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monographie - Histogen Dol

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Cette puissante famille Bailleul était répandue en Normandie, en Bretagne, dans le Maine, en Picardie, en Artois<br />

et en Flandre ; elle fut même très célèbre en Ecosse et en Angleterre. Moreri, dans son Dictionnaire historique,<br />

dit qu’elle était originaire de Normandie, et qu’un seigneur de cette maison ayant, dans une bataille, offert son<br />

cheval à un duc de Bretagne démonté, ce prince lui octroya la permission de joindre à ses armes celles de<br />

Bretagne. Ce gentilhomme porta dès lors parti d’hermine et de gueules. Mais un rameau de Normandie conserva<br />

entier le champ de gueules, ainsi que les Bailleul des Flandres, pendant que d’autres membres de cette famille<br />

étendaient l’hermine à tout l’écu. Ces armes, déjà si variées, se trouvèrent encore par la suite souvent brisées.<br />

C’est un exemple de la facilité avec laquelle les familles, et même les individus, changeaient parfois d’armoiries<br />

avant l’édit d’Amboise en 1555. Le savant Feudiste de la Roque dans son traité de l’Origine des noms (chap<br />

XXXIII et XXXIV, p 54, 207, 208), cite les diverses branches de la maison Bailleul, d’armes différentes, pour<br />

conclure que la diversité d’armoiries n’est point un argument contre la communauté d’origine de maisons de<br />

même nom mais de différentes armes (Outre ces auteurs, voir aussi Kervillier, Répertoire de bio-bibliographie<br />

bretonne et Noullens, Histoire de la maison de Clinchamps, page 54).<br />

En 1060, Guérin de Bailleul fonda sur ses terres de Bailleul, dans le Mortainais, le prieuré de Saint-Cyr. Le<br />

célèbre Jean Bailleul, ou Baliol, petit-fils de David 1 er roi d’Ecosse, qui monta sur le trône d’Ecosse en 1292<br />

appartenait vraisemblablement à cette famille car lorsqu’il fut détrôné il vint se retirer sur ses terres de<br />

Normandie. Son fils, Edouard Bailleul, monta sur le trône après lui. Gauvain Bailleul, capitaine breton, se<br />

distingua à la bataille de Montiel en 1369, aux côtés de du Guesclin, et Richard Bailleul fut l’un des braves<br />

défenseurs du Mont saint-Michel.<br />

Allard est aussi un vieux nom normand, mais cette famille dans laquelle Gilles Jarnoüen fut chercher son épouse<br />

comptait quelques membres à Pleine-Fougères et à Roz-sur-Couesnon. Elle est mentionnée dans les comptes de<br />

l’Echiquier de Normandie dès 1198 et donna son nom au Mesnil-Allard aujourd’hui Mesnilard. Elle posséda les<br />

seigneuries de Mesnil-Allard, Périers, les Loges-sur-Brécy etc. Geffroy Allard fut guerroyer en Saintonge au<br />

XIV e siècle et Pierre Allard fut l’un des cent dix-neuf chevaliers qui défendirent le Mont Saint-Michel pendant la<br />

guerre de Cent ans. Ses armes y figurent encore avec celles de ses compagnons : il blasonnait d’or à trois bandes<br />

de gueules. La maison Allard portait d’azur à trois bandes de gueules.<br />

Noble Homme Raoul Jarnoüen, sieur de Villartay, fils 50 de Noble François sieur de Closbouvier, épousa le 4<br />

juillet 1628 à Roz-sur-Couesnon Gabrielle Grohand demoiselle des Nouettes, de la paroisse de Roz-sur-<br />

Couesnon, fille de Noble Homme Robert Grohand 51 sieur des Nouettes et de Noble Dame Geffroite de<br />

Cherrueix. Il en eut : Toussaint 52 , en 1630 ; Jacques, sieur des Nouettes, le 10 juillet 1635, nommé par écuyer<br />

Jacques Flambart, sieur de Launy ; enfin Gilette dont nous suivrons plus tard la postérité. Raoul Jarnoüen décéda<br />

subitement à Villartay le 9 octobre 1637 et fut inhumé le 11 dans l’enfeu de l’église de Roz-sur-Couesnon. Son<br />

épouse, née le 24 avril 1612, mourut le 17 octobre 1639.<br />

50 Nous n’avons pas retrouvé son acte de baptême mais la filiation est établie par une pièce en notre possession où nous lisons : « En<br />

l’audience de la Jurisdion aplisque de <strong>Dol</strong> a comparu en scavoir pour ledit maistre Francois Jarnouan notaire Raoul Jarnouan son fils pour<br />

susdit père ».<br />

51 Noble Homme Robert Grohand (vers 1582-1 er mai 1637) épousa le 3 juillet 1607 à Cherrueix Geffrette de Cherrueix (11 septembre 1588 à<br />

La Fresnais-13 mars 1651 à Roz-sur-Couesnon). De cette union, deux enfants au moins naquirent : Gabrielle Henrye Grohand épouse<br />

Jarnoüen dont il est ici question et Raoul Grohand, sieur de Montlieu, baptisé le 3 juin 1604, qui convola en secondes noces avec Juliane<br />

Guillier le 18 juin 1641 dont Raoul.<br />

Robert Grohand était fils de Pierre Grohand, présent au mariage de son fils. Geffrette de Cherrueix avait pour parent Jean de Cherrueix<br />

(vivant encore en 1607) et Jeanne Brunes (décédée vers 1629).<br />

52 Toussaint Jarnoüan (Sic) fut inhumé le 29 novembre 1641 dans la paroisse Saint-Germain de Rennes.<br />

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