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v/v, suivie d’une addition <strong>de</strong> peroxy<strong>de</strong> d’hydrogène à 30 % et complétée par l’ajout<br />
d’aci<strong>de</strong> chlorhydrique concentré. Pour <strong>le</strong>s séries <strong>de</strong> sol non couvertes par la banque <strong>de</strong><br />
données <strong>de</strong> l’Inventaire, la teneur naturel<strong>le</strong> en P total a été estimée selon la classe<br />
textura<strong>le</strong>, tel que proposé par Giroux et coll. (2008).<br />
3.3.2 Modu<strong>le</strong> Hydrologie<br />
Fon<strong>de</strong>ments théoriques<br />
Le Québec connaît un bilan hydrique excé<strong>de</strong>ntaire; <strong>le</strong>s précipitations tota<strong>le</strong>s annuel<strong>le</strong>s y<br />
excè<strong>de</strong>nt <strong>le</strong>s volumes d’eau évaporée ou transpirée par <strong>le</strong>s plantes. Ainsi, une bonne<br />
partie <strong>de</strong>s précipitations retournent éventuel<strong>le</strong>ment au cours d’eau. Selon l’Atlas national<br />
du Canada, ces quantités oscil<strong>le</strong>nt entre 300 mm dans l’Ouest <strong>de</strong> la province à environ<br />
910 mm sur la Côte-Nord (Ressources naturel<strong>le</strong>s Canada, 2004). Le cheminement<br />
emprunté par l’eau excé<strong>de</strong>ntaire, en surface ou en migration souterraine, aura un effet<br />
déterminant sur <strong>le</strong>s processus d’érosion et <strong>de</strong> transport diffus <strong>de</strong> phosphore vers <strong>le</strong>s cours<br />
d’eau. En effet, <strong>le</strong> ruissel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>meure <strong>le</strong> principal vecteur <strong>de</strong> transport du P et cette<br />
dynamique est largement sous contrô<strong>le</strong> saisonnier (Figure 3.5). Les plus importants<br />
épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ruissel<strong>le</strong>ment ont lieu en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonte à la fin <strong>de</strong> l’hiver, au début du<br />
printemps et lors <strong>de</strong>s redoux hivernaux. Le gel du sol, la fonte <strong>de</strong> la neige et une nappe<br />
d’eau é<strong>le</strong>vée font en sorte que l’eau emprunte la voie du ruissel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> surface,<br />
contribuant alors à une portion importante, sinon dominante, <strong>de</strong> l’érosion et <strong>de</strong>s<br />
exportations annuel<strong>le</strong>s <strong>de</strong> phosphore.<br />
Compte tenu <strong>de</strong> l’intensité modérée <strong>de</strong>s précipitations au Québec, <strong>le</strong>s zones <strong>de</strong>s champs à<br />
fort potentiel <strong>de</strong> ruissel<strong>le</strong>ment présentent une forte discrimination spatia<strong>le</strong>. Les<br />
particularités du paysage, notamment une position basse dans <strong>le</strong> relief, la proximité <strong>de</strong> la<br />
nappe phréatique, un sous-sol peu perméab<strong>le</strong>, la proximité ou la convergence <strong>de</strong>s cours<br />
d’eau, conditionnent <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> zones saturées du sol, dont l’étendue varie au<br />
gré <strong>de</strong>s saisons et <strong>de</strong>s précipitations. Ce processus <strong>de</strong> génération du ruissel<strong>le</strong>ment,<br />
contrôlé par <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> saturation du profil <strong>de</strong> sol, est appelé<br />
« ruissel<strong>le</strong>ment à surface variab<strong>le</strong> » et <strong>de</strong>meure <strong>le</strong> principal vecteur <strong>de</strong> la migration <strong>de</strong><br />
l’eau à la surface du parcellaire agrico<strong>le</strong> au Québec. Le ruissel<strong>le</strong>ment peut aussi être<br />
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