26 PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLÉMENTAIRE 11 Nov. 33' rjpiYs IQUE, ' x ' WM 1m ex: wÈmMENvmsMË Loupe. Lanterne de projections. Cinématographe. Matériel. — Une loupe; petits corps : patte, aile de mouche, cheveu, etc. La lanterne de projections-, quelques vues. I. Distance minimum de vision distincte. — Expérience I. — J'ouvre u n livre que je place au fond de la classe; les élèves qui sont vers le bureau ne peuvent pas lire; à mesure que je rapproche le livre, le? caractères apparaissent plus nettement; à une distance de 1 m. 50, on commence à pouvoir lire; puis on lit de mieux en mieux; à 25 cm., on lit très bien. Pendant le rapprochement du livre, les dimensions des caractères semblaient augmenter. Continuons à rapprocher le livre : à 20 cm., à 10 cm., les caractères grossissent toujours; mais l'œil se fatigue; c'est donc à 25 cm. que la lecture se fait le mieux : les caractères paraissent assez gros et l'œil ne fatigue pas. Cette distance - s'appelle distance minimum de vision distincte. ; RAISONNONS (fig. I). — Quand un objet est au fond de la classe, il est vu sous u n angle œ; quand il se rapproche, ses dimensions no changent pas, A i" I B Fig. 1. mais il est vu sous un angle de plus en plus grand; donc, quand nous rapprochons un objet pour le mieux voir, nous augmentons l'angle sous lequel nous le voyons; c'est pour cette raison que pour voir de minuscules détails, nous avons tendance à approcher l'objet très près de l'œil. Mais nous venons de constater qu'il y a une limite. II. La loupe. — La loupe est une lentille convergente dont on se sert en application du 6 e cas de formation des images, étudie dans la leçon précédente. C'est le cas p
11 Nov. 33 GÉOGRAPHIE : COURS COMPLÉMENTAIRE 27 La région du Nord. Il est nécessaire d'entraîner les élèves à déterminer eux-mêmes, d'après la carte, les caractères généraux d'une région. C'est\ un excellent exercice vivant, attrayant, au cours duquel, après l'observation, le raisonnement intervient. De plus, l'élève retient plus facilement ce qu'il a découvert lui-même. Voyons ce que la carte de la région du Nord nous apprend, puis, avec le livre, précisons nos connaissances. I. Ce qu'il faut remarquer sur la carte. — 1° Position en latitude. •—Les 50 e et 51 e parallèles. 2° Relief. — Rechercher les cotes : aucune n'atteint 200 m.; cependant quelques monts : Cassel, Cars, Noir (173-150 m.). Vers le sud, un bombement de direction Nord-Ouest-Sud-Est : ce sont les collines de l'Artois. •— Les pentes : observer les vallées : 2 groupes de rivières : Aa, Yser; puis, - Escaut, Lys, Deule, Scarpe, Sambre. — Côte : rectiligne, plate, parsemée de dunes. 3° Nature du sol. •—-• En bordure do la côte, des terrains récents (quaternaires), composés d'alluvions, de sables. Puis, des terrains tertiaires, formés de sables, argiles, calcaires; en deux endroits, ils sont coupés : 1° par une bande de crétacé supérieur (craie), allongée Sud-Ouest-Nord-Est ; 2° par une autre, de houiller, de direction générale Ouest-Est, s'étendant au pied d'un vieux massif : l'Ardenne (gris clair : schistes). 4° Les eaux. — Abondance des rivières (les énumérer). 5° Vie économique. — a) Villes. Groupements nombreux: région de Lille, région houillère. Vers l'Ouest (mer) et vers l'Est (voisinage de l'Ardenne), les villes sont moins abondantes, moins peuplées. •— b) Communications nombreuses également : canaux, voies ferrées; comparer, sur la carte, avec les autres régions. II. Ce qu'il faut déduire des observations. —• 1° La région du Nord est une plaine adossée à l'Ardenne, séparée du Bassin parisien par les collines de l'Artois, inclinéè doucement vers le Nord-Ouest et le Nord-Est. La côte rectiligne, basse, est peu hospitalière ; elle n'offre pas d'abri naturel; aussi, les ports sont des créations de l'homme, exemples : Dunkerque, Calais. Climat : La situation en latitude ferait supposer un climat assez rigoureux, mais, voisin de la mer (leçon n° 1), le pays a des températures peu excessives; les vents d'ouest ne rencontrent aucun obstacle avant l'Ardenne; l'humidité constante se manifeste par des brouillards, des pluies, souvent très fines : il pleut durant 200 à 225 jours par an. 2° Les eaux. — Les rivières sont lentes (faiblesse de la pente), abondantes, régulières (fréquence et régularité des précipitations); autant de traits qui les rendent aisément utilisables. 3° Vie économique. —• La diversité des sols a permis à la fois le développement de l'agriculture et de l'industrie. a) Agriculture. — Le sol est facile à travailler (pas de reliefs); l'humidité du climat est favorable aux pâturages. —• L'homme, par un travail persévérant, a amendé les terres les moins fertiles (exemple : lits sableux de la Flandre intérieure) ; asséché celles qui étaient trop humides (polders et moères de la plaine maritime. —- Les parties limoneuses ont de riches cultures : blé, orge, betterave, houblon, chicorée, lin, chanvre...; qui donnent de forts rendements. — L'élevage donne d'excellents résultats. b) Industrie. — Elle est favorisée par la présence de la houille (2/3 environ de la production française). Revoir les principaux centres de production : Anzin, Valenciennes, Lens, Béthune... — Métallurgie. — Machines à vapeur, locomotives... : Région de Fives- Lille...— Industrie textile : vieille industrie ; laine, lin, chanvre... étaient autrefois transformés dans de modestes ateliers; grâce à la houille, actuellement les tissages restent une des grandes ressources de la région : Lille, Armentières, Roubaix, Tourcoing, Fourmies. — Industrie alimentaire. Transformation des produits agricoles sur place dans : les sucreries, brasseries, distilleries, fabriques de chicorée, beurre, fromage. c) Pêche. -—• Un port : Calais. d) Peuplement. — Ces ressources expliquent- la forte densité delapopulation,la répartition des villes. e) Communications nécessaires dans une région industrielle, faciles à établir dans une plaine. III. Conclusion.— Si on jette un coup d'œil au delà de la frontière, on retrouve les mêmes caractères physiques et économiques : la région du Nord est une portion de la grande plaine de l'Europe septentrionale. —• Grande voie de passage, pays des brumes et des pluies, à la fois agricole et industrielle, c'est, avec le Bassin parisien, la terre la plus riche, la plus peuplée de France. IV. Etude régionale. — Voir livre. LECTURES La ferme de la Flandre intérieure. — La grande ferme de la Flandre des limons roux est peut-être, avec celle de la Brie, la plus belle des fermes de France. — Toutes les parties sont également perfectionnées. -— On comprend toute-la vigueur, toute la vie puissante et plantureuse de la ferme de Flandre quand on pénètre dans une.de ces cours fermées autour desquelles les bâtiments sont rangés en carrés, tournant toutes leurs façades vers l'intérieur. Chose curieuse, on ne parle des granges qu'au pluriel, sans doute à cause de leurs vastes dimensions,, et aussi parce que chaque portion a sa fonction spéciale d'engrangement : l'une est pour le lin, c'est celle où l'air circule le mieux, car le lin s'échauffe; l'autre pour la paille-, les autres pour le blé, l'avoine, la luzerne, etc... Chaque partie n'a pas tous les ans le même rôle : la grange étant le résumé du champ, il y a roulement pour l'organisation de la grange, comme il y a roulement pour la culture des champs... Autour de la ferme, plusieurs terrains font comme partie de la maison : derrière l'habitation, le petit jardin où sont cultivés les légumes nécessaires à l'alimentation du fermier. A côté, la prairie de derrière la ferme, avec quelques arbres : pommiers, noyers, est souvent enclose par des alignements droits de peupliers. —• Vue de loin, celte ferme flamande, avec ses atours, apparaît comme un petit village. » J. BRUNIJES. Géographie humaine. Pion. La région de Lille, grand centre industriel. — De nos jours, les grandes usines se sont facilement substituées aux modestes ateliers de jadis, parce que la région possède ces 3 conditions nécessaires à l'industrie moderne : 1° Un riche bassin houiller au voisinage, qui alimente en combustible; 2° Un riche réseau de voies de communication, voies de fer et voies d'eau; 3° Une population urbaine très nombreuse. Si les départements du Nord et du Pas-de- Calais représentent à eux seuls le 1/13 de la population française, l'agglomération Lille-Roubaix- Tourcoing, qui forme aujourd'hui, avec ses faubourgs, une ville presque continue, est la plus forle agglomération urbaine de France, après Paris. — Que travaille-t-on dans cette immense usine ? Commo dans la région du bassin houiller, on pratique d'abord la métallurgie, la fabrication des machines à vapeur, des locomotives, etc.Mais ce sont surtout les industries textiles qui l'emportent. GALLOUÉ<strong>DE</strong>C et MAURETTE. La France-, Classe de l ro . Hachette. GEORGES VÉRON. GABET et PILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. co"'4 0 y'o^-"ce s p" 7.20
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