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Manuel des pêches maritimes françaises - Fascicule II

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ÛO<br />

Les Chalutiers.<br />

La pratique <strong>des</strong> arts traînants consistant à remorquer de façon régulière sur le fond de la<br />

mer un engin généralement encombrant ou lourd, nécessita de tous temps l'emploi de bateaux<br />

soli<strong>des</strong>, bons marcheurs, capables de porter beaucoup de toile mais avec un gréement maniable,<br />

car le bateau pouvait se trouver dans la nécessité de virer immédiatement quand l'engin<br />

s'accrochait sur le fond. Il leur fallait, de plus, un fort tirant d'eau pour que, dans les régions<br />

à fort courant, ils puissent, en se présentant en travers du courant, dériver suffisamment pour<br />

entraîner avec la vitesse voulue l'engin sur le fond.<br />

Les premiers «Dreigeurs», «Drégeurs» ou «Drogueursv (Fig- 1, page so) étaient déjà de forts<br />

bateaux pontés de 2 5 à ko tonneaux avec de 10 à 2 0 hommes d'équipage ; les bateaux « Bœufs »<br />

faisant à deux la pêche au « gangui » dite « du Bœuf;; : <strong>des</strong> barques de 8 à 10 tonneaux montées<br />

par 5 ou 6 hommes (Fig. 5, page 22) ; les Tartanes, <strong>des</strong> bâtiments légers et pontés de même<br />

tonnage, gréés de voiles latines (Fig. 6, page 2/1) ; les premiers chalutiers faisant le métier<br />

de drague ou de chalut : <strong>des</strong> fortes chaloupes ou bisquines de 8 à 20 tonneaux (Fig. 7 et 8.<br />

page 2.5). Tous ces bateaux étaient fins voiliers, bons marcheurs; ils se retrouvent encore<br />

aujourd'hui, ayant pratiquement peu évolué à travers les âges, dans la flotille de pêche<br />

française pratiquant le chalutage à voiles dans le voisinage <strong>des</strong> côtes dans les profondeurs<br />

n'excédant pas i5o mètres.<br />

L ES CHALUTIERS A VOILES I<br />

Ces voiliers qui se livrent encore au chalutage ou<br />

au dragage peuvent se ramener à quelques types bien<br />

définis :<br />

Ce sont d'abord les canots, petites embarcations<br />

non pontées, pourvues d'un màt de misaine planté<br />

presque sur l'étrave et dont la voile est gréée au<br />

tiers. Ces embarcations travaillent à proximité <strong>des</strong><br />

côtes. Certaines d'entre elles portent deux voiles au<br />

tiers. C'est ainsi que les chaloupes dites «Sinagols»,<br />

utilisées par les pêcheurs de Séné, ont les deux<br />

mâts du lougre; ce sont <strong>des</strong> embarcations de A à 6<br />

tonneaux non pontées, montées par deux hommes<br />

d'équipage. Les voiles qui, autrefois, étaient carrées<br />

sont maintenant gréées aux mâts au quart environ<br />

de leur longueur.<br />

Les Lougres, très voisins, portent deux mâts, l'un<br />

en avant presque sur l'étrave, l'autre, plus grand,<br />

près du milieu du bateau et parfois incliné vers<br />

l'arrière, les voiles sont gréées au tiers. A ces deux<br />

mâts s'ajoute parfois, comme dans les Bisquines de<br />

Cancale, un mât de tape-cul<br />

(i) Par P. DKSUI'.USSES et J. I.E tiALL.<br />

derrière la barre du gouvernail.<br />

l'ij;. ai. C.lialuUPrs à voiles utilisant<br />

le chalut à perche.

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