N°6 - SLAM
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Rare édition originale de ce recueil de pièces par l’érudit normand Moisant de Brieux,<br />
considéré comme l’un des grands poètes de son temps.<br />
Caen, 1671.<br />
[MOISANT DE BRIEUX, Jacques]. Recueil de pièces en prose et en vers.<br />
Caen, Jean Cavelier, 1671.<br />
In-12 de (1) f.bl., (6) ff., 179 pp., (1), (1) f.bl. Relié en plein maroquin rouge, triple filet doré<br />
d’encadrement sur les plats, dos à nerfs finement orné, double filet doré sur les coupes, roulette dorée<br />
intérieure, tranches dorées sur marbrures. Lortic Fils.<br />
140 x 80 mm.<br />
RARE ÉDITION ORIGINALE DE CE RECUEIL DE PIÈCES PAR L’ÉRUDIT NORMAND MOISANT DE BRIEUX,<br />
CONSIDÉRÉ COMME L’UN DES GRANDS POÈTES DE SON TEMPS.<br />
Catalogue Ruble, 559 ; Bulletin Morgand et Fatout, 6983 ; Brunet, III, 1791 ; Frère, Manuel du<br />
bibliographe normand, 155.<br />
« Edition originale, rare, de ce recueil de prose et de vers, renfermant entre autres un curieux morceau<br />
intitulé : ‘Cy est ly traitie de Chevalerie à tous allans et venans, translaté du latin en langue vulgaire’<br />
(en l’année 1377) ». (Ruble)<br />
« Les poésies de Moisant de Brieux se composent de stances, d’odes, de sonnets, d’énigmes,<br />
d’épigrammes et de madrigaux. Les pièces en prose, qui occupent les pp. 103-172, ont plus d’intérêt<br />
que les pièces en vers. Elles sont presque toutes consacrées à l’étude de notre vieille langue, que le<br />
poète normand cultivait avec prédilection. On y trouve notamment le texte d’un ‘Traité de Chevalerie, à<br />
tous allans et venans’, qui, dit le texte, fut mis en français en l’an 1377. Le volume se termine par un<br />
‘Tombeau de mademoiselle de La Luzerne et de monsieur de Ruqueville, son frère’. Mlle de La Luzerne<br />
était la correspondante ordinaire de Moisant de Brieux, celle à qui étaient adressées ses recherches<br />
philologiques ». (Catalogue Rothschild, n°1907).<br />
« Elevé dans la religion réformée, Jacques Moisant de Brieux (né en 1614 à Caen, mort en 1674 dans<br />
la même ville) fit ses études dans l’université de Sedan, dont tous les maitres professaient le<br />
protestantisme. Après avoir été quelque temps conseiller au Parlement de Metz, de Brieux revint à<br />
Caen, où florissait alors une foule de savants ; à leur exemple, il se livra avec ardeur à la culture des<br />
lettres. Il rassemblait chez lui tous les savants de Caen : Huet, Bochart, Tannegui Lefèvre, Heinsius,<br />
Chapelain, La Roque, Ségrais, etc. Ces réunions qui avaient lieu le lundi de chaque semaine et dans<br />
lesquelles on discutait des points d’histoire et de littérature, donnèrent naissance à l’Académie de<br />
Caen. M. de Brieux correspondait avec une partie des savants de l’Europe ». (Frère, Manuel du<br />
bibliographe normand, 154).<br />
Anobli par Louis XIV en 1644, Moisant reçoit ses lettres en 1665 confirmant sa noblesse « pour<br />
l’estime et la réputation qu’il s’est acquises parmi les Savants et les Gens de Lettres». Plus que<br />
personne, il ranima le goût des lettres par la fondation de l’Académie des Belles-lettres de Caen (1652)<br />
qui s’est perpétuée sous ce titre. Moisant de Brieux passe pour un des meilleurs poètes latins de son<br />
temps ; Bayle, qui jugeait Moisant de Brieux « le plus grand poète qui fut en France et fort versé dans<br />
les Belles Lettres », parle de ses vers avec les plus grands éloges…<br />
« Tous les ouvrages de Moisant de Brieux sont rares et recherchés » ajoute Frère dans son Manuel du<br />
bibliographe normand.<br />
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