DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP
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01 «ANNEE 11 Novembre 19 33<br />
MANUEL GÉNÉRAL<br />
<strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />
<strong>DE</strong>S INSTITUTEURS E T <strong>DE</strong>S INSTITUTRICES<br />
On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, Boulev. Saint-Germain, Paris-6 9 < (C.C. P., Paris 2683.)<br />
PARTIE GÉNÉRALE<br />
foudre sur Genève? C. BOUGLF, 150 Dans la coulisse. — Ouvertures et réouvertures<br />
Gouvernent corporatif. — Dans Vattenle. . . . de classes. — L'ordre d'attribution des déléga<br />
I . . . LE TEMOIN 151 tions de stagiaires. — Constructions scolaires.<br />
;l|on Franc Parler. — La réforme du Conseil<br />
Louis FAUGHEK<br />
supérieur ALAIN GERARD 152 Concours des Fureteurs<br />
Opinions et communications. — Les révisions.<br />
rs de France MAX HEBERT 15 3<br />
F. BROUTET<br />
evue scientifique. — La couleur des corps et la — Cours du Foyer central d'Hygiène<br />
constitution de leurs molécules. CH. BRUNOLD 154 Tableaux d'emploi du temps (Suite)......<br />
La page récréative i56 Petites annonces et annonces commerciales.<br />
157<br />
i5?<br />
i58<br />
i58<br />
i5g<br />
i6o<br />
PARTIE ADMINISTRATIVE<br />
Textes officiels 25 | Correspondance LACABE 27<br />
PARTIE SCOLAIRE<br />
Leçons et exercices pour tous les cours . 101 à u6 | Sujets d'examens et de concours . . . . 25 à 28<br />
Photo Templier.<br />
Deux grands disparus. *<br />
Le môme jour, le 29 octobre, se sont éteints deux hommes illustres qui, dans des domaines différents, ont,<br />
ÇC le plus d'éciat, honoré leur pays. On a tout dit de l'œuvre du Président Painlevé et du Professeur<br />
mette; il serait superflu de la rappeler ici. Nous saluons respectueusement la mémoire de ces deux grands<br />
. nçais, et nous sommes fiers de rappeler que tous les deux voulurent bien accorder leur collaboration au<br />
an "'l général,<br />
Partie générale.<br />
Photo Henri Manuel.
150 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 11 Nov. 3<br />
La foudre sur Genève?<br />
J<br />
'ARRIVAIS justement à Il n'est donc pas interdit à ceux-ci, tout en<br />
Genève, pour repré conservant une marge de sécurité raisonsenter<br />
notre Ministère de nable, de diminuer un fardeau qui les écrase<br />
l'Éducation nationale au eux aussi, de réduire leurs dépenses de guêtre,<br />
Congrès de Sociologie, de diminuer leur temps de service militai,<br />
lorsque le '« coup de ton En tout cas, il est de l'intérêt de la France,<br />
nerre » a éclaté ; l'Alle si elle ne veut pas à son tour tâter d'un isolemagne<br />
se retirait de la ment plus dangereux que tout, de se mon<br />
Société des Nations. trer prête à marcher dans la voie de ces<br />
Et taoi qui avais appor utiles « sacrifices ». Et c'est pourquoi nous<br />
M. G. BOUGLE. té dans ma valise, pour lé<br />
soumettre à quelques auto<br />
devons souhaiter nous aussi, nous d'abord,<br />
que la séance continue, et que les nations<br />
rités compétente.s, un certain Guide de VEtu pacifiques, bién loin de se décourager, se<br />
diant en matière de Société des Nations qui nous' lient par un réseau de conventipns qui seront<br />
avait coûté beaucoup de peine, à moi et à mes' des soulagements en même temps que des<br />
collaborateurs normaliens...<br />
Il s'agissait bien de cela. J'ai été tenté,,<br />
garanties.<br />
tout de suite, de réempàqueter mon Guide A GENÈVE même, le premier moment<br />
dans ma valise. Les autorités compétentes désarroi passé, j'entendais, dans<br />
que je pouvais rencontrer faisaient une figure grande cage de verre où l'on a logé la Confé<br />
longue d'une aune. La première impression rence du désarmement, les délégués de je<br />
était celle d'un désastre : un coup de pied sais combien d'Associations pour la pais<br />
dans une fourmilière. Affairés, alarmés, alar formuler solennellement cette espérance. El<br />
mistes, des gens couraient, s'entrecroisaient à Lord Robert Cecil, M. Henderson répondait<br />
en se demandant si ce n'était pas la fin de qu'il comptait bien s'appuyer sur une grande<br />
tout, et en tout cas la fin de la Société des force morale comme celle-là pour obtenir,<br />
Nations elle-même.<br />
enfin, une réduction des forces matérielles<br />
Eh bien ! non. A ce premier mouvement -— mobilisées en vue de la guerre.<br />
si naturel qu'il ait pu être — il faut nous Nous sommes .persuadés que les représen<br />
garder de céder. Laisser perdre en une minute, tants de la France parleront le même langage<br />
parce qu'un des partenaires jette les cartes et avec plus d'énergie encore. Grave décep<br />
sur la table, les résultats de vingt années tion pour notre peuple, si f'on devait avouer<br />
d'efforts, et d'efforts suscités, imposés par la que la Conférence du désarmement, désor<br />
volonté profonde des masses, à qui la guerre mais,'n'a plus d'objet, et qu'il lui faut, déci<br />
fait horreur, ce serait la pire des folies. dément, mettre la clef sous la porte.<br />
Une hirondelle ne fait pas le printemps, Premier point acquis. Mais il importe d'aller<br />
dit-on. Un corbeau non plus ne fait pas plus loin, de voir dans leur ensemble,<br />
l'hiver. Et parce que l'Allemagne hitlérienne -mesurer dans leur ampleur les tâches qui<br />
déclare qu'elle préfère un superbe isolement restent assignées à la Société des Nations<br />
à un travail en commun qui la déçoit, est-ce Il importe de répéter que, même si la Confé<br />
une raison pour que tout se désagrège et que rence du désarmement devait se mettre en<br />
la Société des Nations retourne en poussière ?<br />
Non, même sans l'Allemagne hitlérienne,<br />
veilleuse, ce ne serait pas du tout une raison<br />
pour qu'on jetât, sur tous les terrains, If<br />
les nations qui veulent l'organisation de la manche après la cognée, ni pour qu'on arrêtât<br />
paix peuvent très bien continuer à se con les frais du grandiose bâtiment qui est en<br />
certer pour limiter leurs armements, étant train de s'élever dans le parc de l'Ariaiw<br />
entendu qu'elles les mettraient en commun Après tout, la cage de verre où nous étions<br />
contre l'agresseur éventuel, s'il osait faire réunis, pour entendre M. Henderson, n est<br />
quelque geste de folie guerrière. Bien sûr, la qu'une annexe : la Conférence du désarme<br />
retraite de l'Allemagne va ralentir le mouvement n'est pas le tout de la Société des Nations<br />
ment. Car qui peutdire si sa principale préoc N'oublions, pas, s'il vous plaît, ce que celle-ci,<br />
cupation, en cassant les. vitres, n'a pas été avec tous ses orgajies permanents, a fait df-'j<br />
de soustraire à un contrôle qu'elle déclare<br />
humiliant (auquel pourtant toutes les nations<br />
devaient se prêter) un réarmement méthodique<br />
? Mais enfin les plus alarmistes conviendront<br />
qu'elle est loin de posséder, dès<br />
à présent, le matériel de guerre des ex-alliés.<br />
3 le<br />
-<br />
ce qu'elle peut faire encore, en des ordres<br />
très divers, pour la collaboration des peuples<br />
Trente différends politiques aplanis, des ter<br />
ritoires contestés où pouvait se rallumer 1<<br />
guerre administrés en paix, les faits et geste<br />
des nations colonisatrices contrôlés, les min"<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. P ïï,i er 'ni 0 . 1 'car 1 "'
|rNov. 33 PARTIE GÉNÉRALE 151<br />
ités protégées, des ententes économiques<br />
réparées, lus conventions pour la sauvegarde<br />
es droits du travail multipliées, les rapprohements<br />
intellectuels régularisés, est-ce que<br />
out cela va compter pour rien, parce que<br />
litler a dit c raca » ?<br />
A l'aide du Guide dont je parlais tout à<br />
tv l'heure, ou à l'aide du Petit Manuel,<br />
dite par la Société des Nations elle-même,<br />
u'on fasse seulement le tour de ce monde en<br />
enèse. Qu'on mesure l'immensité du travail<br />
éjà accompli : on se rendra compte qu'il<br />
jpond à sa manière aux aspirations profondes<br />
es peuples, désireux de nouer des collaboitions<br />
de toutes sortes, pour être plus sûrs<br />
e ne plus s'entre-battre. Il traduit à sa<br />
lanière le fait majeur, dominateur de notre<br />
civilisation : à savoir Y interdépendance, tant<br />
intellectuelle que matérielle, des nations<br />
modernes. Des relations aussi nombreuses,<br />
aussi variées — navettes infatigables qui<br />
tissent entre les groupes nationaux des<br />
réseaux de plus en plus serrés — ne peuvent<br />
pas ne pas aboutir, sous une forme ou une<br />
autre, à la formation d'institutions centrales<br />
permanentes. Si nous oubliions cette nécessité<br />
demain, tout nous la rappellerait après-demain.<br />
Siles palais de Genève devaient s'écrouler<br />
demain, il faudrait, à Genève ou ailleurs,<br />
les réédifier après-demain. E t c'est pourquoi<br />
nous serions bien fous de nous laisser détourner<br />
par un geste, grave sans doute, mais non<br />
pas irrémédiable, d'une œuvre de longue<br />
haleine qui répond à une nécessité historique.<br />
C. BOUGLÉ.<br />
MOUVEMENT CORPORATIF<br />
ES associations de fonctionnaires attendent<br />
de savoir ce que le nouveau cabinet réserve<br />
lux agents de l'Etat dans la réforme fiscale<br />
et dans la fixation des économies. Mais les<br />
jilitants restent vigilants et ils entretiennent<br />
|es syndiqués dans un état de combativité<br />
ntinue. Vingt meetings ont été organisés<br />
medi et dimanche derniers dans les grandes<br />
lies de France, avec le concours des délégués<br />
Cartel des services publics. Plus particu-<br />
:rement dans notre corporation, des assemées<br />
générales se tiennent en cette première<br />
inzaine de novembre pour examiner quelle<br />
lit être l'attitude du syndicat national<br />
ns les questions suivantes : collaboration,<br />
retraites, traitements, action possible de prostation.<br />
Reprendra-t-on la collaboration avec l'admistration<br />
centrale et plus particulièrement<br />
ec le ministre de l'Education nationale ?<br />
I semble bien que l'heure n'est pas encore<br />
au rapprochement, au moins de la part du<br />
pireau syndical. Dans un meeting organisé<br />
r la Fédération confédérée de l'Enseigneent<br />
à la Bourse du travail de Paris, M. Delas,^duS.N.,<br />
a déclaré (Populaire du 27 octobre)<br />
qu'après avoir réglé le « cas Daladier » dans<br />
• le sens que l'on sait, les syndicats régle-<br />
| raient le « cas » de Monzie de la même<br />
• manière. » C'était décider le maintien de<br />
ptat d'hostilité avec le pouvoir central.<br />
|}oun les retraites, rien de nouveau n'est<br />
t a signaler ; le gouvernement Sarraut<br />
a pas encore dit s'il reprenait à son compte<br />
projet déposé par M. Daladier qui, régleiwitairement,<br />
est devenu caduc, mais il<br />
araît probable que M. de Monzie demandera<br />
rochainement au Conseil des ministres de<br />
autoriser à engager le gouvernement dans<br />
la voie de la conciliation qui avait abouti au<br />
retrait de l'interpellation Déat.<br />
Pour les traitements, ce n'est pas la déclaration<br />
ministérielle qui apporte les éclaircissements<br />
attendus, car on n'y trouve que ces<br />
déclarations vagues :<br />
Pour parvenir à l'équilibre nécessaire, il estime<br />
qu'il- importe de réaliser avant tout de substantielles<br />
économies s'ajoutant à celles déjà effectuées;<br />
à côté de certains sacrifices momentanés que<br />
commande le salut commun, ces économies<br />
devront, pour la plus large part, provenir de<br />
mesures à effet immédiat, capables de supprimer<br />
les dépenses et les organismes parasitaires, les<br />
abus constatés dans l'application des lois et de<br />
provoquer, par une réforme administrative rationnelle,<br />
un fonctionnement moins dispendieux des<br />
services publics.<br />
Le gouvernement vous demandera d'abord et à<br />
très bref délai le vote d'un projet comportant<br />
essentiellement des économies. En (liaison étroite<br />
avec ce projet, et sans retard, les mesures complémentaires<br />
de redressement vous seront soumises.<br />
Il faudra_donc attendre quelques jours avant<br />
d'être renseignés sur les intentions du gouvernement.<br />
Les dirigeants de la F. des F., comme ceux<br />
du S. N., entretiennent l'esprit de lutte. Dans<br />
la Tribune du fonctionnaire, M. Charles Laurent<br />
fait appel aux fonctionnaires des cadres moyens<br />
et plus particulièrement à ceux des administrations<br />
centrales et il conclut ainsi :<br />
Si, en accord étroit avec les petits personnels,<br />
tous les cadres moyens des finances, des postes,<br />
des travaux publies, de l'enseignement affirment<br />
nettement leur volonté de résistance, le recul de<br />
nos adversaires est certain.<br />
Ainsi la bataille pour la défense des traitements<br />
continue et l'on peut prévoir, pour la<br />
semaine prochaine, une nouvelle offensive du<br />
Cartel des services publics. LE TÉMOIN.<br />
MBETETGILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. éié£t*ire. \n°!cart 6 ' 7-50
152 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> llNov. 33<br />
MON FRANC PARLER<br />
LA RÉFORME DU CONSEIL SUPÉRIEUR<br />
LA Commission de l'enseignement du<br />
Sénat vient d'adopter, après modifications,<br />
le projet de réforme du Conseil supérieur<br />
de l'Instruction publique en instance déjà<br />
depuis de longs mois devant la Haute Assemblée.<br />
Gardons-nous de conclure de cet effort<br />
que le vote du projet soit imminent. La procédure<br />
suivie au Parlement pour l'examen<br />
des projets de réforme ressemble fort, par ses<br />
lenteurs tout au moins, à la procédure de<br />
canonisation au Vatican. Avec cette différence<br />
toutefois qu'une fois franchie l'étape du<br />
procès en béatification— quelque chose comme<br />
l'adoption en commission — le Vénérable<br />
peut, lui, compter à peu près avec certitude<br />
jouir à bref délai des joies de la canonisation.<br />
Dans ma jeunesse déjà — que c'est loin ! —<br />
j'entendais réclamer, sinon une réforme —<br />
nous étions encore trop près de la grande<br />
réforme de Jules Ferry qui donna au Conseil<br />
supérieur sa forme actuelle — du moins une<br />
modification et même plus exactement une<br />
adjonction à son statut. L'enseignement<br />
secondaire des jeunes filles était en plein<br />
développement. Or, Jules Ferry ne lui avait<br />
réservé aucune place dans son grand conseil<br />
de l'Université. E t pour cause : cet enseignement<br />
ne devait venir au monde que dix mois<br />
plus tard. L'opinion universitaire réclamait<br />
avec juste raison qu'on réparât cet involontaire<br />
oubli !<br />
LES années passèrent. Peu à peu, d'autres<br />
suggestions apparurent. Jules Ferry<br />
avait établi un certain équilibre entre les<br />
représentations des divers enseignements.<br />
En augmentant celle du secondaire, on rompait<br />
l'équilibre au détriment du primaire.<br />
Le personnel primaire protestait. Loin de<br />
s'apaiser avec le temps, le mécontentement<br />
grandissait, alimenté, d'ailleurs, par d'autres<br />
causes. En 1881, l'enseignement primaire<br />
supérieur existait à peine. Nul ne pouvait<br />
songer à reprocher à Jules Ferry de ne pas<br />
lui avoir réservé une représentation spéciale.<br />
Mais maintenant ? Les écoles primaires supérieures<br />
sont-elles beaucoup mieux traitées<br />
que les lycées et collèges de jeunes filles ?<br />
Puis, une nouvelle revendication se faisait<br />
jour. Par réaction contre la conception impériale<br />
du Conseil supérieur dans lequel les<br />
étrangers à l'enseignement occupaient une<br />
place disproportionnée, Jules Ferry ne leur<br />
en avait laissé aucune dans le sien. A mesure<br />
que l'époque héroïque des luttes pour la neutralité<br />
de l'enseignement public s'éloignait<br />
dans le passé, l'ostracisme prononcé par<br />
Jules Ferry contre les « usagers » paraissait<br />
plus difficilement justifiable. Les parents<br />
d'élèves réclamaient voix au chapitre dans le<br />
grand conseil chargé de présider aux destinées<br />
de l'enseignement public.<br />
Enfin le développement intensif donné à<br />
l'enseignement primaire élémentaire avait<br />
fait surgir un nouveau problème, celui des<br />
rapports entre les instituteurs et institutrices<br />
chargés d'une direction d'école et les instituteurs<br />
et institutrices adjoints. Les premiers<br />
estimaient que leurs intérêts particuliers étaient<br />
insuffisamment défendus dans un corps électoral<br />
où ils étaient confondus avec l'immense<br />
masse des adjoints. Pourquoi une représentation<br />
spéciale ne leur serait-elle pas accordée?<br />
Lorsque l'administration hésite sur la<br />
position à prendre en ce qui concerne un problème<br />
qui l'embarrasse, elle a coutume d'annoncer<br />
avec solennité qu'elle le met à l'étude.<br />
Moins élégants, nos ancêtres le renvoyaient<br />
aux calendes grecques. Mais tout, a une fin,<br />
Il arrive toujours un moment où le problème<br />
étant parvenu à maturité, il faut s'en occuper.<br />
ET c'est ainsi qu'un ministre courageux,<br />
M. Roustan, se risqua enfin, il y a<br />
quelques années, à déposer sur le bureau du<br />
Parlement un projet complet de réforme du<br />
Conseil supérieur, donnant satisfaction aux<br />
principales revendications de l'opinion. A<br />
cfuelques modifications de détails près, la<br />
Commission de l'Enseignement du Sénat<br />
vient de l'adopter : représentation spéciale<br />
des proviseurs, des principaux, du personnel<br />
féminin de l'enseignement secondaire, des<br />
personnels des écoles normales, des écoles<br />
primaires supérieures et de l'inspection primaire.<br />
Chaque catégorie votera à part. Les<br />
usagers enfin entrent au Conseil supérieur<br />
en la personne des représentants des pères<br />
de famille. Mais la Commission sénatoriale<br />
n'a pas voulu aller aussi loin que le ministre<br />
dans cette voie. Elle a rejeté le paragraphe<br />
qui donnait aux présidents des Commissions<br />
de l'enseignement des deux Chambres la<br />
qualité de membres du Conseil.<br />
La décision de la Commission sénatoriale<br />
ne peut qu'être favorablement accueillie-<br />
Elle répond aux desiderata du personnel et<br />
de l'opinion. Malheureusement, il ne s'agit<br />
que d'un vote de commission. Combien de<br />
mois, combien peut-être d'années faudrat-il<br />
encore pour qu'à travers le purgatoire<br />
du Sénat et de la Chambre le projet atteigne<br />
les colonnes du Journal officiel ?<br />
A I.AIM GÉRARD.<br />
(JABETet G ILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr. Cou " é l',t
H Nov. 33 PARTIE GÉNÉRALE 153<br />
VERS <strong>DE</strong> FRANCE<br />
EN ce temps-là les écoliers savaient, à n'en<br />
pas douter, « leur » géographie. Ils la savaient<br />
par cœur, en prose et en vers.<br />
« Du Doubs, la ville première<br />
« Est Besançon, sur le Doubs.<br />
« Puis sur la mémo rivière<br />
« Pontarlier, tout près de Joux.<br />
« Et de citer sans retard,<br />
a Avec Baume, Montbéliard. »<br />
Ainsi savais-je, au temps jadis, « mes » préfectures<br />
et « mes » sous-préfectures, récitées et<br />
chantées au rythme de la règle magistrale<br />
battant la mesure en cadence. En ce temps-là<br />
aussi il y avait de l'ordre et de la discipline.<br />
J'ignorais pourtant que l'histoire, pareillement,<br />
était mise en vers. Un cahier de classe<br />
daté de 1878 m'a révélé des « Vers de France »<br />
rangés dans l'ordre chronologique, qui est<br />
l'ordre même de l'histoire.<br />
La première race de nos rois, c'est les Mérovingiens.<br />
Ces premiers souverains qui régnèrent en France<br />
N'ont laissé de leurs faits que peu de connaissance.<br />
Le besoin d'exister les rendit conquérants;<br />
Et sous eux les Gaulois prirent le nom de Francs.<br />
Les rivages du Rhin resserraient leurs frontières.<br />
Par le nombre, forcés d'en franchir les barrières,<br />
Leurs courses se bornaient à faire des dégâts :<br />
Ils repassaient le fleuve après quelques combats. »<br />
Gloire à Clovis !<br />
Les Francs étaient païens, et sous Clovis commence<br />
La conquête et la gloire et la foi de la France. »<br />
Gloire à Charles !<br />
Sous Thierry II, aux Maures arrachant la<br />
victoire,<br />
Charles venge sa foi, sa patrie et sa gloire.<br />
Son fils, Pépin le Bref, chassant Childéric III,<br />
Usurpe sans remords le trône de ses rois. »<br />
, Les Carolingiens — Charlemagne excepté —<br />
ont guère fait parler d'eux, semble-t-il.<br />
Sous les lois de Pépin, la France enfin respire.<br />
Charlemagne conquit et rétablit l'empire. »<br />
Honneur aux Capétiens ! Honneur aux<br />
"alois ! Honneur aux Bourbons !<br />
D Henri IV le Grand, le modèle des rois,<br />
« le renom immortel réveille notre amour. »<br />
Le ton s'élève encore pour magnifier<br />
Louis XIV, autre roi immortel.<br />
A 1 âge de cinq ans, Louis, surnommé le Grand,<br />
" Uans le Conseil des Pairs demande à prendre rang.<br />
" p ,rU ^ M 32 11 , usant de sa puissance,<br />
" ' ait f ! a reine-mère accorder la régence.<br />
" r/ m ' n ' stre étranger triomphant à la cour<br />
" st u peuple et des grands victime tour à tour.<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe.<br />
« Louis à peine est roi qu'à l'Espagne il tient tête<br />
« Et marche triomphant de conquête en conquête.<br />
« A l'Europe étonnée il impose des lois.<br />
« La paix couronne enfin ses glorieux exploits. »<br />
Notre cahier des « Vers de France » s'arrête<br />
à 1848. La Révolution y est un peu sacrifiée.<br />
C'est sans doute qu'elle avait gravement péché<br />
en osant faire exécuter Louis XVI.<br />
« Agissant sourdement, la perfide cabale<br />
« Frappe d'un coup mortel l'autorité royale.<br />
« Louis, mal conseillé, veut détourner les coups,<br />
« Croyant faire le bien, fait le malheur de tous,<br />
« Convoque les États. Là, chaque ordre s'empresse;<br />
« Mais le tiers écrasa le clergé, la noblesse.<br />
« Quels changements alors en moins de quelques<br />
mois !<br />
« Quels horribles fléaux fondirent à la fois !<br />
« Dans le sein des prisons, des monstres faits aux<br />
crimes<br />
« Ont immolé déjà de nombreuses victimes.<br />
« Un procès fait au roi s'instruit selon leur gré.<br />
« En vain l'appel au peuple est partout désiré;<br />
« En vain l'ont défendu Malesherbes et De Sèze.<br />
« La mort, sur l'échafaud, vient frapper Louis XVI.<br />
Le premier Empire est loué comme il<br />
convient. Celui qui allait être Napoléon avait<br />
assurément débuté par un coup de maître.<br />
« Bonaparte, en vainqueur, des rives d'Italie<br />
« Porte ses étendards en Égypte, en Syrie.<br />
« Mais bientôt, de retour dans les murs de Paris,<br />
« Il gémit sur l'état de son triste pays.<br />
« Nommé premier consul dans un moment critique,<br />
« Il montra ce que peut un guerrier politique<br />
« Lorsqu'il sait commander avec habileté<br />
« Un peuple qui combat et veut sa liberté...<br />
E vous jure que je n'invente rien, et je<br />
J vous renvoie au cahier de l'école publique<br />
de mon village, il y a 55 ans.<br />
Ces archives de l'école ont leur intérêt. Les<br />
manuels scolaires d'autrefois, les cahiers écoliers<br />
d'autrefois, comparés à ceux d'aujourd'hui,<br />
prêteraient à coup sûr à d'utiles réflexions.<br />
On en dirait autant des textes officiels, des<br />
^<br />
directions pédagogiques se succédant, de<br />
« règne à règne », jusqu'à nous. Plus particulièrement,<br />
cet état pédagogique de l'école<br />
française qu'allaient rénover Ferry et Buisson,<br />
il serait un témoin vengeur, une autre défense<br />
de l'école d'aujourd'hui, de ses méthodes et<br />
de ses programmes.<br />
Et pour finir, faites apprendre par cœur ce<br />
qui s'apprend par cœur; mais que ce soit,<br />
toujours, digestible... et intelligent.<br />
MAX HÉBERT,<br />
Directeur de l'École normale des Instituteurs<br />
des Côtes-du-Nord, à St-Brieuc.<br />
Composition française, n 71)<br />
Cours moyen. — C.E.P. '
154 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> Nov. 3<br />
REVUE SCIENTIFIQUE<br />
La couleur des corps et la constitution de leurs molécules.<br />
UAND le chimiste a étudié la composition<br />
d'un corps et celles de ses propriétés<br />
Qqu'on<br />
est convenu d'appeler chimiques, il<br />
lui attribue une formule, c'est-à-dire un symbole<br />
qui doit résumer et rappeler les résultats<br />
qui ont été obtenus. On sait, par exemple,<br />
que la décomposition chimique de l'eau permet<br />
d'en retirer de l'hydrogène et de l'oxygène<br />
et que, inversement, on peut, avec ces deux<br />
gaz, reconstituer de l'eau, en tous points<br />
identique à celle dont on était parti. Le symbole<br />
de l'eau s'obtiendra, pour cette raison,<br />
par la réunion du symbole de l'hydrogène (H)<br />
et du symbole de l'oxygène (0).<br />
D'autre part, certaines réactions de l'eau<br />
montrant que l'hydrogène de celle-ci est<br />
remplaçable par d'autres corps, comme le<br />
sodium, en totalité ou par moitié seulement,<br />
tandis que l'oxygène n'est remplaçable qu'en<br />
totalité, on rappelle ces faits en répétant deux<br />
fois le symbole de l'hydrogène dans la formule<br />
de l'eau et on écrit conventionnellement cette<br />
formule : H 2 0. S'il s'agit du méthane ou<br />
gaz des marais, dans la composition duquel<br />
entrent le carbone (C) et l'hydrogène, on<br />
écrit la formule, non CH, comme on serait<br />
tenté de le faire tout d'abord, par raison de<br />
simplicité, mais CH', pour rappeler que dans<br />
le méthane, l'hydrogène peut être remplacé<br />
en totalité ou par quarts.<br />
On sait, en outre, que chaque corps est formé<br />
par la réunion d'un très grand nombre de<br />
particules identiques ou molécules, à l'intérieur<br />
desquelles il est permis de retrouver<br />
les constituants de ce corps, sous forme de<br />
particules plus ténues qu'on appelle des<br />
atomes. La molécule d'eau, qu'on représente<br />
par le symbole H a 0, serait formée par la<br />
réunion de trois atomes, deux d'hydrogène<br />
et un d'oxygène, liés les uns aux autres<br />
conformément au schéma suivant :<br />
H — 0 — H<br />
dans lequel les deux atomes d'hydrogène<br />
sont fixés sur l'unique atome d'oxygène.<br />
L'hydrogène n'est jamais fixé qu'à un<br />
seul autre atome, tandis que l'oxygène,<br />
comme cela se voit dans la formule de l'eau,<br />
peut être lié à deux atomes d'hydrogène.<br />
Sur l'atome de carbone viennent se fixer,<br />
dans la molécule de méthane, quatre atomes<br />
d'hydrogène. La valence d'un atome ou son<br />
aptitude à en fixer d'autres, se mesure par<br />
le nombre d'atomes d'hydrogène qu'il peut<br />
retenir : l'oxygène est donc bivalent, le carbone,<br />
tétravalent. Lorsque, dans un groupement<br />
d'atomes, le nombre dès liaisons de<br />
l'un d'eux est inférieur à ce qu'il pourrait<br />
être, le groupement est non saturé. C'est le<br />
cas de l'oxyde de carbone CO dont la formule<br />
doit être écrite, si l'on veut faire apparaître<br />
les liaisons :<br />
> C = 0<br />
Deux des valences du carbone sont satisfaites<br />
par les deux valences de l'oxygène,<br />
mais il reste encore deux valences disponibles.<br />
Le chimiste est donc conduit à représenter<br />
tous les corps par des schémas dont quelques-uns<br />
sont d'une grande complexité.<br />
UELLE est la valeur de ce symbolisme?<br />
Q Elle est indiscutable dans le domaine<br />
de la chimie, c'est-à-dire pour les phénomènes<br />
au cours desquels les corps intéressés s'altèrent,<br />
perdent leur individualité en se transformant<br />
en d'autres corps. Mais ces propriétés<br />
ne sont pas les seules que possède le corps.Le<br />
physicien étudie ceux-ci à d'autres points de<br />
vue. Son domaine est celui des phénomènes<br />
au cours desquels le corps reste inaltéré,<br />
encore que cette distineVion entre les deux<br />
sciences ne soit pas toujours aussi précise,<br />
La densité, la coloration, la dilatation par<br />
la chaleur, l'aptitude à conduire l'électricité,<br />
autant de propriétés qui relèvent du physicien,<br />
autant de propriétés auxquelles, semble-t-il,<br />
les formules établies par le chimiste doivent<br />
rester étrangères. Mais l'eau étudiée par le<br />
chimiste est-elle différente de celle qu'étudie<br />
le physicien ? En examinant un objet à deux<br />
points de vue différents, ne peut-il arriver que<br />
ces deux points de vue se rapprochent, se<br />
concilient ou même s'identifient peu à peu?<br />
C'est ce qu'on observe, en effet, et les formules<br />
établies par le chimiste, qui rappellent les propriétés<br />
relevant de cette science, peuvent aussi,<br />
— tout le développement des deux disciplines<br />
l'a montré — rappeler les propriétés<br />
qui intéressent le physicien. Nous allons le<br />
constater à propos de la coloration des corps-<br />
Rappelons au préalable quelques notions qui<br />
nous seront indispensables pour aller plus<br />
loin.<br />
'APRÈS les théories classiques, qui suffi<br />
D<br />
sent à expliquer les faits que nous<br />
étudions, la lumière est un phénomène vibratoire.<br />
Dans la direction du rayon suivant<br />
lequel elle se propage, quelque chose vibre-<br />
Pour nous faire une idée de cette propagation,<br />
il suffit de se représenter ce qui se passerait,<br />
si l'on faisait tomber des pierres, à intervalles<br />
réguliers, en un même point; de «<br />
GABETelGlLLARD- Voc.bnl.lrt etMélhoJ.d'Ortliogr. ° g » K S : " c S Z Z S S d /JSÎ.<br />
2 2 , r '
11 Nov. 33 PARTIE GÉNÉRALE 155<br />
surface d'un lac tranquille. Chaque pierre,<br />
arrivant sur l'eau, produit un ébranlement<br />
qui se propage autour du point de chute sous<br />
{orme d'une onde circulaire dont le rayon<br />
s'accroît avec le temps, d'une manière uniforme.<br />
La pierre qui tombe aussitôt après produit<br />
à son tour une onde de même centre que la<br />
première, plus petite que celle-ci à chaque<br />
instant, et qui va la suivre dans son mouvement.<br />
En raison même de la régularité avec<br />
laquelle tombent les pierres sur l'eau, les<br />
ides qu'elles produisent se suivent à interalles<br />
égaux. Si les pierres tombent à interalles<br />
plus rapprochés, les rides seront plus<br />
serrées.<br />
Un corps lumineux est le siège d'un mouvement<br />
vibratoire extraordinaircment rapide qui<br />
se propage sous forme d'ondes dans l'espace enironnant.<br />
La distance extrêmement petite de<br />
deux ondes successives, comptée suivant leur<br />
rayon, est ce qu'on nomme la longueur d'onde<br />
et le nombre des vibrations qui se produisent<br />
en une seconde au point qui en est le siège<br />
s'appelle la fréquence de la vibration. Il va<br />
de soi, d'après ce que nous venons de dire,<br />
que la longueur d'onde est d'autant plus<br />
petite que la fréquence est plus grande. Parmi<br />
les radiations qu'un corps peut émettre,<br />
seules celles dont la longueur d'onde est<br />
comprise entre- deux limites, 4 et 8 dixièmes<br />
de micron (1 micron = 1 millième de millimètre),<br />
impressionnent notre rétine. Ces<br />
adiations limites correspondent aux couleurs<br />
ixtrêmes du spectre solaire : le violet et le<br />
ouge. Les radiations dont la longueur<br />
d'onde est inférieure à 4/10 de micron, qui<br />
forment Vultra-violet, et celles qui sont supérieures<br />
à 8/10 de micron, et qui constituent<br />
l'infra-rouge, peuvent être décelécs par d'autres<br />
propriétés (impression d'une plaque photographique<br />
ou élévation de température des<br />
corps frappés par la radiation).<br />
/CERTAINS corps éclairés par de la lumière<br />
blanche nous apparaissent colorés, c'està-dire<br />
qu'ils nous réfléchissent ou nous transmettent<br />
de la lumière colorée. Dans un grand<br />
nombre de cas, ce phénomène est sous la dépendance<br />
de la constitution chimique des corps<br />
intéressés, c'est-à-dire de l'arrangement des<br />
atomes dans leurs molécules. C'est ce qui se<br />
produit pour les matières colorantes organiques.<br />
Quand un corps transparent reçoit de la<br />
lumière blanche, comme la lumière solaire,<br />
}1 peut exercer sur toutes les radiations qui<br />
composent une absorption générale. Dans<br />
cas, l'énergie des différentes radiations<br />
cs t, pour toutes, réduite dans le même rapport<br />
6t le corps ne présente aucune coloration.<br />
Mais le corps peut choisir quelques radiations<br />
qui seront plus fortement absorbées que<br />
les autres. Si ces radiations appartiennent<br />
au spectre infra-rouge ou ultra-violet, l'effet<br />
produit sur l'œil de l'observateur par les radiations<br />
visibles n'est évidemment pas modifié et<br />
le résultat est le même que précédemment. Si,<br />
au contraire, certaines radiations du spectre<br />
visible sont plus fortement absorbées que<br />
les autres, le corps nous apparaît coloré et<br />
sa couleur est complémentaire de celle des<br />
radiations qui ont été absorbées. Si le corps<br />
absorbe fortement les radiations bleues, par<br />
exemple, il nous apparaîtra d'un rouge orangé.<br />
ETTE absorption sélective pour les radia<br />
C tions visibles est liée à la présence dans<br />
les, molécules du corps intéressé de groupements<br />
déterminés d'atomes qu'on ap pelledcs<br />
chromophores. Beaucoup de groupements non<br />
saturés comme :<br />
> C = 0 — N = 0 — N = N —<br />
(N représente l'atome d'azote) sont des chromophores.<br />
La présence de groupements chromophores<br />
dans les molécules des corps organiques ne<br />
leur confère pas nécessairement des propriétés<br />
tinctoriales. Ces chromophores définissent<br />
plutôt une aptitude du corps à devenir un<br />
colorant et cette aptitude doit être renforcée<br />
par là présence dans les molécules d'autres<br />
groupements qui, de ce fait, jouent un rôle<br />
différent de celui des chromophores et qu'on<br />
appelle des groupes auxochromes.<br />
Certains groupes auxochromes ne modifient<br />
pas la nature des radiations sur lesquelles<br />
s'exerce l'absorption, mais ils intensifient cette<br />
absorption. La coloration de la substance<br />
devient plus vive ou moins vive. D'autres<br />
groupes auxochromes modifient la nature des<br />
radiations absorbées. Quand le déplacement<br />
se fait vers le rouge, la couleur de la substance<br />
varie de manière à rester complémentaire<br />
de celle qui correspond aux radiations<br />
absorbées. L'effet correspond à ce qu'on est<br />
convenu d'appeler un approfondissement de la<br />
couleur.<br />
Enfin, il existe des groupes adjuvants qui,<br />
contrairement à ce qui se passe pour les auxochromes,<br />
n'altèrent pas, par leur présence<br />
dans les molécules, la coloration de celles-ci.<br />
Le chimiste leur confère la mission de rendre<br />
la substance colorante soluble dans les solutions<br />
alcalines, ce qui est une condition<br />
exigée parfois par la teinture.<br />
On comprend l'importance que peuvent<br />
avoir, pour l'industrie des matières colorantes<br />
et pour la teinture, les résultats théoriques<br />
dont nous venons de donner une idée, et qui<br />
sont le fruit de longues et patientes investigations<br />
de laboratoire.<br />
Cn. BnuNOLD.<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe.<br />
p e r<br />
$£<br />
6 fr.
156<br />
MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong><br />
LA PAGE RÉCRÉATIVE<br />
Modestie.<br />
ICTOR HUGO reçut un jour une lettre portant<br />
V seulement comme adresse :<br />
« Au plus parfait poète de ce temps, »<br />
Il la porta aussitôt à Lamartine :<br />
— Voici, cher ami, dit-il, une missive qui est<br />
certainement pour vous.<br />
— Mais non, répondit l'auteur des Méditations,<br />
elle est pour vous.<br />
Après une longue discussion courtoise, et après<br />
avoir fait l'un et l'autre assaut de politesse, ils<br />
se décident à rompre le cachet et lisent : « Mon<br />
cher Alfred ». La lettre était pour Alfred de<br />
Musset. Elle émanait d'Alexandre Dumas<br />
père, qui, disposé à s'amuser, avait imaginé cette<br />
farce, pour en savoir le résultat. Lamartine<br />
sourit, dit-on; mais Victor Hugo, s'il ne fit<br />
aucune observation, goûta peu le sel de cette<br />
« inconvenance ». Aussi, beaucoup plus tard,<br />
Clovis Hugues ayant osé demander à l'auteur<br />
d'Hemani : « Maître, quel est, à votre avis, le<br />
premier poète de ce temps ? », il reçut cette<br />
réponse :<br />
— Le second est M. de Lamartine et le troisième<br />
M. de Musset.<br />
Touche à tout.<br />
FCommuniqué par MME A. PETIT, dirr.c-<br />
[ tricc du Cours Jeanne d'Arc. Yaircs-s.-M.<br />
U<br />
Habileté.<br />
N marchand de tableaux vend deux<br />
Cézanne (vers 1900) à un bourgeois.<br />
Vingt mille les deux. Six semaines se passent.<br />
Le possesseur des deux Cézanne revient, penaud,<br />
gêné :<br />
— Vous m'avez promis de les reprendre s'ils<br />
ne me plaisaient plus. Eh bien! ma femme se<br />
moque de moi, etc...<br />
— Entendu, réplique le vendeur. Je vais vous<br />
faire remettre quarante mille francs par ma<br />
caisse.<br />
— Quarante mille! s'étonne l'acheteur. Mais<br />
je ne les ai payés que vingt !<br />
— Vous êtes, Monsieur, dans une maison<br />
honnête. Je rembourse au prix du jour.<br />
L'amateur, à cette nouvelle, reprend ses<br />
Cézanne, et file.<br />
CRJTON : L'Esprit des Ateliers,<br />
dans l'Art vivant.<br />
f Communiqué par M. COLAS,<br />
103. rue Nationale, Paris 13".<br />
Effronté comme un page.<br />
T 'EMPEREUR PAUL I ER de Russie avait un<br />
- L ' très jeune page qui se nommait Kapioff;<br />
il était d'une espièglerie à nulle autre pareille.<br />
Il avait parié avec ses camarades qu'il prendrait<br />
sous le nez de l'empereur une prise de tabac<br />
dans la propre tabatière du souverain.<br />
Un matin que celui-ci était encore couché,<br />
le page s'approche de la table de chevet,<br />
ouvre tranquillement la tabatière et prend une<br />
prise sans se presser.<br />
Paul i cr , stupéfait, le regarde faire :<br />
— Eh ! que fais-tu, drôle ?<br />
— Je sens que' je vais m'endormir, Sire;<br />
voilà huit heures que je suis de servie; je<br />
pense que la prise me réveillera et m'empêchent<br />
de manquer à mon service. Je préfère manquer<br />
à l'étiquette que .fauter à mon devoir.<br />
Le souverain trouva cette réponse si crâne<br />
qu'il se mit à rire, puis :<br />
— Soit, mon garçon, mais comme nous ne<br />
pouvons nous servir de la même tabatière, tu<br />
garderas celle-là pour toi !<br />
(Petit Moniteur).<br />
[ Communiqué par MLLE h. Iuos,<br />
77, rue de Vincennea, Bordeaux.<br />
Premier succès.<br />
E duc de Guise revenant d'Italie ramena1<br />
L Lulli encore tout gamin. L'enfant fut<br />
donné à Mlle de Montpensier, comme un b ibelot<br />
amusant. La Grande Mademoiselle le relégua<br />
bientôt dans ses cuisines en qualité de mai :niton.<br />
Lulli y fût peut-être resté toute sa vie sans un<br />
incident où le jeune Florentin révéla cette<br />
audace dont il devait donner maintes preuves<br />
au cours de son étonnante carrière.<br />
Mme de Montpensier traversant un jour son<br />
parc où se trouvait un socle de pierre inoccupé,<br />
fit remarquer à la suivante qu'il manquait là<br />
une statue et qu'il faudrait tâcher d'en mettre<br />
une belle. Le petit Lulli qui rôdait par là entendit<br />
ce vœu et l'exauça aussitôt en se déshabillant<br />
et en se campant tout nu sur le piédestal,<br />
dans une pose académique. Si bien qu'en revenant<br />
de sa promenade, Mademoiselle, ' ahurie,<br />
vit la statue demandée...<br />
La fortune de Lulli était faite; la princesse<br />
le casait parmi ses musiciens. Peu de temps<br />
après, l'ancien marmiton composait l'air fameux<br />
le plus connu du monde : Au clair de la lune,<br />
FCommuniqué par M. BOYER, inst,,<br />
[_ 2, rue dé l'Hçpital, Limoges,<br />
Épitaphe d'une jeune fille.<br />
Fort<br />
belle,<br />
elle<br />
dort.<br />
Sort<br />
frêle,<br />
quelle<br />
mort!<br />
Rose<br />
close,<br />
la<br />
briâe<br />
l'a<br />
prise.<br />
JULES <strong>DE</strong> RIÏSSÉGUIER,<br />
[ Communiqué par II. Fèvbb,<br />
1_ itislit., Brénod [Ain).<br />
Chacune des anecdotes de la Page récréative donna lieu à une rétribution de cinq francs.
Il Nov. 33 PARTIE GÉNÉRALE 157<br />
DANS LA COULISSE<br />
Ouvertures et réouvertures de classes<br />
\ de-: temps nouveaux, méthodes nouvelles.<br />
Devant l'urgence et les réclamations qui<br />
lleûvn it de toutes parts, le ministre des Fiances<br />
a donné l'autorisation à son collègue'de<br />
[Education nationale de prescrire, sans attendre<br />
e vote l'ï u crédit supplémentaire, les ouvertures<br />
le clas s les plus urgentes. Bien que le ministre<br />
ût invité les inspecteurs d'académie à lui<br />
idresser des propositions d'ouverture basées<br />
ur les effectifs de rentrée, il a, pour gagner du<br />
|cmps, pris pour base de ses décisions les propositions<br />
établies- en septembre par l'autorité<br />
Icadémiiiue, Lorsque les nouvelles propositions<br />
Irriveront au ministère, des autorisations coni-<br />
|lémenrsires d'ouverture seront, si nécessaires,<br />
ccordûs. Le 16 octobre, les inspecteurs d'acaemie<br />
eut donc pu envoyer des maîtres suppléîentair<br />
.; partout où le besoin s'en faisait sentir.<br />
Rest- la question des suppressions prononcées<br />
juillet. Le ministre avait, en notifiant les<br />
dres j > fermeture, invité les inspecteurs à lui<br />
ire ]•;• . venir vers le 10 octobre les effectifs<br />
toute.:-, les écoles oà il avait prescrit des comressioi<br />
. L'intention du ministre est d'examices<br />
rapports avec, soin et de prononcer le<br />
tablissnnent des classes fermées partout où<br />
effectifs de rentrée justifieront une telle<br />
esure. On peut donc espérer que, dans le count<br />
de novembre, la révision de la carte scosera,<br />
enfin, achevée pour cette année.<br />
• L'ordre d'attribution des délégations<br />
de stagiaire.<br />
B^AKS quel ordre doivent être attribuées les<br />
délégations de stagiaire, particulièrement<br />
lie l'autorité académique se trouve en<br />
ésence d'élèves-maîtres sortis de l'Ecole' normale<br />
sans avoir obtenu le brevet supérieur ?<br />
ux-ci conservent-ils leur droit de priorité sur<br />
us autres candidats ? Le ministre de l'Educa<br />
tion nationale vient de faire connaître à un<br />
inspecteur d'académie, qui lui avait posé la<br />
question, que l'ordre de délégation dans les<br />
fonctions de stagiaire doit être le suivant :<br />
i° Normaliens sortants pourvus du brevet<br />
supérieur;' 2° intérimaires et suppléants pourvus<br />
du brevet supérieur qui auront le temps de<br />
service effectif dans l'enseignement public pour<br />
être titularisés le i er janvier suivant; 3 0 normaliens<br />
sortants non pourvus du brevet supérieur<br />
et candidats pourvus du brevet élémentaire<br />
remplissant les uns et les autres les condifîons<br />
prévues par la loi du 30 décembre 1932 pour<br />
être titularisés le x cr janvier suivant; 4 0 candidats<br />
pourvus du baccalauréat ou du diplôme<br />
complémentaire d'études secondaires remplissant<br />
les conditions pour être' titularisés le<br />
I ER janvier suivant.<br />
Il est probable que ces indications feïont<br />
incessamment l'objet d'une Circulaire aux inspecteurs<br />
d'académie.<br />
Constructions scolaires,<br />
s'est demandé si le nouveau barème |four<br />
l'attribution des subventions pour cpjnstructions<br />
d'écoles tel qu'il a été fixé pgx le<br />
décret du 19 août dernier et qui réduit sensiblement<br />
le taux des subventions ne s'appliquerait<br />
qu'aux futurs projets ou s'il frapperait également<br />
les projets en cours d'exécution. Le nouveau<br />
barème s'appliquera à tous les projets<br />
non encore subventionnés à la date de sa publication.<br />
Il s'ensuit que les sept cent millions de<br />
projets non encore subventionnés, mais pour<br />
lesquels l'autorisation de construire a été accordée,<br />
tomberont sous le coup du nouveau barème.<br />
Je croirais même volontiers que le décret du<br />
19 août 1933 a été pris dans l'intention de réduire<br />
le plus possible la part de l'Etat dans<br />
ccs sept cent millions.<br />
Louis FAUCHER.<br />
3CDUKS <strong>DE</strong>S FURETEURS<br />
Résultats du Concours n° 8.<br />
Ques:J„n principale, — A Almanza (1707),<br />
Mee française commandée par Berwick qui était<br />
Anglais (fils de Jacques II) naturalisé Français,<br />
quit I armée anglaise commandée par Ruvigny, •rançais omigré en Angleterre après la révocation de<br />
r do Nantes, et qui devint lord. Galloway.<br />
l^ te , ( l uest ' on nous a . été communiquée par<br />
if , . : les prions de répondre, avant le 14 novembre,<br />
à la seconde question subsidiaire suivante :<br />
Combien, au 30 novembre 1932, comptait-on d'immatriculés<br />
aux assurances sociales ?<br />
Concours n - II.<br />
Question principale. Deux tragédies, l'une<br />
de Corneille, l'autre de Racine, contiennent ces deux<br />
t°nneradt Instituteur d Lahu'ille, par vers presque identiques :<br />
Wontalel-lc-Bois (Seine-èl-Oise) (prix de 25 fr.)- 1° Mon unique espérance est dans mon désespoir.<br />
I Quest:on subsidiaire. — Nous<br />
Bot réponses exactes.<br />
avons reçu 2° Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir.<br />
Quelles sont ces tragédies?<br />
Deux fureteurs ont indiqué que nous recevrions<br />
réponses exactes. Ce sont :<br />
Question subsidiaire. — Combien de nos abonnés<br />
répondront exactement à la question principale P<br />
Adenis, Institutrice à Glênic (Creuse)] Les réponses devront nous parvenir, au plus<br />
^.Barrère, Instituteur à Bcyrède (Hautes- tard, le mardi 21 novembre.<br />
Les résultats de ce eoneours seront publiés dans<br />
Conformément au règlement du concours, nous le Manuel sénéraJ, n" 10 dn 2 décnmbrn<br />
AB<br />
ET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe, % ° Z<br />
7<br />
-<br />
2 0
158 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 11 Nov. 3<br />
€lplffil®sss et commuraleatloais.<br />
Les révisions.<br />
Malgré le soin apporté à l'exposé des leçons,<br />
à leur étude, a u contrôle de leur apprentissage, la<br />
sûreté de la mémoire ne peut jamais être atteinte.<br />
Entouteas, l'on doit faire comme si elle ne l'était pas<br />
et la soumettre à des épreuves espacées, de loin en<br />
loin, e t consistant à revoir les notions apprises.<br />
C'est là le but des révisions.<br />
Elles sont nécessaires pour raviver les souvenirs<br />
qui ont pu s'estomper et les empêcher de disparaître.<br />
Les retours en arrière précisent et consolident<br />
les connaissances.<br />
Elles sont utiles pour faire apparaître les liaisons<br />
entre les leçons précédemment étudiées à des dates<br />
parfois éloignées. Ces leçons successives risquent de<br />
rester comme des tranches séparées d'une matière<br />
d'enseignement, des parties détachées d'un ensemble.<br />
La révision permet d'établir une vue générale, un<br />
lien entre les parties. Autrement dit, après une<br />
étude analytique, on fait une synthèse.<br />
La révision est nécessaire pour combler certaines<br />
lacunes qui sont inévitables chez certains écoliers<br />
dont la fréquentation n'a pas été régulière. Elle<br />
permet de rattacher quelques anneaux rompus de<br />
la chaîne des leçons.<br />
Enfin elle donne à certains élèves à esprit lent<br />
le moyen d'étudier à nouveau, de se remettre au<br />
niveau des camarades plus vifs et plus éveillés.<br />
— Quand faire les révisions ? Certains maîtres<br />
pensenl que les révisions doivent être très fréquentes.<br />
Nous pensons qu'on ne doit pas en abuser<br />
et y consacrer un temps trop grand.<br />
D'abord, il ne faut pas oublier que la révision la<br />
plus féconde est celle qui se fait au cours même des<br />
leçons nouvelles. Le maître doit sans cesse faire<br />
appel aux souvenirs des élèves, rattacher les leçons<br />
de chaque jour a ux précédentes et s'assurer qu'il<br />
est suivi.<br />
11 y a là une révision permanente d'une grande<br />
valeur. Les révisions proprement dites pourront donc<br />
être rapides, surtout si un contrôle exigeant a suivi<br />
chaque leçon.<br />
De plus, le temps à consacrer à ces révisions spéciales<br />
doit être de moins en moins grand à mesure<br />
que l'on descend la série des classes. Les révisions<br />
sont absolument inutiles dans le cours préparatoire<br />
où l'on s'attache à rendre l'esprit capable d'efforts<br />
plutôt qu'à le meubler d e connaissances étendues;<br />
elles devront être restreintes dans le cours élémentaire.<br />
On les réservera pour les cours moyens e t<br />
supérieurs. En principe, des révisions trimestrielles<br />
suffisent et, en fin d'année, des révisions générales<br />
termineront le travail scolaire.<br />
Ces périodes de révisions doivent être prévues dans<br />
la répartition mensuelle des leçons. Mais ici encore,<br />
leur échelonnement n'a rien de régulier. Logiquement<br />
elles doivent se placer à la suite de l'étude d'une<br />
importante question et lorsque toutes les leçons qui<br />
s'y rattachent ont été faites (par exemple après<br />
l'étude des diverses classes d'animaux, une révision<br />
d'ensemble; de même après l'étude des plantes, etc.).<br />
L'essentiel est qu'il y ait pour chaque matière une<br />
ou peut-être deux révisions par trimestre. Enfin, le<br />
dernier mois de l'année scolaire peut être consacré<br />
à une révision générale.<br />
—- Comment les faire 1 Si réviser, c'est répéter<br />
pour mieux savoir, c'est aussi organiser plus complètement<br />
et plus rationnellement les souvenirs.<br />
Aussi toute révision qui, au lieu de porter seulement<br />
sur les faits essentiels et d'en souligner l'enchaînement,<br />
répète une foule do détails qui, accumulés en<br />
un petit nombre de leçons, se confondent et se mêlent,<br />
est mauvaise. L'impression que les élèves retirent<br />
de cet exercice est tout à fait confuse et l'on a<br />
manqué le but poursuivi. Ces défauts sont à éviter<br />
particulièrement dans les révisions de géographie<br />
d'histoire e t de sciences.<br />
11 y a cependant des révisions littérales pour tout<br />
ce qui doit être su par cœur e t sans hésitation:<br />
morceaux choisis, définitions, dates, règles. 1 faut<br />
leur réserver dans l'emploi du temps une place à date<br />
fixe.<br />
A côté de ces révisions presque mécaniques, il faut<br />
faire une bonne place aux révisions méthodiques et<br />
actives, rappeler les idées-mères en les introduisant<br />
dans des associations plus nombreuses et plus variées,<br />
les repenser sur des modes nouveaux, grouper les<br />
faits de même nature, susciter des comparaisons, des<br />
oppositions, en un mot élargir les vues de l'esprit<br />
pour arriver à dominer les connaissances. C'est ainsi<br />
que des révisions sous quelques grandes rubriques:<br />
pesanteur, mammifères, féodalité, etc... seront des<br />
synthèses larges, dégageant les idées essentielles<br />
tout en les reliant.<br />
Pour ces révisions, il est bon que l'enfant en sachs<br />
la date approximative; pour cola, il devra connaître<br />
le tableau des sujets de leçons qui seront étudiées<br />
chaque mois.<br />
— Les révisions seront faites sous des forma<br />
variées pour leur donner de la diversité, de l'intérêt,<br />
du piquant, de la nouveauté. On rompra donc l'ordre<br />
habituellement suivi . dans le développement des<br />
sujets.<br />
Elles se feront d'ailleurs comme composition;<br />
orales ou écrites; ou par interrogations suivies à<br />
réponses (orales ou écrites); ou sous forme d'excr<br />
ciccs d'application (en calcul et en grammaire,<br />
par exemple); ou encore sous forme de révisionscauseries<br />
récapitulatives.<br />
Elles doivent, naturellement, être soigneusement<br />
préparées par le maître, mais aussi être pour une<br />
large part l'œuvre des élèves eux-mêmes, lo maître<br />
guidant seulement les élèves. Par exemple, lt<br />
sujet des révisions étant indiqué d'avance, lî<br />
maître signale quelques points essentiels. autour<br />
desquels il convient de grouper les connaissances<br />
étudiées. L'élève peut ainsi préparer lui-même se<br />
révisions de façon active et intelligente. Ou bien,<br />
cours de l'exercice de révision, seront surtout posees<br />
des questions destinées à orienter les recherches, !<br />
suggérer des rapprochements ou des comparaisons,<br />
à faire apparaître des points de vue nouveaux, tout<br />
en permettant de revoir les notions apprises, ût<br />
réparer les omissions et de rectifier les erreurs.<br />
C'est dans les révisions bien conduites que l'élève<br />
peut comprendre toute l'importance des notion:<br />
solidement acquises et bien classées et se rend#<br />
compte de la façon dont il pourra les utiliser ci<br />
larges synthèses. Il voit ainsi s'étendre l'horizonoi<br />
sa pensée, tout e n dominant ses connaissances.<br />
F. BROUTET,<br />
Instituteur ù Dôle.<br />
Cours du Foyer Central d'Hygiène.<br />
Les Cours du Foyer Central d'I-Iygiènc de l'A»<br />
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dis de 17 h. 30 à 18 h. 30. ...<br />
Le Cours d'hygiène physique et morale a Ht<br />
tous les mercredis de 17 h. 30 à 18 h. 30.<br />
Ces cours sont complétés par des stages P^ a , c '<br />
dans les hôpitaux, qui ont lieu les jeudis do lu<br />
à midi. ,<br />
Au Cours d'hygiène mentale sont étudie'<br />
GABETet GlLLARD. Vocabulaire etMéthode u'Orlhogr.<br />
C ^^°^' e o n 2 2 fl<br />
cl"«ïuiï. d u S e .
11 Nov. 33<br />
anomalies do l'intelligence et du caractère que l'on<br />
peut, constater chez les enfants, et les moyens<br />
pédagogiques capables de les corriger.<br />
Ce°cours se termine en avril : il prépare directement<br />
au certificat d'aptitude à l'enseignement<br />
des enfants arriérés et est sanctionné par un examen<br />
à la suite duquel est délivré un certificat d'études<br />
psychiatriques.<br />
Au Cours d'hygiène physique et morale sont ensei<br />
PARTIE GÉNÉRALE 159<br />
gnés : la puériculture, l'hygiène médicale et scolaire,<br />
la médication familiale, les soins d'urgence,<br />
l'hygiène morale à l'école.<br />
Ce cours se termine en avril, par un examen<br />
à la suite duquel est délivré un certificat d'aptitude<br />
à l'enseignement de l'hygiène. Les instituteurs,<br />
les institutrices munis de ce diplôme sont à même<br />
de remplir le rôle d'assistants d'hygiène scolaire<br />
là où ce service n'existe pas encore.<br />
Tableaux d'emploi du temps ( Suite)*<br />
CLASSES ENFANTINES E T ÉCOLES MATERNELLES, GRAN<strong>DE</strong>S SECTIONS<br />
HEURES<br />
8 h. 30 à 8 h. 50.<br />
8 h. 50 à 9 h. 15.<br />
9 h. 15 à 10 h.<br />
MERCREDI VENDREDI<br />
Passage aux privés, aux lavabos, au vestiaire, soins aux plantes, aux<br />
animaux.<br />
Évolutions, jeux gymnasliques. Exercices rythmiques.<br />
Lecture et écriture.<br />
10 h. Ù10 h. 30. Récréation.<br />
10 h. £0 à 11 h. 15. Observations des choses. Dessin. Exercices sensoriels.<br />
11 h. 15 à 11 h. 30. Récitation. Chant. Récitation. Chant. Chant.<br />
13 h. k 13 h. 15.<br />
Passage aux privés, aux lavabos. S'il y a lieu, petite causerie sur un fait<br />
d'ordre moral remarqué pendant la matinée, un événement marquant, un<br />
fait signalé par un enfant, etc.<br />
13 h. 15 à 14 h. Lecture. |Travall manuel. Lecture. Travail manuel. Lecture.<br />
14 h. à 14 h. 30. Calcul. Calcul. Calcul. Calcul. Travail manuel<br />
14 h. 30 à 15 h. Récréation.<br />
15 h. à 15 h. 30.<br />
Exercice<br />
de langage.<br />
Vocabulaire.<br />
Jeux<br />
de lecture.<br />
Exercice de<br />
langage.Formation<br />
de phrases.<br />
15 h. 30 à15 h. 50. Chant. Récitation. Chant.<br />
Jeux<br />
de lecture.<br />
Récitation.<br />
RéciLs<br />
d'histoire.<br />
Anecdotes.<br />
Conseils<br />
d'hygiène<br />
et de propreté.<br />
A. B. —• Cet emploi au temps peut être utilisé pour une grande section d'école materne/te en dimiuant<br />
le temps consacré à la lecture, laquelle peut être remplacée par des exercices moins intellectuels :<br />
xercices sensoriels, dessin, travail manuel.<br />
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Manuel général 1933-1934. N* 7 11 novembre 1933<br />
PARTIE ADMINISTRATIVE<br />
Textes officiels.<br />
Légion d'honneur.<br />
Sont promus au grade de Commandeur :<br />
M. llavard, Inspecteur général (enseignement<br />
primaire) ; — M. Leconte, Inspecteur général<br />
Renseignement secondaire), ancien Directeur de<br />
l'enseignement primaire de la Seine.<br />
Le Manuel général est heureux de leur adresser<br />
sr.; jélicilations.<br />
C. A. au professorat d'éducation physique.<br />
Arrêté du 1 er août 1933.<br />
L'arrêté du 18 janvier 1887 est modifié ainsi<br />
qu'il suit :<br />
Art. 218. — Des commissions sont nommées,<br />
chaque année, par le ministre de l'Education<br />
nationale, pour examiner les candidats au certi<br />
ileat d'aptitude au professorat d'éducation physique,<br />
première et deuxième parties.<br />
Art. 219. — Les candidats doivent se faire<br />
i nscrire un mois au moins avant l'examen, à<br />
Paris au secrétariat de l'académie, dans les<br />
départements au secrétariat de l'inspection académique.<br />
La demande d'inscription èst établie<br />
sur papier timbré. Chaque candidat doit joindre<br />
à cette demande :<br />
1° Un extrait de son acte de naissance;<br />
2° Une copie certifiée de ses diplômes et<br />
titres;<br />
3° Un extrait de son casier judiciaire;<br />
4° Un certificat médical attestant qu'il est<br />
exempt de toute infirmité et de toute malformation<br />
entraînant une incapacité fonctionnelle,<br />
qu'il n'est atteint d'aucune maladie organique,<br />
chronique ou contagieuse, notamment de tuberculose<br />
pulmonaire ou de maladie de- l'appareil<br />
circulatoire;<br />
5° Une fiche biométrique indiquant la taille<br />
le poids, les périmètres tlioraciques, la capacité<br />
pulmonaire et l'aptitude fonctionnelle cardiaque<br />
du candidat, déterminée par une épreuve spéciale<br />
Les candidats à la première partie du certificat<br />
d'aptitude au professorat d'éducation physique<br />
doivent indiquer, en outre, s'ils sont candidats à<br />
l'école normale d'éducation physique ou à une<br />
bourse dans un Institut d'éducation physique des<br />
universités des départements.<br />
Ils doivent subir, devant une commission constituée<br />
par arrêté ministériel, une visite médicale<br />
approfondie.<br />
La liste des candidats admis à subir les épreuves<br />
de la première partie et la liste des candidats<br />
admis à subir la deuxième partie du certificat<br />
d'aptitude au professorat d'éducation physique<br />
sont fixées par arrêté.<br />
Art. 220. — L'examen do la première partie<br />
comprend deux séries d'épreuves. Elles portent<br />
sur les matières d'un programmo fixé par arrêté<br />
et sont réparties ainsi qu'il suit :<br />
1° ÉPREUVES <strong>DE</strong> LA PREMIÈRE SÉRIE<br />
Les épreuves de la première série compren<br />
nent des épreuves écrites et des épreuves techniques.<br />
a) Epreuves écrites.<br />
1° Anatomie appliquée à l'éducation physique<br />
(durée 2 heures) ;<br />
2° Physiologie ou hygiène appliquée à l'éducation<br />
physique (durée 2 heures) ;<br />
3° Pédagogie appliquée à l'éducation physique<br />
(durée 3 heures).<br />
Chaque épreuve est notée de 0 à 20. Toute<br />
note inférieure à 6, maintenue après délibération<br />
du jury, est éliminatoire. Un minimum de<br />
30 points pour l'ensemble des 3 épreuves écrites<br />
est nécessaire pour être admissible aux épreuves<br />
techniques individuelles.<br />
b) Epreuves techniques individuelles.<br />
Ces épreuves sont au nombre de 6. Elles devront<br />
toujours comprendre :<br />
1° Des exercices d'assouplissement;<br />
2° Un ou plusieurs exercices de gymnastique<br />
aux agrès;<br />
3° Un ou plusieurs exercices sportifs;<br />
4° Une épreuve de natation. ,<br />
Un arrêté fixera la liste des exercices qui<br />
seront notés suivant un barème comportant<br />
des notes éliminatoires. Toute note égale ou<br />
inférieure aux notes éliminatoires, maintenue<br />
après délibération du jury, entraîne immédiate- .<br />
ment l'élimination du candidat. Pour être admissible<br />
aux épreuves de la 2 e série, les candidats<br />
doivent obtenir la moyenne de points fixés par<br />
les barèmes pour l'ensemble des épreuves techniques.<br />
2° ÉPREUVES <strong>DE</strong> LA <strong>DE</strong>UXIEME SÉRIE<br />
Les épreuves de la deuxième série comprennent<br />
des épreuves orales, des épreuves techniques et<br />
des épreuves de pédagogie pratique.<br />
a) Epreuves orales.<br />
Ces épreuves comprennent :<br />
1° une interrogation sur l'anatomie appliquée<br />
à l'éducation physique;<br />
2° une interrogation sur la physiologie et<br />
l'hygiène;<br />
3° une interrogation sur la pédagogie;<br />
4° une interrogation sur les méthodes, les techniques<br />
et l'organisation de l'éducation physique.<br />
Chacune des interrogations est cotée de 0 à 5.<br />
b) Epreuves techniques.<br />
Les épreuves techniques sont au nombre de 6.<br />
Elles sont choisies par le jury dans le programme<br />
des épreuves techniques, dont un arrêté fixera<br />
la liste : elles seront notées suivant un barème<br />
publié par arrêté et comportant des notes éliminatoires.<br />
Toute note inférieure ou égale au-x notes<br />
éliminatoires maintenue après délibération du<br />
jury, entraîne l'élimination immédiate du candidat.<br />
Pour être admis, les candidats doivent<br />
obtenir la moyenne des points fixée par le barème<br />
pour l'ensemble des épreuves techniques.<br />
GABETet GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe, Vi°.!'c"rt 6 ' 7-50
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11 Nov. 33 PARTIE ADMINISTRATIVE. N° 7. 27<br />
c) Epreuves de pédagogie pratique.<br />
L'épreuve do pédagogie pratique comprend<br />
a présentation d'uno leçon ou d'une partie de<br />
oçoii d'éduealion physique d'une durée de<br />
quinze minutes. Le candidat aura une demi-heure<br />
pour la préparer et devra en remettre au jury le<br />
plan écrit.<br />
Il pourra être demandé, en plus de cette leçon,<br />
'exposé des règles d'un jeu pouvant entrer dans<br />
nie leçon d'éducation physique, et l'exécution<br />
de ca jeu.<br />
Ce: Le épreuvo est notée do 0 à 20. Toute note,<br />
nférieure à 10, maintenue après délibération du<br />
ury. est éliminatoire.<br />
Les dates de l'examen sont fixées par arrêté.<br />
Les épreuves écrites sont subies au chef-lieu<br />
île cl aque département. Les épreuves techniques<br />
le la première série et les épreuves de la deuxième<br />
érie sont subies à Paris.<br />
Le classement des candidats reçus est établi<br />
n ajoutant au total des points obtenus dans les<br />
:pn uves de la première série, le total des points<br />
>btemis dans les épreuves de la deuxième série.<br />
Le ministre arrête la liste des candidats reçus<br />
Ii l première partie du certificat d'aptitude<br />
[LU professorat.<br />
ÀH. 221. — Les. épreuves de la deuxième<br />
bar'ie comprennent deux séries d'épreuves :<br />
1° ÉPREUVES <strong>DE</strong> LA L RE SÉRIE.<br />
a) Composition.. scientifique dont le sujet<br />
Jera choisi dans un programme fixé chaque<br />
pnée. par arrêté ministériel.<br />
b) Composition sur un sujet concernant l'édu-<br />
Bation physique ou les sports (pédagogie, méthodes,<br />
chnique, histoire, organisation, etc.) choisi<br />
ans un programme fixé chaque" année par arrêté<br />
inistériel.<br />
Le temps accordé aux candidats est de 4 heures<br />
pour chaque épreuve. Chacune des compositions<br />
t notée de 0 à 20.<br />
2 e ÉPREUVES <strong>DE</strong> LA 2 e b) Epreuves techniques.<br />
Les épreuves techniques comprennent 6 épreuves,<br />
comme à la première partie. Elles sont notées<br />
suivant un barème fixé par arrêté ministériel.<br />
Toute note égalo ou inférieure aux notes éliminatoires,<br />
maintenue après délibération du jury,<br />
entraîne l'élimination immédiate du candidat.<br />
Pour être admissible aux épreuves pédagogiques,<br />
les candidats doivent avoir obtenu la moyenne<br />
des points fixés dans le barème des épreuves<br />
techniques.<br />
c) Epreuves pédagogiques. \<br />
Ces épreuves sont choisies dans le programme<br />
fixé chaque année par arrêté ministériel. Elles<br />
comportent : ")<br />
1° La présentation d'une leçon, suivant les<br />
conditions fixées aux épreuves de la 2<br />
SÉRIE :<br />
a) Epreuves orales.<br />
I Les épreuves orales comportent deux inter-<br />
Sf'galions portant sur les matières d'un programme<br />
fié chaque année par arrêté ministériel.<br />
I La première portera sur le programme scienti-<br />
|ue (anatomie, physiologie et hygiène) ; la<br />
u.dème sur toutes les questions relatives aux<br />
éthodes, techniques, contrôle, organisation de<br />
'ducation physique, des jeux et des sports.<br />
Chaque interrogation est notée de 0 à 20.<br />
Toute note inférieure à 6 est éliminatoire.<br />
1<br />
e série do<br />
la première partie.<br />
Elle est notée de 0 à 20. Toute note égale -ou<br />
inférieure à 8, maintenue après délibération du<br />
jury, est éliminatoire;<br />
2° L'exposé et la démonstration d'une technique<br />
sportive.<br />
Le classement des candidats reçus est établi<br />
comme pour la première partie.<br />
Les dates .de l'examen sont fixées par arrêté'.<br />
Les épreuves écrites sont subies au chef-liëji<br />
de chaque académie.<br />
Les épreuves de la 2 e série sont subies à Paris.<br />
Par mesure transitoire, les candidats à" la<br />
deuxième partie du professorat qui ont été reçus<br />
au certificat d'aptitude à l'éducation physique<br />
(degré supérieur) avant le 31 décembre 1932, seront,<br />
sur leur demande, dispensés des épreuves<br />
écrites, à la condition qu'ils soient pourvus du<br />
baccaulauréat, ou du brevet supérieur, ou du<br />
diplôme de fins d'études secondaires, ou du diplôme<br />
complémentaire d'études secondaires. Dans<br />
le classement définitif, ils recevront, pour les<br />
épreuves écrites dont ils sont dispensés, un total<br />
de points égal à la moyenne.<br />
Le ministre arrête la liste des candidats reçus<br />
et la liste des candidates reçues à la deuxième<br />
partie du certificat d'aptitude au professorat.<br />
Les étrangers sont admis à subir les épreuves<br />
du certificat d'aptitude au professorat. Ils sont<br />
classés en surnombre, mais ils n'ont, de ce fait,<br />
aucun droit à un emploi de professeur dans les<br />
établissements publics d'enseignement.<br />
Les dispositions du présent arrêté auront<br />
effet du 31 décembre 1933 et abrogent toutes<br />
dispositions antérieures contraires.<br />
Correspondance.<br />
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Bitiale de jouissance.— D. A M. (SEINE-ET-OISE).<br />
'-4 Admis à la retraite, l'instituteur est resté en<br />
(factions après la date d'e/jet : y aura-t-il lieu à<br />
''4[ipel de pension ?<br />
JLa jouissance de .a pension de retraite n'est<br />
jais antérieure à la date à laquelle le fonction-<br />
^îre a cessé de recevoir son traitement. Les<br />
[usions sont payables par termes trimestriels,<br />
des dates fixées sur le livret dont est porteur le<br />
ulaire, et qui varient d'un retraité à un autre.<br />
A l'appui du livret, pour recevoir le 1 er terme, le<br />
fonctionnaire retraité produit au Trésor un certificat<br />
délivré par son administration qui déclare<br />
la date limite à laquelle il a été rétribué. Le bureau<br />
payeur fait, sur le vu de cette pièce, le décompte des<br />
arrérages dus au jour de l'échéance. En aucun cas,<br />
il n'est fait de mandatement ou de paiement de<br />
pension afférente à une période où le retraité a<br />
continué d'être en activité et rétribué à ce titre.<br />
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CENTRE D'INTÉRÊT : LE MARRON<br />
servir de marrons pour sa cuisine les fait griller<br />
avant de les décortiquer. Elle a moins de peine et<br />
Matériel par élève. — Un marron cru, un marron ne risque pas de perdre la chair du marron.<br />
ou une châtaigne cuite. Une bogue par groupe de<br />
2 ou 3 élèves.<br />
RÉSUMONS. — Le marron est le fruit du marronnier.<br />
Il sort de la bogue en automne. Le marron<br />
Matériel de la maîtresse. — Quelques bogues d'Inde n'est pas bon à manger. Mais la châtaigna<br />
de marrons, les unes fermées, d'autres entr'ouvertes et et le marron cuits dont on a enlevé les deux pelli<br />
découvrant les fruits, des bogues vides de leur concules ont une chair blanche, sucrée, parfumée et satenu-,<br />
plusieurs marrons cuits et crus, des feuilles de voureuse qui fait le régal des enfants.<br />
marronniers.<br />
Jeux sensoriels.<br />
I. Observation libre.<br />
Exercice auditif.— I. La maîtresse fait tomber<br />
II. Observation dirigée.<br />
alternativement trois fruits : un marron, une noix,<br />
Le marron dans sa bogue. — La couleur vert une pomme. Elle recommence deux fois cette expé<br />
clair de la bogue. Sa surface recouverte de piquants. rience. Les enfants écoutent attentivement et dans<br />
L'intérieur formant des chambres où sont logés les le plus complet silence.<br />
marrons. Combien trouve-t-on de chambres dans<br />
une bogue ? La forme de la chambre est-elle la<br />
même que celle du marron qui y
Jeux destinés à développer l'adresse et la<br />
précision du geste. — 1° Lancer les marrons<br />
dans un grand seau à' une petite distance, puis<br />
à une grande distancé.<br />
2° Traçons dans la cour de récréation une ligne<br />
droite. Plaçons un groupe d'enfants à 3 m. environ<br />
de cette ligne. Lequel, d'entre eux lancera le marron<br />
sur la ligne ? au delà de la ligne ? le plus loin possible<br />
de la ligne ?<br />
3° Les ramasseurs de châtaignes. -— Disposer<br />
des châtaignes sur 4 lignes parallèles et à intervalles<br />
égaux. Un enfant est placé devant chaque<br />
rangée. Les 4 enfants s'empressent de ramasser<br />
tous les fruits de la rangée qui leur est attribuée. Ils<br />
partent en même temps à un signal donné. Le<br />
1 er qui a terminé le ramassage des marrons est le<br />
gagnant.<br />
Un jeu plus difficile consiste à faire placer les<br />
marrons à intervalles égaux par les enfants euxmêmes<br />
et c'est à qui les ramassera le plus vite.<br />
Exercices de langage.<br />
Jouons au marchand de marrons. — Mimer<br />
une scène. Un élève est au bureau, tantôt assis sur<br />
une chaise, tantôt debout quand les clients arrivent.<br />
Devant lui, on a disposé des cornets de papier de<br />
différentes grandeurs et une mesure en bois. Sur<br />
le bureau, la maîtresse a enfermé dans une caisse<br />
pourvue d'un couvercle des marrons cuits et chauds<br />
encore. C'est le fourneau du marchand de marrons.<br />
I. La place où se tient le marchand de marrons.<br />
II. Description (d'après une gravure) de son<br />
fourneau et des objets dont il se sert. Les qualités<br />
de ces objets.<br />
III. Les actions faites par le marchand :<br />
a) pour faire rôtir les marrons;<br />
b) pour les conserver chauds;<br />
c) pour attirer les clients, peser, compter et<br />
envelopper sa marchandise.<br />
IV. Les actions faites par les petits clients qui<br />
regardent d'abord avec envie les marrons, s'intéressent<br />
aux gestes du marchand, cherchent leur<br />
porte-mormaie ou réclament une pièce de monnaie<br />
il leur maman, puis achètent les marrons, les paient<br />
et les. emportent.<br />
A la veillée, grand'mère tait rôtir des mar=<br />
rons. — Préparation d'un bon feu pour que le<br />
couvercle du poêle soit très chaud. Grand'mère<br />
fend les marrons pour qu'ils n'éclatent pas. Elle<br />
les examine de très près pour voir si un ver ne s'est<br />
pas introduit sous l'écorce.<br />
Les marrons fendus sont disposés les uns à côté<br />
des autres sur le couvercle du poêle. De temps en<br />
temps, grand'mère les remue avec une petite baguette<br />
pour qu'ils rôtissent de tous les côtés.<br />
Les marrons sont ensuite placés dans une bassine<br />
recouverte d'un linge qui les maintient chauds et<br />
permet de les manger encore tièdes sans avoir le<br />
désagrément de se brûler les doigts.<br />
Travail manuel.<br />
Distribuer à chaque enfant des rectangles de<br />
papier de couleur. Nous apprenons à faire un<br />
cornet en enroulant le papier autour du doigt<br />
comme font les épicières, ou les marchands de<br />
marrons.<br />
Avec des ficelles d'égale longueur, confectionnons<br />
une portière en enfilant alternativement un<br />
roseau japonais, une perle de bois et un marron.<br />
Calcul.<br />
Étude des nombres de 1 à 5. — Je frappe sur<br />
une cymbale 3 fois, 2 fois, 5 fois. Une fillette placée<br />
devant moi m'écoute d'abord attentivement, puis<br />
elle répète mon geste sans rien dire 3 fols, 4 fois,<br />
5 fois. Ses camarades assis à leur table cherchent<br />
dans leurs chiffres mobiles celui qui représente la<br />
quantité de sons entendus. Ils montrent rapidement<br />
celui qui convient.<br />
CLASSE D'INITIATION 11 Nov. 33<br />
Je fais dans la classe .4 pas, 1 pas, 5 pas. Tous<br />
regardent. Le plus sage vient à ' ma place et fait<br />
autant de pas que moi. Combien ai-je fait de pas ?<br />
Montrez-moi avec vos chiffres combien votre camarade<br />
a fait de pas.<br />
Je place dans un cornet de papier 5 marrons. Dans<br />
un autre cornet, 4 marron?. J'appelle Jean et René<br />
et je leur remets à chacun un cornet. Lequel a le<br />
plus de marrons ? Lequel en a le moins ? Combien<br />
Jean a-t-il de marrons de plus que René?<br />
Prenons l'un de ces cornets. Vidons le contenu<br />
sur la table. Plaçons les marrons les uns à côté des<br />
autres. Il y en a 5. Montrez le chiffre 5. Placez 5 jetons<br />
sur la table à côté du chiffre 5.<br />
Jean, qui a vu un pauvre vieux, prend 4 marrons<br />
et les lui donne. Ecartons 4 jetons des 5 jetons que<br />
vous venez de placer sur la table. Montrez le<br />
chiffre 4. Placez-le au-dessous du chiffre 5. Jean<br />
a-t-il autant de marrons que tout à l'heure? Non,<br />
il en a moins. Montrez l'image qui veut dire moins.<br />
Combien reste-t-il de marrons sur le bureau? Combien<br />
vous restc-t-il de jetons ? 1. Montrez le chiffre 1.<br />
Placez-le sous le chiffre 4.<br />
Disposez maintenant vos chiffres de 0 à 5 sur la<br />
table en plaçant au-dessous les quantités de jetons<br />
qu'ils représentent.<br />
Une histoire mimée.<br />
Le singe et le chat (La Fontaine). —- Un dessin<br />
au tableau représentant une cheminée. Des marrons<br />
cuisent sous la cendre. Un singe et un chat sont<br />
assis près de la cheminée.<br />
Pour les tout petits, il est préférable de raconter<br />
l'histoire en se servant de personnages mobiles,<br />
animaux en celluloïd ou en caoutchouc. La cheminée<br />
est découpée dans du carton.<br />
I. Portrait de Bertrand le singe et de Raton le<br />
chat.<br />
II. Ils se trouvent seuls dans la chambre, et ils<br />
ont envie de manger les marrons que la maman a<br />
mis cuire sous la cendre.<br />
III. Bertrand le singe conseille à Raton de retirer<br />
les marrons du feu parce qu'il est le plus habile.<br />
IV. Raton, très fier, avance délicatement la patte,<br />
se brûle, et sans se retourner vers le singe, il s'efforce<br />
de retirer seul les marrons du feu. Comme il est<br />
gourmand, il essaie d'en retirer le plus qu'il peut.<br />
Le singe les épluche et les mange sans bruit, au<br />
fur et à mesure que le chat les détourne. Il n'en<br />
garde pas un seul pour son ami le chat.<br />
V. Arrivée de la maman (ou de la servante), mécontentement<br />
de Raton qui a la patte brûlée et<br />
qui n'a pas mangé de marrons. Colère de la maman<br />
qui chasse les deux petits voleurs hors de la cuisine.<br />
Récitation.<br />
LES MARRONS<br />
Le vent qui souffle en automne<br />
Aux gais enfants fait l'aumône.<br />
Il sème par quarterons<br />
Sur leur chemin les marrons.<br />
A terre les coques vertes<br />
En bondissant sont ouvertes,<br />
Découvrant comme un bijou<br />
Leurs fruits d'un brun acajou.<br />
Les enfants, troupe intrépide<br />
Sans redouter l'herbe humide<br />
Dans des sacs et des paniers<br />
Ramassent jusqu'aux derniers.<br />
Le plaisir dans leurs yeux brille !<br />
Ce soir, armés d'une aiguillé,<br />
Avec art, les écoliers<br />
Se feront de lourds colliers.<br />
AMÉLIE <strong>DE</strong>WATLLY.<br />
MLLE R. LAFOND.<br />
Directrice d'Ecole d'application C. A.. 1. E . M.<br />
GABET et PILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr. Cou é ïnôlV!, t . airD 'n^'eart 6, 6 FR.
11 Nov. 33 ÉDUCATION MORALE ET CIVIQUE 103<br />
Kf y EDUCATION MORiÀLEM<br />
L'ordre et l'exactitude.<br />
Signalons d'abord quelques exercices pratiques<br />
susceptibles d'aider à l acquisition de ces deux précieuses<br />
qualités. A l'appui de la causerie sur l'ordre,<br />
faire ranger le contenu d'un casier, d'un cartable, sans<br />
" omettre d'indiquer pour quelle raison chaque objet<br />
est mis à tel endroit plutôt qu'à tel autre; montrer<br />
comment on suspend à une patère un cache-nez,<br />
un chapeau, un capuchon, comment on lace ses<br />
souliers, comment on plie ses vêlements avant de se<br />
mettre au lit; attirer l'allenlion des enfants sur la<br />
place de chacun des meubles scolaires, en justifiant<br />
cette place. A propos de l'exactitude, on demandera<br />
aux élèves de déterminer le temps qu'il faut pour<br />
aller de chez eux à l'école, à la mairie, à la gare;<br />
il sera bon aussi de leur faire examiner l'emploi<br />
du temps, de façon qu'ils en découvrent la raison<br />
d'être et les avantages.<br />
I<br />
COURS ÉLÉMENTAIRE. — I. Ayons de<br />
l'ordre. — 1° Récit. — Trois petits lutins : Kim,<br />
Kom et Kam, se promenaient, une nuit, sur un rayon<br />
de lune, au hasard du vent. « Qu'est-ce que c'est que<br />
cela ? . demanda soudain Kim, en montrant au-dessous<br />
d'eux une grosse masse noire. —- Cela ? c'est une maison,<br />
dit Kom. — Une maison ! s'écria Kam. Allons<br />
voir ce qu'il y a dedans ! » Alors, d'une seule glissade,<br />
pfuit ! les trois petits bonshommes dégringolèrent<br />
jusqu'à terre, sans se faire du mal, bien entendu, et<br />
ils s'approchèrent du logis. Comme ils n'étaient pas<br />
plus , grands que le pouce et à peine plus gros qu'un<br />
brin d'herbe, ils se coulèrent facilement sous la porte.<br />
Puis ils commencèrent à fureter partout.<br />
Or, cette maison-là était celle de la petite Joseline.<br />
Et il se trouvait que la petite Joseline, qui dormait à<br />
poings fermés à côté de sa maman et de son papa, avait,<br />
la veille au soir, totalement oublié de remettre en place<br />
ce qui lui avait servi à faire sa page d'écriture : son cahier<br />
neuf, sa plume et sa bouteille d'encre. Kim, Kom et<br />
Kam, en voyant ces objets sur la table de la cuisine,<br />
eurent une bonne pensée : « Nous allons ranger tout cela,<br />
dirent-ils en chœur. C'est la petite Joseline qui sera<br />
contente demain matin ! »<br />
Kim et Kom saisirent la bouteille et la juchèrent sur<br />
leurs épaules. Vous pensez si c'était lourd pour eux !<br />
Ils n'avaient pas fait trois pas qu'ils n'en pouvaient plus<br />
et qu'ils la laissèrent tomber. Ce fut une catastrophe :<br />
toute l'encre se déversa au milieu du beau cahier neuf,<br />
sur la page d'écriture à laquelle Joseline s'était tant<br />
appliquée. Kam, de son côté, avait empoigné le porteplume;<br />
pour avoir plus vite fait, il le jeta du haut en<br />
bas delà table; la plume, en cette aventure, se cassa<br />
net et finit par le glisser dans le tiroir de la cuisine,<br />
avec les petites cuillers. Puis il alla au secours de Kim<br />
et de Kom. Les trois lutins n'osèrent plus se frotter<br />
à la bouteille, mais ils fermèrent le cahier, le tirèrent, et<br />
après avoir hésité longtemps, l'introduisirent jusqu'au<br />
fond du panier au pain. Très satisfaits d'eux-mêmes, ils<br />
s'essuyèrent le front avec leur petit mouchoir : o Nous<br />
avons assez travaillé, dirent-ils; continuons notre promenade<br />
». Et ils partirent comme ils étaient venus.<br />
Le lendemain matin, vous vous en doutez, Joseline,<br />
ayant perdu plus d'une demi-heure à retrouver son<br />
cahier et son porte-plume, arriva en retard à l'école ;<br />
elle fut punie. Et elle le fut une seconde fois quand elle<br />
montra sa page d'écriture et sa plume cassée à sa maîtresse.<br />
Ce qui s'était passé pendant qu'elle dormait, la<br />
petite Joseline ne l'a jamais su; mais depuis ce jour-là,<br />
elle ne veut absolument plus laisser rien traîner do ce<br />
qui lui appartient. C'est pourquoi je trouve que, malgré<br />
A I ' p r n i P D PI I M A D R {<br />
A LbtuLb hkimaikc É%Êxê£Ê$Émàîi<br />
leurs maladresses, Kim, Kom et Kam lui ont rendu un<br />
fameux service.<br />
2° Commentaire. — Voyez-vous maintenant<br />
pourquoi il faut avoir de l'ordre ? Si vous avez<br />
donné à chaque chose une place précise et si vous<br />
veillez à remettre immédiatement à cette place les<br />
objets dont vous ne vous servez plus (outils d'écolier,<br />
jouets, vêtements) :<br />
a) Vous savez toujours où les prendre, de sorte<br />
que vous ne perdez pas votre temps à les chercher<br />
quand vous en avez besoin;<br />
b) Vous ne risquez pas de les retrouver salis ou<br />
abîmés, ce qui vous permet de les conserver plus<br />
longtemps et vous évite des dépenses inutiles.<br />
COMPLÉMENTS POUR LES COURS<br />
MOYEN E T SUPÉRIEUR. — II. Nécessité<br />
de l'ordre. — L'ordre ne présente pas seulement<br />
l'avantage de nous faire faire des économies de<br />
temps et d'argent.<br />
1° C'est lui qui donne du prix à notre activité. —<br />
Aucun travail n'est bon s'il n'est exécuté suivant<br />
un plan rigoureux et avec méthode. (Ex. : commencez-vous<br />
un problème par la fin ? Construit-on la<br />
charpente d'une maison avant d'en édifier les murs ? )<br />
Le désordre, en effet, disperse nos efforts et les rend<br />
inutiles (application au labeur scolaire), outre qu'il<br />
est souvent la cause de très graves accidents (combien<br />
d'enfants, par exemple, se blessent avec des<br />
ciseaux ou se brûlent avec des allumettes qu'on a<br />
laissé traîner).<br />
2° De plus, l'ordre engendre la beauté et l'harmonie;<br />
l'intérieur le plus humble peut devenir charmant si<br />
tout y est en place; et les grandes œuvres d'art<br />
(poésie, peinture, musique) ne seraient pas ce<br />
qu'elles sont si elles n'étaient composées, c'est-àdire<br />
si leurs auteurs n'en avaient ordonné la matière.<br />
III. L'exactitude. — C'est l'ordre conçu, non<br />
plus dans l'espace, mais dans le temps. Qu'est-ce,<br />
en effet, qu'être exact ? C'est se trouver à l'heure<br />
fixée là où l'on doit être, c'est exécuter ce qu'on est<br />
tenu de faire au moment voulu.<br />
1° Il y a, vous le savez, des gens qui en sont incapables<br />
; ils arrivent toujours en retard partout<br />
(à la gare aussi bien qu'à l'atelier ou aux réunions<br />
auxquelles ils doivent se rendre); de ce fait, ils<br />
sont en proie à des ennuis continuels, et ne fournissent<br />
jamais que du travail médiocre, parce qu'ils<br />
ne parviennent pas à s'y mettre à temps et sont<br />
contraints de l'achever en hâte. A l'école, les retardataires<br />
ne sont pas moins blâmables : ils manquent<br />
des leçons, troublent la classe, distraient<br />
leurs camarades; ils font à la fois du tort à euxmêmes<br />
et aux autres.<br />
2° Ayons donc à cœur d'être exacts.<br />
Un écrivain anglais, John Lubbock, estime que « la<br />
grand secret de tout progrès est de ne jamais se hâter<br />
et de ne jamais flâner. » D'après lui, l'amiral Nelson, le<br />
vainqueur de Trafalgar, attribuait sa haute fortune à<br />
ce que, dans toute affaire, il était toujours arrivé quinze<br />
minutes avant l'heure.<br />
J. ARNOUX. (La Morale d'après les fables.)<br />
Astreignons-nous à ne point perdre un seul des instants<br />
qui doivent être consacrés à des occupations<br />
sérieuses. C'est parfois difficile, bien sûr. Mais ce<br />
que, moralement et matériellement, vous gagnerez<br />
à procéder ainsi vous récompensera largement da<br />
votre peine.<br />
Maxime. — Le temps, c'est de l'argent.<br />
Lectures. — LA BRUYÈRE : Les Caractères (portrait<br />
de Ménalque, XI, §7); LA FONTAINE: La<br />
Lièvre et la Tortue.<br />
F. FERRÉ.<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. clu?,°moy!!J. r -c°E.p: 7-20i<br />
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104 LECTURE DU SAMEDI 11 Nov. 33'<br />
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1<br />
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là<br />
Bonsoir, Monsieur!<br />
Lorsque Gannereau, jadis, avait pénétré dans son<br />
bureau, ç'avait été si timidement qu'on avait à peine<br />
l'afl attention à lui. Au bout de quelques jours, il<br />
faisait déjà comme tout le monde. Il s'installait à<br />
sa table, demandait : « Bien de nouveau ? » et,<br />
l'esprit ailleurs, il parcourait quelques dossiers pour<br />
se donner une contenance. Parfois, il sortait, sans<br />
avoir écrit une seule ligne; il ne touchait rien à la<br />
fin du mois, ne demandait rien et ne souhaitait<br />
qu'une chose, c'est qu'on le tolérât.<br />
Petit à petit, cependant, il commençait de lisser<br />
ses poils : il arpentait la pièce en parlant, il disposait<br />
sa table selon'sa fantaisie. 11 prenait pied sans qu'on<br />
s'en aperçût.<br />
Un jour, ce fut lui qui distribua le travail; u n<br />
autre jour, il donna des conseils aux nouveaux arrivants.<br />
Il était déjà tout à fait chez lui, au point que<br />
le patron lui-même ne SB sentait plus le courage de<br />
lui faire une observation.<br />
— Gannereau, mon ami, votre travail est négligé.<br />
— Négligé ?... Tiens, tiens, ça m'étonne I<br />
Sans s'excuser, il continuait à rouler sa cigarette,<br />
tranquillement !<br />
Les garçons disaient « Monsieur Gannereau » avec<br />
un certain ton déférent, et quand Gannereau leur<br />
demandait : « Le patron est là ?» il n'attendait pas<br />
que la réponse lui parvînt : il entrait chez le patron,<br />
en maitre. Le directeur était le directeur; lui,<br />
c'était une puissance extérieure, celle qu'on ne<br />
mesure pas avec la même unité.<br />
— Mon cher Gannereau, faisait le patron, vous<br />
seriez très gentil de vous faire annoncer.<br />
« Mon cher Gannereau a paraissait no pas l'avoir<br />
entendu.<br />
— Je voulais vous dire... commençait-il en<br />
s'installant dans un fauteuil.<br />
Pendant ce temps, dans les bureaux, les nouveaux<br />
venus se succédaient. Un d'eux n'agréait pas à<br />
Gannereau ?... « Sautez, Monsieur 1 »<br />
Si le patron demandait une explication, Gannereau<br />
répondait d'une moue qui signifiait :<br />
— Celui-ci n'était pas fait pour nous.<br />
Pour nous, parfaitement 1 C'est-à-dire : pour moi,<br />
et pour vous I<br />
— Ecoutez, Gannereau, disait parfois le patron.<br />
Et, Gannereau, aimable, souriant, faisait en<br />
tendant la tête :<br />
— Monsieur le Directeur?...<br />
— Gannereau, pas de zèle inutile... Mais oui 1 La<br />
vie n'est plus tenable pour mes employés. C'est<br />
embêtant, sacrebleu I Si vous continuez do ce<br />
train,.... vous allez me ficher dans l'embarras, mon<br />
ami.<br />
Gannereau ne répondait pas, il souriait, connaissant<br />
son pouvoir et en abusant.<br />
Hors de sa présence, le directeur avait de ces<br />
colères à faire tomber un toit, et il dictait une lettre<br />
à l'adresse de Gannereau :<br />
« Mon cher Gannereau, je me vois dans l'obligeance<br />
de me priver de vos services !.... i<br />
La maison était avertie que Gannereau sautait,<br />
les jeunes employés parlaient de sabler le Champagne,<br />
mais Gannereau accourait, s'enfermait avec<br />
le patron, et une heure plus tard, ils sortaient bras<br />
dessus, bras dessous, Gannereau la tête haute, le<br />
patron avec une mine de tire-laine pincé en flagrant<br />
délit. Il y a des coquillages qui tiennent d'autant<br />
plus fort au rocher qu'on tente de les en détacher.<br />
Un jour que Gannereau avait encore fait des<br />
exécutions, le directeur entra dans le bureau du<br />
petit Bordage et lui dit :<br />
— Cette fois, j'en ai assez I je me débarrasse de<br />
Gannereau. Vous lui direz, do ma part, qu'il ne<br />
remette plus les pieds ici. Voilà !<br />
Le petit Bordage se grattait la tête, perplexe.<br />
— C'est compris ?<br />
— C'est compris, Monsieur le Directeur, Ut le<br />
petit Bordage. Mais vous ne croyez pas qu'il vaudrait<br />
mieux lui adresser son congé par lettre?<br />
— Une lettre?.... 11 en a reçu plus de vingt, des'<br />
lettres, et il est toujours là. Si vous croyez que c'est<br />
commode !.... Il arrive chez moi comme un suicidé'<br />
qui s'est raté, et c'est des histoires ! Il est malheu- 1<br />
reux, il mange tous les soirs chez lui. Vous ne savez<br />
pas, vous, ce que c'est que de manger tous les soirs<br />
chez soi ? Il paraît que c'est la pire des misères. Ou<br />
encore, c'est sa mère qui est à l'agonie. Il y a dix ans<br />
qu'elle est à l'agonie, cette femme... Quelle sale<br />
maladie pour moi ! E n voilà assez 1 .... Tant pis<br />
pour Gannereau qui va peut-être perdre sa bonne<br />
vieille mère : je ne veux plus de lui. Exécutez-le I !<br />
Moi, je m'en vais en voyage et qu'à mon retour, je:<br />
ne voie plus cet oiseau ici, ou bien, mon petit Bordage,<br />
c'est vous qui filerez !<br />
Le patron remit ses pouvoirs au petit Bordage et'<br />
s'en fut, d'un pas allègre, heureux, encore une fois,'<br />
d'avoir mis Gannereau à la porte.<br />
Dix minutes plus tard, le petit Bordage entendait 1<br />
une voix qui disait : « Le patron n'est pas là ? i<br />
Un froid au cœur : c'était Gannereau qui entrait,<br />
chapeau sur la tête, talons sonnants.<br />
— Mon petit Bordage, vous avez l'air embêté ?<br />
— Je suis embêté, répondit Bordage parce que le'<br />
patron veut que je fasse une exécution et... je ne<br />
sais pas m'y prendre.<br />
— C'est de Morhier qu'il s'agit ?<br />
— C'est de quelqu'un qu'on ne peut pas décoller.<br />
— Qu'on ne peut pas décoller ?<br />
Il éclata de rire, et, en bon garçon, il indiqua le<br />
moyen d'exécuter le patient.<br />
— Vous avez compris ? Surtout, il ne faut pas<br />
recevoir l'oiseau ensuite. Tout est là.<br />
11 s'y entendait !<br />
— J'ai compris; cependant, hasarda le petit<br />
Bordage, si vous vouliez, nous ferions une répéti- 1<br />
tion. Ça va ?.... E h bien, je vous exécute!<br />
Il se cala dans son fauteuil et commença.<br />
— Monsieur Gannereau, je vous ai appelé pour<br />
vous dire que nous nous voyons obligés de nous<br />
priver de vos services, et cette fois, définitivement.<br />
Votre travail est mauvais et vous vous mêlez de<br />
ce qui ne vous regarde pas.<br />
En même temps, il se leva, posa la main sur<br />
l'épaule de Gannereau, et le dirigea vers la porte.<br />
— Pas mal, pas mal I approuva Gannereau. Mais<br />
un peu plus d'énergie, sacrédié I<br />
— Alors, Monsieur Gannereau, poursuivit le<br />
petit Bordage, je vous fais des vœux pour le rétablissement<br />
de votre vieille mère et pour que vous no<br />
dîniez pas tous les soirs chez vous. J'ai préparé votre<br />
compte, le voici !<br />
Il lui tendit son compte, ouvrit la porte, et le<br />
poussa dehors en ajoutant sèchement, exactement<br />
à la manière de Gannereau :<br />
— Bonsoir, monsieur !<br />
— Pas mal 1 fit Gannereau, mais je vais vous<br />
indiquer....<br />
La porte s'était refermée, le verrou était poussé,<br />
— Bordage !...<br />
Alors, stupéfait, Gannereau regarda le compte<br />
qu'il avait entre les mains, vit que c'était le sien, et<br />
demeura stupide.<br />
Il voulut voir le patron.<br />
Le patron était en voyage.<br />
Il revint le lendemain.<br />
Le patron n'était pas de retour.<br />
Voilà comment le petit Bordage, qui était un<br />
timide d e qui l'on disait que c'était une fillette, o<br />
eut raison du terrible Gannereau, la terreur des<br />
employés et du patron lui-même.<br />
GASTON CHKRAC.<br />
(La Despelouquèro. Pion édit.)<br />
Lecture communiquée par Mlle CHÉRAULT, Institutrice à Mérinuittc (Loiret). (Prix de 50 fr.)
11 Nov. 33 CALCUL : COURS P RÉPARATOIRE E T ÉLÉMENTAIRE 105<br />
AfëlT H MIST lOUli, S YSTftMF,,<br />
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Î^F/Pî?TnTTR^rè<br />
mm<br />
U R S P R É P A R A T O I R E .<br />
Le nombre 8.<br />
Le chevrier et ses chèvres.<br />
I. Composer le nombre 8. — Le chevrier appelle<br />
ses chèvres pour les emmener au pâturage. Il les<br />
compte (placer 7 bûchettes), voici la 8», celle qui<br />
n'est jamais pressée. 7+1 = 8. C'est bien mon<br />
compte, 8, dit le chevrier. En route. En chemin,<br />
,2 chèvres s'arrêtent pour brouter à une haie (écarter<br />
2 bûchettes), 6 sur le chemin et 2 font toujours 8<br />
ou 2 + 6 = 8. Finaud, son chien, ramène les 2<br />
chèvres. Un peu plus loin, 3 chèvres qui ont eu peur<br />
du chien se sauvent dans un champ. 5 + 3 = 8 ou<br />
3 + 5 = 8. Une autre les rejoint dans le champ.<br />
4 + 4 = 8.<br />
II. Décomposer le nombre 8. — Les chèvres<br />
sont au pâturage. Les voici par groupes de 2, occupées<br />
à brouter à"des buissons (placer les bûchettes<br />
par 2). Combien de groupes ? 4. Combien de chèvres?<br />
4 fois 2 = 8. Les chèvres se sont rapprochées; elles<br />
ne forment plus que 2 groupcs:4 chèvres par groupe;<br />
2 fois 4 chèvres = 8 chèvres. Le chevrier s'est assis.<br />
A un certain moment, il n'aperçoit plus que 4 chèvres.<br />
En manque-t-il? Combien? 4, car 4 + 4 = 8 ou<br />
8 —• 4 = 4. Il en aperçoit une derrière un buisson,<br />
il en voit donc 5. Combien lu! 'en manque-t-il ? 3,<br />
car 5 + 3 = 8 ou 8 —>5 = 3. Finaud est envoyé à<br />
leur recherche. Il les ramène une par une; compter<br />
le nombre de chèvres qui manquent. 8 —6 = 2,<br />
8-— 7 = 1, 8 — 8 = 0. Enfin lo troupeau est au<br />
Icomplet.<br />
III. Ecrire le nombre 8.<br />
IV. Comptons des chèvres.<br />
7 + l = o 7 +8=8 2 + 2 + 2 + 2 = » 8 — 1 = »<br />
5 + « = 8 2 + 4 + 1 + 1=» 8 — 3 = 8<br />
Dessinons<br />
à 8 branches.<br />
ee®<br />
093<br />
Groseille<br />
à 8 grains.<br />
Exercices. - Ecrire les nombres<br />
de8 à 1.<br />
2. Ranger dans l'ordre croissant, puis décroissant,<br />
les nombres : 7, 2, 6, 8, 1, 4, 5.<br />
3. Quels dominos faut-il ajouter pour faire 8 aux<br />
dominos de valeur 6, 4, 3, 2?<br />
4. D'un groupe de 8 élèves, 2, 3, 4 élèves lisent.<br />
Combien ne lisent pas ?<br />
5. Avec 8 bûchettes, combien peut-on former de<br />
•lettres T. de carrés?<br />
C O U R S É L É M<br />
Nl'MSiKATION<br />
1 ro année. — Nombres de41 à 70. — Le maçon<br />
^mpile des sacs de ciment par rangées de 10 (se<br />
teervir de bûchettes). Il forme 4 rangées de 10 sacs,<br />
poit 40. On lui apporte d'autres sacs que Von<br />
décharge d'un camion. Le maçon compte : 41 sacs,<br />
42,... 50; puis 51, 52... 60; 61, 62... 70. Combien de<br />
rangées de 10 sacs avec 70 sacs ? Le lendemain,<br />
le maçon charge son camion de sacs de ciment destinés<br />
à la construction d'une maison. Du tas de 70,<br />
il enlève 1, puis, 1... Comptons à chaque fois lé<br />
nombre de sacs dans le camion, le nombre de sacs<br />
du tas.<br />
2° asiiaéc. — Nombres de 2000 à 9999. —<br />
Avec billets et jetons, former 2300, 2304, 3510,<br />
6409... Ecrivons ces nombres, lisons-les. Les mille<br />
sont au 4 e rang.<br />
Exercices. — i r ° année. — 1. Ecrire les quantités<br />
: 54 briques, 63, 70, 37.<br />
2. Ecrire les nombres de 2 en 2, de 50 à 70, de 54<br />
à 40; de 3 en 3, de 51 à 69, de 59 à 41.<br />
2° année.— 1. Ecrire les nombres: 4275, 9250<br />
5708.<br />
2. Compléter à 5000 : 2000, 4000, 3500, 4400.<br />
CALCUL MENTAL<br />
î r s année. — Ajouter, retrancher 3. — On<br />
décharge un camion de briques. Compter les briques<br />
2 par 2, 3 par 3 : 40, 42...; 40, 43... D'un tas de<br />
70 briques, on enlève les briques 2 par 2, 3 par 3.<br />
Compter ce qui reste à chaque fois. Compter 54 + 2<br />
= 59 + 3; 6S — 3; 61—2...<br />
2° année. — Ajouter 5 (limite 100). 73 + 5;<br />
68 + 5... 96 — 5; 82 — 5... Compter de 5 en 5 de<br />
50 à 100, de 98 à 58.<br />
OPERATBONS<br />
année. — 1. Additions et soustractions<br />
avec retenues. — Paul a 8 bons points, Louis 5.<br />
Différence 3. Paul et Louis en gagnent chacun 2.<br />
Ils en ont 10 et 7. Différence : 3. •— Paul a22f.,<br />
Louis 14 f. Différence 8 f. Ils reçoivent 10 f. chacun.<br />
Paul a 32 f., Louis 24 f. Différence 8 f. — Poser<br />
l'opération 22 — 14 et en donner l'explication à<br />
l'aide des remarques précédentes.<br />
2. Table de multiplication par 3. — Placer des<br />
briques (bûchettes) 3 par 3, apprendre par cœur le<br />
nombre de briques d'après le nombre de rangées et<br />
réciproquement.<br />
3. Multiplications et divisions par 3, à réaliser<br />
avec billets et jetons : 23 x 3, 16 X 3; partager 69 f.,<br />
54 f. entre 3 personnes (voir numéro précédent).<br />
2 e année. — 2725 X 3; 7467 : 3. Opérations à<br />
expliquer avec billets et jetons.<br />
PltOBLÈXËS a<br />
I r » année. — 1 . Dans une pile de sacs de plâtre,<br />
on compte 38 sacs; dans une pile voisine, 24. Combien<br />
y a-t-il de sacs dans les 2 piles ?<br />
2. Combien y a-t-il de sacs de plus dans la<br />
l re pile que dans la 2 8 ?<br />
3. D'un tas de 65 sacs de ciment, on en enlève 23.<br />
Combien en reste-t-il?<br />
4. On donne 3 f. de l'heure à des manœuvres.<br />
Combien donne-t-on par heure à 18 manœuvres?<br />
B. 3 pelles ont coûté 42 f. Que coûte une pelle ?<br />
2° année. —1. Un maçon a gagnédans son année<br />
8750 f. Il a dépensé 7845 f. Combien a-t-il écono-<br />
„:„A o r misé ?<br />
»-» R. R • 905 f.<br />
2. En 3 mois, un peintre a dépensé 2985 f. Il<br />
a économisé 540 f. Combien a-t-il gagné pendant<br />
ces 3 mois ? et combien par mois ?<br />
$->• R. : 3525 f. —1175 f.<br />
3. Un garagiste m'offre une automobile pour<br />
3725 f., mais 1050" f. de réparations sont nécessaires.<br />
Une autre personne m'en propose une presque<br />
neuve, n'ayant pas besoin de réparations, pour<br />
4650 f. Ouelle est l'offre la plus avantageuse, et do<br />
combien? »-> R. : L'auto neuve; 125 f.<br />
4. Un camion vide pèse 6500 kg. On le r.hnrw de<br />
„ . . . .,n . Composition Cours mo -en Livre 22 f f .<br />
JABETet GlLLARD. Vocabulaire etMethode d Ortliogr. française. Cert. d'étud. du maître, **
10G CALCUL : COURS MOYEN 11 Nov. 33<br />
1850 kg. de moellons et de.sable pesant 2 fois moins<br />
que les moellons. Quel est le poids du camion<br />
chargé? »-»• R- : 9275 kg.<br />
LE DÉCAGRAMME<br />
1. Peser une enveloppe et 2 grandes feuilles de<br />
papier à lettre. On emploie, par exemple, 10 g. et 5 g.<br />
Examiner le poids de 10 g., sa l'orme cylindrique avec<br />
1 bouton; pourquoi? Il est en laiton; pourquoi pas<br />
en fer ? — Le poids de 10 g. s'appelle décagramme et<br />
s'ccrit dag. Montrer les poids de 20 g. ou 2 dag.,<br />
50 g. ou 5 dag.<br />
2. Faire peser par les élèves: 1 journal, 1 enveloppe<br />
avec un certain nombre de feuilles dépassant<br />
20 g., quelques morceaux de sucre...<br />
• 3. Evaluer le poids d'un porte-plume, d'une règle,<br />
d'un cahier et vérifier avec la balance.<br />
Exercices. — 3 dag. = . g.; 80 g. = . dag;<br />
5 dag. + 8 g. = . g.; 75 g. = . dag. et . g; 4 dag.+<br />
8 g. + 3 dag. = . ; 8 dag. + 9 g- — 3 dag. - . g;<br />
70 g. — . g = 5 dag. — Un cornet en papier pèse<br />
8 g.; plein de café moulu, il pèse 5 dag. 2 g. Quel<br />
poids de café contient-il ?<br />
2° année. — 2 paquets de poivre de même<br />
poids pèsent 4 dag. Que pèse 1 paquet ? Combien<br />
de paquets me faudrait-il encore pour avoir 100 g.<br />
de poivre ?<br />
LI S AXES BU C.1BKÉ<br />
1. Disposer d'un carré en papier. Rabattre 2 côtés<br />
opposés l'un sur l'autre; marquer le pli. Ce pli<br />
joint les milieux de 2 côtés opposés; il partage le<br />
carré en 2 parties égalés, puisque ces 2 parties se<br />
recouvrent; c'est un axe. Rabattons un côté du<br />
carré sur cet axe : nous constatons que l'axe est<br />
égal au côté du carré.<br />
2. Plier le carré suivant l'autre axe. Les 2 axes<br />
sont égaux puisqu'ils valent le côté du carré. Leur<br />
point de rencontre est le centre du carré.<br />
3. Plier le carré suivant les axes; nous obtenons<br />
4 carrés égaux dont le côté est la moitié de celui du<br />
grand. Chaque petit carré est le quart du grand<br />
carré.<br />
Exercices. — 1. Dessiner u n signal d'arrêt des<br />
trains et colorier en rouge 2 carrés opposés.<br />
2. Dessiner une bordure composée de carrés semblables<br />
au signal d'arrêt et colorier les petits<br />
carrés.<br />
G O ? J R S W L O ^ I I<br />
ET CERTIFICAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S<br />
CALCUL MENTAL<br />
I '• année. — 240 + 20 = 24 diz. + 2 diz. ==<br />
26 diz. ou 260; 350 — 30 = 35 — 3 = 32 diz. ou 320.<br />
2° année. — 342 + 75 : 40 + 75 = 115 et<br />
2 = 117 et 300 = 417; 249 + 38 : 250 + 38 =2:<br />
— 1 = 287 ou 250 + 40 = 290 — 3 = 287. '<br />
Exercices. — 1 r " année. •— 350 + 30 ; 470 4- 20 ;<br />
220 + 60; 180 — 50; 340 — 30; 770 — 40.<br />
2« année. — 236 + 27; 345 + 55; 426 + 36;<br />
547 + 39:629 + 41.<br />
OPÉRATIONS<br />
1. EXEMPLE : Partager une gratification de 936 f.<br />
entre 24 personnes.<br />
Disposer l'opération.<br />
II n'est pas possible de partager 9 billets de 100 f.<br />
entre 24 personnes, mais on peut partager 93 billets<br />
de 10 f. Chaque personne aura 3 billets de 10 f.,<br />
ce qui fait 24 X 3 = 72 billets de 10 f. partagés;<br />
Il reste 93 — 72 •= 21 billets de 10 f. et 6 f. soit<br />
216 f. à répartir. 216 f. : 24 donne 9 f. et 9 f X 24 =><br />
216 f. Il ne reste pas d'argent à partager. La part de<br />
chaque personne est 39 f. D'où la règle. Preuve par 9.<br />
2. EXEMPLE. La gratification est maintenant da<br />
898 f. 80.<br />
Résultats identiques, soit que l'on partage!<br />
89 880 centimes, soit que l'on partage 898 f. 80, j<br />
d'où la règle. !<br />
3. Le dividende esl inférieur au diviseur. Ex. : On<br />
a payé 28 timbres-poste de même valeur, 7 f. Prix<br />
d'un timbre-poste?<br />
Insister sur le zéro des unités, et sur les zéros<br />
qui peuvent suivre la virgule avant le premier .<br />
chiffre significatif.<br />
Exercices. — Effectuer les opérations et faire la<br />
preuve par 9; 347 : 49 ; 706 : 95; 1469 : 28 ; 3765 : 59 ;<br />
48957 : 76; 545.762 : 59; 79,50 : 58; 69,25 : 76;<br />
20,54:36; 0,75:28; 24 : 350 (arrêter les opéra-i<br />
lions des nombres décimaux aux millièmes).<br />
PROBLÈMES<br />
Prix de revient.<br />
Prix de revient = Prix d'achat + frais.<br />
Prix de revient par unité = Prix de revient total:<br />
nombre d'unités.<br />
t r o année. —- 1. Pour confectionner une robe,<br />
une couturière compte 5 m. 20 d'étoffe à 24 f. le<br />
mètre, 2 m. de crêpe de Chine à 19 f. 70 le mètre,<br />
5 f. 75 de fournitures et 80 f. de façon. A combien<br />
revient la robe ? »-> R . : 249 f. 95.<br />
2. U n boucher a payé 4 f. 20 le kg. un bœuf pesant<br />
508 kg. Le bœuf lui donnera 300 kg. de viande. Le<br />
boucher estime qu'il.aura à débourser 110 f. de frais<br />
divers. A combien lui revient le kg. de viande 1<br />
R. : 7 f. 47.<br />
3. Une personne fait tapisser une chambre avec<br />
du papier qui coûte 18 f. 50 le rouleau. Le tapissier<br />
emploie 9 rouleaux de papier et prend pour la pose<br />
le tiers de la valeur du papier. Que paiera la personne<br />
? »-> R. : 222 f.<br />
4. Les 100 kg. de farine valent 150 f. On demande<br />
à combien revient le kg. de pain, sachant que 150 kg.<br />
de farine donnent 200 kg. de pain et que les frais<br />
de panification pour 200 kg. s'élèvent à 55 f.<br />
s->- R. : 1 f. 40.<br />
5. Je fais venir un fût de vin de 115 1. que je paie<br />
au vigneron 200 f. l'hectolitre. Je dois acquitter en<br />
outre 50 f. 50 pour le transport, 3 f. 35 de camionnage<br />
et, par hectolitre, 15 f. de droits de circulation.<br />
Quel est le prix de revient du vin, et le prix de<br />
revient d u litre?<br />
»->• R. : 301 f 10; 2 f. 61 par défaut.<br />
2 e année. —1. Un fût de 220 1. de vin d'Algérie<br />
a été payé 250 f. l'hectolitre. On met le vin dans des<br />
bouteilles de 3/4 de-litre, mais il y a 7 1. de lie inutilisable.<br />
Le cent de bouchons valant 10 f., dire à<br />
combien revient la bouteille de ce vin, si le verre seul<br />
coûte 0 f. 25. (C. E. P.) »->• R . : 2 f. 28 par défaut.<br />
2. Les 100 kg. do farine valent 159 f. 50. On<br />
demande à combien revient le kg. de pain, sachant<br />
que le sac de farine do 157 kg produit 205 kg. de<br />
pain et que les frais de panification correspondant<br />
à cette quantité s'élèvent à 75 f. 20. (C. E. P.).<br />
»-> R. : 1 f. 58 par défaut.<br />
3. Pour faire du cidre, on achète des pommes à<br />
33 f. le quintal. Il faut 115 kg. de pommes pour faire<br />
75 1. de cidre. Les frais de fabrication s'élèvent à<br />
10 f. par hl. Quel est le prix de revient d'un 1.?<br />
(C. E. P.) *-> R. : O f. 60.<br />
4. Quel est le prix de revient d'une tasse de café<br />
sachant que pour faire 5 tasses on emploie 80 g. de<br />
café à 18 f. 75 le kg. et 15 morceaux de sucre pesant<br />
ensemble 75 g. à 4 f. 15 le kg. ? (C. E. P.)<br />
»->• R. : 0 f. 36 par défaut.<br />
5. La tonne de pierre à chaux donne 500 kg. de 1<br />
chaux vive et la tonne de chaux vive donne 1400 kg.<br />
de chaux éteinte. A combien revient la tonne de<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. P niïi er Mi^'cart 6, 6 fr.j
11 NOV. 33 LANGUE FRANÇAISE : COURS PRÉPARATOIRE 107<br />
CENTRE D'INTÉRÊT : LE VENT ET LA PLUIE<br />
M R Ï Ë P A R A T O<br />
I. — liKtlTATSO.^J<br />
LES GIROUETTES<br />
C'est fête<br />
sur les toits.<br />
Le vent se bat<br />
avec les girouettes.<br />
Les girouettes sont folles et tournent<br />
en criant, soir et matin,<br />
au vent qui les rabat,<br />
les girouettes à grand fracas,<br />
soir et matin,<br />
pivotent d'un pied adroit<br />
sur leurs chapeaux de zinc.<br />
Bonnes cheminées<br />
au vent secouées<br />
comme des mâts,<br />
savez-vous pas?<br />
C'est la fête sur les toits.<br />
Le vent se bat<br />
avec les girouettes. G. CAUDION.<br />
La Prairie fauchée : V Imagerie. Edit. Poésie.<br />
II. — ïîLO€UT2«ra ET V«CAKUI,.%ÏKE<br />
MONSIEUR LE VENT<br />
Un soir que Jean-Pierre se désolait, la porte s'ouvrit<br />
et un géant extraordinaire entra. Il avait un grand<br />
manteau rouge et un haut bonnet blanc. Ses longs pieds<br />
ne touchaient pas la terre quand il marchait :<br />
« Bouh! bouh! prête-moi une chaise, dit-il.<br />
— Voilà, dit Jean-Pierre en tremblant.<br />
— N'aie pas peur, répondit le géant, je suis monsieur<br />
le Vent; je veux me reposer un peu avant de repartir.<br />
Ta maison me plaît, tu m'as prêté une chaise, c 'est gentil :<br />
que veux-tu recevoir en récompense?<br />
— Monsieur le Vent, soufflez trois ou quatre heures<br />
par jours sur mon moulin.<br />
— Entendu, mon bon Jean-Pierre.... »<br />
Et monsieur le Vent s'élança par la porte, et disparut<br />
vers Paris où. il avait encore, disait-il, douze cheminées à<br />
renverser. D'après P. <strong>DE</strong> MUSSET.<br />
Monsieur le Veni el Madame la Pluie. Hachette.<br />
Elocution. — Que font les meuniers ?>-> ils<br />
écrasent, ils moulent le blé pour le réduire en farine.<br />
— Pourquoi Jean-Pierre était-il triste? Son moulin<br />
ne marchant pas, il n'avait pas de farine à vendre,<br />
partant, pas d'argent. -—• Au lieu de dire se désolait,<br />
on pourrait dire ? *-> se désespérait.— Qui arriva?—<br />
Qu'est-ce qu'un géant ? »-> Un homme très grand. —<br />
Dans quel conte est-il question d'un géant ? »-»<br />
Petit Poucet (l'ogre). — Comment M. le Vent étaitil<br />
habillé?— Pourquoi ce grand manteau ? »-* Parce<br />
qu'il soufflait si fort qu'il aurait pu, lui-même,<br />
s'enrhumer. — Que fit Jean-Pierre ? »-» Il se montra<br />
obligeant, hospitalier. — Que promit le Vent ?<br />
—• Quels peuvent être les méfaits du vent?<br />
Vocabulaire. — 1° Les nuages, l'averse, une<br />
giboulée, l'orage, la tcmpCle, le tonnerre, la foudre,<br />
les éclairs, l'arc-en-ciel.<br />
2° Un temps nuageux-, de gros nuages noirs,<br />
sombres; un grand orage; une tempête violente-,<br />
le tonnerre assourdissant; les éclairs aveuglants.<br />
3° Le ciel s'assombrit; les nuages crèvent; la<br />
pluie tombe à verse;le tonnerre tonne, retentit; l'orage<br />
se calme; le temps s'éclaircit.<br />
„ C O U R S É L Ê M E N I A I R E<br />
1. — TEXTES A ETUDIER<br />
A. — LA GRELE<br />
Les légers grêlons de la grêle<br />
Bondissent sur le bord des toits;<br />
Leur chute claire s'amoncelle,<br />
Au pied des murs, en tas étroits;<br />
Parfois, se heurtant aux parois,<br />
Un grain rejaillit et sautelle<br />
Sur les pavés mouillés et froids,<br />
Comme une blanche sauterelle.<br />
Le sol un instant étincelle,<br />
Argenté de ce fin gravois;<br />
Les légers grêlons de la grêle<br />
Bondissent sur le bord des toits.<br />
AUGUSTE ANGELLIER.<br />
Le chemin des Saisons. Hachette.<br />
Explications.—• Gravois : ou gravas, les grêlons<br />
ressemblent à de la grosse poussière de plâtre.<br />
B.— LE PARAPLUIE-OMNIBUS<br />
A Strasbourg, il pleuvait beaucoup. « Grédel<br />
et sa petite sœur, pour aller à l'école, se prélassaient<br />
sous un ample parapluie d'une solidité à toute épreuve<br />
et d'un rouge sang de bœuf, pâli seulement par places<br />
dans le sens des plis.<br />
Elles passaient un matin dans une rue noire et triste,<br />
devant une maison triste et noire. La pluie redoublait de<br />
rage. Un petit écolier était à l'abri sous une porte<br />
cochère. Au comble de la détresse, il regardait tantôt le<br />
ciel qui se fondait tout en eau, tantôt le ruisseau bourbeux<br />
qui roulait des vieux papiers et des trognons de choux.<br />
« Ohé du parapluie! cria-t-il. Une petite place, hé?<br />
— Pourquoi pas, répondit Grédel. Allons, dépêche-toi,<br />
voilà qu'il est huit heures moins dix. »<br />
Le soir, ils revinrent ensemble... Tout à coup, le petit<br />
garçon dit d'un air de pitié : « H y en a une là-bas qui<br />
n'est pas heureuse, l'entends-tu tousser?...<br />
— Où demeures-tu ? demanda Grédel.<br />
— Bue de la Nuée-Bleue, répondit la fillette... »<br />
Le lendemain matin, le parapluie partit un peu plus<br />
tôt et passa rue de la Nuée-Bleue, où la pauvre fillette<br />
attendait ses amis de la veille.... Et ce jour-là, un autre<br />
garçon vint, tout grelottant, se blottir contre les autres<br />
voyageurs. « Voilà l'arche de Noé, criaient les gamins.<br />
— Voilà le parapluie-omnibus ! »<br />
Et tout le temps que dura cette série de jours pluvieux,<br />
le parapluie continua à changer sa route habituelle,<br />
pour prendre ses voyageurs à domicile et les déposer<br />
au retour. D'après J. GIRARDIN.<br />
Petits contes alsaciens. Hachette.<br />
Elocution. — Strasbourg est la ville des petits<br />
alsaciens. — Comment sont-ils habillés? — Par<br />
quoi pourrait-on remplacer « se prélassaient » ?<br />
Par se tenaient commodément, à l'aise. — Au<br />
lieu de dire «ample», on pourrait dire? »-> grand,<br />
large, immense. — Qui se sert encore d'un grand<br />
parapluie ? s-» Le groom à la porte des grands<br />
magasins. — Pour quoi faire ? •— Qu'est-ce qui<br />
avait pâli le parapluie ? s>-> l'air, la pluie, le soleil.—<br />
A quoi sert une porte cochère ? »->• A laisser pénétrer<br />
les «coches», les voitures. —On pourrait dire?»-»<br />
un portail. — Quel temps faisait-il ? — En quelle<br />
saison devait-on Ctre ? —-A qui appartenait le<br />
parapluie ? — Que faisait l'écolier ? — Que demanda-t-il<br />
? — Pourquoi? — Que fit Grédel? — Et<br />
ensuite ? — Et le lendemain ? — Qu'aurait pu<br />
faire la fillette ? — Etait-ce bien d'agir ainsi ? —<br />
Pourquoi?<br />
GABETETGILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Ortliographe. «rt 6. 7.50
LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉLÉMENTAIRE 11 Nov. 33<br />
II.— VOCABULAIRE<br />
T. Noms. — La température, du brouillard, une<br />
ondée, la brise, la bise, la girouette, les flaques d'eau,<br />
une accalmie, une éclaircie.<br />
II. Adjectifs. — Le ciel pur; l'orage menaçant-,<br />
la pluie battante, aveuglante; le vent rageur; une<br />
brise légère.<br />
III. Verbes. — Le vent s'élève, souffle, hurle-, la<br />
girouette grince-, la pluie ruisselle.<br />
IV. Mots ayant une sonorité commune. •—-<br />
Pluie, suie, nuit, réduit, cuisson, biscuit, fruit,<br />
buis, puits, bruit.<br />
Exercices. — i° Construisez 3 phrases avec :<br />
girouette, battante, ruisselle.<br />
2° Complétez les phrases suivantes : Le baromètre<br />
annonce de la...s->- pluie; les nuages sont couleur de...»-><br />
suie; le vent fait grand... »->• bruit.<br />
III. — UltlJl.lMlltC ET CONJUGAISON<br />
A. — Les noms de choses abstraites.<br />
La bonne humeur, et la franchise de Jean lui ont<br />
gagné Vaffection de ses camarades.<br />
Dans cette phrase, quels sont les noms de personnes<br />
?»-> Jean, camarades. — Quels sont les<br />
autres noms ? s-> Humeur, franchise, affection. —<br />
Ce sont des noms de choses, mais de choses qu'on<br />
ne peut ni voir, ni entendre, ni toucher. Ce sont<br />
des choses abstraites. Les noms servent donc encore<br />
à désigner des chose abstraites.<br />
Exercices. — x° Nommez 5 choses abstraites (méchanceté,<br />
habileté, courage, honnêteté, légèreté).<br />
2° Donnez un sujet aux phrases suivantes : La... (paresse)<br />
est la mère de tous les vices. — (Prudence);., est<br />
mère de sûreté. — La... (malpropreté) est répugnante.<br />
— Le... (bavardage) nuit aux progrès.<br />
B. — Idée des 3 temps du verbe.<br />
A. — Hier, le vent soufflait avec rage.<br />
Quel est le verbe ? »-»• soufflait. Ce verbe exprime<br />
une action qui est passée, il est employé au temps<br />
passé.<br />
B. — La grêle crépite sur les pavés.<br />
Le verbe ici est? »->• crépite. Il exprime une<br />
action qui a lieu au moment présent, à l'instant<br />
où l'on parle; il est employé au temps présent.<br />
C. — Demain, le soleil brillera dans le ciel.<br />
Le verbe brillera indique une action à venir,<br />
future. Il est employé au temps futur.<br />
Exercices. —1° A quel temps sont employés les verbes<br />
suivants? Il pleuvait, il neigera, il gèle, il tonne, le ciel<br />
s'assombrit, la foudre est tombée sur la maison, la<br />
girouette grincera sur le toit.<br />
2 0 Mettez : hier, aujourd'hui ou demain, devant ces<br />
phrases.<br />
3° Composez trois phrases où il y aura un verbe au<br />
passé, un au présent, un au futur.<br />
IV. — ORTUOSKlPilii<br />
A.— LE PARAPLUIE<br />
La fillette s'abritait sous un ample parapluie d'un<br />
rouge sang de bœuf, pâli seulement par places dans les<br />
Plis.<br />
Observons et justifions. — Parapiuie; fillette;<br />
s'abritai/ sous; ample (am devant p s'écrit avec un<br />
m); sang (orange sanguine); bœuf; pâli; seulement<br />
(seul); places (en plusieurs places); plis.<br />
B. — LE JARDIN SOUS L'AVERSE<br />
Sous la rafale, les géraniums se penchent, très roses;<br />
la vigne tord au vent ses vrilles échevelées ; tout le jardin<br />
gémit.<br />
Observons et justifions. — L'averse (verser);<br />
/ardin (jardiner); rafale; vrilies; géraniums; se<br />
pencheni; tord (tordre), échevcléés; gémii.<br />
V. LA PHRASE<br />
A. Analyse. — Sous la rafale, les géraniums<br />
se penchent, très roses.<br />
Quel est le verbe ? »-> se penchent. Quel est le<br />
sujet ? »->• les géraniums. — En quelle circonstance<br />
se passe l'action ? »-> sous la rafale. — Quel sont<br />
les mots qui nous indiquent l'aspect des géraniums ?<br />
»->• très roses.<br />
B. Synthèse. — a) Sur le même modèle, donnez<br />
un sujet aux phrases : Sous la bourrasque...<br />
(les bêles) fuient, brusquement affolées; — sous la<br />
neige... (les mousses, les plantes) disparaissent,<br />
vite ensevelies; — sous les balles... (le soldai) se<br />
courbait, très pâle.<br />
b) Complétez les phrases suivantes sur le même<br />
modèle : Sous le toit, Vhirondelle... (construit son<br />
nid, vite familière). — Sous ses hardes, l'orphelin...<br />
{grelotte, vite glacé). — Sous le capuchon, il...<br />
(souriait, déjà réchauffé).<br />
C O U R S M O Y E N<br />
ET CERTIFICAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S<br />
I. — TEXTES A ÉTUDIER<br />
A.— LA PLUIE (Récitation).<br />
Un léger vent d'été s'émeut<br />
Comme un frisson moirant la soie,<br />
Une larme parmi la joie;<br />
C'est un murmure doux ; il pleut.<br />
Et le ciel, goutte à goutte, ondoie<br />
D'une rosée aux reflets bleus<br />
L'heure qui frôle, triste un peu,<br />
Le boulingrin et la charmoie.<br />
Du jardin mouillé, des fraîcheurs,<br />
Parfum de l'herbe, âme des fleura,<br />
Entrent par la fenêtre ouverte.<br />
Et sur le feuillage luisant,<br />
Selon la lumière et l'instant,<br />
La pluie est blanche, ou noire, ou verte.<br />
LÉON BOCQUET.<br />
Les Cygnes noirs. Mercure de France.<br />
Explications. — Signaler que la poésie est u n<br />
sonnet, pièce de 14 vers, composée de 2 quatrains!<br />
(4 vers) et de 2 tercets (3 vers). — Un léger vent<br />
d'été s'émeut : analogie du souffle de la brise avec<br />
la respiration un peu plus rapide d'une personne<br />
émue, troublée. — Comme un frisson moirant la<br />
soie : un frisson est un tremblement, un souffle<br />
léger qui, en changeant l'exposition d'une étoffe<br />
par rapport à la lumière, lui communique des<br />
reflets. —• Le ciel... ondoie : flotte, par ondes, c'està-dire<br />
non pas le ciel, mais les nuages déplacés par<br />
la brise. — Boulingrin : parterre de gazon. —<br />
Charmoie : bois de charmes. — L'heure qui frôle,<br />
trisle un peu... : le moment où la pluie en effleurant,<br />
en mouillant à peine les choses leur communique<br />
un peu de sa mélancolie. — Dernier vers : le<br />
soleil, les nuages noirs, le feuillage donnent à la<br />
pluie dos reflets diversement colorés.<br />
B. — PLUIE AU J APON<br />
Il pleut à Kiôto depuis hier. Je suis enfermée dans ma<br />
maison, saugrenue, fragile et charmante, mais j'ai<br />
fait pourtant tirer les cloisons de papier, pour regarder<br />
le petit jardin trempé et frissonnant dont les verts paraissent<br />
plus vifs sous ce fard humide.<br />
Après s'être amassé, hier soir, en gros nuages noirs<br />
et poudrés d'or au-dessus des collines, le mauvais temps<br />
s'est répandu ce matin à travers la ville sous forme d'un<br />
épais brouillard violet, d'un incroyable violet foncé,<br />
opaque, qui s'est éclairci peu à peu, est devenu cette<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr. Coa ?t É l É o7eï. aire Vn.lcart 6, 6 fr.
11 NOV. 33 LANGUE FRANÇAISE : COURS MOYEN 109<br />
rayure d'eau vive et serrée que coupe parfois, au passage,<br />
l'angle recourbé d'une pagode...<br />
Un proverbe célèbre au Japon prétend que l'on reconnaît<br />
la patrie au parfum du prunier en fleur ; moi, je<br />
reconnaîtrai le Japon à ses pluies, qui ne sont pas comme<br />
ailleurs, qui sont gaies, aimables, pareilles à des effets<br />
de théâtre, pour rendre encore plus attrayants les aspects,<br />
plus musical le silence!<br />
Et puis, ce n'est que dans ces occasions... que la foule<br />
se sert de ces étonnants parapluies de papier, dont les<br />
taches vives promènent sous les cèdres des parcs, autour<br />
des temples, des illusions de chimériques printemps, de<br />
printemps aux longues fleurs sans tiges, molles et errantes,<br />
comme celles qui rôdent parfois dans les sentiers marins,<br />
à travers des récifs roses et des varechs.<br />
D'après YVONNE VERNON.<br />
Elocution. — Où se trouve Kiôlot »-* Au Japon,<br />
dans l'île de Nippon; c'est une ville importante.<br />
— Expliquez les mots : saugrenue (les maisons<br />
japonaises sont construites suivant les principes<br />
d'une architecture qui paraît bizarre et ridicule<br />
aux Occidentaux) ; fragile (les cloisons sont en<br />
papier); fard (produit ajouté pour donner plus<br />
d'éclat à un visage; de même la pluie avive les<br />
couleurs du feuillage). -— Quel titre pourrait-on<br />
donner au passage : « Après" s'être amassé... opaque<br />
»?»->• Signes précurseurs de l'orage. — Expliquez<br />
rayure d'eau. — Qu'est-ce qu'une pagode ? »->•<br />
Temple japonais (montrer une gravure). -—• Noter<br />
que les fleurs tiennent une très grande place dans<br />
le langage et la littérature japonais.<br />
Qu'est-ce qu'un effet de théâtre?»-* Une intervention<br />
scénique inattendue; de même ici, la pluie<br />
entre en scène, au moment où on ne l'attendait<br />
pas. — Comment peut-elle rendre les aspects plus<br />
attrayants et le silence plus musical ? »->• La pluie<br />
met sur les choses une espèce de vernis qui en rend<br />
l'apparence plus agréable et elle ajoute au silence le<br />
bruit harmonieux de ses.gouttes sur le feuillage. —<br />
Noter la double inversion qui donne à la phrase<br />
un tour plus élégant. — A quoi compare-t-on les<br />
parapluies japonais ? — Décrivez-en un. — Pourquoi<br />
font-ils naître des illusions de chimériques<br />
printemps? — Comment l'art gothique a-t-il matérialisé<br />
les chimères ? — A quelles fleurs l'auteur<br />
fait-il allusion dans les deux dernières lignes ? »-><br />
Aux méduses flottantes (animaux marins) que l'on<br />
peut comparer, éparses sur la mer, à a une jonchée<br />
de fleurs en cristal rose »; analogie de leur forme<br />
avec les parapluies japonais.<br />
IL — VOCABULAIRE<br />
I. Noms.— Le baromètre, le pluviomètre, les intempéries,<br />
l'ouragan,, la bourrasque, la tourmente,<br />
le cyclone, la tornade, les alizés. Eole.<br />
II. Adjectifs. — Les signes précurseurs, avanlcourcurs<br />
'de l'orage; — les nuages cuivrés-,— les<br />
éléments déchaînés-,—- une bourrasque soudaine;—une<br />
pluie diluvienne, saisonnière; — le cyclone<br />
dévastateur-, — le ciel rasséréné.<br />
III. Verbes. — Le vent brame, pleure, gémit,<br />
cingle, se rue à l'assaut des cheminées; la pluie crépite,<br />
bruit, cesse.<br />
IV. Mots de la famille de pluie. — Pluie,<br />
parapluie, pluvieux, pleuvoir, pluvial (qui provient<br />
de la pluie), pluviomètre : appareil destiné<br />
à mesurer la quantité de pluie qui tombe dans un<br />
lieu donné. Pluviôse (5° mois du calendrier républicain,<br />
correspondait à février, mois où il pleut<br />
beaucoup). Signaler les expressions : faire la pluie et<br />
le beau temps; parler de la pluie et du beau temps;<br />
être ennuyeux comme la pluie; une pluie de balles;<br />
après la pluie, le beau temps.<br />
Exercices. — i° Définissez avec précision 5 noms de<br />
vents et donnez-leur un qualificatif convenable. Ex. :<br />
mousson -.vent saisonnier, régulier, périodique qui soufSe<br />
dans l'Inde.<br />
2° Nommez, en les expliquant, les mots formés comme<br />
pluviôse. Ex. : Nivôse, mois de la neige, le 4 e du calendrier<br />
républicain, du 21 décembre au 19 janvier.<br />
III. — GRAMMAIRE ET CONJUGAISON<br />
r<br />
A. — Le pluriel des noms composés.<br />
Voir livre.<br />
Exercices. — i° Mettre au pluriel : chien-loup,<br />
château fort, chef-d'œuvre, arc-en-ciel, pique-âssiette,<br />
porte-monnaie, garde-barrière, garde-manger, avantgarde,<br />
sous-titre, passe-partout, va-et-vient.<br />
2° Justifier l'orthographe des noms composés suivants :<br />
des chars-à-bancs, un compte-gouttes, des casse-tête,'<br />
un couvre-pieds, un porte-allumettes.<br />
B. — L'indicatif présent<br />
dans les verbes du 1 " groupe.<br />
Demander à un élève de conjuguer le verbe<br />
exprimant l'action qu'il fait au moment présent.<br />
J'écoute l'explication de la leçon.... — Faire écrire<br />
et remarquer les terminaisons. Il s'agit du verbe<br />
écouler, conjugué au temps présent. Le verbe écouter<br />
appartient au 1 er groupe, •*— Tous les verbes<br />
réguliers du l r e groupe ont, au présent, les mêmes<br />
terminaisons que le verbe écouter.<br />
Exercices. — i° Conjuguez au présent de l'indicatif<br />
les verbes : laver, chanter, éplucher, copier, porter.<br />
2° Ajoutez : a) un complément direct ; b) un complément<br />
indirect à ces verbes.<br />
3° Complétez les phrases suivantes : Vous parlez trop<br />
fort pendant que... (j'étudie mes leçons); tu laves le<br />
linge et... (nous le repassons) ; Jean récite mal ses leçons<br />
et... (ses parents le gronde»;).<br />
IV. — ORTHOGRAPHE<br />
A. — LES P LUIES AU J APON<br />
Il pleut à Kiôto depuis hier... Ce n'est que dans ces<br />
occasions... que la foule se sert... (texte de l'éloculion<br />
jusqu'à la fin).<br />
Observons et justifions.—-Occasions; serl; étonnants,<br />
(se rapporte à parapluies, pluriel); iHusions;<br />
printemps (température); errantes (errer; se rapporte<br />
à fleurs, pluriel); rôdent; récifs; varechs.<br />
B GIBOULÉES<br />
Pluie et soleil. Des nuages courent, légers, d'une blancheur<br />
d'ouate; ils s'épaississent peu à peu, se gonflent,<br />
ralentis, lourds de chaleur. Puis ils crèvent.<br />
Une averse pour rire, un coup d'arrosoir à fines gouttelettes<br />
sur les feuilles, sur les fleurs nouvellement nées.<br />
Trois gouttes, et c'est fini; aussi prompte que l'éclaboussure<br />
de l'hirondelle ricochant de l'aile au fil de l'eau,<br />
l'averse a disparu.<br />
La pluie s'en est allée; les diamants restent... Les<br />
joailleries s'éteignent brusquement. Sur le rire étincelant<br />
du soleil, c'est de nouveau le rideau tiré d'un nuage. L'air<br />
fraîchit, le vent souffle. Autre giboulée!...<br />
D'après E. POUVILLON.<br />
Questions d'examen. — 1° Quelle est l'idée<br />
qui se dégage do la dictée ?<br />
2" Expliquez dans le texte : ouate, une averse<br />
pour rire, ralentis, coup d'arrosoir.<br />
3° Analysez : léger, chaleur, prompte.<br />
V. — LE PARAGRAPHE<br />
I. Travail de la phrase. — Enrichissement.<br />
Le jet d'eau chantonne sous la pluie.<br />
PRÉCISONS. —- a) L'endroit où se trouve le jet d'eau.<br />
Au centre de l'étroite vasque qui se donne des airs<br />
GABETet GlLLARD. Vocabulaire etMéthode d'Ortiiogr. C ?r^çaiso. a g,"" "itSt. dumIL. 22 fr.
110 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR 11 Nov. 33<br />
fie bassin...; b) l'aspect du jet d'eau. Le jet d'eau,<br />
fragile bâton de verre tremblant...; c) la manière<br />
dont il chantonne. Chantonne insoucieusement, à<br />
petit bruit...; d) ce que fait la pluie. Sous la pluie<br />
dont les gouttes rondes brisent l'étain de son miroir<br />
d'eau morte.<br />
II. Le paragraphe. — 1° SUJET A TRAITER :<br />
Description d'un moulin à vent que vous avez eu<br />
l'occasion d'observer.<br />
2° RECHERCHE DU PLAN. — A. Introduction '•<br />
A qui appartenait le moulin? où était-il situé? —<br />
B. Développement : a) Description d'ensemble du<br />
moulin (il avait grand air...); b) les différentes<br />
parties (la cage, les ailes, le toit); c) le meunier<br />
(joyeux, vêtu de blanc...; d) les mouvements de<br />
ses ailes. — C. Conclusion : La disparition des moulins<br />
à/vent est un charme enlevé à nos campagnes.<br />
C O U R S S U P E R<br />
ui-a- Ki:t g rvrioA<br />
PAYSAGE MOUILLÉ<br />
H pleut des--résilles d'argent :<br />
•:si. Vois, la tintante joie<br />
De l'étang aux roseaux penchants,<br />
Où le jardin se noie.<br />
La saveur d'air des champignons<br />
Cueillis dans les prairies,<br />
Dans le brouillard du matin fond<br />
En savoureuse pluie.<br />
Sur le toit, écoute couler<br />
Les gouttes et bruire<br />
De tuile en tuile les colliers<br />
De perles de leur rire.<br />
Respire le parfum moisi<br />
Et tiède de la terre<br />
Où des bulles glissent ainsi<br />
Que des ronds de lumière.<br />
Ouvre les paumes de tes mains,<br />
Pour recueillir l'ondée,<br />
En t'imaginant que tu tiens<br />
Les cheveux des nuées.<br />
Et tâche alors d'être, à la fois,<br />
Dans le frais paysage,<br />
L'étang, les champignons, le toit,<br />
La terre et les nuages.<br />
MARIE GEVERS-MISSEMBOURG.<br />
J. E. Buschmann. Anvers.<br />
Explications. — Résilles d'argent : les gouttes<br />
de pluie qui se succèdent brillantes dans la lumière,<br />
semblent tisser les fils d'un réseau analogue au tissu<br />
à mailles lâches dont on faisait des coiffures de<br />
femmes; — les colliers de perles de leur rire : les<br />
perles des colliers sont généralement disposées en<br />
chute, eu cascade; les gouttes de pluie ont également<br />
des grosseurs différentes, en sorte que le bruit<br />
de leur chute, analogue à un éclat de rire, est<br />
différent pour chacune d'elles; — parfum moisi :<br />
odeur d'humus, de terreau, dégagée des feuilles<br />
mortes qui pourrissent.<br />
II.— VOCABULAIRE<br />
Voir cours moyen. — Ajouter : 1° l'étude des<br />
mots de la familie de souffle : souffle (déplacement<br />
d'air); soufflé (pâtisserie); soufflerie (les soufflets<br />
d'un orgue, d'une forge); soufflet (instrument pour<br />
souffler, gifle, affront); souffleter (donner un soufflet,<br />
outrager); soufflure (concavité dans le verre ou le<br />
métal); boursou/Zure (enflure); boursou/Zement;<br />
essoufflement; essouffler.<br />
2° L'étude des expressions : souffler comme un<br />
bœuf, être à bout de souffle, perdre souffle, n'avoir<br />
plus que le souffle, ne tenir qu'à un souffle.<br />
Exercices. — i" Employer 5 des mots étudiés dans<br />
une phrase où ils seront sujets.<br />
2 0 Employer 5 des expressions étudiées dans une<br />
phrase contenant 2 propositions et où chacune de ces<br />
expressions sera complément de la principale.<br />
III. — «IlAMMAIStSi E'ff CONJUGAISON<br />
A. — Le pluriel des noms composés.<br />
Voir livre.<br />
B. — L e présent de l'indicatif<br />
dans les verbes du premier groupe.<br />
Voir cours moyen. — Ajouter : 1° Que le présent<br />
indique encore : a) Ce qui est vrai à tout moment<br />
(le soleil éclaire la terre); b) un fait habituel (Je déjeune<br />
généralement à midi) ; 2° Que, parfois, pour<br />
donner plus de rapidité et de légèreté à un récit, on<br />
exprime au présent une action passée. « Les Maures<br />
et la mer montent jusques au port » (Le Cid).\ 3°<br />
Que le présent peut aussi exprimer un passé récent,<br />
(il manque son train, il y a cinq minutes); 4° ou<br />
encore un futur prochain (dimanche nous fêtons<br />
l'anniversaire de la naissance de ma mère).<br />
iv. — UISTI!
11 Nov. 3 3 CALCUL : COURS SUPÉRIEUR 111<br />
chaux éteinte, si la tonne de pierre à chaux vaut<br />
14 f. et si les frais s'élèvent à 3 fois le prix de la<br />
pierre ? (G. E. P.). »-»• R . : 80 f.<br />
L'IIECTONÈTBE, LE KILOMÈTRE<br />
Les petites bornes le long des routes, ou bornes<br />
hectométriques, sont placées de 100 m. en 100 m.,<br />
c'est-à-dire tous les hectomètres. Elles sont numérotées<br />
de 1 à 9. Les grandes bornes indiquent les<br />
kilomètres. 1 1cm. = 1000 m. ou 10 hm. Rappeler<br />
les indications données par une de ces bornes. Les<br />
mesures itinéraires (mesures qui servent à évaluer<br />
les distances sur les routes, les voies ferrées...) sont<br />
l'hectomètre et le kilomètre.<br />
Exercices. — 1. Estimer la dislance qui sépare :<br />
l'école d'une maison du village, 2 villages, 2 villes.<br />
2. Dans la cour, parcourir 100 m.; compter le<br />
temps mis pour les parcourir, le nombre de pas.<br />
3. Convertir en m., puis en dam. : 4 km., 3 hm. 4,<br />
2 km. 5.<br />
4. Convertir en km., puis en hm. : 7825 m.,<br />
425 m., 72 dam.<br />
I re année.— Un champ a 2 hm.4 dam. en bordure<br />
d'un chemin. On le clôt du côté du chemin<br />
par 4 rangées de fil de fer. Combien de m. de fil<br />
de fer emploiera-t-on ? »-> R. : 980 m.<br />
8 e année. — Pour clôturer u n champ rectangulaire<br />
de 1 hm. 5 m. do long sur 8 dam. 5 de large,<br />
on plante tous les 5 m. des piquets qui coûtent<br />
2 f. 10 l'un. Ils portent une triple rangée de fil de<br />
fer qui pèse 95 g. le m. et vaut 3 f. le kg. Quelle est<br />
la dépense ? »-» R . : 484 f. 50.<br />
LE RECTANGLE<br />
Propriétés. — 1. Avec une feuille de papier rectangulaire,<br />
chaque élève constate, par pliage, que les<br />
côtés opposés sont égaux; que les 4 angles sont<br />
égaux; qu'ils sont droits (en les superposant a<br />
un angle droit); on en déduit que les côtés sont perpendiculaires<br />
deux à deux et qu'ils sont parallèles.<br />
Définition du rectangle : quadrilatère ayant ses<br />
angles droits et ses côtés opposés égaux deux à<br />
deux. — Par pliage, les élèves vérifient que les<br />
axes sont perpendiculaires aux côtés, qu'ils sont<br />
perpendiculaires entre eux, qu'ils se coupent en<br />
leur milieu; que les diagonales sont égales et qu'elles<br />
se rencontrent en leur milieu; que les axes et les<br />
diagonales se rencontrent en un même point qui<br />
est 1 a centre du rectangle.<br />
2. Dimensions. — Longueur ou base, largeur ou<br />
hauteur.<br />
3. Périmètre = 2 fois~~ (longueur -f largeur).<br />
4. Tracé du rectangle avec l'équerre et la règle-<br />
Exercices. — i r c année. — Tracer un rectangle<br />
de 8 cm. de long sur 5 cm. de large. '<br />
2. Le partager en 4 parties égales : au moyen des<br />
axes, des diagonales, en menant des parallèles à la<br />
longueur puis à la largeur.<br />
3. On veut border u n coussin de 6 dm. de long<br />
sur 35 cm. de large avec de la ganse à 3 f. 50 le m.<br />
Quelle sera la dépensé ? h R. : 6 f. 65.<br />
8 e année. — 1. Représenter un dallage.<br />
2. Sur une table de 1 m. 60 sur 1 m. 30 est posé<br />
un tapis qui retombe tout autour de la table de<br />
0 m. 20. On borde le tapis avec une frange coûtant<br />
3 f. 80 le m. Quelle est la dépense ?<br />
JM. R. : 28 f. 10.<br />
C O U R S S U P E R I E U R<br />
Sommaire. —Arithmétique. •— Produits remarquables.<br />
Algèbre. — Parenthèses.<br />
Système métrique. — Unités de longueurs.<br />
Géométrie. — Le carré, tracé.<br />
ARITHMÉTIQUE<br />
Etant donné un rectangle de 32 m. sur 15 m., on<br />
augmente la longueur de 6 m. et la largeur de 3 m.;<br />
trouver la surface du nouveau rectangle.<br />
1° Surface du nouveau rectangle.<br />
[32 + 6) x (15 + 3) = 684 m».<br />
5 2 - 6<br />
32x13<br />
52x5<br />
15x6<br />
2° Surface obtenue en décomposant le rectangle •<br />
32 X 15 + 32 x 3 -f 15 x 6 + 6 X 3 = 681 m 2 .<br />
Pour multiplier une somme par une somme, on<br />
peut multiplier la somme multiplicande par chaque<br />
terme du multiplicateur et ajouter les résultats<br />
entre eux.<br />
Application au calcul mental. — 59 x 19 =<br />
(59 + 1) X (19 + 1) ou 60 X 20 —(59 + 19 + 1)<br />
= 1200 — 79.<br />
Ainsi pour multiplier mentalement 2 nombres<br />
terminés par 9, arrondir les 2 nombres à la dizaine<br />
supérieure, faire le produit des 2 nombres obtenus<br />
et retrancher la somme des 2 nombres augmentée<br />
Exercices. — Calculer mentalement : 29 x 49;<br />
39 X 59; 69 X 19.<br />
PROBLÈME<br />
(A résoudre par l'arithmétique et l'algèbre.)<br />
Un élève a eu à chercher la surface d'un rectangle<br />
dont la longueur est de 564 m. et dont la largeur est<br />
un nombre entier qu'il a oublié. Il se rappelle toutefois<br />
qu'en augmentant chaque dimension de 5 unités,<br />
la nouvelle surface surpassait de 3470 m a la surface<br />
primitive. Retrouver d'après cela la largeur oubliée.<br />
_ »-> R. : 125 m.<br />
LE CARRE<br />
Rappeler la définition du carré, les propriétés des<br />
axes, des diagonales. Tracé d'un carré de côté donné<br />
AB : 1° avec la règle et l'équerre;<br />
2° avec le compas. Tracer le côté AB; avec le<br />
compas, en A élever une perpendiculaire à AB,<br />
porter sur cette perpendiculaire la longueur AC<br />
= AB. Des 2 points C et B, décrire 2 arcs<br />
de cercle de rayon<br />
AB; leur intersection<br />
donne le 4« sommet<br />
du carré.<br />
• 1 | J<br />
\<br />
•<br />
«-—30—* i<br />
i<br />
*-20-«» i»--20-<br />
Fig. 1.<br />
Exercices.—1. Exécuter,<br />
en papier de<br />
couleurs différentes, les<br />
2 pièces données par<br />
le tracé (fig. 1).<br />
2. La figure 2 représente<br />
un terrain de<br />
380 m. de pourtour.<br />
Une allée de 2 m. 50 de<br />
» 110"<br />
Fis. 2.<br />
large le divise en 2 parcelles dont l'une A est carrée.<br />
Trouver le périmètre e t la surface de la parcelle B.<br />
»-> R . : 215 m. —2200 m 3 .<br />
L. LARIVÉ,<br />
Directeur d'école<br />
Gabet et Gillard. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. éiêZtïire. ciffi 7 .50
112 HISTOIRE 11 Nov. 33<br />
CO U R C ^ k t M E NTAI R E ; :<br />
Clovis, maître de la Gaule.<br />
I. — INDICATIONS<br />
Elevé sur le pavois à 15 ans, chef de guerre d'une<br />
bande de 5 à 6000 Francs, Clovis établit son auto<br />
rité sur toute la Gaule.<br />
I. Son portrait. — Un barbare courageux et<br />
rusé, intelligent et ambitieux. — Cruel, il l'est<br />
comme tous ses contemporains. — Intelligent, il<br />
s'assure très tôt l'appui des évêques. — Païen, il<br />
épouse une princesse chrétienne, se fait baptiser<br />
avec ses soldats. — Ambitieux, il veut rester Roi<br />
après la bataille; il rêve de devenir le maître de toute<br />
la Gaule.<br />
II. Son œuvre. — 1. Étal de la Gaule vers 4S0,<br />
— Plusieurs royaumes francs; des Romains; des<br />
envahisseurs qui" se sont établis. •—- 2. La conquête<br />
Clovis, seul roi des Francs. —- a) Les Romains<br />
battes à Soissons, 48G. — b) Les envahisseurs<br />
défaits : à Tolbiac, 496 (Alamans); à Dijon (Burgondes),<br />
à Vouillé, 507 (Wisigoths). — 3. Clovis,<br />
officier romain : « En 509, il reçut de l'Empereur le<br />
grade de patrice et de consul. Il.se hâta de se<br />
revêtir des insignes de sa nouvelle dignité et de<br />
se montrer au peuple dans son uniforme romain...<br />
il s'établit à Paris dans l'ancien palais de l'Empereur.<br />
A MALET. Histoire de France. Hachette.<br />
III. Corclusion. — Clovis a donné à la Gaule<br />
une sorte d'unité, mais son œuvre ne lui survivra<br />
pas.<br />
II _ LECTURES<br />
I. Clovis et les rois francs. — « A Cambrai,<br />
régnait Ragnachar. Il avait irrité par ses débauches<br />
le peuple franc qu'il commandait. Clovis corrompt<br />
ses fidèles en leur donnant des bracelets et des<br />
baudriers en bronze doré; puis il marche contre<br />
lui. Fait prisonnier avec son 'frère Richar, Ragnachar<br />
est conduit devant Clovis : a Tu as humilié<br />
notre famille en te laissant enchaîner, mieux valait<br />
mourir »... et il l'abat d'un coup de hache. Puis il<br />
se tourne vers Richar : « Si tu avais secouru ton<br />
frère, il ne serait pas enchaîné... » et il le lue. Cependant<br />
les traîtres ont reconnu qu'ils n'ont reçu<br />
que du bronze; ils se plaignent. « C'est l'or qui<br />
convient, dit Clovis, à ceux qui livrent leurs<br />
maîtres; qu'ils s'estiment heureux de vivre, de<br />
peur qu'on ne leur fasse payer leur fourberie par<br />
les tortures, *<br />
LAVISSE. Histoire de France illustrée,<br />
tome II. Hachette.<br />
II. Les expéditions de Clovis. — Ayant<br />
vaincu près de Soissons la poignée d'hommes que<br />
Syagrius a pu réunir, il n'est point du tout maître<br />
des Etats de ce dernier : il pille le Soissonnais, y<br />
prend quelques villes et rentre dans le pays franc.<br />
Les années suivantes, il pousse plus avant, mais au<br />
bout de dix ans, il n'a pas encore réussi à conquérir<br />
les cités gallo-romaines entre Seine et Loire. En<br />
l'an 500, il bat une troupe de Burgondes à Dijon,<br />
mais il n'est nullement maître du territoire possédé<br />
par les Burgondes. Il a le champ libre pour<br />
piller le plat pays; mais il faut encore prendre<br />
les villes une à une et entre temps rentrer au pays<br />
des Francs, ne fût-ce que pour y déposer le butin...<br />
Ce n'est pas par les armes, c'est en se faisant<br />
baptiser que Clovis obtient la possession définitive du<br />
territoire gallo-romain et peut y établir un certain<br />
nombre de ses guerriers en leur distribuant des<br />
terres. IIANOTAUX.<br />
Histoire de la nation française. Pion, i<br />
• COU RS MOYEN ET S U P E RIE U<br />
La guerre de Cent Ans : 1337-1453.<br />
I. — INDICATIONS<br />
Un épisode de la rivalité entre les Capétiens et<br />
les Plantagenets. — D'abord féodale, la guerre<br />
devint vite une guerre nationale. — Au total,<br />
55 années de combats au cours desquels le pays<br />
fut ruiné, la royauté fortement menacée.<br />
I. Les causes. — La question de Guyenne et<br />
surtout celle de la Flandre. — Les revendications<br />
d'Edouard III au trône de Franco.<br />
II. Les armées.—L'armée française : chevalerie;<br />
infanterie mercenaire : bravoure, mais indiscipline.<br />
— L'armée anglaise : armée moderne, disciplinée,<br />
ayant un matériel de guerre considérable.<br />
III. Les phases de la lutte. — 1. Les grands<br />
désastres (1337-1364) : la flotte française détruite à<br />
l'Ecluse (1340). Défaites de Crécij (1346), de Poitiers<br />
(1356) : le roi Jean le Bon prisonnier; la révolution<br />
bourgeoise avec Etienne Marcel. — Le traité de<br />
Brétigny (1360) donne aux Anglais le quart du<br />
royaume. — 2. La revanche (1364-1380): l'œuvre de<br />
Charles le » Sage » et de Dugueselin. — En 1380,<br />
l'ennemi ne possède plus que Calais, Cherbourg, Brest,<br />
Bordeaux etBayonne. — 3. La France aux Anglais,<br />
(13S0-1422) :Charles VI le fou et le mauvais gouvernement<br />
de son entourage; la guerre civile : Armagnacs<br />
et Bourguignons. — Le désastre d'Azincourt<br />
( 1415), et le traité de Troyes (1420) : le roi d'Angleterre<br />
est proclamé roi de France. — 4. Le « roi de Bourges »<br />
conquiert son royaume (1422-1453). La situation<br />
semble perdue lorsqu'apparaît Jeanne d'Arc. —•<br />
Les Anglais sont battus à Formigny {1450); à Castillon<br />
(1453), ils sont « boutés hors de France » où ils<br />
ne gardent que Calais.<br />
IV. Les résultats. —-1. La royauté a triomphé :<br />
des Anglais, de la noblesse française, du Tiers. —<br />
2. Un esprit national est né. — 3. Mais la France<br />
est ruinée.<br />
II. — LECTURES<br />
1. Décadence de la royauté. — Avec les premiers<br />
Valois, la royauté et la France elle-même<br />
furent sur le point de périr.— Philippe VI et Jean<br />
le Bon semblent des rois plus féodaux que les<br />
premiers Capétiens. Après le sage gouvernement<br />
de Charles V, la royauté tombe en démence avec<br />
Charles VI. C'est seulement dans les dernières<br />
années de Charles VII et sous Louis XI que la<br />
royauté et le pays reprennent les progrès interrompus.<br />
—• A deux reprises, la moitié du royaume fut<br />
au pouvoir des Anglais. —- Le traité de Brétigny<br />
leur livra la moitié occidentale de la France, depuis<br />
la Normandie jusqu'aux Pyrénées. Le traité de<br />
Troyes leur livra la moitié septentrionale et la<br />
capitale même du royaume, Paris, où un prince<br />
anglais fut sacré roi de France. RAMBAUD.<br />
Histoire de la Civilisation française. Colin.<br />
2. Gens de guerre. — Les habitants des villes<br />
s'empressaient de fermer leurs portes et de charger<br />
leurs couleuvrines dès que le guetteur signalait à<br />
l'horizon des gens de guerre, même s'ils portaient<br />
les couleurs du roi. Quant au » plat pays », il no<br />
pouvait être abrité contre les routiers. Ils couraient<br />
les vignes et le blé en herbe, détruisaient<br />
es arbres fruitiers et les ruches d'abeilles, jetaient<br />
le pain et le vin sur les routes ou dans les fleuves,<br />
cassaient les charrues et les meubles, démolissaient<br />
ou brûlaient les maisons et les moulins,<br />
transformaient les églises en étables. — A leur<br />
approche, les campagnards tachaient de fuir de<br />
gagner la place forte la plus voisine.<br />
LAVISSE. Histoire de France illustrée,<br />
tome IV. Hachette.<br />
GEORGES VÉnoN.<br />
GABETetGiLLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr. Co " r c s , é mo^tn t . aire 'm.îoart 0, 6 fr.
11 Nov. 33 GÉOGRAPHIE 113<br />
La gare. — Les chemins de fer.<br />
1. Visitons notre gare. — 1. Elle est petite. —<br />
Un ou deux bâtiments : c'est une halte, une station<br />
(le train y stationne très peu de temps). — a) Deux<br />
guichets : à l'un, on distribue les billets; à l'autre, on<br />
enregistre, on expédie, on prend livraison des bagages<br />
ou colis. — b) Une salle d'attente. — e) Dans le<br />
• second bâtiment sont remisés : fûts de vin, caisses...<br />
2. Son personnel est peu nombreux. — Un<br />
chef de halte... qui donne les billets, perçoit le prix<br />
du transport des bagages... 2 ou 3 employés pour<br />
charger, décharger les marchandises ou colis; un<br />
aiguilleur...<br />
3. Son quai n'est pas long. — Nous remarquons<br />
: 2 voies ferrées; les rails, maintenus à l'aide<br />
de traverses reposant sur du ballast, sont parallèles<br />
(pourquoi des rails ?.); un poste d'aiguillage; une<br />
manivelle pour actionner la barrière du passage à<br />
niveau.<br />
4. Notre gare est utile. — à) Pour aller à N...,<br />
nous prenons le train omnibus à... heures; l'express,<br />
qui va beaucoup plus vite, ne s'arrête pas. Dans le<br />
fourgon, on charge nos colis. Faire raconter le<br />
voyage : distance, temps mis par le train, temps qu'il<br />
faudrait à pied. Les arrêts, signaux, le pont ou<br />
viaduc, le tunnel... — b) Sur le quai, on décharge<br />
la plupart dos marchandises que vendent nos commerçants<br />
(en citer)... On charge : légumes, grains,<br />
paille... et chaque matin, de nombreux bidons de<br />
lait. — c) C'est encore par la gare que passent nos<br />
lettres, journaux, etc.<br />
II. La grande gare. — A N..., les bâtiments<br />
sont vastes, les voies nombreuses; il y a dans une<br />
journée 20, 30 trains transportant voyageurs et<br />
marchandises venant de... Par l'express ou le rapide,<br />
malgré la distance, nous sommes en ...heures à Paris,<br />
enlevés dans un train luxueux (wagons-restaurants,<br />
lits...) Avec la même rapidité et le même confort, de<br />
Paris, il nous est possible d'aller à Lyon, Marseille...<br />
car de Paris partent les grandes lignes : examen<br />
succinct de la 'carte des chemins de 1er, de quelques<br />
gravures bien choisies, capables de révéler l'activité<br />
des grandes gares.<br />
III. Conclusion. — Le chemin de fer, œuvre<br />
du progrès, élément de prospérité : raccourcit les<br />
distances, facilite les relations entre les hommes.<br />
Exercices. — Plan de la gare. Tracé de la ligne<br />
qui dessert la localité du point de, départ à N..., la<br />
gare terminus. Voyage sur la carte de N... à Paris;<br />
de N... à Marseille.<br />
Les côtes françaises.<br />
DOCUMENTS. — 1. Carte : relief delà France.<br />
2. Gravures.—Coll. Plachette. Géqgr.I re sérien°4.<br />
Régularisation des côtes : l'embouchure du Var.— 5<br />
et 6 : Erosion et régularisation : les falaises d'Etretat.<br />
— La côte non régularisée : Belle-lsle. —• 52 :<br />
Le portdeSète. — 53 : Marseille. — 58 : Boulogne.<br />
3. Projection fixe.—Ed. delà Photoscopie: Géogr.<br />
C. M. n° 694 : les Côtes. — Ed. Filmostat. Série<br />
Hachette .n 08 16-17 : la mer, les côtes.<br />
I. — INDICATIONS<br />
Pays à la fois maritime et continental, la France<br />
a les 3/5 de ses frontières (3200 km. sur 5500)<br />
constitués par des côtes.<br />
1. Leurs caractères. — 1. Aspect varié. —<br />
Comme le relief des régions qu'elles bordent. — En<br />
général, la plaine basse donne une côte basse; le<br />
plateau entaillé par la mer, des falaises; le pays<br />
montagneux, une côte élevée et déchiquetée.<br />
2. Elles offrent de nombreuses ressources. •—<br />
Pêche côtière et grande pêche. Klevage des huîtres,<br />
marais salants, plages ou stations balnéaires. Industries<br />
diverses dues à la présence de la mer.<br />
3. Elles sont peuplées. — La côte landaise<br />
exceptée, la densité ne descend pas au-dessous de<br />
40 habitants; de la frontière belge à l'embouchure<br />
de la Loire, de l'embouchure de l'Aude à celle du<br />
Rhône, dans les environs de Marseille, Nice, elle<br />
oscille entre 71 et 100, .dépassant parfois ce dernier<br />
chiffre. — Les ports : centres de vie intense.<br />
II. Examen de la carte et étude des côtes. —<br />
'(Eviter une nomenclature trop abondante.)<br />
III. Interprétation des formes. — 1. Dunes.<br />
— Conditions : des sables dans le voisinage d'un<br />
rivage faiblement incliné. — A marée basse, le<br />
sable sèche très vite; le vent l'emporte et le dépose<br />
plus loin.<br />
2. Falaises. — Conditions : rivaîge à relief;<br />
la vague, chargée de ;galets, « véritable mitraille<br />
pierreuse J>, sape violemment la roche.<br />
« Sous cette action, les roches tendres se désagrègent<br />
et il se fait au-dessous des assises plus dures, des<br />
rainures profondes qui laissent ces couches en saillie<br />
comme des corniches d'architecture, jusqu'à ce<br />
que leur poids les entraîne et les fasse tomber à<br />
l'état de gros blocs n. <strong>DE</strong> LAPPARENT.<br />
IV. Conclusion. — La diversité des côtes : conséquence<br />
de la variété du sol; leur importance,<br />
conséquence de la situation privilégiée de la France.<br />
II. — LECTURES<br />
1. Côte bretonne. — Rien de sinistre et de formidable<br />
comme cette côte de Brest; c'est la limite<br />
extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde.<br />
Là, les deux ennemis sont en face : la terre et la mer,<br />
i l'homme et la nature. Il faut voir quand elle s'émeut,<br />
j la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse<br />
à la pointe de Saint-Mathieu, à 50, 60, 80 pieds;<br />
: l'écume vole jusqu'à l'église où les mères et les<br />
j sœurs sont en prières... L'homme est dur sur cette<br />
'côte. La nature ne lui pardonne pas. La vague<br />
l'épargne-t-elle quand, dans les terribles nuits de<br />
l'hiver, il va par les écueils attirer le varech flottant<br />
qui doit engraisser son champ stérile, et que si<br />
souvent le flot apporte l'herbe et emporte l'homme ?<br />
— L'épargne-t-elle quand il glisse en tremblant sous<br />
la pointe du Raz, aux rochers rouges où s'abîme<br />
l'enfer de Plogloff, à côté de la baie des Trépassés,<br />
où les courants portent les cadavres depuis tarit de<br />
siècles ? Asseyons-nous à cette formidable pointe<br />
du Raz, sur ce rocher miné, à cette hauteur de<br />
300 pieds, d'où nous voyons 7 lieues de côtes. — Ce<br />
que vous apercevez par delà la baie des Trépassés<br />
est l'île de Sein, triste banc de sable sans arbres et<br />
presque sans abri; quelques familles y vivent pauvres<br />
et compatissantes, qui tous les ans, sauvent des<br />
naufragés. MICHELET. Noire France. Colin.<br />
La Côte d'Azur. •— « Elle est très peuplée... la<br />
cause en est moins dans ses ressources naturelles<br />
pourtant grandes : pêche, culture des fleurs, de l'olivier,<br />
industrie des parfums, etc., que dans sa<br />
beauté pittoresque et dans la douceur de ses hivers<br />
qui en ont fait une région d'hivernage d'une répu<br />
tation mondiale... De là un afflux "de population<br />
cosmopolite : les uns viennent pour jouir du pays,<br />
les autres, pour servir dans les hô tels ou bénéficier<br />
des commerces de luxe qu'entraîne la présence des<br />
liiverneurs. — Grande prospérité dans les villes<br />
côtières : Menton, Antibes, Cannes et surtout Nice. »<br />
GALLOUÉ<strong>DE</strong>C ET MAURETTE. La France, Hachette.<br />
! GEORGES VÉRON.<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. %larsmoueI r -c"È s p.
114 LEÇONS D E CHOSES 11 Nov. 33<br />
LEÇONS <strong>DE</strong>CHOSES<br />
C 0 U R S E L E M E N TA ] R E<br />
Un poids en laiton.<br />
Matériel. — Poids en laiton de 1 kg.; poids en<br />
fonte de 1 kg. ; une balance, un canif, un morceau de<br />
plomb; craie; cahiers.<br />
I. Ce que nous apprennent nos sens. — a) La<br />
vue. — 1° Couleur jaune, brillante. Citer des corps<br />
de même couleur : le bouton de la porte, un robinet<br />
à eau, la rampe de la cuisinière; tous ces objets sont<br />
en métal : en laiton.<br />
2° Le poids comprend une partie plus grosse, ronde<br />
comme le tuyau de poêle, comme le rouleau avec<br />
lequel maman étale la pâte pour faire de la galette;<br />
trouver d'autres corps ayant cette formé. —- Tous<br />
ces objets sont des cylindres; le cylindre est surmonté<br />
d'un petit bouton. A quoi sert ce bouton?<br />
3° Que lisons-nous sur le poids ? nous voyons<br />
aussi une tache rouge brillante : c'est du cuivre. Sur<br />
ce cuivre, un dessin; que représente-t-il ? C'est<br />
un représentant de l'Etat qui a fait cette marque,<br />
après avoir vérifié que le poids était juste; pourquoi<br />
tous les poids doivent-ils porter cette garantie ?<br />
6) L'ouïe. — Je secoue le poids; quelque chose<br />
remue à l'intérieur; c'est du plomb que l'on a ajouté<br />
pour que le poids soit juste.<br />
c) L'odorat. — Je sens le poids :rien; je le frotte<br />
et je le sens à nouveau : mauvaise odeur; même<br />
odeur avec le bouton de porte.<br />
d) Le toucher. — Je fais soulever le poids; il est<br />
lourd. S'il était en bois, pour qu'il pèse autant, il<br />
faudrait qu'il soit beaucoup plus gros. Il serait<br />
embarrassant. C'est la raison qui a fait choisir le<br />
laiton.<br />
II. Dureté. — Je passe le poids sur le plomb; 11<br />
le raye. Je passe le plomb sur le poids, il ne le raye<br />
pas. Le plomb est plus lourd que le laiton. Pourquoi<br />
ne fait-on pas des poids en plomb ? Le canif raye le<br />
cuivre.<br />
III. Comparaison. — Comparer la forme du<br />
poids en laiton et celle du poids en fonte. Formes<br />
différentes; les mettre chacun sur un plateau de<br />
la balance : équilibre.<br />
IV. Usage. — Faire peser I kg. de craie, 1 kg. de<br />
cahiers.<br />
COURS M OYEN ET SU PER IEUR<br />
Cuivre, plomb, étain, zinc, aluminium.<br />
Matériel. — Feuille de cuivre, fils de cuivre, casserole<br />
en cuivre, feuille et fil de laiton-, fil électrique;<br />
boulon de porte, poids en laiton, robinet. Tuyau de<br />
plomb; casserole étamée, étain; feuille de zinc. Casserole<br />
en aluminium, de même capacité qu'une casserole<br />
en fer élamé ou en cuivre; 2 couvercles métalliques;<br />
marteau; masse d'acier pouvant former enclume;<br />
vieux morceaux de cuivre ou objets en cuivre mal<br />
entretenus.<br />
I. Le cuivre. — C'est un métal rouge.<br />
a) Montrer une plaque de cuivre; la marteler, elle<br />
diminue d'épaisseur et augmente de surface : le<br />
cuivre est malléable.<br />
b) Plier la plaque de cuivre : le cuivre est flexible;<br />
il n'est pas élastique.<br />
c) Montrer des fils de cuivre.de divers diamètres :<br />
le cuivre est ductile.<br />
d) Suspendre un poids, plusieurs poids à un fil de<br />
cuivre : le cuivre a une ténacité inférieure à celle de<br />
l'acier et du fer.<br />
e) Chauffer un des angles de la plaque de cuivre; il<br />
devient bientôt impossible de la tenir : le cuivre est<br />
très bon conducteur do la chaleur.<br />
f) Enlever la matière isolante d'un fil électrique,<br />
on découvre un fil de cuivre : le cuivre est bon conducteur<br />
de l'électricité.<br />
q) Prenons un objet en cuivre mal entretenu; il<br />
est recouvert de vert-de-gris; mais l'altération n'est<br />
pas profonde, comme dans le cas de la rouille du fer.<br />
h) Versons du vinaigre sur une plaque de cuivre;<br />
au bout d'un certain temps, le liquide prend une<br />
couleur verdâtre; le cuivre est attaqué par les acides<br />
et donne des sels vénéneux : danger des récipients<br />
en cuivre.<br />
II. Alliages à base de cuivre. — a) Le laiton.<br />
— Composé de cuivre et de zinc; robinets,<br />
boutons de porte, etc...<br />
b) Le bronze. — Etain et cuivre; facile à mouler<br />
: on en fait des statues. Sonore (cloches).<br />
III. Le plomb. — a) Marteler un morceau de<br />
plomb : le plomb est malléable; mais il est peu<br />
ductile et peu tenace.<br />
b) Le rayer avec l'ongle : c'est un métal mou. On<br />
le coupe facilement avec un couteau.<br />
c) Comparons la coupure du plomb très brillante<br />
et le reste de la surface qui est terne; grattons cette<br />
surface, le dessous est aussi brillant que la coupure :<br />
le plomb s'oxyde à l'air; mais l'oxydation n'est que<br />
superficielle; comparer à la rouille du fer.<br />
d) Chauffer le plomb dans un couvercle, il fond<br />
(330°). Les composés du plomb sont vénéneux<br />
comme ceux du cuivre.<br />
USAGES. — Conduites d'eau et de gaz, couverture,<br />
etc. Pourquoi?<br />
IV. L'étain. — a) Montrer du papier d'étain :<br />
très malléable, mais ductilité et' ténacité [très faible.<br />
b) Faire fondre de l'étain; il fond plus facilement<br />
que le plomb (220°).<br />
V. Le zinc. — a) Montrer une feuille de zinc :<br />
il est donc malléable.<br />
b) Gratter la surface du zinc. Le zinc est un<br />
métal blanc brillant : rappeler l'oxydation du<br />
plomb, même phénomène, l'altération à l'air n'est<br />
que superficielle; elle protège le zinc qui est audessous;<br />
aussi on ne peint jamais le zinc, on ne le<br />
graisse pas comme le fer.<br />
USAGES DU ZINC. — Toitures, gouttières, seaux,<br />
réservoirs. Pourquoi?<br />
VI. L'aluminium. — a) Montrer des objets en<br />
aluminium : donc, il est malléable.<br />
b) Soulever 2 casseroles de même capacité, une<br />
en fer étamé ou en cuivre; l'autre en aluminium :<br />
l'aluminium est un métal léger. Densité 2,5, tandis<br />
que la densité du fer est 7,8 et celle du cuivre 8,8.<br />
c) Faisons chaufTcr de l'eau dans une casserole<br />
en aluminium; touchons-la, nous nous brûlons :<br />
l'aluminium est très bon conducteur de la chaleur.<br />
d) Il ne s'altère pas à l'air.<br />
USAGES. — Récipients, ustensiles de cuisine, industrie<br />
de l'aviation et de l'automobile.<br />
Alliages d'aluminium. — Les pièces de 2 f., da<br />
I f. et de 0 f. 50 sont en bronze d'aluminium (aluminium<br />
et cuivre); certaines lames de couteaux sont<br />
aussi en bronze d'aluminium.<br />
E. VENGEON,<br />
Professeur de C. C.<br />
GABETet GlLLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr. C ?£$se° n g," j , Ï L 22 ff.
11 Nov. 33 ENSEIGNEMENT MÉNAGER 115<br />
Rôle du linge. — Blanchissage.<br />
Nous avons peine à croire que, au moins jusqu'au<br />
milieu du XVI e siècle, l'usage du linge était inconnu<br />
dans les classes de travailleurs aussi bien à la ville<br />
qu'à la campagne. Les rudes vêtements do laine<br />
grossière faisaient sur la peau une friction continue<br />
qui pouvait avoir un heureux effet hygiénique;<br />
mais ces vêtements supportaient mal les<br />
lavages fréquents, ils restaient donc imprégnés des<br />
excoriations cutanées assez longtemps pour que des<br />
colonies de parasites aient le loisir de s'y développer<br />
au même titre que dans une chevelure mal soignée.<br />
L'usage du linge nous a progressivement délivrés<br />
de la vermine, caractéristique des âges anciens.<br />
Les chemises de nos aïeules. — Les chemises<br />
des femmes au XVII 0 et XVIII e siècles étaient en<br />
tissu de lin plus ou moins fin selon la condition et<br />
les moyens de celles qui devaient les porter. La<br />
coquetterie eut tôt fait d'y adjoindre un col en<br />
fin linon, et des « bouts de manche >dont le port,<br />
à la fin du XVIII e siècle, constituait encore un privilège,<br />
au moins dans les campagnes bretonnes.<br />
Par décision du seigneur-châtelain, possesseur<br />
d'un domaine, les femmes de telle famille ayant rendu<br />
un service signalé « étaient, dans le présent et dans<br />
l'avenir, autorisées à porter des bouts de manche en<br />
dentelles, les jours de fête et de procession. »<br />
La chemise, seule pièce de linge corporel, se faisait<br />
donc à manches, et beaucoup plus vaste et plus<br />
longue que la chemise actuelle, ainsi que le prouve<br />
ce dicton populaire d'origine campagnarde :<br />
n Chez les fille3 de bonne maison<br />
La chemise dépasse le cotillon, a<br />
Le linge à l'époque actuelle. — Sorti d'une<br />
période d'exagération, le linge nous paraît tomber<br />
dans une autre.<br />
a) La chemise réduite à sa plus simple expression<br />
recouvre juste le buste en laissant un large décolleté.<br />
Elle est complétée par une culotte très courte aussi.<br />
b) Le tissu est devenu si fin qu'il adhère au corps,<br />
si lâche qu'il est tout de suite traversé par la transpiration,<br />
si fragile qu'il demande des soins spéciaux<br />
de blanchissage.<br />
Le linge actuel ne nettoie pas le corps, ne le prél<br />
serve guère; son emploi entraîne l'usage de bains<br />
• fréquents et d'une toilette journalière complète.<br />
Blanchissage du linge très fin. — Les tissus<br />
de linon blanc ou de couleur si souvent utilisés<br />
maintenant pour les « parures a féminines, pour les<br />
tabliers d'enfant, les napperons, etc..., supportent<br />
mal la fatigue de l'ébullition et l'action plus ou<br />
moins caustique des produits de lessive. Voici un<br />
procédé de lavage, simple et facile :<br />
a) Faire subir aux pièces un léger savonnage et<br />
les laisser tremper 6 heures dans l'eau mousseuse.<br />
b) Préparer la solution suivante : dans 25 litres<br />
d'eau bouillante, 20 g. d'ammoniaque, 30 g. d'essence<br />
de térébenthine et 1/2 kg. de savon en poudre<br />
ou de savon râpé. Verser la dissolution sur le linge<br />
débarrassé de l'eau salie par la première opération<br />
et bien disposé dans un cuvier ou dans une machine<br />
à laver.<br />
Après 6 heures de trempage, frotter légèrement<br />
chaque pièce en savonnant s'il y a lieu, ou bien<br />
actionner la machine pour que la travail se fasse<br />
I mécaniquement.<br />
V Rincer, si possible sous un robinet, égoutter,<br />
1 étendre, au soleil de préférence pour le linge blanc, et<br />
là l'ombre pour les pièces de couleur.<br />
K L'usage de l'eau do Javel n'est indiqué que pour<br />
•le linge blanc. On le fera toujours suivre d'un rinçage<br />
1 GABET et GILLARD. Vocabulaire et MÉ<br />
.<br />
à l'eau légèrement carbonatée, suivi lui-même d'un<br />
rinçagï} à l'eau pure (eau courante de préférence).<br />
Les carbonates neutralisent l'action destructive du<br />
chlore. Veau pure entraîne le carbonate en excès<br />
dont l'action est légèrement caustique.<br />
Ce procédé de lessive sans ébullition peut être<br />
considéré comme aseptique. Toutefois le linge des<br />
malades sera toujours soumis à un traitement spécial<br />
et autant que possible à une ébullition prolongée.<br />
Lavage des lainages. — Les tissus de laine ne<br />
supportent ni l'action des produits de lessive, ni<br />
celle de la chaleur qui en recroqueville les fibres, ni<br />
celle du frottage qui les feutre et les durcit.<br />
On lavera tous les lainages dans une eau tiède<br />
savonneuse additionnée d'une cuillerée à soupe<br />
d'ammoniaque et d'une demi-cuillerée d'essence de<br />
térébenthine pour 3 litres d'eau. On laissera tremper<br />
un quart d'heure en pressant doucement dç temps à<br />
autre pour éviter le frottage. On plongera ensuite<br />
chaque pièee dans une eau tiède moins savonneuse<br />
et on rincera dans une eau tiède sans savon.<br />
On évitera de tordre et on étendra lès pièces de manière<br />
à éviter que l'êgouttage produise une déformation<br />
de l'objet.<br />
La lessive. — Nous n'avons parlé que des pièces<br />
fragiles dont le lavage est délicat. Les procédés usuels<br />
de lessive resteront toujours notre meilleure ressource<br />
pour le linge ordinaire de lit, de corps, de<br />
table, de cuisine. De plus en plus, on fait le blanchissage<br />
à la maison, à la ville comme à la campagne:<br />
Les cuisines modernes et les salles de bain peuvent<br />
être facilement agencées à cet effet.<br />
Dans la salle de bain. — L'achat peu coûteux<br />
d'une petite machine à laver d'un modèle simple<br />
facilite la tâche de la ménagère. Placée à portée des<br />
robinets d'eau froide et d'arrivée du gaz, son robinet<br />
d'évacuation conduisant dans la baignoire par un tube<br />
en caoutchouc, les différentes opérations se font sans<br />
aucune manipulation de linge et, par conséquent,<br />
avec le minimum de fatigue pour la ménagère.<br />
La seule précaution à prendre pour mener à bien<br />
ce travail est de savonner au préalable les parties<br />
très sales : cols, manchettes, etc., et de vérifier,<br />
avant d'étendre, les pièces sujettes à caution.<br />
Dans la cuisine. — A défaut de buanderie ou de<br />
salle de bain, la cuisine est tout indiquée pour les<br />
opérations du blanchissage.<br />
On installera pour la machine, une prise de gaz,<br />
spéciale afin, de ne pas gêner la préparation du rcpàs.<br />
Autant que possible, on donnera une place à demeure<br />
à la machine afin d'éviter toute manutention. Une<br />
bassine placée sur l'évier permettra le dégrossissage<br />
des pièces trop sales et les rinçages spéciaux, à la<br />
fin de l'opération.<br />
A défaut de machine. — La ménagère qui s'en<br />
tient à l'ancienne lessiveuse peut faire d'excellent<br />
travail, à condition que les opérations soient bien<br />
dirigées :<br />
Premier jour. —- a) Trempage du linge dans un<br />
bac ou, à défaut, un baquet (eau à peine tiède avec<br />
quelques gouttes d'essence de térébenthine).<br />
b) Essangeage dans le même ustensile après<br />
avoir évacué la première eau (eau tiède 40°).<br />
c) Garniture de la lessiveuse :<br />
1° Double fond : eau contenant en dissolution<br />
par litre d'eau, 3 g. de lessive concentrée.<br />
2° Fond, autour du tuyau d'irrigation, draps et<br />
taies, linge de corps, serviettes, mouchoirs, torchons,<br />
le tout recouvert d'eau et entremêlé de quelques<br />
copeaux de savon.<br />
On portera lentement à ébullition et on laissera<br />
bouillir une heure.<br />
Deuxième jour. —• Léger savonnage des parties<br />
insuffisamment nettes, javellisation et rinçages,<br />
azurage et séchage.<br />
MARIE BOUTIER.<br />
d'Orthographe.<br />
p , r <br />
6 fr -
116 ENSEIGNEMENT MUSICAL 11 Nov. 33<br />
2 e série d'exposés.<br />
(2 e cycle : Les signes).<br />
Iï. — VERS UES SIGNES » E DURÉE<br />
A. Exercices oraux. —1. Exécution du chant :<br />
Qui répond, à ma voix ?... en battant la mesure à<br />
deux temps.<br />
n /) rU 2 - Exécution des notes, en<br />
AA/j J - j chantant, et en montrant soit<br />
ÇyH ( /OéS deux doigts écartés, pour figurer<br />
deux sonsd'un temps (deuxnoires)<br />
f I f I P ar m e s u r e 1)> s 0 "- deux<br />
\ ' / \ '- J doigts réunis, pour figurer un son<br />
( ( [ de deux temps (une blanche) (fig.2).<br />
i i 3. Même exercice, sur tracé.<br />
Sfâ'Sp, — Les enfants chantent les notes<br />
J i J du chant en suivant la baguette<br />
du maître qui désigne tantôt les deux noires, tantôt<br />
la blanche, tracées au tableau, en dehors de la portée.<br />
4. Analyse des durées. — Les enfants, en chantant<br />
la mélodie, et en battant la mesure, disent :<br />
Noire Noire, Blan-anche, Noire... etc.<br />
5. S ur la g amme. — Les enfants, en battant<br />
la mesure, chantent la gamme, soit en blanches,<br />
soit en noires, suivant la baguette du maître qui<br />
désigne, au tableau, soit les deux noires, soit la<br />
blanche.<br />
Exemple : | Do-Do | RE-é | Mi-Mi | FA-a...<br />
6. Reconnaissance des durées de l'audition.<br />
-— Le maître chante les sons de la gamme, soit en<br />
noires, soit en blanches. Les enfants indiquent les<br />
blanches ou les deux noires avec leurs doigts. U n<br />
élève indique les deux noires ou la blanche tracées<br />
au tableau.<br />
B. Exercices graphiques. —- 1. Les enfants (sur<br />
ardoise, cahier, tableaux) tracent des noires et des<br />
blanches, suivant la dictée du maître.<br />
2. Ils reconnaissent les durées utilisées par le<br />
maître qui chante des do et des sol en noires ou<br />
blanches, et font le tracé correspondant. Correction.<br />
3. Ils complètent la notation du chant, du moins<br />
en:.ce qui concerne les durées, ou valeurs. Les<br />
points deviennent des noires ou des blanches, sur<br />
les cahiers, ardoises, tableaux (voir, plus loin, la<br />
2 e portée).<br />
NOTA.— Le chant, ainsi noté, contient toutes<br />
indications utiles de hauteur et de durée. Il peut donc<br />
être exécuté d'après cette notation, réduite à l'essentiel.<br />
Le questionnaire et les indications qui suivent<br />
permettent cependant d'apporter des précisions<br />
utiles, et de réaliser l'écriture usuelle.<br />
C. Compléments. —1. La mesure, avec frappé<br />
et levé est ? »-
Il Nov. 33 LES TEXTES FRANÇAIS EXPLIQUÉS : COURS COMPLÉMENTAIRE 25<br />
;€30URS<br />
Racine» — Les Plaideurs V<br />
(Acte II, scène IV).<br />
ï. Place de la scène dans la comédie. — Cette<br />
scène se rattache, d'une part, à l'intrigue amoureuse<br />
qui constitue lé scénario des Plaideurs, et, d'autre<br />
part, à la satire des mœurs judiciaires qui justifie le<br />
titre de la pièce et en fait l'intérêt principal. Rappeler<br />
pour qu'elle raison et sous quel prétexte, l'Intinaé,<br />
déguisé en sergent, se rend chez Ghicanneau.<br />
II. La donnée comique. -— La donnée comique<br />
de cette scène était traditionnelle et avait été déjà<br />
exploitée par Rabelais". Les huissiers et sergents qui<br />
venaient signifier aux plaideurs des actes, judiciaires<br />
ou procéder chez eux à des saisies' étaieiit souvent<br />
fort mal reçus : cm se livrait sur leurs personnes à des<br />
voies de fait,.mais, loin de se plaindre de ces vio J<br />
lences, ils les considéraient comme des aubaines,<br />
parce que le justiciable qui s'était mis dans ce mauvais<br />
cas payait à l'officier maltraité, pour éviter un<br />
procès criminel, des dommages et intérêts considérables.<br />
Les huissiers et sergents emboursaient<br />
[es coups de bâton.—• Seulement, il faut remarquer<br />
qu'ici la situation traditionnelle est modifiée' profondément<br />
et qu'elle est beaucoup plys comique, du;<br />
l'ait que le sergent battu est un faux sergent. D'une<br />
part, en effet, Chicanneau est comique parce qu'il<br />
js'excuse et s'effraie d'avoir frappé un officier dé<br />
justice, alors que son adversaire n'a pas cette qualité;<br />
mais l'Intimé est plus comique encore, parce<br />
que « faux sergent »,~il reçoit de « vrais coups » et les<br />
reçoit « gratis », n'ayant pas qualité pour se les faire<br />
payer.<br />
III. Questions relatives à l'étude littéraire.—<br />
•J'o Question. — Comment vous expliquez-vous que<br />
Chicanneau, qui est un plaideur expérimenté et retors,<br />
Ise livre sur un officier de justice à des voies de fait qui<br />
peuvent lai coûter cher? Que suppose-t-il ? Se trompet-il<br />
réellement ?<br />
Ce qui explique l'attitude de Chieanneau, c'est<br />
.qu'il est persuadé d'abord qu'il a affaire à u n faux<br />
fsergent. Ses doutes se font jour aux v. 7 et 8 :<br />
[familier comme il est avec le monde de la basoche, il<br />
.ne connaît pas le visage de son interlocuteur. Après<br />
la leèture de l'exploit, ses doutes se fortifient :<br />
le nom du sergent lui est inconnu et il est de plus<br />
'insolite (v. 37). Aussi le traite-t-il de fripon, sa<br />
! friponnerie consistant à usurper la qualité de<br />
.sergent. Or Chicanneau ne se trompe pas : c'est bien<br />
,à un faux sergent qu'il s'adresse, puisque c'est à<br />
|I' Intimé travesti.<br />
2. Question. — Relevez le vers dans lequel le<br />
\fanx sergent indique la tactique qu'il va appliquer dans<br />
[cette scène.<br />
La perspicacité du vieux plaideur risque de faire<br />
échouer la ruse de l'Intimé et de compromettre les<br />
affaires de son maître. Pour avoir raison de la<br />
méfiance de Chicanneau, il n'est qu'une tactique :<br />
l'Intimé l'improvise (v. 36).<br />
Il faut payer cC effronterie.<br />
3° Question. — Quelle est, dans toute celle scène,<br />
le ton du faux sergent ? S'emporle-t-il ? Répond-il<br />
aux injures par des injures ? Comment s'explique son<br />
attitude ?<br />
1. Voiries Textes français (E. P. S. l r ,° année) de Chevaiïlier,<br />
Àudiat et Aumeunier, p. 265. Nous répondons dans<br />
cette leçon aux questions posées dans le livre de l'élève,<br />
5<br />
p. 2G9. Nous numérotons les vers comme ils le sont dans ce<br />
Yrlume.<br />
2. Histoire de Chicanous, Pantagruel, livre IV.<br />
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Mé<br />
» Payer d'effronterie », dans le cas présent, ce<br />
n'est pas le prendre de haut; c'est parler et agir<br />
comme le ferait dans la même situation un véritable<br />
sergent. Or un véritable sergent se garderait de<br />
répondre aux injures par des injures et aux coups<br />
par des coups : il n'en retirerait qu'une vaine et<br />
piètre satisfaction d'amour-propre, il préfère monnayer<br />
les violences de son agresseur. Mais il en réclame<br />
le payement sur un ton de politesse et de<br />
courtoisie hypocrites où se mêle une assez forte dose<br />
d'ironie :<br />
Monsieur, je ne suis pas pour vous désavouer :<br />
Vous aurez la bonté de me les bien payer.<br />
Vous êtes trop honnête.<br />
Il reçoit les coups avec satisfaction :<br />
Bon : c'est de l'argent comptant (v. 51).<br />
Il encourage même son adversaire à continuer r<br />
Ne vous relâchez point (v: 56).<br />
Puis l'ironie se fait plus goguenarde :<br />
Quelques coups de bâton, et je suis à mon aise.<br />
Tôt donc (dépêchez-vous).<br />
Cette conduite est expliquée au v. 51 : c'est de<br />
Vargenl comptant et au v. 61 : j'ai quatre enfants à<br />
nourrir.<br />
4 e Question. — N'y a-l-il pas une gradation dans<br />
les violences de Chicanneau ? indiquez-la avec précision.<br />
Il commence par des injures : vous êtes un fripon,<br />
(v. 40) qu'il aggrave aussitôt :<br />
Mais fripon le plus franc de Paris jusqu'à Rome.<br />
De là, il passe aux souf fiels, v. 47; puis aux coups<br />
de pied, v. 51 et suiv.; enfin, il le menace d'un bâton.<br />
5 e Question. — A quel moment Chicanneau<br />
paraît-il revenir de ce qu'il croit être son erreur ?<br />
Qu'est-ce qui le détrompe ?<br />
C'est à partir du v. 61 que Chicanneau avoue<br />
qu'il s'est trompé en prenant l'Intimé pour un faux<br />
sergent. Ce qui le convainc, «'est la stoïque fermeté,<br />
l'allégresse même avec laquelle notre homme reçoit<br />
les coups et va au-devant d'eux. Qui donc, si ce<br />
n'est un sergent, se félicite ainsi des taloches ?<br />
Oui, vous êtes sergent, Monsieur, et très sergent.<br />
6 8 Question. — Que propose alors Chicanneau ?<br />
Pourquoi le sergent n'acccple-l-il pas celle proposition<br />
?<br />
Lorsque Chicanneau est détrompé, il envisage les<br />
suites de ses violences : il y aura procès, non pas<br />
un de ces procès auxquels il se complaît, mais un<br />
procès criminel qui peut l'envoyer aux galères.<br />
Alors il se confond d'abord en excuses : Ah I pardon l<br />
(v. 61-65); il propose de faire la paix: Touchez-lù<br />
(v. 66) ; il proteste de son respect pour la corporation,<br />
respect dont son père l'a imbu dès l'enfance comme<br />
d'un article de foi (v. 66-68). Mais l'Intimé s'amuse<br />
à l'affoler en énumérant les crimes et les violences<br />
dont il s'est rendu coupable :<br />
Contumace,<br />
Bâton levé, soufflet, coups de pied.<br />
Alors Chicanneau propose à son sergent de les<br />
lui rendre (v. 72); mais ce sont là pour un sergent<br />
denrées trop précieuses.<br />
7° Question. — Quel profit l'Intimé feint-il d'en<br />
espérer ? Il compte en tirer plus de mille écus do<br />
dommages et intérêts : trois mille francs-or, somme<br />
énorme au XVII 0 siècle.<br />
Conclusion. — Le comique de cette scène —<br />
écrite d'ailleurs avec une verve amusante et un sens<br />
aigu de la parodie — est fin et spirituel; n ne peut<br />
être profond, puisqu'il roule sur une situation<br />
factice : les terreurs de Chicanneau sont aussi<br />
vaines que les menaces de l'Intimé.<br />
CHEVAIIXIER.<br />
g d'Orthographe, ^
26 PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLÉMENTAIRE 11 Nov. 33'<br />
rjpiYs IQUE, ' x ' WM<br />
1m ex: wÈmMENvmsMË<br />
Loupe. Lanterne de projections.<br />
Cinématographe.<br />
Matériel. — Une loupe; petits corps : patte,<br />
aile de mouche, cheveu, etc. La lanterne de projections-,<br />
quelques vues.<br />
I. Distance minimum de vision distincte. —<br />
Expérience I. — J'ouvre u n livre que je place au<br />
fond de la classe; les élèves qui sont vers le bureau<br />
ne peuvent pas lire; à mesure que je rapproche le<br />
livre, le? caractères apparaissent plus nettement;<br />
à une distance de 1 m. 50, on commence à pouvoir<br />
lire; puis on lit de mieux en mieux; à 25 cm., on<br />
lit très bien. Pendant le rapprochement du livre, les<br />
dimensions des caractères semblaient augmenter.<br />
Continuons à rapprocher le livre : à 20 cm., à 10 cm.,<br />
les caractères grossissent toujours; mais l'œil<br />
se fatigue; c'est donc à 25 cm. que la lecture se<br />
fait le mieux : les caractères paraissent assez gros<br />
et l'œil ne fatigue pas. Cette distance - s'appelle<br />
distance minimum de vision distincte. ;<br />
RAISONNONS (fig. I). — Quand un objet est au<br />
fond de la classe, il est vu sous u n angle œ; quand<br />
il se rapproche, ses dimensions no changent pas,<br />
A<br />
i" I<br />
B<br />
Fig. 1.<br />
mais il est vu sous un angle de plus en plus grand;<br />
donc, quand nous rapprochons un objet pour le<br />
mieux voir, nous augmentons l'angle sous lequel<br />
nous le voyons; c'est pour cette raison que pour<br />
voir de minuscules détails, nous avons tendance<br />
à approcher l'objet très près de l'œil. Mais nous<br />
venons de constater qu'il y a une limite.<br />
II. La loupe. — La loupe est une lentille<br />
convergente dont on se sert en application du 6 e cas<br />
de formation des images, étudie dans la leçon précédente.<br />
C'est le cas p
11 Nov. 33 GÉOGRAPHIE : COURS COMPLÉMENTAIRE 27<br />
La région du Nord.<br />
Il est nécessaire d'entraîner les élèves à déterminer<br />
eux-mêmes, d'après la carte, les caractères généraux<br />
d'une région. C'est\ un excellent exercice vivant,<br />
attrayant, au cours duquel, après l'observation, le<br />
raisonnement intervient. De plus, l'élève retient plus<br />
facilement ce qu'il a découvert lui-même. Voyons ce que<br />
la carte de la région du Nord nous apprend, puis,<br />
avec le livre, précisons nos connaissances.<br />
I. Ce qu'il faut remarquer sur la carte. —<br />
1° Position en latitude. •—Les 50 e et 51 e parallèles.<br />
2° Relief. — Rechercher les cotes : aucune<br />
n'atteint 200 m.; cependant quelques monts :<br />
Cassel, Cars, Noir (173-150 m.). Vers le sud, un bombement<br />
de direction Nord-Ouest-Sud-Est : ce sont<br />
les collines de l'Artois. •— Les pentes : observer les<br />
vallées : 2 groupes de rivières : Aa, Yser; puis,<br />
- Escaut, Lys, Deule, Scarpe, Sambre. — Côte : rectiligne,<br />
plate, parsemée de dunes.<br />
3° Nature du sol. •—-• En bordure do la côte,<br />
des terrains récents (quaternaires), composés d'alluvions,<br />
de sables. Puis, des terrains tertiaires, formés<br />
de sables, argiles, calcaires; en deux endroits, ils<br />
sont coupés : 1° par une bande de crétacé supérieur<br />
(craie), allongée Sud-Ouest-Nord-Est ; 2° par une<br />
autre, de houiller, de direction générale Ouest-Est,<br />
s'étendant au pied d'un vieux massif : l'Ardenne<br />
(gris clair : schistes).<br />
4° Les eaux. — Abondance des rivières (les<br />
énumérer).<br />
5° Vie économique. — a) Villes. Groupements<br />
nombreux: région de Lille, région houillère. Vers<br />
l'Ouest (mer) et vers l'Est (voisinage de l'Ardenne),<br />
les villes sont moins abondantes, moins peuplées. •—<br />
b) Communications nombreuses également : canaux,<br />
voies ferrées; comparer, sur la carte, avec les autres<br />
régions.<br />
II. Ce qu'il faut déduire des observations. —•<br />
1° La région du Nord est une plaine adossée à<br />
l'Ardenne, séparée du Bassin parisien par les collines<br />
de l'Artois, inclinéè doucement vers le Nord-Ouest<br />
et le Nord-Est. La côte rectiligne, basse, est peu<br />
hospitalière ; elle n'offre pas d'abri naturel; aussi,<br />
les ports sont des créations de l'homme, exemples :<br />
Dunkerque, Calais.<br />
Climat : La situation en latitude ferait supposer<br />
un climat assez rigoureux, mais, voisin de la mer<br />
(leçon n° 1), le pays a des températures peu excessives;<br />
les vents d'ouest ne rencontrent aucun obstacle<br />
avant l'Ardenne; l'humidité constante se manifeste<br />
par des brouillards, des pluies, souvent très<br />
fines : il pleut durant 200 à 225 jours par an.<br />
2° Les eaux. — Les rivières sont lentes (faiblesse<br />
de la pente), abondantes, régulières (fréquence et<br />
régularité des précipitations); autant de traits qui<br />
les rendent aisément utilisables.<br />
3° Vie économique. —• La diversité des sols a<br />
permis à la fois le développement de l'agriculture<br />
et de l'industrie.<br />
a) Agriculture. — Le sol est facile à travailler (pas<br />
de reliefs); l'humidité du climat est favorable aux<br />
pâturages. —• L'homme, par un travail persévérant,<br />
a amendé les terres les moins fertiles (exemple :<br />
lits sableux de la Flandre intérieure) ; asséché celles<br />
qui étaient trop humides (polders et moères de la<br />
plaine maritime. —- Les parties limoneuses ont de<br />
riches cultures : blé, orge, betterave, houblon, chicorée,<br />
lin, chanvre...; qui donnent de forts rendements.<br />
— L'élevage donne d'excellents résultats.<br />
b) Industrie. — Elle est favorisée par la présence<br />
de la houille (2/3 environ de la production française).<br />
Revoir les principaux centres de production : Anzin,<br />
Valenciennes, Lens, Béthune... — Métallurgie. —<br />
Machines à vapeur, locomotives... : Région de Fives-<br />
Lille...— Industrie textile : vieille industrie ; laine, lin,<br />
chanvre... étaient autrefois transformés dans de<br />
modestes ateliers; grâce à la houille, actuellement<br />
les tissages restent une des grandes ressources de<br />
la région : Lille, Armentières, Roubaix, Tourcoing,<br />
Fourmies. — Industrie alimentaire. Transformation<br />
des produits agricoles sur place dans : les sucreries,<br />
brasseries, distilleries, fabriques de chicorée, beurre,<br />
fromage.<br />
c) Pêche. -—• Un port : Calais.<br />
d) Peuplement. — Ces ressources expliquent- la<br />
forte densité delapopulation,la répartition des villes.<br />
e) Communications nécessaires dans une région<br />
industrielle, faciles à établir dans une plaine.<br />
III. Conclusion.— Si on jette un coup d'œil<br />
au delà de la frontière, on retrouve les mêmes<br />
caractères physiques et économiques : la région du<br />
Nord est une portion de la grande plaine de l'Europe<br />
septentrionale. —• Grande voie de passage, pays des<br />
brumes et des pluies, à la fois agricole et industrielle,<br />
c'est, avec le Bassin parisien, la terre la plus riche, la<br />
plus peuplée de France.<br />
IV. Etude régionale. — Voir livre.<br />
LECTURES<br />
La ferme de la Flandre intérieure. — La<br />
grande ferme de la Flandre des limons roux est<br />
peut-être, avec celle de la Brie, la plus belle des<br />
fermes de France. — Toutes les parties sont également<br />
perfectionnées. -— On comprend toute-la<br />
vigueur, toute la vie puissante et plantureuse de<br />
la ferme de Flandre quand on pénètre dans une.de<br />
ces cours fermées autour desquelles les bâtiments<br />
sont rangés en carrés, tournant toutes leurs façades<br />
vers l'intérieur. Chose curieuse, on ne parle des<br />
granges qu'au pluriel, sans doute à cause de leurs<br />
vastes dimensions,, et aussi parce que chaque portion<br />
a sa fonction spéciale d'engrangement : l'une est pour<br />
le lin, c'est celle où l'air circule le mieux, car le lin<br />
s'échauffe; l'autre pour la paille-, les autres pour le<br />
blé, l'avoine, la luzerne, etc... Chaque partie n'a pas<br />
tous les ans le même rôle : la grange étant le<br />
résumé du champ, il y a roulement pour l'organisation<br />
de la grange, comme il y a roulement pour la<br />
culture des champs... Autour de la ferme, plusieurs<br />
terrains font comme partie de la maison : derrière<br />
l'habitation, le petit jardin où sont cultivés les<br />
légumes nécessaires à l'alimentation du fermier.<br />
A côté, la prairie de derrière la ferme, avec quelques<br />
arbres : pommiers, noyers, est souvent enclose par<br />
des alignements droits de peupliers. —• Vue de loin,<br />
celte ferme flamande, avec ses atours, apparaît comme<br />
un petit village. »<br />
J. BRUNIJES. Géographie humaine. Pion.<br />
La région de Lille, grand centre industriel. —<br />
De nos jours, les grandes usines se sont facilement<br />
substituées aux modestes ateliers de jadis, parce que<br />
la région possède ces 3 conditions nécessaires à<br />
l'industrie moderne : 1° Un riche bassin houiller au<br />
voisinage, qui alimente en combustible; 2° Un riche<br />
réseau de voies de communication, voies de fer et<br />
voies d'eau; 3° Une population urbaine très nombreuse.<br />
Si les départements du Nord et du Pas-de-<br />
Calais représentent à eux seuls le 1/13 de la population<br />
française, l'agglomération Lille-Roubaix-<br />
Tourcoing, qui forme aujourd'hui, avec ses faubourgs,<br />
une ville presque continue, est la plus forle agglomération<br />
urbaine de France, après Paris. — Que<br />
travaille-t-on dans cette immense usine ? Commo<br />
dans la région du bassin houiller, on pratique d'abord<br />
la métallurgie, la fabrication des machines à vapeur,<br />
des locomotives, etc.Mais ce sont surtout les industries<br />
textiles qui l'emportent.<br />
GALLOUÉ<strong>DE</strong>C et MAURETTE.<br />
La France-, Classe de l ro . Hachette.<br />
GEORGES VÉRON.<br />
GABET et PILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. co"'4 0 y'o^-"ce s p" 7.20
28 GÉOMÉTRIE : COURS COMPLÉMENTAIRE il Nov. 33l<br />
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— — — o s n y f t •• — — — — — — — — — • — • — — — i — —
c ntiel général 1933-1934 f f â 7 i l Novembre 1933<br />
SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS<br />
donnés dans<br />
BS EXAMENS ET CONCOURS <strong>DE</strong> L'ENSEIGNEMENT <strong>PRIMAIRE</strong><br />
CERTIFICAT D'ÉTU<strong>DE</strong>S <strong>PRIMAIRE</strong>S 1<br />
Orthographe.<br />
Du haut des tours de Notre-Dame,<br />
f'a pouvait être, ce jour-là, en juillet. Le ciel était<br />
B "aitement serein, quelques étoiles attardées s'y éteip<br />
ient sur divers points. Le soleil était au moment de<br />
j aître. Paris commençait à remuer. Une lumière très<br />
pncli et très pure faisait saillir vivement à l'œil tous<br />
plans que ses mille maisons présentent à l'orient-<br />
Icmbre géante des clochers allait de toit en toit d'un<br />
l it de la grande ville à l'autre. H y avait déjà des<br />
rirtiers qui parlaient et qui faisaient du bruit. Ici, un<br />
]up de cloche, là, un coup de marteau, là-bas, le clii:trs<br />
compliqué d'une charrette en marche.<br />
OOES-TIONS-.<br />
V. HUGO.<br />
II. Expliquer: serein, cliquetis:<br />
I i I. Analysez : serein, que.<br />
|III. Nature et fonction des propositions de la<br />
rase : Une lumière.... orient.<br />
INDICATIONS,<br />
Serein : sans nuages;, — cliquetis succession, rade<br />
bruits métalliques.<br />
!.. Serein : adj. quai.,, att de ciel, ioasc. sing..;. —<br />
: pron. relatif, a pour antécédent plans, masc. plur.,<br />
np. direct d'objet de présentent.<br />
II. Une lumière... plans i prop.. principale; — que<br />
mille... orient : prop. subord., comp. de plans.<br />
iihmétique pratique et Système métrique.<br />
Est-il plus avantageux de placer 600 francs à<br />
ou bien d'en plaeer les 3/10 à 6%, la moitié à<br />
'0 et le reste à 4%% ?<br />
SOLUTION.<br />
ntérêt annuel de 6oo L à 5 % ; 6 °° * ^ = 30.<br />
100<br />
ntérêt des 3/ro de 600 fTâ 6 % : 6oQX 3-X 6 _ I ^<br />
10 X100 •<br />
ntérêt de la moitié de 600 f. à 4 % : ' ^°° X * = 12.<br />
ntérêt du reste à 41/3 %. : f. 120 X 4,5 = 3,4.<br />
n'.érêt total (2» cas) : f. 10,8 + 12 + 5,4. = 28,2.<br />
e i Gr placement est plus avantageux de 1 f. 80.<br />
• Pour faire une chemise, on emploie 2 m. 80<br />
retonne à 4 f. 25 le mètre. Sachant qu'il faut 0 f. 60<br />
l et 0 f. 75 de boutons par chemise, trouver combien<br />
chemisier qui paye 6 f. 75 de façon par chemise<br />
ra revendre la douzaine pour gagner 10 % sur le prix<br />
E-vient.<br />
SOLUTION.<br />
rix de revient d'une chemise :<br />
f. (4,25 X 2,8) -f 0,60 + 0,75 + 6,75 = 20.<br />
rix de vente d'une chemise :. f. 20* + 2 0 X 1 0 = 22.<br />
100<br />
~"x. de vente d'une douzaine : f. 22 x 12 = 264.<br />
Communiqué par M. et Mme Debroy, instituteurs à<br />
ra (Pas-de-Calais). 17 juin 1933.<br />
Rédaction.<br />
Deux frères, Pierre et Jacques, se rendent à l'école;<br />
ils chantent.<br />
Tout à coup, un chien sort d'une cour; il abeie furieusement.<br />
Le petit Jacques a peur. Pierre se précipite sur le chien<br />
et le met en fuite. Racontez.<br />
SUJET TRAITÉ.<br />
Huit heures du matin. Pierre et Jacques, côte à<br />
côte, se rendent à l'école, la gibecière au dos. Ils<br />
marchent d'un bon pas, allègres, heureux.: ils chantent.<br />
C'est un petit chant d'école qu'ils répètent et<br />
dont la cadence rythme leurs pas.<br />
Brusquement, (l'une cour, un gros chien a bondi.<br />
Il aboie furieusement et se précipite, l'air méchant,<br />
vers Jacques^ le plus petit des bambins, qui doit<br />
bien avoir sept ans. L'enfant pousse un cri et se<br />
sauve. Mais la bête que cette fuite excite va rejoindre<br />
Jacques-, tout blanc de-peur.<br />
Le grand Pierre, il a bien neuf ans, a soudain<br />
conscience de son rôle de protecteur : il doit défendre<br />
le' petiot. D'un mouvement rapide, il s'est porté au<br />
devant du ehien, s'interposant bravement entre la<br />
bête- et Jacques. Le chien aboie encore, mais il est<br />
maintenant immobile sur ses quatre pattes raidies;<br />
Pierre avance vers lui; il recule. « Va-t'en, vilaine<br />
bête •>, crie l'enfant, et fixant l'ennemi, le courageux<br />
gamin lait un pas. Le chien pousse un dernier aboiement<br />
rageur, puis faisant dèinr-tour, il rentre dans<br />
la cour d'où il était venu.<br />
« Viens, mon petit Jacques, avec moi n'aie pas<br />
peur, je te défendrai toujours. »<br />
Et, de nouveau, confiants et heureux, les deuxbambins<br />
reprennent leur marche et leur chansonnette..<br />
Histoire et Géographie.<br />
1. A qui Louis XTV fit-il la guerre ? Quelles provinces<br />
annexa-t-il à la France ?.<br />
2.. Quels sont les principaux députés de la Convention ?<br />
Dites ce que vous savez de deux d'entre eux.<br />
3. Nos colonies d'Asie : situation, villes importantes,<br />
productions.<br />
4. Quels sont les principaux centres de l'industrie de<br />
la laine en. France ?<br />
5. Croquis de la région du Nord (entre la Somme, la<br />
Manche et la mer du Nord). Relief du sol, cours d'eau,<br />
côtes, huit villes.<br />
BOURSES NATIONALES (2° série]<br />
Orthographe ; Chanteur des rues.<br />
Le marchand de romances s'est installé sur le terreplein<br />
d'un boulevard, à une extrémité du faubourg, à<br />
l'entrée d'une impasse, ou simplement au milieu d'une<br />
rue dépavée, défendue aux voitures. II adressé des tréteaux,<br />
étalé ses cahiers,, ses paperasses, ses vignettes,<br />
pincé les cordes d'un violon.<br />
De partout sont alors venues, comme les alouettes au<br />
miroir, les passantes rapides et langoureuses retardataires.<br />
Les gaies et les tristes filles qui regagnent les<br />
logis ouvriers, la journée faite.... L'industriel chante,<br />
racle, répète les refrains, s'arrête, fait le tour de l'auditoire,<br />
vend aux écouteuses pour deux sous de poésie et<br />
de mélodie. A leur tour, elles vont chanter.<br />
ET et G ILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. p ,7„"ë er 'm°! c2rt°' 6 fr.
26 MANUEL GÉNÉRAL <strong>DE</strong> <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 11 Nov. 3!<br />
Chœur faubourien, ignorante maîtrise, cantique évaporé<br />
ifa.Tw l'air ! '// n'est pas de plus joli et de plus mélancolique<br />
spectacle.... Elles lisent les paroles, elles écoutent<br />
la traînante voix du professeur et ce sont les syllabes qui<br />
deviennent les notes. GASTON GEFFROY.<br />
QUESTIONS.<br />
I. Recherchez l'ordre suivi par l'auteur clans<br />
la composition de celte scène.<br />
IT. Expliquez les mots ou expressions suivants :<br />
a) industriel; b) ignorante maîtrise; c) les syllabes<br />
deviennent les noies.<br />
III. Montrez la différence qui existe entre les<br />
deux pronoms il, employés dans le texte.<br />
EXPLICATIONS.<br />
I. a) L'auteur nous montre le chanteur à la recherche<br />
d'un emplacement favorable, puis il nous fait assister<br />
au montage de l'évèntaire. b) Les auditrices arrivent.<br />
c) Le chanteur commence la leçon que ses élèves écoutent<br />
avec une touchante application; il vend ses romances.<br />
d) A leur tour, les petites ouvrières vont répéter ce<br />
qu'elles ont entendu chanter.<br />
II. a) Industriel. L'industrie est l'adresse, l'habileté<br />
que l'on montre à exécuter quelque chose. Le nom industriel<br />
convient au chanteur des rues parce qu'il sait<br />
tirer profit avec habileté des quelques dons artistiques<br />
qu'il tient de la nature.<br />
b) Ignorante maîtrise. Une maîtrisé est une école musi-><br />
cale pour les enfants de chœur d'une église. -Le chanteur<br />
est le professeur de musique, les ouvrières sont ses<br />
élèves : c'est une école de chant. Mais" les élèves sont<br />
tout à fait ignorantes puisqu'elles ne connaissent même<br />
pas une note de musique.<br />
c) Les syllabes deviennent les notes. Une note est un<br />
. signe qui, par sa place sur la portée, marque l'intonation<br />
et, par sa forme, la durée du son musical. Ôr les<br />
auditrices ignorent les notes. Ce sont les syllabes qui<br />
leur rappellent l'intonation et la durée du son.<br />
III. a) Le premier pronom il est pronom personnel,<br />
car il remplace marchand, masculin singulier, et il est<br />
sujet de a dressé.<br />
Le • second pronom est impersonnel, il ne remplace<br />
aucun nom et il est sujet apparent du verbe être.<br />
Rédaction.<br />
Il vous est arrivé d'être puni ou récompensé. Vous<br />
raconterez dans quelles circonstances et vous direz quels<br />
sentiments vous avez éprouvés.<br />
DÉVELOPPEMENT.<br />
C'était au mois de juillet. Le soleil resplendissait<br />
et maman nous donna, à ma sœur et à moi,<br />
la permission d'aller chez Francine, notre petite<br />
amie. Quelle joie ! Nous allions passer notre aprèsmidi<br />
dans son grand parc si joli : essences d'arbres<br />
variées, superbes massifs aux mille couleurs, vastes<br />
pelouses, allées finement sablées ! Mais ce qui me<br />
ravissait le plus, c'était une jolie pièce d'eau<br />
entourée de rochers. D'une petite grotte s'échappait<br />
une source qui, de cascatelle en cascatelle,<br />
allait alimenter ce lac en miniature. C'était mon<br />
coin préféré et j'allai m'y asseoir, toute seule, sur<br />
un banc de rochers.<br />
Je contemplai un moment les nénuphars dont<br />
les largos veilleuses s'ouvraient sur l'eau. Je regardai,<br />
amusée, les évolutions des poissons rouges.<br />
Et puis je sortis mon ouvrage de mon petit sac et<br />
je me mis au travail.<br />
Mais je voulus aller plus près de l'eau et m'asseoir<br />
sur une pierre plate pour avoir les pieds pendants<br />
« sur l'abîme ». Ce que c'est que l'imagination des<br />
enfants I Un mouvement maladroit et voilà mon<br />
ouvrage dans l'eau. J'approchai du bord pour le<br />
ressaisir, je me penchai sur l'eau, mon pied glissa<br />
sur la roche humide. Je poussai un grand cri et, à<br />
mon tour, je tombai dans le bassin I<br />
Ma sœur, mon amie, son frère accoururent<br />
Ce grand .garçon était courageux, il put me saisi<br />
avant que 1 je sois complètement mouillée.<br />
La pauvre gr.and'mère accourut de toute li<br />
vitesse de ses vieilles jambes avec une couverturs<br />
dont elle m'enveloppa et me ramena à la maison<br />
Pensez comme ma pauvre maman fut effrayéi<br />
en me voyant revenir en pareil équipago ! Toutt<br />
pâle, la gorge serrée par l'émotion, elle m'enlevi<br />
rapidement mes habits mouillés, me coucha, mi<br />
frictionna, me fit absorber une boisson chaude el<br />
me gronda bien quelque peu, mais elle était si heureuse<br />
que rien de grave ne me fût arrivé I<br />
D'ailleurs, n'étais-je .pas assez punie de moi<br />
imprudence?<br />
Quels sentiments éprouvai-je ? Mais aucun. Ton<br />
se passa si vite que je n'eus pas le temps de penser<br />
Je me souviens seulement que mon cœur baltai<br />
très fort et que je voulais aller « repêcher ma petit<br />
aiguille ». Pourtant mon plongeon fut une bonn<br />
leçon. Depuis, je suis -comme les chats, j'aimi<br />
l'eau, mais de loin...<br />
Arithmétique.<br />
I. Un marchand, de vaisselle porte un certain nomtir<br />
d'assiettes au marché et compte les vendre 1 f. 65 pièce<br />
En route, il en casse cinq. Il calcule qu'en revendai<br />
les autres 1 f.75 chacune, il ne perdra au total que 1 f.3i<br />
Combien avait-il d'assiettes au début?<br />
SOLUTION.<br />
Perte, s'il .maintenait le .psemier prix :<br />
i fr. 65 X 5 = 8. fr, 25.<br />
• Augmentation de prix par assiette :<br />
1 fr. 75 — x fr. 65 = 0 fr. 10.<br />
Différence entre les prix totaux des assiettes restante<br />
dans les deux cas : 8 fr. 25 — 1 fr. 35 = 6 fr. 90.<br />
Nombre d'assiettes restantes<br />
1 a. x ê,go<br />
=<br />
0,10<br />
69.<br />
Nombre d'assiettes au début : 69 + 5 = 74 assiette!<br />
H. Un particulier achète, à 125 fr. l'are, deux parcellf<br />
de terrain rectangulaires dont l'une a 64 m. 40 de lai<br />
geur et l'autre 21 m. 80. La longueur du second rect<br />
est le double de celle du premier. Il loue le tout pou<br />
810 f. par an et son argent lui rapporte ainsi 5 % 1<br />
Calculer la longueur de chaque terrain.<br />
SOLUTION.<br />
Biofr. x 100<br />
Prix d'achat total : - = 16 200 fr.<br />
o c • l- l , 1 a. x 16 200<br />
Superficie totale : — = 129 a, 60 ou 12 96<br />
Le second terrain peut être remplacé par un auli<br />
ayant même longueur que le premier et une largeu<br />
égale à deux-fois 21m. 80, soit égale à 43 m. 60.<br />
Longueur du premier terrain :<br />
1 m. x 12 960<br />
—~z—— = 120 m.<br />
43,60 + 64,40<br />
Longueur du second terrain :<br />
120 m. x 2 — 240 m.<br />
BREVET ÉLÉMENTAIRE ET CONCOURS<br />
D'ADMISSION AUX ÉCOLES NORMALES<br />
Orthographe : Le plateau lorrain.<br />
La route montait presque à pic.<br />
C'était une brèche étroite, ouverte au flanc des mot<br />
par la barre à mine et la pioche du carrier. Les gr«<br />
blocs calcaires formaient une falaise blanche où<br />
terres, croulant sous l'action des pluies récentes, avaiê<br />
1..Rennes, 1" session 1933.<br />
GABETetGiLLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. é,^°^.>£.^i°!'cart 6 '
11 Nov. 3 3 SUJETS <strong>DE</strong> COMPOSITIONS 27<br />
laissé de longues traînées jaunâtres. Tout en haut, très<br />
loin, les grands monts dénudés projetaient dans l'air<br />
assombri leurs masses immuables. Des vignes, sur les<br />
pentes ravinées,- montaient jusqu'à mi-côte, alignant<br />
leurs tas d'échalas en rangées parallèles, agitant dans<br />
le vent frais leurs branches sarmenteuses, d'une maigreur<br />
frissonnante. Vers la cime des monts, à l'endroit où<br />
commençait l'ondulation confuse des forêts vaguement<br />
estompées par la vapeur humide qui se lève,vers le soir,<br />
des terres détrempées, des amoncellements de pierrailles<br />
qu'on avait sorties des champs dressaient leurs masses<br />
grisâtres, rongées de mousse et envahies d'herbes folles.<br />
Partout les rocs affleuraient, saillant de la mince<br />
couche d'humus sans cesse entraînée vers le fond du val<br />
par l'érosion lente des pluies, et les bancs de calcaire blanc<br />
étaient pareils aux os qui trouent la peau d'une bête<br />
étique. Ce coin de terre lorraine a une sauvage grandeur,<br />
un âpre accent de misère et de sauvage poésie.<br />
De cette hauteur, le plateau lorrain s'étendait à perte<br />
de vue, ouvrant ses horizons lointains, brumeux comme<br />
une mer. E. MOSELLY. Jean des Brebis.<br />
QUESTIONS.<br />
I. Expliquez les mots: immuables, estompées, saillant,<br />
étique.<br />
II. Justifiez le caractère du paysage fait de<br />
sauvage grandeur, avec un âpre accent de misère.<br />
III. Nature et fonction des propositions dans la<br />
phrase : Vers la cime des monts... herbes jolies.<br />
EXPLICATIONS.<br />
I. Immuable a pour radical muer qui signifie changer,<br />
pour suffixe able, qui indique la possibilité, et pour<br />
préfixe im qui marque Je contraire. Immuable signifie^<br />
• qui ne peut changer ». Les masses des grands monts<br />
sont immuables parce que, de mémoire d'homme, elles<br />
sont restées semblables à elles-mêmes.<br />
Estompée : Estomper, c'est mettre des ombres, les<br />
étendre à l'aide d'un rouleau de papier, terminé en<br />
pointe et nommé estompe. « La vapeur humide qui se<br />
lève, vers le soir, des terres détrempées.» forme- comme un<br />
voile derrière lequel la masse des forêts n'apparaît pas<br />
nettement. Cette teinte grise uniforme, aux contours<br />
incertains, rappelle les ombres étendues par l'estompe.<br />
Saillant : c'est le participe .présent de saillir qui veut<br />
dire : « dépasser un alignement ». En effet, le sol formait<br />
une surface régulière dont l'uniformité n'était rompue<br />
que par les rocs qui sortaient de la couche d'humus.<br />
Eliquc. Une bête étique est un animal amaigri par<br />
le manque de nourriture, par la fatigue, par la vieillesse<br />
et dont les os « trouent la peau ». Comparaison très juste.<br />
II. Ce paysage est faitde « sauvage grandeur » car « les<br />
grands monts dénudés projetaient dans l'air leurs musses<br />
immuables » et « de cette hauteur le plateau lorrain<br />
s étendait à perte de vue; ouvrant ses horizons lointains,<br />
brumeux comme une iuer ».<br />
Mais en même temps o un âpre accent de misère »<br />
s en dégage. Les vignes- agitaient « leurs branches sarmenteuses<br />
d'une maigreur, frissonnante ». « Des amoncellements<br />
de pierrailles qu'on avait sorties des champs<br />
dressaient leurs masses grisâtres, rongées de mousse. »<br />
« Partout les rocs affleuraient. » « La mince couche<br />
a humus était t sans cesse-entraînée vers le fond du val<br />
par 1 érosion lente des pluies. » « Les bancs de calcaire<br />
blanc étaient pareils aux os qui trouent la peau d'une<br />
bête étique. »<br />
III. i° Vers la cime des. monts, à l'endroit... des amoncellements<br />
de ferrailles.dressaient leurs masses grisâtres,<br />
rongées de mousse et envahies d'herbes folles : proosition<br />
principale ;<br />
2° où commençait l'ondulation confuse des forêts vaguement<br />
estompées par la vapeur humide : proposition<br />
ubord. par le pr. relatif où, complément du nom endroit;<br />
c) qui se lève, vers le soir, des terres détrempées :<br />
rop. subord. par le pron. rel. qui, compl.. de vapeur;<br />
d) qu'on avait sorties des champs : prop. subord.<br />
* lr I e pronom relatif qu', compl. du nom pierrailles.<br />
Composition française.<br />
Choisissez parmi les animaux de La Fontaine celui<br />
qui vous a paru le plus sympathique et celui qui vous B<br />
paru le plus antipathique. Faites leur portrait d'après les<br />
fables que vous connaissez. Rapprochez-les des typei<br />
humains auxquels ils vous paraissent correspondre.<br />
DÉVELOPPEMENT.<br />
La Fontaine nous fait de l'âne un portrait peu<br />
flatté. Sa tête inintelligente, ornée de grandes<br />
oreilles, n'exprime guère d'autre sentiment que la<br />
résignation. Sa peau épaisse, rude, aux poils usés<br />
par le bât, a fait de lui « ce pelé, ce galeux », bon à<br />
endurer toutes les souffrances. Un ventre globuleux,<br />
une échine saillante, des pattes maigres aux<br />
genoux cagneux contribuent à lui donner l'aspect<br />
d'un « lourdaud ».<br />
Cependant, il a de réelles qualités. « Il est bonne<br />
créature » et jie ferait pas de mal à un enfant.<br />
Matinal (« Les coqs ont beau chanter, je suis plus<br />
matineux ») et travailleur, on le charge plus que de<br />
raison (« le pauv re baudet si chargé qu'il succombe »)<br />
et il ne reçoit guère pour récompenses que les<br />
caresses de « Martin-Bâton ». Les'basses besognes<br />
auxquelles on l'a accoutumé, cet excès de misère,<br />
ont fait de lui l'animal humble par excellence. « Qui<br />
pourrait souffrir un âne fanfaron ? Ce n'est pas là<br />
leur caractère. »<br />
•Son biographe, exact et scupuleux, malgré sa<br />
sympathie bien visible, met ses défauts en relief.<br />
Il est têtu, aime peu à rendre service, reste sourd aux<br />
sollicitations (Le Cheval et l'Ane). On dirait qu'il<br />
vit replié sur lui-même, sans s'inquiéter du voisin<br />
parce qu'il sait qu'il n'a rien de bon à attendre de lui.<br />
Tel qu'il est, nous l'aimons, ce pauvre âne, nous<br />
l'aimons jusque dans ses défauts qui nous semblent<br />
bien provenir de l'excès de ses souffrances et de ses<br />
malheurs. Et nous ne pouvons, en pensant à lui,<br />
nous empêcher de penser au peuple, du moins à celui<br />
d'autrefois, qui peinait du matin au soir, prenant<br />
rarement quelque grossière distraction, mangeant<br />
peu et mal et sur qui tombaient toutes les charges<br />
et tous les malheurs, voyant seulement dans la mort<br />
la fin de ses misères.<br />
Le Chat I Quel contraste !<br />
C'est un bel animal : « Il est velouté, marqueté,<br />
longue queue », « bien fourré, gros et gras ». Il a<br />
ses grandes et petites entrées dans la maison de son<br />
maître, reçoit ses caresses, joue avec ses enfants,<br />
se chauffe au coin du feu... Il marche noblement,<br />
doucement, sans faire de bruit, sans salir ses pattes,<br />
« bénin, gracieux », discret, peu encombrant. Et<br />
d'une habileté I... Regardez-le tirer les « marrons du<br />
feu » 1 Son « modeste regard » glisse de côté sans<br />
avoir l'air de rien regarder, mais soyons sûr que<br />
" cet œil luisant » a pourtant tout vu 1 Et ce « doucet »,<br />
malgré « son humble contenance », ne nous dit rien<br />
qui vaille : « il sue l'hypocrisie ».<br />
i J'allais faire ma prière<br />
Comme tout dévot chat en use les matins... »<br />
dit-il au Rat dont il implore le secours pour sortir<br />
du filet dans lequel il s'est laissé prendre, avec<br />
l'arrière-pensée de le croquer ensuite.<br />
C'est la Belette et le Petit Lapin, qu'il trouve trop<br />
loin pour pouvoir facilement les égorger :<br />
« Mes enfants, approchez,<br />
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.»<br />
Gourmand et voleur 1 N'est-il pas « Grippefromage »,<br />
gourmand et rusé I<br />
Et voilà que le « dévot ermite » nous fait penser<br />
à Tartufe i tout confit de mielleuses et pieuses<br />
paroles », dont l'extérieur si édifiant s'accorde si peu<br />
avec une âme si basse.<br />
Géographie.<br />
La plains d'Alsace au point de vue physique et économique<br />
(faire un croquis).<br />
ABETETGILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthogr.<br />
C o " £ ' n î l c ^ 6 ' 6 fr.
28 MANUEL GÉNÉRAL D E <strong>L'INSTRUCTION</strong> <strong>PRIMAIRE</strong> 11 Nov. 33<br />
Mathématiques.<br />
I. Arithmétique ou Algèbre. — Trois héritiers<br />
recueillent un héritage qu'ils se partagent en parties<br />
d'égale valeur.<br />
Le premier reçoit 3375 francs plus une maison, dont<br />
le revenu net : 2025 francs, représente G % de sa valeur<br />
le second, un titre de 1800 francs de rente 6 % et le<br />
1/6 d'une propriété de 2 ha. 25 a ; le troisième, le reste de<br />
cette propriété.<br />
Calculer le cours de la rente 6 %, la valeur de l'are du<br />
terrain, les dimensions du terrain sachant qu'il a la forme<br />
d'un rectangle trois fois plus long- que large.<br />
SOLUTION.<br />
Soit x le cours.de la rente 6 % et y la valeur de l'are<br />
du terrain. On aura :<br />
2025 X IOO 1800* , 2253; 225 y X 5<br />
33?5+ — —ë"~ + _ r\ 6<br />
i, en simplifiait'par 37,5 : 990 = Sx 4- y 5V-<br />
D'où : 2 x — yï\ x = 99 fr.; y =138 fr.<br />
Dimensions du terrain : L X i = 22 500 m 2 ; L =<br />
$lr== 22 500 Z 2 = 7500<br />
l = mm v 75°a — I S6 m. 602<br />
L — 86.ffli, 603 X 3 — 259 m. 306.<br />
II. Géométrie. — On donne une circonférenes de<br />
rayoji R dont le centre 0 est sur une droite xy qui coupe<br />
la circonférence en A et en B. On mène une perpendiculaire<br />
à xy en un point F de cette droite, extérieur à la<br />
circonférence-, et une droite partant de A et rencontrant<br />
la circonférence en C et la perpendiculaire à xy en D.<br />
1» Démontrer que AB x AF = AC x AD.<br />
2° Réciproquement, on prend sur xy et sur A C des<br />
points F et D tels que :<br />
AB x AF = AC X AD et on joint DF,.<br />
l'angle F du triangle AFD est il droit ?<br />
AFD<br />
3° On donne le rapport r aire<br />
9 ct<br />
^<br />
=<br />
3 h<br />
Calculer, en fonction de R, les longueurs AD et FD.<br />
Quelle est, dans ce cas<br />
particulier, la valeur de<br />
l'angle A du triangle<br />
AFD?<br />
4° L'arc BC divise le<br />
triangle AFD en 2 parties<br />
dont l'une est limi-<br />
0 tée par les droites BF,<br />
FD, DC et l'arc BC. Cal<br />
culer, en fonction de R, et en supposant que l'arc BC égale<br />
60°, l'aire ainsi délimitée BFDC quand BF = R,<br />
SOLUTION;<br />
I° Joignons BC. Les triangles rectangles ABC et ADF<br />
sont semblables, (angle A commun).<br />
AB AD .<br />
d0U:<br />
ÂC = AF'<br />
AB x AF = AC x AD..<br />
2 ° Si AB x AF =? AC X AD,<br />
AB AD<br />
on aura:<br />
les côtés homologues des triangles<br />
ABC et ADF étant proportionnels<br />
et l'angle A commun,<br />
ces triangles sont semblables;<br />
ABC est nécessairement rectangle<br />
puisque l'angle ACB est<br />
inscrit dans une demi circonférence.<br />
Il en résulte que l'angle<br />
AFD est également droit.<br />
3 ° A F = 3 R ;<br />
AD = AB x<br />
AD<br />
AB<br />
= A F = F D J<br />
3 y / a 2 R X 3 < J 2<br />
2 — 2<br />
f 0 ><br />
A C B C V 2<br />
F D = y AD 2 — AF 2 = v ( 3 R V 2 )<br />
c \ 'A<br />
•<br />
3<br />
3 R v'2-<br />
2<br />
— ( 3 R ) 2<br />
3 R.<br />
Dans ce cas FD = AF ; l'angle A vaut 45 (> .<br />
(Remarque : la seconde figure fait ressortir que le<br />
triangle AFD est décomposable en neuf triangles<br />
rectangles-isocèles égaux et le triangle ABC, en deux de<br />
ces mêmes triangles. Rapport des aires : ?. j<br />
4 0 Aire BFDC = Aire AFD —- Aire AOC —<br />
Aire secteur 6o°, OBC<br />
Angle FDA = 60°; aire AFD =<br />
3 R x 2 . R V / 3 jR'i' j<br />
Aire AOC ; R2 v'i<br />
; aire secteur OBC =<br />
Aire BFDC .<br />
5 !<br />
12<br />
3R ! ^3 R 2 ^3 ÎTR 2<br />
. *<br />
- 2 4 '<br />
Sciences.<br />
En choisissant une légumineuse que vous connais e:<br />
bien et en vous aidant de croquis simples, montrez quels<br />
sont les caractères des plantes de cette famille.<br />
Faites un tableau des principales légumineuses en indiquant<br />
rapidement leurs usages.<br />
Librairie HACHETTE, 79, boulevard Saint-Germain, Paris (VI").<br />
Kouvellc Méthode de Lecture<br />
E—' E—«<br />
1 1 1<br />
Premier livret —aij Deuxième livrel Les deux livrets<br />
2 fr. 4 » e s 2 (r. 4 0 œ en 1 vo!. : 4* fr. 7 «5
L A<br />
C H I N E<br />
La Chine du Nord<br />
i , - * m<br />
Le territoire chinois comprend deux régions très différentes ; la Chine du Nord et la Chine du Sud. La Chine du Nord est<br />
constituée principalement par une plaine accidentée recouverte de limon très fertile (terre jaune), au climat continental convenant<br />
à la culture des céréales. Dans la région de Ou-Taï-Chan représentée par la gravure, on remarque la culture en terrasses,<br />
nécessitée parla forme du relief et rendue possible par la patience etlaténacité destravailleurs chinois. Photo Techno, Berlin.<br />
SUPPLÉMENT AU MANUEL GÉNÉRAL N ° 7 - PAO C 1 3
La Chine du<br />
WÈEËSËSm<br />
• *