FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
<strong>FONCTIONS</strong> <strong>RÉGULUES</strong> 13<br />
La fonction fk est bien k-régulue sur R 2 , et, comme k + 1 est impair, on a<br />
Z(fk) = Z(f) = C \ {O}. Cela montre bien que ce dernier ensemble est un<br />
fermé k-régulu, pour tout entier naturel k.<br />
Cet exemple représente en fait le cas général. En effet, on verra dans le<br />
Corollaire 6.5 que les topologies k-régulue et k ′ -régulue coincident pour k et k ′<br />
<strong>des</strong> entiers naturels quelconques.<br />
Propriétés élémentaires <strong>des</strong> fonctions k-régulues sur R n . Soit n un<br />
entier naturel et k un entier surnaturel. Dans ce paragraphe nous allons<br />
étudier les fonctions k-régulues sur R n , et les comparer avec d’autres classes<br />
de fonctions sur R n .<br />
Dans l’énoncé suivant, et dans le reste de l’article d’ailleurs, on utilise<br />
librement la notion de dimension, ou plutôt de codimension, d’un fermé de<br />
Zariski de R n , et plus généralement d’un ensemble semi-algébrique de R n [6,<br />
§2.8].<br />
Proposition 3.5. Soient n un entier naturel et k un entier surnaturel. Soit<br />
f ∈ Rk (Rn ). Soient p et q <strong>des</strong> fonctions polynomiales sur Rn telles que<br />
f(x) = p(x)/q(x) pour chaque x ∈ dom(f). Si p, q sont premiers entre eux,<br />
alors Z(q) ⊆ Z(p) et codimRn Z(q) ≥ 2.<br />
Démonstration. Il suffit de montrer l’énoncé lorsque k = 0. Montrons d’abord<br />
l’inclusion Z(q) ⊆ Z(p). Soit x ∈ Z(q). Comme q n’est pas identiquement<br />
nulle, l’ensemble de ses zéros Z(q) est nulle part dense dans R n . Il existe donc<br />
une suite (xm) dans R n convergeant vers x telle que q(xm) = 0, pour tout k.<br />
On a alors<br />
p(x) = lim p(xm) = lim q(xm)f(xm) = q(x)f(x) = 0,<br />
i.e., x ∈ Z(p).<br />
Montrons ensuite que codim Z(q) ≥ 2. Par l’absurde, supposons que<br />
codim Z(q) ≤ <strong>1.</strong> Comme q n’est pas identiquement nulle, on a codim Z(q) =<br />
<strong>1.</strong> Il existe donc un diviseur irréductible q ′ de q dans R[x1, . . . , xn] avec<br />
codim Z(q ′ ) = <strong>1.</strong> D’après ce qui précède, Z(q ′ ) ⊆ Z(p). Comme codim Z(q ′ ) =<br />
1, on en déduit que q ′ divise p [6, Th. 4.5.1, p.85]. Cela contredit l’hypothèse<br />
que p et q sont premiers entre eux. <br />
Comme on a vu, l’énoncé ci-<strong>des</strong>sus peut être considérablement renforcé<br />
lorsque k = ∞. En effet, dans ce cas la fonction f est régulière et est de<br />
la forme p/q où q ne s’annule pas sur R n , i.e., Z(q) = ∅.<br />
Corollaire 3.6. Soient n ≤ 1 et k un entier surnaturel. Toute fonction krégulue<br />
sur R n est régulière. <br />
Corollaire 3.7. Soit k un entier surnaturel. Une fonction k-régulue sur R 2<br />
est régulière en dehors d’un ensemble fini. <br />
Corollaire 3.8. Soient n un entier naturel et k un entier surnaturel. Soit<br />
f ∈ R k (R n ). Le lieu indet(f) où f n’est pas une fonction régulière est un<br />
fermé de Zariski de R n de codimension ≥ 2.