monographie - Histogen Dol
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ALLIANCES<br />
Chapitre V<br />
33 Vers l’an 1400, Jeanne Jarnoüen épousa Jean de , seigneur de Kermorand, mort en 1439 et enterré aux<br />
Jacobins de Dinan34 près de Simon de Clisson, évêque de Saint-Malo. Elle en eut Olive de Beaumanoir, mariée<br />
vers 1425 à Charles Gouéon, seigneur de la Bouettardaye, qui était fils de Louis Gouéon et de Clémence Ruffier<br />
(Anselme V, 421 ; monsieur de Fourmont, ouvrage référé).<br />
Beaumanoir, nom synonyme de piété, de patriotisme et de bravoure, a été illustré dans le cours des siècles par<br />
des évêques, des maréchaux de Bretagne et de France qui prennent glorieusement place à coté du héros des<br />
Trente Jean de Beaumanoir. Cette maison blasonnait d’azur à onze billettes d’argent.<br />
Charles Gouéon était de très noble extraction. En 937, le banneret Goyon, compagnon d’Alain Barbe Torte,<br />
établit sa forteresse sur un promontoire séparé de la mer par deux précipices, à l’entrée de la baie de la Fresnaye.<br />
Ce château de la Roche-Goyon, acheté par Louis XIV et restauré par Vauban, porte aussi le nom de Fort de La<br />
Latte. La famille Goyon, qui compte toujours des représentants, en particulier les Princes de Monaco, blasonne<br />
de gueules au lion d’or. Elle a fourni de tous temps de très illustres personnages.<br />
La branche de la Bouettardaye conserva l’orthographe primitive de son patronyme, à savoir Govéon (réformation<br />
de 1669) alias Gouéon. Les autres branches de cette maison adoptèrent ultérieurement la graphie Goyon alias<br />
Gouyon. Eugène Jarnoüen avait adopté l’orthographe Goyon dans son manuscrit, nous avons toutefois préféré<br />
conserver l’orthographe originelle.<br />
Cette branche des Gouéon de la Bouettardaye reconnaissait pour auteur35 Thébault alias Louis Gouéon, sieur de<br />
la Porte-Gouéon, fils puîné d’Etienne III Gouéon, sire de Matignon et de Jeanne de Launay. Né vers 1430,<br />
Thébault épousa Jeanne Bouëtard, héritière de la Bouettardaye dont il eut Louis Gouéon, seigneur de Launay et<br />
de la Bouëtardais, marié à Clémence Ruffier, dame de la Gibonnaye. Thébault Gouéon avait adopté les armes de<br />
sa mère, ses descendants en renversèrent les émaux et portèrent dès lors d’or à deux léopards de gueules.<br />
C’est dans la maison du Breil que Bertrand Jarnoüen, seigneur de Caver et autres lieux, fut chercher la compagne<br />
qui devait ensoleiller ses jours. Dernier représentant mâle de la branche d’Yvignac, ce gentilhomme épousa en<br />
1480 36 Gilette du Breil, fille du Président Olivier du Breil 37 , sénéchal de Rennes, juge universel de Bretagne,<br />
grand homme d’Etat dont monsieur le vicomte de Pontbriand a publié la vie (Un homme d’Etat breton, Olivier<br />
du Breil, Librairie Plihon-Hommay).<br />
De cette union naquit Marie Jarnoüen, seule héritière, et qui porta toute sa fortune dans la famille de Bouillé par<br />
son mariage avec Jacques de Bouillé, seigneur de Pierrefontaine (Archives nationales FR31045, dossier 4209 ;<br />
Courtaux et al, Histoire généalogique de la maison de Lantivy, page 184 ; du Breil, Histoire de la maison du<br />
Breil ; etc.). Marie Jarnoüen mourut vers 1540. En effet, en 1543, Jacques de Bouillé était seigneur de Caver,<br />
Rochemel, etc. du chef de sa femme défunte et comme tuteur de son fils Guillaume de Bouillé.<br />
De Marie Jarnoüen naquit Guillaume de Bouillé qui épousa Françoise de Coêtquen, fille de [Jean] François et de<br />
Françoise de Malestroit, dont la postérité se fondit dans les Glé de la Costardais, Le Blanc de la Baume ducs de<br />
la Vallière Pairs de France, ces derniers fondus eux-mêmes dans la très illustre maison de Châtillon.<br />
Le nom de Bouillé était célèbre depuis que Guillaume de Bouillé doyen de l’Université, inquisiteur de la Foi,<br />
ambassadeur à Rome, avait procédé sur l’ordre de Charles VII à la première réhabilitation de Saint Jeanne d’Arc.<br />
[Mais était-il de la même famille ?]<br />
33 Jehan de Beaumanoir, gouverneur (capitaine) de Dinan en 1399, portait d’azur à 11 billettes d’argent posées 4, 3, 4 bordé de gueules. Il<br />
était fils de Jean de Beaumanoir, seigneur de Carmaron et de Margot de Coëtlogon<br />
34 Dans cette église des Dominicains de Dinan reposaient d’illustres personnages, entre autres : Simon de Clisson, évêque de Saint-Malo<br />
mort en 1285 ; Typhaine Raguenel, épouse de du Guesclin et tout à coté le cœur du connétable. Les Beaumanoir d’Evran avaient leur<br />
chapelle funéraire dans l’église de Léhon ; Jean de Beaumanoir, héros des Trente, y fut inhumé ainsi que plusieurs chevaliers de sa famille,<br />
dont les pierres tombales se voient encore.<br />
35 Bibliothèque de Rennes, manuscrit 510, fol. 231 : arrêt de maintenu à l’ordre de la noblesse de Pierre Gouéon.<br />
36 Cette date est donnée par monsieur Plessis, originaire d’Yvignac, professeur honoraire au lycée de Rennes.<br />
37 Le Président Olivier du Breil joua un grand rôle sous les ducs François I et François II. Chargé de faire condamner à mort le Prince Gilles<br />
de Bretagne, il combattit toujours les desseins fratricides de son souverain. Plus tard, envoyé en ambassade en France, à Rome et en<br />
Angleterre, il s’acquitta de ces diverses missions avec supériorité. Olivier du Breil a eu au moins cinq enfants : Olivier, qui continua la<br />
lignée ; Marguerite, mariée à Jean Raguenel ; Jeanne, mariée à Guillaume du Margaro ; Bertrand et Gilette. Il existe au château de Landal un<br />
acte passé le 10 septembre 1494, par Charlotte du Breil, veuve de Jean Sevestre, probablement une cinquième fille d’Olivier. La maison du<br />
Breil, représentée aujourd’hui par les comtes de Pontbriand, porte d’azur au lion morné d’argent.<br />
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