DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE - INRP

11 Nov. 33 GÉOGRAPHIE 113
La gare. — Les chemins de fer.
1. Visitons notre gare. — 1. Elle est petite. —
Un ou deux bâtiments : c'est une halte, une station
(le train y stationne très peu de temps). — a) Deux
guichets : à l'un, on distribue les billets; à l'autre, on
enregistre, on expédie, on prend livraison des bagages
ou colis. — b) Une salle d'attente. — e) Dans le
• second bâtiment sont remisés : fûts de vin, caisses...
2. Son personnel est peu nombreux. — Un
chef de halte... qui donne les billets, perçoit le prix
du transport des bagages... 2 ou 3 employés pour
charger, décharger les marchandises ou colis; un
aiguilleur...
3. Son quai n'est pas long. — Nous remarquons
: 2 voies ferrées; les rails, maintenus à l'aide
de traverses reposant sur du ballast, sont parallèles
(pourquoi des rails ?.); un poste d'aiguillage; une
manivelle pour actionner la barrière du passage à
niveau.
4. Notre gare est utile. — à) Pour aller à N...,
nous prenons le train omnibus à... heures; l'express,
qui va beaucoup plus vite, ne s'arrête pas. Dans le
fourgon, on charge nos colis. Faire raconter le
voyage : distance, temps mis par le train, temps qu'il
faudrait à pied. Les arrêts, signaux, le pont ou
viaduc, le tunnel... — b) Sur le quai, on décharge
la plupart dos marchandises que vendent nos commerçants
(en citer)... On charge : légumes, grains,
paille... et chaque matin, de nombreux bidons de
lait. — c) C'est encore par la gare que passent nos
lettres, journaux, etc.
II. La grande gare. — A N..., les bâtiments
sont vastes, les voies nombreuses; il y a dans une
journée 20, 30 trains transportant voyageurs et
marchandises venant de... Par l'express ou le rapide,
malgré la distance, nous sommes en ...heures à Paris,
enlevés dans un train luxueux (wagons-restaurants,
lits...) Avec la même rapidité et le même confort, de
Paris, il nous est possible d'aller à Lyon, Marseille...
car de Paris partent les grandes lignes : examen
succinct de la 'carte des chemins de 1er, de quelques
gravures bien choisies, capables de révéler l'activité
des grandes gares.
III. Conclusion. — Le chemin de fer, œuvre
du progrès, élément de prospérité : raccourcit les
distances, facilite les relations entre les hommes.
Exercices. — Plan de la gare. Tracé de la ligne
qui dessert la localité du point de, départ à N..., la
gare terminus. Voyage sur la carte de N... à Paris;
de N... à Marseille.
Les côtes françaises.
DOCUMENTS. — 1. Carte : relief delà France.
2. Gravures.—Coll. Plachette. Géqgr.I re sérien°4.
Régularisation des côtes : l'embouchure du Var.— 5
et 6 : Erosion et régularisation : les falaises d'Etretat.
— La côte non régularisée : Belle-lsle. —• 52 :
Le portdeSète. — 53 : Marseille. — 58 : Boulogne.
3. Projection fixe.—Ed. delà Photoscopie: Géogr.
C. M. n° 694 : les Côtes. — Ed. Filmostat. Série
Hachette .n 08 16-17 : la mer, les côtes.
I. — INDICATIONS
Pays à la fois maritime et continental, la France
a les 3/5 de ses frontières (3200 km. sur 5500)
constitués par des côtes.
1. Leurs caractères. — 1. Aspect varié. —
Comme le relief des régions qu'elles bordent. — En
général, la plaine basse donne une côte basse; le
plateau entaillé par la mer, des falaises; le pays
montagneux, une côte élevée et déchiquetée.
2. Elles offrent de nombreuses ressources. •—
Pêche côtière et grande pêche. Klevage des huîtres,
marais salants, plages ou stations balnéaires. Industries
diverses dues à la présence de la mer.
3. Elles sont peuplées. — La côte landaise
exceptée, la densité ne descend pas au-dessous de
40 habitants; de la frontière belge à l'embouchure
de la Loire, de l'embouchure de l'Aude à celle du
Rhône, dans les environs de Marseille, Nice, elle
oscille entre 71 et 100, .dépassant parfois ce dernier
chiffre. — Les ports : centres de vie intense.
II. Examen de la carte et étude des côtes. —
'(Eviter une nomenclature trop abondante.)
III. Interprétation des formes. — 1. Dunes.
— Conditions : des sables dans le voisinage d'un
rivage faiblement incliné. — A marée basse, le
sable sèche très vite; le vent l'emporte et le dépose
plus loin.
2. Falaises. — Conditions : rivaîge à relief;
la vague, chargée de ;galets, « véritable mitraille
pierreuse J>, sape violemment la roche.
« Sous cette action, les roches tendres se désagrègent
et il se fait au-dessous des assises plus dures, des
rainures profondes qui laissent ces couches en saillie
comme des corniches d'architecture, jusqu'à ce
que leur poids les entraîne et les fasse tomber à
l'état de gros blocs n. DE LAPPARENT.
IV. Conclusion. — La diversité des côtes : conséquence
de la variété du sol; leur importance,
conséquence de la situation privilégiée de la France.
II. — LECTURES
1. Côte bretonne. — Rien de sinistre et de formidable
comme cette côte de Brest; c'est la limite
extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde.
Là, les deux ennemis sont en face : la terre et la mer,
i l'homme et la nature. Il faut voir quand elle s'émeut,
j la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse
à la pointe de Saint-Mathieu, à 50, 60, 80 pieds;
: l'écume vole jusqu'à l'église où les mères et les
j sœurs sont en prières... L'homme est dur sur cette
'côte. La nature ne lui pardonne pas. La vague
l'épargne-t-elle quand, dans les terribles nuits de
l'hiver, il va par les écueils attirer le varech flottant
qui doit engraisser son champ stérile, et que si
souvent le flot apporte l'herbe et emporte l'homme ?
— L'épargne-t-elle quand il glisse en tremblant sous
la pointe du Raz, aux rochers rouges où s'abîme
l'enfer de Plogloff, à côté de la baie des Trépassés,
où les courants portent les cadavres depuis tarit de
siècles ? Asseyons-nous à cette formidable pointe
du Raz, sur ce rocher miné, à cette hauteur de
300 pieds, d'où nous voyons 7 lieues de côtes. — Ce
que vous apercevez par delà la baie des Trépassés
est l'île de Sein, triste banc de sable sans arbres et
presque sans abri; quelques familles y vivent pauvres
et compatissantes, qui tous les ans, sauvent des
naufragés. MICHELET. Noire France. Colin.
La Côte d'Azur. •— « Elle est très peuplée... la
cause en est moins dans ses ressources naturelles
pourtant grandes : pêche, culture des fleurs, de l'olivier,
industrie des parfums, etc., que dans sa
beauté pittoresque et dans la douceur de ses hivers
qui en ont fait une région d'hivernage d'une répu­
tation mondiale... De là un afflux "de population
cosmopolite : les uns viennent pour jouir du pays,
les autres, pour servir dans les hô tels ou bénéficier
des commerces de luxe qu'entraîne la présence des
liiverneurs. — Grande prospérité dans les villes
côtières : Menton, Antibes, Cannes et surtout Nice. »
GALLOUÉDEC ET MAURETTE. La France, Hachette.
! GEORGES VÉRON.
GABET et GILLARD. Vocabulaire et Méthode d'Orthographe. %larsmoueI r -c"È s p.