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Edition du 28 avril 2000

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2E CAHIER<br />

SPORTS: PAGES 25 À 34 / MAGAZINE: PAGES 35 À 38 / SERVICES: PAGES 44-46<br />

Télévision<br />

La TSR met<br />

le paquet<br />

CMJN<br />

Pour la quatrième année<br />

consécutive, la Télévision<br />

suisse romande retransmettra<br />

le Tour de Romandie<br />

en direct, dès mardi.<br />

Sous la férule <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>cteur<br />

Patrice Masset, c’est<br />

une opération de grande<br />

envergure qui a été<br />

montée.<br />

«Nous recon<strong>du</strong>isons la formule<br />

de l’année dernière,<br />

explique le journaliste Bertrand<br />

Duboux. Dans les faits,<br />

outre les caméras situées sur la<br />

ligne d’arrivée, nous bénéficierons<br />

<strong>du</strong> soutien de deux motosimages<br />

et d’une caméra dans<br />

un hélicoptère.»<br />

Fidèle à son sport préféré,<br />

Bertrand Duboux assurera le<br />

commentaire. Il sera assisté<br />

de l’ancien professionnel fribourgeois<br />

Richard Chassot en<br />

qualité de consultant. «Il avait<br />

fait une excellente impression<br />

l’an passé» précise Duboux à<br />

son sujet. Immédiatement<br />

après l’étape (une heure et<br />

demie de direct tous les jours,<br />

deux bonnes heures pour l’étape<br />

de montagne <strong>du</strong> samedi<br />

s’achevant à Leysin), place au<br />

Grand Plateau, d’une <strong>du</strong>rée<br />

d’une demi-heure, et qui sera<br />

animé par Duboux lui-même<br />

et Olivier Cochet. Enfin, Matthieu<br />

Truffer sera sur une<br />

moto et effectuera des interventions<br />

en direct.<br />

Bertrand Duboux enregistre<br />

avec satisfaction que son équipe<br />

fontionne bien: «Il faut<br />

savoir que pour le réalisateur<br />

Charles-André Grivet, retransmettre<br />

une course par étapes<br />

n’a rien d’évident. Il n’a pas<br />

d’autre occasion de se familiariser<br />

avec ce genre d’épreuves,<br />

et tout est concentré sur cinq<br />

jours, au contraire d’un grand<br />

Tour. Nous sommes tous partis<br />

sans repères en 1997, où nous<br />

avons un peu pataugé. Il y a eu<br />

un mieux l’année suivante, et<br />

l’an dernier, j’ai senti que nous<br />

étions définitivement bien<br />

rodés. C’est une affaire qui<br />

roule.»<br />

Normal, en cyclisme! RTY<br />

Le Chaux-de-Fonnier Olivier<br />

Theurillat figure parmi<br />

les meilleurs trompettistes<br />

<strong>du</strong> moment. photo sp<br />

SPORTS/MAGAZINE<br />

VENDREDI <strong>28</strong> AVRIL <strong>2000</strong><br />

Hockey sur glace Mondiaux A:<br />

la Suisse à la roulette... russe<br />

La troisième campagne<br />

mondiale de Ralph Krüger<br />

à la tête de l’équipe de<br />

Suisse sera à n’en pas douter<br />

la plus difficile. Quatrièmes<br />

à Zurich en 1998,<br />

huitièmes l’an dernier en<br />

Norvège, les Helvètes<br />

auront tout à perdre dans<br />

les jours à venir sur la glace<br />

de Saint-Pétersbourg.<br />

En aspirant à se maintenir<br />

parmi les huit meilleures<br />

nations de la planète hockey,<br />

ils se lanceront dans<br />

une sorte de roulette... russe,<br />

tant la tâche paraît<br />

délicate.<br />

De notre envoyé spécial<br />

Jean-François Berdat<br />

«Pourquoi ne pas rééditer<br />

l’exploit de 1988?» Osée, la<br />

question brûle les lèvres de<br />

Flavien Conne. Du haut de l’insouciance<br />

qui permet souvent<br />

aux jeunes gens de son âge – il<br />

a soufflé 20 bougies le 1er<br />

<strong>avril</strong> dernier – de voir la vie en<br />

rose, le désormais ex-Fribourgeois<br />

apparaît presque impertinent.<br />

Si elle peut parfaitement<br />

avoir des effets magiques<br />

sur le comportement des<br />

Helvètes, cette vision à peine<br />

effrontée des choses ne doit<br />

cependant pas leur faire<br />

perdre le sens des réalités.<br />

En homme rompu aux<br />

valeurs <strong>du</strong> hockey de l’an<br />

<strong>2000</strong>, Ralph Krüger, sans<br />

pour autant dénoncer cet optimisme<br />

un peu béat, n’aborde<br />

pas le rendez-vous de Saint-<br />

Pétersbourg avec la même<br />

ambition. «Obtenir un résultat<br />

analogue à celui de l’an der-<br />

Gardiens: Martin Gerber<br />

(Langnau, 25 ans, 16 sélections),<br />

Reto Pavoni (Kloten, 32,<br />

173), Pauli Jaks (Ambri-Piotta,<br />

<strong>28</strong>, 37).<br />

Défenseurs: Olivier Keller<br />

(Lugano, 29, 54), Edgar Salis<br />

(ZSC Lions, 30, 65), Mathias<br />

Seger (ZSC Lions, 22, 59), Martin<br />

Steinegger (Berne, <strong>28</strong>, 106),<br />

Mark Streit (Springfield, 22,<br />

40), Patrick Sutter (Zoug, 29,<br />

113), Julien Vauclair (Lugano,<br />

20, 30), Rolf Ziegler (FR Gottéron,<br />

8).<br />

Attaquants: Jean-Jacques<br />

Aeschlimann (Lugano, 33, 63),<br />

Escapade La descente<br />

des gorges de l’Orbe<br />

Filant à travers ses gorges, l’Orbe décline de multiples<br />

visages. Tumultueuse ou sage, la rivière incite à la<br />

prudence ou au repos, selon son humeur. Son trajet de<br />

Vallorbe à Orbe est ponctué de petits villages recelant<br />

quelques trésors à découvrir. photo Bourquin<br />

La sélection<br />

p 35<br />

Ralph Krüger montre la voie à suivre à ses internationaux. photo Keystone<br />

nier constituerait déjà un succès»<br />

souffle-t-il prudemment.<br />

Le souvenir de Bâle<br />

Pour un peu, on irait jusqu’à<br />

comprendre qu’à la veille de sa<br />

troisième échéance mondiale à<br />

la tête de la sélection à croix<br />

blanche, le Canado-Allemand<br />

a mis de l’eau dans son vin,<br />

laissant carrément de côté des<br />

vertus dont il avait jusqu’ici<br />

fait sa force. Il n’en est toutefois<br />

rien et il faudrait sans doute<br />

plus que les rigueurs d’un<br />

hiver davosien pour<br />

contraindre l’homme à renoncer<br />

à ses principes. «Entre<br />

nous, nous parlons tous le<br />

Mattia Baldi (ZSC Lions, 23,<br />

51), Flavien Conne (FR Gottéron,<br />

20, 13), Gian-Marco Crameri<br />

(Lugano, 27, 81), Patric<br />

Della Rossa (ZSC Lions, 24,<br />

35), Alain Demuth (Ambri-Piotta,<br />

21, 13), Patrick Fischer<br />

(Davos, 24, 79), Marcel Jenni<br />

(Färjestad, 26, 108), Claudio<br />

Micheli (ZSC Lions, 29, 57), Ivo<br />

Rüthemann (Berne, 23, 58),<br />

Reto von Arx (Davos, 23, 87),<br />

Michel Zeiter (ZSC Lions, 26,<br />

95), Thomas Ziegler (Ambri-<br />

Piotta, 22, 8).<br />

Coach: Ralph Krüger<br />

(depuis 1997).<br />

Evénement «Le<br />

chant des<br />

planètes» mêle<br />

sonorités,<br />

sculptures<br />

et images<br />

Scène «Qui»,<br />

parole, danse<br />

et musique au<br />

Pommier<br />

p 36<br />

Floris Des<br />

jardins<br />

merveilleux<br />

et naturels<br />

p 37<br />

même langage et c’est capital,<br />

assure-t-il. Nous devons avoir<br />

confiance en nos possibilités et,<br />

surtout, toujours regarder de<br />

l’avant. Nos rêves ont un avenir,<br />

j’en suis plus que jamais<br />

convaincu. Pour l’heure, ils<br />

demeurent à distance respectable<br />

de la réalité. Cela ne<br />

signifie pourtant pas que nous<br />

ne devons pas les entretenir.»<br />

Huitièmes l’an dernier en<br />

Norvège, Ralph Krüger et les<br />

siens auraient logiquement dû<br />

tirer profit sur les bords de la<br />

Neva de leur fantastique quatrième<br />

place de 1998. Or, il<br />

n’en sera strictement rien.<br />

Dans un groupe D où ils seront<br />

associés à la Russie, aux Etats-<br />

Unis et à la France, les<br />

Helvètes livreront une forme<br />

de roulette russe. Revue et corrigée,<br />

la formule parle certes<br />

en leur faveur puisqu’il suffira<br />

de terminer à la troisième place<br />

pour accéder à la deuxième<br />

phase de la compétition. Reste<br />

que l’entrée en matière face<br />

aux Etats-Unis, samedi prochain<br />

dans ce qui constituera<br />

le premier match de la compétition,<br />

sera d’une importance<br />

capitale. «J’aurais certes<br />

préféré le Japon en ouverture,<br />

plaisante le coach national.<br />

Plus sérieusement, je considère<br />

que les Américains ne seront<br />

pas supérieurs aux Tchèques<br />

que nous avons affrontés à<br />

deux reprises récemment. Oui,<br />

je crois vraiment que nous<br />

aurons la possibilité de prendre<br />

un bon départ dans cette<br />

compétition, cela quand bien<br />

même le style nord-américain<br />

ne nous convient guère. Par la<br />

Quoi qu’il arrive dans les<br />

jours à venir sur les glaces<br />

de Saint-Pétersbourg, les<br />

internationaux à croix<br />

blanche ne pourront pas<br />

arguer d’une préparation<br />

chaotique en guise d’excuse<br />

à d’éventuelles contre-performances.<br />

C’est le 14 mars<br />

dernier, soit 47 jours avant le<br />

match face aux Etats-Unis,<br />

que Ralph Krüger a rassemblé<br />

ses joueurs – ceux qui<br />

n’étaient plus engagés dans<br />

les play-off – pour le début<br />

d’un programme dont<br />

chaque coach ne peut que<br />

rêver. Depuis lors, ce ne sont<br />

pas moins de 44 candidats<br />

qui se sont bousculés pour<br />

parvenir à la sélection finale.<br />

Ce qui, on le conçoit aisément,<br />

a débouché sur<br />

quelques problèmes d’ordre<br />

psychologique, inhérents au<br />

Aucun amateur de Vivaldi,<br />

Telemann, Franceschini<br />

ou Manfredini ne manquera<br />

le concert que donneront, à<br />

La Chaux-de-Fonds, l’organiste<br />

Massimo Lunghi et les<br />

trompettistes Wolfgang<br />

Gaisböck et Olivier Theurillat.<br />

Réunis depuis cinq ans<br />

après une rencontre au sein<br />

de l’Orchestre des jeunes de<br />

l’Union européenne dirigé<br />

par Bernard Haitink, ces<br />

deux derniers solistes sauront<br />

faire retentir toutes les<br />

brillances de leurs instruments<br />

dans les murs <strong>du</strong><br />

Sacré-Cœur, accompagnés<br />

par un organiste qui s’est<br />

spécialisé dans le baroque<br />

auprès de Ton Koopman et<br />

André Isoir. / sog<br />

! La Chaux-de-Fonds,<br />

église <strong>du</strong> Sacré-Cœur, dimanche<br />

30 <strong>avril</strong>, 17h.<br />

suite, nous ne devrons en<br />

aucun cas manquer de respect<br />

à la France de Huet et de<br />

Bozon. Quant à la Russie, elle<br />

patinera à domicile et je la<br />

classe parmi les favoris de ces<br />

Mondiaux.» Et de rappeler, le<br />

sourire en coin, que la Suisse<br />

reste sur une retentissante victoire<br />

face à la «sborjana», un<br />

soir de mai 1998 à Bâle.<br />

Un compliment<br />

«J’ai un bon feeling avant<br />

ces Mondiaux, enchaîne Ralph<br />

Krüger. Depuis trois saisons,<br />

nous parvenons de mieux en<br />

mieux à rivaliser avec les<br />

grandes nations et nous avons<br />

acquis un certain respect sur la<br />

scène internationale. J’en veux<br />

pour preuve le fait que nous<br />

parvenons à conclure des rencontres<br />

de préparation avec<br />

des adversaires qui, dans un<br />

passé encore récent, nous<br />

regardaient de haut. Croyezmoi,<br />

ce ne sont pas des signes<br />

de sympathie et le fait que la<br />

Suède ou la République<br />

tchèque viennent en Suisse<br />

m’apparaît comme un compliment<br />

pour le hockey de ce<br />

pays.»<br />

Dès samedi pourtant, il ne<br />

sera plus question de compliments...<br />

JFB<br />

Que de candidats!<br />

Classique Trompettes et<br />

orgue avec O. Theurillat<br />

statut de coach. «Depuis le<br />

premier jour, la concurrence<br />

a été saine dans un groupe<br />

où tout le monde coiffait la<br />

même casquette, assure Ralph<br />

Krüger. Il y a eu des<br />

déceptions c’est sûr, mais<br />

chacun connaissait les règles<br />

<strong>du</strong> jeu.»<br />

Par rapport aux années<br />

précédentes, les Helvètes ont<br />

peaufiné les détails face à<br />

des adversaires de première<br />

force. «Dans ces matches,<br />

nous avons souvent été<br />

poussés à nos limites tant tactiques,<br />

techniques que physiques,<br />

convient le coach<br />

national. Il n’y a toutefois<br />

rien de tel comme préparation...»<br />

Premier élément de réponse<br />

samedi, ici à Saint-Pétersbourg.<br />

JFB<br />

Cinéma<br />

Humeurs<br />

hexagonales<br />

p 38<br />

Joli tir groupé <strong>du</strong> cinéma<br />

français, cette semaine<br />

dans les salles neuchâteloises,<br />

avec un teigneux<br />

«Petit voleur» (Zonca), une<br />

romanesque «Veuve de<br />

Saint-Pierre» (Leconte,<br />

photo) et un «Drôle de<br />

Félix» (Martineau/Ducastel)<br />

roboratif. photo uip

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