FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
FONCTIONS RÉGULUES Table des matières 1. Introduction 2 2 ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>FONCTIONS</strong> <strong>RÉGULUES</strong> 33<br />
lorsque k est fini, où f est une fonction k-régulue sur Rn avec D(f) = U. Dans<br />
le cas k = ∞, le module ˜ M(U) peut s’identifier avec la limite inductive <strong>des</strong><br />
localisations Mf , où f parcourt l’ensemble <strong>des</strong> fonctions régulières sur Rn qui<br />
ne s’annulent pas sur U.<br />
Plus généralement, soit V un ouvert k-régulu de Rn , et g une fonction krégulue<br />
sur Rn telle que D(g) = V . Soit M un Rk (V )-module. La restriction<br />
à V du faisceau ˜ M sur Spec Rk (V ) est un faisceau en Rk |V -modules, encore<br />
noté ˜ M, déterminé par<br />
˜M(U) = Mf<br />
pour tout ouvert k-régulu U de V , et pour toute fonction k-régulue f sur V<br />
avec D(f) = U. Dans le cas k = ∞, le module ˜ M(U) peut s’identifier avec la<br />
limite inductive <strong>des</strong> localisations Mf , où f parcourt l’ensemble <strong>des</strong> fonctions<br />
régulières sur V qui ne s’annulent pas sur U.<br />
Un faisceau k-régulu sur R n est un faisceau en R k -modules sur R n . Soit F<br />
un faisceau k-régulu sur R n . On dira que le faisceau F est quasi-cohérent s’il<br />
existe un recouvrement de R n par <strong>des</strong> ouverts k-régulus Ui, i ∈ I, tel que, pour<br />
tout i, il existe un R k (Ui)-module Mi avec ˜ Mi isomorphe à F |Ui .<br />
Nous obtenons alors une version k-régulue du Théorème A de Cartan, cf. [27,<br />
2.4] et [6, Chapitre 12].<br />
Théorème 5.34. Soient n et k <strong>des</strong> entiers naturels. Le foncteur qui associe<br />
à un R k (R n )-module M le faisceau ˜ M est une équivalence de catégories sur la<br />
catégorie <strong>des</strong> faisceaux k-régulus quasi-cohérents sur R n . Le foncteur réciproque<br />
est le foncteur “sections globales” H 0 . En particulier, le faisceau ˜ M est engendré<br />
par ses sections globales. <br />
Comme signalé dans l’introduction, ce résultat est faux pour k = ∞. En<br />
effet, il existe <strong>des</strong> faisceaux réguliers quasi-cohérents sur R n qui ne sont pas<br />
engendrés par leurs sections globales :<br />
Exemple 5.35 (cf.[6, Example 12.<strong>1.</strong>5]). Soit p ∈ R[x, y] le polynôme défini par<br />
p = x 2 (x − 1) 2 + y 2 .<br />
Remarquons que p possède exactement deux racines réelles à savoir c0 = (0, 0)<br />
et c1 = (1, 0). Soit Ui = R 2 \ {ci} pour i = 0, <strong>1.</strong> Les ouverts réguliers U0 et<br />
U1 constituent un recouvrement de R 2 . On définit un faisceau régulier quasicohérent<br />
F par rapport à ce recouvrement. En fait, F va être localement libre<br />
de rang <strong>1.</strong> Explicitement, on construit F à partir <strong>des</strong> faisceaux R ∞ |U0 et R∞ |U1 en<br />
les recollant au-<strong>des</strong>sus de U0 ∩ U1 à l’aide de la fonction de transition g01 = p<br />
sur U0 ∩ U<strong>1.</strong> Plus précisément, deux sections s0 et s1 de R ∞ |U0 et R∞ |U1 au<strong>des</strong>sus<br />
d’ouverts de Zariski V0 et V1, respectivement, se recollent si g01s1 = s0<br />
sur V0 ∩ V<strong>1.</strong><br />
Montrons que toute section régulière globale s de F s’annule en c<strong>1.</strong> La<br />
restriction si de s à Ui est une fonction régulière sur Ui, pour i = 0, <strong>1.</strong> La<br />
condition de recollement est g01s1 = s0 sur U0 ∩ U<strong>1.</strong> Ecrivons si = pi/qi, où<br />
pi, qi ∈ R[x, y], avec qi = 0 sur Ui et pi, qi premiers entre eux, pour i = 0, <strong>1.</strong><br />
La condition de recollement implique que pq0p1 = p0q1 sur R 2 . Comme p est