RENE MALLIEUX - Namaste Mountainguides
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1931<br />
Les deux frères (inséparables) passent leurs vacances en Vallouise.<br />
Ils envoient des cartes vues.<br />
1 er avril :<br />
« Cher Papa et Chère Maman,<br />
Nous sommes montés à Caron. La nuit a été épouvantable, 5 pour 2<br />
matelas. Nous sommes partis à 5h pour les Ecrins. En vitesse, nous<br />
avons fait le Dôme de Neige (3.980m) et sommes redescendus au<br />
refuge (12h). Deuxième nuit, excellente. Sommes allés à Roche<br />
Paillon (3.630m). Coucherons à Cézanne pour faire la Bosse de la<br />
Momie.<br />
Bons baisers, René et André. »<br />
D’autres cartes relatent les courses, l’ambiance générale et aussi les<br />
déceptions.<br />
« Le Pelvoux n’est pas faisable en traversée et l’Ailefroide n’est pas<br />
bonne. »<br />
« Nous voulions faire les Bœufs Rouges, mais ils sont dans les<br />
nuages. »<br />
Le 12 août, les vacances sont finies. Ils quittent l’Hôtel du Glacier Blanc et<br />
leurs chères montagnes.<br />
C’est à cette époque que sur des chaussures identiques à celles que portaient<br />
les paysans, ils avaient fait adapter des ailes de mouches fabriquées en<br />
Belgique. Progressivement, ils se sont équipés de chaussures à clous, cordes<br />
et piolets.<br />
La côte de Laffrey, située près de Vizille sur la route reliant Grenoble à<br />
Briançon, est très raide, et la descente à vélo est très dangereuse. Avant la<br />
guerre, les freins étaient ce qu’ils étaient et les accidents nombreux. Les gens<br />
de la région fabriquaient des fagots de branches d’arbres qu’ils vendaient aux<br />
cyclistes qui les accrochaient avec une corde à l’arrière de leur vélo pour<br />
ralentir la vitesse. Ces fagots bringuebalaient dans les tournants. Au bas de<br />
la pente, fagots et cordes étaient abandonnés sur le bord du chemin.<br />
Mon frère et moi, nous étions contents de descendre à pied.<br />
Texte de René.<br />
1932 – PELVOUX<br />
Une lettre de la maman à la grand-mère :<br />
« René et André ont réussi les Ecrins. »<br />
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