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monographie - Histogen Dol

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du Conseil pour le gouvernement du duché, et aux Etats le sénéchal occupait le premier rang parmi les officiers<br />

de judicature, et un siège spécial aux pieds du souverain, en sa qualité de Président.<br />

A l’époque où Guillaume Jarnoüen siégeait, la Bretagne était divisée, les passions politiques agitaient la France<br />

et l’Angleterre, le duc Jean était en exil.<br />

Le président Jarnoüen eut pour successeur le chevalier Pierre Hattes, seigneur de Méjusseaulme, cité en 1380<br />

(Ogée, Dictionnaire de Bretagne).<br />

JEAN JARNOÜEN 17 , écuyer, ratifia à Dinan le traité de Guérande, le 25 avril 1381, avec Briend de<br />

Châteaubriant, Rolland de Trémeureuc etc., ne reconnaissant d’autre duc que Jean IV le Conquéreur (Dom<br />

Lobineau, cil 616).<br />

GUILLAUME et OLLIVIER JARNOÜEN comparurent le 12 octobre 1386 parmi les 199 écuyers d’Olivier de<br />

Mauny, chevalier banneret. Ces gentilshommes furent passés en revue à Lille, lieu fixé pour la concentration des<br />

troupes destinées à opérer une descente en Angleterre (Idem, I, livre 18, p 452 – Froissard, X, 160 – Chronique<br />

de Saint Denis, livre VI). « L’entreprise échoua, moins par le mauvais vouloir (…)<br />

Renaud JARNOÜEN, seigneur de Caver, faisait partie de l’entourage du duc de Bretagne vers 1450. Il est cité<br />

dans deux armoriaux, l’armorial dit « Pierre II » qui compile 185 noms de seigneurs et gentilshommes ayant joué<br />

un rôle important entre Jean IV et François II ainsi que dans le recueil « Rennes A » qui répertorie 141 membres<br />

de l’entourage ducal vers 1455. Il apparaît également dans l’armorial de « Saint-Malo B » rédigé en 1467 d’après<br />

une convocation de l’arrière-ban de l’évêché de Saint-Malo. Dans ces trois recueils, il porte les armoiries<br />

primitives de sa famille : d’argent à trois hameçons de gueules.<br />

Dans la liste des feudataires 18 des évêchés de Saint-Malo et de <strong>Dol</strong> établie en 1480, parmi les quinze nobles de la<br />

paroisse d’Yvignac, nous relevons : Geoffroy JARNOUAN de Caver, 300 livres de revenus, représenté par son<br />

fils Pierre qui comparut en archer revêtu d’une brigantine et Raoul JARNOUAN qui avec 40 livres de revenu<br />

comparut lui aussi en archer revêtu d’une brigantine.<br />

Pierre Jarnoüen, chevalier, capitaine dans les troupes de la duchesse Anne, se signale dans cet élan<br />

d’indépendance nationale bretonne, il fut l’un des partisans les plus ardents de la lutte pour l’indépendance. Il est<br />

cité en 1490, dans un mandement de la bonne duchesse à ses fidèles sujets de Bédée, les exemptant de toute taxe<br />

de guerre, et les autorisant à se faire rembourser celle qui avait été imposée, et perçue par Pierre Jarnoüen<br />

(archives de la Loire-Inférieure, registre de la chancellerie).<br />

Jeanne Jarnoüen [veuve du précédent ?]<br />

Bertrand Jarnoüen, châtelain de Caver, seigneur de Garrouët, la Chapelle, La Barre, Rochemel, etc. obtint une<br />

maintenue de noblesse à la réformation de 1513 (manuscrit de la bibliothèque de Nantes, fol. 27).<br />

Il disparut avec ce siècle qui vit s’éteindre la chevalerie et l’indépendance de la patrie bretonne.<br />

Robert Jarnoüen, écuyer, sieur de Villartay, exploite sa terre du dit lieu en 1555, s’intéresse au progrès de<br />

l’agriculture et vit noblement, en relation avec les gentilshommes du pays dolois (Inventaire de titres et autres<br />

pièces). Il porte les armoiries primitives de sa maison d’argent à trois hameçons de gueules.<br />

JEAN JARNOÜEN, ROBERT JARNOÜEN, PIERRE JARNOÜEN auteur du rameau de Villemarie et ses deux<br />

fils PIERRE et MATHURIN, ligueurs, servirent sous le commandement de François de la Palluelle, seigneur de<br />

la Costardière, capitaine de Pleine-Fougères.<br />

On sait avec quelle ardeur les Bretons s’enrôlèrent dans la Sainte Ligue, autant par désir de recouvrir leur<br />

indépendance que par motif religieux. Les <strong>Dol</strong>ois se signalèrent entre tous, continuèrent la guerre pour leur<br />

nationalisme après la conversion de Henri IV, et combattaient encore en 1598. La garnison de <strong>Dol</strong> fut la dernière<br />

de Bretagne à déposer les armes.<br />

Mais les volontaires de Pleine-Fougères méritent parmi ces nationalistes des éloges particuliers. L’information<br />

du sénéchal de Rennes contre les ligueurs, en 1589, contient ce qui suit :<br />

« Guillaume Chapdelaine, sergent du sieur de la Chesnelaye, demeurant en la paroisse de Trans, aagé de 25 ans<br />

ou environ, tesmoing. Recorde qu’il cognoist le sieur de Trans lequel est demeuré tousiours en sa maison,<br />

17 Jehan de Guenroch était écuyer de l’hôtel de la famille de Jean, duc de Bretagne, comte de Richemont et de Montfort (2003,<br />

communication personnelle, Gilles de Villartay).<br />

18 Un feudataire tenait un fief d’un suzerain. Yvignac relevait de la subdélégation de Montauban, ressort de Dinan et dépendait de l’évêché<br />

de Saint-Malo.<br />

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