25 décembre 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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ÉTAT C-SVJU 13B TOMiiOUSS Décès du 22 décembre. — Jeanne Kspaynat, Il ans, me Sainte PhUpmène, 2S. Durantou. eoiuïO Grimaivd, lo ans. à, Saint-Martin du roucÙ. Jeanne Combou!. Sans. Pont des Do - m&tBéiîes Pierre Fabre. 60 ans, rue du Mouton ; ÏÏeHrand Mailleau, Si ans, rue Maiaret. 13. Mars* Rougale, 3 ans. rue Détaille. Jean Ceaumont, 43 ans," à la Poudrerie-Nationale. Carbonnei, veuve Samt-Germiev, 33 ans, rue Puymaurin. 15. Hospice, 2. - .. lièrès tlu 23 décembre. — Elisabeth Escoubas. 83 ans. place Saint-Raymond, 43 ! Dominique 27°ànî," Vue ToViPonic'res'ro :' Raymond Cany. 71 ans. r ttârrii nie. û '» des Récoilets. 9 : Jeanne Aspe. 60 ans, » MontD-dliér : Béiisaire. euouse Fonqueran?. rue Saint-Denis. 20; Alzieu. SpOuso de Colomb.' 70 ans, rue du Tauv. 52 ; Frédéric Rey, 3S an=, rue de la Croix. 3; Pierre BoublUa, 2 ans. ironie de Rayonne ; Marie Bosc. 3 jours, rue de ia Fonderie. 11 ; Pierra Deicous, 67 ans, rue Térre-Cabacie, 13. 'Publications de mariages du 20 décembre, — Jean Aribàut. forgeron, grand'rue Saint Michel, et Marie Bayiac. lingère, rue Saint Roch. 20. Joseph Boudin, employé, à Saint Laurent de la Salai;que. et Gabriel!* Meunier, ii Toulouse. Jean Cabuzac. menuisier, rue Traversière Saint Georges. 42. et Marie Mculottg» sans profession, rire Saint Bertrand, 5. Augustin C-andcviilc, sandalier, route de Balma, ot Georgeitè Sarthe, domestique, .'rue Riquet, 36. Henri Castex, employé.' nie des Polinaires, 23. et Jeanne Mestre, Vans orofession, même rue. 9. Jean .Cayrou. serrurier, route de I.avàor, 17, et Mario Hébrard, Boiisscuse. a Croix Daurade. Jean Cornet, journalier, rue du Canal. 47. et Catherine Briot, ménagère, même maison. Henri Cortade, à Philiu- 11 tior PIE WEf :897, ETRENNE (52) UiliiiD Uu kl l'\ i\lï l*V bijoutier fabricant, fait une exponliliA .'i MiMb sitiori permanente de sa fabricant, se rendre compte que. livrant ces iients, tout est vendu au prix de fabrique. titre — Réparations d'horlogerie — de 10 francs, recevra broche fantaisie -Hugo, Toulouse. Devilie (Algérie! et Louise Carrien. san* proies- ! "sion. rue de la Daibade. 21. Auguste. Daydé. pi o- | priétairo à Portet Saint Simon, et.Marguerite i Miihau, sans profession, rue des Puits Clos. 13. Oscar Dufour, cordonnier, chemin I-apujadc, et Jeanne Clarneas, jpiq'ueilse de bottine-, rue Gain - j betta. 53. Jean Evrard, employé d'octroi, cbe- j min Assalit, et Julie Soulié, liugère, rue Mage, 7. François Fanateu, cordonnier, rue Maiaret, le, et Marie I.abourbage. tailleuse. même rue. 19. Jules Fossc-.rios, 'coiffeur, rue Grimât, 1. et Maria Fourment, modiste à Saint Oaudens. Joseoh Gaillard, négociant, rue des Trente six Po'nts. 5S, et Emilie Fornier, sans profession, allée Saint Etienne, 27. Jean d'Hervé, ébéniste, allée Saint Agne, et Marie Clotat, sans profession, rue du Port Garaud, 41. Ilemi lfltac. nrofesseur de l'Université, quai de Touois. 76, êt Marie Graoin. sans profession, rue Arauon, 33 bis. Jo?enh Laden, typographe, rue d'Astorg, 21, et Anna, Manieu, iingère, même rue, 1S. Jean Lanâde, maréchal des logis au 6o hussards, à Bordeaux, et Marie Cataïa. sans orofession, rue delà Pomme. 11. Jean Lavaur,"cordonnier, rue Sainte Blanche, 13 bis, et Florentine Clamons, niqueuse de bottines, rue du Tant*. 39. Bernard Pédoussanr, chaudronnier, rue des Bûchers, 17. et Jeanne Pajol, ouvrière. 4. rue Puvmaurin. Henri Périsse, peintre sur porcelaine, rue d'Oriéans, 3. et Ilortenso Laça* iiai, tricoteuse, rue Négreneys, 26. Aron Pinli- passki, ferblantier, rr.é Roquolaine. 21, et Fran - çoise Trégoa, ménagère, rue Constantine, 19. Fran.ois Puntous, pêcheur de sable, rue des Bûcher?, 17. et Anna Pcdussxnt. lisseuse, m y nu rue. Léon Sagné, peintre, rue Rasoail.3, ot Marie Peytou, ouvrière, rue Ingres. 15. Antoine Soula, sandalier, rua Viilenoavelle, 13, et Marie Llados. journalier, nu des Ares Saint Cyprien. Jean Sabra, cultivateur, quartier Lafourguette, D 3 0 0..... 3 0 9 amortis.. 1 2 0 0. 1831. Dette tunisien. Anglais consol. V. de Paris !§>» — 1869 — 1S71 — 1S75 — 1875 — 1886 — 1892 Foncières 1877 — 1879 — 18S3 — 1885 Communal. 1879 ' - 1880 Midi 3 0/0 1 8Î 2 o'6."mi.' Ettvttien. uni;*. Italien 5 0 0... Esoasr.-iOOax:. Portugais 40'0 Rusàie40/O1880 - ' 1883 — 1889 P* i Si VIGIES 101 25 ; 105 70 ! 499 »» 111 75 1 570 »» ! Bone-pae.ima.. 572 ..» ! 431 5C Oaest-Xigenen -124 ».> Sar&gosse 579 50 Kord-Ksoagnè. 5T8 50 Lombard anc. •10J »« l'orttigais PinamftSO -'6.. 593 75 Panama'. 1.000). -,GS »» Panama ii lots. 501 »» Pan. a i. nom 501 »'» Comptoir anc. 501 50 Russe consoii. -ISO -> 1 coin. 1891.. .. 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Le jeudi? janvier 1897, à midi précis ; A l'audience des criées du tribunal ciîl de Toulouse. liinyiips Situés dans les communes de Launac GÉ de Grenade, divisés en six lots, composés d'une maison avec écurie et remise terres labourables, prairies, d'une contenance totale d'environ ' 2': hectares 70 ares, dé pendant de la succession de M. Jean iiarrué. Pour :.toua renseignements s'adresser -.à M c "Benmale avoué poursuivant la vente. P. BÊEMÂfflî, avoué, signé. /'k JLà 1", 2- et 3° étag-es 102 50 530 20 don; £s pagne. rais RIO l'IIl'.O. • Mine - deùa Tharsiî... ' BOURSE Panama... 1 Hongrie Etr&iass, — Congo, 4 0-'Ô. - • m 6v. — Aunam 0 Ton- Donîaniai » - j a.xi - Cartels ar a s i m ^•inclpaiix Produits Alioieni, ' r lmn «le C'âasiïapagsse. B6®n!»«n
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Lot-et-Garonne* Haute-Garonne, Ariège Edition du matin spéciale à Toulouse ANNONCES â RÉCLAMES, Les annonces et réclames, faits divers et locales */^^JZ?S es, rue Roquelaine , à l'Agence Canot, « mc A ^Lorrame. a Toulouse £ n«^ respondants, ainsi que dans toutes les agences de publicité 00 I ans, aai et Oe l'étranger FIL- TÉLÉGRA1 SPECIAL Vendredi 25 Bécembre 189$ — 6e Année. — N° 17511. Bureaux à Paris : 26, rue Feydeau. Nos ateliers étant fermés aujour- d'hui à cause des fêtes de la Noël journal ne paraîtra pas samedi matin. Nous avons la lionne fortune de recevoir -deux articles de nos bons amis J. Bonnet et Francis Maratuech. Ces deux articles ayant été inspirés par la grande fête chrétienne d'aujour- d'hui, nous cédons volontiers la place à nos amis, en les remerciant d'avoir lecteurs et à nous. J. R,-M. Vosges Au pied d'un contrefort des l'orée de ia forêt, une maisonnette de garde chasse tranche, comme un jouet en bois dé coupé, perdu dans un paysage de neige. Au nord, le Ballon d'Alsace, rosé encore au sommet par le soleil qui vient de se cou- îher là-bas, vers la France. Au midi, Bel- fort inviolée, — la' ville au Lion de granit. Dans la maisonnette, un vieillard noueux ît desséché, — tels le Temps ou la Mort des antiques estampes, — contemple dou- oureusement une femme, encore belle, im- mobile en face de lui sous le manteau noir fie la hante cheminée. Ce sont deux épaves des jours mauvais. Le fils tomba, troué de balles, dans les défilés de l'Argonne ; la bru, qui a\'ait vail- lamment suivi son mari pour faire le coup de feu avec les francs-tireurs, mourut aussi, nous n'osons dire comme, — crevée de coups de pieds. Hilda, leur fillette, avàitquinze ans à peine le jour où elle dut se sauver — pauvre bi- che au bois — dans un antre de la monta- gne où les échos d'alentour répétèrent longtemps le grondement sourd dos canons, le crépitement des fusillades, — tandis que la Savoureuse roulait des eaux sanglantes. La petite-fille du garde-chasse put s'é- «happer immaculée comme la neige des hautes cimes mais, denuis, son âme est all- ia, c'est lugubre de voir cette robuste jeune femme, mue! te et sans tendresses, frôler le vieillard- décrépit. Hilda marche perpétuellement dans un rêve, sous l'ob- session d'une idée fixe qu'elle ne traduit .pas. Devant l'être flambant où la souche s'em- brase sur un lit de pommes de pins rutilan- tes, pareilles à de féeriques bijoux de rubis et d'or incandescents, — leurs silhouettes se découpent vivement, enlevées en clair ebscur, comme un tableau de maître Fla- mand. Une cloche teinte faiblement dans le loin- tain du désert de neige, et le vieux se souvient que c'est aussi l'anniversaire de la mort de son fils. Doucement il s'en va prendre, dans le double fond d'un coffre de chêne, une reli- que retrouvée jadis dans une fondrière, — le chassepot du partisan qu'il fourbit pieusement chaque année à la même époque. Seulement, sur îa crosse ébréchée, il y a une tache de sang qu'on ne lava jamais ! Hilda regarde droit devant elle d'un œil ardent et fixe, pendant que l'aïeul parle de sa petite-fille comme si elle était absente. Plus amèrement que jamais, avec une co- lère montante, il rabâche son éternelle plainte exaspérée par cet infrangible silence — énigme inexpliquée dont il vou- drait avoir la clef avant de mourir ! .-— « Je sais comment les autres sont morts et je ne sais rien de la survivante. Depuis la catastrophe, elle n'a pas parlé; elle n'a P'' plus souri ! Où est son cœur? Où vont ses pensées ?... Je ne sais rien de mon enfant!... Oh ! si elle avait aimé un étranger, mal- heur !... Si quelqu'un de là-bas avait enjôlé sa jeunesse?... Disque tu n'aimes pas; que tu n'as jamais aimé, au moins, dis-le!... 11 faut que tu parles à la fin ! Que désires- tu? Qu'atlends-lu, fille sans âme !... » L'exaltation du vieillard tomba peu à peu avec la flamme mourante. Il s'assoupissait dans la torpeur de sa douleur coutumière, facinô par cette folie du silence qui l'é- nerve depi»3 un quart de siècle. Cependant la veillée s'écoulait, — la souf- france aussi abrège les heures. Un bour- donnement de cloches passait là-haut, tout là-haut, apporté par des bouffées de vent. Dans le tuyau de ia cheminée so répercutait lo bruit intermittent et lugubre des légè- res avalanches tombant du sommet dos grands arbres secoués de frissons. Des pas nombreux s'avançaient rapide- ment en faisant craquer les aiguilles de sa- pins durcies par la glace. — Noël ! Noël ! père Gruddher ; ce sont des amis : Kautz, Spitz, Kn.ppler ! Ils entrèrent on tourbillon, agitant des sonnailles, portant des torches et des falots, gambadant. Toute la jeunesse qui ne 'sait rien du passé, — rien que les joyeuses cou- tumes reprises. Par la porte soudain ouverte, la flamme du brasier rougeâtre, ravivée, rayonna tout à coup sur le champ de neige coupé par l'horizon bleu sombre. Ce fut comme un éblouissement des trois couleurs impérissables enveloppant la fo- rêt... galvanisée, superbe, — telle une fan- tastique incarnation de l'idée de Patrie évo- quée, — la folle se leva tendant les bras vers les arbres, girandoles géantes diaman- tée par l'éclat des torches : — Là, mes amis, fit-elle, voici vos arbres de Noël ! Us sont hérissés de baïonnettes et de fusils, prenez !... J'ai dormi en vous at- tendant, mais je m'éveille et je suis forte... Entendez-vous le tocsin ? Et plus loin, vers Strasbourg, le canon? C'est comme un vol- can qui éclate, la France va passer 1... En vérité, je ne croyais pas qu'il restât tant do jeunes hommes au pays... Suivez-moi, je vais vous guider !... Elle courait déjà sous la futaie, clans un tunnel de neige, vers le col de Valdièu. Les jeunes gens, stupéfaits, s'étaient dé- couverts maigre la bise : — Caporal Gruddher, fit l'aîné, excusez- nous, nous la croyions plus calme... Nous pensions rire un brin et vous égayer... il y a si longtemps de cela. Mais le vieux, amèrement, répondit : — Si elle se souvient, elle en peut mourir. Par pitié, suivez-là... pour la sauver ' Francis MARATUECH . I&zas et ique Le Réveil du Dauphiné annonce que tous les instituteurs de Voiron, sans exception, viennent d'adresser au maire de cette" ville une lettre collectivejannonçant qu'en suite de la réduction de leur traitement supplémen- taire, ils cesseraient tous à partir du 1er janvier, les cours supplémentaires donnés de 4 à 6 heures pouf les études appliquées, « rendant l'administration municipale res- ponsable du tort immense que ce fait allait faire subir aux écoles laïques ». Cette grève d'instituteurs ne manque pas de piquant ; elle est également des plus suggestives, car elle précise le point exact où s'arrête le dé- vouement du personnel laïque enseignant. D'autre part, le bruit court que les employés de commerce ou d'industrie de Voiron qui travaillent jusqu'à 7 et même 8 heures du soir, ont l'intention de faire grève s'il ne leur est pas alloué un traitement supplémentaire pouf toutes les heures de travail faites après 4 heures de l'après-midi. On craint égale- ment qu'ils n'arrivent à exiger le congé heb- domadaire du jeudi et deux mois de vacan- ces par an, sans préjudice des petites vacan- ces de Pâques et autres fêtes de l'année. En un mot, ils demandent a être aussi mal traités que le sont les infortunés instituteurs laïques do leur bonne ville de Voiron ! Sous ce titre, Cassagnac écrit ç« oui suit sur l'élection do Pontarlier : Qu'on laisse circuler ce monsieur, avec son burnous, ses salamalecs, ses ablutions et sa conversion à l'islamisme, nous n'y voyons pas d'inconvénient, puisque ce dé- traqué est doux et soigne gratuitement les malades, faisant du bien au heu de faire du mal. Mais de là à l'envoyer siéger au Parle- ment, pour qu'il s'y prosterne et invoque Allah, en pleine séance et aux heures de la prière, et "qu'il y entasse les propositions les plus saugrenues, il y a loin, et nous estimons que les républicains qui l'ont; nommé, même sans le vouloir, ont témoi- gné, rien qu'en lui donnant leurs voix, quel mépris leur inspirait le suffrage universel. Nous avions déjà contemplé diverses es- pèces d'élus. Il y a d'abord celui qui achète sa circons- cription, comme on achète une lorgnette ou des cochons à la foire. La Chambre renferme quelques-uns de ces négociants politiques, juifs ou pas juifs. Il y a le député qui a promis la lune à des imbéciles qui l'ont cru sur parole et qui ne lui demandent même pas de la leur mon- trer à dix mètres, ainsi que voulait le faire mon ancien collègue Delonple. Il y a celui qui a volé son mandat comme on vole un porte-monnaie et qui a détroussé son concurrent au coin de l'urne. Ces deux dernières espèces abondent ot la majorité du Parlement brille par le nom- bre des députés menteurs et voleurs. Il y a enfin celui qui a été proclamé sans - être élu, parce que l'on a l'ait voter pour lui les absents et les morts, et les vivants deux fois plutôt qu'une. Tous ces elus-là rentrant dans les catégo- ries créées et inventées par la République, suffisaient déjà bien largement à déconsi- . dérer et à avilir ie suffrage universel. Mats il manquait le député de Pontar- lier. C'est le fou qui s'ajoute aux coquins. C'est Char'e'nton donnant la main à Mazas. La réunion pst désormais complète. D'autant que ce fout do Pontarlier apporte, au Palais-Bourbon des'fTabil.ùde:; inconnues et des sentiments nouveaux. Il sera le seul républicain la foi et pratiquant. Encore est-ce en qualité de mahométan. Et il sera le seul se lavant plusieurs fois par jour. Il est vrai que la religion l'ordonne, ce qui lui enlève un peu de son mérite. Entre les mains des républicains, le suffrage universel est décidément devenu une belie chose ! Quand ils ne le salissent pas, ils s'en mo- quent. Paul de CASSAGNAC . arrêtés municipaux, cette coutume a survécu à peu près partout. Mais je ne sache pas qu'en aucune autre région que les Landes existe cette autre tradition des feux de Noël — Las Hailles de Nadaou — non moins populaire et non moins pieusement gardée que celle des feux de la Saint- Jean. * A quelle date remonte l'origine de cette coutume ? Nul ne le sait, Com- ment l'expliquer ? Plusieurs versions ont cours à ce sujet. D'aucuns ont voulu voir dans ces feux de joie une manifestation païenne : la célébration du Solstice d'hiver, comme les feux de la Saint-Jean seraient la célébration du Solstice d'été. Nous pensons, au contraire, qu'aux premiers temps du christianisme le peuple alluma les feux de la Saint- Jean pour fêter l'anniversaire de la ve- nue du Précurseur du Christ. A plus forte raison les feux de Noël furent-ils, à l'origine, des manifestations de la joie populaire célébrant, en la veille de cette nuit inoubliable, la naissance de l'Enfant-Dieu, du Rédempteur qui allait régénérer le monde, racheter et sauver l'Humanité. Quoi qu'il en soit, les feux de Noël s'allument régulièrement chaque an- née dans cette pittoresque région du Sud-Ouest qui embrasse à la fois les pignadars aux sombres feuillages de la bande sablonneuse et les fertiles et riants coteaux de la Chalosse baignés par l'Adou-t. gne — Capux Vasconiœ — pittores- ques coteaux de la Chalosse qui vont s'échelonnant jusques aux bords du Gave, étalant sur leurs flancs des bois ombreux de chênes, de coquettes mé- tairies et des champs pleins de fertilité. C'est dans ce superbe décor, si varié et si vaste, que les feux de Noël, s'al- lumant par milliers aux premiers sons de VAngélus, le soir du 24 décembre, éveillent de profondes impressions dans l'âme du chrétien. Si l'œil est ébloui, en effet, par la magie de ce spectacle peu banal, de ce flamboiement de feux à perte de vue, à travers la plaine et sur les monts, dans l'immensité noire de la nature endor- mie, d'autre part on devine, on sent que ces manifestations extérieures de la joie populaire sont l'expression pal- pable de la foi profonde qui, grâce à Dieu, reste encore bien vivante dans le cœur de ces catholiques populations. Et, malgré les tristesses du temps présent, malgré la campagne acharnée entreprise par les francs-maçons et les libres-penseurs pour arracher des en- trailles même du peuple cette foi qui faisait la grandeur et la force de la France, on espère et on croit en l'ave- nir J. BONNET religieux ayant Et c'est vraiment un magique spectacle, le 24 décembre, alors que le soleil a disparu à l'horizon dans les bru- mes hivernales, de voir, aux premiers tintements de VAngélus du soir, des feux surgir un peu partout et s'épar- piller dans l'ombre noire des champs — pareils à ces étoiles lumineuses que, dans les belles nuits d'été, on voit suc- cessivement apparaître et se multiplier devant les yeux éblouis quand on contemple le firmament. Car ce ne sont pas seulement les villes et ies bourgades, les villages et les hameaux qui allument ces feux... Dans chaque métairie, si petite et si isolée soit-elle, flambe un petit bûcher, ici de pignes, de gémelles, de branches de pins desséchées et pétillantes, là de clairs fagots de tauzins mêlés de fou- gères... Et, autour de ces foyers ét-in- celants, les enfants forment des rondes joyeuses, chantant encore en certains endroits les vieux couplets : Haiiie dè Nadaou. Las tripas aoa paon. ;Lou porc Par Fil Spécial umm m LA J 1 l'ami de tous los hommes do bien, quelles que soient leurs croyances ». Lo docteur Grenier a coniirméà notre con- frère qu'il siégera à la Chambre avec soi? burnous et qu'il fera ses prières là où il sa trouvera. Dans la salle dos séances, dans les cou- loirs ou dans la rue ? lui a demandé son interviewer. Pourquoi pas? a répondu le député de Pontarlier. Ici, au début, on s'étonnait; on me traita même de fou, mais bientôt on s'j habitua et aujourd'hui, dans les campagnes, on m'apporte l'eau et lo linge nécessaires à mes ablutions. A Paris, sans doute, m'ac- cordera-t-on la même tolérance. Je pratique, et pratiquerai toujours, s'il plait à Dieu, les préceptes de ma religion. Sans doute aurais- je des" désillusions, mais je n'en continuerai pas moins la lutte, avec la foi ardente qui m'anime et la sincérité de mes convictions, pour fairo l'humanité meilleure , moins égoïste, plus indulgente ; s'il plait à Dieu, je réussirai. _A- L'ELYSSI Paris, 24 décembre. Le parti de la jeune Turquie a célébré, hier soir, le vingtième anniversaire de la promulgation de la Constitution ottomane en un banquet au restaurant Voltaire : plus de soixante convives ont pris part à ce banquet qui était présidé par Mourad-Bey et Halil- Ganem. A" la fin du banquet, et après quelques mots de bienvenue d'Ahmed-Piza," aux hôtes de la jeune Turquie, Mourad-Bey a ex- posé l'état déplorable do la Turquie sous le règne Abdui-Hamid. Haîiï-Gànem fait voir ensuite qu'il aurait suffi d'appliquer loyalement la Constitution de 1876 pour préserver l'empire Ottoman des maux auxquels il est en proie depuis vingt ans. D aris, 24 décembre. Le Gaulois croit savoir que d'importante? modifications seraient -à la veille de se pro- duire dans la composition de la Maison du président de la République. Le général Tournier "serait divisionnaire au printemps prochain et irait prendre le commandement d'une division dans l'Est. D'autre part, M. Félix Fauro aurait enfin, constaté que lo système mixte qu'il avait adopté pour les services intérieurs de l'Ely- sée ne constituait pas l'idéal d'une bonne organisation et aurait prit le parti de sup- primer le double mécanisme' d'un cabinet civil et d'un secrétariat général militaire. Revenant au système choisi par M. Casimir Périer, le président aurait décidé que les at- tributions de secrétariat générai reviendraient au cabinet civil — M. Le Gall prenant le titre de secrétaire général — et que lo nouveau général de brigade qui viendrait à l'Elysée, serait seulement le chef de la Maison militaire. Cet officier supérieur ne serait pas encore désigné, mais on' parle à mots couverts d'un ancien officier de " la Maison militaire pré- sidentielle qui serait sur le point de recevoir les deux étoiles. NOUVEL! LAS HAÏLLES DE NADAOU Dans presque toutes les provinces de notre vieux pays de France la tradi- tionnelle coutume des feux de la Saint- Jean s'est perpétuée, vivace et populaire. En dépit du progrès de ce matéria- lisme scientifique qui prétend suppri- mer, au nom de la raison humaine, tous les vieux liens, poétiques et religieux, qui rattachaient les générations au sol où elles avaient pris naissance et à la foi chrétienne, héritage des aïeux, — en dépit même d'imbéciles ''"ours aou bé/.in : A Saint-bevei tout particulièrement, centre de la région où s'est conservée la coutume des feux de Noël, le tableau est réellement féerique, émouvant. Du haut de cette magnifique prome- nade de Morlanne qui surplombe l'Adour aux capricieux méandres, la vue s'étend jusqu'aux limites de l'horizon sur des forêts cle pins qui donnent presque l'illusion de l'Océan, tandis que, sur l'autre rive du fleuve se dessi- nent les coteaux aux sommets desquels est perchée la jolie petite ville qui porte sijustement et si fièrement dans ses ar- moiries ce surnom cle Cap Gasco- LE NOUVEAU KOHCE Paris, 24 décembre. Le correspondant du Soleil à Rome écrit que Mgr Clari, le nouveau nonce, ne se dis- simule nullement les difficultés de sa situa- tion, mais ir espère, à force de tact et de douceur, dissiper peu à peu les préventions de beaucoup de catholiques à l'endroit non- seulement do la politique pontificale, mais de la façon dont on a prétendu l'interpréter jusqu'ici. L'Election de Pontarlier Paris, 24 décembre. Le docteur Grenier, élu à Pontarlier, est décidément l'homme du jour et, comme 011 ne tarit pas de détails sur ce singulier per- sonnage, le Matin a fait interviewer le "dé- puté musulman par un envoyé spécial, et le récit de cette "conversation nous fournit quelques indications sur le rôle- que ie notr- vel élu compte jouer à la Chambre. Ses tendances, a-t-il dit, le porteront à siéger à la gauche radicale, si on" veut l'ad- mettre ; cependant, jaloux do sa liberté, il restera peut-être indépendant. Quoiqu'il en soit partisan au point de vue théorique, il ne votera pas la séparation des églises et de l'Etat, il estima que ce n'est pas l'heure de prendre une telle mesure, oui"amènerait cer- tainement des troubles dans le pays. En matière religieuse, il se proclame d'ailleurs Paris, 24 décembre. Les tableaux d'avancement paraîtront sous très peu de jours. Dans la gendarmerie, la commission supé- rieure a classé le colonel Moreau pour le grade de général de brigade, et pour le grade de colonel, les lieutenants-colonels : Serres, Prévôt, Lancelot, Guyon, Boule et Laussac La gendarmerie n'a plus de divisionnaire ; elle n'est plus représentée dans l'état-majoi. de notre armée, que par sept généraux de brigade, dont le général Potelleret, qui pré- sides le comité do gendarmerie, et les géné- raux Amade, Olivier et Risbourg, qui sont adjoints aux gouverneurs de nos"forteresses de l'Est. Tous les ans, le ministre do la guerre est obligé de confier, à des généraux d'artillerie, l'inspection de quelques arrondissements dé gendarmerie. Le Matin dit que la retraite du 'général Poilloue de Saint-Mars ne sera définitive otie dans quelques mois. A la demande du géné- ral Billot, il aurait consenti à rester à la tète du 12e corps, jusqu'au moment où sera dé- signé son successeur. La Petite République prétend que le géné- ral Billot et l'amiral Besnard ont pris de récentes dispositions relatives à la mobili- sation. Le ministre de la guerre a décidé aue la brigade de 'gendarmerie de Saint-Pargoire (Hérault) sera transférée à Paulhan. Ecole Saint-Maixent Sont admis à Saint-Maixent : 12e. corps. — 14e d'infante et Talin d'Eyzac, serments. Me : Moa'don, Roliin et Rouzade, sér majors. 63e : Angelby, Brissaud, Proust, sereems. 78e : Ceron et DorviUe, ser°-e gent major ; Thévcnot, sergent; SOe : Gauthier, Mégret de Devise. Picard \ ailette, sergents; Vénereau, sel Cha/.al, Marrot cnu Hanoteau, Menain et nts ; Petit, ser. baste et major. 107e: Chevalier, Lassaimonie, sergents. ra- gent Marc et Valletto, 3 Feuilleton du 25 décembre 1896 Par Pierre MAEL PREMIÈRE PARTIE LE MYS TÏDRE I Car, en vérité, si dissemblables qu'elles fussent, ces deux femmes étaient merveil- leusement belles, et le plus méticuleux ar- tiste, lc-dillcttante le plus pointilleux, n'aurait su décider laquelle des*deux l'emportait sur l'autre. protestations unanimes formulées par les broprit-taires et les éleveurs contre le trans- Prt du marché aux veaux à l'extrémité de ij.yfile, permettez-moi, d'user do la publi- n ? c ! e votre journal pour faire à la munici- Pa t< une r éPonse que je crois nécessaire. ar l'organe de la Dépêche, la municipalité j0 Us fait savoir que puisque nous nevou- j ns pas aller vendre nos'veaux au faubourg de r 0nt ' ce sel ' ait P our nous une Perte •hoit I ?> DS consi dérable, elle va imposer un U„ (( d entrée sur les veaux qu'on appellera ernpp | 0 ' t ae Pesage ». On espère ainsi nous rertifJ: 0I i dc conduire nos animaux dans les enî:„ uu tuuuuire no: ? '«es, de M. Soulages ! tions l 4 C , Gst ! ' our aouner de telles inspira*
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25 décembre 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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