MEMOIRE ANDRE - IUFM

IUFM DE BOURGOGNE
CONCOURS DE RECRUTEMENT : professeur certifié
DE L’ÉCHANGE VIRTUEL
À LA COMMUNICATION
RÉELLE.
Cyber-jumelage « eTwinning » entre deux classes de
collèges européens :
IES Aznalcóllar, Aznalcóllar (Séville), Espagne
Collège C.Claudel, Chevigny-Saint-Sauveur (Côte d’Or), France
Mr André COADOU
ESPAGNOL Mme Michelle SOUMIER
Mme Marylène LEBEL
ANNÉE 2006 N° Dossier : 0369685G
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INTRODUCTION
SOMMAIRE
CHAPITRE I – INTERNET : UN OUTIL PORTEUR DE PROJETS NOUVEAUX.
1 - La recherche de correspondants : un moment décisif. p. 5
2 - Présentation d’eTwinning. p. 7
a) Qu’est-ce qu’eTwinning ? p. 7
b) Mon arrivée chez eTwinning. p. 8
3 - Les TICE : un atout pour les élèves et le professeur. p. 9
a) Des outils familiers pour l’adolescent ? p. 9
b) Un échange riche entre enseignants. p. 9
CHAPITRE II – DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE.
1 – Organisation spatiale et temporelle : le choix de la classe de 4eme. p. 11
2 – Les différentes étapes du projet. p. 11
2
p. 3
p. 5
p. 11
a) Décembre 05 – Presentarse. p. 12
b) Déc. 05 – Janv. 06 – Partenariat approuvé et familiarisation avec eTwinning p. 15
c) Février 06 – Horarios y tiempo libre. p. 17
d) Mars 06 – Grabación : Mi familia. p. 28
e) Avril 06 – Fotografías y aficiones. p. 29
f) Mai 06 – Celebridades de mi país. p. 30
g) Juin 06 – ¡ Chateamos en eTwinning ! p. 30
CONCLUSION p. 31
ANNEXES p. 32

INTRODUCTION
L’apprentissage d’une langue vivante dans des conditions authentiques peut sembler
idéale à tout un chacun. En effet, qui n’a pas un jour rêvé d’aller apprendre l’anglais à New
York, le japonais à Kyoto, l’italien à Rome, ou l’espagnol à Saint Jacques de Compostelle,
pour pouvoir être plongé dans un bain linguistique permanent tout en découvrant la culture
d’un pays, ses paysages, ses habitants, sa gastronomie, etc.
De fait, l’élève de collège, même s’il peut avoir ce genre de songe, est amené à assister
au cours de langue dans un cadre scolaire plus ou moins contraignant et bien éloigné de ces
lieux assez exotiques. L’intérêt, voire l’utilité, d’apprendre à communiquer dans une autre
langue que la sienne peut éventuellement sembler bien vague aux yeux de l’adolescent
apprenant. Notons cependant que la variété des documents originaux (textes, tableaux,
photographies, documents sonores et vidéos, etc.) étudiés en classe visent à le rapprocher
d’une certaine authenticité pour éviter l’artificialité la plus complète. Seuls des séjours
linguistiques dans un cadre scolaire (de plus en plus compromis ces derniers temps) ou privé
(souvent assez coûteux) peuvent lui permettre un rapprochement géographique s’il est
désireux de mettre ses connaissances en pratique en étant en contact permanent avec des
natifs sur leur lieu de vie.
Un certain nombre d’expériences étalées sur le temps m’ont assez naturellement
amené à mettre en place ce cyber-échange.
Tout d’abord, le souvenir d’avoir été moi-même collégien et lycéen et d’avoir
participé à des stages linguistiques en Angleterre à trois reprises. A chaque retour ma
motivation et mon attitude dans les cours d’anglais s’en trouvaient bouleversées. J’avais le
sentiment d’en avoir appris plus en deux semaines dans le pays qu’en une année en classe.
Avec le recul, je crois que ces stages furent pour moi l’occasion de mettre à exécution les
contenus de mes apprentissages en grandeur nature, l’occasion aussi d’un début de prise de
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conscience sur l’intérêt que représente la maîtrise, aussi modeste soit-elle, d’une langue
étrangère. Mes diverses expériences de voyageur au long cours ne feront que confirmer cette
prise de conscience et mettre en évidence chez moi une nécessité de l’espèce humaine que
l’acquisition d’une langue vivante ne peut que développer : communiquer avec autrui.
Ensuite, au moment du boom d’Internet à la fin du siècle dernier, j’ai trouvé d’emblée
qu’il s’agissait d’un moyen extraordinaire pour entrer en contact avec des gens du monde
entier. L’éloignement géographique s’estompant quelque peu face à la rapidité de ce nouveau
moyen de communication, je pouvais alors être en contact presque quotidien avec des gens au
Chili ou en Afrique du Sud. Depuis lors, cet outil m’a beaucoup aidé à mener à bien un projet
personnel, c’est à dire le développement d’un réseau international d’entraide entre voyageurs
à vélo nommé « Cyclo-Accueil-Cyclo » dont je suis le coordonnateur.
Enfin, à l’IUFM de Bourgogne, lors du stage C2i du mois d’octobre notre formateur
en informatique nous a parlé d’un échange qu’il avait mis en place voici une dizaine d’années
en anglais avec une classe australienne. Bien entendu, j’ai immédiatement trouvé que c’était
une bonne idée et que je pourrais bien expérimenter sans plus tarder ce type de projet avec
mes élèves de collège pendant mon année de stage de PLC2 espagnol.
Le but de cet échange, qui n’impliquera pas à priori de séjour dans le pays, est
d’amener mes élèves à la rencontre de jeunes hispanophones grâce à ce moyen de
communication qu’est Internet. Je pense que le contact avec un natif peut augmenter
notablement l’intérêt et la motivation de l’élève en situation de communication réelle,
d’ouverture vers l’extérieur, vers la différence, même si l’outil informatique est souvent
considéré comme une échappatoire vers le virtuel. C’est donc mon expérience à un moment
donné du projet qui est en cours et un certain nombre de réflexions qui en ont découlé que je
me propose d’exposer au travers de ce mémoire.
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INTERNET :
UN OUTIL PORTEUR DE PROJETS NOUVEAUX.
1. La recherche de correspondants : un moment décisif.
Dès le début, je me suis posé toute une série d’interrogations sur les possibilités et la
façon de trouver une classe avec qui échanger en Espagne ou en Amérique Latine. Je
n’excluais pas de mettre en place un simple échange épistolaire même si j’étais bien conscient
que dans le cas américain cela engendrerait des lenteurs tout à fait dommageables.
Néanmoins, c’est dès le début, dès la recherche des correspondants, que l’outil Internet allait
s’avérer incontournable. En effet, à moins d’avoir un contact préalable avec un enseignant
étranger, comment trouver cet hypothétique jumelage ? Faire appel aux ambassades ? Aux
centres culturels ? Tout ceci me paraissait bien laborieux et très incertain.
Notre formateur en informatique nous avait parlé du site ePals (http://www.epals.com)
qui lui avait à l’époque permis de mettre en place son échange avec l’Australie. Par
conséquent, je suis allé, dès le départ, déposer mon profil sur ce site qui permet des échanges
avec le monde entier. C’est-à-dire, en ce qui nous concerne, non seulement avec l’Espagne
mais aussi avec l’ensemble des pays de l’Amérique hispanique. Cette dernière possibilité me
paraissait très intéressante puisqu’elle aurait pu permettre à mes élèves d’échanger en
espagnol mais aussi de rentrer en contact avec des réalités latino-américaines assez souvent
bien éloignées de celle qu’ils vivent en France.
ePALS est la plus grande communauté scolaire branchée au monde. Elle relie plus de 5 millions d'élèves et
enseignants, et regroupe plus de 108 036 profils de salles de classe. Les membres de 191 pays apprennent
ensemble et se lient d'amitié grâce aux outils interactifs gratuits de ePALS.
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Malheureusement, la recherche de classe sur ce site s’est avérée bien laborieuse et au
bout du compte sans succès pour plusieurs raisons :
Premièrement, ce sont plutôt des enseignants d’anglais qui l’utilisent, ce qui fait que,
par exemple, si je cherchais une classe de collège au Mexique, c’était systématiquement une
collègue d’anglais, ou éventuellement d’espagnol qui se trouvait « en face ». Mon idée était,
dès le départ, d’échanger avec un(e) collègue de français pour que le bénéfice linguistique
puisse être bénéfique des deux côtés.
Ensuite, les profils déposés sur ce site peuvent y compris dater de 1999 ce qui fait
qu’il m’a fallu, en plus, affiner ma recherche en sélectionnant des profils datant des derniers
mois pour espérer avoir une chance. De cette façon, j’ai réussi à trouver deux collègues en
Espagne et un en France qui semblait être entrain de chercher le même type de profil que moi
et avec qui je souhaitais entrer en contact pour qu’il me dise s’il avait des pistes ou s’il avait
même abouti.
Finalement, je n’ai eu aucune réponse. L’inconvénient de ce type de portail est que des
enseignants y accèdent pour chercher une classe à un moment donné mais ne s’y connectent
sans doute pas assez souvent pour que le système fonctionne à 100%. La raison principale, à
mon avis : le courriel personnel n’apparaît pas dans le profil du professeur, ce qui correspond
peut-être (ou sans doute) à une volonté de la part de ce service de vouloir concentrer les
échanges en son sein. Cependant, cela représente un inconvénient majeur puisque si un
enseignant ne revient plus sur le site au bout d’un moment, tous les collègues qui pourraient
être intéressés par son profil jettent, en vain, une bouteille à la mer en espérant le contacter.
La possibilité de rentrer en contact avec une classe d’Amérique Latine me semblait
alors très compromise. Entre temps, j’apprenais l’existence d’un autre site du même type
nommé eTwinning (www.etwinning.net) par une de nos formatrices d’espagnol. Je dois
d'ailleurs reconnaître que cela a rapidement débloqué la situation difficile dans laquelle je me
trouvais, c'est-à-dire : vouloir mettre en place un échange sans avoir trouvé de
correspondants ! Le seul inconvénient, à mes yeux, était qu’eTwinning me « limitait » de fait
à la sphère européenne et que les possibilités d’échanger avec l’Amérique Latine s’éloignaient
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définitivement. Donc, l’Espagne devenait le seul pays ciblé, mais qu’importe
puisqu’eTwinning allait s’avérer très efficace pour la recherche de correspondants.
2. Présentation d’eTwinning.
a) Qu’est-ce qu’eTwinning ?
L'action eTwinning a été créée pour offrir aux élèves l'occasion d'apprendre ensemble,
de partager leurs connaissances, d'échanger leurs points de vue et de se faire des amis. Elle
favorise donc la prise de conscience d'un modèle de société européen multilingue et
multiculturel.
La Commission européenne finance cette action, dans le cadre du programme
eLearning, car elle souhaite systématiser le jumelage entre écoles en Europe. L'action
eTwinning, lancée en 2005 à Bruxelles, vise le jumelage de 30 000 écoles en Europe pour
2007 grâce au portail eTwinning (www.etwinning.net).
eTwinning encourage l'utilisation des TIC (Technologies de l'information et de la
communication) dans les écoles de toute l'Europe. Pour autant, le professeur n’a pas besoin
d'être un expert en informatique pour participer à eTwinning puisqu’un des objectifs de cette
action est d'améliorer les connaissances des professeurs en la matière et de rendre ces
technologies indissociables de la vie scolaire de tous les jours. De sorte qu’eTwinning
transforme l'Europe en une grande salle de classe dans laquelle il devient possible
d'approfondir les aptitudes à la communication et d'offrir de nouvelles perspectives
culturelles, d'améliorer les connaissances des TIC, d'innover dans le domaine pédagogique, de
créer un environnement d'apprentissage attractif pour les professeurs et les élèves.
Des projets coopératifs durables entre au moins deux écoles issues de pays européens
différents peuvent évoluer au fil du temps, mais il n'y a aucune obligation d'objectif, de durée
ou de domaine d'activité, si ce n'est la pertinence du projet au niveau pédagogique pour l'école
et les élèves ainsi que l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.
Pour cela, les écoles communiquent et coopèrent par le biais d'Internet.
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Un projet eTwinning peut être mené par plusieurs professeurs, des équipes
professorales, des départements d'étude spécifiques, des bibliothécaires, des chefs
d'établissement et des élèves issus d'écoles de toute l'Europe. La coopération peut s'effectuer
dans le cadre d'une même matière ou entre des disciplines différentes grâce aux technologies
de l'information et de la communication.
Les écoles maternelles, primaires et secondaires peuvent toutes y participer (moyenne d'âge
des élèves : de 3 à 19 ans).
b) Mon arrivée chez eTwinning
Une fois mon inscription effectuée, j’ai obtenu un nom d'utilisateur et un mot de passe
qui m’ont permis d'accéder au Tableau de bord et ainsi d'utiliser les outils eTwinning de
communication et de recherche de partenaires. Le gros avantage chez eTwinning est que
l’adresse de messagerie personnelle du professeur figure dans son profil. J’ai ainsi pu trouver
deux échanges potentiels (professeurs de français en Espagne, ayant des élèves du même âge
que les miens) et les contacter par ces deux biais différents qui rendaient beaucoup plus
réaliste ma recherche. Leurs réponses ne se sont pas fait attendre. Deux jours ont suffit. La
première partait en congé de maternité et je me suis dis que la remplaçante n’aurait pas
forcément la même envie d’échange de la titulaire. La seconde, Yolanda Thiriet, de l’IES
d’Aznalcóllar près de Séville, s’est avérée être immédiatement intéressée et motivée par un
projet d’échange international entre professeurs de langues. Elle l’était d’autant plus qu’elle
était entrain de terminer une formation sur l’utilisation et les possibilités offertes par le portail
eTwinning et que notre partenariat naissant apparaissait ainsi pour elle comme la
concrétisation d’un apprentissage parfois assez théorique et qui tout à coup prenait corps,
devenait réalité.
Dans ma recherche de partenariat, je stipulais que mon idée était de sensibiliser mes élèves en
m’appuyant sur un échange international afin que cette langue étrangère devienne pour eux
une véritable possibilité de communiquer avec d’autres enfants du monde. Le but pouvait être
d’échanger à propos des coutumes, des modes de vie, de la culture, du sport, etc.
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2. Les TICE : un atout pour les élèves et le professeur.
Rappelons que le sigle TICE signifie : Technologies de l’Information et de la
Communication dans l’Enseignement. C’est le « E » final qui justifie l’existence de ce type de
projet devant mêler TIC et activités scolaires, et si possible s'intégrer au programme scolaire
national des écoles participantes. A ce sujet, nous avons pu faire apparaître les programmes de
chacun de nos pays sur notre plateforme de travail.
a) Des outils familiers pour le collégien ?
Jusqu’à présent, il m’a paru difficile de mesurer le degré de familiarité qu’ont mes
élèves avec l’outil informatique en général et avec Internet comme moyen de communication
en particulier. Bien entendu, j’ai pu constater que certains ont une vitesse de frappe au clavier
bien plus importante que certains autres et que cela a pu les aider au moment d’envoyer les
courriels. Dans le même temps, d’autres, qui avaient pourtant beaucoup de choses à dire (une
pleine page manuscrite), se sont vus désavantagés par leur lenteur d’exécution. De fait, ces
disparités observées ont posé quelques difficultés dans la mise en œuvre des activités jusqu’à
ce jour. Après un premier sondage, il s’avère que 18 élèves sur 27 ont accès à Internet chez
eux. Malgré tout, j’ai décidé dernièrement de leur soumettre une petite enquête afin d’avoir
peut-être quelques éléments supplémentaires quant à leurs rapports aux TIC.
b) Un échange riche entre enseignants.
Avant même d’envisager l’échange et la communication entre nos élèves, c’est déjà
entre professeurs qu’il a été nécessaire de travailler pour que cet échange non seulement voit
le jour mais puisse également devenir quelque chose de vivant, de concret et de motivant pour
nos élèves respectifs tout au long de l’année. Pour cela nous essayons de rester en contact
régulier, mais ce n’est pas toujours facile dans le contexte scolaire de tous les jours, quand il
faut aussi préparer ses cours, corriger ses copies, etc. Cependant nous avons réussi à certains
moments clés du projet à communiquer de façon assez intensive pour que le projet ne
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onronne pas et continue à avancer malgré des différences de calendrier ou d’avancement
dans les progressions. Non seulement notre coopération est riche car elle nous permet d’avoir
un peu une idée de la façon dont les langues sont enseignées en Espagne, mais surtout dans ce
contexte eTwinning elle nous a permis d’avancer ensemble vers une maîtrise - somme toute
modeste - des TIC dans le but d’introduire une dimension nouvelle à notre enseignement.
Ainsi, nous avons tchaté par écrit sur eTwinning le 25 janvier : c’était la première fois que
Yolanda utilisait cette possibilité qu’offre Internet et elle a tout de suite compris l’intérêt d’en
faire l’activité phare de fin d’année. Je lui ai aussi fait découvrir les possibilités
d’enregistrements de fichiers son que j’avais moi-même découvert lors d’un stage PREAO à
l’IUFM. Puis, c’est elle qui m’a appris que nous pouvions communiquer oralement par
Internet, avec Skype qui est un logiciel permettant de téléphoner gratuitement à partir d'un
ordinateur (grâce à un microphone et un haut parleur) vers n'importe quel ordinateur n'importe
où dans le monde. En bref, toutes ces nouvelles technologies que nous découvrons ensemble
nous offrent des perspectives tout à fait intéressantes et font que le projet évolue notablement
dans le temps ; non pas tant au niveau des thèmes à aborder mais dans la façon de les aborder
par rapport aux différentes compétences linguistiques que nous cherchons à faire travailler
aux élèves.
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DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE
1. Organisation spatiale et temporelle : le choix de la classe de 4eme.
Une de mes principales préoccupations au départ était de savoir si j’allais mettre en
place ce type d’échange avec mes 4 ème ou avec mes 3 ème . Ces derniers ayant peu de temps
disponible dans leur emploi du temps, j’ai finalement opté pour les premiers. Cependant,
je me suis beaucoup interrogé. Les 4 ème étant des grands débutants, ce type de projet ne
risquait-il pas d’être tout bonnement impossible ? Ou vite difficile pour eux ? … D’autant
plus que les élèves de Yolanda sont en « segundo de E.S.O ». c'est-à-dire qu’ils ont le
même âge que les 4eme mais étudient le français depuis déjà un an mais à raison de
seulement deux heures par semaine.
L’avantage des 4 ème résidait avant tout dans leur emploi du temps du vendredi après-
midi de la semaine A : j’ai la possibilité de les prendre en demi groupe en S1 et en S2. Le
travail en demi groupe pour les activités de cet échange s’avère être la meilleure solution
puisqu’il est complètement inenvisageable de faire rentrer vingt-sept élèves dans la salle
multimédia du collège, sachant à présent avec l’expérience que des 15 ordinateurs
disponibles seule la moitié est opérationnelle pour mener à bien les travaux que nous
effectuons. Au bout du compte, je me dis que ce type de projet aurait pu peut-être
permettre des échanges plus riches et plus fructueux avec des 3eme ; je reste quand même
sûr que cela doit rendre possible une prise de conscience quant à l’intérêt et à l’utilité
d’apprendre l’espagnol chez un élève de 4 ème .
2. Les différentes étapes du projet.
Un certain nombre d’outils TIC que je maîtrise plus ou moins au départ du projet me
semblent être tout à fait adaptés pour les activités de communication langagière :
• Le courrier électronique : compréhension et expression écrites
• Le fichier son : expression et compréhension orales
• La photo numérique : la prise de parole ou expression orale
• Le tchat : les premiers pas vers la communication réelle : l’interactivité
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a) Décembre 2005 – Presentarse.
Puisqu’avec Yolanda nous étions d’accord pour mettre en place cet échange classe à
classe, nous avons d’abord décidé que les élèves rédigeraient une présentation personnelle
dans les deux langues pour qu’ils ne se sentent pas trop limités dans leur expression (je pense
surtout à mes grands débutants de 4 ème ) et que nous puissions ainsi mettre les binômes franco-
espagnols en place en prenant au maximum en compte des possibles centres d’intérêts
communs des uns et des autres. Je n’ai guère été amené à faire de corrections sur cette tâche
plutôt simple à ce moment de l’année en espagnol : dire son nom et son prénom, si l’on est
une fille ou un garçon, son âge, où l’on vit. Je voulais que l’on puisse former rapidement les
binômes.
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Pour l’occasion, je leur ai créé une boîte yahoo car nous n’avions pas encore pris
possession de notre Tableau de bord eTwinning. J’ai réservé la salle multimédia une semaine
à l’avance et nous nous y sommes rendu le 9 décembre pour qu’ils m’envoient leurs
présentations sur mon adresse électronique personnelle. J’avais déjà eu l’occasion de me
rendre dans cette salle avec eux lors d’une séance « Conéctate a Internet » sur la famille
royale espagnole à la fin du mois d’octobre. J’en ai tiré un certain nombre d’enseignements
notamment quant aux difficultés matérielles rencontrées mais aussi quant à l’attitude des
élèves dans un environnement qui n’est plus celui habituel de la salle de classe. En effet,
l’attrait (voire l’attraction) que représentent le clavier et l’écran de l’ordinateur pour l’élève
est tel qu’il est nécessaire de bien faire comprendre les objectifs et les limites de la séance
pour éviter tout éparpillement préjudiciable à son bon déroulement. En l’occurrence il
s’agissait de reproduire leur présentation personnelle qu’ils avaient préalablement écrite à la
main. Tous mes élèves étaient présents ce jour-là. Cependant, sur les 27, trois présentations ne
me parviendront pas, sans doute à cause d’erreurs de manipulation de la part de ces élèves.
C’est alors que l’on passe à une autre phase : comment faire remonter dans le train de
l’échange ceux qui en sont descendus pour des raisons techniques ?
L’un des trois, qui est un élève très sérieux et intéressé, m’enverra sa présentation dans
les cinq jours depuis chez lui sur mon adresse électronique personnelle qu’il avait retenu par
cœur. Pour les deux autres élèves, à priori moins motivés, la récupération des présentations
personnelles s’est avérée très longue. Il faut dire que les vacances de Noël sont arrivées,
qu’ensuite mon stage de pratique accompagnée en lycée ne me laissait guère de temps de les
« poursuivre » en dehors des heures de cours pour les contraindre à faire ce travail. En fait, je
n’avais pas l’intention, à l’instar de ma collègue espagnole, de le faire moi-même puisque
j’estimais que la compétence « je sais envoyer un courriel à une adresse précise » faisait aussi
partie de l’exercice. A ce titre je n’avais aucune raison de le faire à leur place. Par ailleurs, je
n’avais pas décidé de noter ce qui me semblait être une espèce de préliminaire à l’échange
eTwinning. De sorte qu’à force d’insister j’ai quand même réussi à obtenir ces travaux à la fin
du mois de janvier. La première me l’a transmis sur sa clé USB car Internet était en panne
chez elle et le second, me l’a finalement envoyé par courriel, via sa sœur qui l’avait
apparemment beaucoup aidé dans la tâche.
Yolanda, quant à elle, a choisi de corriger les productions manuscrites de ses élèves et
de leur faire reproduire sur un document Word. Finalement, elle aura à en taper elle-même
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quelques-uns sur son propre ordinateur étant visiblement confrontée à certaines difficultés
pour obtenir tous les travaux dans des temps raisonnables.
Voilà ce qu’elle me confie le 16 janvier : « Les lettres, j'en ai marre de les demander aux
élèves. Le problème principal est qu'ils n'ont pas d'ordinateur et qu'ils se trompent parfois
dans l'enregistrement. Pour l'instant j'ai 26 lettres rédigées sur papier (de 27 élèves) ce qui
n'est pas mal du tout, et seulement 16 en diskette. […] De toutes façons, comme le prochain
travail d'eTwinning on va le faire sur la plateforme nous n'aurons pas de problèmes
techniques (j'espère bien). Aussitôt que j'aurai toutes les lettres (cette semaine, parce que
sinon, ce serait moi qui les taperai) je te les enverrai, sûr. »
Ses propos m’ont rassuré puisque je constatais que je n’étais pas le seul à avoir
quelques problèmes techniques et à avoir des difficultés à réunir l’ensemble des présentations
personnelles. Mais cela m’inquiètait aussi en même temps de constater que la vitesse
d’échange était bien lente, nous étions encore bien loin de la communication réelle !
Bilan : Les lettres de présentation ont été majoritairement envoyées de part et d’autre avant
les vacances de Noël. Elles nous serviront à former les binômes franco-espagnols à la fin du
mois de janvier.
Exemples de présentations personnelles :
De: "André Coadou"
À:
Objet: CONTOUR Mathieu
Date: vendredi 9 décembre 2005 15:33
Me llamo Mathieu CONTOUR,soy un chico.Tengo trece años,pronto quatorce.Soy de Dijon y
vivo en Chevigny-St-Sauveur.Mi musica preferido es la tecno y el rock.Mi asignatura
preferido es la tecnología.Quiero trabajar en la tecnología.
Je cherche à connaître un espagnol et bien m'entendre avec lui.L'idée que je me fais de
l'Andalousie,c'est une région près de la mer.L'Espagne est un pays frontalier de le France
donc les espagnols sont en quelque sorte nos voisins.
Hasta luego.
Mathieu
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Je m´appelle Alejandro. J´ai 13 ans
J´ habite á Aznalcóllar, un petit village de la province de Sevilla.
Je suis gai. J´ ai les yeux verts, et les cheveux bruns.
Je suis maigre, petit, et sympathique.
Le Mercredi, 14 Décembre 2005
Mi pueblo es pequeño, habitan 6.000 personas y tenemos una sierra que se quemo el
verano pasado. También sé cerro la mina hace unos 6 años.
Tiene una iglesia muy bonita.
Lo único que conozco de Francia es la “Torre Eiffel”, el torneo de tenis de Roland
Garros y El Tour de Francia que lo veo todos los años sin perderme ninguna etapa.
El intercambio va a servir para que sepamos más de Francés y de Español.
Alejandro Caballero
b) Déc. 05 – Janv. 06 – Partenariat approuvé et familiarisation avec eTwinning.
Entre temps, nous avions posé les premières bases du projet sur le site eTwinning :
Brève description :
Mise en situation de communication réelle dans le but de sensibiliser les élèves à l'utilité
concrète d'une langue étrangère
Titre : Intercambio entre colegios de Aznalcollar (E) y Chevigny – Saint Sauveur (F)
Durée : Deux années ou plus
Langues : español français
Groupes de thèmes : Langues étrangères
Age des élèves : 13 – 16
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Objectifs : Progresser dans la langue de l'autre pour communiquer. Espérons que cet échange
puisse se concrétiser pour certains élèves en une correspondance allant au delà de cette année
scolaire. Pour que la connaissance de l'autre dans sa différence permette aussi à l'élève de
s'ouvrir sur l'extérieur dans un esprit de tolérance.
Plan de travail: Après une première période sans doute assez longue permettant aux uns et
aux autres de se présenter, présenter sa famille, ses amis, dire ses goûts, ses loisirs, etc.
Certaines activités pourront tourner autour des régions concernées présentant des aspects
divers et variés, encore à déterminer.
Production des élèves: Nous pensons les faire travailler dans les deux langues afin de leur
faire exercer leurs compétences d'expression écrite et de compréhension écrite. Par courriel et
peut-être par chat à la fin de l'année.
Notre partenariat était donc confirmé sur le portail et nous disposions dès lors d’un
accès aux outils de coopération de l'espace virtuel eTwinning : il s'agit là d'un espace de
travail privé pour moi et ma collègue espagnole. Je peux accéder à l'espace virtuel eTwinning
à partir du Tableau de bord auquel je me connecte. Par ailleurs, tous les partenariats inscrits se
voient attribuer le Label eTwinning officiel. Ce label est remis aux partenariats approuvés par
les Bureaux d'assistance nationaux (en France, il s’agît du CNDP) des pays auxquels les
écoles participantes appartiennent. Les écoles soumettant un partenariat reçoivent ce Label
moins d'une semaine après leur inscription.
Ce Label eTwinning, que je me suis empressé d’imprimer, a aussitôt circulé de main
en main dans ma classe de 4 e 7. C’était ma façon d’officialiser envers eux cette nouvelle
activité dont je leur avais parlé assez timidement étant donné, premièrement les difficultés
rencontrées dans mes recherches de partenariats et ensuite, les doutes que j’avais pu avoir
quant à la poursuite du projet et aux aspects techniques que je craignais de rencontrer.
Par la suite, j’ai pu rentrer tous mes élèves dans notre espace virtuel eTwinning en leur
allouant un nom d’utilisateur et un mot de passe. Nous nous sommes rapidement mis d’accord
sur la formation des binômes à la fin janvier. De sorte qu’à la fin du cours du 30 janvier je
leur ai distribué les présentations de leurs correspondants. Ils étaient très excités par cette
nouvelle perspective qui s’offrait à eux, j’ai passé une bonne partie de la récréation pour les
aider à comprendre ce que leur correspondant leur avait écrit en espagnol. Difficile à gérer
avec 27 élèves en même temps ! Ma collègue de mathématiques (et professeur principal de
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cette classe) qui leur faisait cours juste après a pu également mesurer cet enthousiasme à ses
dépends.
Nous étions prêts techniquement à passer à la prochaine activité.
c) Février 2006 – Horarios y tiempo libre.
La difficulté dans un échange comme celui-là est de réussir à fournir les outils
linguistiques nécessaires à l’élève pour qu’il puisse s’exprimer autour du thème choisi. Cette
difficulté est accrue dans le cas des 4eme pour qui c’est la première année d’espagnol. Pour
Yolanda, dont les élèves étudient le français pour la deuxième année consécutive, il s’agissait
plus de remobiliser ces notions vues l’année dernière. En ce qui me concerne, cette seconde
activité était très liée à ma progression sur l’heure et l’emploi du temps de la journée.
Logiquement, l’activité eTwinning devrait justement servir de conclusion à une série
d’apprentissages et permettre à l’élève de se rendre compte qu’il est capable de les utiliser
dans un contexte différent de celui de la classe ; une façon en quelque sorte de fixer ses
apprentissages en les personnalisant à des fins communicatives. Malheureusement, je dois
reconnaître que je n’ai pas pu, ou pas su, respecter cette logique à l’occasion de cette seconde
activité, par conséquent je ne suis pas très satisfait du résultat pour les diverses raisons que je
me propose d’exposer ci-dessous.
La première et la principale raison de cet insuccès réside dans l’avancement tout à fait
insuffisant dans la progression en cours au moment de rédiger le courriel sur « l’emploi du
temps et les loisirs ». En effet, les élèves savaient dire l’heure de façon correcte dans
l’ensemble ; mais j’ai ensuite éprouvé quelques difficultés pour les faire parler autour de « El
horario de Manuel » (Cuenta conmigo 1ere année p31) en m’évertuant à leur faire décrire,
tranche horaire après tranche horaire, l’emploi du temps scolaire de ce collégien malchanceux
à l’aide d’une structure du genre : El lunes, de las nueve y media hasta las diez y media,
Manuel tiene clase de religión. J’ai perdu trop de temps là-dessus et je me suis vu dans
l’impossibilité de commencer un nouveau document qui me semblait être important et
intéressant de faire avant l’échange ; c'est-à-dire : la journée d’Isis (Nuevos Rumbos p72 et
73), cette jeune collégienne dont on peut voir défiler la journée complète à l’aide d’une
dizaine de photographies. Cela aurait permis d’aborder la journée du collégien d’une manière
plus vaste que le cadre restreint de l’emploi du temps de la classe et l’occasion pour moi de
revenir sur les notions de verbes à diphtongue et à affaiblissement qu’il me paraissait
17

important de reprendre à l’aide de verbes tels que despertarse, vestirse, almorzar, volver (a
casa) et acostarse.
Une progression trop peu avancée pour un échange suffisamment riche :
18

Bien sûr, j’aurais peut-être pu convenir avec ma collègue espagnole de reporter la date
de cette prochaine activité, mais cela revenait à la reporter d’un mois puisque nous étions à la
veille des vacances d’hiver et que ces séances en salle multimédia ne pouvaient à priori
s’envisager que les vendredis en semaine A. Je ne voulais pas remettre au mois de mars afin
de ne pas ralentir voire même de stopper l’échange naissant. Donc, à la fin du dernier cours
avant l’échange (mardi 31 janvier) nous avons travaillé sur un exercice « Ficha de trabajo »
que j’avais préalablement prévu de faire faire à mes élèves chez eux à la suite de la séance sur
la journée de la jeune collégienne. J’ai simplement amené le vocabulaire sans que nous
n’ayons malheureusement beaucoup de temps pour le travailler en classe.
19

A la maison, ils devaient préparer leur lettre manuscrite pour le vendredi 3 février et
pour cela je leur ai fourni une fiche intitulée « Para escribir a mi compañero(a) español(a) »
afin de les aider un peu dans la rédaction du second courriel. Sans doute avec cette fiche ai-je
été un peu trop facilitateur et pas assez à la recherche de l’autonomie de l’élève par rapport à
son apprentissage, notamment dans la partie « Hablar de mis horarios en el colegio » dont ils
auraient peut-être pu se passer si j’avais eu plus de temps pour leur faire prendre plus la parole
en classe à propos de leur propre emploi du temps et leurs occupations extrascolaires à la
première personne du singulier.
20

Avant l’envoi de la lettre n°2 sur l’heure et l’emploi du temps, je leur fournis cette fiche
afin de les aider un peu pour préparer sur papier la rédaction du second courriel, en fait
le premier sur eTwinning et aussi le premier adressé directement à leur correspondant.
Para escribir a mi compañero(a) español(a)
necesito :
• Saludar :
Querido(a) + su nombre (ej : Manuel, Alejandro, Cristina …) = Cher … ou Chère ….
¿Cómo estás ? = Comment vas-tu ?
• Presentarme brevemente :
Puedes utilizar los verbos : llamarse, ser, tener, vivir
• Hablar de mis horarios en el colegio :
Ejemplos (exemples) :
El lunes por la mañana empiezo a las …. (le lundi matin je commence à …)
El ……….por la tarde tengo clase de …………a las …… (le ……….après-midi, j’ai cours
de……à ……)
Todo los días como en casa a la(s) … (tous les jours je mange à la maison à …..)
Todo los días como en el restaurante escolar a ………….
El …………..por la tarde salgo a las … (le ………..après-midi je sors à …)
• Hablar de mis actividades extraescolares :
Por la tarde, después del colegio, me gusta … (le soir, après le collège, j’aime…)
21

Los fines de semana, me gusta … (les week-end, j’aime …)
• Ver la tele
• Escuchar música …
• Practicar deporte (faire du sport) : practicar fútbol, gimnasia, kárate, balonmano
(handball), natación, baile (danse), baloncesto (basket), equitación, tenís, ciclismo,
judo, ping-pong, patinaje, motocross, atletismo, boxeo, etc.
• Jugar con … (jouer avec …) :
mis amigos (mes amis), mis amigas (mes amies), mi hermano (mon frère), mi hermana,
(ma sœur), el ordenador, los videojuegos, mis juguetes (mes jouets), etc.
• Ir (aller) al cine, al teatro, al centro comercial, etc.
• Terminar la carta :
Querido(a) ..........................., espero tener de tus noticias muy pronto. (j’espère avoir de
tes nouvelles très bientôt).
¡ Hasta pronto ! o ¡ Hasta luego ! o ¡ Adiós !
mi nombre
Comme je souhaitais voir leurs productions écrites avant que nous ne passions en salle
multimédia, j’avais demandé aux deux délégués de la classe de me ramasser les lettres à la
récréation du vendredi 3 février au matin et de venir ensuite me les porter en salle des
professeurs pour que je puisse me rendre compte de leur travail et même éventuellement
l’évaluer en fin de matinée. Mais je n’ai pu récupérer qu’une dizaine de lettres, les externes
l’avaient pour la plupart laissée chez eux, y compris la déléguée externe qui en avait laissé un
bon nombre chez elle alors qu’elle avait pris soin de les ramasser la veille ! Il s’agissait ici, en
plus de la précipitation engendrée par cette activité, d’un problème de consigne, j’aurais dû le
faire noter à chaque élève sur son agenda plutôt que de m’adresser uniquement aux délégués.
Tout ceci peut paraître relativement anecdotique, cependant les répercussions étaient
non négligeables : je ne pouvais corriger et évaluer préalablement l’ensemble des productions
de mes élèves et surtout je risquais d’avoir deux demi groupes particulièrement déséquilibrés
en nombre, source de problème pour travailler en salle multimédia avec seulement 6 ou 7
ordinateurs disponibles pour ce genre d’activité TIC. Ayant préalablement parlé de mon
projet à la documentaliste du collège, celle-ci me donnait la possibilité de lui envoyer un petit
nombre d’élèves en S2 pour amplifier le parc informatique à notre disposition.
22

Il faut remarquer qu’au sein du collège la salle informatique n’est pas très « vivante »,
une sorte de bocal pas très convivial dont il faut réserver l’accès par avance sur un cahier et
dont la maintenance reste un problème par manque de personnel puisque le collègue
« ressource » en informatique ne peut s’y rendre qu’une seule fois par semaine. Quoi qu’il en
soit, les deux heures précédant les deux séances en demi groupes ont été nécessaires à la mise
en place et à la vérification du matériel disponible. L’angoisse de ne pouvoir obtenir la
connexion Internet était réelle puisqu’un tel type d’incident risquait de compromettre la
double séance pour des questions matérielles bien éloignées des préoccupations linguistiques
habituelles du professeur de langue.
J’ai craint aussi ce jour-là, en voyant un élève sortir la lettre de présentation de son
correspondant pliée en quatre de sa poche, qu’ils ne commencent à considérer l’échange
eTwinning que comme une activité annexe que l’ils pouvaient bien se permettre de prendre
avec une certaine légèreté. Il me faudrait être vigilent par la suite pour que cela ne devienne
pas le cas. C’est alors que je me suis rendu compte qu’il me fallait leur faire réunir au plus
vite tous leurs documents concernant l’échange et leur faire coller à l’envers de leur cahier de
cours. C’était le début du « cahier de bord eTwinning » qui permettrait de garder des traces
écrites des différentes activités tout en sensibilisant -je l’espère- l’élève à l’utilité de cet
échange naissant qui fait malgré tout partie de son travail scolaire.
A l’heure de faire rentrer le premier groupe en salle multimédia j’ai procédé à l’appel,
ce qui m’a indiqué qu’il y avait 5 absents (ce qui ne me plaisait guère, vues les difficultés
pour récupérer les travaux manquants la fois précédente), 9 élèves en S1 (pour 6 ordinateurs
en salle info) et 13 élèves en S2 (pour 6 ordinateurs en salle info et 3 au CDI). En plus du fait
de ne pouvoir disposer d’un nombre satisfaisant d’ordinateurs, je me suis trouvé confronté à
des problèmes techniques venant sans doute du portail eTwinning. En fait, les élèves ont écrit
leur courriel dans cet espace bien petit réservé à cet effet, mais se sont retrouvés avec des
messages d’erreur au moment de l’envoi (8 élèves sur les 22 présents). Cela m’a demandé
beaucoup de manipulations à la fin de chaque séance pour tenter de ne pas perdre les
messages en donnant la consigne aux élèves concernés de faire un copier/coller vers un fichier
texte que je pensais récupérer par la suite pour me l’envoyer sur ma messagerie électronique
personnelle. Malgré tous mes efforts pour bien faire, j’en perdais trois en cours de route ! De
23

plus, une élève qui passait dans les derniers pour écrire sa lettre, mais qui avait le mérite de
taper assez vite au clavier, a fermé la fenêtre de message en croyant l’avoir préalablement
envoyé, ce qui n’était pas le cas ! Bilan électronique : 4 messages étaient à refaire, sans
compter ceux des 5 absents.
Les élèves reçoivent leur nom d’utilisateur et leur mot de passe en même temps que les
consignes suivantes que je distribue en salle multimédia pour le courriel sur l’heure et
l’emploi du temps :
…………………………………………
1. Connecte-toi au site Internet suivant : http://www.etwinning.net/
2. Sélectionne la langue française si c’est nécessaire
3. Ton nom d’utilisateur est : …………………..
4. Ton mot de passe est : ………………………, dans ton propre intérêt ne le
communique à personne, même à un ami.
5. Va dans ta boîte de réception pour voir si tu as un message et pour écrire le tiens.
6. Tu pourras terminer ton message en espagnol qui parle de ton emploi du temps et de
tes loisirs par plus de détails sur ces derniers en langue française. Tu finiras quand
même en saluant en espagnol.
…………………………………………
D’un point de vue plus pédagogique, j’ai eu le temps de lire quelques productions en
dehors de celles que j’avais pu lire et corriger en fin de matinée. J’ai vu des choses
encourageantes mais aussi des lettres résultant du manque de préparation pour les raisons que
j’ai exposé plus haut. En effet, beaucoup d’élèves en étaient restés à détailler uniquement leur
emploi du temps scolaire, heure après heure, tel un chapelet de matières sans fin, ce qui relève
d’un intérêt somme toute limité même si je leur avais spécifié de ne choisir qu’une journée de
la semaine. Une élève redoublante, mais assez faible et cependant accrocheuse, en avait écrit
beaucoup trop à la main, elle n’aurait jamais eu le temps de tout retranscrire vu sa lenteur au
clavier. J’étais obligé, pour d’autres aussi, de leur suggérer de réduire le message sous peine
de ne pas avoir assez de temps pour l’écrire ou de peur que cela n’empêche certains autres
d’accéder aux ordinateurs.
Parfois certains me demandaient un peu de vocabulaire alors que je circulais pour
m’assurer du bon fonctionnement informatique plus que de la teneur de leur message. Ces
messages qu’ils ont envoyés, je n’ai pas vraiment voulu les noter par la suite puisque j’ai
estimé qu’ils n’avaient pas tous eu les mêmes conditions pour les envoyer. Rétrospectivement
je crois que j’aurais dû ramasser les productions écrites et les évaluer comme des devoirs à la
24

maison, mais les fins de séances ont été tellement mouvementées au niveau technique que je
n’ai pas eu ce réflexe. Par la suite, ces manuscrits s’étaient pour la plupart évaporés dans la
nature et il était bien vain de vouloir tous les récupérer. Par contre, je me suis dit que, pour
rendre l’exercice un minimum utile, j’allais les faire retravailler dessus dans le « cahier de
bord eTwinning » en imprimant leur message et celui de leur correspondant quand ils
l’auraient reçu (quelques-uns l’avaient reçu le 3 février) et en leur faisant corriger les fautes
de français de leurs homologues espagnols ainsi que les leurs une fois portées mes
annotations.
Pour la suite du projet, il me semble difficile d’envisager de nombreuses séances de ce
type. En effet, le travail maison que l’élève rédige sur une feuille (parfois plus ou moins bien
aidé par un ami ou une sœur) est ici, dans le cadre du cours d’espagnol, uniquement
retranscrit sur un support différent. En tant que professeur d’espagnol, je pourrais
éventuellement être amené dans le futur à prendre en charge un item B2i tel que
Communiquer au moyen d’une messagerie électronique mais cette année, en l’absence de ce
type d’objectif, l’intérêt d’un tel « recopiage » me semble tout de même assez limité.
Sinon, je pensais qu’il serait peut-être possible, dans le cas d’un futur envoi de
courriel, que ceux qui ont accès à Internet chez eux le fassent à la maison et que je ne prenne
alors que le petit groupe des 9 élèves restants pour qu’ils l’envoient depuis le collège.
Bilan : Voici ce que m’écrit Yolanda à l’issue de cette activité sur l’heure et l’emploi du
temps : Il faut avouer que tenant compte de la précipitation avec laquelle on a travaillé pour
cette deuxième lettre, le résultat n'est pas très mauvais.
Dès que j'aurai toutes les lettres de tes élèves, je préparerai en cours avec chaque groupe un
texte résumé des emplois de temps de tes élèves. Pour l'instant il m'en manque six.
Pour ma part, malgré mon insatisfaction relative, je crois aussi que les résultats ne sont
pas toujours si mauvais. Mais je n’ai pas trouvé que son idée de résumé était vraiment
réalisable avec mes 27 élèves. Son cas est un peu différent puisqu’elle a deux classes de 2º de
E.S.O. de 12 et 15 élèves.
25

Courriel d’un élève espagnol corrigé par son correspondant français sur le cahier de
bord eTwinning.
26

Courriel en espagnol du même élève français destiné à son homologue espagnol. Il devait
tenir compte de mes annotations et le réécrire en dessous. Je m’aperçois qu’il n’a même
pas signé.
27

d) Mars 2006 – Grabación : Mi familia.
Cette troisième activité est sur le point de se concrétiser au moment de la rédaction de
ce mémoire. Bien sûr, j’essaie de prendre en compte mon expérience pour éviter de
renouveler des erreurs, notamment celle majeure, constatée en février, de ne pas être assez
avancé dans les apprentissages pour commencer le travail d’échange. C’est pourquoi je me
suis attaché à démarrer suffisamment tôt sur le thème de la famille [Cuenta conmigo page 42 :
Mi familia, page 43 : La familia de Celia et page 44 : ¡ Estos padres ! (Bd de Leo Verdura)]
tout en leur faisant déjà parler de leur propre famille, tout particulièrement à l’heure de mettre
en pratique les possessifs et les comparatifs.
Exemples : En mi familia hay mi padre que se llama Laurent, también hay mi madre, etc.
Nuestro animal es un perro que se llama Windy, etc.
Soy más alta que mi madre pero menos rubia que mi hermana.
Lea tiene el pelo tan rizado como su mamá.
L’exercice suivant doit les préparer à l’enregistrement. Ils le feront chez eux et je le
noterai comme un devoir maison.
Hablo de mi familia.
Nous préparons l’enregistrement à envoyer à nos correspondants le 31 mars 2006.
Ecris ci-dessous un paragraphe d'une dizaine de lignes en espagnol pour présenter ta famille :
Tu dois pouvoir :
- les décrire
- les comparer
- dire leurs prénoms et éventuellement leur âge
- utiliser les possessifs et les superlatifs (y compris mayor et menor)
Puis, essaie de dire le plus de choses qui pourraient intéresser ton correspondant.
Si tu ne sais pas comment le dire, exprime en français tes besoins lexicaux ou grammaticaux.
Au mois de février, j’ai participé à la commission Informatique pour le projet
d’établissement et j’ai parlé de cet échange eTwinning et notamment de ma « découverte »
récente de la possibilité d’enregistrer sur Internet ; j’ai abordé aussi l’intérêt que cela pouvait
28

eprésenter pour travailler expression et la compréhension orales. Cependant, j’ai évoqué
l’ensemble des difficultés que j’avais rencontrées en salle multimédia lors de la séance sur les
horaires et l’emploi du temps et n’ai pas exclu d’envoyer une simple cassette audio par la
poste pour cet enregistrement. Cela pouvait bien représenter un « retour en arrière » et un
coup de frein dans le développement des TICE au sein de mon cours d’espagnol, je
n’imaginais pas faire cet enregistrement en salle informatique. C’est ainsi que la commission
à décidé que j’expérimenterai l’utilisation d’un ordinateur en salle de classe (aucune salle n’en
est pourvu pour l’instant, en dehors des salles de technologie).
J’envisage donc pour le vendredi 31 mars d’enregistrer mes élèves de 4eme en
espagnol sur le thème de la famille (grille d’évaluation à déterminer) au format MP3 à l’aide
du logiciel Audacity que j’ai déjà expérimenté chez moi. Néanmoins, je compte garder la
formule de travail par demi groupe car il me paraît impossible de procéder à 27
enregistrements en une seule heure de cours. Ils devront avoir mémorisé leur intervention et
ne pourront se contenter de relire leur devoir maison.
De plus, je demanderai à un élève de présenter sa famille en français pour que Yolanda
puisse s’en servir d’exercice de compréhension orale. Elle en fera sans doute de même avec
un ou deux des siens. Ainsi, je pense préparer, à partir de cet enregistrement en espagnol, une
fiche de travail de compréhension orale sur laquelle l’élève pourra, par exemple, entourer des
mots qu’il a entendu, en noter d’autres, répondre à des questions, à des Vrai ou Faux, remplir
des phrases à trous, etc.
e) Avril 2006 – Fotografías y aficiones.
Nous enverrons les photos des élèves par Internet, avec si possible un élément qui
fasse apparaître la passion de chacun(e). Par exemple : le passionné de foot se prend en photo
avec son ballon, etc. Il serait bien que tout le monde puisse avoir sa photo à envoyer, pour
cela, peut-être devrais-je photographier moi-même au collège ceux qui n’auront pas de
photos digitales de disponibles. Il faudra très certainement une autorisation des parents pour
être couvert.
Par la suite nous recevrons aussi les photos des espagnols et chacun devra décrire son
correspondant à l'oral. (Nous avons déjà vu beaucoup de choses en début d’année qui nous
permettrons de faire cet exercice).
Recevoir la photographie de son correspondant ou de sa correspondante est un souhait
légitime d’un adolescent de collège, il doit avoir le sentiment de mieux savoir ainsi à qui il a à
faire.
29

f) Mai 2006 – Celebridades de mi país.
Un travail qui nous permettra de connaître des célébrités espagnoles et de leur
présenter des français non moins célèbres. Les élèves auront le choix de leurs stars préférées.
Je pense pouvoir mettre à profit l’utilisation des temps du passé qui permettront de raconter le
parcours de la personnalité retenue. Nous pourrons même faire des affiches pour les exposer
en classe ou au CDI. Les modalités exactes restent encore à déterminer, une des idées
possibles peut être de faire travailler les élèves des deux pays en coopération pour qu’ils
produisent quelque chose en commun. Que la réalisation simple d’un document comprenant
texte et images puisse être le prétexte pour faire un pas de plus vers la vraie communication
entre correspondants.
g) Juin 2006 – ¡ Chateamos en eTwinning !
Ce sera notre objectif de fin d'année. Rentrer en contact en direct avec les
correspondants via Internet. C’est d’ores et déjà celui qui motive le plus les élèves car ils
semblent être assez habitués à ce mode de communication. Cependant, je ne suis pas sûr
qu’ils soient bien conscients du chemin qu’il leur reste à parcourir pour que cette activité se
solde par un succès. Tchat écrit ou tchat oral ? Ce dernier paraît même disponible sur
eTwinning, mais là, il faut que j’étudie encore un peu plus les outils. Il nous faudrait aussi
commander des casques avec micros incorporés, et puis le risque de cacophonie généralisée
me semble élevé ! A suivre …
30

CONCLUSION
Les TIC me procurent des outils que je découvre parfois au fur et à mesure de
l’avancement de l’échange, c’est notamment le cas pour l’enregistrement de fichiers son dans
le cadre de la prochaine séance sur Ma famille. Cet apprentissage me paraît être une très
bonne chose car il étend le champ des compétences du professeur et lui ouvre de nouveaux
horizons pour son enseignement. Néanmoins, TIC + E = TICE. Ce E synonyme
d’Enseignement, ne doit en aucun cas servir d’alibi puisqu’il fait partie de la mission du
professeur. Ce qui m’intéresse dans cette action eTwinning c’est de permettre à mes 4eme de
communiquer grâce aux nouvelles technologies. Les élèves espagnols n’ont, pour la plupart,
pas Internet chez eux contrairement à mes élèves qui ont majoritairement la possibilité de se
connecter à la maison. Et sur ce point, Internet a beau être un moyen de communication
rapide et efficace, notre échange manque un peu de vitesse de communication et de réactivité
et cet accès inégal au Web entre les participants n’y est peut-être pas étranger.
Cependant, certains signes encourageants de progrès et de motivation croissante chez
certains élèves ayant des difficultés au premier trimestre me permettent de penser que
l’échange n’y est vraisemblablement pas pour rien. Mais je ne voudrais pas tirer de
conclusion trop hâtive à ce point d’avancement d’un projet qui s’étend sur une année scolaire
complète. Pour autant, les enseignements que je retire de sa mise en œuvre jusqu’à ce jour
sont très nombreux et me serviront à envisager le reste du travail à accomplir avec une
certaine confiance. Pour donner un exemple, l’évaluation et la gestion de l’erreur m’ont paru
bien difficiles à gérer jusque-là avec un effectif de 27 élèves et des productions assez
hétérogènes ; mais j’espère bien trouver des solutions adaptées à chaque activité à venir. En
fait, j’ai appris que l’enseignant se doit d’être préparé à faire face à des situations inattendues
et nouvelles pour lui. Avec cet échange c’est cette capacité que je mets à rude épreuve à
chaque étape du projet. En effet, chacune d’elle m’oblige à mener une réflexion sur ma façon
d’enseigner à la marge du cours dit traditionnel, tout en gardant en point de mire les mêmes
exigences et les mêmes objectifs qui doivent permettre la progression de l’élève dans les
différentes compétences.
31

ANNEXES
Une recherche de partenariat eTwinning qui s’avère très efficace. Deux jours après ce
courriel j’ai déjà la réponse positive de Yolanda !
De: "andre.coadou"
À:
Objet: intercambio con Francia
Date: samedi 26 novembre 2005 22:49
Hola Yolanda,
Soy profesor de castellano en un colegio cerca de Dijon (Francia) y mis alumnos tienen
entre 13 y 16. Están empezando con el aprendizaje de la lengua española en el colegio. Tienen
entre unos meses y un año de práctica. Empiezo con la enseñanza del castellano después de
haber viajado mucho por tierras españolas y latinoamericanas y les quiero sensibilizar
apoyándome en un intercambio internacional, para que esta lengua extranjera se convierta en
una verdadera posibilidad de comunicar con otros niños del mundo. La meta puede ser el
intercambio sobre costumbres, modos de vida, cultura, deportes etc. Espero tu colaboración !
:-) André andre.coadou@wanadoo.fr
De: "Yolanda Thiriet"
À:
Objet: eTwinning
Date: lundi 28 novembre 2005 07:57
Salut André,
Je suis prof de français. Mes élèves étudient le français comme seconde langue étrangère. Ils
ont entre12 et 16 ans. Ils commencent à 12 ans (deux heures/semaine) et je trouve que ce
serait très bien pour eux d'en savoir plus sur les enfants de France et même de l'Amérique du
Sud.
Merci de ton offre. Tu peux compter sur moi. J'attends de tes nouvelles.
Yolanda
32

Les bases du projet sont déposées sur le portail eTwinning :
Le Label eTwinning, un partenariat qui se concrétise !
33

Le portail eTwinning : notre espace commun.
34

La messagerie électronique : l’espace pour écrire nous apparaît bien petit !
35

Je leur avais indiqué les caractères spéciaux au tableau en salle multimédia, mais
ceux qui ont dû reprendre l’activité ultérieurement chez eux se retrouvaient incapables
de les reproduire …
De: Coadou André - caractères spéciaux espagnols - 06/03/2006 20:26
Notez bien ou imprimez les caractères spéciaux espagnols et la façon dont on les obtient sur le
calvier de l'ordinateur. Faites les apparaître sur votre grand cahier (côté échange) pour pouvoir
vous en resservir à l'occasion.
á : alt 160 í : alt 161 ó : alt 162 ú : alt 163
ñ : alt 164 ¿ : alt 168 ¡ : alt 173
¡ Hasta luego !
Mr Coadou
Le 8 mars 06, je me décide enfin à détailler l’ensemble du projet à mes élèves :
De: Coadou André - el programa detallado del intercambio - 08/03/2006 11:36
à: Bourgoin Steve,Tissot Mickaël,Thevenet Martin,Sauvain Clara,Roux Paul,Rondeaux
Camille,Renaud Céline,Petiot Nicolas,Munier Clément,Mouturat Priscillia,Moureaux
Damien,Mougin Thibault,Morisot Raphaël,Louet Pascaline,Leclere Léa,Juy Gabriel,Guichard
Thomas,Epailly Charlène,Dulac Julie,Delattre Yoann,De Biasio Aurélie,Coutanche
Jessica,Contour Mathieu,Charpin Lucie,Chapuis Benjamin,Alteriet Michael,Abbruzzese
Marie,Yolanda Thiriet Castilla
Queridos alumnos,
Voici ci-dessous le programme détaillé des activités que j'ai prévu de faire pour l'échange
avec la classe espagnole :
1 - Diciembre 2005 – Presentarse.
(Nous l'avons fait, cela a permis de trouver un(e) correspondant(e) pour chacun(e) d'entre
vous)
2 – Enero - Febrero 2006 – Horarios y tiempo libre. (C'est la dernière activité que nous
avons faite ensemble, par courriel. Même si nous n'étions pas très avancés dans
l'apprentissage de l'horaire et de l'emploi du temps, je trouve que globalement les résultats ne
sont pas si mal que cela !)
3 – Marzo 2006 – Grabación (= enregistrement) : Mi familia.
D'ici peu nous allons aborder le thème de la famille (pages 41, 42, 43) et au terme de cette
séquence chacun(e) d'entre vous presentera brièvement sa famille à l'oral. Nous enregistrerons
36

vos interventions et les enverrons aux espagnols par internet et eux en feront de même en
français.
4 – Abril 2006 – Fotografías y aficiones.
Nous enverrons nos photos par internet avec si possible un élément qui fasse apparaître la
passion de chacun(e). exemple : le passionné de foot se prend en photo avec son ballon etc.
Ceux qui ont un appareil photo digital peuvent déjà y penser. Il serait bien que tout le monde
puisse avoir sa photo à envoyer. (il faudra une autorisation des parents)
Par la suite nous recevrons aussi les photos des espagnols et chacun devra décrire son
correspondant à l'oral(Nous avions déjà vu beaucoup de choses qui nous permettrons de faire
cet exercice p14 et 15)
5 – Mayo 2006 – Celebridades de mi país.
Les célébrités de notre pays. Un travail qui nous permettra de connaître des célébrités
espagnoles et de leur présenter des français non moins célèbres. Vous aurez le choix de vos
stars préférées. Nous pourrons même les afficher en classe !
6 – Junio 2006 – ¡ Chateamos en eTwinning !
Le chat, vous connaissez bien sûr !?...
Ce sera notre objectif de fin d'année. Rentrer en contact en direct avec nos correspondants via
internet !
Bueno, chicos, ¡ Hasta el viernes !
Mr Coadou
ps : si tu lis ce message, dis à tes camarades d'aller se connecter, éventuellement au CDI, pour
aller le lire. Si tu peux l'imprimer colle-le à la suite sur le cahier du côté de l'échange.
Tu peux rentrer en contact avec ton correspondant en dehors des exercices prévus, à chacun
d'entre vous de vous débrouiller pour communiquer dans l'une ou/et l'autre des deux langues.
Hier soir, j'ai parlé sur Skype (chat vocal sur Internet) avec leur professeur qui m'a dit que ses
élèves sont très motivés pour échanger avec vous.
Si tu le souhaites, fais-moi part de tes suggestions.
A la suite de l’annonce du projet, ce courriel très court (type SMS) mais
particulièrement enthousiaste de Julie me semble représenter un indice de motivation
assez concret :
De: Dulac Julie - - 08/03/2006 17:50
à: Coadou André
waaaa c tro bien !
37

Petite enquête confidentielle dans le cadre de l’échange eTwinning avec
l’Espagne.
1. Tu utilises l’ordinateur et/ou Internet :
• Au collège oui non
• A la maison oui non
• Autre lieu : ………………………………………………………….
2. Combien de temps estimes-tu passer devant l’écran par semaine, toutes activités confondues
(jeux, travail de recherches, communication, etc.) : ……………………………………
3. Tu utilises Internet pour :
• Chercher des informations : oui non
Directement sur le Web oui non
En passant par un moteur de recherche oui non
Sur une encyclopédie du type Wikipédia oui non
Autre : …………………………………………………………………………………
• Communiquer par :
Courriel (email) oui non
Tchat (MSN, Skype …) oui non
Forum oui non
Autre : ……………………………………………………………………………………
• Pour te divertir :
Jeux vidéo oui non
Autre : ……………………………………………………………………….
4. As-tu un blog ou un site Web personnel ? oui non
5. Es-tu déjà allé sur le site Web du collège Camille Claudel ? oui non
6. Sais-tu télécharger des logiciels ou d’autres applications sur Internet ? oui non
7. De quoi penses-tu éventuellement avoir besoin pour mieux maîtriser l’ordinateur et Internet ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………
8. Quelles sont tes suggestions par rapport au projet d’échange eTwinning que nous menons avec
l’Espagne ?………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
38

L’enregistrement à venir sur le thème de la famille se fera à l’aide du logiciel Audacity.
Pour l’exercice de compréhension orale, cet outil permet de sélectionner une partie
précise du fichier son et de le faire répéter autant que l’on veut.
Le tchat sur eTwinning : l’objectif de fin d’année.
39

Résumé :
DE L’ÉCHANGE VIRTUEL À LA COMMUNICATION RÉELLE.
Cyber-jumelage « eTwinning » entre deux classes de collèges européens.
Comment réussir à sensibiliser un collégien de 4eme, débutant en espagnol, à l’utilité et à
l’intérêt d’apprendre une nouvelle langue vivante ? De la recherche de correspondants parfois
laborieuse à la coopération fructueuse entre enseignants, ce mémoire retrace l’itinéraire d’un
projet qui se doit de prendre en compte la progression du néo-apprenant lors d’une mise en
situation concrète d’échange via Internet et grâce au portail européen eTwinning.
Mots clés :
• Echange
• Internet
• Courriel
• Correspondant
• Communication
Etablissement et niveau :
Collège Camille Claudel de Chevigny-Saint-Sauveur (21), classe de 4eme
40