07.07.2013 Views

monographie - Histogen Dol

monographie - Histogen Dol

monographie - Histogen Dol

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’abbaye, ancienne Propriété des Templiers, appartenaient en 1428 à Etienne Bisset ou Le Visset. Elle passa<br />

dans la suite aux Jarnoüen, et fut possédée au XVII e siècle par la famille noble Le Coniac (note de monsieur<br />

Plessis, professeur d’Histoire au Lycée de Rennes).<br />

La Chapelle-Gernoual, appartenant encore en 1513 à la famille Jarnoüen, et qu’il ne faut pas confondre avec<br />

l’Abbaye, se trouve à cent mètres environ de la route d’Yvignac à Guenroc. C’est la seule propriété des Jarnoüen<br />

à Yvignac mentionnée par Ogée. Une large avenue, dépouillée aujourd’hui de ses beaux arbres, conduit au<br />

manoir qui est assez bien conservé. On y remarque une belle porte gothique surmontée d’un tympan fleuri et de<br />

trois portes cintrées. A l’intérieur, un bel escalier de granit conduit aux chambres.<br />

La chapelle édifiée par la famille, et mentionnée par Ogée, n’existe plus ; mais on montre encore son<br />

emplacement au nord des bâtiments, sur une terre vague où s’étalent d’énormes chênes, à l’ombre desquels se<br />

reposaient jadis les pèlerins. Dans cette chapelle était conservé un tableau représentant « saint Jarnoual en habit<br />

d’évêque avec un cerf à ses côtés 123 ». Comme cette chapelle a certainement été reconstruite plusieurs fois, la<br />

place désignée n’est peut-être pas celle de l’oratoire primitif qui pouvait se trouver plus au nord, là où gisent les<br />

débris d’une croix antique.<br />

La Chapelle-Gernoual, Jarnoual ou mieux Jarwalt, lieu de naissance présumé de saint Jarnouen, évoque le Haut<br />

Moyen Age et s’apparente au IX e siècle.<br />

Le colombier a été démoli, il y a quelques années seulement, par les nouveaux acquéreurs. Ce domaine, d’une<br />

étendue d’environ 60 journaux, appartient à monsieur Meriel qui le tient par achat de madame de Paluel.<br />

La Chapelle Garrouet aussi appelée la Chapelle des Moines Rouges, située au nord en bordure du grand chemin,<br />

est un bâtiment en longueur d’une trentaine de mètres. La porte d’entrée porte les armes des Jarnoüen, à savoir<br />

les trois hameçons, en alliance avec les armes des Darcey. La salle principale possède une fenêtre à meneau avec<br />

dans la partie supérieure un arc brisé à réseau évidé. Un banc en corniche est inclus dans la façade. Ce bâtiment<br />

datant du XV e siècle a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le 20 mai 1930.<br />

Le manoir de la Barre, appartenant aussi en 1513 à Bertrand Jarnoüen, n’a laissé aucun souvenir ; on ignore<br />

même son emplacement.<br />

Parmi les autres maisons nobles encore existantes à Yvignac, mentionnons le château de Couascouvran qui<br />

domine le cours de la Rance. C’est de là que sortit Alain d’Engoulvent qui fit l’expédition de Terre sainte avec<br />

Jean Jarnoüen, en 1248.<br />

De même, le logis seigneurial que Geffroy Jarnoüen habitait à la Ville-Lambert, en Plorec, n’a pas laissé de<br />

trace. Il a disparu avec beaucoup d’autres manoirs, car en cette paroisse, la noblesse fut jadis très nombreuse. Par<br />

contre, le souvenir des guerriers qui illustrèrent ce sol vit toujours en de gracieuses légendes. Souvent, dit-on, ces<br />

vieux chevaliers reviennent avec l’ombre du soir, et signalent leur présence du cliquetis de leurs armes.<br />

Plorec est un pays de guerriers et remonte aux temps celtiques. On y trouve d’anciennes fortifications de terre et<br />

de cailloux, de forme étrange, derrière lesquelles pouvaient camper des armées. Ces fortifications appelées par<br />

les habitants les « Bourgsheusas », sont dénommées sur la carte d’état-major « Camp celtique ».<br />

La Ville-Lambert appartînt pendant environ deux siècles à la famille Bouays de la Bégassière et à leurs<br />

descendants. Les bâtiments actuels furent construits après l’incendie qui détruisit l’ancien manoir au début du<br />

XX e siècle. Après plusieurs propriétaires successifs, la Ville-Lambert a été rachetée par un couple de<br />

Britanniques en 2001 qui l’ont restaurée et transformée en chambres d’hôtes. A noter qu’un gisant du XIV e<br />

siècle est conservé dans le parc et qu’une motte féodale datant du haut Moyen Age, la Tour Basse, fut édifiée sur<br />

un bras mort de la rivière l’Arguenon au sud-est des bâtiments actuels.<br />

Les quatre maisons nobles possédées par la famille Jarnoüen dans la paroisse de Guenroc, savoir : Le Beau<br />

Rocher, Rochemel, La Giguais et La Gilbert, étaient échelonnées sur la rive gauche de la Rance.<br />

Guenroc, Blanc Rocher, est l’un de ces points poétiques qu’on ne se lasse jamais d’admirer. Ce monticule<br />

quartzique, dit monsieur Robidou, est vraiment prodigieux ; « c’est après Bécherel l’un des plus admirable points<br />

de vue de Bretagne. Ce n’est pas seulement un bloc, c’est une colline dont le prolongement, à l’extrémité<br />

opposée au bourg, se cache sous un bois qu’elle rend lumineux, surtout le soir, par la blancheur éclatante que le<br />

quartz projette » (Robidou, Histoire et panorama d’un beau pays, II, 507).<br />

Plusieurs castels du nom de Rocher ont jadis existé sur le territoire de cette paroisse. Celui qui nous intéresse, le<br />

château du Beau-Rocher, était caché comme un nid d’aigle dans un repli du coteau qui domine la rive gauche de<br />

la Rance. C’était assurément un des plus anciens hôtels de la famille. Il est mentionné comme propriété de René<br />

Jarnoüen au début du XV e siècle (à l’époque de la réformation de 1427). Une grande croix de mission, qui a<br />

remplacé une croix de granit du moyen âge, se dresse aujourd’hui à l’entrée du chemin qui conduit à la métairie<br />

du Beau-Rocher, propriété de 70 journaux appartenant à monsieur Cariette. Mais nulle part aucun vestige du<br />

123 La légende de saint Jarnouen et de son cerf a été recueillie par Eugène Jarnoüen dans les années 1930 auprès de deux paysans d’Yvignac.<br />

49

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!