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monographie - Histogen Dol

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Jeanne de Bouillé, fille de Guillaume et Françoise de Coëtquen, et petite fille de Marie Jarnoüen de Caver,<br />

épousa en 1612 Guy Glé, seigneur de la Costardaye, chevalier de Saint-Michel. Leur fils François fut aussi<br />

chevalier de Saint-Michel. Jean Glé, fils aîné de Guy, fut seigneur de la Costardaye et vicomte de Médréac. De<br />

son mariage avec Marie de Montigny il eut : Gabrielle Glé, mariée en 1663 à Jean Le Blanc de la Baume,<br />

marquis de la Vallière. Cette dame fut comtesse de la Costardaye, vicomtesse de Médréac et baronne de<br />

Bécherel. C’est en cette qualité qu’elle déclara au roi, en 1680, qu’elle était « fondatrice de l’église, cimetière et<br />

presbytère dudit Bécherel, et dame supérieure en icelle église, en laquelle elle avait un banc à queue et accoudoir<br />

au dessous du marchepied du grand autel ; charniers et cercueils de pierre levés de terre pour servir à la sépulture<br />

des seigneurs de Bécherel… ; escussons armoriés de ses armes, tant en relief qu’en peinture » (Guillotin de<br />

Corson, Pouillé historique de l’Archevêché de Rennes, IV, 144). Dame du palais de la reine, Gabrielle Glé<br />

mourut à Paris en 1707. Son fils Charles, duc de la Vallière, pair de France, siégea au Parlement de Paris de 1723<br />

à 1731 (Almanach royal, année 1743, Bibliothèque Nationale).<br />

Louis Le Blanc, duc de la Vallière, dernier représentant mâle de cette illustre lignée, est resté l’un des<br />

bibliographes français les plus distingués. « Il naquit à Paris le 9 octobre 1708, annonça dès son enfance le goût<br />

des lettres, et perfectionna ses dispositions naturelles par la lecture des meilleurs écrivains. Il avait à Montrouge<br />

un château et des jardins délicieux, et c’est dans cette retraite qu’il se plaisait à réunir Monerif, l’abbé de<br />

Voisenon et Voltaire lui-même, avec lequel il s’était lié dans sa jeunesse. La bibliothèque était la plus riche et la<br />

plus belle qu’aucun particulier ait jamais eu en France ; il en faisait lui même les honneurs avec une exquise<br />

politesse » (in Encyclopédie, Paris, Desbarres 1848, XVIII, 293). La Vallière mourut le 16 novembre 1780, ne<br />

laissant qu’une fille veuve du duc Louis de Châtillon d’une des premières maisons de France, honorée d’un pape,<br />

du bienheureux Charles de Blois, apparentée à la plupart des familles royales d’Europe, auréolée d’une gloire et<br />

d’une foule de personnage les plus distingués, dont deux filles : la duchesse d’Uzès et la princesse de Talmont.<br />

La maison d’Uzès est aujourd’hui représentée par les ducs de Luynes et d’Uzès, mais la maison de la Trémouille<br />

n’a pas laissé de postérité. Antoine de la Trémouille prince de Talmont, fut général de la cavalerie vendéenne,<br />

prit part au siège de Granville et fut battu au Mans. Arrêté, il se fit ainsi connaître : « Je suis le Prince de<br />

Talmont ; soixante-huit combats contre les républicains ne m’ont jamais inspiré la moindre frayeur. Je suis<br />

prince, seigneur de Laval et de Vitré, je devais servir mon roi et je ferai voir par ma mort que j’étais digne de<br />

défendre le trône. » Il fut exécuté à Laval devant la porte de son château, en 1794, âgé de 28 ans. Ce prince reste<br />

l’une des plus grandes figures de cette armée de « Géants », qui étonna le monde par son abnégation et sa<br />

bravoure.<br />

79<br />

Origine doloise de Madame la Maréchale Foch et de Fulgence Bienvenüe, constructeur du métropolitain<br />

Après avoir suivi cette descendance des Jarnoüen de Caver, faisons revivre quelques personnages de la postérité<br />

de la branche de Villartay.<br />

Le nom de famille de madame la Maréchale Foch était Bienvenüe, et nous connaissons encore dans la région<br />

doloise plusieurs familles Bienvenüe qui par leurs ancêtres ont des attaches avec les aïeux de la Maréchale Foch.<br />

Ce patronyme d’une étymologie bien française n’implique point cependant pour la maison Bienvenüe une<br />

origine bretonne. C’est en Haute-Normandie dans la région de Pont-Audemer qu’il faut chercher son berceau.<br />

Rencontré dès le XII e siècle pour une « Beneventa » épouse d’Eudes <strong>Dol</strong>on, chevalier, dans une chartre du<br />

cartulaire de Beauport en 1254, une branche établie dès le XVI e siècle dans les paroisses bretonnes de Pleine-<br />

Fougères et de Trans perpétua le nom jusqu’à aujourd’hui. Plusieurs rameaux s’installèrent par la suite à Saint-<br />

Brieuc, Uzel et Morlaix, produisant des avocats, des médecins, des députés, des capitaines de la marine et un<br />

ingénieur distingué. La branche normande appartenait à la vieille noblesse de cette province.<br />

La similitude d’armoiries vient appuyer cette tradition d’une origine normande des Bienvenüe bretons, tradition<br />

conforme aux documents historiques. D’après un brevet d’armoiries conservé dans les archives familiales, les<br />

Bienvenüe normands et bretons portaient comme blason :<br />

d’azur à trois fers à cheval de sable disposés 2 et 1 pour les Bienvenü, seigneurs de la Lissonière et du<br />

Montcrocq dépendant de la généralité de Rouen en Normandie. Cette branche a produit Jean Bienvenü,<br />

conseiller au parlement de Rouen en 1499, qui fut père de Charles Bienvenü, seigneur de la Lissonière et de<br />

Montcrocq. Charles fut marié à Colette Bigot dont Geneviève qui épousa le 28 juin 1564 Jean de Gripière,<br />

seigneur de Quesnoy. Le 13 novembre 1637, Jacqueline de Bienvenu, fille de Guillaume seigneur de Montcrocq,<br />

obtint des lettres de relief de dérogeance.<br />

d’azur, au sautoir engreslé d’argent, cantonné de quatre fers à cheval de même était porté par les<br />

Bienvenü de la généralité d’Alençon. Les écuyers de cette branche étaient sieur du Bourg, de Saint-Pierre et<br />

79 D’après l’étude d’Eugène Jarnoüen Les origines bretonnes de Madame la Maréchale Foch, 1931, Imprimerie Commerciale de Bretagne.<br />

Gustave Lelandais utilisa ce travail pour présenter une étude devant la Société des Conférences de <strong>Dol</strong> dans les années cinquante.<br />

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