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Francine Arroyo VARIABILITÉS VOCALIQUES EN FRANÇAIS ...

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<strong>Francine</strong> <strong>Arroyo</strong><br />

<strong>VARIABILITÉS</strong> <strong>VOCALIQUES</strong> <strong>EN</strong> <strong>FRANÇAIS</strong> LANGUE<br />

ÉTRANGÈRE SOUS L’EFFET<br />

DU STYLE DE PAROLE ∗<br />

Resumo<br />

Vários estudos sobre línguas romanas (Catalão, Espanhol, Francês, Italiano,<br />

Português), mostraram que as realizações vocálicas variam conforme o<br />

estilo de fala. Em comunicação espontânea, os valores formânticos apresentam<br />

uma tendência para a centralização em direcção a «schwa» e um<br />

aumento da variabilidade intra cluster, o que provoca uma diminuição da diferenciação<br />

dos sons. Verificam-se as mesmas variações em Francês Língua<br />

Estrangeira.<br />

La variabilité des systèmes vocaliques peut dépendre de plusieurs<br />

facteurs. Elle peut être influencée par l’accent, par la vitesse<br />

d’élocution ou par l’environnement consonantique. A partir de 1989,<br />

les travaux d’Harmegnies et Poch ont montré que la situation de<br />

communication est aussi un facteur déterminant. Ces deux chercheurs<br />

ont entrepris, dans le cadre d’un programme commun à l’Université de<br />

Mons-Hainaut (Belgique) et à l’Université Autonome de Barcelone<br />

(Espagne), une étude systématique, pour les langues romanes, de la<br />

dynamique des systèmes vocaliques sous l’effet du style de parole.<br />

Les langues étudiées jusqu’à cette date sont l’espagnol, le français,<br />

le catalan, le portugais d’Europe et l’italien. Toutes ces études ont été<br />

réalisées avec des locuteurs natifs du pays dont ils parlent la langue. Il<br />

a semblé intéressant d’analyser les réalisations d’un locuteur pour<br />

lequel la langue étudiée, le français, est une langue étrangère.<br />

∗ p olifonia, Lisboa, Edições Colibri, n.º 1, 1997, pp. 23-32


1. Méthodologie<br />

La méthodologie mise au point par Harmegnies et Poch a pour<br />

objectif de démontrer que la situation de communication influe sur le<br />

système vocalique. Il est donc nécessaire d’analyser les voyelles dans<br />

le même contexte afin de ne tenir compte que des variations dues au<br />

style de parole. Etant donné qu’il est impossible de contrôler le corpus<br />

en parole spontanée (une conversation), puisqu’il dépend de l’intention<br />

de communication du locuteur, le corpus en parole de laboratoire doit<br />

être élaboré à partir de celui en parole spontanée. Le sujet doit donc<br />

reproduire, dans des conditions de laboratoire, des mots extraits du<br />

corpus spontané. Dans les deux versions, le son analysé se trouve ainsi<br />

dans un environnement constant et les différences observées ne<br />

peuvent pas être attribuées au contexte. Dans tous les cas, les voyelles<br />

analysées sont en position CVC.<br />

Les analyses sont basées sur les valeurs fréquentielles des deux<br />

premiers formants qui témoignent des phénomènes caractérisant les<br />

voyelles. Le traitement statistique de ces valeurs va permettre des<br />

approches qualitatives et quantitatives, et l’analyse de chaque paire de<br />

voyelles observées (en parole spontanée et en parole de laboratoire) de<br />

constater si le timbre et les nuages formés par les fréquences<br />

formantiques varient selon le style de parole. D’autre part, cette<br />

analyse permettra aussi de vérifier si le changement de style de parole<br />

agit comme une source de variabilité à l’intérieur d’un même nuage.<br />

Avec les informations ainsi obtenues nous pourrons mieux comprendre<br />

si la structure globale du système vocalique change sous l’effet du<br />

style de parole.<br />

2. Recueil des données<br />

Pour obtenir le corpus en parole spontanée, nous avons enregistré<br />

une conversation d’une quarantaine de minutes avec un étudiant de<br />

Didactique du Français de la Faculté des Lettres de l’Université de<br />

Lisbonne, dans une salle insonorisée du laboratoire de langues de cette<br />

faculté. Après transcription orthographique de l’interview, nous avons<br />

repéré des mots où les voyelles étudiées se trouvaient en position<br />

CVC, afin de les lui faire lire, un à un, dans un ordre aléatoire, pour<br />

constituer le corpus en parole de laboratoire. Cette procédure de<br />

lecture permet d’éliminer au maximum les effets de liste.<br />

Nous avons tenté de sélectionner, pour chaque voyelle, trente<br />

réalisations différentes. Cela n’a pas été possible pour tous les sons: [e<br />

] n’apparaît que 25 fois en position CVC, [u], 20 fois, [o], 12 fois, [œ],<br />

11 fois et [∅], 4 fois. Nous avons ainsi obtenu, pour l’ensemble des dix<br />

voyelles orales du français analysées, 222 paires, chaque paire étant


constituée par le même son, dans le même entourage, en parole<br />

spontanée et en parole de laboratoire.<br />

Les deux premiers formants de chaque voyelle, F1/F2 en parole de<br />

laboratoire et f1/f2 en parole spontanée, ont été mesurés en leur centre<br />

sur PC, à l’aide du programme Speech Station, avec une précision<br />

constante d’environ 10 Hz.<br />

3. Analyse des Résultats<br />

3.1. Distance enclidienne par rapport à «schwa»<br />

Les recherches précédentes ont montré une tendance à la<br />

centralisation des voyelles en parole spontanée. Pour tester cette<br />

hypothèse, nous avons eu recours à une modélisation dans laquelle la<br />

mesure est fournie par l’indice δ (Harmegnies-Poch,1991) qui définit<br />

la différence entre la distance euclidienne de la voyelle observée par<br />

rapport à «schwa» en parole de laboratoire et la distance euclidienne<br />

de cette voyelle par rapport à «schwa» en parole spontanée. Soit la<br />

formule:<br />

δ=del-des<br />

où del =[(F1-500)2 +(F2-1500)2] 1/2<br />

des =[(f1-500)2 +(f2-1500)2] 1/2<br />

Si les réalisations vocaliques en parole spontanée sont plus proches<br />

de «schwa» que leurs correspondantes en parole de laboratoire, c’est à<br />

dire, si une centralisation se vérifie, la valeur de l’indice δ sera positive,<br />

sinon, elle sera négative. Une valeur nulle indiquera une distance au<br />

centre inchangée lors de la variation de discours.<br />

La figure 1 présente les valeurs moyennes de δ de chaque voyelle.


Figure 1: Moyenne de δ<br />

On constate des valeurs positives dans la moitié des cas et des<br />

valeurs négatives dans les autres cas, dont les plus significatives sont<br />

celles de [∅] et de [œ]. Ces deux voyelles font partie, avec [y] de<br />

l’ensemble des voyelles antérieures labialisées si caractéristiques du<br />

système vocalique français et si difficiles à réaliser par les locuteurs<br />

des autres langues romanes. La valeur de δ de [y] est pratiquement<br />

nulle, ce qui signifie que chez ce locuteur, la variation de type de<br />

discours n’a pas d’influence sur la réalisation de cette voyelle.<br />

Nous pouvons conclure que, globalement, pour les voyelles existant<br />

dans les deux systèmes vocaliques, français et portugais, on observe<br />

une tendance à la centralisation en parole spontanée.<br />

3.2. Comportement intranuages<br />

Nous avons montré que les centres de gravité des nuages migrent,<br />

pour la plupart, vers «schwa» mais nous n’avons aucune information<br />

sur les éventuels changements des structures internes des nuages<br />

vocaliques. Cette information sera connue par l’analyse des écarts<br />

types formantiques, pour chaque voyelle, dans les deux styles de parole<br />

(figures 2 et 3).<br />

Figure 2 – Ecart type du premier formant


Figure 3 – Ecart type du deuxième formant<br />

Ces graphiques montrent, dans la majorité des cas, une tendance à<br />

l’accroissement surfacique des nuages en parole spontanée. L’écart<br />

type est en effet supérieur, en parole spontanée, dans 6 cas sur 10<br />

pour le premier formant et dans 7 cas sur 10 pour le deuxième<br />

formant. On remarquera cependant que cette tendance ne se vérifie<br />

pas pour [i] dont les valeurs, pour F1 comme pour F2, sont inférieures<br />

en parole spontanée. Ces résultats vont donc dans le même sens que<br />

les résultats obtenus en langue maternelle.<br />

3.3. Analyse discriminante<br />

Si l’on regroupe les deux conclusions auxquelles nous sommes<br />

parvenue, une variabilité internuages plus grande et une plus grande<br />

centralisation en parole spontanée, nous sommes en droit de penser<br />

que le degré de superposition entre les nuages est plus important en<br />

parole spontanée qu’en parole de laboratoire. Afin de confirmer cette<br />

hypothèse, une analyse discriminante permettant d’observer les degrés<br />

de recouvrement de parole entre les nuages vocaliques et de nous faire<br />

connaître le pourcentage du taux de reconnaissance pour chaque<br />

voyelle, a été programmée pour chaque style de parole. (tableaux 1<br />

et 2).


SP [i] [y] [u] [e] [∅] [o] [ε] [œ] [⊃] [a]<br />

[i] 90 10 0 0 0 0 0 0 0 0<br />

[y] 13.3 63.3 0 10 10 0 0 3.3 0 0<br />

[u] 0 0 50 0 10 40 0 0 0 0<br />

[e] 20 28 0 24 0 0 24 4 0 0<br />

[∅] 0 25 0 0 50 25 0 0 0 0<br />

[o] 0 0 41.7 0 0 41.7 0 0 16.7 0<br />

[ε] 3.3 10 0 10 0 0 60 13.3 0 3.3<br />

[œ] 0 0 0 0 18.2 0 0 54.5 18.2 9.1<br />

[⊃] 0 0 0 0 6.7 13.3 0 16.7 53.3 10<br />

[a] 0 0 0 0 0 0 6.7 13.3 0 80<br />

Tableau 1 – Taux de reconnaissance en parole spontanée<br />

LB [i] [y] [u] [e] [∅] [o] [ε] [œ] [⊃] [a]<br />

[i] 93.3 3.3 0 3.3 0 0 0 0 0 0<br />

[y] 10 60 0 26.7 3.3 0 0 0 0 0<br />

[u] 0 0 55 0 0 45 0 0 0 0<br />

[e] 8 32 0 56 0 0 4 0 0 0<br />

[∅] 0 25 0 0 0 0 0 50 25 0<br />

[o] 0 0 25 0 0 75 0 0 0 0<br />

[ε] 3.3 6.7 0 13.3 0 0 66.7 3.3 3.3 3.3<br />

[œ] 0 0 0 9.1 36.4 0 9.1 45.5 0 0<br />

[⊃] 0 0 0 0 6.7 10 0 0 83.3 0<br />

[a] 0 0 0 0 0 0 0 3.3 3.3 93.3<br />

Tableau 2 – Taux de reconnaissance en parole de laboratoire<br />

Comme nous pouvons le constater, les erreurs sont bien plus<br />

nombreuses en parole spontanée, dont le taux de reconnaissance est<br />

de 59,91%, qu’en parole de laboratoire dont le taux de reconnaisance<br />

est de 71,17%.<br />

Ces résultats montrent une importante désorganisation du système<br />

phonétique F1/F2 en parole spontanée. Si l’on adopte une configuration<br />

planaire dont les axes sont gradués selon l’échelle fréquentielle des<br />

formants, la dynamique du mouvement se dessine clairement (figures 4<br />

et 5). On constate que les nuages vocaliques sont moins homogènes en


parole spontanée. Pour certaines voyelles, [i], [y], [e] et [ε], leur<br />

superposition est même totale.<br />

Figure 4 – Aire de dispersion des voyelles en parole de laboratoire<br />

Figure 5 – Aire de dispersion des voyelles en parole spontanée


Conclusion<br />

Les résultats des variabilités vocaliques en français langue<br />

étrangère selon le style de parole confirment ceux obtenus en langue<br />

maternelle et montrent l’influence du système phonologique portugais<br />

sur certains aspects de ces variations.<br />

Comme nous l’avons démontré, le changement de style de parole<br />

influe sur le comportement des réalisations vocaliques. D’une part,<br />

pour les voyelles existant dans les deux systèmes, français et portugais,<br />

nous avons constaté une tendance à la centralisation vers «schwa» en<br />

parole spontanée. Cependant, les voyelles centrales, [y], [∅], [œ],<br />

qui n’existent pas en portugais résistent à cette centralisation, particulièrement<br />

[∅].<br />

Si l’on analyse le système phonologique portugais, on constate qu’il<br />

existe deux voyelles centrales: un «schwa» [∂] qui est la réduction<br />

vocalique de [e] en syllabe non accentuée et [α] qui est la réduction<br />

de [a] en syllabe non accentuée. L’aire de dispersion du e neutre<br />

portugais est très vaste, englobant presque complètement celle de [α]<br />

(Delgado Martins, 1983). Il faut aussi souligner que les valeurs<br />

formantiques de ces voyelles, dans certains cas, se rapprochent de<br />

celles de [∅] et de [œ]. On comprend mieux les difficultés qu’un<br />

Portugais parlant français peut éprouver pour prononcer ces deux<br />

voyelles. Chez notre locuteur, c’est le [∅] qui pose le plus de<br />

problèmes. L’on constate, en effet, qu’en parole de laboratoire, où la<br />

prononciation est plus soignée, il réalise le [∅] comme le e neutre<br />

français alors qu’en situation spontanée, le crible phonologique du<br />

portugais reprenant le dessus, il le réalise comme le e neutre portugais.<br />

D’autre part, les aires de dispersion des voyelles sont plus étendues<br />

lorsque le discours naturel est adopté. Le système phonétique F1/F2<br />

subit une importante désorganisation, présentant des nuages vocaliques<br />

moins homogènes, lorsque les réalisations sont moins formelles. En<br />

parole de laboratoire, la précision de la prononciation est fondamentale.<br />

Toutes les informations doivent être transmises par l’onde sonore alors<br />

qu’en parole spontanée, elles peuvent être véhiculées par la situation<br />

de communication elle-même, les mimiques, les gestes, etc. C’est<br />

pourquoi la variabilité des valeurs fréquentielles des formants<br />

vocaliques est moindre en parole de laboratoire qu’en parole<br />

spontanée.<br />

Même lorsque le français est une langue étrangère, nous<br />

constatons, en parole spontanée, la même désorganisation du système<br />

vocalique, acompagnée d’un phénomène de centralisation vers


«schwa» qu’en langue maternelle, ce qui provoque une diminution de la<br />

différenciation des sons.<br />

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