

le fiasco de Copenhague et les renoncements de<br />

Cancun, la crise climatique semble être la grande absente<br />

des préoccupations des grandes économies mondiales. Les<br />

appels répétés du Secrétaire général des Nations unies, Ban<br />

Ki-Moon, pour parvenir à «un accord sur une continuation du<br />

protocole de Kyoto pour déboucher sur un accord climatique global»,<br />

ne trouvent pas l'écho escompté chez ceux qui se préoccupent<br />

plus de la sauvegarde de leurs placements financiers que de<br />

l'avenir de l'humanité. Face à cette situation et à l’approche du<br />

nouveau Sommet de la Terre, qui s’ouvrira à Rio en 2012, André<br />

Chassaigne et l'ensemble des députés de son groupe parlemen-<br />

attendue des inondations, sécheresses ou<br />

vagues de chaleur dans les prochaines<br />

décennies pour cause de réchauffement,<br />

l'humanité doit déjà s'organiser», mentionne<br />

le rapport. «Il existe, indique-t-il,<br />

beaucoup de remèdes rentables que les<br />

communautés et les pays peuvent prendre<br />

pour limiter l'impact des épisodes météorologiques<br />

extrêmes. Mais au-delà d'un certain<br />

seuil, prévient-il, les efforts pour<br />

s'adapter peuvent devenir insuffisants si les<br />

émissions de gaz à effet de serre, à l'origine<br />

du changement climatique, ne sont pas<br />

contenues».<br />

Un bien<br />

commun à gérer<br />

Climat. André Chassaigne a déposé à l'Assemblée<br />

nationale une proposition de résolution sur «les engagement<br />

internationaux à tenir en matière de réduction des<br />

émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la pré-<br />

paration de la conférence de Durban».<br />

écologie<br />

taire ont déposé un projet de résolution qui demande que «le<br />

gouvernement français agisse aussi bien au sein de l’Union<br />

Européenne que sur le plan international pour la conclusion d’accords<br />

contraignants en mobilisant le maximum d’États sur des<br />

objectifs significatifs de réduction des émissions de gaz à effet<br />

de serre dès 2020, voire 2015». L'un des intérêts de ce projet de<br />

résolution, et non des moindres, est qu'il est précédé d'un exposé<br />

des motifs qui fait le tour des problèmes relevant du réchauffement<br />

climatique: les différents scénarios climatiques liés aux<br />

émissions des GES, les négociations internationales engagées<br />

depuis 1979, les responsabilités différentiées des pays selon<br />

qu'ils sont industrialisés de longue date, en développement ou<br />

émergents. Ce texte très dense est appelé à faire référence. Il est<br />

disponible sur le site de l'Assemblée nationale à l'adresse:<br />

http://www.assemblee nationale.fr/13/propositions/pion3815.asp<br />

RH<br />

RH<br />

9<br />

UE: un bilan à nuancer<br />

Ce qui est dit de l'Union<br />

Européenne dans l'exposé des<br />

motifs.<br />

«L'UE est régulièrement citée en<br />

exemple comme un ensemble de<br />

pays volontaires en matière de<br />

réduction des émissions et affichant<br />

les engagements les plus importants<br />

pour 2020: entre -20 % et -30 % à<br />

l’horizon 2020 par rapport à 1990.<br />

Mais le bilan réel des efforts consentis<br />

est à nuancer. Dans l’UE à 15, les<br />

émissions de CO2 n’ont baissé que<br />

de 1,5 % entre 1990 et 2005 alors<br />

que l’objectif était une baisse de 8<br />

%. Il faut par ailleurs mettre en relation<br />

ce résultat avec le niveau record<br />

des délocalisations industrielles opérées<br />

sur la même période vers les<br />

pays du Sud, qui ont entraîné une<br />

délocalisation des émissions européennes.<br />

Par ailleurs, de nombreux<br />

choix politiques en matière énergétique<br />

pris par l’UE sont contradictoires<br />

avec les engagements pris fin 2008<br />

dans le cadre de son «Paquet Énergie-Climat»<br />

et la règle «des trois fois<br />

20» (réduire de 20 % les émissions<br />

de gaz à effet de serre par rapport à<br />

1990, porter la part des énergies<br />

renouvelables à 20 % de la consommation<br />

et réaliser 20 % d’économies<br />

d’énergie): importation massive<br />

d’agrocarburants issus de la culture<br />

du palmier à huile dans les pays du<br />

Sud, après déforestation, pour satisfaire<br />

des objectifs d’incorporation de<br />

biocarburants dans les carburants<br />

européens; promotion de l’exploitation<br />

des gaz et huiles de schiste dans<br />

plusieurs pays de l’UE. Quant au<br />

choix récent de l’Allemagne d’abandonner<br />

rapidement la production de<br />

son parc nucléaire, sans la mise en<br />

œuvre d’une transition énergétique<br />

progressive, il entraîne une utilisation<br />

accrue des énergies carbonées».

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!