13.07.2013 Views

La rentrée doit être offensive - Le Travailleur Catalan

La rentrée doit être offensive - Le Travailleur Catalan

La rentrée doit être offensive - Le Travailleur Catalan

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

TC 3275 16/07/08 22:12 Page 12<br />

12 société<br />

N°3275 - Semaine du 18 au 24 juillet 2008<br />

<strong>La</strong>manère<br />

Une soirée<br />

pour réfléchir<br />

Telle est la gageure de l’Association «Els<br />

Amics del Cami del Nord» pour la veillée<br />

du 4 août. Après de splendides randos et<br />

une tonique course de montagne, après<br />

des agapes conviviales et des visites culturelles<br />

chez nos artistes peintres et<br />

sculpteurs, après avoir savouré un récital<br />

de poésie, consacrer quelques heures à la<br />

réflexion, ce ne sera pas de trop.<br />

Et quelle réflexion ! Quel monde voulonsnous<br />

? Pas «le Monde selon Monsanto»,<br />

objet d’un film et d’un livre de Marie-<br />

Monique Robin, grand reporter, infatigable<br />

chercheuse, lamanéroise d’adoption.<br />

C’est après un long travail et avec son<br />

talent et son enthousiasme habituels que<br />

cette «lanceuse d’alerte» animera le débat<br />

après la projection de son film. Nous y<br />

trouverons des éléments de discussion<br />

sur Monsanto, le premier semencier du<br />

monde, leader mondial des OGM, dont le<br />

catalogue comporte des produits catalogués<br />

toxiques (la dioxine ou agent<br />

orange, le Round Up bien connu, l’hormone<br />

de croissance bovine, etc…). Et<br />

Monsanto se dit une entreprise «des<br />

sciences de la terre», apportant «nourriture,<br />

santé, espoir» aux affamés<br />

d’Amérique, de l’Inde, voire de l’Europe !<br />

N’allons pas plus loin ! Il est temps de se<br />

renseigner. Nicolas Hulot, qui a préfacé le<br />

livre de Marie-Monique, dit qu’il est «de<br />

salubrité publique» et qu’il décrit « un<br />

réel terrifiant ». Cette vision d’un monde<br />

«d’aveuglement mercantile» ne peut pas<br />

nous laisser indifférents. Elle ne peut<br />

troubler la quiétude de nos vacances que<br />

pour mieux enrichir nos connaissances et<br />

donc nous rendre plus forts face à un<br />

avenir qui s’assombrit.<br />

<strong>La</strong> participation aux frais est de 5 €.<br />

Alors, rendez-vous sur la Place de<br />

<strong>La</strong>manère, le soir du 4 août, fameuse nuit<br />

qui, en 1789, abolit les privilèges. Est-ce<br />

un symbole ?<br />

Marie Cabanas-<strong>La</strong>ïlle<br />

Elevage du Mas Sisqueilles<br />

Lieu dit <strong>La</strong> Salut - Pia (66) Tel: 06 14 78 08 95<br />

Vente chiots toutes races - VAC -TAT - Garanties<br />

yzf66@hotmail.fr<br />

Gaz à Effet de Serre<br />

« le facteur quatre »<br />

<strong>Le</strong> 1er juillet la France a pris pour six mois la présidence de l’Union<br />

Européenne. Au-delà des questions institutionnelles, Paris s’est fixé une<br />

importante liste de priorités parmi lesquelles l’énergie et le climat.<br />

L’objectif est de définir un plan d’action<br />

visant à réduire de 20 % en 2020 les<br />

émissions de gaz à effet de serre et à<br />

porter à 20 % la part des énergies<br />

renouvelables dans la consommation.<br />

Pourquoi définir un tel plan d’action ?<br />

C’est que la France et les pays européens<br />

ont signé des accords internationaux<br />

ayant comme objectif la division par<br />

deux au plan mondial à l’horizon 2050<br />

des émissions de gaz à effet de serre<br />

(GES). Ce qui signifie la division par quatre<br />

(« le facteur quatre ») pour les pays<br />

industrialisés, dont le notre, afin que le<br />

développement soit encore possible pour<br />

la grande majorité de la planète qui vit<br />

dans la grande misère. Diviser en Europe<br />

par quatre les émissions de GES veut dire<br />

un changement, pour ne pas dire un<br />

bouleversement, de civilisation, une<br />

réorientation majeure des politiques<br />

aussi bien internationales que nationales,<br />

un changement de comportement<br />

des entreprises, une autre définition de la<br />

citoyenneté dans l’entreprise et dans la<br />

nation. Dans son dernier rapport, le<br />

Groupe d’experts intergouvernementaux<br />

pour l’évolution du climat (GIEC) note<br />

que l’origine humaine du changement<br />

climatique est très vraisemblable avec<br />

une probabilité supérieure à 90%. <strong>La</strong><br />

civilisation industrielle y a joué un rôle<br />

majeur, ses effets se sont accumulés<br />

dans le temps. <strong>Le</strong> réchauffement va<br />

continuer même avec un infléchissement<br />

de l’activité humaine en raison de la<br />

forte inertie de l’effet de serre. <strong>Le</strong>s mesures<br />

prises dans les conférences interna-<br />

tionales si elles étaient réellement appliquées,<br />

ne limiterait l’élévation globale de<br />

température à 2°C. Mais, si les objectifs<br />

n’étaient pas atteints, on entrerait alors<br />

dans des zones totalement imprévisibles<br />

pour l’avenir de la planète. Evidemment<br />

la prise de conscience universelle n’est<br />

pas uniforme, des risques majeurs peuvent<br />

apparaître auxquels nous devons<br />

réfléchir.<br />

En France 70% des émissions de GES<br />

viennent des transports, de l’habitat et<br />

du tertiaire, 30% viennent de l’industrie.<br />

Il va donc falloir tailler dans le vif dans<br />

ces secteurs. En particulier, il va falloir<br />

repenser complètement l’urbanisation,<br />

reconcentrer les villes, reconsidérer notre<br />

manière de se loger, adapter les trans-<br />

ports, etc… <strong>La</strong> question énergétique<br />

devient véritablement une question de<br />

fond. De quels types d’énergie avonsnous<br />

besoin ? Un débat démocratique à<br />

la hauteur des enjeux devient indispensable,<br />

alors qu’il n’a jamais eu lieu. <strong>La</strong><br />

citoyenneté prend une dimension totalement<br />

nouvelle. Tout cela devant se faire<br />

dans des délais très courts.<br />

L’organisation actuelle de notre société,<br />

ses institutions sont elles adaptées à ces<br />

changements ? Là est une question<br />

majeure à laquelle, en toute responsabilité,<br />

nous devons répondre.<br />

André Brunstein, membre de la<br />

Commission Environnement du PCF<br />

(en vacances dans les PO)<br />

<strong>Le</strong> GIEC et les conférences internationales<br />

1988 – A la demande du G7, il est<br />

créé sous l’égide de l’organisation de la<br />

météorologie mondiale et du Programme<br />

des Nations Unies pour l’environnement.<br />

Il est chargé « d’expertiser l’information<br />

scientifique, technique et socio-économique<br />

qui concerne le risque de changement<br />

climatique provoqué par l’homme.».<br />

Il a depuis sa création élaboré quatre rapports<br />

d’évaluation : 1990, 1995, 2001 et<br />

2007. Tous ses rapports ont été adoptés<br />

à l’unanimité. Il se compose de trois<br />

groupes de travail et d’une équipe spéciale<br />

pour les inventaires nationaux de<br />

gaz à effet de serre. <strong>La</strong> composition du<br />

bureau et des équipes de rédaction<br />

change pour chaque rapport d’évaluation.<br />

<strong>La</strong> présence française est notable dans le<br />

groupe traitant des aspects scientifiques.<br />

<strong>Le</strong>s transports, l’habitat et le tertiaire, responsables de 70% des émissions de GES<br />

1992 – Sommet de la terre à Rio de<br />

Janeiro, 130 chefs d’Etat adoptent<br />

l’Agenda 21, liste de 2500 recommandations<br />

d’action pour le 21ème siècle.<br />

1997 – Un protocole est adapté qui<br />

impose aux pays industrialisés de<br />

réduire globalement de 5,5% par rapport<br />

au niveau atteint en 1990 leurs<br />

émissions de GES. Il y a de grandes disparités<br />

entre les objectifs des Etats, les<br />

USA ne ratifie pas le protocole alors<br />

qu’ils sont les émetteurs de 25% des<br />

GES.<br />

2002 – Conférence de Johannesburg,<br />

évaluation de l’état mondial, construction<br />

de solutions, sensibilisation des<br />

populations et aide aux pays en développement<br />

à aller vers le développement<br />

durable<br />

2007 – Conférence de Bali a permis<br />

d’obtenir des avancées en matière de<br />

lutte contre la déforestation, d’aide des<br />

pays en développement dans leurs<br />

efforts pour s’adapter aux effets du<br />

changement climatique, et de transferts<br />

de technologies propres en direction de<br />

ces pays.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!