1 UNE STRUCTURE DU TEXTE : LE SYSTÈME ANAPHORIQUE ...
1 UNE STRUCTURE DU TEXTE : LE SYSTÈME ANAPHORIQUE ...
1 UNE STRUCTURE DU TEXTE : LE SYSTÈME ANAPHORIQUE ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
actualité événementielle et non-événementielle, ils peuvent susciter, par leurs thèmes,<br />
un intérêt favorisant l’expression personnelle.<br />
Le système anaphorique : théorie et pratique<br />
Au sens large le terme anaphore (équivalent alors à endophore) désigne<br />
toute relation de reprise d’un terme par un autre dans un texte.<br />
Au sens strict, l’anaphore désigne un mécanisme de reprise où le terme<br />
représentant suit le terme représenté, c’est-à-dire repris. La cataphore désigne<br />
par contre le mécanisme inverse : le représentant précède le terme représenté; il<br />
s’agit donc d’un phénomène d’annonce, de suspens interprétatif.<br />
L’une comme l’autre impliquent une mémoire discursive et exigent la<br />
coopération du lecteur, qui doit opérer la mise en relation.<br />
On distingue ces deux phénomènes de reprise de la coréférence qui est une<br />
relation symétrique. Elle peut s’établir entre deux expressions autonomes,<br />
lorsqu’on répète un nom propre, ou qu’on reprend une expression indéfinie par<br />
un nom propre.<br />
EXEMPLIER:<br />
♣ Dans le premier exemple, le pronom démonstratif est cataphorique, dans le second<br />
il est anaphorique:<br />
- C’est beau, la vie.<br />
- J’ai décidé ceci: faire du sport dès demain.<br />
- Partir, c’est mourir un peu<br />
- Cela, je le savais depuis longtemps.<br />
♣ Dans le texte suivant, Voltaire est en coréférence avec le pronom il, les autres<br />
éléments soulignés sont des anaphores:<br />
Lorsqu’en 1763, Voltaire écrit dans son Traité sur la Tolérance: «Presque toute<br />
l’Europe a changé depuis 50 ans.», il exprime un sentiment que partagent tous les<br />
honnêtes hommes de son temps; le sentiment d’une victoire remportée sur<br />
l’obscurantisme et l’assurance que la raison peut fonder le progès et faire<br />
triompher les “droits naturels” de chaque individu.<br />
S’appliquant à critiquer tout ce qui éloigne l’esprit humain de la vérité, ils<br />
veulent rendre à l’homme la liberté en renversant, écrit Diderot, « toutes les<br />
barrières que la raison n’aura point posées ». Cette ambition est donc une<br />
formidable menace pour les constitutions politiques et religieuses qui leur<br />
semblent relever du passé.<br />
J. Marseille, Les fondements du monde contemporain, 1996.<br />
2