^SPHTOOE SPÉCIAL - Bibliothèque de Toulouse

A 'oulouse, Rue Roquelaine, 25
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
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son fauteuil pr

Affairât 9 «Tnln tOO«
un
née pour faire invalider son heureux concur-
rent, M. De'ontaine.
Lo préfet de la Vendée soulignait, d'ailleurs,
l'attitude de M. Guillemet en déclarant à qui
voulait l'entendre que, dans trois mois, lo
battu du 27 avril serait do nouveau député de
la Vendée.
« Jamais, nous disait M. Gauthier do Clagny,
on n'avait encore montré pareil mépris du sut-
l'rage universel. »
LA ÉMl D'HIER K IA CHAMBRE
ET LA PRESSE
Paris, 2 juin.
De la République, organe de M. Méline:
M. Bourgeois a été o u président de la Cham-
bre par une majorité de ;>t> voix.
ôu'est-ce quo cela prouve"? Qu'il n'a pas pu
retrouver, après un maximum d'effort, la ma-
jorité qu'avait M. Waldeek-Rousseau dans la
Chambre.
Célle-ci variant entre 60 et 80 voix, otez 3S,
le reste représente notre bênèlice ; c'est irrèfu-
îabte.
Croit-on qu'une politique de combat peut être
instituée sur une majorité de ''>> voix ; Cette
entreprise serait surtout profitable aux collec-
tivistes, qui brûlent déjà de la voir adopter.
Du Gaulois :
Le sentiment qui parâ t prévaloir dans la
maioritô nouvelle, si tant est qu'il y ait une ma-
jorité nouvelle, c'est ia haine de l'Kg ise.
C'est en euet au cri vingt lois répété de :
« A bas la calotte » qu'on a salué la victoire de
M. Bourgeois.
Que M. Loubet se répète à lui-même son
discours de Lunkerque; qu'il demeura fidèle
aux engagements qu il a pris vis-à-vis de ses
compatriotes de tous les partis; c'est peut- tre
pour lui le meilleur, le seul moyen de défen-
dre sa fonction p us menacée qu'il ne le croit.
De M. Jaurès, dans la Petite Républi-
que :
C'est un acte politique que la Chambre a
accompli ; elle a donne au président de la Ré-
publique, pour la constitution du prochain
gouvernement, une indication très notte que
M. Léon Bourgeois a définie en quelques pa-
îoles,
11 importe que le gouvernement de demain
Soit solide, homogène et durable ; il faut qu'il
apporte à la Chambre un programme de tra-
vail étendu à la fois et précis et qu'un con-
trat ferme intervienne . sur le minimum
des réformes & accompir. que la stabilité mi-
nistérielle, inaugurée par le ministère Wal-
deck-Rousseau pour la défense républicaine et
pour un commencement d'action réformatrice
se continua par un ministère radical et radi-
cal-socialiste, par une œuvre plus hardie et
plus vaste de la cité et de so idaritè.
Stabi itô, continuité, efficacité, voila qu'ello
devrait être la devise commune de son gou-
vernement.
La Réforme de .'tapement secondaire
Paris, 2 juin.
Le Journal officiel publie ce matin les
divers décrets et arrêtés concernant les
réformes de l'enseignement se:ondaire.
On voit que M. Leygues n'a tenu aucun
compte de la lettre de M. Denoix, dans la-
quelle le sénateur de la Dordogne lui de-
mandait de ne prendre aucune décision
consacrant les travaux du conseil supé-
rieur de l'instruction publique avant que
le Sénat, au cours de l'interpellation qu'il
doit développer à ce sujet, ait fait connaî-
tre son sentiment sur l'es réformes élabo-
rées par la commission de la Chambre.
LES FÊTES DE EOCHAIBEAI]
Boston, 2 juin.
Un dîner a été offert hier à la délégation
f rançaise, à qui le maire a souhaité la
ùenvenue.
Des toasts ont été portés à M. Roose-
velt et à la nation américaine.
L'amiral Fournier a déclaré que l'accueil
§
iit par Boston à la délégation française
èpassatt tous les autres.
A.vant de se rembarquer pour la France,
la mission française a offert hier, à bord
Ôu Gaulois, un banquet au gouverneur,
au maire et au représentant du président
Roosevelt.
les partisans du gouvernement eux-mêmes la
reconnaissent, ont conduit la guerre d'une j
façon humaine, chevaleresque et courageuse. (
Message d'Edouard VII <
Londres, 2 juin. <
Edouard VII adresse à son peuple la J
message suivant :
1
La roi a reçu la nouvelle bienvenuo de la
cessation des hostilités dans la sud da l'Afri-
que, avec une infinie satisfaction, et a con-
lianco que la paix pourra t'tro rapidement
suivie du rétablissement de la prospérité dans
ses nouveaux Etats et que les sentiments né-
cessaires engendrés par la guerre feront place
à ia sincère coopération de tous les sujets
sud-africain s de Sa Majesté pour favoriser le
bien-dtre de leur commun pays.
l-'opinion du docteur Leyds
Dés que la nouvelle de ia conclusion de
la paix anglo-beer fut connue, un rédac-
teur du Journal se rendit à l'hôtel Scribe
où habite le docteur Leyds, afln de recueil-
lir ses impressions.
Le ministre plénipotentiaire du Trans-
vaal ne connaissait pas la nouvelle ; il
exprima des doutes au sujet de son exac-
titude.
Le gouvernement britannique ne devait
faire de communication à ce sujet que
lundi seulement et la nouvelle éclatant
brusquement un dimanche soir a, selon le
docteur Leyds, un caractère étrange pour
ne pas dire plus.
Le diplomate transvaalien a traité de
billevesées les assurances données que les
Boers se seraient rendus sous conditions,
abandonnant leur indépendance ; l'avenir
démontrera le contraire.
Quant à l'impression que produira la
nouvelle sur le président Kruger, la ques-
tion posée à ce sujet au docteur Leyds a
pro luit, suivant le rédacteur du Journal,
une telle émotion, une telle colère, chez
celui-ci, qu'il n'a pas pu répondre et qu'il
s'est séparé du journaliste sans prononcer
une parole.
Dans les colonies anglaises
Londres, 2 juin.
Des télégrammes arrivent des colonies
anglaises qui signalent la joie manifestée
par les habitants à la nouvelle de la con-
clusion de la paix.
A signaler ceux de Toronto, Otawa, Ca-
nada et Durban (Natal.)
Total des pertes anglaises
Londres 2 juin.
Le Daily Télégraph évalue à 22,082 le
nombre des Anglais morts dans l'Afrique
au cours de la guerre.
Sur ce chiffre, il y aurait 1,C6"> officiers,
dont 516 tués sur le champ de bataille,
i Le chiffre total des pertes, y compris les
1 70,942 hommes renvoyés dans leurs foyers
comme Invalides, aurait été de 93,678 hom-
; mes.
1 Une dépêche de Louis Botha
Bruxelles, 2 juin.
. On annonce ici que le général Botha a
. télégraphié hier à. sa femme résidant ici
i qu'il avait signé la paix et qu'il partirait
. pour l'Europe le mois prochain.
, Cette nouvelle a été aussitôt transmise
( au président Kruger, à Utrecht.
A Utrecht
Paris, 2 juin.
Les représentants boers à Paris', le doc-
teur Leyds et M. Fisher, qui étaient de
passage à Paris, sont partis à midi pour
se rendre à Utrecht auprès du président
Kruger.
L'opinion en Allemagne
ij Berlin, 2 juin.
Les Dernières Nouvelles de Berlin ont
consacré par avance à la paix un article
particulièrement intéressant, étant don-
nées les relations ministérielles du jour-
i nal.
En voici la conclusion :
En ce qui concerne le traitement réservé
aux rebelles, aucune déclaration n'est
faite, mais Kitchener et Milner ont lu aux
délégués boers une déclaration dans la-
quelle il est stipulé que les rebelles seront
jugés conformément auxlois des paysaux-
quels ils appartiennent.
Le traitement réservé aux rebelles du
Cap et du Natal sera déterminé par les
vues émises par les gouvernements de ces
deux colonies.
Les vues du gouvernements de la colo-
nie du Cap, c'est que les snlbaiternes qui
capituleront et qui reconnaîtront leur cul-
pabilité seront privés à perpétuité de leurs
commandants devront être traduits en
justice pour crime de haute trahison et la
peine à leur infliger sera laissée aux tribu-
naux, mais la peine ne pourra pas être
la peine capitale
Les vues du gouvernement du Natal,
c'est que les rebelles doivent être traités
conformément aux lois de la colonie.
M. Bal four annonce que très prochaine'
ment il proposera à la Chambre le vote
d'un ordre du jour de remerciements pour
lord Kitchener et pour l'armée anglaise.
L'administration militaire du Transvaal
et de l'Orange sera à la date la plus pro-
chaine possible, remplacée par une admi-
nistration civile puis plus tard les circons-
tances détermineront l'époque à laquelle
on pourra introduire un régime représen-
tatif qui conduira à l'autonomie.
La question des droits électoraux pour
les indigènes ne sera pas étudiée avant ré-
tablissement de l'autonomie.
Aussitôt que la situation le permettra,
une commission qui comprendra des re-
présentants habitant le pays sera nommée
dans chaque district du Transvaal et de
l'Orange sous la présidence d'un magistrat
oit un autre fonctionnaire, dans le but d'ai-
der la population à centrer dans ses foyers
et à fournir aux personnes qui par suite
des pertes de la guerre ne peuvent subvenir
à leurs besoins, l'abri, la nourriture et la
quantité nécessaire d'instruments agrico-
les, de cheptels, semences, etc.
Le gouvernement mettra trois millions
sterling à leur disposition, et permettra
que les billets émis en conformité avec la
loi numéro 1 de 1900 des Républiques Sud-
Africaines, et tous les reçus donnés par
les officiers anglais en compagne où par
leur ordre, soient présentés à la commis-
sion judiciaire.
Si la commission juge que ces billets
ont été émis ou reçues en retour pour une
contre partie sérieuse, ces billets seront
reçus comme titres établissant les pertes
de guerre snbies par les personnes auxr
queïles ils ont été primitivement délivrés.
Sous ces conditions, le gouvernement
fera des avances dans le même but sans
intérêt pendant deux années et, plus tard,
ces avances seront cotées 3 0|0 et seront
remboursables dans une période d'années
indéterminée.
Aucun impôt spécial ne frappera la pro-
priété foncière.
TIREURS FRANÇAIS A RÔ1E
Rome, 2 juin.
Au concours international de tir, M. Lecocq,
tireur français, a gagné la coupe de la reine.
Les tireurs français ont été très fêtés.
Tous les tramways et les omnibus ont dé-
p'oyé les couleurs française et Italienne et
ont recueilli des offrandes pour les victimes do
la catastrophe do la Martinique.
Paris, 2 juinï
M. François, intendant général, président du
comité technique de l'intendance, est placé à
dater du 3 juin 1902. dans la deuxième section
(réserve) du cadre dos intendants généraux.
M. l'intendant général François est un en-
fant de Met/. ; il entra il Saint -Cyr le 27 octo-
bre 1*5: il e: placés : Vanité
27 50, Veneur 15, Violette des Bois 39.
Prix llarley, au trot monté, 3.000 rrancs,
8,000 mètres. — 1, Tant-Mieux, a M. Th. Lal-
louet (Metivier); 2. Uimbale. é M. le comte de
Chantemerle (Levivier;; Tresses, à M. E. Mar-
cillac (Beuaud).
Non p'acôs : Loure, Rostand. Tourbillon,
Téléphone. Cbrique, Usufruit, Upasima, Gar-
nement, Urgente.
Mutuel : Gagnant 87 50; p'acés Tant-Mieux
10 50. Timbale 13 50, Tresses 15 50.
Prix de la Halte, au trot attelé. 3.000 francs.
4.000 mètres. — 1. Tyrolienne, à M. Duhamel
(Labattut); 2. Utina, à M, Durai (G. Lemoine.i;
8. Xi Pazza, à M. Bondony (Maquignon).
Non placés : Ténébreuse, Uxelles, Une Di-
vorcée, Ur âge. Mllo Rover. Thocle.
Mutuel : gagnant 17 5u; placés : Tyrolienne
12 îO. Utina f5 50, Ti Pazza 17.
Prix du Président de le République, au trot
monté, 50.000 francs. 2.800 mètres. -- l, Wa-
rrant, h M. Cavay a né (Lo Sa'nhr); 2. Vau-
ville, à M. A. Lèguillon (L. Dufour); 3, Epau-
lelte, à M. E. Lethiers (le propriétaire).
Non placés : Valencourt. Vert-Galant. Vénus,
Valvovienne. Verv Good. Vieri le, Villeneuve,
Va'seur, Vol-au -Vcnt. Venis, Carreau. Vert-
Vert, Haras. vice-Boi, Vesper. Volonté, Vil-
lers. Verluisant. Vigneron, Victot, Valparaiso.
Mutuel : Wagram 30; placés Wagram 20,
Vauvillo 36. Epaulette 93,
Prix Petite-Chance, au trot attelé. 5,000 fr.
2,800 mètres. — 1, Cantinière, à M. Derossy
(Ch. Bassigny) : 2. Frétillante, à M. Abel (La-
croix) ; 3, Hope, à M. H. Lefebvre (Mcqul-
gnon).
Non placés : Udine. Une Rigoleuse, Urgenbe,
Uno Divorcée, Upasima, Garnement, Ubrique,
Uzès.
Mutuel : Gagnant, 18 ; placés, Cantinière 13,
Frétillante H 50, ilope 33.
Prix de la Citerne, au trot monté, 3,000 fr.,
3,000 mètres. — 1. Utica. à M. Costenobel (Me-
quignanj ; 2. Uvernet, à M. Boas se au (Matri-
vier) ; 3 Urbain, à M. A. Lobaudy (Caumont) ;
Non placés : Ulysse, Derossy. Ugalde. Ur-
bine, Jean-Baptiste. Uruille, Usmarines. Uulti-
mate. Urluherlu, Ulpia, Dard anus, Uraaie.
Ugoltn, Urbaine, Obstacle, Uraea, Thibault.
Mutuel gagnant: Utica 57; placés : Utica
23, Uvernet 33, Urbaine 47 50.
GUILLAUME II ET LE TSAR
Berlin, 2 juin.
Les Dernières Nouvelles de Berlin,
qui ont des informations gouvernemen-
tales, disent que les détails de la visite de
Guillaume II et du tsar dans les eaux de
Bevel, le 4 août, ne sont pas encore entiè-
rement arrêtés.
Guillaume II assistera aux manœuvres
navales russes comme Nicolas II a assisté
aux manœuvres navales allemandes.
On ne sait pas encore si l'empereur des-
cendra à terre.
La Cataslroplie de la Martinip
Paris,
daté
2 juin,
de Fort-de'
Par câblogramme daté de Fort-de-
France, 1er juin, midi :
Le gouverneur intérimaire de la Martinique
fait connaîtra qu'il était inutile de continuer à
envoyer des approvisionnements à l'ort-da-
Franco ; ceux expédiés a ce jour sont suffi-
sants et si dans la suite il en était besoin,
l'administration locale le signalerait en
temps utile.
La mission officielle doit se rendre aujour-
d'hui, accompagnée du gouverneur, dans les di-
verses communes sinistrées.
La situation reste stalionnairo ; lo volcan,
toujours en activité, continue a projeter des
cendres.
New-York, 2 juin.
On télégraphie de Kort-de-France que
l'incinéraiion rencontre de plus en plus
d'obstacles ; il est difficile de se pro-
curer des travailleurs nègres pour dé-
blayer les ruines ; quant aux blancs, il
leur e st presque impossible de séjourner
plusieurs heures sur les ruines, en raison
de la chaleur et de l'odeur.
Dans la journée de samedi, on n'a inci-
néré que 166 cadavres ; la plupart avaient
été ramassés au seuil des maisons détrui-
tes.
D'après leurs attitudes, on croit que ce
sont les cadavres de nègres qui envahi-
rent la ville après i'éruption du 8 mai et
qui furent surpris par une nouvelle pluie
de boue, pendant qu'ils pillaient les mai-
sons abandonnées.
Encore une éruption
New-York, 2 juin.
La communication par cable avec Fort-
do-France a été de nouveau interrompue
vendredi dernier.
Une violente éruption de la montagne
Pelée s'est produite le môme jour à 2 heu-
res de l'après-midi.
On annonce que les cratères du nord de
la montagne vomissent des torrents de
boue ; les gens occupés à incinérer los ca-
davres à Saint -Pierre durent fuir sous une -
plme de vapeur» «t da cendi ».
constitue les arêtes da
se livrer là a un tri
journaliste on appel I»
Ce n est pas toujours «
Figuiers qui l'a mise P
«SUS •ofe «-.n
journaliste on appe ia qu 'en it,, fa «ï
Ce n'est pas toujours LtLf'^^ 4
Figuiers qui l'a mise èn ^l^PUis^^e.
Parvilie et Gautier ont éti tlque . \l\r° ui«
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lossales lorsque Ye prod'
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naturelle. ^"^'lu
Tous les tremblement
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temps dans le voisi ^7 de &t
abruptes ou se sont
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déchirements gréio gi 3 ,e tués „ e j£8ne*
énormes sous les l'y l^' H y a d 0 ?' an

VATICAN
*âU Z^^fcii nedescen-
A M rdepu»^Vatican, a tenu
r . 5 ni '-.rdin « u „, miré do sa
ntfàfcgv&i deLour '
i«f« l ' ati ° .action, clans les
^» •» #ïâ béné^^urs d'occasion
f i: res% a 1» de lui M. Ni-
^fek admis. aU ,Ks de rambas-
SUiblement en ex-
Sd-uDe voix terme
les membres de
que l'on célébrait, dimanche dernier, en
mémoire des victimes de la Martinique.
Les sociétés de secours mutuels de St-
.loseph et de Saint Maur et la société des
Vétérans y assistaient également.
Après l'Evangile, M. l'abbé Messenguiral,
curé de Martel, a prononcé une allocution
émue et a fait appel aux âmes généreuses
pour venir en aide aux survivants.
Une quôle, faite pendant la cérémonie, a
été assez, fructueuse.
QABRERETS. — Nécroloqie. — Nous
avons le regret d'annoncer la mort de M.
le docteur Urbain Gngniayro, décédé
dans sa propriété du Serpoul, à l'âge de
(i4 ans, après une courte maladie.
Depuis près de quarante ans, le docteur
Ganlayre exerçait la médecine, en homme
compétent, bon et charitable, tout aux de-
voirs de sa profession.
il sera vivement regretté dans le pays,
où il était aimé et estimé.
Dans le grand malheur qui frappe sa fa-
mille on ue peut que partager sa dou-
leur.
l es obsèques ont eu lieu hier matin à
Gabrerets, avec un grand concours d'amis
et de la population.
Acte de dévoue-
«-acUVe. .-rreu U ère se remuait â
yili^ffnomnie leu» l0isque SOn
S* SS. ^i^l&efqu^Teï
*it6" a L vftrs ac.q«lsetrouvait
v jn o» D trouvait
^ ,onnie.'Trave ^;.^ , heva l qui.
l yÔtaP« tt ,:faillit l'écraser.
. :>f eu ^nne ecaiv. IÛ n ,, s p ian d
i iv'usqne
•' son ,.. ia bete, *-»v^
^Vmt évité. al ,ns viiieueuve, ou
:>^>cipUee Sî 0 s ur-là.
cfi '. .....rcUe ' J . la troiunnrtp '
dèvo ^nt'unpïns g-fand
,, h hôte, emportée,
d'adresser
Traversac,
>n premier
11.
„_ Armée. m«»«"
AHO B f',-Tnitaine au So régi
6»I» ,S e d'infanterie
Mutation. —
e régiment de
C^f 'capitaine au Se régiment di
l-g^aa.ed'laraBtene.
de Lavesch d«e
*fCantons au Figaro les états
M notre compatriote,
«^''"liteaude Kerrlôres (Lot) en 1816,
*-alM Lavesch des Kauries (Jean-
MfSums-ï'nile), sortit de l'Ecole
^ffiltt en WiJ. de l'iïcole d'appliea-
^ vz en 1S57. et fut nommé lieute-
rériment d'artillene en L«».
i» ' H saite de a bataille de
gftt nommé capitaine ea,l«j3 et
t'iebwvet d'état-major en 1 yt*. U fut
ï d'ordonnance du gênerai Cantpe-
7 niinstr* de la guerre en isa3 et en
îfTnromuàce tiLe chef d'es adron.
S ministre de la guerre en l +s3 et en
ï promu à. e tiLe chef des adron.
Classé en 18: au p ennes bureau oe
» t-maior général de l'armée ; il y resta
« e temps et fut nommé au poste de
"Wat-major de l'artillerie du Se corps
«il reçut la croix en 1SS8.
M do Lavesrh des Faunes a ete promu
teienant-colonel, chef d'état-major de la
fe(liviàen4'*fanter:e, en Li cl, puis colo-
s€l du 2se régiment d'artillerie, le 30 no-
-embre 189~>, ef oflicier de la Légion d'hon*
leur. Il était directeur à Versailles.
Par sa méro. née Monmayou, le général
•s l'auries est petit-neveu de notre illus-
; compatriote le maréchal Bessières.
Secours aux sinistrés de la ÈVIartiru-
a. - Le comité d'initiative a décidé
Ecganiser des qu -tes à domicile,
itttêlîet, la ville de Cabors, y compris
ktabonrgs, a été divisée en dix-neuf
te chacun d'eux, une sous-commîs-
jtésidée par un conseiller municipal,
Rîkrgêe de recueillir a domicile toutes
tendes.
Boas p ions tous nos con itoyens de
tt meilleur accueil aux personnes qui
8prêsenleroftt pour demander des se-
destinés aux infortunées victimes de
iiMai'tmique.
Le maire de Cahors,
sénateur du Lot,
J.-H. COSTES.
Orphéon de Cahor»3. — L'orphéon de
Viift projeté d'organiser, de con-
„i}Jl*'< 1» w'tres Sociétés de la ville,
sigué
Uproflt dos vi tiuiesde la Marti-
n'aura pas lieu.
.^Meon estime, en effet, que M. le
l'- il ,.• tTe nant dans un but pareil de
E 6 ^initiative d'une souscription pu-
i . .. une fête organisée en même temps
YZ\ m résultat d'en compromettre le
CARCASSONNE. — La Fête-Dieu.—
Hier, à la grand'messe, a eu Heu, à la ca-
thédrale, ta procession solennelle de la
r?ête-DIeu, qui.jadis se déroulait a travers
nos rues délicieusement fleuries, et que,
par une mesure aussi ruineuse pour lo
commerce local que tyrannique pour les
consciences catholiques, les sectaires de la
mairie ont interdit hors de l'enceinte
" Un imposant cortège de courageux chré-
tiens accompagnait le Très-sàint-Sacre-
uient et l'église était comble.
Cette belle et touchante cérémonie n'a
pu que raviver dans les cœurs des assis-
tants le regret de nos libertés perdues.
Adoration nocturne. — Dans la nuitdo jeudi
à vendredi, èjpartir de 8 heures du soy, a d«-
ralion du Saint-Sacrement pour les htoiiftes
seuls, à la Cathédrale.
V endredi matin, à 5 heures, clôture do l'ado-
ration par la messe.
Retraite des hommes d œuvres. — Li re-
traite annuelle pour les hommes d'œtvres
sera prêches par M. l'abbé Boisscl, au monas-
tère de l'roui.le, du samedi 14 au muaii
17 juin.
ïoos les hommes chrétiens sont invites a 5
prendre part. Il suffit, pour y être admis, d'en-
voyer son adhésion avant lo 8 juin à M. H.
\vhard 10, Grand'rùo, à Carcassonno. qui en-
verra lo règlement et fournira tous lès rensei-
gnements,
Nouveau journal. — Les radicaux-socialistes
ont depuis samedi, un nouvel organe, quia
pour titre ia iérilé et pour rédadteur en cnef,
M. ci. Mouly.
Nous souhaitons la bienvenue a notre nou-
veau con fi ère.
Probité. — Mme Pau'ino Enèmie, demeu-
rant rue Tourte', G. et sa sœur Mme Anna
t-'auvamiac, domlci iôa quai Uiquot.so son em-
pressées do remettre à son lègittoe proprié-
taire uno se m me de 850 francs qu'êtes avaient
rouvéo.
Société d'éluclos scienîiB.qnes do l'Aude. —
Dimanche 8 juin 1802, Le Gardon, a'.iluiie 796
mètres, les ba ns do Rennes. Mont.evaad.
(5 h. 15 matin. — Départ de la gai\ de Gar-
cassonne. train 441.
7 h. 47. — Arrivée à Coulza.
8 h. — Départ eu voiture pour Reujs-los-
Bains.
9 h. — Arrivée à Dennes-'es-Uams.
10 h. — Arrivée à Montferrand, baborisa-
lion, géoiogie, entomologie.
11 li. . 0. — Le Cardou déjeuner.
Vivres dans le sac ; des mulets Importe-
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du-Midi, 1 à Toulouse.
Le vent est modéré sur nos côtes de la Bre-
tagne et de la Gascogne ; des pluies sont tom-
bées sur l'ouest de la France et des îles Bri-
tanniques.
La température a baissé sur nos régions ;
elle était ce matin de 18- à Paris, 23- à Berlin,
Si.' à Livouine.
Ln France, un temps beau et chaud est pro-
bable ; à Par^hier, nuageux, petite pluie.
Stations. Bar. TU. iElat du Ci et Mini.iMwt.
Touiôuse.i 60.7 23.1 N. O.f. n. 10 21
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Bar. TU. 1 Etat du Ciel MinLi
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! 60.7 22.1 N. O.f. n. 10
62.5 10.9 S. mod. c. 6
61.3 2 8 S.S.O. t. f. n. —4
Cl. 9 19.2 S.-E. faib. n. 13
6 7 SU E. f. couv. 10
21
12
—2
25
15
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— 1883
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460 461 ..
484 ..
481 ..
491 75 494 75
501 50 502 ..
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465 ..
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471 50 471 50
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8 0;0 amortissable, 100 40; 8 1?2 1394, porteur, 102 55.
Fonds d'Etal étrangers. — Hongrois 4 OyO ;
Russe 18S0, loi 60 ; Russe 1393, -, Russe conso-
lidé, 102 50; Extérieur estampillée, .79 90; otto-
mane D, 26 . . ; Chinois 4 0/0, 103 10.
Valeurs diverses {actions). — Moulins du Bazaole,
1500 ...; Société d'électricité ; Mines de
Carmaux, ; l'Epargne, : Est, 1000 ..;
Paris Lyon-Méditerranée, 1515 .. ; Nord, 1985 .;
Midi, 1295 .. ; Orléans, 1575 .. ; Ouest, 1008 .. ; Sara-
gosse, 270 Nord-Espagne, 185 ...
Obligations diverses. — Moulin du Bazacla !
Société d'Electricité 104 .. ; Ville de Paris 1865, .....
1869, 455 25 ; 1894 ; Communales 1879, 495 .. ,
1880 ; 1891, 401 50; Foncières 18'„„T-.
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leurs russes n'ont pas suivi le mouvement.bion
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6 h 10 h 1/2 4 h
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6 h
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dedetacer — après l'avoir conrolété et signé — et d'envoyer à l'administratioa
du joural, sous enveloDpe affranchie.
M. , _
demeurât à _
déclare sosenre m abonnement de à~lïîïêp du
Le shssigne lenaage à
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jours ap'Cés, la *ou\,-ipHon.
payer la somme de _ contrt
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DÉPARTS : ARRIVÉES :
Matin (Brive) 4 55 Mat. (Tesson) 8 87
Matin (expr.) 6 52 Mat. (Villef.) 9 »»
Mat.CS^Sulp.) 7 05 Matin (expr.) 10 58
Mat. (Tesson.) 9 18 Soir (expr.).. 4»»
iSoir (express) 1 04 Soir (St-Sulp) 6 1>:
Soir(St-Sulp.) 2 10 Soir (omn.).. 8 28
Soir (omn.).. 4 01 Soir(Tesson.) 10 3ï
Soir (Villef.). 6 40 Soir (exp.)... 12 lï
Soir (Gapd.).. 11 52
TOULOUSE A CAHORS ET PARIS
'Matin (omn.). 5 45 Matin (expr.) 8 4:
.Matin (omn.). 9 16 Soir (expr.).. 12 11
"Soir (exp.)... 1 »» Soir (direct). 7 5:
Soir (exp.)... 2 43 Soir (expr.). . 10 4!
Soir (omn.).. 3 18
Soir (exp.)... 8 40
ARRIVÉES :
4 55 Mat. (Tesson) 8 37
6 52 Mat. (Villef.) 9 »»
7 05 Matin (expr.) 10 58
9 18 Soir (expr.).. 4 »»
1 04 Soir (St-Sulp) 6 1»
2 10 Soir (omn.).. 8 28
4 01 Soir(Tesson.) 10 38
6 40 Soir (exp.)... 12 17
11 52
8 45
12 13
7 51
10 49
LIGNE
DÉPARTS :
Matin (rap.). .
Matin (expr.)
Matin (omn.).
Soir (Mont.).
Soir (expr.). .
Soir (Mont.).
Soir (omn.)..
Soir (expr.). .
Soir (Agen) ..
Soir (Mont.)..
Soir (expr.). .
BORDEAUX
ARRIVÉES :
Matin (exp.). 3 48
Matin (rap.). . 4 »» Matin (exp.). 3 48
Matin (expr.) 5 45 Matin (mixte) 8 19
Matin (omn.). 9 16 Matin (Mont.) 8 45
Soir (Mont.). 1 »» Soir (exp.).. . 12 13
Soir (expr.). . 1 18 Soir (omu.). . 1 20
Soir (Mont.). 2 43 Soir (expr.). . 4 46
Soir (omn.).. 3 18 Soir (Mont.). 7 51
Soir (expr.).. 5 10 Soir (omn.).. 9 35
Soir (Agen) .. 5 45 Soir (rapide). 10 34
Soir (Mont.).. 8 40 Soir (Mont.). 10 49
Soir (expr.). . 11 55
LIGNE DE CETTE
Matin (expr.) 3 57 Matin (rap.). 3 47
Matin (omn.). 6 40 Mat.(deNar.) 8 30
Matin (expr.) 9 08 Matin (expr.) 8 55
Matin (omn.l. 10 01 Matin (omn.) 11 43
LIGNE DE CETTE (suite)
DEPARTS :
ARRIVEES:
Soir (expr.). o
Soir (omn.)..
Soir (expr.) ..
Soir (mixte).
Soir (expr.)., 12 43 Soir (expr.).. 12 38
Soir (omn.).. 2 37 Soir (omn.). . 3 05
Soir (expr.).. 5 05 Soir (expr.).. 4 53
Soir (mixte). 6 30 Soir (Casteln) 6 29
Soir (rapide) . 10 59 Soir (ex. ct om) 7 42
Soir (mess.). 11 42 Soir(deNar.) 9 15
Soir (expr.).. 11 43
CASTRES ET CARAIAUX P r CASTELNAUDARÏ
PERPIGNAN ET FRONTIÈRE (Espagne)
DEPARTS : ARRIVEES:
Matin (Castr.) 3 57 Matin (Cast.1.
Matin (Carm.) 6 40 Soir (Albi). ..
Soir(Carm.).. 12 43 Soir (Carm.).
Soir (Carm.). 5 05 Soir (Carm.).
Soir (Castres) 6 30 Soir(Narb.).
Soir (Cast.) ..
8 30
12 38
8 05
7 42
9 15
11 43
Matin (exp,). 3 57 Mat. (rapide).
Matin (omn.). 6 40 Matin (exp.).
Matin (exp.). 9 08 Soir (expr.). .
Soir(express) 12 43 Soir (omn.)..
Soir(express) 5 05 Soir (exp.). ..
Soir(rapide). 10 59 Soir (exp.)..
LIGNE D'AUCH
Malin (Mat.). 6 30 Matin (St-C).
U
Matin (St-C).
Matin (Mai).
Matin (St-C).
Soir (Mat.). ..
Soir (St-C). ..
Soir (Mat,)...
Soir (St-C)...
6 58 Matin (Mat.).
8 40 Soir (St-C.)..
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1 16 Soir (St-C)..
1 38 Soir (Mat.). ..
5 22 Soir (St-C)..
5 41 Soir (Mat.). ..
3 47
8 55
12 38
3 05
7 42
11 43
8 04
8 22
12 34
12 51
6 37
7 04
8 33
8 54
LIGNE DE t-YONNE
DÉPARTS: ARRIVÉES-
Matin (omn.). 12 25 M (MoiL) , 8 14
Ma m (omn.). 6 11 MQ (PAU / }> U 59
Mat (omn) 9 S symn.).. 3 12
Soir expr ).. 110So exp . } .. 4 44
Soir (Pau.)... 2 47 SoipflYil soi
Mat. (omn). ..
Soir (expr.). .
Soir (Pau.)...
Soir (Mont.)..
11 59
3 12
4 44
8 01
6 10 SoiWp.)... 10 25
LIGNE DE LU'ON
Matin (omn.). 6 11 MabP-s
ȴ l (exp.) 11 59
^ 01 .%n.). 3 12
Soir nn.). 8 01
Matin(omn.), 9 18 Soir^nV
Soir (expr.)., 110 Soir^T
Soir (omn.).. 3»»
Soir (omn.),. 6 10
TOULOUSE SAINT-GL
Matin (omn.). 6 11 Matin U n v
Matin lr\m-n ^ O 1 o Unlln /
3 12
8 01
an.) 8 14
in.) 11 59
Matin (omn.). 9 18 Matin i?
Soir (omn.).. 3 »» Soir [e^' 1 1 ÏÏ
Soir (omn.).. 6 10 Soir (oi) g QI
LIGNE DE FOIX-AX ,
DEPARTS : ARRIVEES !
t. (mixte). 6 »» Mat.(Tarasc) 8 47
t.(ex.Foix) 9 12 Soir (omu.).. ij »
tin (omn.). 9 27 Soir (mixte),
r (mixte).. 1 40 Soir(ex.Foix) 8 a
r (mixte).. 5 55 Soir (mixte). ^
Mat. (mixte).
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Matin (omn.).
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Matin 6 »» Matin. j 33
Matin 10 5 Soir g 23
Soir....... 5 6 Soir..- Qt
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Matin 6 »» Matin
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26 Feuilleton du 3 Juin 1902
PAR.
ROGER DES FOURNIELS
VII
Floréal ne disait pas un mot, mais tous
ses membres se raidissaient et il pous-
sait toujours son adversaire vers le trou
noir.
Dans la lutte, Voltin avait reculé d'un
pas ; le vide était là, derrière lui, mena-
çant, à quelques lignes de ses joieds ; la
cage redescendit, et il lui sembla qu'elle
le frôlait.
— Si tu pousses, je t'entraîne! cria-t-il.
Maintenant, Floréal essayait de se dé-
gager, mais Voltin tenait ferme,
Les deux corps eurent une oscillation ;
ils penchèrent vers le vide, puis, instinc-
tivement, ils eurent une réaction déses-
pérée, et sous une formidable poussée
de vent ils retombèrent dans la galerie :
s,H chargement de berlines remontait ;
la colonne d'air ébranlée avait décidé de
leur sort.
Ils roulèrent dans la terre humide et
noire ; Floréal était dessous, brisé par
la lutte, contusionné par la chute de
Voltin sur lui.
Le surveillant en vint facilement à
^Tl "déroula sa ceinture de laine, et
maintenant son adversaire sous son ge-
nou, lui lia les bras et les jambes. Flo- \
réal était alterré ; il ne se dissimulait pas
la gravité de sa situation ; il savait que
depuis longtemps on était à la recher-
che des socialistes, et il ne doutait pas
qu'on lui fît porter toute la responsabi-
lité des faits qui depuis un an plon-
geaient Montceau dans la terreur. Cette
l'ois, ce n'était plus avec huit ou dix
mois dé prison qu'il s'en tirerait comme
lors de son article dans un journal de
Lyon ; il voyait en perspective la Cour
d'assises, et, au bout, les travaux forcés.
Il était pris alors d'accès de rage indes-
criptibles et des larmes roulaient sur ses
joues.
Voltin, s'en étant rendu maître, l'ob- j
servait depuis un instant, cherchant
comment il pourrait, sans lui rendre la
liberté de ses mouvements, le descen-
dre au fond, ou le remonter au jour.
La première chose à faire était de pré-
venir. ^1 poussa donc Floréal assez loin
de l'ouverture du puits et de l'échelle du
goyau, et reprit sa lampe qui fort heu-
reusement ne s'était pas éteinte.
Il allait enjamber le premier échelon
et regagner le fond, lorsqu'une idée su-
bite lui traversa l'esprit.
Votre nom? lui dit-il.
Floréal le regarda fixement et ne ré-
pondit pas.
— Vous ne voulez pas répondre ? Vous
devez bien avoir des papiers sur vous ;
nous allons voir ça.
11 se mit en mesure de fouiller son
prisonnier.
Dans les poches, en effet, le socialiste
avait deux lettres assez compromettan-
tes ; 1 une d'elles lui annonçait l'envoi
d'une caisse de dynamite"; elles lui
étaient adressées sous le nom de Flo-
réal ; c'est sous ce sobriquet d'atelier
i qu'il était connu de ses camarades.
Le geste de Voltin lui fit retrouver la !
parole :
— Ce n'est pas la peine, dit-il ; vous j
ne trouverez rien ; je suis d'Autun et je j
m'appelle Jean Chariot !
Chariot ! murmura-t-il, d'Autun I le i
frère de Nini ? j
— Vous la connaissez ? reprit Floréal, j
stupéfait à son tour et essayant de se
redresser.
Oui 'répondit Voltin, d'une voix étran-
glée et tremblante d'émotion. Ah !
malheureux ! si votre mère savait !...
— Ma mère...
Floréal baissa la tète, et la relevant
soudain avec des éclairs dans les yeux :
— Ma mère... dit-il, c'est la révolu-
tion I!!
Puis il retomba dans le plus profond
silence , se demandant comment cet
homme pouvait connaître celle qui lui
avait donné la vie.
Voltin, lui, était hébété: il ne ques-
tionnait plus ; il était là, hésitant, ne sa-
chant ce qu'il devait faire : se taire ou
parler. Il s'arrêta au premier parti.
A quoi bon révéler à ce misérable
qu'ils étaient de la môme famille ; il en
profiterait peut-être pour comploter con-
tre la mine avec plus de hardiesse. Ce-
pendant, il ne pouvait pas se résoudre à
le faire arrêter. C'était le frère d'Eugé-
nie, son propre beau-frère, et la honte
de la Cour d'assises rejaillirait sur eux.
Toutes. ces pensées lui traversèrent
l'esprit en une seconde ; il eut vite pris
une résolution.
U se remit à genou, près de son pri-
sonnier, approcha sa lampe et vit ses
traits bouleversés par la peur, peut-être
aussi par le remords et les souvenirs qui
venaient d'être évoqués.
— Ecoutez-moi, lui dit-il; le nom que
i vous portez m'oblige à user envers vous
d'indulgence. Votre mère me rendit l'an
passé un grand service...
— A Autun ?
— A Autun. .. Je ne puis faire arrêter
le fils de cette brave femme, mais vous
allez me promettre une chose : ce soir,
voiis aurez quitté Montceau...
Au lieu de la prison et du bagne, c'é-
tait la liberté qui se présentait devant
Floréal; le malheureux hésita; mais,
avec une conviction qui touchait à la fo-
lie, il refusa net et répondit à Voltin :
— Faites de moi ce que vous voudrez,
je n'ai rien à promettre 1
Le mineur ne parut pas surpris, il dé-
noua la ceinture, et, un instant après
Floréal se relevait absolument libre.
— Descendez, lui dit Voltin, en lui
montrant l'échelle ; je vous suis.
— Mais c'est une fausse générosité
que la vôtre ; vous me laissez libre ici
pour me faire prendre plus facilement
,en bas !
— Vous êtes bien descendu, vous re-
monterez de même !
— Vous ne me dénoncerez pas ?
— Pourquoi vous dénoncer? N'étais-je
pas maître de vous, il y a cinq minutes?
— C'est juste 1 redescendons. ..
Ils se dirigèrent du côté de l'échelle ;
Floréal passa le premier, Voltin le sui-
vit ; ils arrivèrent au fond sans encom-
bre ; le surveillant s'enfonça dans les
galeries laissant son compagnon se tirer
d'affaire comme il le pourrait.
Lorsque l'heure de la remonte sonna,
les travailleurs arrivèrent en foule, se
précipitant vers le rond ; Floréal sortit
de son trou et se faufila dans la première
bande.
Voltin, adossé à une berline vide, l'ob-
servait ; il le vit baisser son chapeau de
1 cuir sur ses yeux et se glisser dans la
cage en partance. Le signal fti NNRI A
la cage s'enleva dans l'ombre. f uuuc '
Un soupir de soulagement &, nnm
de la poitrine du surveillantXïÂÎ
remonter tous les mineurs et jT ,*
dernier.
d
Une fois au jour, il récapitula L ga
tête tous les événements qui s, t
succédés depuis le matin, et se dé/j^
quelle conduite il devait tenir.
Après mûre réflexion, il résolut
rien dire â sa femme, de prévei, a
mine qu'il avait eu vent que les sot
tes envoyaient des émissaires dan
puits, et se promit, si Floréal lui re^
bait encore sous la main, de l'arrête"
de le mener à sa mère.
Lorsqu'il revint chez lui, il avait 1
soucieux, sa tête était ailleurs qu'a
— Qu'est-ce que diable Chas« ^
faire chez eux ? Ils ne se voy» pas
tant , autrefois ! Ce Chassam j».
bonne réputation ; ça ne ;amais
mais et le porte-monnaie n* 33
vide. . trp semba-a*
— Qui sait ? Il veut peut-en B
cher de nouveau. , „;rdedotl
Voltin secoua la tête d un a.i
puis il ajouta : , 9
— As-tu vu venir le curé T
— Chez eux ? f p
— Oui. . . . n qH
te, ses cheveux s'ecbaPl^ g eU« sa r
.éclat d'un bonnet de & ^
|pt de crasse ; ell«> aya» a^
m vre poitrine de scmeie o
it de couleur, et ses " dm
fLrnéss'agiUientsuri
venu:';. uu v/ia"al
-F*;' a pauvre v»ff
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ÉDITION® RÉGIONALES
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Bureaux, ram BoquoUtaa, S5, > Toulouse, «t alias tous nos OonasyiHlsnaSa
^LÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Mardi 3 Juin 1902. - 12'Année - N° 3,615 BUREAUX A PARIS: 26, RUE FEYDEAU
^ufnoas regrettons l'élection
o des sans-culottes a la pré-
^oargf ia Cnambre, très sincère-
d«flce de » jnoindre regret que
Lat c'e 84 sans Descn anel descen-
^daf&uteun p { il n
,gréal)le
liDéral gui
HVnregis lrer ieiecuoi
d .ÏÏ2 1 le ténôable M
i -»««U ^ ro ^mé, M. Paul
H^.^SÔ D.ÊLRE PRÉSIDENT
Des-
et...
Centra mS
W' H ^d:'7 s origines libérales, il
2d e h *} les menaçantes in-
M: * esh ^eurSde la majorité
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hï^lotte ,
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^ 4T ir qUi n ° US
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œj.^udanslL et patriote,
M s °ht Véso 10U8 connais-
Poche et
connais-
>s^t'
Un; C0 , mba ttre
radicaux-so-
Aattre - ii s
'élément de
Résidentiel
{Par dêpêclié)
Nous ne nous sommes pas trompé
dans nos prévisions.
M. Bourgeois est élu président de la
Chambre contre M. Deschanel et à une
quarantaine de voix de majorité, ce qui
est énorme, étant donné qu'au scrutin
secret un certain nombre de radicaux,
au moins vingt-cinq, ont voté pour M.
Deschanel par convenance personnelle.
Le coup est dur à recevoir, surtout
quand on n'en a pas l'habitude et je
comprends le déboire de M. Deschanel
qui se croyait et se déclarait sûr du
succès.
Nous n'avons pas besoin de dire que
nous regrettons ce résultat.
Sans éprouver la moindre sympathie
à l'égard de M. Deschanel, nous faisions
des vœux sincères pour qu'il l'emportât.
Mais si son échec est fâcheux à bien
des points de vue, il a du moins l'avan-
tage très appréciable et qui domine tout,
de rendre la situation plus nette et plus
claire.
L'élection de M. Deschanel eût main-
tenu dans la Chambre des députés la
pire des équivoques.
Il n'est pas admissible, en effet, qu'il
y ait parallèlement, dans la même as-
semblée, deux majorités contradictoires
et opposées, l'une acquise au président
de la Chambre et l'autre au président du
conseil.
Ce n'est pas naturel, ce n'est pas nor-
mal.
Et il a fallu toute la répugnance
qu'inspirait Brisson pour créer autour
de M. Deschanel une popularité très
éphémère et purement artificielle que
rien en somme ne justifiait, ni la valeur
personnelle absolument médiocre, ni les
services rendus.
La disparition de M. Brisson amenait
forcément celle de M. Deschanel ; le mal
n'était plus à craindre, le besoin du
remède ne se faisait plus sentir.
M. Deschanel n'était que l'antidote de
Brisson.
La vie politique va lui devenir labo-
rieuse.
Il faudra, dès ce jour, justifier, mé-
riter tous les honneurs dont il avait
joui sans les avoir gagnés.
Ce sera pour lui 1 occasion de faire des
livres, afin que l'Académie le croit: capa-
ble d'écrire et de prononcer des dis-
cours, afin de montrer qu'il est un hom-
me d'Etat. !
Mieux vaut tard que jamais et à ce
point de vue la mauvaise fortune l'aura j
servi.
Je disais que le triomphe de M. Léon (
Bourgeois a cela de bon que les ombres
disparaissent et que le terrain se dé- J
blaie. 1
Il y a réellement, à n'en plus douter, '
une majorité radicale.
Cette majorité s'augmentera des pol- J
trons et des hésitants.
Je l'évalue environ à quatre-vingts j
voix, l'équivalent de l'ancienne.
Elle n'ira pas tout de suite et tout en-
tière au nouveau ministère, par cette
bonne raison que celui-ci ne peut pas
naître viable.
Quel qu'il soit, il doit être considéré
comme mort-né.
Pourquoi ?
Parce que c'est M. Loubet qui va le
désigner et que M. Loubet n'aura ni
l'autorité ni la possibilité de le faire ac-
cepter par la majorité radicale.
Après avoir parlé de paix et de conci-
liation, M. Loubet ne peut pas appeler
au pouvoir des hommes de violence et
de guerre civile, religieuse.
L élection de M. -Bourgeois, d'autre
part, est plus qu'une indication, plus
qu'un avertissement.
C'est une correction, presque un souf-
flet.
La majorité intime â M. Loubet l'or-
dre de donner satisfaction aux passions
haineuses et sectaires.
Or, M. Loubet s'est trop engagé pour
pouvoir le faire sans se déshonorer.
La conclusion, c'est que M. Loubet est
obligé de se contenter d'un cabinet bâ-
tard, dépourvu d'homogénité, dénué de
tout prestique, n'atteignant pas l'odieux,
mais confinant au ridicule.
Ce ministère essuiera les plâtres, il
vivra jusqu'à la rentrée.
Seuls, quelques gloutons et bons à tout
faire accepteront un portefeuille.
Il est vrai que l'exemple des Lanes-
san, des Monis, des André, que l'on
croyait là pour huit jours et qui ont
duré trois ans rassure les plus dégoûtés
et les plus déhoûtants et leur donne l'es-
poir de rester.
L'important est d'entrer.
Et on reste ce que l'on peut.
Ce qui nous présage même, dans des
circonstances extraordinairement diffi-
ciles, un encombrement de candidatures
ministérielles.
Quoi qu'il en soit, M. Loubet est en fâ-
cheuse posture.
Il avait parlé de paix et la Chambre
répond par une élection de guerre.
Il eût été mieux avisé de se taire, car
il est toujours risible de prenre des airs
de souverain quand, d'après la Constitu-
tion, on n'est qu'un valet et de préten-
dre diriger quand on est réduit à suivre.
Par file à gauche, marche !
Ce début de la nouvelle Chambre est
significatif.
i II marque nettement que cette légis-
l lature sera encore plus sectaire, plus
haineuse, plus malfaisante que l'autre.
Et ce n'est pas peu dire.
I Ne nous en plaignons pas.
' La F'rance ne se trouve pas encore
» assez battue, humiliée, pressurée.
Quand elle en sera lasse, elle le dira,
et,comme le fait remarquer le proverbe,
s les nations ont les gouvernement qu'el-
J les méritent.
Paul de CASSAGNAC.
En 189'i, en remplacement de la société
calédonienne qui avait fo.it de mauvaises
affaires, un nommé Higginson —Juif an-
glais qui obtint facilement en France ses
leltrfs de grande naturalisation, comme
tous les juifs, du reste, — constitua la So-
ciété française des Nouvelles-Hébrides.
Nous ne nous étendrons pas, pour au-
jourd'hui, sur les curieux dessous de cette
affaire financière qui fut mise à son tour
en liquidation il y a quelques mois. Mais
nous retiendrons ce fait que le gouverne-
ment français avait inscrit au budget des
sommes énorme» pour faire des rentes à
M. Higginson et à ses amis. C'est ce que
le ministère des colonies appelle : soutenir
notre influence à l'extérieur.
Par suite de la déconfiture de la Société
des Nouvelles-Hébrides, voilà donc ses
terrains mis en vente.
Quelle aubaine pour Albion 1 Sans tirer
un coup de fusil, les Anglais pourront
devenir possesseurs des immenses terri-
toires français ; il leur suffira de sortir de
leurs poches quelques guinées pour asseoir
définitivement leur influence dans l'archi-
pel des Hébrides et en chasser nos natio-
naux.
Le Times, ces jours derniers, nous a
révélé le plan de ses compatriotes, et c'est
ainsi que' nous avons été instruits des
projets de l'Angleterre.
Et qu'a fait le gouvernement de « Dé-
fense républicaine » ?
Trop occupé par l'affaire Dreyfus, trop
absorbé par l'assassinat des officiers Vou-
let et Chanoine, le ministre des colonies
allait dîner chez Rothschild, mais ne se
souciait pas plus des Hébrides que Mme
Humbert de ses créanciers.
11 est trop tard maintenant pour deman-
der des comptes à M. Decrais, ce gâteux
malfaisant qui fait partie du ministère
tombé au ruisseau. Mais nos amis auront
& cœur d'établir les responsabilités avec ie
nouveau cabinet, pour mettre fin, s'il en
est temps encore, à l'incurie criminelle du
département des colonies et à un scandale
qui a trop duré.
Une enquête s'impose : elle sera fertile
en révélations.
COMPARAISON
Nous livrons aux méditations des répu-
blicains honnstes, et même aux autres, la
circulation suivante, que vient d'envoyer
le ministre de la guerre d'Allemagne aux
chefs de garnison :
Les militaires catholiques auront à célébrer
les fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de No: ;l,
de la Circoncision, de l'Ascension et du Saint-
Sacrement. Ces jour?-Ià, ainsi quo lo jour an-
nivetsiiira de la naissance de l'Emporeur, ils
devront être dispensés de tout service.
D'autre part, les chefs de garnison auront à
veiller & ce que les militaires catholiques puis-
sent, autant que le service le permet, célébrer
aussi ies l'êtes suivantes : l'Epipbanie, la Puri-
fication. l'Annonciation, l'Assomption et l'Irn-
maculëe-Conception de la Sainte Vierge, la
fête des apôtres Pierre et Paul, la Toussaint et
le jour du jeûne national. De plus, les com-
mandants généraux sont autorisés à tenir
compte des fêtes, coutumos et usages religieux
régionaux, et à autoriser leurs troupes à y
prendre part, autant que le service le per-
mettra.
Voilà comment l'Allemagne, pays pro-
testant, respecte la liberté des cultes.
Qu'on fasse la comparaison avec ce qui
se passe en France, pays catholique où la
religion nationale est mise a l'index.
Thiers, probablement» craignait le mau-
vais café.
Un garçon de bureau, toujours le même,
est chargé du service du verre d'eau. Son
laboratoire, dissimulé dans un coin de la
salle, contient, en guise de tableau, une
affiche sur laquelle, en face du nom des
principaux orateurs, figure le genre de bois-
son qu'il faut servir.
Le verre inspirateur n'empêche pas les
lapsus. La Chambre les souligne sans cour-
toisie, par des éclats de rires prolongés :
En 1848, dans je ne sais plus qu'elle
commission, un député, qui s'appelait M.
Corne, soutint une thèse qui ht quelque
bruit. Le débat vient en séance, on discute
et enfin on va voter. A ce moment un dé-
puté demande la parole pour expliquer son
vote. Il voulait simplement dire pour quels
motifs il s'était rangé à l'opinion de son
ami Corne. Il débute ainsi :
» J'approuve le parti qu'a pris Corne. »
Immédiatement un éclat de rire général re-
tentit et jamais il ne put aller plus loin. Le
lendemain, un journal, rendant compte de
la séance, disait :
» M. Corne, lui, a abordé la question de
front. »
Quel est l'orateur, même de talent, qui
n'a pas à son actif une expression malen-
contreuse?
C'est M. Tirard, ministre des finances,
? |ui s'écrie : « Allez-vous égayer une ré-
orme sur la désorganisation du marché
financier ? » C'est M. Faberot quit dit à
ses collègues : « Vous l'auriez votée (la
journée de travail de huit heures) si la pro-
position venait de vous, messieurs du cen-
tre, qui naviguez comme des papillons
dans les idées politiques. »
Le général Farre, ministre de la guerre,
accuse de n'avoir pas su assurer, pendant
l'expédition de Tunisie, une distribution
régulière de pain à nos soldats, s'écrie :
« La marche de chaque brigade était sui-
vie d'un four. »
Voulez-vous quelques aulres échantil-
lons de phrases malheureuses ? Ecoutez
celles-ci.
M. Rouher. — « J'ai vu des influences
républicaines se croiser les bras. »
M. Pierre Legrand, ministre. — « Les
ouvrières en chemises ont toutes les sym-
pathies du ministre ».
M. Hérisson. — « Messieurs, mon nom
graphe qui lui demandait s'il était satisfait
de la reproduction de son discours, lui dit :
« C'est fort bien, mais ça manque un peu
de voilure. »
Et voilure est bien plus juste, puisqu'il
s'agit de quoi, en somme? De vent.
G. M.
PAR FIL SPÉCIAL
Al CONSEIL MOICiîAL DE PARIS
Paris, 2 juin.
Aujourd'hui s'est ouverte la deuxième ses-
sion ordinaire du conseil municipal.
La séance a été ouverte, selon l'usage, par
le doyen d'âge M. opportun, qui appartient a
la minorité ministérielle et socialiste du con-
seil municipal.
Dans son allocution. M. Opportun a cru de
voir se féliciter des succès remportés aux der-
nières élections par la République démocrati-
que qui, dit-il, a manifesté avec éclat sa vo-
lonté de voir se poursuivre uno portique non
équivoque de défonso laïquo et d'action répu-
blicaine réformatrice.
M. Opportun se félicite ensuite de l'élection
de M. Bourgeois à la présidence de la Cham-
bre comme d'un premier acte de cotte volonté.
Après ce discours, qu'or.t accueilli les protes-
tations des antiministériels, lo conseil réélit
par acclamation son ancien bureau nationa-
liste.
M. Escudier a alors pris place au fauteuil
présidentiel . il a adressé les condoléances de
tous sos collègues aux familles des victimes
de la Martinique.
Sur la proposition de M. Piault, vice-prési-
dent, le conseil a volé une somme de cent
mille francs en faveur des lamilles de victi-
mes.
Enfin, sur la proposition de M. Galli, natio-
na iste, le conseil a décidé d'envoyer une
adresse de sympathie aux deux présidents
Kruger et Steijn, du Transvaal et de l'Orange,
dont les peuples ont si vaillamment combattu
pour le droit contre la force.
L'UTILE PRÉCAUTlOi
Dans VAvenir de Seine-et-Marne, jour-
nal fondé par les Humbert et dirigé par
leur intendant, Me Parayre, on retrouve, &
la date du 21 octobre 1888, un article de
trois grandes colonnes consacrées à l'apo-
logie de la maison centrale de Melun.
La carte de M. Frédéric Humbert, alors
député, en avait fait ouvrir les portes à
toute sa famille... pour un visite.
L'article du journal de M. Humbert
commence par cette phrase savoureuse :
« Bien qu'habitant Melun depuis nombre
d'années, nous ne connaissons pas encore
la maison centrale ».
Puis on continue par un récit de cette
promenade instructive, au cours de la-
quelle les visiteurs se sont fait expliquer
en détail : l'organisation, le régime, le rè-
glement, la clientèle et jusqu'aux mesures
d'hygiène de rétablissement.
C'est ainsi que l'article constate avec sa-
tisfaction qu'on peut trouver là des « ex-
gens comme il faut ».
L'article prend lin sur une tirade en
l'honneur du personnel, dont il célèbre
« l'adnumstrat.on écLurée, le dévouement
et 1 intelligence ». Chacun en a pou ' son
grade, depuis le directeur jusqu'aux gar-
diens.
K
Mme Humbert, on en conviendra, était
une femme de tôte qui ne laissait rien au
hasard.
UNIQUE
.A. la, Olxarsa-Toï'©
Sur la Chambre des députés où s est
UN SCANDALE COLQNiÊL
De VIntransigeant :
Par la situation géographique des Nou-
velles-Hébrides, par leur voisinage avec la
Calédonie et les iles Loyauté, parles comp-
toirs que, les premiers, nous y avons éta-
blis, la France a acquis des droits incon-
testables de propriété et de prépondérance
sur ces terres océaniennes.
Cepeniant, ces îles qui dovraient être
exclusivement françaises, sont, à cause de
la lâcheté de nos gouvernants, placées
sous un régime mixte de protection au-
quel concourenten parties égales la Fiance
et r Angleterre.
Les Anglais d'Australie, voyant jalouse-
ment grandir notre iniluence aux Hébri-
des, n'ont eu depuis longtemps qu'une pen-
sée et qu'un but : nous chasser de cette
possession coloniale pour s'en emparer.
couru dimanche un match plus intéressant
que le prix du Jockey-Club à Chantilly, M.
Louis Paulian, qui fut secrétaire-rédacteur,
publie dans Minerva un amusant article
d'anecdotes et de souvenirs. Citons d'abord
un mot amusant et inédit.
On sait que lorsque le président entre en
séance, un huissier crie : « Chapeau bas,
messieurs, s'il vous plaît ». Et l'on se dé-
couvre, ou même on ne se découvre pas.
Un jour, un député conservateur, très
connu et par son talent d'orateur et par ses
boutades d'esprit et par sa haine de la Ré-
publique, refusa absolument de se décou-
vrir devant le président Gambetta. Inter-
pellé, il répondit : « Je ne salue que le
Saint-Sacrement, les corbillards et mes
amis ; M. Gambetta ne rentre dans aucune
de ces catégories. »
Pourquoi appelle-t-on verre d'eau le
verre auquel recourt l'orateur embarrassé
et qui ne contient qu'exceptionnellement
de l'eau ?
Chaque orateur a ses préférences, son
goût, ses manies. Celui-ci boit du sirop de
gomme, celui-là de l'orgeat, cet autre de
l'eau de seltz, cet autre du madère. Mgr
: Freppel buvait de la bière, M. Clemenceau
du Marsala. Pouycr-Quertier, lui, consom-
mait une demi-bouteille de Bordeaux à la
moindre intervention à la tribune. M
le comte de Mun ne boit que de l'eau
pure.
Un député bien connu et qui prononça
un jour un discours sur l'alcoolisme dé-
buta en ces termes : « L'alcool même par-
faitement rectifié est un poison et tous
ceux qui en prennent diminuent, à chaque
verre qu'ils consomment, le nombre de
jours qu'il leur reste à vivre ». L'orateur
avait à peine achevé cette phrase qu'il
éprouva le besoin d'humecter ses lèvres.
Voyant que le verre d'eau ne lui avait nas
signifie conciliation ».
M. Jules Simon. — « Il est certain,
messieurs, que j'entends des bruits de der-
rière ».
M. Francis Laur. — « La France va
être inondée de tonneaux vides de pé-
trole ».
Un député ami de l'agriculture n'a-t-il
pas dit un jour : « Messieurs, protéger le
porc, c'est nous protéger nous-mêmes ».
Le travail du chef de la sténographie et
des secrétaires-rédacteurs est délicat et ma-
laisé. Le règlement impose au chef de la
sténographie de ne reproduire que les paro-
les»qu'il a entendues. Il lui enjoint de sup-
primer les mots anticonstitutionnels et les
expressions antiparlementaires qui ont
échappé au président ou n'ont pas été ré-
primées par lui. Il lui ordonne d'indiquer
les mouvements, c'est-à-dire les marques
d'approbation et de désapprobation, et de
distribuer les très bien, les applaudisse-
ments, les marques d'assentiment géné-
ral, les bruits, les murmures, les tumul-
tes prolongés. Or le député qui relit l'é-
preuve de son discours n'est pas toujours
de l'avis des sténographes et a souvent in-
terprété d'une façon différente le mouve-
ment qui a été noté :
— Comment? Vous mettez murmu-
res 1... Mais c'étaient des marques d'as-
sentiment.
Les secrétaires-rédacteurs éprouvent aussi
de ce chef pas mal de difficultés; mais
comme leur travail n'est pas soumis aux
députés et qu'il paraît au fur et à mesure
de la séance, ce n'est qu'après coup qu'ils
s'aperçoivent s'ils ont contenté ou mécon-
tenté l'orateur :
Ea Mémoire du Prince Henri d'Orléans
Paris, 2 juin.
La Société de géographie nous prie
d'insérer la note suivante:
En mémoire de son fils, le prince Henri
d'Orléans, mort au courâ de son troisième
voyage en Indo-Chine. M. le duc de Chartres
a remis t la Société de géographie la somme
de 1,000 francs pour la constitution d'une
bourse de voyage.
Cette bourse, qui se montera à 1,000 francs,
sera donnée tous les trois ans & un Français
pour lui faciliter un voyago économique et
géographique utile aux intérêts nationaux et
effectue de préférence en Asio.
éprouva ie uesoin a numecter ses lèvres.
Voyant que le verre d'eau ne lui avait pas
encore été apporté, il interpella le garçon
chargé de ce service par ces mots que seuls
les sténographes entendirent : « Un grog
bien chaud avec beaucoup de cognac ».
M. Thiers, lui, se faisait apporter à la
tribune deux verres : l'un contenait du
cafa et l'autre de l'eau ; il buvait alterna-
tivement dans l'un et l'autre verre, mais,
cktad qu'on ignore, M. Thiers ne buvait
que du café qui avait été fait spécialement
pour lin, chez, lui, et qui était apporté à la
Chambre par son fidèle secréuirt. M
A eux le règlement enjoint d'abréger les
discours dans la proportion d'environ
60 op. Quand vous retranchez quelques
lignes à un orateur, vous risquez toujours
de retrancher celles auxquelles il tenait le
plus. Mais le règlement ne les oblige pas
seulement à diminuer le discours, il leur
ordonne encore d'atténuer toute expression
trop vive, d'arrondir les angles, d achever
une phrase incomplète, de rectifier un
chiffre. Quand M. Vaillant dit : « l'empe-
reur de Russie a cosaqué un oukase », les
secrétaires-rédacteurs traduisent : « l'empe-
reur de Russie a promulgué un édit ».
Le même orateur dit-il : « La vieille
reine d'Angleterre », les secrétaires-rédac-
teurs écrivent : « Sa Majesté la reine Vic-
toria. »
Un jour un ministre des affaires étran-
gères prononça les paroles suivantes : « Il
faut que l'Europe sache que lorsque la
France parle elle entend être obèie. » Le
mot sans aucun doute avait trahi la pensée
de l'orateur et le ministre félicita, le soir,
les secrétaires-rédacteurs d'avoir ainsi en-
tendu la phrase : « Il faut que l'Europe
sache que lorsque la France parle elle en-
tend être écoutée.
Sous l'Empire, une nuit, M. Haentjens
corrigeant son discours trouva que la sté-
nographie avait mis bien peu d'applaudis-
sements. 11 prend la plume et à la fin d'une
belle période il écrit la note suivante desti-
née à appeler l'attention des sténographes :
« Il me semble qu'ici il manque un peu de
sauce. » La note passa inaperçue et fut im-
. primée. Ce n'est que vers les cinq heures
du matin qu'un proie de l'Officiel vint
réveiller le chef de la sténographie pour
lu. demander de quelle sauce "il Vagissait.
Depuis cette époque le mot est resté et
Cependant, dans la dernière législature
Ut» député amlrtl repondant à S iS
et
la Journée Parleienlaire
Ak.ll IfHÏiAis-ÎSoUlH-lïOIÎ
Paris, 2 juin.
"Voici le texte complot da l'allocution quo M.
Léon Bourgoois a prononcée hier, en prenant
possession du fauteuil présidentiel :
« Chers collègues,
» Permettez-moi de vous exprimer en quel-
ques mots les remerciements de votre bureau
provisoire. Je suis proiondémanl touché du
grand honneur que la Chambre vient do m»
faire et que je n'ai point recherché. J'ai, vous
le savez, de graves raisons personnelles pour
en redouter la charge, et surtout je sais bien
qu'il en est parmi nous de plus dignes. Mais je
ferai de mon mieux pour remplir la charge
toute provisoire que la Chambre veut bien me
conlier,
» Pendant ces premières séancos, il ne N'a-
git pas, en eiret, d aborder les grands problè-
me» politiques et sociaux que le suUïago uni-
versel, avec une volonté plus pressante qu*
jamais, nous a donné mandat do résoudre.
(Applaudissements a gauche.) 11 no s'agit pas
d'examiner les réformas nèoes«aires dont la
démocratie française attend pour les citoyens
plus do lumière, de justice et d'efficace frater-
nité ; pour la République plus de sfireté ; pour
ia patrie plus de puissance et de grandeur mo-
rale. (Applaudissements a gaucho.)
» Nous n'avons en ce moment à accomplir
qu'une œuvre limité», mais essentielle. Nous
nous y consacraron.s tous aveo la même senti-
ment du devoir, impitoyables à la corruption
ou a la fraude (vifs applaudissements a gau-
che), mais inaccessibles é la passion politique.
Nous assurerons, par une justa at scrupuleuse
vérification de nos pouvoirs, le respect des vo-
lontés de la nation. (.Irè* bien 1 très bien I 4
gauche.)
» Mes chers collègues, notre vénéré doyen
vient une lois encore d'ouvrir nos travaux aveo
cotte verve généreuse et familière où il sem-
ble quo chaque année malle plus de jeunesso
(Applaudissements.) Ou'il me permette on vo-
tre nom à tous da lui adresser nos félicita-
tions et nos remercimants.
« Je prie MM. les secrétaires, qu» la meil-
leure des élections, colla de l'flgo, réunit en
ce moment à mes cités, do continuer leur bon
concours a votre présidant provisoire.
» Messieurs, il est certainement à l'heure ou
je parle, deux pensées qui nous sont commu-
nes à tous : l une est de fierté nationale au
souvenir du voyage récent do M lo prosidont
de la Itépubliqua é Saint-l'ô ersbourg L'ao-
cueil fait au représentant do la Franco par le
souverain de l'empire russe, los témoignagen
éclatants do sympathie do la grande nation
amio ot alliée, ont russorré une lois uncora
los lions qui unissent los doux pays ot dunnè
une nouvelle foreo A la pansés supônouro Ua
droit, do progrès ot d'humanité que lour *!-
lianee symbolisa aux youx du monde. i.Appiau-
dissismonts.)
» L'autre pensée est. au conlrairo, la plus
rruollo lia toulos. Notro président d'Ago a déjà
tout A l'heure adressé notro souvenir A la po-
pulation si cruelloment éprouvé» do notro
chère colonio de la Martinique. Qu'il soit por-
mis A votre président provisoire de renouveler
Ici l'expression de notre douleur : à ia mémoire
dos Innombrables disparus, nous adressons
notra hommage ; aux souffrances inou os de
ceux qui survivent, dous mêlons toute l'émo-
tion de nos cœurs et nous animions solcn-
nollomont envers eux le devoir sacre do la so-
lidarité de la nation. » (Vifs, applaudisscuioata.)
Le mépris du euffrage universel
' M. (iuilleraet, député battu dé'V Vendéa
t était questeur do la Chambre venue».
: » !' r6t, '*le ,mo la bureau provisoire n»
I Ziï . 4 8XPrcor "» fonction, et hier o'
, «iL"
1C
A l . unt no Prusoniorait qu'un inl«r

nèa pour faire invalider son heureux eoncur- i
rent, M. De'ontaine.
Le préfet do la Vendée soulignait, d ailleurs,
l'attitude de M. Guillemet en déclarant é qui
voulait l'entendre que, dans trois mois, ie
battu du 27 avril serait de nouveau député dé
la Yenaéo. . . , „,
« Jamais, nous disait M. GautïnT de Clagny,
©n n'avait encore montré pareil mépris du suf-
frage universel. »
NOUVELLES MÎUTAiRES
Paris, 2 juinj
M. Franro s, intendant général, président du
comité technique do l'intendance, est placé a
dater du 3 juin 1302. dans la deuxième section
Préserve) du cadre des intendants généraux.
M l'intendant général François est un en-
fant de Metz ; il entra à Sain'. Çyï le 2/ octo-
bre 1S55 ; il est gTand -offleier «le la Légion
d'honneur du 30 décembre 1900.
Elections aux Conseils Généraux
Paris, 2 juin.
Plusieurs élections de conseillers géné-
raux ont eu lieu hier :
Dans le canton de Uiiviers (Dordogne),
M. Rey, conseiller d'arrondissement, mi-
nistériel, a été élu par i.Mi voix contre
1.048 à M. Gaillard, industriel, républicain
libéral, élu l'an dernier et dont l'élection
fut annulée par le conseil d'Etat.
Dans le canton de Claret (Hérault), M.
Justino, conseiller d'arrondissement, mi-
nistériel, a été élu avec G9 voix de majo-
rité contre M. Caslels, doyen de la Faculté
des lettres, républicain antisectaire.
Elections Municipales d'Alger
Alger, 2 juin.
La liste du Comité central républicain
est passée en entier, avec ï.-Y/S voix pour
le candidat le plus favorisé, obtenant ainsi
une majorité de 3,403 voix sur la liste anti-
juive de M. Antonini, maire sortant, et de
• 5.10(3 voix sur une autre liste antijuive
dissrùeitULprésentêe par M. Voinot, ancien
maire. *"--
La Grève des Manufactures de Tabac
Nancy, 2 juin.
Les ouvriers delà manufacture des tabacs
ont quitté le travail ce matin à dix beures
et ont déclaré ia grève. Le Havre, S juin.
Les ouvriers et ouvrières de la manu-
factures des tabacs n'ont pas repris le Ira-
vail ce matin ; ies grévistes sont au nom-
bre de 350 environ; soixante-quinze fem-
mes ont travaillé e matin.
Après une réunion à la Maison du Peu-
ple, les grévistes sont venus devant la
manufacture et ont conspué à la sortie les
ouvriers qui avaient travaillé; aucun inci-
dent ne s'est produit.
Lille, 2 juin.
Les ouvriers de la manufacture des ta-
bacs sont rentrés ce matin à la manufac-
ture dans les mêmes conditions que de
coutume; iis tiendront réunion ce soir.
MORT DTN mm DEPUTE
Paris, 2 juin.
On annonce la mort, à l'âge de soixante-
un ans, de M. le marquis d'Estournel, an-
cien député conservateur de la Somme ; il
débuta sous l'Empire à la vie parlemen-
taire, à laquelle il participa pendant plus
de vingt an3.
Il siégeait au Parlement lors de la guerre
de 18,0, mais il se retira l'année suivante
et ne reparut à la Chambre qu'en 1881,
comme député de Péronne.
Depuis son échec de 18: 3, M. d'Estournel
avait renoncé à la vie politique.
faire de communication à ce sujet que i e
lundi seulement et la nouvelle éclatant c
brusquement un dimanche soir a, selon le n
docteur Leyds. uu caractère étrange pour t
ne pas dire plus. o
Le diplomate transvaalien a traité de t
billevesées les assurances données que les
Boers se seraient rendus sans conditions, 1
abandonnant leur indépendance ; l'avenir t
démontrera le contraire. ]
Quant à l'impression que produira la i
nouvelle sur le président Kruger, la ques- j
tion posée à ce sujet au docteur Leyds a <
pro luit, suivant Te rédacteur du Journal, 1
une telle émotion, une telle colère, chez i
celui-ci, qu'il n'a pas pu répondre et qu'il <
s'est séparé du journaliste sans prononcer i
une parole. <
Dans les colonies anglaises
Londres, 2 juin. ;
Des télégrammes arrivent des colonies
anglaises qui signalent la joie manifestée ,
par les habitants à la nouvelle de la con- ,
clusion de la paix.
A signaler ceux de Toronto, Otawa, Ca-
nada et Durban (Natal.)
Total des pertes anglaises
Londres 2 juin.
Le Daily Télêgraph évalue à 3?,062 le
nombre dés Anglais morts dans l'Afrique
au cours de la guerre.
Sur ce chiffre, il y aurait 1,C6J officiers,
dont 516 tués sur le champ de bataille.
Le chiffre total des pertes, y compris les
70,9i2 hommes renvoyés dans leurs foyers
comme invalides, aurait été de 95,678 hom-
mes.
Une dépêche de Louis Botha
Bruxelles, 2 juin.
On annonce ici que le général Botha a
télégraphié hier à sa femme résidant ici
qu'il avait signé la paix et qu'il partirait
pour l'Europe le mois prochain.
Cette nouvelle a été aussitôt transmise
au président Kruger, à Utrecht.
A Utrecht
Paris, 2 juin.
Les représentants boers à Paris, le doc-
teur Leyds et M. Eisher, qui étaient de
' passage a Paris, sont partis à midi pour
se rendre à Utrecht auprès du président
i Kruger.
i L'opinion en Allemagne
Berlin, 2 juin.
Les Dernières Nouvelles de Berlin ont
" consacré par avance à la paix un article
" particulièrement intéressant, étant don-
" nées les relations ministérielles du jour-
" nal.
En voici la conclusion :
" Les Borrrs, malgré leur défaite dans cette
guerre conduite avec une incomparable vail-
5 ianc», ont eu lo mérite d'avoir ouvert les yeux
- du monde entier sur la triste organisation mi-
litaire anglaise et d'avoir montré que l'Angle-
terre ne pourrait tenir devant une puissance
. militaire égale, mais qu'elle sombrerait misé -
I rablement.
' Ce quo l'Angleterre a perdu en prestige a été
e gagné par les Boers pou connus auparavant.
Comme il n'est guère à prévoir quo l'Angle-
terre prenne à cœur les sanglantes leçons
qu'elle a reçues dans cotte guerre et en pro-
fite pour reformer a fond son armée et que,
d'aulro part, les Boers so prépareront proba-
, blement mieux pour de futurs exploits, il
'" pourrait fort bien arriver quo dans quelques
années la guerro dos Boers reprit do plus
il be la sous forme de révolta boer. si lo gouver-
1- nement ang ais ue sait pas rendre la vie sup-
S portable à ses nouveaux sujets et se les
concilier.
En ce cas. cet'o guerre de deux ans et demi
pourrait bien n'ëtra quo la première étape de
,e la chute do la domination anglaise dans
i» l'Afrique australe.
et de l'Orange sera h. la date la plus pro- •
chaine possible, remplacée par une admi-
nistration civile puis pins tard les circons-
tances détermineront l'époque à laquelle
on pourra introduire, un régime représen-
tatif qui conduira, à l'autonomie.
La quest on des droits électoraux pour
les indigènes ne sera pas étudiée avant l'é-
tablisse ; ent de l'autonomie.
Aussitôt que la situation le permettra,
une commission qui comprendra des re-
p:ésentants habitant le pays sera nommé* ;
dans chaque disti t du Transvaal et de j
l'Orange sousla présidence d'un magistrat
on un autre fonctionnaire, dans le but d'ai-
der la population à centrer dans ses foyers
et à fournir aux personnes qui par suite
des pertes de la guerre ne peuvent subvenir
à leurs besoins, l'abri, la nourriture et la
quantité nécessaire d'instruments agrico-
les, de cheptels, semen es, etc.
Le gouvernement mettra trois millions
sterling à leur disposition, et permettra
que les billets émis en conformité avec la
loi numéro 1 de 1900 des iïépnbliques Sud-
Africaines, et tous les re,-us donnés par
les officiers anglais en campagne ou par
leur ordre, soient présentés à la commis-
sion judiciaire.
Si la commission juge que ces billets
ont été émis ou reçues en retour pour une
contre partie sérieuse, ces billets seront
reçus comme titres établissant les pertes
de guerre subies par les personnes aux-;
quelles ils ont été primitivement délivrés.
Sous ces conditions, le gouvernement
fera des avances dans le même but sans
intérêt pendant deux années et, plus tard,
ces avances seront cotées 3 0[0 et seront
remboursables dans une période d'années
indéterminée.
Aucun impôt spécial ne frappera la pro-
priété foncière.
afin d'arracher le cœur du mort ;.au moment
Sa il ouvrait la bière, Katsioki qui lavait suivi,
lo tua d'an coup do pioche.
BatSioM a èiè condamne a mort.
PETITES NOUVELLE! juin.
Sur la demande du prince de Monaco, lo tri-
bunal do la principauté a prononcé la sépara-
tion de corps et do biens du prince et do la
princesse do Monaco; les avocats dos deux
parties n'ont pas plaidé.
et do la
dos deux
L'Espai lie
De nos correspondants particuliers :
Madrid, 2 juin.
A la suite do graves désordres qui so sont
pro luits a Badajoz, l'étal de siège a éle pro-
noncé.
i rois ouvriers en grève ayant exerce (.es
violences à l'égard do plusieurs de leurs cama-
rades, qui muni '.estaient lo do.-dr do reprendre
le travail, furent arrêtés par la gendarmerie.
Leurs compagnons attaquèrent lo posto et
les délivrèrent ; une violente bagarre a eu lieu,
au cercle ouvrier appelé Germina 1 , o i ils s'en-
fermèrent, faisant .eu de leurs revolvers sur
la foreo publique, qui fut cb.igéo de prendre la
maison d'assaut.
11 y a ou de part ot d'autre de nombreux
b'cssès dont deux grévistes et uu garde griè-
vement.
Lo préfet tô'égraphie que pour rétablir le
caltno il a ordonné ta fermeture du cercle.
A la dernière heure, on annonce quo les
arrestations sont au nombre do 107; plusieurs
perquisitions ont été faites ot on a trouvé des
traces (io sang indiquant quo les blessés sont
nombreux.
Gnvarnl est la môme qui plontre dan» i.
mer à Biarritz.
us ia
Ce dépôt marin que l'on nomme ôtao-A
nummulitîqui parce qu'il est formé 3«
petils forarninipères aplatis comme une
monnaie. Quelle que soit la for. e qui ait
porté là haut à deux mille mètres ce dé-
pôt marin devenu roche, il a dù rester du
vide en dessons.
Ce n'est pas le lieu de discuter comment
s'est produite cette sortie des montagnes ;
car il y a deux théories là-dessus. "Mais
rien d'élonnant que dans ces cavités énor-
mes il ne se forme, sans doute, sous l'iaîll-
tration des eaux, des éhoulements qui
provoquent au loin des commotions.
La géologie n'a jamais trouvé trace de
vol .ans II IIIK lA5 l>V!'£n #A« Où eaa nnfita
Hugo, rue do la Conque t^,^.
dislocation ; a 2 heures niS?* 8 Saint x
Ce concours aura lieu
S
r i a ^
0o ?ur S
Ce concours ^riTeTci*»^ M
vante : Théâtre anUquf 8 , es eteut?,,?
cour du collège, cour, * lh °Hr Q **°"s g" 0 -
cours saint-Martin ?
9 h? *co%8* n «HelpJl-
tboal.ro romain. IléroTunaT'** du J a 'qu e '
actes, de M assenât. avec °,Pêra V°'£ S
Mmes Saccary, llemlrioi '« enn qtiai. B
d'orebestro du
Mmes Saccary, iie ^irini '« cn7 qù
..'orebestro du ^^V*.£
Lundi 16 juillet, a 9 henro
Ar's
cours de lecture à vue. th*5? °u ton-
du Co loge, écoles la qu e 2 9 i tre ttluS 1 ». c
1 heure du soir, coicvl ' Cou rs s«*„ c 'Pai ;
municipal, cour du^'£î ^^Stëit
Co8t8 écttI
98 Wft
les blessés sont
GUILLAUME 11 ET LE TSAR
Berlin, 2 juin.
Les Dernières Nouvel/es de Berlin,
qui ont des informations gouvernemen-
tales, disent que les détails de la visite de
Guillaume II et du tsar dans les eaux da
Revel, le 4 aoàt, ne sont pas encore entiè-
rement arrêtés.
Guillaume II assistera aux manœuvres
navales russes eomme Nicolas II a assisté
aux manœuvres navales allemandes.
On ne sait pas encore si l'empereur des-
cendra à terre.
.ondres, l^juin, au Ma-
Les irrédentistes
Paris, 2 juin.
Un télégramme de Londres nous apprend
que, d'après le Daily Mail, pendant leur
séjour a Prétoria, qui précéda leur retour
à Vereeniging, les délégués de l'assemblée
boer demandèrent que les termes du traité
de paix fussent soumis a la ratification de
M. Kruger et des représentants des Boers
en Hollande.
Cette demande fut catégoriquement re-
poussée par le gouvernement anglais : le
traité de paix ne fait donc pas mention de
M Kruger et des délégués en Europe.
A ce sujet, le président de la Ligue d'ac-
tion Pro-Boer fait a un de nos confrères
las déclarations suivantes :
Quelle est la valeur d'un traité do paix qui
ne porte ni la signature de Kruger, ni cebo do
Stoijn. qui s'est abstenu do prendre part aux
négociations ?
Ne va-lit pas se former autour de ces deux
nommes un parti irrédentiste qui refusera do
reconnaître le fait accompli ot qui luttera par
tous les moyens conlre la souveraineté britan-
nique 1 C'est infiniment probable.
Les conditions
On mande de Londres, 1" juin, au Ma-
tin :
Les conditions que les Boers viennent d'ac-
cepter sont une amplification arge et généreuse
des conditions que lerd Mtchener avait o ;ïertô3
4 Louis Botha en mars 1901. à Middelburg.
Le gouvernement anglais lera dos avances
considérables pour la reconstruet on dos fer-
mes.
La proclamation de bannissement est retirée.
L autonomie sera concédée aussitôt quo pos-
6! 8 6t une large amnistie fiera accordée aux
rebelles du Cap. avec cependant quelques ré-
serves indispensables.
Le gouvernement anglais s'attend à rencon-
trer p. us de difficultés avec ceux qui lui sont
restes fidèles qu'avec ceux qui l'ont combattu
pendant deux ans et demi.
Le gouvernement anglais, qui ne dés ro pas
croer uno seconde -rlande dans l'Afrique du
sud. fera tout pour pacifie» lo pavs et pour
gagnor la confiance et l'estime des Boers.
La guerro n'a d'ailleurs laissé aucuno Rmer-
tume : malgré les grands sacrifices qui lurent
faits, toutes les classes de la société accordent
une très grande estime aux ennemis d'hier qui
les partisans du gouvernement eux-mêmes la
reconnaissent, ont conduit la guerre d'une
fa.oa humaine, chevaleresque et courageuse.
Message d'Edouard VII
Londres, 2 juin.
Edouard VII adresse à son peuple le
message suivant :
Le roi a reçu la nouvelle bienvenue de la
cessation des hostilités dans lo sud de l'Afri-
que, avec une infinie satisfaction, et a con-
fiance que la paix pourra être rapidement
suivie du rétablissement de la prospérité dans
ses awaveaux Etats et que les sentiments nô-
sessaires engendrés par la guerro feront place
a la sineère coopération de tous les sujets
sud-alrienins de Sa Majesté pour favoriser lo
men-ctre de leur commun pays.
I-'opinion du docteur Leyds
Dès que la nouvelle do la conclusion de
ta paix aoglo-boer fut connue, un rédac-
teur du Journal se rendit à l'hôtel Scribe
ou habile le docteur Leyds, afin de recueil-
lir ses impressions.
Le ministre plénipotentiaire du Trans-
vaal ne connaissait pas la nouvelle ; il
exprima des doutes au sujet de sou exac-
titude.
Le gouvernement britannique ne devait
La durée de ia guerre s
Londres, 2juin. «
La guerre qui vient de se terminer a '
duré exactement 968 jours; les Trans- 1
valiens envoyèrent leur ultimatum le 9 .
octobre 1899; les premiers combats eurent ,
lieu la 29 octobre ; les défaites de Buller t
sur la Tugela commencèrent le 2 no-
vembre.
Lord Roberts prit la direction de la cam-
pagne le il février 1900; le 5 janvier, il
entra à Prétoria. .
A partir de ce moment, les commandos J
boers organisent la guerre de guérillas et
presque chaque semaine est marquée par
quelque hardi coup de main de Botha, de ,
de Wet et de Deiarey, jusqu'à la capture
de lord Methuen et d'une colonne anglaise
dans ces mois derniers.
L'Angleterre a envoyé dans l'Afrique du
Sud, depuis le commencement de la guerre,
quatre cent mille hommes auxquels les
Burghers n'ont pu opposer même le dixiè-
me de ces forces.
A la Chambre des Communes
Londres, 2 juin.
Bien avant l'heure d'ouverture de la
séance, les abords de la Chambre des com-
munes sont fort animés ; des groupes qui
stationnent parlent des hourrah ; les
jeunes gens jouent des airs militaires et
agitent de petits drapeaux.
A l'Intérieur, l'animation est extrême ;
les demandes de places dans les tribunes
ont été plus nombreuses que jamais et
c'est devant une belle salle que le leader
dugouvernement, M.Balfour, donne lecture
de la déclaration contenant le détail des
conditions de paix, dont voici le résumé :
Les troupes burghers actuellement en cam-
pagne déposeront los armes; elles rendront
tous leurs canons et toutes leurs munitions et
cessîront de résister a l'autorité du roi, qu'elles
reconnaissent commo leur seigneur et leur
souverain.
Les points généraux des conditions sont
les suivants :
Les Boers qui ne se trouvent pas dans la
sud do l'Afrique y seront ramenés dès qu'ils
auront déclaré accepter ces conditions et aus-
sitôt qu'on pourra leur fournir les moyens de
transport et do subsistances
Les personnes acceptant ces conditions ne
seront privées ni do leur liberté personnelle,
ni do leurs biens privés. Cola ne s'appiiquera
pas cependant à celles qui se seront rendues
coupables de certains actes contraires aux
usages da la guerre, dont la liberté sera don-
née par le commandant en chef aux généraux
boers ; celles-là seront jugées on conseil de
guerre immédiatement après la cessation des
hostilités.
La langue hollandaise, dialecte taal. sera
enseignée dans les écoles publiques si les pa-
rents des enfants le désirent ; elle sera aussi
employée dans les tribunaux tant que les cir-
constances ie rendront nécessaire.
Trois millions do livres sterlings, 75 millions
do francs, seront mis à la disposition des Boers
pour la reconstitution des cheptels des formes,
et la gouvernement reconnaîtra la validité des
billets émis par l'ancien gouvernement et par
les officiers anglais.
Eu ce qui concerne le traitement réservé
aux rebelles, aucune déclaration n'est
faite, mais Kitchener et Miiner ont lu aux
délégués boers une déclaration dans la-
quelle il est stipulé que les rebelles seront
jugés conformément aux lois des pays aux-
quels ils appartiennent.
Le traitement réservé aux rebelles du
Cap et du Natal sera déterminé par les
vues émises par les gouvernements de ces
deux colonies.
Les vues du gouvernement de la colo-
nie du Cap, c'est que les subalternes qui
capituleront et qui reconnaîtront leur cul-
pabilité seront privés à perpétuité de leurs
droits électoraux ; leurs commandants de-
vront être traduits en justice pour crime
de haute trahison et la peine à leur infliger
sera laissée aux tribunaux, mais la peine
ne pourra pas être la peine capitale
Les vues du gouvernement du Natal,
cest que les rebelles doivent être traités
coniormément aux. lois de la colonie.
M Bal four annonce quo très prochaine-
ment il proposera à la Chambre le vote
d u u ordre du jour de remerciements pour
lord Kitohener et pour l'armée auglaise
L'Affaire Humbert-Crawford
La Rente viagère
Paris, 2 juin.
Les renseignements restent contradic-
toires au sujet delà nouvelle que la cham-
bre des notaires de Paris aurait décidé de
rembourser les six millions souscrits par
les clients naïfs de la Rente viagère.
M. Cotelle, rapporteur de la chambre
des notaires sur l'affaire Lanquest, a bien
voulu reconnaître, dit le Français, que
des pourparlers venaient d'être engagés ;
mais par une réserve qu'il nous a demandé
da considérer comme très légitime, cet
officier ministériel s'est borné à cette af-
firmation :
D'ailleurs, nous a déclaré Me Cotelle. les in-
formations données à cet égard jusqu'ici sont
inexactes ou prématurées ; elles vaudraient
d'être démenties si nous n'étions tenus à la
plus extrême discrétion et je comprends éga-
lement que, m; mo parmi nos collègues il y en
est qui s'étonnent de l'intervention de nolro
Chambre dans cette affaire.
Mais le cas delà Bente viagèra est tout à fait
exceptionnel; la formidable escroquerie des
Humbert est fort heureusement unique dans
son genre et dans ces conditions nous nous
demandons si nous ne devons pas répondre à
cette situation exceptionnelle par une mesura
éga'ement oxeeeptionnelle.
Le fait d'intervenir en faveur dos victimes
de la Bento viagère ne va-t il pas impliquer en
même temps la condamnation par votre com-
pagnie de M« Lanquest.
li)u tout, du tout, répond fvivement *M .Co-
telle, et vous m'obligeriez en insistant sur ce
point.
A l'heure qu'il est. et alors quo nous nous
préoccupons déjà du sort des souscriptions de
la Bente viagère, nous tenons M» Lanquest
pour un parfait honnête homme, victime peut-
être d'une imprudence, mais innocent d'une
faute professionnelle.
Je suis formellement chargé de l'enquête sur
son étude, enquête qu'il a lui-même sollicitée
et il n'appartient ù personne de condamner par
avance un homme qui jouit parmi nous d'une
parfaite estime et d'une grande considération.
Pour nous, il est innocent tant qu'il n'aura
pas été formellement établi qu'il est coupable,
et, je vous lo répète, je no suis même pas cer-
tain qu'on relève contre lui une imprudence.
On rapproche des négociations qui au-
raient lieu entre la chambre des notaires
et le syndic de la faillite de la Rente via-
gère, la déclaration suivante, faite hier
par M. Bulot:
Je fais mes réserves au sujet de la Rente
viagère; à ce sujet, laissez-moi vous dire que
nous travaillons sérieusement à réparer ce
désastre.
Victorieuse,
Villageoise,
.ces : Vanité
Courses de chevaux
A SAINT-CLOUD
Paris, 8 juin.
Prix Cherbourg, au trot monté, 2,000 francs.
2.S0O francs.- 1. Vanité, a M. Th. Lallouot
(Lailouet nis): 2. Veneur, à M. L. Suaudeau
(f,. suaudeau); 3. Violette des Bois, à M. H» de
Nittis (Km. James). ,„ ,
Non placés : Valseuse. Valence, Victorieuse.
Vincennes. Voiron, Verveine. Villageo.so,
Volga Voltigeuse, Vuleain.
Mutuel : gagnant Vanité 16; placés : \ anitè
27 50, Veneur 15, Violette des Bois 39.
Prix llarley, au trot monté. 3 000 Trancs, i
2.000 mètres. — 1, Tant-Mieux, a M. Th. Lai-
louet (Metivier); 2. Timbale, é M. le comte do
Cbentemerle (Levivier; ; Tresses, à M. E. Mar-
cillac (Kenaud).
Non p'acés : Loure, Bosland, Tourbillon,
Téléphone. Ubriquo, Usufruit, Upasima, Gar-
nement, Urgente.
Mutuel : Gagnant 87 50; p'acés Tant-Mieux
10 50, Timbale 12 50, Tresses 15 50.
Prix de la Halte, au trot attelé, 3.000 francs.
4.000 mètres. — 1. Tvrolienne, à M. Duhamel ;
(Labaltut;; 2. Utina, à M. Duval (G. Lemoine.i;
3. Ti Pazza, à M. Bondony (Mequignon).
Non placés ; Ténébreuse, Uxelies. Uno Di-
vorcée, Ur âge. Mlle Itoyer, Thècle.
Mutuel : gagnant 17 50; placés : Tyrolienne
12 50, Utina 66 50, Ti Pazza 17.
Prix du Président de lo République, au trot
monté, 50,000 francs, 2,800 mètres. — 1, Wa-
gram, à M. Cavey a né (Le Sa'nier); 2, Vau-
ville, é M. A. Léguilion (L. Dutour); 3, Epau-
lelte, à M. E. Lothiers (le propriétaire).
Non placés : Valencourt, Vert-Galant. Vénus,
Valvovienne, Very Good, Vieri le, Villeneuve,
Va seur, Vol-au-Vent, VenU, Carreau, Vert-
Vert, Haras. Vice-Roi, Vesper, Volonté. Vil-
lers. Verluisant. Vigneron, Victot, Valparaiso.
Mutuel : Wagram 30; placés Wagram 20,
VauviUo 88, Epauletto 93.
Prix Petite-Chance, au trot attelé, 5,000 fr.
2,800 mètres. — 1. Cantmière, à M. Derossy
(Ch. Bassignv) ; 2. Frétillante, il M. Abel (La-
croix) ; 3, Hope, à M. H. Lefebvre (Mequi-
gnon).
Non placés : Udine, Une Rigoleuse, Urgenbe,
Uno Divorcée, Upasima, Garnement, ubrique,
Uzès.
Mutuel : Gagnant, 18 ; placés, Cantinière 13,
Frétillante 14 50, Il ope 32.
Prix do ia Citerne, au trot monté, 3,090 fr.,
3,000 mètres. — 1, Utica, à M. Costonobel (Me-
quignan; ; 2. Uvernet, à M. Rousseau (Metri-
vier) ; 3. Urbain, à M. A. Lebaudy (Caumont) ;
Non placés : Ulysse, Derossy. Ugalde, Ur-
bine, Jean-Baptiste. Uruiile, Usmarines. uulti-
mate, Urluberlu, Upia, Dardanus, Uranie,
Ugolin, Urbaine, Obstacle, Uroea. Thibault.
Mutuel gagnant: Utica 57; placés: Utica
23, Uvernet 32, Urbaine 47 50.
MM B'ÀLPira DAUDET
La Cataslroplio de la Martinique
Paris, 2 juin.
Par càblogramme daté de Eort-de-
France, 1er juin, midi s
Le gouverneur intérimaire de la Martinique
fait connaître qu'il était inutile de continuer a
envoyer des approvisionnements à l'ort-de-
Fran'ce ; ceux expédiés & ce jour sont suffi-
sants et si dans la suite il en était besoin,
l'administration locale le signalerait en
temps utile.
La mission officielle doit se rendre aujour-
d'hui, accompagnée du gouverneur, dans les di-
verses communes sinistrées.
La situation reste stationnairo ; le volcan,
toujours en activité, continue t projeter des
cendres.
New-York, 2 juin.
On télégraphie da Fort-de-France que
l'incinéraiioa rencontre de plus en plus
d'obstacles ; il est difficile de se pro-
curer des travailleurs nègres pour dé-
blayer les ruines ; quant aux blancs, il
leur e st presque impossible de séjourner
plusieurs heures sur les ruines, en raison
de la chaleur et de l'odeur.
Dans la journée de samedi, on n'a inci-
néré que 166 cadavres ; la plupart avaient
été ramassés au seuil des maisons détrui-
tes.
D'après leurs attitudes, on croit que ce
sont les cadavres de nègres qui envahi-
rent la ville après l'éruption du 8 mai et
qui furent surpris par une nouvelle pluie
de boue, pendant qu'ils pillaient les mai-
sons abandonnées.
Encore une éruption
New-York, 2 juin.
La communication par câble avec Fort-
de-France a été de nouveau interrompue
vendredi dernier.
Uno violente éruption de la montagne
Pelée s'est produite le môme jour à 2 heu-
res de l'après-midi.
On annonce que les cratères du nord de
la montagne vomissent des torrents de
boue ; les gens occupés à incinérer les ca-
davres à Saint-Pierre durent fuir sous une
pluie de vapeurs et de cendre.
Le monument d'Alphonse Daudet a été inau-
guré samedi, aux Champs-Elysées.
A deux pas de l'avenue Gabriol, sous le Trais
feuil ago de3 marronniers et des platanes, on
a découvert l'œuvre du sculpteur Saint-Mar-
ceau x.
Le poète est représenté assis, dans la pose
maladive de ses dernières années.
De vifs applaudissements éclatent. Ils vont a
l'image et au souvenir de l'écrivain. lis s'a-
dressent aussi, on sympathique hommage, aux
membres do la famille Baudet, à Mme Al-
phonse Daudet, à M. Léon Daudet, à M.Ernest
Daudet et ses enfants. A leur côté, on remar-
que M. Henry Havard, inspecteur général des
beaux-arts, représentant le ministre de l'ins-
truction publique; M. Abel Hormant et les
membres du Comité de la Société des gens do
lettres; M. de Selves, préfet de la Seine; M.
Paul Escudier et de nombreux conseillers mu-
nicipaux, des artistes, des littérateurs, etc.
Le premier M. Abel Hermant. grand, svolte,
élancé, et ia moustache au vent, prend la pa-
role et prononce un discours des plus intéres-
sants.
M. Henry Havard, MM. Escudier et de Sel-
ves ont parlé ensuite, louant l'illustre roman-
cier.
na musique militaire a exécuté une brillante
fantaisie sur VArtésienne. Mme, Lara a récité
quelques vers et M. Paul Mounet a fa t vibrer
de sa belle voix les sonorités brillantes d'une
poésie de Mistral.
Belle cérémonie t laquelle il aurait fallu la
soleil du Midi et non les brumes navrantes
qui pesaient ce jour là sur la capitale.
lo
L'administration militaire 4u Transvaal
FAITS DIVERS
Un drame à Athènes
Athènes, 2 juin.
La cour d'assises vient de juger une affaire
dans laquelle il y avait à la lois un parricide,
un meurtre et uno violation de sépulture ;
voici les faits qui commo bien on pense .ont
causé dans notre villo une profonde sensa-
tion.
Georges T'atsio'.ri habitant lo village d'Andros.
avait à répondre du raeurtro do l'hêmlstado
Valika. habitant du mémo village ; on a dé-
couvert à l'audience que Catsioki, soudoyé par
Valika. avait tué lo pèro de celui-ci qui s'oppo-
sait au mariago do soa fils ; Katsioki devait
recevoir pour ce crimo uno somme de 501»
francs.
Valika put donc so marier, mais une fois
marié il oublia les promesses faites à Katsioki
qui lui en garda unehaino profonde.
i.e crime cependant n'avait pas été décou-
vert et lo jeuno ménage vivait dans une tran-
quillité parlaito lorsque la femmo d©Valika de-
vint folio ; dans sa lolio, elle voyait constam-
ment la spectre d'un do sas prétendants mort
depuis qu-Tque temps et enterré.
Les habitants de co pavs. superU t.cux com-
me la plupart do leurs compatriotes, croient
quo pour guérir uno folia da celte nature il
laut arracher lo cœur du cadavra.
Valika, amouroux. fou do sa Tomme, n'hésita
point ; il so rendit auitauaiaunt au ciiaeliora
CAUSERIE 15;
«70
Volcans et soufrières
Que l'on ne s'étonne pas de me voir par-
ler en une chronique agricole de ces terri-
bles invasions ignées qui sont uno actua-
lité lugubre, marquant d'une raie de deuil
l'histoire de l'une de nos plus anciennes
colonies et la plus fertile. Outre qu'il me
serait je crois permis de jouer de temps en
temps les Parvilie et les Gautier, j'ai été
amené à étudier les volcans d'Auvergne
étant à moitié auvergnat moi-même, et le
rôle que leurs déjections de toute sorte a
laissé dans l'agriculture de tout le plateau
Je pense, d'ailleurs, intéresser le lecteur
en étendant un peu ma causerie. Croyez
que les articles de vulgarisation sont chose
bien facile. Ayez quelques connaissances
en chimie, en physique et en histoire natu-
relle, soyez abonnés au Cosmos et au
recueil des communications faites à l'Aca-
démie des sciences ainsi qu'aux mémoires
de l'Institut Pasteur, votre moisson est
faite. Il ne s'agit que de la débarrasser des
mots techniques encombrants et c'est ici
le cas de dire, la sauce fait passer le
poisson. 11 vaudrait mieux dire : le dé-
barrasse de ses arêtes, car c'est précisé-
ment cette terminologie technique qui
constitue les arêtes de la science. 11 faut
se livrer là à un travail qu'en style de
journaliste on appelle un démarquage.
Ce n'est pas toujours facile et depuis Louis
Figuiers qui l'a mise en pratique, MM. de
Parvilie et Gautier ont été ses principaux
représentants.
Tous les tremblements de terre n'ont
pas le feu d'un volcan pour origine. Fata-
lement, il doit s'en produire de temps en
temps dans le voisinage des montagnes
abruptes où se sont effectués de grands
déchirements grélogiques. H y a des vides
énormes sous les Pyrénées.
Songez que la roche qui est au dessus de
vol ans dans les Pyrénées o i ces petits 801
tremblements de terre sont fréquents.
an
Au centre de là France, dans les cinq ( t o°i
départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, an
de la Lozère, de l'Ardèche et de la Haute- pe
Loire, l'élément igné a joué un grand rôle mi
dens la constitution du sol. 5 t
L'r.ouune! a évidemment vu fumer les co1
vol -ans d'Auvergne qui s'étendent jusqu'au ^ u
sein de la Haute-Loire. Eteints (en appn- y 0
renée) depuis des milliers d'années, ils |n
sont, cependant le siège d'un certain tra- pa
vail. Si l'on met une cloche de verre dans , <
le cratère de l'un d'eux on y recueille en- co
co' e du gaz acide carbonique.
Les eaux thermales abondent autour do
ce plateau central. Or, qu'est-ce qu'une J.
eau chaude ? Tout simplement une eau qui
a traversé un terrain Ou elle a mis en con-
tact du soufre et du fer. Dans les mines de
pyrite ou sulfure de fer que l'on exploite
surtout pour en tirer de l'acide sulfurique, ce
on ne pont pénétrer à une certaine proton- p;
deur sans ressentir une intense chaleur, ve
L'eau qui suinte aux parvis de la mine est d'
brûlante. Une autre élément se joint sou- si
vent à ces eaux thermales la plupart du
temps sulfureuses, c'est la soude ou so- u
diu m.
On sait qu'il est telle combinaison do
sodium qui prend iinau contact de l'eau.
L
Les matières projetées par ces volcans,
soufrières, basaltes, traehytes, etc., répan-
dent la fertilité là on elles peuvent se déli-
ter et surtout se mêler à des éléments cal- fj
caires ou argileux. p
Celte fertilité de tous les pays volcani- A
ques est proverbiale; à condition toute- _
fois que tel ou tel élément n'y prédomine A
pas trop. Si les environs de l'Etna ont la ou sel marin. Quoi d'étonnant à ce que
l'on ait retrouvé du chloreàun endroit, de
; la soude à un autre ? La potasse s'expli-
'. que très bien si le volcan a mis en fusion
; des roches feldepathiques 1 Et ainsi de
- suite.
Me servant de l'exemple de l'Etna ici, de
• la Limagne là, j'ai parlé de ia fertilité des
terres volcaniques. Cependant, il n'en est
pas toujours ainsi. On me citera les abords
de la mer Moite, oà une invasion ignée
détruisit les cinq villes rebelles Sodôme,
Gomorrhe, Sehaïin, Segor et Adama, dont ,
les ruines se voient encore noyées d'as- j
, phalte. Là, toute la région est infertile, j
car ce qui a couvert le sol c'est une ma-
s tière bitumineuse, comme serait aujour-
a d'hui l'explosion d'un puits de pétrole.
'- Mais, plus haut, où sont des cendres vol-
caniques, vers l'est, la végétation y est
e superbe.
» Pour ce qui se rapporte à la fertilité rê-
t. pandue par les anciennes déjections vol-
x caniques, j'en ai eu, la semaine dernière,
,- unexemple bien frappant. J'ai eu à aller
st passer quelques jours dans le département
> de la Lozère ou j'ai encore des propriétés i
; s et justement à monter sur le mont qui a s
;~ donné son nom à ce département. Or, il
'0 faut dire ici que ce mont est entièrement
L en granit, sauf un peu de schiste vers
i- l'Ardèche tandis que son rival, l'Aubrac,
a des centaines de pitons basaltiques ini-
e - proprement appelés volcans.
De plus, des boues suivant ces invasions
3 " devenues roches, couvrent de fertiles es-
j_ paces changés en prairies et prairies célè-
i- brès.
Pas un seul mouton n'était encore sui-
te le mont Lozère et l'herbe était aussi grise
té qu'en février.
e £ J'en ai demandé la raison, c'étaient les
froids tardifs (il y a gelé encore lo lende-
la main de la Pentecôte) qui ont forcé tous
es les troupeaux transhumants venus sur la
foi des contrats à se rejeter sur le flanc
des vallées.
~i J'ai alors interrogé mes fermiers leur
E demandant ce qu'avaient fait ceux de l'Au-
brac. Ils ont eu une expression très pitto-
resque (en patois) : « Oh ! ceux de l'Aubrac,
ont trouvé des coins à brouter là ou l'herbe
a pu se reprendre. » Ce qui veut dire re-
trouver de la force dans i'intervale des
gelées, dans les alentours des basaltes.
l\ v Au ]' este > l'an passé sur ce même Au-
rt- brac dont je Unissais alors l'histoire, je
m- voyais un grand pré entre deux torrents,
m L un de ces torrents était laissé libre, l'au-
es tre 1 arrosait de ses eaux. « Oh ! ma fut il
«n , ré l ,omlu ' regardez en haut t » Celui dont
eu ies eaux étaient bonnes coupait une lon-
-te gae tramée de boue geysei ienne et y trou-
ne vait calcaire et phosphore ; l'autre des-
ie cendait tout simplement du granit.
' a La chronique d'un journal a des bornes
au et je m'arrêterai la malgré tout ce que
du Co logo, écoles la a\,l„ ilre mun; n . P»
i heure du soir. con«?fA Co »^ ï
„ c 'Pa „ c „°o«
municipal, cour du^'£t «WifiaN»
la ques, cours Raint -MaFh'n C0 UrT.
soir, grand, festival 8 „ a
r n
»:.à 5 *
soir, grand l'estival 8 'u" l | n : à ^
antique; exécution do H Ja placo ,> ,vit es S s
do L. Ganno sous h, ^'4°^ W. *
toutes les harmonies et i- oa de v Ve >1
inodiatemont après iiL. n ''»reQ »A aut eur n«»
Denses; à y heur«« /i ,st '-d>.m e '?„ r «unie.
u -)Wr
inodiatemont
penses : à y heures
compter. . . .,.a o -ast m^tri)» 8 o'
LA.UI.O des grévistes s e^ [af ? e
soni dirigés vers ^ aVoir lieu, »" 19 »
où uno réunion devait avo" g(Jf i£
compter. . . .,.a o -ast m^tri)» 8 o'
La foule des Brevw.e» s e si i«ro * »
gradins do l'ainpu^f'K qui "iveVtV
par un lourd et chaud s^'V l'e^tia ,e
seul instant, P°M l ^J en m&* re P . t#j
parmi les manifestants c . M w*>* d , t r*'
minins. , i-.nnal na»" 88 !,. Vrai *
On a procédé à LaPP fl ure , appel T»*
ouvriers de la Manu/ 8
-" '
plu* da doux heure*
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SïjW^ l tran.un.en.cnt en
nu-
ÏTK» t' l Z*V»ir es portes 'de la
fefeoa'acraHeu une -eu-
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faculté
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«7,ido ""' A r sur le s»'"'
fftf^i^nfe époux.
pouf
Lr l«8 Sin,S de S ia Martinique
P° du Comité toulousain
n Bê» 4rft -°. vtrtînWùe aura heu le
j»i)i«a£*s iinirtU« a soin
,t cnilaliers-'-auvateurs de
Mi 'les Hosp«iai«er- ^ ^ V( „ ô ( , ft
j** 1 , \m< " îf^ Martinique a somme
^*V?#£rsée à M. lierai!, tré-
,frf''.4a" jury. Il était accompagné de M.
JHsuby, secrétaire-général et do M. Labelle.
P» adjoint .
«mi nombre de personnes, étrangères
jy wtw*, mtéreaséos par les opérations du
't do poirier s'étaient rendues au ;ar-
."'"i avenu» de Muret pour suivre les pha-
-'iïïL^WS. Leur présence indiquait sur-
(„4?r, , t3!îll >len ces démonstrations prati-
JOMSLW** d ' UH0 srando partio de la
Hé 45B?.„î 1()usai "e : elles ren lent, en ou-
^»rs e",.?r , M leur 7 - h '° 01 1-ur désir de se
\'«!iwiTZ„^ r 6 "Vixn '[ profit do l'horti-
!>«.".. roj 'oawir.o il «ii i j«.i,., il sa 40 068 738
1534 ;(78 . 19
Les lots pourront être retirés
lous les soirs, do H heures a t h. à la Mairie,
1|2. et le di-
Au Capitolo. — Demain mercredi, à 8 h. 1|2,
représentation de gala avec le concours de
Mmes Sada Yacco. célèbre tragédienne japo-
naise; Boïe Fuller, dans ses plus récentes
créations, et do M. Olojiro Kawakarni : La
Gesha et le niiecalier, grande pièce en deux
actes ; Kesa. grand drame en deux actes et
quatre tableaux.
Matériel japonais ; troupe japonaise de vingt-
six personnes.
La location est ouverte de 10 beures du ma-
tin à 6 heures du soir, et domain jusqu'à
six heures.
Coquelin aîné dons « Cyrano de Berge-
rac ». — Coquelin atnê, sous la conduite de
M.Henry Hertz, la très actif et s- mpathique
directeur du thé Hre de la Porte-Saint-Martin,
va prochainement ven.r à Toulouse donner
uno représentation de Cy>-ano de Bergeruc,
entouré de presque tous les créateurs de la
pièce à Paris.
M* Herlz amène avec lui lo matériel comp'et
de la pièce, décors, costumes et accessoires.
C'est donc dans son véritable cadre que la
pièce do Rostand nous sera donnée le vendredi
13 courant au thôitro du Gapitole.
{rand
serai! profit de l'horti-
on~n„. ne vo|ontô de ces jeunes gens.
S? terminé. M- 'o docteur Audi-
l i,,si "n''Mn7'i? te. r
Ué
' ^
oent, d„ 3
.«ratuite
& 4 heu-
Aujourd'hui, sol-
FOÎX. — Théâtre. — Aujourd'hui, soi-
rée extraordinaire :
A la demande générale : Les Surprises
Ûuditiorce, comédie en 3 actes de MM.
Hisson et Mars. Le Maître de Chapelle
opéra comique do P&ôr.
ALBI . — Una réparation. — Notre
très honorable confrère de la Croix du n
Tari), M. le chanoine Salabert, outré de d
la mesure inique prise contre M. l'abbé r
Carel, curé de Gastelnau-de-Lévis, a eu la
généreuse inspiration de rendre à la vie- ?
Urne des francs-maçons et des sectaires 'i
la maigre indemnité que les aigrefins de 1
la préfecture et du ministère lui ont >
volée. {.
Dans un appel indigné, il annonce qu'il
ouvre une souscription dans son journal <
pour rendre à M. l'abbé Carel son traite- J
ment supprimé.
Profondément touchée de l'initiative prise
par la Croix, la victime de Phélut a
adressé à notre confrère la lettre sui- i
vante : i
Monsieur et vénéré Bôdacteur.
Bans votro dernier numéro, vous avez an-
noncé à vos lecteurs et amis la suppression de
mon traitement do curé. Vous proposez d ou-
vrir une souscription do protestation pour ma
lo rendre.
Disciple de Knoipp, je saurais vivre do peu
(vivre d'eau claire, si j'y arrivais, quelle heu-
reuse trouvaille économique et sociale !) Mais
je suis aussi, et c'est ce dont je mo glorifie lo
plus, je suis le représentant do Celui qui. maî-
tre de tout, a voulu vivre d'aumône. A co titra,
je mo garderai bion do refuser le pain de la
charité que vous demande?, avec des accents
si pressants à coux qui aiment la justice et qui
détestent l'iniquité.
Go pain, je lo savourerai, et je la partagerai
avoc les miséreux do plus en plus nombreux
qui connaissent si bien la porto de nos presby-
tères.
Veuillez transmottro à mes nourriciers l'ex-
pression do ma vive et religieuse gratitude.
Frappé au ventro, ce coup n'aura pas do suite
fâchause, gr.ico à vous ot à vos aides. Mais lo
cour est resté intact, toujours battant fort
pour Pieu ot pour la Franco, et ce cœur vous
dit à vous intatigablo, champion do la jusllco
et de la liberté : Merci.
Cuo Dieu vous ait en sa bonne et .sainte
garde.
H. CAHF.L. curé.
Çastelnau-do-Bèvis, lo 25 niai, on la ffto do
saint-Grégoire VU, le grand persécuté do la
Justice et du Droit.
Nos lecteurs ;\ leur double titre, des li-
béraux que toute mesure d'ostracisme et
do spoliation révolte et indigne et do c -
tholiques profondément attachés à leur ra
ligion et a ses ministres, se feront un de
voir d'apporter leur obole, si modeste soit-
elle, à cette souscription.
lia voudront tous contribuer à donner à
M. l'abbé Carel ce pain de la cliarilé, qui
servira moins pour lui-même, que pour les
miséreux, qui, comme le dit le Vénérable
Spolié, se pressent de plus en plus nom-
breux aux portes des presbytères.
Les souscriptions doivent être adressées
à M. le directeur do la Croix du 'larn à
Albi.
L'essentiel c'est que les bourses parlent
et que leur réponse soit à la hauteur de la
méchanceté des mouchards qui ont provo-
qué la suppression du traitement do M.
. l'abbé Carel, et des aigieilns qui l'ont or-
donnée. C- CllRY.
s" Lotoria do la cliornlo albigeoise. — Listo
. des numéros gagnants :
manche do 2 a 4 houios de l'après-midi. (Sallo
do la Cho: aie . et
Aux termes de l'arr.'tà d'autorisation, los lots M
non retirés dans lo dô'ai d'un mois seront ne- m
quis à l'icuvro.
CASTRES. — Conseil municipal. — et
Nos édiles socialisles se réuniront à l'hô- lé
tel de ville le jeudi 5 juin pour délibérer ri
sur l'ordre du jour suivant : d«
1° Demandes et pétitions diverses: 2> se
avis sur délibérations des établissements p;
communaux ; tf« rapports de commissions ; g<
4° questions diverses ; 5» demande de
bourse (comité secret). t»
Continuation de la 2e session ordinaire, te
Lâcher de pigeons. — Hier malin, à 5 lieu- ^e
res. à la gare un l lcher do pigeons do la So- JO
cieté colombophile de Niort, a ou lieu en pré- la
senco do M lo commissairo central, délégué di
par M. lo sous-prô'et. La plupart «les p geons
après avoir tourbillonné un instant ont pris la ] ; ,
direction de leur colombier. nj
Trouvaille. — médaillon on or n élé trouvé j e
dimanche soir dans la salle des concerts, l'riero
à la personne qui l'aurait perdu do vouloir bien J
10 réclamer a M. Holmiore, limonadier.
Los Vétérans des armées da terre ot d» P
mer 1'188« socllon do Castres. — Los socié- Ul
taire S qui désirent assister au banquet qui
aura lieu lo dimanche 15 juin courant à l'issue in
de la fi te de la remise du drapeau, sont ins- si
laminent priés do vouloir bion se l'aire ms- \ c
criro chez le camarade Moncollin trésorier.
22, rue des Boursiers, où chez le camarade ,
Man adjoint au trésorier, coiffeur, rue du
Temple.
La listo sera définitivement close lo 10 juin VI
au soir. ti
Société do tir. — Séanco du 1" juin. — Mau- el
vais temps et peu do tireur. lf)80 cartouches V
ont été tirées dont 1450 au Bebel ct5i0 au Gras, p
Bo pour cent a été au Lebel de k ~&, au lusil d
Gras do 5i 02.
Les meilleures séries au Lebol ont été faites f.
par MM. Ameyugo. 6 b. 42 p. ; Gnizard 38 p.;
l'aul Bavai 87 p. ; Biau, C6 p.; Albert, Bobert °,
Laval. Druniquel. 35 p. ; Ghoussat. Bagarrigue, 1
Bandes, 3i p , Hector Albert, Gatimcl 33 p. ; C
(lobe, Savi, néjean, Andreau, 3? p. ; Poey, 80 p. ; jl
Sarrazi, S) p. ; Kstadieu, Boger Laval, 27 p. ; ( -
Baysset, 2G p, ; Curvalo, Cou iniô, 25 p ; Boy, r
23 p. ; Gathala. Be/.et. 22 p. ; T'erson, 21 p. ; d
Nouquoret 16 p. ; lïader, 14 p.
Au fusil Gras, séries do ti balles: MM. Or- .
mière, 6 b. 40 p. ; Ameyugo, 38 p. ; Savit, 30 p.; 1
Armongaud, 28 p. ; tiey, 22 p. 0
Au revolver : MM. îlector Albert, 6 balles i:
43 points ; Baysset, 42 p.; Andreau, 38 p.; La- g
garrigue, 36 p.
Au concours à la meilleure sérlo : 1er prix, v
M. Ghoussat. 5 b 4t> p.: 2e, Lagarrigue. 5 b. ,
4! p. ; 3e, Andreau, 5 b. 41p.; 4e, Bector Al- !
bert, 5 b. 3J p, l
GÂILLAC. — Pour les victimes da ia
Martinique. — M. l'archiprêtre de Saint-
Michel remercie MM. les fonctionnaires et "
leurs familles, les notabilités de la ville,
les communautés religieuses et qui ont c
bien voulu assister au service célébré pour 1
les victimes de la Martinique,
11 leur a une particulière reconnaissance .
de leurs généreuses offrandes.
Le produit de la collecte a été adressé t
aussitôt à Mgr de Cormont, évêque de Fort-
de-France. *
Nos compatriotes. — Sur la proposition do (
M. Custry, le conseil municipal a décidé quo j
la rue de la Vie portera désormais lo nom do {
rue Escaut, en s uvenir du cèlèbro pastelliste .
Kscaul, décédé récemment.
A lo Faci-.lié de Droit. — Nous sommes tout (
particulièrement heureux d'apprendre à nos i
lecteurs que deux jeunes avocats, originaires
de notro ville et anciens élèves do l'institution i
Sainl-Michel, de Gaillac, viennent do soutenir )
avec éclat Jour thèse de doctorat devant la i
Faculté de Droit de Toulouse. I
Ce sont : M. Frédéric Ulanc qui, le vendredi |
2' mai a montré, dans sa thèse : « Besponsa-
bilitô civilo des notaires en malièro do place-
ment h> pothécaire » de grandes et solides
connaissances.
M. Baymoad Vcrnhos, dont la Ihèso : « Si-
tuation el droits des enfants adultérins et in-
cestueux » a été développée, dans des condi-
tions exceptionnelles d'étude et do sûreté do
jugement.
Aussi bien. est-B naturel que les deux can-
didats, déjà lauréats do la l'acuité, aiont ob-
tenu, du jury d'examen « avec la mention très
bien » le titro de docteurs és scinces juridi-
ques.
Nos sectaires nu conseil municipal. — Un
1 motif dos plus impérieux nous a tenu éloigné
do la séance cap lolino do dimanche der-
i nier.
Cependant des renseignements, do source
'. nutor sèe nous permettent d'affirmer qje nos
illustres et très chers (f) édiles y ont fait
preuve d'un « clubisme » achové.
: C'est ainsi, qu à la grande majorité, ils ont
t voté contre 1 autorisation à donner aux con-
grégations religieuses enseignantes
l Buis, ayant élève leur « gouzynaille, » à un
degré fort peu usité jusques ici à Gaillac, ils
ont, publiquement, réclamé du citoyen-maire
et do ses adjoints, l'exécution de certaines me-
sures, toutes faites do rancunes personnelles
s autant qu'ôloctoralos.
1 F.'. Jacques ira-t-il jusqu'au bout pour
- mieux mériter loS bravos des capitouls socia-
leux ?
B parait, qu'à co sujet, U est plutôt indécis.
K. Ut
0 Comice agricole. — La commission dos
concours s'est réunie sous la présidence do M.
a Malgna!, vico-prèsident, et M. Mathieu, rap-
parteur.
a La commission économique, présidée par M.
Bertrand, a élaboré le projet do statuts d'un
s syndicat viticoled'arrondissement.M Gambar a
o fait uno proposition nu sujet do la libro circu-
- lation du vin et le dégrèvement del'cau-dc-
», vie du môme produit. M. llilaire a été nommé
a rapporteur delà commission économiquo.
8 Manœuvres do cadres. — A l'occasion des
11 manœuvres de cadres, séjourneront i) Gaillac
du 13 au 14 juin :
* l 3 offlciors généraux ;
iX 11 officiers supérieurs ;
r* 4 capitaines.
Go corps d'officiers se trouve accompagné
: " pour la circonstance de :
34 bommes do troupa ;
} e 23 chevaux d'officiers ; -
•a 28 chevaux de troupe ;
rt 3 voitures.
18
Recensement des chevaux et voitures. — Be
' maire delà commune do (iaillac, rappelle à
, MM. les propriétaires de chovaux, juments,
mules, mulots et voitures, quo lo recensement
des animaux susceptibles d'être requis doit
,. avoir lieu lo jeudi l i juin, à Caillas, à 7 heures
' " du matin, au lieu habituel, devant la caserne
do gendarmerie, route d'Albi.
Les opérations no doivent durer qu'un sout
II- jour.
et Caisse d'épargne. — Opérations du 21 au 25
a- mal :
•O- Versements 15.354 fr. 0")
o- Remboursements 12.085 G5
mut. M. Théodose Bessery avec Mlle
Jeanne lledde. La bénédiction religieuse a
été donnée par le n p.Hedde, frère des:
deux nouvelles mariées; car un double
mariage unissait, le même jour, Mlle
No lie lledde et M. Laute, lieutenant d'ar-
tillerie à 'i'ou'ouse.
Le distingué officiant a trouvé dans son
Ame d'api tre et son co ur do frère des
accents qui ont ému l'auditoire pour célé-
brer cette union si touchante.
Les invités de M. et Mme lledde se sont
ensuite réunis a La Décapris, chez M. et
Mmo Aurran, oncle et tante des jeunes
mariée*.
Dans le cadre de rêve où est situé le
château, b.4ti dans une des plus jolies Val-
lées de la Proven -e, entouré d'une luxu-
riante végétation que le palmier rehausse
de la majesté de ses lignes somptueuses,
se déroula intente brillante et d'un chnrine
particulier du au sentiment de bonheur
général et a l'aimable cordialité des hôtes.
Au luncb-diner de cent couverts, servi
par un maître en son art, chez qui le Va-
tel de grand talent es! l'émule du décora-
teur de haut goût, fut portée mainte et
mainte santé, pour la plus grande joie de
la société line et lettrée qui formait l'au-
ditoire.
M. D..., en un langage où l'élévation de
la pensée le disputait au charme d'une
poésie exquise, chanta les grandeurs et
les joies de l'amour céleste et de l'amour
profane, et célébra leur merveilleux ac-
cord du moment où la noblesse du divin
se poursuivait et s'achevait dans la grâce
du créé.
Chacun s'estéloigné a ver, peine de cette de-
meure hospilaiièi eet de ses bons habitants
sitôt aimés que concis, emportant de la
journée le souvenir de ces heutes tris
douces, rares et précieuses, que le bon-
heur fait vivre trop rapides
Ou'il soit permis aux habitants de La-
vaùr d'applaudir au bonheur de leur dis-
tingué compatriote, du saga e érudit qui,
en faisant connaître les fastes de leur
vieille cité on a en ot e augmenté l'éclat
par la flatteuse notoriété qu'il s'est attirée
dans le monde scientifique.
Nul n'était qualifié mieux que lui pour
faire revivre les annales de. ce pays dont
ses ancêtres ont vécu l'histoire el souvent
l'ont dirigée, connue ce Pierre Hessery,
capiton! de Toulouse , t et autre Bessery,
juge de Villelongue au siège de Lavaur et
cet autre en ore, juge-mage de la cilé,
c'est-ii-dire son personnage le plus consi-
dérable.
Chez Théodore Bessery revivent avec
tant d'autres vertus aimables les qualités
dominantes de la vieille race dont il est
issu : une droiture inébranlable et un ju-
gement d'une pré'.ieuse sagacité.
On est heureux à Lavaur de voir la
vieille maison familiale encore ouverte à
l'espoir de l'avenir et on salue d'une affec-
tueuse bienvenue la femme d'élite qu'il a
choisie pour compagne.
Pour les sinistrés de !a Rflartinique.
— On nous adresse la note suivante :
Uno réunion du comité d'arrondissement et
de. la commission municipale pour l'organisa-
tion des secours aux sinistrés de la Martini-
que a eu lieu à ia mairie dimanche soir. Les
' dispositions antérieurement prises ont été ap-
prouvée-, 11 y a tombola et concert. La date
choisie est le 22 juin. Be nombreux lots sont
tlèjà mis à la disposition do la commission.
Bile compto sur le zèle do la population
toute entière pour quo les billets dont lo prix
est fixe ti. 2> centimes, soient rapidemont ven-
dus. Les membres de la commission qui ont
bien voulu so charger do la ve.nto des billets
sont ; MM. Louis Ancely, conseiller munici-
pal; Armengaud, euro de saint-Aloiu i Paul
Assalit. charpentier à la Garrigues; Alfred
Cassagne. ad,oint au mairo ; Georges Guiraud,
maire; Emile Bavergne. architcclo

Itïairai 8 «Tain 1901
SIllLi flEROMHJBfifgQE i
Da S juin.
Oa • recaeilll BO mlllimëtrefl d'eau eu Ple-
An-MMi. 1 à Toulouse.
f« vent est modéra sur nos côtes de ia »re-
h„na- «t Us la Gascogne ; des pluies sont tom-
bées su? rouo8t de la France et des lies Bri-
L^'umpér^tare a baissé sur nos i*sp"ons ;
J?èffiei mat* de 18- à Paris. 28- à'Serlm.
* 4 En Fifancefun tempjs beau et ebaud est pro-
bable ; a Paris.hier, nuageux, petite ploie.
AXS «HaPTAWT frattjjjT J C- P>- T
Stations.
Toulouse.
Puy-de-D.
Flc-du-M.
Peryign.
Bordeaux
Bar.j Th.
I sô".7| a
es-. 5
61.3
61.9
6.7
(Etat du CSel
22.1 N. O. f. II.
10.9 S. mod. o.
2 8 S.S.O. t. f. n.
19.8 S.-E. faib. n.
21.1 E. f. couv.
Mini,
18 6
—4
13
! 10
Mas.
ai
»
-s SB
15
BOURSE DE PARIS
Du * juia ( par dépêche télégraphique)
AU COMPTANT
g: HZ ejo-.
ette tunisienne
u i Consolidé anglais
5 Egypte unifiée
f\ Russe 1880
M\ _ 1889
.*»{ — 1893
w ] Autriche or
g / Hongrois 4 0; 0
g Espagne extérieure
ï, ' Italien
t Banque de France
/ Crédit Foncier
J Comptoir d Escompte
| Crédit Lyonnais
I Société Générale
IMidi
I Orléans
Soir (omn.).. 6 10
TOULOUSE SAINT-GIRONS
Matin (omn.). 6 11 Matin (omn.) 8 14
Matin (omn.). 9 18 Matin (omn.) 11 59
Soir (omn.).. 3 »» Soir (expr.). . 4 44
Soir (omn.). . 6 10 Soir (omn.).. 8 01
BAYONNE
ARRIVÉES:
Mat. (Mont). 8 14
Matin (Pau.). 11 59
Soir (omn.).. 3 12
Soir (exp.)... 4 44
Soir (Pau)... 8 01
Soir (exp.)... 10 25
LUCHON
Matin (exp.) 11 59
Soir (omn.). 8 12
Soir (omn.). 8 01
LIGNE
DEPARTS :
Mat (mixte). 6
Mat(ex.Foix) 9
Matin (omn.). 9
Soir (mixte). . 1
Soir (mixte). . 6
DEF0IX-AX
ARBIVEESJ
JTP Mat.(Tarasc.) 8 g
12 Soir (omn.)- - 18 *
27 Soir (mixte). { g
40 Soir(ex.Foa) 8^
55 Soir (mixte). JM'
27
TOULOUSE A BOULOGNE-SUR-GESS2
(Gare Roguet) $ $
Matin 6 »» Matin. j »
Matin 10 6 Soir 8 23
Soir 5 6 Soir..-- îQt
LIGNE DE TOULOUSE A SM" 1
(Gare Roguet) g %
Matin 6 »» Matin--
Soir 1 6 Soir 6 «
Soir 6 85 Soir^—^
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123
6 *
Nous informons nos lecteurs que toute demande de renseignements relatifs aux annonces doit être accompagnée d'un timbre de 0,15 pour la rèP0{] se
§6 Feuilleton du 3 Juin 1902
PAR
ROGER DES F0URN1ELS
vu
Floréal ne disait pas un mot, mais tous
ses membres se raidissaient et il pous-
sait toujours son adversaire vers le trou
noir.
Dans la lutte, Voltin avait reculé d'un
pas ; le vide était là, derrière lui, mena-
çant, à quelques lignes de ses pieds ; la
cage redescendit, et il lui sembla qu'elle
le frôlait.
—• Si tu pousses, je t'entraîne I cria-t-il.
Maintenant, Floréal essayait de se dé-
gager, mais Voltin tenait ferme.
Les deux corps eurent une oscillation ;
ils penchèrent vers le vide, puis, instinc-
tivement, ils eurent une réaction déses-
pérée, et sous une formidable poussée
de vent ils retombèrent dans la galerie :
ia chargement de berlines remontait ;
la colonne d'air ébranlée avait décidé de
leur sort.
Us roulèrent dans la terre humide et
noire ; Floréal était dessous, brisé par
la lutte, contusionné par la chute de
Voltin sur lui.
Le surveillant en vint facilement à
bout.
Il déroula sa ceinture de laine, et
maintenant son adversaire sous son ge-
nou, lui lia les bras et les jambes. Flo-
réal était atterré ; il ne se dissimulait pas
la gravité de sa situation ; il savait que
depuis longtemps on était à la recher-
che des socialistes, et il ne doutait pas
qu'on lui fît porter toute la responsabi-
lité des faits qui depuis un an plon-
? ;eaient Montceau dans la terreur. Cette
ois, ce n'était plus avec huit ou dix
mois de prison qu'il s'en tirerait comme
lors de son article dans un journal de
Lyon ; il voyait en perspective la Cour
d'assises, et, au bout, les travaux forcés.
U était pris alors d'accès de rage indes-
criptibles et des larmes roulaient sur ses
joues.
Voltin, s'en étant rendu maître, l'ob-
servait depuis un instant, cherchant
comment il pourrait, sans lui rendre la
liberté de ses mouvements, le descen-
dre au fond, ou le remonter au jour.
La première chose à faire était de pré-
venir, jjj poussa donc Floréal assez loin
de l'ouverture du puits et de l'échelle du
goyau, et reprit sa lampe qui fort heu-
reusement ne s'était pas éteinte.
Il allait enjamber le premier échelon
et regagner le fond, lorsqu'une idée su-
bite lui traversa l'esprit.
Votre nom? lui dit-il.
Floréal le regarda fixement et ne ré-
pondit pas.
— Vous ne voulez pas répondre ? Vous
devez bien avoir des papiers sur vous ;
nous allons voir ça.
U se mit en mesure de fouiller son
prisonnier.
Dans les poches, en effet, le socialiste
avait deux lettres assez compromettan-
tes ; 1 une d'elles lui annonçait l'envoi
d une caisse de dynamite ; elles lui
étaient adressées sous le nom de Flo-
réal ; c'est sous ce sobriquet d'atelier
qu'il était connu de ses camarades.
Le geste de Voltin lui fit retrouver la
parole :
— Ce n'est pas la peine, dit-il ; vous
ne trouverez rien ; je suis d'Autun et je
m'appelle Jean Chariot!
Chariot I murmura-t-il, d'Autun! le
frère de Nini ?
— Vous la connaissez ? reprit Floréal,
stupéfait à son tour et essayant de se
redresser.
Oui (répondit Voltin, d'une voix étran-
glée et tremblante d'émotion. Ah !
malheureux ! si votre mère savait !...
— Ma mère...
Floréal baissa la tète, et la relevant
soudain avec des éclairs dans les yeux :
— Ma mère... dit-il, c'est la révolu-
tion !!!
Puis il retomba dans le plus profond
silence, se demandant comment cet
homme pouvait connaître celle qui lui
avait donné la vie.
Voltin, lui, était hébété; il ne ques-
tionnait plus ; il était là, hésitant, ne sa-
chant ce qu'il devait faire : se taire ou
parler. Il s'arrêta au premier parti.
A quoi bon révéler à ce misérable
qu'ils étaient de la même famille; il en
profiterait peut-être pour comploter con-
tre la mine avec plus de hardiesse. Ce-
pendant, il ne pouvait pas se résoudre â
le faire arrêter. C'était le frère d'Eugé-
nie, son propre beau-frère, et la honte
de la Cour d assises rejaillirait sur eux.
Toutes ces pensées lui traversèrent
l'esprit en une seconde ; il eut vite pris
une résolution.
U se remit à genou, près de son pri-
sonnier, approcha sa lampe et vit ses
traits bouleversés par la peur, peut-être
aussi par Je remords et les souvenirs qui
venaient d'être évoqués.
— Ecoutez-moi, lui dit-il ; le nom que
1 vous portez m'obligo à user envers vous
d'indulgence. Votre mère me rendit l'an
passé un grand service. ..
— A Autun ?
— A Autun.. . Je ne puis faire arrêter
le fils de cette brave femme, mais vous
allez me promettre une chose : ce soir,
vous aurez quitté Montceau...
Au lieu de la prison et du bagne, c'é-
tait la liberté qui se présentait devant
Floréal; le malheureux hésita; mais,
avec une conviction qui touchait à la fo-
lie, il refusa net et répondit à Voltin :
— Faites de moi ce que vous voudrez,
je n'ai rien à promettre 1
Le mineur ne parut pas surpris, il dé"
noua la ceinture, et, un instant après
Floréal se relevait absolument libre.
— Descendez, lui dit Voltin, en lui
montrant l'échelle ; je vous suis.
— Mais c'est une fausse générosité
que la vôtre ; vous me laissez libre ici
pour me faire prendre plus facilement
en bàs !
— Vous êtes bien descendu, vous re-
monterez de même !
— Vous ne me dénoncerez pas ?
. — Pourquoi vous dénoncer? N'étais-je
pas maître de vous, il y a cinq minutes ?
— C'est juste ! redescendons. ..
Ils se dirigèrent du côté de l'échelle ;
Floréal passa le premier, Voltin le sui-
vit ; ils arrivèrent au fond sans encom-
bre; le surveillant s'enfonça dans les
galeries laissant son compagnon se tirer
d'affaire comme il le pourrait
Lorsque l'heure de la remonte sonna,
les travailleurs arrivèrent en foule, se
précipitant vers le rond ; Floréal sortit
de son trou et se faufila dans la première
bande.
Voltin, adossé à une berline vide, l'ob-
servait ; il le vit baisser son chapeau de
cuir sur ses yeux et ge glisser dans la
cage en partance. Le signal fut donné,
la cage s'enleva dans l'ombre.
Un soupir de soulagement s'échappa
de la poitrine dn surveillant ; il laissa
remonter tous les mineurs et passa le
dernier.
Une fois au jour, il récapitula dans sa
tete tous les événements qui s'étaient
succédés depuis le matin, et se demanda
quelle conduite il devait tenir.
Après mûre réflexion, il résolut de ne
rien dire à sa femme, de prévenir la
mine qu'il avait eu vent que les socialis-
tes envoyaient des émissaires dans les
E uits, et se promit, si Floréal lui retom-
ait encore sous la main, de l'arrêter et
de le mener à sa mère.
Lorsqu'il revint chez lui, il avait l'air
soucieux, sa tête était ailleurs qu'à la
conversation engagée autour de lui. Sa
femme remarqua sa préoccupation et on
chercha vainement la cause. Voltin avait
décidé qu'il garderait son secret, il ne
parla pas.
Le soir, il prit sa canne et fit un tour
aux Alouettes.
Il vit les Frampon, s'arrêta pour cau-
ser avec eux, et, tandis qu'il était debout
devant leur porte, Vignaud sortit de
chez lui avec Chassain.
— Où vas-tu donc comme ça, Vi-
gnaud ? cria Frampon !
— Chez le docteur, répondit brusque-
ment le mineur.
— Ça ne va pas, alors ?
— Non !...
D. s'éloigna rapidement.
— Us n'ont pas de chance, dit Fram-
pon ; mais, après tout, pour ce que fart
la Vignaude, autant vaut qu'elle s'en
aille. ..
— Elle est bien mal ? demanda Voltin.
— U fout croira, ta fois... il court
chez le médecin.
• yïs
— Qu'est-ce que diable Ghjgg^ g
faire chez eux f Uà ne se ^ .ft ç
tant, autrefois I Ge Cl»fïî*a.ll» Z
bonne réputation; ça ne ^
mais et le porte-monnaie u
T ide - t a„t être s'effl 53 ^
-Qui sait? B. veut peut-être
cher de nouveau. t - n -irrledO111
Voltin secoua la tête d'un air
puis il ajouta : . «
— As-tu vu venir le cure T
— Chez eux ? ^
— Oui. _ h ign (f09,
— Ma foi ! non ; tu saisi
gnaud n'est pas porté ^VjnV 'U»
* - Cependant, je pense
voudrait pas laisser moum „
sans sacrements. . is ri^jls
— Ecoute donc, Je n e ° ff r ire s;
ne me mêle pas de leurs ai»» ^
s'arrangent. . _ n
— Je vais aller savoir un r
ment elle va. Au revoir... $s
— Bonsoir... , ,no^V\^\
Voltin entra chez la yj 0 piW
était couchée par terre sur » e $o^e
il n'y avait que là t «»fH 6 V ie»£
pas trop. Elle aval déjà - x6 ^ fr
morte, ses cheveux s échaPP . ggw |fl t
f
ms éclat d'un ^Sf^ltVj^
goûtant de crasse if^J^H oVfi
sa pauvre poitrine de «^ïoig^ »
misole de couleur, et ses a dr »v
et décharnés s agitaien t su „,
lui recouvrait lM^^éile s» r< ^ ^
Lorsqu'elle vit Voltin, ^
vers lui. , m onsieuL
_ Ah I c'est TOUS, m bra *e
lui dit-elle ; vous êtes nie u d««
venu... merci..- paUV re Vf ?
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