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Ainsi, une parcel<strong>le</strong> présentant une pente éga<strong>le</strong> ou supérieure à 3 % ou <strong>de</strong>s planches<br />
bombées (dont <strong>le</strong>s arêtes correspon<strong>de</strong>nt dans la plupart <strong>de</strong>s cas à environ 3 % <strong>de</strong> pente)<br />
voit son numéro <strong>de</strong> classe hydropédologique augmenter d’une unité (classe d’écou<strong>le</strong>ment<br />
« Déficiente »). À l’opposé, la classe d’une parcel<strong>le</strong> qui a profité d’un nivel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong><br />
précision ou qui présente une pente naturel<strong>le</strong> uniforme et plane peut être réduite d’une<br />
unité (classe d’écou<strong>le</strong>ment « Bonne »).<br />
La position occupée par la parcel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> paysage du bassin versant peut aussi être prise<br />
en compte dans <strong>le</strong> diagnostic <strong>de</strong> l’écou<strong>le</strong>ment <strong>de</strong> surface (Tab<strong>le</strong>au 3.2). Le raisonnement<br />
à la base <strong>de</strong> ce critère tient au fait qu’une parcel<strong>le</strong> occupant une position basse dans <strong>le</strong><br />
bassin versant est plus susceptib<strong>le</strong> <strong>de</strong> développer un état <strong>de</strong> saturation en eau du sol, en<br />
raison <strong>de</strong> la montée <strong>de</strong> la nappe phréatique, qu’une parcel<strong>le</strong> localisée en position plus<br />
é<strong>le</strong>vée dans <strong>le</strong> paysage, ou en tête du sous-bassin. La parcel<strong>le</strong> localisée en bas <strong>de</strong> versant<br />
possè<strong>de</strong> ainsi une meil<strong>le</strong>ure connectivité hydrologique avec <strong>le</strong> réseau <strong>de</strong> cours d’eau.<br />
Dans la littérature pertinente à l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> ruissel<strong>le</strong>ment, ce concept <strong>de</strong><br />
connectivité hydrologique est généra<strong>le</strong>ment exprimé par la distance séparant la parcel<strong>le</strong><br />
du cours d’eau. Au Québec, l’aménagement presque systématique <strong>de</strong>s cours d’eau en<br />
milieu agrico<strong>le</strong> a conduit à une <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> drainage <strong>de</strong> surface relativement uniforme, <strong>de</strong><br />
l’ordre d’environ 1,5 km <strong>de</strong> cours d’eau aménagés par km 2 . Chaque champ est donc à<br />
toutes fins pratiques bordé par un cours d’eau. Ce n’est donc pas tant <strong>le</strong> concept <strong>de</strong><br />
distance, mais plutôt celui <strong>de</strong> la position ou <strong>de</strong> l’élévation qui discrimine alors la<br />
connectivité hydrologique <strong>de</strong>s parcel<strong>le</strong>s.<br />
À l’instar <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s réalisées en Amérique du Nord, plusieurs dispositifs<br />
expérimentaux mis en place au Québec à l’échel<strong>le</strong> du bassin versant (Michaud et coll.,<br />
2002; Deslan<strong>de</strong>s et coll., 2002; Michaud, 2004 et Michaud et coll., 2004) ou du champ<br />
(Enright et Madramootoo, 2004) ont démontré l’influence <strong>de</strong> la position occupée dans <strong>le</strong><br />
paysage sur l’activité hydrologique, ainsi que sur la mobilité <strong>de</strong>s sédiments et du<br />
phosphore. Les photographies aériennes et <strong>le</strong>s modè<strong>le</strong>s numériques d’élévation<br />
<strong>de</strong>meurent <strong>de</strong>s outils privilégiés d’appréciation <strong>de</strong> l’influence du relief sur l’égouttement<br />
du parcellaire. La figure 3.9 en apporte une illustration particulièrement éloquente. Alors<br />
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