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La rentrée doit être offensive - Le Travailleur Catalan

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TC 3275 16/07/08 22:29 Page 15<br />

N°3275 - Semaine du 18 au 24 juillet 2008<br />

<strong>Le</strong> Carrefour des Artistes<br />

Exposition Collective<br />

Espace Simone Ali à Ponteilla. Jusqu’au 28 août<br />

Peintures et sculptures réalisées par Brigitte<br />

Auvergne, Michèle Berthoux, Caroline Cabrerizo,<br />

Sophie Caillet-Périer, Simone Malé, José<br />

Manzanarès, Thierry Moingeon, Isabelle Pons,<br />

Julio Sabatini. Une exposition de bon niveau et<br />

variée dans laquelle se détachent des artistes<br />

originaux au talent affirmé. En parallèle avec<br />

cette exposition, le photo-club « Objectif Image»<br />

s’expose pour la première fois. <strong>La</strong> mise en page<br />

est soignée et les photos bien cadrées. C’est<br />

l’occasion qui permettra à l’un des visiteurs de<br />

gagner la photo exposée qui aura été élue meilleur<br />

cliché par le vote du public. Ouvert de 15h à<br />

19h sauf dimanches et jours fériés.<br />

Marie-Pierre Valat<br />

Château Royal de Collioure. Jusqu’au 31 aout<br />

Fille du <strong>La</strong>nguedoc et enseignante en arts plastiques,<br />

Marie-Pierre Valat peint essentiellement<br />

des femmes. Hautes en couleurs, parfois hirsutes,<br />

souvent craintives, mais toujours impeccablement<br />

emperlées, elles ont quelque chose de<br />

primitif évoquant les tahitiennes de Gauguin, la<br />

Danse de Matisse et, dans la couleur souvent<br />

violente, les fauves. Elles sont végétales, sculpturales<br />

et se contorsionnent pour entrer dans le<br />

cadre. Aucun espace n’est vide dans la toile. Un<br />

presque « trop plein ». Marie-Pierre Valat joue à<br />

décliner les couleurs dans un cadre contraint. Il<br />

y a un paradoxe entre la violence et la joie, la<br />

douleur et la souplesse. L’angoisse est apprivoisée.<br />

Un fil est déroulé de toile en toile et tisse<br />

l’ensemble. Il pourrait créer un enfermement<br />

mais la couleur, toujours intense, vive, surprenante,<br />

est l’issue, la libération, la merveilleuse<br />

explosion de vie qui ouvre sur une autre dimension.<br />

Ouvert tous les jours de 10h à 19h.<br />

Jacqueline Ruiz<br />

Galerie Molière, r. Molière – Elne. Jusqu’au 9 août<br />

Jacqueline Ruiz, enseignante en arts plastiques,<br />

pratique l’aquarelle avec bonheur depuis de<br />

nombreuses années. Cette exposition présente<br />

de délicates aquarelles pour une flânerie rêveuse<br />

Exposition<br />

Caroline Cabrerizo<br />

Art d’aujourd’hui<br />

Valeurs de demain<br />

par Paul Hallenaut<br />

à travers le Roussillon, en Espagne et même à<br />

l’Ile Maurice et à la Réunion. Ouvert de 10h à<br />

12h et de 16h à 18h30. Vernissage le samedi 19<br />

juillet à 18 heures.<br />

«Caricatures et dessins»<br />

Musée dans la ville de Thuir. Jusqu’au 31 août<br />

L’exposition de monumentales se transforme en<br />

« Musée dans la ville ». <strong>Le</strong> thème choisi pour<br />

cette première année : <strong>La</strong> caricature. Cet art,<br />

bien que peu commun aux galeries, mérite, par<br />

le talent des artistes choisis, d’<strong>être</strong> exposé dans<br />

toutes les rues de Thuir. L’art n’est il jamais plus<br />

vivant que dans la rue ? Toute l’actualité politique,<br />

culturelle et sportive revisitée par les plumes<br />

acérées de Clayes, Gervais, Maëster,<br />

Morchoisme et Mustacchi. Tous sont d’excellents<br />

artistes qui « croquent » à merveille et<br />

avec humour.<br />

Gala<br />

Espace Dali – Couvent des Minimes. 24, rue<br />

Rabelais – Perpignan. Jusqu’au 20 août<br />

Gala, née en 1894 dans une Russie en pleine<br />

tourmente pré-révolutionnaire, sous le nom de<br />

Helena Ivanovsna Diakonova, fut l’épouse de<br />

Paul Eluard, l’amie d’Aragon, d’André Breton, de<br />

Robert Desnos et de Joseph Delteil. Elle fut<br />

aussi la maîtresse de Mac Ernst, et surtout<br />

l’égérie de Salvador Dali. Soixante clichés vintage<br />

révèlent une facette inédite de cette grande<br />

dame qui oeuvra dans l’ombre, fut le reflet du<br />

génie dalinien et qui, toute sa vie, semble s’<strong>être</strong><br />

drapée dans un mystère distant. Ouvert du<br />

mardi au dimanche de 12h à 19h.<br />

Jean Capdeville<br />

Couvent des Minimes. Rue Rabelais – Perpignan.<br />

Jusqu’au 20 août<br />

Jean Capdeville (1917) est actuellement l’artiste<br />

majeur de Catalogne du Nord, même si depuis<br />

1988, il a refusé toute exposition. Il reste de par<br />

son aura, le peintre le plus emblématique du territoire.<br />

Dans le cadre des manifestations de<br />

Perpinya 2008, Capital de la Cultura <strong>Catalan</strong>a<br />

pour célébrer ses 60 ans de carrière. Il a choisi<br />

la ville de Perpignan pour réaliser la première<br />

rétrospective de son oeuvre. Ouvert du Mardi au<br />

Dimanche de 12h à 19h.<br />

Exposition Collective<br />

Association Art Thémis. Chemin Sainte<br />

Marguerite D115 – Céret. Jusqu’au 31 août<br />

L’association Art Themise, présidée par Maître<br />

Antony Audhui présente : Art d’aujourd’hui,<br />

valeurs de demain avec la participation<br />

d’Ademhar, Kriss Boral, Jean-Pierre Dulucq,<br />

Pierre Grau, Dominique Godefroid, Pierre<br />

Pallaro, Annie Pous, Simone Partyka, Suzanne<br />

Tournille et Jean Reus qui donne à voir une<br />

rétrospective de ses oeuvres.<br />

ART THEMIS<br />

Chemin Ste Marguerite<br />

D 115 66400 CERET<br />

Tel 06 31 23 15 27<br />

Il fallait oser ! A la salle polyvalente du<br />

village, dimanche soir, 8 femmes et un<br />

homme ont, pendant plus d’une<br />

heure, prononcé le mot « vagin » une<br />

bonne centaine de fois, dans un discours<br />

vrai, cru parfois mais jamais vulgaire.<br />

Il fallait oser, pour leur première<br />

apparition en public, s’attaquer à<br />

cette pièce culte qui est à la fois un<br />

spectacle sur la violence faite aux femmes<br />

par le viol, la mutilation, le harcèlement,<br />

et sur le bonheur d’<strong>être</strong><br />

femme, sur la fierté d’<strong>être</strong> mère. Il et<br />

elles l’ont fait ! Ce fut un spectacle à<br />

En 1966, jeune andalou de 18 ans, José<br />

était invité par les armées franquistes à<br />

porter les armes dans le Sahara espagnol…mystère<br />

des voies ferroviaires,<br />

c’est le train de Perpignan qu’il prendra<br />

et commencera alors une vie clandestine<br />

qu’Angela sa compagne, et André<br />

Tourné, député communiste des<br />

Pyrénées-Orientales, s’efforceront de lui<br />

rendre plus belle.<br />

De Collioure à Perpignan, en passant par<br />

Rivesaltes, il se cache, il se terre.<br />

Enfin, en 1968, il est un homme comme<br />

les autres : il a des papiers et un vrai<br />

toit. L’antimilitarisme, le révolté, le jeune<br />

homme épris de justice et de liberté, se<br />

jette dans les événements de mai et se<br />

fait là des relations qui l’amèneront à la<br />

peinture. C’est pou lui une révélation et<br />

pour nous une chance !<br />

Il peint, il peint, il peint.<br />

Et il expose en France, en Espagne, au<br />

Canada. Ravelo peint la douleur de<br />

l’Espagne sous le joug, les personnages<br />

de ses tableaux portent sur eux le malheur<br />

de la dictature et la tristesse de la<br />

misère humaine. C’est un long défilé de<br />

femmes, d’enfants qui vous regardent<br />

avec dans les yeux l’ombre de la mort et<br />

la peine de la terre andalouse,…l’espoir<br />

en est exclu, il y a la nuit, il y a la peur.<br />

C’est un immense témoignage, c’est un<br />

cri ! Dans sa palette il y a le noir, les<br />

ocres et les bruns, le rouge sang, et<br />

peut-<strong>être</strong> un peu de bleu du ciel. Il n’y a<br />

pas, il n’y aura jamais les ors des palais,<br />

les velours et le cristal, les paillettes de<br />

la fête. C’est une peinture torturée, qui<br />

attire ou qui repousse, le trait y est fort,<br />

culture<br />

Villelongue dels Monts<br />

<strong>Le</strong>s monologues du vagin<br />

15<br />

<strong>La</strong> « compagnie des Truc’s » a enthousiasmé les<br />

spectateurs par leur adaptation de la pièce d’Eve Ensler<br />

la fois drôle, les rires fusaient dans la<br />

salle, mais aussi chargé de plein<br />

d’émotion qu’Anne Patrux, « la<br />

patronne » du groupe a su adapter<br />

pour ses 9 comédiens, tous amateurs,<br />

« morts de trouille » certes, mais qui<br />

ont joué avec « leurs tripes » pour<br />

nous donner un spectacle de qualité.<br />

Bravo et longue vie à cette jeune compagnie,<br />

et pour les amateurs de théâtre,<br />

n’hésitez pas, rejoignez les !<br />

Contact : A. Patrux tel 04 68 39 81 52<br />

Michèle Devaux<br />

José Ravelo<br />

L’Andalou révolté rouvre sa galerie!<br />

mais il y a cette couleur qui n’appartient<br />

qu’à lui et qui, pour moi est celle de<br />

l’Espagne et des toiles de Goya.<br />

Ravelo n’est d’aucune école, il est celle<br />

de la vie, des hommes debouts, de ceux<br />

qui croient toujours à l’humanité en<br />

marche, s’il a un style, c’est le sien,<br />

aucun autre, et c’est d’une force à vous<br />

couper le souffle : sa peinture est<br />

comme lui, unique,…c’est une déflagration<br />

de l’âme !<br />

Normal que Garcia Lorca soit l’écrivain<br />

préféré de José, toute cette espanitude<br />

est leur monde commun. Il y a longtemps<br />

que Ravelo n’avait plus montré<br />

ses oeuvres, il rouvre aujourd’hui sa<br />

galerie chez lui, à l’atelier du Castell, à<br />

Villeneuve de la Rivière, avec des toiles<br />

nouvelles, moins sombres, toujours inspirées,<br />

encore des femmes et des<br />

regards… Il faut vite aller le voir, il vous<br />

recevra avec chaleur et gentillesse, et<br />

vous parlera sans doute de son pays,<br />

qu’il garde là, tout au fond de son coeur.<br />

Courez-y vite !<br />

Daniel Deixonne.

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