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Diplôme Balloy - EPHE

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être faits, en particulier, au niveau de la réponse de l’hôte.<br />

III - DEFENSE PULMONAIRE DE L’HÔTE IMMUNOCOMPETENT<br />

III . 1 - Généralités<br />

La première ligne de défense contre les pathogènes est constituée par le système de l’immunité<br />

innée. Dans le tractus respiratoire, les cellules responsables de cette défense innée sont les cellules<br />

épithéliales, les macrophages alvéolaires (MA) et les phagocytes sanguins.<br />

Les pathogènes inhalés rencontrent un grand nombre d’obstacles avant de parvenir dans les alvéoles.<br />

Une grande partie de la défense pulmonaire est accomplie par les différentes barrières physiques des voies<br />

aériennes supérieures, le réflexe de la toux, l’élimination mucociliaire et les propriétés antimicrobiennes des<br />

muqueuses.<br />

Les micro-organismes, qui parviennent à franchir ces barrières, atteignent les alvéoles. Ils se<br />

trouvent alors confrontés à deux types cellulaires importants dans la défense innée : les MA dans un<br />

premier temps, et dans un deuxième temps, si cette première ligne de défense est insuffisante, les<br />

phagocytes recrutés du sang, incluant les PN et les monocytes. Les PN et les monocytes sont des cellules<br />

circulantes qui migrent dans les tissus, ici le poumon, lors d’une infection. Les premiers à s’accumuler sur<br />

le site infectieux sont les PN suivis des monocytes transportés par un flux sanguin accru dans la zone<br />

inflammatoire (Nelson et al., 1995).<br />

III . 1 – a) L’épithélium<br />

Les voies aériennes partant du nasopharynx jusqu’à la trachée et aux bronchioles terminales sont<br />

principalement tapissées de cellules épithéliales ciliées et de cellules sécrétrices. Cette muqueuse épithéliale<br />

est composée aussi d’autres cellules comme les cellules dendritiques. La partie alvéolaire du poumon est<br />

formée de deux types de cellules épithéliales : les pneumocytes de type I importants dans les échanges<br />

gazeux, et les pneumocytes de type II, précurseurs des types I et dotés des principales fonctions<br />

immunorégulatrices.<br />

Ces différents types cellulaires produisent de nombreux facteurs pouvant contribuer à la défense<br />

pulmonaire de l’hôte. Ainsi, les cellules sécrétrices produisent le mucus qui, avec les mouvements dûs aux<br />

cellules ciliées, forme une barrière mucociliaire permettant l’élimination des pathogènes. Les constituants<br />

majeurs du mucus sont des complexes glycoprotéiques appelés mucines qui contiennent des sites<br />

d’adhérence pour de nombreuses bactéries. Les microorganismes piégés dans le mucus sont incapables de<br />

se lier aux cellules épithéliales et sont éliminés par les mouvements ciliaires qui propulsent le mucus du<br />

<strong>EPHE</strong> Banque de Monographies SVT 8

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