15 Juillet 1902 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMERO 5 CENTIMES
Organe quotidien de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, Rue Roquelaine, 25
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nos Bureaux, rue Roquelaine, 35, à Toulouse, es cnez tous nos Correspondant»
FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL Mardi 15 Juillet 1902. - 12* Année - N l 3,657 BUREAUX A PARIS : 26, RUE FEYOEAU
L'Equivoque de
Celte fête démodée du 14 Juillet, où r
tous les sens d'un esprit un peu sain ne c
voyaient plus, depuis longtemps, qu'une r
insupportable relique de l'anarchisme t
forain, a repris du moins, cette année, j
en raison de certaines modifications sur- 1
venues dansies idées,une actualité à re- c
bours.
Une évidente réaction s'accentue, en (
effet, dans le monde intellectuel, non <
seulement contre les excès, les exagéra- ]
tions ou les crimes révolutionnaires, i
mais contre les principes mômes de la ]
Révolution, et tout ce qui représente la :
trop légendaire prise de la Bastille. On !
commence à se demander, ailleurs que :
parmi les croyants et les doctrinaires de
l'Ancien régime, si ces excès et ces cri- ,
mes ne sont pas, en réalité, et n'ont pas
toujours été les résultats logiques des
principes eux-mêmes, et leurs consé-
quences simplement naturelles. Après
de Maistre et de Bonald, dont l'opinion
peut sembler partiale à quelques-uns,
Balzac est le plus ancien précurseur du
mouvement. Le Play, ensui'e, le con-
tinue, puis Taine lui donne une am-
pleur, une intensité, une impulsion tou-
tes nouvelles. Enfin, et tout récemment,
par un livre qui fera époque, par l'E-
tape, M. Paul Bourget vient encore de
l'accélérer.
A l'heure qu'il est, et sous l'influence
3e ces maîtres, un parti s'est donc formé,
où la jeunesse pensante est largement
représentée, contre « Quatre - vingt -
Neuf » même et ses « dogmes ». Tous,
d'ailleurs, dans le parti — et voilà bien
en quoi il est nouveau — ne sont pas
en même temps et nécessairement mo-
narchistes.
Quelques-uns y seraient même plutôt
républicains, et d'autres « libres-pen-
leurs », ou ce qu'on nomme « libres -
penseurs ». Mais tous s'y déclarent
énergiquement hostiles à un certain
i< Droit », à un certain « Homme » abs-
trait. Monarchistes ou non, religieux ou
non, ils s'insurgent tous contre ces soi-
âisant « dogmes » modernes, et toute
îette philosophie politique, ou toute
cette "politique philosophique, qui a
précisément son symbole dans la lan-
cinante et absurde célébration d'une
vieille émeute. « Quatre-vingt-Neuf » et
ses « conquêtes », cependant, n'en ont
pas moins toujours leurs partisans, et
leurs partisans nombreux, parmi les
meilleurs catholiques et les plus fidèles
monarchistes.Beaucoup n'ont pas encore
cessé de croire à la vertu de la « Grande
Armée », et de s'attacher à son prestige.
Mais ne s'ill isionnent-ils pas, ici, sur
leurs propres idées et leurs propres
sentiments ? Ils pensent être quatre-
vingtneuvistes, et ne craignent pas de
S'appliquer cette épithôte de cinq pieds,
mais le sont-ils bien réellement? Leurs
ioctrines contiennent-elles bien tout ce
que peut impliquer le qualre.vingtneu-
visme et n'y a-t-il pas, au fond, entre
ces quatrevingtneuvistes et ces an'i-
quatrevingtneuv isfes, entre tous ces
sincères conservateurs de la France,
une simple querelle de mots, un simple
malentendu ?
Consciencieusement analysé. « Quatre-
vingt-Neuf » se décompose en une par-
tie de jacquerie, une partie d'utopie et
une partie de réformes. La partie de
jacquerie en est aussi atroce que les
plus monstrueuses sauvageries de la
Terreur, et ce n'est pas, on l'entend
bien, ce « Quatre-vingt-Neuf »-là que
défendent les honnêtes gens distingués
du quatvevingtneuvisme. Est-donc ce-
lui de l'utopie, c'est-à-dire de la Nuit du
Quatre-Aoùtet delaDéclaration des Droits
de l'Homme ? Oui, et le quatrevingl-
neuviste se plaît à admirer le geste -des i
trois Ordres se dépouillant de leurs pri- i
vilèges dans un élan d'enthousiasme es- t
tival et nocturne, comme à invoquer la i
Déclaration des Droits. Mais c'est juste- E
ment ici que l'expression de sa pensée
dépasse certainement sa pensée elle- 1
même, et qu'il ne peut pas avoir l'inten- ]
tion d'aller jusqu'où, mènent tous ces ]
grands mots d'Homme, de Droit, de Li- i
berté et d'Egalité, si caplieusement et si <
dangereusement abstraits ! i
Que veut-il, en effet, et qu'a-t-il raison <
de vouloir ? Il veut que tout Français,
que tout homme, soit sûr de trouver, en !
France, toute la justice, toute l'équité,
toute la protection, toute la liberté, tout
le bien-être moral et physique possibles.
Mais la Déclaration des Droits de
l'Homme et le « Quatre-vingt-Neuf » de
l'utopie s'en tiennent-ils là ? En aucune
manière, et ils tendent à toute autre
chose.
Que chacun, selon sa religion, puisse
librement aller à l'église, au temple, à
la mosquée, à la synagogue, à la pagode
ou n'aille même nulle part, s'il ne pra-
tique aucun culte et n'a aucune religion,
c'est fort bien, mais à la condition que
cette libre pratique de tous les cultes
ne serve pas à manquer la guerre à tou-
tes les religions ou à l'existence de la
nation — historiquement représentée
dans une religion nationale. Or, en fait,
et dans tout autre domaine que celui de
la chimère, la proclamation de l'indiffé-
rence religieuse, telle qu'on la lit dans
les Droits de l'Homme, ne peut être,
pratiquement, que la guerre à toute re-
ligion, et particulièrement à toute reli-
gion nationale, autrement dit à toute
religion plus puissante qu'une autre !,..
De même, est-il juste et utile que tous
les emplois publics soient accessibles à
tous les Français ? Assurément, et per-
sonne ne le conteste, mais encore à une
condition, c'est que la qualité de Fran-
çais ne puisse pas toujours être trop fa-
cilement acquise au premier étranger
venu. Or, les principes de « Quatre-
vingt-Neuf », essentiellement cosmopo-
lites, ouvrent la nation française à qui
veut y entrer, livrent par conséquent
nos emplois publics non seulement à
quiconque est Français, mais à quicon-
que même ne l'est pas, et, toujours en
fait, toujours pratiquement, qu'en ré-
sulte-t-il ? Les étrangers et les cosmopo-
lites, plus forts en France que les Fran-
çais eux-mêmes, en arrivent peuvà peu
et tendent de plus en plus à nous élimi-
ner de nos propres emplois d'Etat !
Ici, en résumé, comme en d'autres
matières, il s'agit beaucoup moins
d'axiomes à proclamer que de méthodes
à suivré, et « Quatre-vingt-Neuf » pro-
1 clame assurément quelques vérités,
mais propose, pour y atteindre, les plus
• détestables méthodes. Ai-je, antérieure-
i ment et supérieurement, le droit d'être
, libre, de parler, d'écrire et de pouvoir
i vivre dignement, selon ma vocation,
Î ma conscience ou mes goûts? Oui, je
• ne demande qu'à le croire ! Mais la pro-
; clamation métaphysique de ce droit
- m'importe, au fond, beaucoup moins
5 que la meilleure voie à suivre pour ar-
, river à me voir garantir cette liberté,
s cette dignité et cette sécurité. Or, le plus
simple bon sens me démontre que la
- conscience de venir tous au monde a vec
- des droits égaux peuple nécessairement
t la vie d'individuaiismes féroces unique-
i ment disposés et destinés à se combat-
3 tre, tandis que la conscience d'avoir
i tous, au contraire, des devoirs plus ou
1 moins différents selon notre rang, notre
3 fortune, notre âge ou nos facultés', nous
s garantit à chacun, dans la mesure hu-
- mainement possible, la possession de
i ces droits primordiaux, ou prétendus
s l primordiaux.
Qu'en conclure, sinon que le quatre- T c
vingtneuviste, s'il n'est pas un quatre- 1
vingtneuviste révolutionnaire, un des- .
tracteur conscient et déterminé, va,.en (
réalité, dans le sens opposé où il pense .
aller ?
Veut-il détruire toute religion? Non. (
Veut-il détruire la religion nationale? 1
Non. Veut il dénationaliser la France?- 1
Non. Veut-il transformer le monde en
une arène où, par la logique même des
choses, on ne verra plus que des égoïs-
mes de plus en plus frénétiques et dé- ,
chaînés ? Non... :
Que lui reste-t-il donc à revendiquer i
sérieusement dans cette période ora- :
geuse et composite dite de « Quatre-
vingt-Neuf »? Les simples réformes?
Le simple vote de l'impôt? Le simple
établissement d'un contrôle indispensa-
ble ? La simple reconstitution de la mo-
narchie! Mais est-ce bien là le vrai
« Quatre-vingt-Neuf », le « Quatre-vingt-
Neuf » véritable, celui où l'on a pris la
Bastille, et d'où a daté une ère, l'ère de
liberté qui a fini par aboutir à la liberté
actuelle? On ne peut vraiment pas le
soutenir, et le quatrevingtneuviste, à
moins de borner là son quatvevingtneu-
visme, qui serait en ce cas un quatre-
vingtneuvisme réduit, est bien décidé-
ment dupe de ses principes, ou de ce
qu'il croit ses principes. Il se figure
marcher vers un but parce qu'il le voit
dans une glace, et parce qu'il marche
vers la glace. Il est victime d'un mirage.
Il se croit quatrevingtneuviste, et n'est
pas quatrevingtneuviste !
Malentendu et équivoque...
Le culte que beaucoup d'honnêtes
gens, et d'esprits très élevés, persistent
a conserver au souvenir deQuatre-vingt-
Neuf, n'est ainsi qu'un malentendu et
une équivoque, et j'en trouverais encore
une preuve de plus dans un très élo-
quent article de M- La voilée, paru dans
le Correspondant, mais' où l'auteur,
tout en se déclarant le partisan résolu
des « conquêtes » de Quatre-vingt-Neuf »,
n'en répudie pas moins, de la plus judi-
cieuse l'açon, tout ce qui suit, dans 1 épo-
que la chimère et l'utopie. « Quatre-
vingt-Neuf » dans ses chimères, ses
utopies, sa sensibilité, ses rêves creux
et son idéologie a la Rousseau ? Mais ce
n'est plus alors Quatre-vingt-Neuf, vous
n'en êtes plus le partisan tout en croyant
l'être, et voilà bien toujours ,1'équivo-
que ! Mais l'équivoque est justement no-
tre malheur, et toute la Révolution est
une équivoque.
Equivoque, « Quatre-vingt-Neuf »,
avec ses incendies, ses massacres, ses
jacqueries et ses désastreuses utopies,
mais qu'il est convenu d'admirer pour
quelques réformes sensées qui se se-
raient opérées sous tous les règnes !
Equivoque, « Quatre-vingt-Treize »,
avec "sa guillotine en permanence, ses
noyades, ses septembrisades, ses corrup-
tions immondes, ses effroyables brigan-
dages et son gouvernement de bas et
grossiers scélérats, mais qu'on a fini
aussi par admettre pour îesyictoires rem-
portées par des généraux "que guilloti-
naient d'ailleurs, les bandits de la Con-
; vention !
1 Et tout, chez nous, depuis cent ans,
n'est qu'équivoque.
; Nous ne disons pas ce que nous fai-
'' sons, nous ne faisons pas ce que nous
\ disons, nous vivons de songes et de
mensonges, et nous avons fini par aimer
[ à en vivre, en attendant que nous en
" mourions...
Maurice TALMEYR.
contre les élus de l'opposition — les seuls
vraiment élus.
Mais quelques invalidations par-ci, par-
là. ne suffisent pas à ce vieux caïman,
dont la férocité et la voracité semblent
augmenter avec l'âge.
il lui faut une loi, — une « juste loi »,
comme dirait son patron, Reinach, — une
loi qui, « par des pénalités sévères protège
la liberté électorale des citoyens ».
Four une fois nous sommes de l'avis de
M. Ranc.
Comme lui, nous réclamons une loi :
Une loi qui empêche qu'un ministre des
finances comme Caillaux mente au pays
ave :, impudence, et jure aux contribuables
que nos finances sont prospères, alors que
le déficit existe et que la banqueroute me-
nace;
Une loi qui empêche qu'un ministre de
la guerre comme André n'extorque- les
voix, des ouvriers militaires,- en leur affir-
mant qu'ils n'ont pas à redouter le chô-
mage, alors que, trois mois après, on les
jette à la rue ;
L ne loi qui interdise au gouvernement
de distribuer à ses candidats l'argent des
fon4s secrets et l'or que les banques juives
s'empressent de mettre à sa disposition en
échange de ses complaisances ;
Une loi qui interdise aux fonctionnaires
de se transformer en agents actifs des can-
didats ministériels, en diffamateurs pro-
fess'onne's des candidats indépendants, et
qui les punisse impitoyablement s'ils vien-
nent à se départir de la neutralité absolue
que leur commande leur situation de sala-
riés de l'Etui, c'est-à-dire de tous les con-
tribuables ;
Une loi enfin qui réprime, en mémo
temps que l'ingérence cléricale, l'ingérence
maçonnique aans toute élection, quelle
quelle soit.. .
Si une pareille loi était soumise, par voie
de référendum, à l'acceptation des Fran-
çais, elle serait volée a des millions de
voix de majorité.
11 suffit, en effet, pour le vouloir, d'avoir
le sentiment de la liberté, de l'égalité, de
la justice, d'être un honnête homme, dans
UHE LOI NECESSAIR
M. Ranc, en vieille « tricolteuse » qu'il
est plus que jamais, applaudit aux invali-
dations et aux enquêtes que votent, à tour
de b: as, les Apaches du Palais-lJourboa
la véritable et pleine acception du mot...
Voulez-vous parier que M. Ranc ne pro-
posera jamais cette loi-là ?
(rar dépêche)
La meute, c'est la majorité socialo-
radicale qui est au chenil ministériel et
le remplit de furieux aboiements.
Il y a de toutes les espèces dans la
meute, depuis le grand terre-neuve, qui
repêche les ministres sur le point de se
noyer, jusqu'au chien courant qui rap-
porte, fait le beau et se met sur la cul,
comme on dit en terme de chasse, sans
oublier le carlin qui lèche les pieds, le
galeux qui se gratte, le molosse qui ne
chasse que pour lui, enfin le chien en-
ragé dont l'unique vocation est de mor-
dre, de mordre toujours et tout le monde
Le ministère est tenu de gaver le
chenil.
Sans cela, il serait vite dévoré. -
Et l'existence d'un ministère, sous la
troisième République, consiste unique-
ment, absolument, à savoir par quelles
lippèes, par quelles curées chaudes, il
pourra nourrir ses chiens de tout poil,
mais qui ont un point commun, l'insa-
tiable appétit.
Ce que réclame la meute n'est pas
toujours facile à placer dans l'écuelle.
Car elle veut tout et aime varier les
pitances.
Le programme radicai est pour elle
l'équivalent de ce qu'aux restaurants on
appelle la carte.
Les plats du jour sont connus.
Ce sont : l'impôt global et progressif
sur le revenu.
Le rachat des chemins de fer, la loi
sur les retraites ouvrières.
La destruction de tout ce qui subsiste
encore de liberté de conscience et de
liberté de l'enseignement.
La nationalisation des mines. T c
L'abolition du Concordat et la sépara- ti
tion des Eglises et de l'Etat.
La suppression des armées permanen- r
tes. En attendant que, par un joyeux col- d
lectivisme, on passe le niveau sur toutes q
les fortunes privées et qu'on dépossède (_
chacun de sa propriété mobilière ou
immobilière. j
J'en passe et des meilleurs*
Chaque matin, dans le chenil minis- p
tériel, il y a des hurlements et la meute \
hérissée, l'œil en feu, les crocs mena- s
çants, aboie après les chausses du mal- i
heureux piqueur qui, loin de pouvoir
comme chez les autres chiens, jouer du r
fouet et de la cravache, a fort à faire
pour éviter les coups de dents qui me- {
nacent ses jambes et son derrière. r
Car, il n'y a pas à dire, il faut leur s
jeter quelque chose, au moins un os, si
la viande vient à manquer. <
Alors comment faire ?
C'est le problème ardu, fiévreux, que i
se pose le président du conseil quand il
se réveille et se met à sa besogne.
Heureusement pour eux, les ministres <
de la République ont trouvé un procédé i
qui jusqu'à présent a suffi. i
Ils connaissent bien leur meute et sa- -
vent qu'elle est féroce avant tout. i
Il s'agit donc de tromper sa faim en
fiattant sa fureur.
Waldeck fut le premier qui pratiqua
en grand cette utile et précieuse diver- :
sion.
Quand la meute l'assourdissait en ré-
clamant l'impôt sur le revenu, Waldeck
invoquait le péril que courait la Répu-
blique, c'est-à-dire le chenil.
Et il jetait aux chiens : André Buffet,
Lur-Saluces, Déroulède.
Pendant quelque temps, la meute se
taisait.
Lorsqu'elle se remit à gronder -et à
menacer, il lui livra les congrégations
religieuses; c'était censément le mil-
liard des moines, c'étaient les couvents,
les écoles libres.
Avec du Jésuite, du Capucin ét du
Curé, on les a fait tenir tranquilles du-
rant trois ans, sans leur donner jamais,
à ces chiens hydrophobes, une seule des
choses qu'ils voulaient.
Un simple morceau de soutane et
quelques cornettes suffisaient pour leur
fermer la gueule.
Combes, le défroqué, a pu suivre l'ex-
périence et on a constaté à cette heure
qu'elle lui a servi.
Le procédé demeure le même et le
moyen n'est pas usé du tout.
Vous l'avez vu l'autre jour.
La majorité, la meute, avait com-
mencé de hurler.
11 n'était que temps d'aviser.
Elle aurait se disloquer.
Alors Combes, par un geste large, a
mis dans la mangeoire d'un seul coup
cent cinquante écoles catholiques et pour
que les chiens restent tranquilles durant
; les vacances, c'est encore 2,500 établis-
, soments religieux, tenus généralement
par les bonnes sœurs, qu'on ajoute à la
ripaille d'hier.
; Depuis, on n'entend plus au chenil
qu'un bruit de mâchoires satisfaites et de
, crucifix broyés.
On va continuer dans cette voie, c'est
, tout indiqué.
Si la meute veut le rachat des chemins
i de fer, on lui offrira les quatre cent cin-
1 quante congrégations qui ont sollicité,
bien ingénument d'ailleurs, une autori-
sation qu'on leur refusera.
î On calmera la meute avec du Carme
et du Dominicain, braves gens qui, de
i bonne foi, ne se croyaient pas réservés
pour une si triste fin.
8 Le père Maumus aura du moins la
e satisfaction, si c'en est une, d'être
mangé par les siens, par les républi-
cains à qui, depuis longtemps, il donne
tous les gages.
Il vaut mieux, n'est-ce pas, servir do
repas aux siens qu'à des étrangers?
Les enfants d'Ugolin de là Gherar-
desca durent être plus faciles à consoler
que les explorateurs déchiquetés par les
Cannibales.
Au moins, de cette façon, ça ne sort
pas de la famille.
Puis arrivera un jour où la meute, de
plus en plus insatiable, voudra de nou-
veau ce satané impôt sur le revenu ou
s'acharnera encore au rachat des che-
mins de fer
« Puisque c'est chez elle à l'état do
manie. »
Il faudra que Combes soit prévoyant
et ait dans l'armoire quelques curés do
réserve et une forte provision de con-
serves de religieux-.
Car les congrégations fraîches seront
épuisées.
Reste à savoir pour combien de temps
il y en aura?
Les meilleurs garde-manger se vident,
Et que faire lorsque la meute hurlera
de nouveau et qu'on n'aura plus un seul
ministre de Dieu, une seule religieuse,
nn seul moine à lui offrir et alors qu'elle
y a tellement pris goût, qu'il y a péril à
changer la nourriture ?
Je sais bien qu'on peut lui donner de
l'officier.
C'est une chair qui convient égale-
ment à la meute.
Et quand il n'y aura plus de soutanes
pour fermer les gueules, on obtiendra
le même heureux résultat avec une
épaulette, une dragonne ou encore un
lambeau de drapeau tricolore, aussi dé-
testé que le rabat des ecclésiastiques.
Les choses iront donc et sans trop se '
gâter tant qu'il aura de tout cela à met-
tre sous la dent des chiens ministériels.
Mais gare après, lorsqu'ils auront avalé
le dernier curé et le dernier officier t
Alors, il faudra exécuter et réaliser
les prétendues réformes sociales, c'est-
à-dire révolutionnaires.
Ce jour-là, mes frères, il sera temps
de ramasser ses frusques et sans perdre
une minutede se mettre à l'abri de l'autre
côté de la frontière.
Car, ça sera la vraie République et il
ne fera pas bon sur la terre de France,
Paul de CASSAGNAG.
m m SFËciâfa
LE RAS MAKONNEN
Paris, 14 juillet.
Le ras Makonnenquia assisté cet après-
midi à la revue de Longchamps, dans la
tribune présidentielle, était allé ce matin
déposer sa carte à l'Elysée.
11 sera reçu demain officiellement par
M. Loubet qui lui rendra sa visite.
Le soir, il assistera au diner offert en
son honneur par M. Delcassé.
Le ras, quia manifesté l'intention de
faire en France un séjour aussi prolongé
que possible, commencera, dans quelques
jours, la visite des principales villes de
France, après quoi il reviendra à. Paris
pour y rester quelque temps.
uillet.
La Catastrophe de la Martinique
New-York, li juillet.
On mande de Fort-de. France que le
mont Pelée a eu une éruption dans la nuit
de samedi à dimanche.
Les communes de Morne-Rouge, Ajoupa,
Bouillon et Tacoula ont été couvertes de
17 Feuilleton du 15 Juillet 1902
PAR
Marie MARÉCHAL
PREMIÈRE PARTIE
FR AHOI3
XII
— Tête folle I pensa le comte , qui
avait été la reconduire jusqu'à la voi-
ture. Voilà pourtant ce que le monde
appelle une femme charmante ! Moi-
même, autrefois. .. autrefois I N'y a-t-il
pas cent ans de cela ?
XIII
Le comte tint parole. Minos arriva un
beau matin, conduit par Dimitri, auprès
ûe^sa nouvelle maîtresse.
Mais il ne vint pas sans bagages. Une
sone de voiture de chasse, qui s'arrêta
tenafr ri ^e rouil'ée du vieux logis, con-
Une 'o-' 0utre Ie chien et le conducteur,
do JF r ^n(*e niche de chêne, en forme
^ chalet, dent la vue fit battre des
aJaiQs à ia petite stanie .
TJ ~~" Oh ! la jolie maison ! s'écriait-elle.
Regardez donc, ma sœur ! Voudrez-vous
*a laire porter dans ma chambre ?
Bérangère eut grand'peine à faire
comprendre à ^gnfatjt que Minos, tout
estimable qu'il était, sans doute, serait
?un voisinage immédiat fort incom-
"W«e. Le chalet rustique avait sa place
toute marquée dans la cour, sous l'abri t
du vieux sureau, dont les ombelles, d'un
blanc mousseux, étoilaient maintenant
le sombre feuillage.
Slanie se résigna, mais ce ne fut pas
SE ÎS peine. Elle avait attendu avec tant
d'impatience ce brave camarade an-
noncé! Pendant bien des jours, les ra-
res passants de cette rue déserte avaient
pu voir son petit capulet rouge briller
comme un coquelicot entre les lianes
verdoyantes de volubilis, des capucines
et des pois de senteur, qui encadraient
gracieusement la haute fenêtre.
— Vous verrez qu'il ne viendra pas,
ma sœur, disait-elle chaque soir avec
découragement. C'est une plaisanterie
qu'a faite ce grand monsieur.
Mais Béraugère savait bien que le
grand monsieur n'était pas homme à
plaisanter.
Aussi quelle figure joyeuse montrait
maintenant la petite Stanie 1
Mais quoi ! Encore autre chose après
Minos ! Quelque chose de bien plus
grand, de bien plus lourd, entouré de
toiles cirées retenues par des cordes,
quelque chose que Dimitri, aidé du père
Sapin, descend avec de grandes précau-
tions.
Serait-ce par hasard une seconde ha-
bitation pour maître Minos? Ce chien
aristocratique, si fier sous son collier
d'argent ciselé, aurait-il, comme un
grand seigneur, maison de ville et de
campagne ?
C'est une maison roulante, en tout
cas. Voilà de jolies roues bleu foncé que
Stanie découvre, et, à mesure que tom-
bent le papier d'emballage et la toile ci-
rée, une petite calèche d'enfant, préci-
sément ce qu'il faut pour la taille do
Stanie, apparaît aux regards charmés
de l'heureuse petite malado
— Le chien est habitué à traîner cette
voiture, Mademoiselle, dit Dimitri à Bé-
rangère stupéfaite. Elle fait partie de
son mobilier. Vous pouvez sans crainte
y mettre un enfant de dix à douze ans.
Il tirera aussi bien qu'un attelage de
poneys.
Le harnachement est une merveille
d'exécution. Toutes les parties métalli-
ques sont en argent. La calèche porte le
nom du plus grand carrossier de Paris.
Dimitri insiste pour qu'une répétition
ait lieu eu sa présence. Il veut montrer
au père Sapin comment il doit s'y pren-
dre pour atteler, et le père Sapin rit dans
ses grandes moustaches, car un ex-ma-
réchal des logis du 6 e dragons ne peut
être embarrassé avec rien de ce qui
porte le harnais.
Une fois le bra^e Minos installé entre
ces légers brancards, on descend la fil-
lette, on l'étend sur les coussins de soie
bleue, et Dimitri, armé d'une petite cra-
vache, dont il ne se sert que par conte-
nance, dirige l'attelage tout le long de
la cour.
— Allons mon pigeon, dit-il, mon joli
ramier, un petit temps de galop.
Minos a l'allure la plus douce, la plus
aimable, un vrai cheval de malade. Ja-
mais une secousse. Mais aussi la calèche
est si bien suspendue! Comment s'éton-
ner qu'on se trouve à merveille dans un
huit-ressorts de Binder?
Ce qui étonne Mlle de Pontmore, c'est
qu'une pareille voiture, précisément ce
qu'il faut à Stanie, se trouve comme par
miracle dans le mobilier de Minos.
— Surtout, a dit le fidèle Dimitri, ne
parlez pas de cela à Son Excellence.
Il voulait être débarrassé de tout ce qui
avait appartenu à Minos, alors j'ai pré-
féré réunir ses bagages ici. Un pur
hasard s'il se trouve dans le nombre une
voiture qui puisse faire votre affaire.
Mais faut-il compter aussi dans le mo-
bilier de Minos cette grande caisse de
bois blanc qui porte sur son couvercle
le nom d'un des grands éditeurs de Pa-
ris? Minos, alors, serait un chien savant,
car la caisse contient une soixantaine de
volumes splendidement illustrés, de la
collection Hetzel, et elle porte pour
adresse :
4 mademoiselle Stanie de Pontmore.
Stanie est ivre de joie. Les couleurs |
de la santé montent pour un instant à
ses joues pâles. Bérangôre est rêveuse.
Elle ne comprend rien à ce qui se passe.
Depuis l'ouverture de la caisse de livres,
elle ne croit plus au hasard de la jolie
calèche bleue et du mobilier do Minos.
D'ailleurs, cette voiture n'a jamais servi.
Personne encore ne s'est assis sur ces
moelleux coussins où la petite malade se
sent si à l'aise.
Tout est mystère. Qui donc avait
donné au comte VVoronzof'f l'adresse de
Mlle de Pontmore ? Qui donc lui avait
appris qu'elle avait auprès d'elle une
sœur infirme, une enfant de dix ans,
dont les livres, la voilure et l'attelage
devaient faire le bonheur ? Ce n'est pas
le docteur, à coup sûr.
Il avait exprimé à plusieurs reprises
; devant Bérangôre l'étounement que lui
causait l'originalité du comte.
— Mon noble client ne veut rien sa-
voir de vous, lui avait-il dit. 11 lui suffit
que son secrétaire réalise son idéal la
plume à la main. Tout le reste lui im-
porte peu.
Ceci avait été dit, en effet, avec cette
hautaine insouciance qu'apportait le
comte dans la plupart de ses jugements
et do ses appréciations.
Et cependant, si le docteur avait eu la
clef d'un tiroir secret du bureau î
Louis XVI, où le comte enfermait quel- [
ques papiers précieux, il aurait pu lire
sur une sorte d'agenda les lignes suivan-
tes :
« Je m'étonne chaque matin quand je
vois entrer chez moi cet être mystérieux
et charmant. Je ne sais rien d'elle, et je
n'en veux rien savoir. Je ne veux pas
qu'elle soit touchée à mes yeux par au-
cune des vulgarités de la vie. Je ne lui
parle pas. Rien d'elle à moi, si ce n'est
ce qui concerne son travail. Je la re-
garde aller et venir, tailler une plume,
prendre un livre, un dictionnaire, rele-
ver un rideau do la fenêtre, approcher
la lampe. Chacun de ses mouvements
est une harmonie. Le contraire de l'att-
ire , bruyante en paroles, en actions,
allures brusques, démarche déterminée,
tours de tête arrogants. Et j'ai pu appe-
ler cela la grâce I... »
XIV
Il fallait remercier, pourtant, mais
comment s'y prendre. D'ordinaire la re-
connaissance semblait à Bérangère le
plus doux, le plus facile des devoirs. Le
merci qui se trouvait au fond de son
cœur montait tout naturellement à ses
lèvres.
Ah ! que ne s'agissait-il du docteur
; Roland ! Mais avec lui, ce maître impé-
j deux, qui obligeait en se cachant, sans
! avoir l'air de se soucier de vous, tout
; était difficile.
La route, ce malin-là, ne parut pas as-
sez longue à Bérangère. Elle composa et
recomposa une vingtaine de petits dis-
cours, imagina les brèves réponses qui
: leur seraient faites; mais, quand elle
franchit le perron entre deux haies de
fleurs parfumées, elle avait déjà tout ou-
blié, et ce fut eu se liant à l'inspiration
du moment qu'elle entra dans le cabinet
de travail.
Le comte écrivait. Il salua presque
sans se déranger, et leva les yeux vers
la pendule de Boule placée sur un sup-
port de porphyre. Pour la première fois,
le secrétaire était en retard de dix minu-
tes. C'était un fâcheux prélude. Néan-
moins la jeune fille, par un grand effort
de courage, balbutia quelques mots qui
finissaient ainsi :
— Comment vous exprimer ma recon-
naissance? monsieur le comte.
— En ne m'en parlant pas, mademoi-
selle. Parmi toutes les choses qui me
sont odieuses, les remerciements vien-
nent en première ligne. Vous êtes jeune,
vous ! cette façon de penser vous paraît
cynique, mais quand vous aurez vécu
quelques années de plus, en apprenant
à connaître le monde, vous apprendrez
aussi à connaître l'ingratitude.
Les larmes jaillirent des yeux de Bé-
rangère.
— Oh ! je ne parle pas pour vous, re-
prit-il d'un ton moitié sérieux, moitié
ironique. Vous êtes l'exception, ne le
savez-vous pas ?
Bérangère sentit son cœur se serrer
douloureusement. Ce n'était pas l'aniour-
propre qui souffrait en elle, mais la
compassion qui s'éveillait poignante.
Que de cruelles déceptions cet homma
avait dù éprouver pour ne plus croire à
rien ! Quel vide dans ce cœur resté bon
pourtant I
(A suivre).
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pierres et de cendres, qui les ont rendues
Inhabitables pendant plusieurs heures.
On ne signale aucun mort.
UN ESPION AUTRICHIEN
Lyon, 14 juillet.
Le Nouvelliste de Lyon annonce que,
sur des instructions venues de Paris,
M. ïhevard, procureur de la République,
et M. Rriottet, chef de la Sûreté, ont opéré
hier matin une perquisition dans un hôtel
de Perruche et ont procédé à l'arrestation,
sous l'inculpation d'espionnage, d'un lieu-
tenant de l'armée autrichienne.
Voici, du reste, la note du Nouvelliste
âs Lyon :
I.o parquet do Lyon vi ni do commencer
l'instruction d'uno grave allairo d'espionnage
sur lanuello le silcnoQ la plus absolu est ob-
serves.
Certaines allées et venues do fonctionnaires
do Tordre administratif ou judiciaire, nous ont
cependant m.s sur la piste de cette imperlante
affaire qui a abouti, assure-t on, à l'arrestation
d'un lieutenant do 1 armée autrichienne:
Gel officier, qui était soupçon no depuis long-
temps de se livrer a l'espionnage sur notre
fronté re des Alpes, avait été, ces temps der-
niers. 1 objet d'eno surveillance particulière de
la part d'un do nos commissaires spéciaux les
plus habiles.
A la su te de certains renseignements précis,
ce magistrat a avisé lo ministère do l'intérieur
dont il relève qu'une arrestation était immi-
nente.
On no tarda pas à savoir que l'officier étran-
ger avait sa résidence habituelle dans uno
chambre garnie (tu quartier Perrache à Lyon;
des instructions furent aussitôt envoyés par le
ministre do l'intérieur à la préfecture du
aligne ; lo parquet de Lyon fut à son tour
avisé
Bien que co fût hier dimanche, veille de fête
nationale. M. ïhevard, p oeureur de la Répu-
blique, accompagné de MM. les chefs et sons-
chofs da la Sûreté se rendirent au domicile in-
diqué où une perquisition lut faite hier ma-
tin
L'officier ou soi-disant tel était absent, mais
il ne tarda pas à rentrer et lut mis en état
d'arrestation.
11 aurait protesté en affirmant qu'il était
victime d une grossière erreur.
Tels sont les renseignements que nous
avons pu recueillir sur coite grave affaira,
renseignements que nous ne publions que
sous les plus expresses réserves.
Là ÇOESTIOTITE TRIPOLI
Paris, 14 juillet.
Le Rappel publie la dépêche suivante
que nous vous transmettons sous réser-
ves :
Rome, 13 juillet.
M. Prinotti, dit-on profilera do son séjour à
Saint-Pétersbourg pour écarter les dernières
difficultés qui s'opposent encore à une expédi-
tion italienne dans la Tripoli taino.
Dans le monde politique itaiion, on est una-
nime a affirmer que le lendemain de la rentrée
du roi il y aura uno surprise; cette surprise
serait uno expôdft on en Tripolitaino.
Hier soir, à 7 h. ï\\ a eu lieu, dans la
salle du tsar Pierre, au palais, un banquet
auquel ont pris part, outre les personnes
royales, les ministres, l'ambassadeur d'Ita-
lie comte Morra et la comtesse Morra
et les membres de l'ambassade et un grand
nombre de dignitaires de la cour et de
personnages des suites impériale et
royale.
Péterohf, 14 juillet.
M. Prinetti, ministre des affaires étran-
gères d'Italie, a reçu les insignes de
l'ordre Newski; elles lui ont été remises
par le comte Lamsdorff, aussitôt apres
son arrivée.
Péterhof, li juillet.
Au banquet de gala qui a eu lieu hier
soir nu Palais, en l'honneur du roi d'Ita-
lie, le tsar a porté le toast suivant :
(.'.'est avec uno vivo ot profonde satisfaction
quo nous saluons la présence de Votre Ma-
jesté; il nous est particulièrement agréable
quo Votre Majesté ait ainsi commencé son
voyage.
La Uussie tout entière voit là une nouvelle
preuve des lions de véritable amitié qui nous
unissent, et elle s'associe aux sentiments do
sympathie réciproques qui, de plus en plus, se
manifestent entre nos peuples et favorisent le
développement da relations telles qu'il n'en
peut are de plus désirables dans l'intérêt de
notre pays.
Je remercie cordialement Votre Majesté do
sa visite et jo lève mon verre a la gloire et au
bonheur de son éminente personne, ainsi qu'à
ia gloire et au bonheur de ta reine Hélène, de
la reine-mère et do toute la famille royale.
La musique a joué alors l'hymne italien,
puis le roi d'Italie s'est levé èt a porté, à
son tour, le. toast suivant :
Je remercie Voire Majesté de l'accueil quo
j'ai reçu et des paroles aimables qu'elle vient
de prononcer à l'adressa da mon pays.
Les liens d'am.tiô personnelle qui," très heu-
reusement, nous unissent; les bonnes rela-
tions qai, depuis longtemps, existent entre la
Russie et l'Italie, me rendent cette visite par-
tioult renient agréable.
Je reviens à Saint-Pétersbourg accompagné
des sympathies et des sentiments de satisfac-
tion de mon peuple; il voit dans la formation
de ces liens étroits un nouveau gage do paix
et de bonheur.
C'est animé do tels sentiments quo jo lève
mon verra en l'honneur do Vot.e Majesté im-
périale et que jo bois à la gloire du gouver-
nement, à la p ospéritè do la liussie. au
bonheur de l'impératrice Maria Feodorowna,
de l'impératrice Alexandre reodorowna, ainsi
que de toule la famille impériale.
Après le discours du roi, la musique a
joué l'hymne russe.
Saint-Pétersbourg, 14 juillet.
Le roi d'Italie est arrivé a Pétersbourg
ce matin, 10 h. 45.
Le rot s'est lendu dans une chaloupe à
vapeur à la forteresse Pierre et Paul ; il a
déposé une couronne d'argent sur le tom-
beau d'Alexandre iil ; il a ensuite assisté
à un déjeuner de gala à l'ambassade ita-
lienne, puis il a reçu les délégués des colo-
nies italiennes dé Saint-Pétersbourg' et
d'autres villes.
Il LORD SALI
Londres, li juillet.
On annonce que lord Salisbury a donné
vendredi sa démission de premier ministre
et que M. Arthur Baii'our, p.emier lord du
Trésor et leader du gouvernement à la
Chambre des Communes a été nommé pre-
mier ministre à sa place.
On sait déjà que, lors des récents bruits
de démission de lord Salisbury, on avait
mis en avant pour le remplacer les noms
de M. Arthur Ualfour, son neveu et gendre
et celui de M. Chamberlain.
Les impérialistes a ©uteanee.es comptaient
les chances du ministre des colonies, mais
depuis la conclusion de La paix à laquelle
le roi a, personne n'en doute aujourd'hui,
personnellement contribué en marquant
sa volonté bien arrêtée de voir se terminer
la g «erre, les chances de M. Chamberlain
avaient considérablement diminué.
C'est M. Baliour qui l'emporte; il sera le
continuateur ildèle de la politique de lord
Balisbury et sa nomination sera bien ac-
cueillie, tant en Angleterre qu'à l'étranger,
car i! n'est pas douteux que la désignation
de M. Chamberlain comme premier minis-
tre, si elle a vait donné satisfaction aux
jingoïstes anglais, eût été un véritable saut
«ans l'inconnu.
LA LIBERTE B1IIMIMIT
m mmm m i. m mi
Siile-surr-Tille, 14 juillet.
M. Mougeot, ministre de l'agriculture,
présidant hier un banquet qui lui était
offert par des compatriotes, a prononcé un
discours dans lequel il s'est attaché à faire
l'apologie de la politique suivie par le ca-
binet dont il fait p irtie.
Faisant notamment allusion à la loi sur
les associations et aux récentes mesures
jacobines qui ont indigné tous les esprits
libéraux, M. Mougeot a cru devoir tirer
vanité de re que l'œuvre entreprise à i et
égard par le cabinet, depuis 'son arrivée
au pouvoir, est déjà plus avancée après un
roui t laps de temps qu'elle ne le fut ja-
mais à la suite de l'exécution des décrets
par le ministère Jules Ferry.
CEREMONIE PATRIOTIQUE
Genève, 14 juillet.
A l'occasion du 14 juillet, une importante
ïianifestation patriotique, sous la prési-
lence du consul général, M. Renault, a eu
Seu sur la tombe des soldats français
morts pour la patrie pendant leur interne-
ment à Genève, au cours de la guerre
'ranco-aitemande.
Ainsi qu'elles en avaient manifesté l'in-
tention, les Sociétés maçonniques et socia-
listes, parmi lesquelles se trouve la loge
:< La Fraternité », ont refusé de participer
à cette cérémonie.
Files ont préféré se joindre aux socia-
listes italiens et, avec ces derniers, célé-
brer la fête par un banquet international
]iu cours duquel de nombreux discours
préconisant le désarmement ont été pro-
noncés, notamment par M. Fournière, an-
cien député socialiste battu aux dernières
Sections. _______
M YOYÂGE m m PITÀLIE
Péterhof, 14 juillet.
Pour l'arrivée du roi d'Italie, la gare est
pàvoisôe de drapeaux italiens et russes.
Tous les ministres ayant à leur tète le
comte Lamsdorff, ministre des affaires
étrangères, un grand nombre de dignitai-
res de la cour et des généraux s'y étaient
rendus.
Un peu avant i h. li?, arriva le tsar
portant le collier de l'ordre de l'Annon-
ciade ; il était accompagné du grand-duc
héritier et des grands-ducs actuellement
présents à Péterhof.
A l'arrivé du train royal, la musique du
fie régiment d'infanterie tchequessze, qui
formait la garde d'honneur, joua l'hymne
italien ; le roi et le tsar échangèrent un
salut plein de cordialité, puis ils passèrent
devant le front de la compagnie d'hon-
neur.
Après le défilé de la compagnie d'hon-
neur et la présentation réciproque de leur
suite, le roi et lo tsar s'entretinrent Ion
guemént l'un avec le. comte Lamsdorff,
l autre a vec. M, Prinetti ; puis tous deux
partirent en voiture escortés par la garde
Dtvi corps.
Le long des rues où passait le cortège,
des troupes faisaient la haie ; une foulé
nombreuse de spectateurs lit aux. deux
monarques un accueil sympathique.
A son entrée au palais de Péterohf, le
roi d'Italie fut reçu par le chef de la mai-
son militaire du tsar, baron de Fredericks.
L'impératrice Alexandra, l'impératrice
douairière, les grandes-duchesses atten-
daient ie roi dans un salon.
A la suite de la fermeture brutale de
l'école libre de jeunes filles de Montmirey-
la- Ville (Jura), M. le baron d'Aligny, con-
seiller général et propriétaire de cette
école, a adressé au préfet du Jura l'éner-
gique protestation suivante
Montmirey-la-Ville. par Moissey
(-)urà'. 7 juillet.
Monsieur le préfet.
Un décret du 27 juin dorai T a ordonne la
fermeture des écoles libres des religieuses do
Montmirey-la-Viile, sous le prétexte qu'elles
manquaient de l'autorisation nécessaire.
l n arrêté préfectoral du 2 juin ordonne la
dissolution de la prétendue congrégation cons-
tituée, dites-vous, sans autorisation à Mont-
inirey-la-ViUe.
Los écoles m'appartiennent; vos agents ont
pénétré chez moi de loreo et ils ont' rais les
scellés malgré une protestation sur les écoles
ouvertes, sans opposition do votre part.
Nos religieuses étaient depuis 35 ans, jus-
qu'aux dernières vacances les institutrices' pu-
bliques do Monlmiroy-la- Ville.
Autant quo les plus habiles do leurs collè-
gues du Jura, elles obtenaient chaquo année
des succès scolaires o latants ; leur salaire
était modeste ; elles ont usé leurs forces au
service de nos enfants, do nos pauvres et de
nos malades.
Vous et le gouvernement vous leur deviez
des remerciements, des récompenses et les
plus grands égards.
Comment payez vous cette dette sacrée ?
Vous leur donnez 2 heures pour l'aire leurs
malles, vous les jetiez dans la rue et vous
leur ordonnez da quitter à l'instant lo village
ou elles ont passé leur vie entière.
Nos chères Sœurs, clans leur exil momen-
tané, trouveront du moins une consolation
dans ce fait qu'après la la cisation prononcée
par vous, malgré les protestations de la com-
mune, toutes leurs é.eves so sont suivies à
l'école, libre, laissant absolument déserte l'école
publique laïcisée.
Au fond, vous avez agi contre le droit, puis
quo vous n'avez pas osé recourir aux inhu-
mais et puisque vous avez agi par force do po-
lice.
Lans la forme, 'vous avez manqué aux vieil-
les traditions de notre race, par de para is pro-
cédés vis-à-vis de pauvres et saintes famines.
J en appelle à tous los coeurs français ; j'ai
déféra votre air té au conseil d'Ftat ot en
dehors des poursuites que je ma réserve
d'exercer en dommages intérêts pour violation
de ma propriété, pour la fermeture do nos
écoles, pour l'expulsion violente dos personnes
à mes gages, préposées au service des èco'es,
jo vous donno nu.ourd hui par voix d'huissier,
sommation d'avoir à lover les scelles indûment
apposés sur un imme.ib'e qui m'appartient,
\ cuisiez agréer, monsieur lo préfet, mes sen-
timents les plus distingués.
Baron O'ALIONV,
Conseiller général du Jura.
M. Mutin lieutenant trésorier au 13o bataillon S
do chasseurs ù pied, en remp acement da M. S
Bobert. retraité, affecté au 158e; M. Hovassii, «
lieutenant au Î7e bataillon do chasseurs, e.i
remplacement do M. fienedittini. retraité, af-
fecté au 81o ; M. de Sevin, lieutenant au 125o,
en remplacement de M. Ponsearme, mis en
non activité pour infirmité temporaire, affecté or
au 151o.
ÇAVA_tew. — Colonel ; M. Fanot. lieutenant- 1 :
colonel au 13e dragons, en remplacement da s t
kl. Sève, mis hors cadres, étal-major, affecté le
au lia chasseurs. d<
Lieutenants-colonels : M. de Bonniéro l'e
Wprre, chef d'escadron nu 7e hussard, en
remplacement do M. l'anot, promu, affecté au 0I
Se dragons ; M. Labit, chef d escadron, au l'a
hussards, en remplacement do M. Dumala.
retraité, a'l'ectô au 3Je dragons. P ]
Chefs d osendrons ; M. Cuy, capitaine-tréso-
rier, au 3e chasseurs d'Afrique, major. tf
Cnpitainos : M. Capitaine, lieutenant au 13e a
chasseurs, trésorier.
Lieutenant rappelé à l'activité : M. Lempe- T?
reur do Saint-Pierre, lieutenant en non-acti- J
vite, pour infirmité temporaire, affecté au 13e
chasseurs.
Aai'ii.i.iaiu-:. — Colonels: MM. les lieutenants- J*
colonels Givre, d recteur à .oulon. maintenu ; di
Desaleux. vice-président de la commission le
d'expériences do Bourges, maintenu ; Mayer-
Samuel, directeur ft Vincennes, maintenu.
Lieutenants-colonels : MM. les chefs d'esca- D ,
dron ; Piehot. breveté hors cadres, chef d'état- K
maor du gouverneur de la place de Niée, u
classé au 3Ce régimen' : Commère. .breveté, 8
directeur do l'école d'artillerie du 1er corps
d'armée, maintenu ; Soulier, breveté, coin- q
mandant au lie batailion, classé au lue régi-
ment d
Chefs d'escadron : Boscher, du lOo régiment, {.
classé aa Se régiment.
Capifainos : M. le lieutenant Pascal, faisant
fonelion d'adjudant-major, au 9a régiment lt
nommé adjudant-major au dit régiment. e
GISN'IK. — Colonel : M. Moreau. lieutenant- S
colonel, directeur du génie à Boiras, en rem- e
placement do M. Mortagno. promu généra; de j
brigade. Maintenu. A
Lieutenant-colonel : M. Pe'alando, chef de
bataillon, professeur de construction à t'ifcol-> .
d application de 1 artillerie et du génie à Fon- 11
tainebleau, en remplacement de M. Moreau,
promu. Nommé chof du génie à Bordeaux. 1
Che's de bataillon : M. Moyet. capitaine de \
Ire classa à l'ètat-major particulier de l'arme, c
à Perpignan, en remplacement de M Angeli, «
retraité. Mainienu provisoirement. .
OiFiOUÎHS D'ADMI.XISTKATION BK 8' Cl.ASS'.. — M.
Ducros. sous o'ficier stagiaire à louloasp, en
remplacement de M. Pontan. mis hors classe f
à la disposition du ministre des colonies. Main- s
tenu. c
SUBSISTANCE, — M. Fourcado, 18e corps d'ar- c
niée, maintenu. ,
Cours DE SANIC. — M. Cam'ntron, directeur
du service de santé du 17e corps, en remplace
ment de M. fn be'. retraité. Désigné pour les t
hôpitaux militaires (le ta division de Constan-
tine; M. liadn, au f8a d'in'antarie, en rempla- s
cornent de M. Cnu hy, retraité. Désigné pour
le 93e ; M. Courheules. du X3o chasseurs, en
remplacement do M. Schrapf, promu. Désigné
pour lo 97e d'il» anterie. /
Médecins-majors do2eclas.se : Les médecins ,
aides-major de Ire classe ; M. Paloque. du
l:-!o chasseurs, en remplacement de M Martin, i
promu Dé-igné pour la (4e d'infanterie.
Pharmacien- major de 2e classe. 2e tour 1
(choix) ; M. Jalado. pharmacien aide -major de 1
Ire classe, à l'hépilal militaire da Toulouse, en
remplacement do M. Uaviron promu. Main-
tenu.
oiticiers d'administration de So classe, pour
prendre rang du 12 ]uilUt 1903. les officiers
d'administration de 3a classe : M. Gou.on. ad-
joint au commandant de ta lie section d'infir-
mier militaire, à Perpignan. Maintenu; Ml.
Masson, de la direction du service de santé du
lôc corps à Montpellier. Mainienu.
GENOARMKHIE. — Par décret du 13 juillet 1.02,
sont promus ;
Lieutenants et sous-lieutenants ; M. Pontet,
maréchal des logis eho à la compagnie des ]
ITautes-Pyrénècs (emploi vacant par organisa- j
tion). Désigné comme trésorier do la compa- |
gnie des Hautes-Pyrénées, à Tarbes ; M Fan- j
con, maréchal des logis a la compagnie de la
Haute-Garonne, on remplacement do M. !•.if-
fer, promu. Désigné pour commandé t'arron- |
dissemenl d'Andelot (Aubo;.
Par décision ministérielle du 13 juillet P02. 1
ont été nommés à la Ira classe de leur grade ;
An ru .i.KHUS. — MM. les capitaines : I.uya, de ;
l'atelier de Tarbes: Poussio.gu». du Su*régi-
ment ; l ierre, à la direction de Toulouse ;
, Koussot, du Co régiment; Maloigne, du 23e ré- i
. gim-nt.
MM. les lieutenants: De Saint-Mathieu, du
, gio régiment, maintenu ; Dupuy. du 3e régi-
ment, maintenu; lUanchonact, «a Ce régiment. 1
classé au lie régiment ; Viaud, du 18erégiment
; maintenu : Alayrac. du fe régiment, maintenu ; i
t.onze de Saint-Martin du 2ie régiment, main- !
. tenu : Duquel, adjoint au trésorier.
'. TiiAiN ni s iiomcAGES Mii.iTAim:*. — Par dési- ;
sion ministérielle (lu 13 juillet 1932, ont été
Î nommés à la lro classa de ieur grade : M. le
j cap taino Pelitjean, du 16a escodr u. Main- I
| tenu.
, r.1ut,-t : ons
et a rans
compagnie d'hon-
réciproque de leur
s'entretinrent Ion
comte Lamsdorff,
Paris, li juillet.
Par décret du 13 juillet 1902, rendu sur la
proposition du ministre do la guerre, ont été
promus ou nommés dans les divers grades, et
par décision du m 'me jour, ont regn les a'Vec-
tations suivantes las officiers, fonctionnaires et
assimilés ci-après :
LSFAXTRRTB. — Che's de bataillon : M. Schu-
macher, capitaine adjudant major au 3',o d'in-
fanterie, on remplacement do M . Danger, re-
traité. Affecté au 121o comme major ; M. Vile-
renj, capitaine adjudant-major au 77e en rem-
placement d« M. Mas, retraité. Affecté au 17e
comme ma cr M. Lafouillade. capitaino tré-
sorier au 8ie d'infanterie, en remplacement de
M. Piégars, retraité Affecté au 15e comme
major ; M. Bec, capitaine adjudant-major au
l ie d'in anterie, on remplacement do M. Ja-
bet, retraité. Affecté au lire d'infanterie ; M.
Boilot, capitaine ntliudant-major au 57e. en
placement de M. Lavigne, retraité. Affecté au
139o ; M. hou Ile, capitaine adjudant-major au
18e, on remplacement de M. Dordot, décédé,
affecté au 83e : M. Rossignol, capitaino d'infan-
terie breveté hors cadre, état-major, en rem-
placement de M. Gondinet, décédé, affecté au
&e.
Capitaines : M. de Sainslrguo, lieutenant au
3ie, en remplacement de M. Langumior, pro-
mu. Affecte au 93e.
M. Héraud, lieutenant d'infanterie hors ca-
dres, ju.stico militaire, on remplacement do M.
Colle, promu, affecté au 143e; M. Servaelen,
lieutenant au 57e, en remplacement de M Lan
croix de Cariés de Senilhes, promu, affecté au
73e; M. Cleizes, lieutenant au 8Ho, en rempla-
cement de M. Puchoquet, promu, alVoctô au
112e: M. Depuiboube, lieutenant au 13e ba-
toillon do chasseurs, en remplacement do M.
Tbiry. promu, affecté nu 97e; M. de ÏOjtOt,
lieutenant breveté au 131e. en remplacement
do M. Destival, mis hors cadres, otat-ma,;or,
affecté au 18e, maintenu stagiaire d'état-ma-
jor; M. Capmartin, lieutenant nu ll'io, en rem-
placement de M. Schneider, mis en non acti-
vité pour infirmité temporaire, affecté au 150e;
M. Glerget, lieutenant breveté au 78e, en
en remplacement do M. Dupont, mis hors ca-
dres, recruteaient, affecté au lf,o, maintenu
stagiaire d état-major; M". Dumas, lieutenuni
au 126e, en remplacement do M. Borthon mis
hors cadres, etai-major. affecté nu 82a j M
NeniK, lieutenant breveté au MSe, en romr.la-
couient IK . — MM. Sarrail. lioutonant-eolo- j
nel breveté au 57e passe au lie. Maintenu ; e
commandant de l'ifcole militaire d'infant' rie : j j
Gérard, lieutenant-colonel au 12e d'infanterie e
passe au 125o ; Saint James, lieutenant-colonel c
breveté au li'2c passé au 72e. Ma ntanu coin- ,
mandant nu groupa dos P» bâtai Ions da Paris ; j
Camors. major au 15e d'infanterie, passe aa
114o comme chef do bataillon ; Bernard, chef
de bataillon au 72e passo au 5'e ; Roland, chef
do bataillon au 9 le passe, au 'i4io ; de Hiols de
Foncière, chef fie bataillon au 67e passe au s
49e: du Bernard, cap laine au 15e d'inianteria <
passa au i*ie ; Boileau. capitaino d'artillerie j
au 94e d'infanterie passe au me; Essig. capi-
taine, au Sle passe au 9i Beste détacha à (
l'Ecsle miUta-'re d'infanterie ; Duchet, capitaine ;
au 86e passe 1 Oa. Reste détaché a i'ifcoie su- !
perieura do guerre: Confire, capitaino au pce
passe au 57e ; Charrier capitaine au ÔOe passo
au 7o ; Lambin, capitaino au 142e passa au
40e ; Bonhomme, capitaino au 7o d'iniantorie.
passa RU 31e d in anterie; Ctamlet, capitaine
au 40e passe au 13 o ; Dat, capitaine au 880.
est nommé trésorier du corps ; Biuem, capi-
taine au liio d'inianteria passe ai Sle.
CAVM.KHIE. — M. do irey. colonel an 10a
hussards, adjoint à l'.nspeetionjgànèrale pesma-
nente dos remontes, est al'fo.te au 13e dragons,
maintenu lans sa position actuelle : M. Vaii-
con. colonel du 2e chasseurs d'Afrique est af-
fecté au 1 le hussard ; M. de Bragolongue. ca-
pitaine au 13a dragons, est afieeto au 8a dra-
gons, comme capitaine commandant ; M. do
Bazelairc. capitaine au f 19e chasseurs, détaché
officier d'ordonnance, est affecté au 13e dra-
gons, maintenu officier d'ordre ; M. Amat, ca-
pitaine au Pe chasseurs, est affecté au 12e
chasseurs comme capitaino- commandant ; M.
da llicard. capitaine au 13e chasseurs, ost af-
fecté au 8e hussards comme capitaine-com-
mandant : M* Carrera, capitaine, instructeur
au lie chasseurs, détaché remonte-, est affecté
au Lie chasseurs comme capitaino en second,
maintenu remontes ; M. de Saint-Phalle, capi-
taine instructeur au 4o chasseurs d'A rique,
est affecté au 13o chasseurs, pour être déta-
ché instructeur d'èquitation à 1 écolo d'appiica-
t ou do cavalerie.
Ami utnrrïf. — M. lo colonel Des/ardin de
Gèrauviiliers, directeur à Langrcs. est nommé
au commandement du 18e , M. lo capitaine
Girar.l, du ',0o régiment est affecté à la direc-
tion de Toulouse.
MM. les lieutenants : Ferrez, du 24e régi-
ment, est nommé à la manufacture d'armes
do Saint-F.Uonno ; do Teyssiéro. du 13e batail-
lon au 14e régiment, a Bordeaux; Ilenault, du
lie bataillon, à Royan, au 20e régiment.
Officiers d'administration, bureaux do lin-
tendance • M. Guépin. o'ileicr d'administration
de 2c classo, de la division d'Alger, pour le 1 le
corps
service de santé : M. 1 Tel me Guizon, officier
d'administration do 2e classe, adjoint au com-
mandant de ia 2le section d'infirmiers militai?
ras à Oran, est nommé adjoint au comman-
dant de la 13e section d'infirmiers t Bordeaux ;
M. Soubran, officier d'administration do 2)
classo à I hôpital militaire d'Amélio-les-Bains,
est nommé adjoint nu commandant da la ltio
section d'infirmiers à Perpignan ; M. Caricux,
officier d'adm nistration do 2e " classe, adjoint
nu commandant do la 18e section d'uPirmiers
à Bordeaux, est désigné pour l'hOpital militaire
d'Ajaccio ; M. Keim, médecin-major de 2o
classe nu 83e d'infanterie, est désigné pour la
direction du service do santé du 17o corps ;
M, Courtois, médecin ma.or do 2e classo au
9e cuirassiers, est désigné pour lo 13o chas-
seurs à cheval ; M. Hormis, médecin prin d-
pal do 2o classe à I h pilai mililaira do Bour-
ges (provisoirement), ost nommé médecin chef
des sallos militaires dé l'hospico mixte de Mon-
tnubiin ; M. Lorrleu, médecin-major do 2c classo
au ,5o U'iurnntcrio, est désigné pour lo f8e
cù! U °^ Z'ï '->-.'] au,n es, niédeeinma or de m
d- Itnr «?» P-_ux rollltajrea do ia"divi.sioa
d A ,'K» r >. .
pourcy. à Toulouse; Ghamtrau, à Balesta ; G»*
uière.à 'fou ouse ; Hue, à Sainte-Foy-d'Aigre-
feuille ; Guilleux, à Clermout ; Malbosc, i,
Mauvoisin ; No 1, à Rennoville ; Sudre, à Mon-
tôgut ; Lacroix, à Lardenna; Laurens. A Ai-
gre feuille ; Martm, à Portot-d'Aspot ; Delmas.
à Goyrans.
GiîBS. — MM. Aubas. à Projan ; Ballas, ft,
Préneron; Larrieu, à Sôgos : Mailhes. à La-
guian-Ma ous : Gondouy, a. Eauzo ; Lapéy-
reire, à Lagraulet.
LOT-ET-GARONNE, — MM. Dojouy, à Gazidero--
ques ; Berthe, à Villeneuve.
HAUTRS-PTRKwfcKs. — MM. Baron, à Sauve-
terre ; Dortignac. à Larreinde, Dubor, h Mar-
querillo.
TARN-KT-GARONNH. — MM. Lombraii. à Né»
grepelisse ; Moriëres, à Moissac; Lacame, &
Septionds; Fraumiô, à Saint-.lulien.
Sont promus commandeurs : MM, CharlOJ
Ferdinand Jules Cormoull-lioulès, agricu'teur
é Mazamet (Tarn 1 , et Darro, propriétaire ft,
Lahitte-Toupièro (Hautes-Pyrénées).
Officiers : MM. Urbain François Faulon. vé-
térinaire sanitaire à Seissan (Gers); Antoine
Guyot, agriculteur-constructeur a la Redorlft
(Aude) : Pierre Baptiste Moureau, mairo da
Lespinnssii.ro (Aude) ; Baptiste Lucien Oulier.
viticulteur, maire de Brengues (Lot) : do -teuf
Jean Febx Orens-Bibes, conseiller général,
maire de Guehin (Hautes-Pyrénées) : Ferdi-
nand Joseph Oscar Valadier, maire de La-
guiole (Aveyron).
Ghovaliers : Antoine Bunisset, propriétaire
agriculteur, à Sainl-Maur (Lot-et-Garonne);
Joseph Julien, vétérinaire à Lêzat (Ariège);
dTssel. gardo général dos eaux et forêts, à
Tarascon ; Henri Paul Verger, propriétaire
cultivateur à Reims prés Foix; Jean Bernard
Vignes, cultivateur-éleveur, à Lèzignan (Utes-
Pyrènées).
r
à moitié
T. 5 1S f¥ï?
PETITES NOUVELLES
14 juillet.
Le gouverneur général du Sénégol, M. Lio-
tard, est arrivé hier soir à Saint-Louis; il a
reçu immédiatement les autorités civiles et
militaires.
Lo consul des Etats-Unis a. Canton télégra-
phie que le cho'êra fait 3,000 victimes a Ping-
Li-Fou et plus de 10,030 à Koei- Lin-Fou dans le
Kouang-Si.
Des voyageurs arrivés a Vancouver,
Colombie britannique, racontent quo les indi-
gènes des iles de Salomon ont massacré de
nombreux Anglais; parmi eux un capitaine de
navire, un missionnaire protestant, sa femme
et leurs enfants.
Les socialistes et les radicaux, qui ré-
clamaient jadis l'abrogation des lois de
sûreté générale, en sont maintenant parti-
sans du moment quelles sont exercées
par un ministère radical.
Tous les ministres ont voté contre leur
suppression, notamment M. Camille Pelle-
tan, qui se distingua jadis par la violence
de ses attaques contre ces lois.
Mais aujourd'hui qu'il est nanti d'un
portefeuille, tout est pour le mieux dans
la meilleure des républiques.
CAISSES D'EPARGNE ORDlisAIRES
Les opérations do cos caisses, du 1" au
10 juillet 1902, so résument ainsi :
Dépôts do fonds 4.038.417 14
Retraits de fonds 5.665 146 85
Excèdent des dépits lT626?729 75
L'excédent do dépôts, du i«< janvier au 10
juillet 1002 s'élève à 6,533,293 fr. 55.
—,—, —
Concours hippique de Montauban
Equipages primés. — Marquis, charrette an-
glaise, à M. F. Demis; Coquet, charrette, a M.
fournier, Fluton. charrette, a M. tf, Parais;
Par application du décret du 15 avril 1902 oï
do l'arrêté du 27 du même mois, lo minislrct
de la guerre a décerné, par décision du 10 juil-
let 1302, les médailles d'honneur ci-après :
Médailles d'argent. — Mme Maria Guôtrô.
sœur Amatalide, sœur des filles de la Sagess»
(hôpital militaire de Lille) ; 50 ans de services :
s'est particulièrement signalée depuis 25 ans
par un dévouement sans bornes dans la divi-
sion des officiers et sous- officiers ; est tombé?
gravement malade à la suite des fatigues os«
cessives de son service.
Médaille de bronze. — Jean Bosc, soldat atl.
Ue régiment d'infanterie (hospice mixto da
Montauban) : au cours d'uno epiclomio grave
do grippe, s'est 0,'1'ert spontanément comme
infirmier auxiliaire; a soigné avec le plus
grand dévouement ses camarades on traite-
ment et contracté lui-même la maladie.
Médaille de bronze. — Philippe Rouquié, sol-
dat nu Ue régiment d infantene(hospice mixte
do Montauban); au cours dune épidémie
grave de grippa, s'est offert spontanément
comme infirmier auxiliaire et a soigné avec ls
plus grand zèle et le plus grand dévouement
les malades atteints de cette affection.
Médaille de bronze. — Etienne Dazet, soldat
au 53o régiment d'infanterie (hospice mixto ds
Pamiers) ; au cours d'uno épidémie grave de
scarlatine, a fait prouve du plus grand dévoue-
ment et a contracté une. scarlatine grave avec
néphrite rebelle qui a mis ses jours en dan-
ger.
Médaille do bronze. — Edouard Larroque.
soldat au 59o régiment d'infanterie (hospice
mixte do Pamiers) ; au cours d'uno épidémie-
gravo de scarlatine, a donné volontairement
ses soins aux malades atteints par l'épidémie
et s'est acquitté do sa tâcbo avec intelligence
et grand dévouement ; a été atteint lui-même-
d'uno scarlatine compliquée do rhumatisme.
Médaille de bronze. — Jean-Marie Fscou-
bois, soldat au 59a régiment (hospice mixte de
Pamiers) : au cours d'uno gravo épidémie do
scarlatine, s'est offert volontairement pour
donner ses soins aux malades et a montré la
(dus grand zèle et le plus absolu dévouement
pendant touto la durée do l'épidémie ; a con-
tracté lui-même la maladie.
Médaille do bronzo. — Pierre Dupré, cava-
lier au 9o régira nt de chasseurs (hospice mixte
d'Auch) : au cours d'une épidémie do fièvre
typhoïde, s'est fait remarquer par l'intolligcnce
et lo dévouement avec lesquels il a donné ses
soins aux malades en traitement.
Médaille do bronze. — Pierre. Bôdrincs. ca-
poral a la 17e section d'infirmiers (hôpital mi«
blaire de Toulouse) : infirmier-major à la

Les membres du cercle démocratique
ji'Epernay ont oiTert un banquet à M. Vallé.
T,e ministre a réédité son ordinaire couplet
s U r le sens des élections dernières; mais il
a prétendu, en outre, que c'était le suffrage
universel qui avait réclamé l'application
de 'a loi sur les Associations comme le
comprend M. Combes.
li a promis ensuite le vote du service de
o ans et la réforme liscale.
En terminant, il a fait une nouvelle
» ar ne contre les congrégations où il les
nccuse de ne pas obéir aux lois et il a dé-
î-la'-é qu'il ne pouvait y avoir d'apaise-
ment que dans l'obéissance à ces lois,
i 'assemblée, pour donner plus de poids
n S ' joute à cette traduction des discours
5e Brest, de Dunkerque et du Mans, a en-
voyé une adresse de félicitations à M.
Loubet. _
L'élection de l'arrondissement de Mon-
taùban St beaucoup de bruit en son temps
„ , suite des circonstances étranges par
lesquelles elle se sign
M. Prax-Paris, ave
nar suite nés circonstances étranges par
lesquelles elle se signala.
j\p Prax-Paris, avec W voix de majorité
ne fut pas proclamé le 11 mai au soir.
Lo li mai, la commission de recense-
ment proclama Mi. Gapéran élu à une voix
de majorité en annulent deux bulletins
qu'elle avait d'abord attribués à M. Prax-
Paris.
Jaloux des lauriers de la commission de
recensement le dixième bureau chargé de
statuer sur cette élection, a, par 1J voix
contre 8, refusé d'appliquer à M. Capéran
la jurisprudence que la Chambre, dans
des débats solennels, le 30 juin dernier,
s'est définitivement tlxée et en vertu de la-
quelle enlevant à M. Marchand à Jonzac
et à.M. Bougon à Compiègne le nombre
de voix trouvées dans les urnes en sus
des émargements, a annulé ces deux élec-
tions.
D'après les procès-verbaux de la com-
mission de recensement à Montauban, il a
été trouvé dans les urnes 4ii bulletins de
plus que les voix émargées.
M. Capéran n'ayant qu'une voix de ma-
jorité, en lui défalquant ces 46 voix il lui
manque 45 voix pour avoir la majorité, il
n'est pas élu.
Mais le U c bureau méconnaissant le vote
de la Chambre no lui défalque pas ces
4C voix.
La Chambre ne saurait suivre le 108 bu-
reau dans cette voie de partialité, d'iniquité
et d'injustice; elle ne voudra pas que l'on
dise qu'elle a une jurisprudence qu'elle
applique aux candidats de la minorité et
qu'elle n'applique pas aux candidats de la
majorité. Ce serait tin scandale dont elle
nous épargnera le spectacle; elle n'ira pas
jusque là et fidèle à sa jurisprudence du
30 juin, elle statuera que M . Capéran n'a
pas la majorité mathématique nécessaire
pour être validé et que les élections de
Montauban sont annulées.
Le 10? bureau a ajout né jusqu'à la ren-
trée de la Ghamdre là discussion au fond
de l'élection de Montauban et sa décision
sur cette élection.
tre en question soit laissé à la disposition
de la presse, le dimanche matin et le len-
demain des foires, dans les bureaux o t les
correspondants ont l'habitude d'aller cher-
cher les renseignements de police.
Disir-ibiition des prix. — La distribu-
tion des prix aux élèves du Petit-Sémi-
naire aura lieu le mardi, 'ZI juillet, à 10 h
du matin.
Cette cérémonie sera présidée par M. le
vi.ai e général Cantigri'.
Nos eous-officicr-s. — M. Bessières. marô-
rhal-des -logis au 17o dragons a été admis a
prendre part aux examens oraux du concours
pour l'Fcolo d'administration militaire.
Arrestation. — Un nommé Jean Gèrau.l,
figé do 33 ans, originaire do l'Ariège, trouve à
11 nonces du soir en état d'ivresse dans la ruo
Lnraigncn. a répon ta aux observations de
l'agent Oostescqua par des coups do poing et
des injures. Conduit au poste, il a d'abord
rofusô de fairo , onna tro son identité. Cet indi-
vidu a été enfermé au violon en attendant
d être déféré au parquet.
OASTELKA'JIÎARY. — Au Syndicat agri-
cole. — Lo concours annuel d'instruction agri-
cole organisé par notre Syndicat et auquel
peuvent prendra part tous les élèves des écoles
primaires, aura lieu lo ai juillet pour ta partie
écrite et la 31 du mémo mois pour la partie
orale.
Les inscriptions des candidats seront reçues
au siège du Syndical jusqu'au 1/ juillet.
Cans sa dernière réunion, la Chambre syn-
dicale a voté l'emploi des sommes nécessaires
à l'acquisition des diplômes ou médailles pour
les professeurs et à la création des livrets da
caisse d'épargne qui seront attribués, comme
prix, aux lauréats de co concours.
Etat civil du 5 au 12 juillet. — Naissances :
Lucio-Emilie Calvnyrac ; Jean-François-Eugène
Pouquergno ; M aria- Alphonse- i-.milo Currio ;
Marie- Louiso Escluso.
Mariages : Félix-Gaston Gaubert, jugo au
tribunal ' civil do Castelnaudary et Augusla-
Eugènio Alquior.
Décès : Mario-Louis Molle, 7 mois; Pierre-
Pascal Toulza, gendarma en retraite, 84 ans ;
Bcrnadelte-iosa iiolland, 3è jours ; Marie Pech,
sans prol'ess.on. 73 ans ; Emile-, ean Bras,
2 ans ; Paul eaury. l'acteur en retraite, 32 ans ;
Pierre Beynès, eu ti .ateur, 40.
de Marie Laborie, dite la Toubiante, âgée
de i 0 uns.
C'est le chagrin de se voir délaissée qui
l'a, dit-on, poussée à cet acte de déses-
poir.
Cette malheureuse avait attaché à son
cou les deux extrémités de son tablier
dans lequel elle avait placé une grosse
pierre et s'est précipitée dans l'eau.
Toute idée de crime doit être écartée.
Après les constatations d'usage, M. le com-
missaire de police a fouillé cette lille et a
trouvé dans la poche de sa. robe un po.te-
monnaie contenant deux pièces de f!0 fr.
chaque et un ré épissé de dépôt de livret
de caisse d'épargne sur lequel était ins-
crite une somme de 580 fr.
Le cadavre de celle désespérée a été ré-
clamé par sa soeur qui habile Figeac.
Nous devons ajouter que la femme La-
borie avait été citée à comparaître à l'au-
dience du tribunal correctionnel du jeudi
17 juillet prochain, o t elle avait à répon-
dre du délit de coups et blessures envers
les époux tonne ville, du faubourg Saint-
Georges.
GOURDOcM. — Sncendio. —'Ces jours
derniers, la grange du nommé Jean Mour-
gu's, propriétaire à Coucorès, canton de
Saint Germain, a été, ainsi que tout ce
qu'elle contenait, détruite par un in.endie
dont on ignore les causes.
Les pertes, qui sont évaluées à la somme
de G,.00 francs, sont couvertes par une tis-
su tance.
•Ces jours
ean MOur-
canton de
Sortie des vins
11 est sorti dos caves des viticulteurs do ,
l'Aude pendant la mois de juin 1902, 554,974 h
hectolitres da via. Cela donna pour las dix *
premiers mois do la campagne vlnicolo ac- I
tuello un total do 4,738.163 hectolitres, contre
3.440.819 hectolitres à la mémo époque en 14101 c
et 3,912,577 hectolitres en 1300. t
La récolte étant évaluée à 0,343.815 hectoli- j
très, il est donc sorti a l'heure actuelle les ,
neuf dixièmes des vins produits, sans tec.ir
compte des stocks de la récolta de 1970, qui
restaient encore en cave au moment des der- «
nièces vendanges et dont l'importance nous est
inconnue. £
La statistique actuellement poursuivie par (
l'administration préfectoraio nous fixera do (
façon précisa sur les quantités totales de vins (
restant encore dans les caves des viticulteurs
au 15 juillet et permettra grâce aux relevés 1
îles sorties mensuelles, de so rendre exacte-
mont compte, des ex;steaces au début do la !
prochaine campagne. ]
Lo mouvement des vins dans les chais des j
négociants a été le plus considérable que nous <
ayons eu depuis le mois de novembre dern'er, j
puisque les prises on charge so sont élevées à
i,967,u7o hectolitres et les sorties à 1.543,623
hecto ifres.
1
Lo sto -k global restant chez les négociants i
au 1er juillet ètuit da 417.451 hectolitres Co
stock est en diminution de 20,420 hectolitres
sur celui du mois précédent ot il est le p us
faible de toute la campagne, depuis le mois do
septembre 19;U a ce jour.
CAR 3ASSOMME. — La liberté d'on-
seigrtsînent. — Le préfet de l'Aude a pris
un arrêté enjoignant aux Sœurs de la
Sainte-Famille qui dirigent une école au
hameau de Grèzes de fermer leur établis-
sement dans la huitaine.
M. le commissaire central Castaing, ac-
compagné de son secrétaire, est allé, sa-
medi, notifier à Mme la supérieure la prose
préfectorale.
On nous assure qu'un des pontifes de la
loge surveillait l'accomplissement de cette
révoltante besogne.
Comme à des domestiques, on a donné
huit jours aux Saintes filles pour déguer-
pir.
Si elles ne se sont pas retirées à l'expi-
ration de ce délai, on les chassera bru ta- :
lernent, on enverra la police et les gen-
darmes, voire môme un escadron cle dra-
gons, s'il le faut, pour les expulser de leur
maison.
. Le tenancier du grand emploi installé à
l'hôtel de la préfecture pour nous servir
de l'expression d'un organe radical-socia-
liste, met, comme on voit, à appliquer la
récente et criminelle circulaire du défro-
qué Combes contre les congrégations, un
zèle et une hâte que peut seul expliquer le
désir d'obtenir le plus tôt possible l'ara n-
ceaient ou le ruban dont il a été question
pour lui dans l'organe susvisé.
En attendant de vous annoncer que M.
Pierre Marraud a reçu la récompense si
bien méritée par si ponctualité à exécuter
les volontés du grand Orient et de son dé-
légué au sein du gouvernement, nous vous
rappelons, chers concitoyens, que c'est au-
jourd'hui la f. te de Marianne et que vous
êtes conviés par M. Faucilhou, premier
adjoint faisant fonction de maire, à illu-
miner et à pavoiser en l'honneur du ré-
gime qui vous a donné l\i JJ-ber-lé, cette
belle liberté avec un grand L. dont les
nonnes et les moines vont en apprécier les
bienfaits, en attendant que vienne votre
tour à chacun de vous selon les prophéties
socialistes.
Enfui l — L'organe de la mairie annonce
que la commission des bâtiments civils a
donné son approbation au projet fontinal,
HU après la fête du 14, l'ingénieur sera à
^•arcassonao pour -préparer les dossiers
«adjudication, et qu'avant l'automne, les
* l

Mardi 1S Juillet 19C)S
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vendu.
vingt centiares environ.
Pour extrait :
SIXIÈME LOT
' PA.XA.SRIK, avoué, signé.
Deux pièces de terre en
nature de labourable, au lieu
dit Les Prats Maiou, d'une
contenance : l'une de deux
ares dix sept centiares environ,
l'autre de quatre ares
trente quatre centiaies environ
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Mise à prix. .. 2J fr.
Pour extrait :
G. JAYLES,
avoué, signé.
! an lieu dit Gourdis, coin- route ae vnutuuuc a rioumune
le Villaudric cou- ton, du cou liant aux herihorifrontant du i levant à Béziat, tiers Gardes et du nord, nord aà
au midi et couchant à Mou- Turroques ; ces immeunles immeubles
chetet Clairac irac et au nord à formaient les numéros -o,, .'ML,
fossé mère, d'une contenance contenance 30 30", ', 30 30", , 30 30< < et 30. 30, de la seccadastrale
de vingt un ares tion A du plan cadastral de
i EDîiisoa -Ê^ufÉ?- RÎ la-fifle par \
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du D' Barrier, 6, rue St Côme
Lvon.
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roit/owae: Alary.ruedes Changes,
21 ; Auch : Lacomme : lïéziers
: Siuard ; Carc.assonne ;
Gros ; Castres : Gastel ; Cette :
Prats; Cransac : Doumergue :
Daœ : Laborde ; Gaillac : I)uboureau
: Mar mande ; Loger ;
Montauban : Béncch : Montpellier
: Bernv.Fharm.St-Penis,
Baudassé; Narbonne labre,
Mandoul : Nîmes : Sabstier ;
Pau : Minvielle; Perpignan:
D' Batlle ; Pézenas : Raseol ;
Tarbes : Richard.
Du Jeune Chiea
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Par les piitties
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NOTARIAT %on à iuï r
Etude de M" VIGNIAUX ,
avoué à Toulouse, k, rue
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A suite d'exproriation
Le jeudi 7 août 1902,
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du tribunal civil de première
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A la requ te de M. Jean
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domicilié à Villemur,
ayant M
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ion ; cette vigne comprend cède à la route est aussi mi- avili uni neui cent. _
louze rayons et a été attri- toyen, le mur du corridor de Les immençales ci dessus
buée au sieur Béziat, saisi: la dite maison est à l'aspect :
a
«"-signes ont eie saisis snidans
un acte de partage en du couchant aussi mitoyen, i ^.^sf'.?°' Ipièmur e'n d fté
date du 2 avril 1900, au rap- La. maison est construite en l '"] 5 J\ , e f N
^t l,, f .X'fft nu tro
port de M° Garrigues, no- briques cuites et crues, cou- ^fZ ^i neuf cent deux en?
taire à Fronton, enregistré, ve.te en lattes feuilles et, dN1 ,f' "l" n e e t u trans rit avec
Elle a une contemnee de tuiles canal et est élevée de .^'v'?. ( ,. v an hntrente
sept ares cinquante p emier étage ou galetas sur * e *^°" .f,Lu ','n /PCI
centiaies environ, et, con-!rezde chaussée ; la toiture çf"' de i; 15 i:^ s ii. „,nf
fronte du levant à la part 1 ,qui rouvre le chai est moins 1 °n! e in,V; «Ai w nLé'n
attribuée à Françoise Féziatp élevée querelle de la mai- ,^t ue ux ' V01i nume.os
s sur du saisi, au midi aux'son; sa façade principale • d reau des hypothèques de Toulouse,
te dix mai mil neuf
cent deux, vol. 332 numéros
23
"'*'*.
et 2J, . .
héritiers Gardes, au cou- 1 donne à l'aspect du midi; le Le cahier deschargesdressé
deschargesdresse
chant à Gaubert et au nord j re.-; de chaussée à cet aspect ;pour pour parvenir a à la vente a
à chemin de Villaudric à'est percé de deux fenêtres-; été déposé au greffe greae du trî- tri-
Castelnau d'Estrôtefonds : le premier étage Ou galetas, ! bunal civil de loulouse, le
d'après la vue des lieux et de deux ouvertures, le chai ! vingt sept mai mil neut cenl
le plan cadastral de la coin-! qui y est contigu est percé a; deux, On tous prétendants
mune de Fronton, ladite vi-'cet aspect d'un grand portail! peuvent en prendre connatsgne
ferait partie du numéro et d'une grande fenêtre; à tance.
Mi, se tion F, du plan ca-jl'aspect du couchant il y a La lecture et publication
"halneo argent, 2 fr. 50. '
dastral de ladite commune |une fenêtre ; à cinq mètres' ont eu lieu le jeudi trois juil-
ontoirs or, argent, métal,
(ClO n 4.000 1r. gar.2 a 25 Rni,
de Fronton et non de partie' enviion du mur du chai se let mil neuf cent deux, et la
des numéros 2-95
MONTRE nrjnt.eiwtt»
et '293 délai trouve un puits édifié en.vente a été fixée au jeudi
rgînt, icyliiidu.lOriibii,
même section portés sur la briques cuites. Cette maïson'jsept août mil neuf cent deux,
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LE ENTIMES
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Urm
outre le chien et le conducteur,
âa % r ' An &e niche de chêne, en forme
r 3 .cualet, dent la vue fit battre des
^ ai ns à la petite Stanie.
^ — Oh ! la jolie maison ! s'écriait-elle.
Regardez donc, ma sœur ! Voudrez-vous
*a taire porter dans ma chambre ?
Bérangère eut grand'peine à faire
comprendre à l'enfant que Minos, tout
«stirnable qu'il était, sans, doute, serait
«un voisinage immédiat fort incom-
««We. Le chalet rustique avait sa place
l'Homme et le « Quatre-vingt-Neuf » de 1
l'utopie s'en tiennent-ils là ? En aucune ;
manière, et ils tendent à toute autre >
chose.
Que chacun, selon sa religion, puisse :
librement aller à l'église, au temple, à :
la mosquée, à la synagogue, à la pagode
ou n'aille même nulle part, s'il ne pra-
tique aucun cuite et n'a aucune religion,
c'est fort bien, mais à la condition que
cette libre pratique de tous les cultes
ne serve pas à masquer la guerre à tou-
tes les religions ou à l'existence de la
nation — historiquement représentée
dans une religion nationale. Or, en fait,
et dans tout autre domaine que celui de
la chimère, la proclamation de l'indiffé-
rence religieuse, telle qu'on la lit dans
les Droits de l'Homme, ne peut être,
pratiquement, que la guerre à toute re-
ligion, et particulièrement, à toute reli-
gion nationale, autrement dit à toute
religion plus puissante qu'une autre !,..
De même, est-il juste et utile que tous
les emplois publics soient accessibles à
tous les Français ? Assurément, et per-
sonne ne le conteste, mais encore à une
condition, c'est que la qualité de Fran-
çais ne puisse pas toujours être trop fa-
cilement acquise au premier étranger
venu. Or, les principes de « Quatre-
vingt-Neuf », essentiellement cosmopo-
lites, ouvrent la nation française à qui
veut y entrer, livrent par conséquent
nos emplois publics non seulement à
quiconque est Français, mais à quicon-
que même ne l'est pas, et, toujours en
fait, toujours pratiquement, qu'en ré-
sulte-t-il ? Les étrangers et les cosmopo-
lites, plus forts en France que les Fran-
çais eux-mêmes, en arrivent peu à peu
et tendent cle plus en plus à nous élimi-
ner de nos propres emplois d'Etat !
Ici, en résumé, comme en d'autres
matières, il s'agit beaucoup moins
d'axiomes à proclamer que de méthodes
à suivre, et « Quatre-vingt-Neuf » pro-
clame assurément quelques vérités,
mais propose, pour y atteindre, les plus
détestables méthodes. Ai-je, antérieure-
ment et supérieurement, le droit d'être
libre, de parler, d'écrire et de pouvoir
vivre dignement, selon ma vocation,
ma conscience ou mes goûts? Oui, je
ne demande qu'à le croire ! Mais la pro-
clamation métaphysique de ce droit
m'importe, au fond, beaucoup moins
que la meilleure voie à suivre pour ar-
river à me voir garantir cette liberté,
cette dignité et cette sécurité. Or, le plus
simple bon sens me démontre que la
conscience de venir tous au monde avec
des droits égaux peuple nécessairement
la vie d'individualismes féroces unique-
ment disposés et destinés à se combat-
tre, tandis que la conscience d'avoir
tous, au contraire, des devoirs plus ou
moins différents selon notre rang, notre
fortune, notre âge ou nos facultés, nous
garantit à chacun, dans la mesure hu-
mainement possible, la possession de
ces droits primordiaux, ou prétendus
primordiaux.
toute marquée dans la cour, sous l'abri
du vieux sureau, dont les ombelles, d'un
blanc mousseux, étoilaient maintenant
le sombre feuillage.
Stanie se résigna, mais ce ne fut pas
sans peine. Elle avait attendu avec tant
d'impatience ce brave camarade an-
noncé I Pendant bien des jours, les ra-
res passants de cette rue déserte avaient
pu voir son petit capulet rouge briller
comme un coquelicot entre les lianes
verdoyantes de volubilis, des capucines
et des pois de senteur, qui encadraient
gracieusement la haute fenêtre.
— Vous verrez qu'il ne viendra pas,
ma sœur, disait-eïle chaque soir avec
découragement. C'est une plaisanterie
qu'a faite ce grand monsieur.
Mais Bérangère savait bien que le
grand monsieur n'était pas homme à
plaisanter.
Aussi quelle figure joyeuse montrait
maintenant la petite Stanie I
Qu'en conclure, sinon que le quatre-
vingtneuviste, s'il n'est pas un quatre-
vingtneuviste révolutionnaire, un des-
tructeur conscient et déterminé, va, en
réalité, dans ie sens opposé où il pense
aller ?
Veut-il détruire toute religion? Non.
Veut-il détruire la religion nationale?
Non. Veut-il dénationaliser la France?
Non. Veut-il transformer le monde en
une arène où, par la logique même des
choses, on ne verra plus que des égoïs-
mes de plus en plus frénétiques et dé-
chaînés? Non...
Que lui reste-t-il donc à revendiquer
sérieusement dans cette période ora-
geuse et composite dite de « Quatre-
vingt-Neuf » ?" Les simples réformes?
Le "simple vote de l'impôt? Le simple
établissement d'un contrôle indispensa-
ble ? La simple reconstitution de la mo-
narchie! Mais est-ce bien là le vrai
« Quatre-vingt-Neuf», le « Quatre-vingt-
Neuf » véritable, celui où l'on a pris la
Bastille, et d'où a daté une ère, l'ère de
liberté qui a fini par aboutir à la liberté
actuelle? On ne peut vraiment pas le
soutenir, et le quatrevingtneuviste, à
moins de borner là son quatrevingtneu-
visme, qui serait en ce cas un quatre-
vingtneuvisme réduit, est bien décidé-
ment dupe de ses principes, ou de ce
qu'il croit ses principes. Il se figure
marcher vers un but parce qu'il le voit
dans une glace, et parce qu'il marche
vers la glace. Il est victime d'un mirage.
Il se croit quatrevingtneuviste, et n'est
pas quatrevingtneuviste !
Malentendu et équivoque...
Le culte que beaucoup d'honnêtes
gens, et d'esprits très élevés, persistent
a conserverai! souvenir de Quatre-vingt-
Neuf, n'est ainsi qu'un malentendu et
une équivoque, et j'en trouverais encore
une preuve de plus dans un très élo-
quent article de M- La voilée, paru dans
le Correspondant, mais où l'auteur,
tout en se déclarant le partisan résolu
des «conquêtes » de Quatre-vingt-Neuf »,
n'en répudie pas moins, de la plus judi-
cieuse façon, tout ce qui suit, dans l'épo-
que la chimère et l'utopie. « Quatre-
vingt-Neuf » dans ses chimères, ses
utopies, sa sensibilité, ses rêves creux
contre les élus de l'opposition — les seuls
vraiment élus.
Mais quelques invalidations par-ci, par-
là. ne suffisent pas à ce vieux caïman,
dont la férocité et la voracité semblent
augmenter avec l'âge.
11 lui faut une 'loi, — une « juste loi »,
comme dirait son patron, Reinach, — une
loi qui, « par des pénalités sévères protège
la liberté électorale des citoyens ».
Pour une fois nous sommes de l'avis de
M. Ranc.
Comme lui, nous réclamons une loi :
Une loi qui empêche qu'un ministre des
finances comme Caillaux mente au ptiys
ave: impudene, et jure aux contribuables
que nos finances sont prospères, alors que
le déficit existe et que la banqueroute me-
nace ;
Une loi qui empêche qu'un ministre de
ht guerre comme André n'extorque les
voix des ouvriers militaires, en leur affir-
mant qu'ils n'ont pas à redouter le chô-
mage, alors que, trois mois après, on les
jetle à la rue;
Une loi qui interdise au gouvernement
de distribuer à ses candidats l'argent des
fonds secrets et l'or que les banques juives
s'empressent de mettre à sa disposition en
échange de ses complaisances ;
Une loi qui interdise aux fonctionnaires
de se transformer en agents actifs des can-
didats ministériels, en diffamateurs pro-
fessionnel des candidats indépendants, et
qui les punisse impitoyablement s'ils vien-
nent à se départir de la neutralité absolue
que leur commande leur situation de sala-
riés de l'Etai, c'est-à-dire de tous les con-
tribuables ;
Une loi enfin qui réprime, en même
temps que l'ingérence cléricale, l'ingérence
maçonnique oans toute élection, quelle
qu'elle soit.. .
Si une pareille loi était soumise, par voie
de référendum, à l'acceptation dos Fran-
çais, elle serait volée a des millions de
voix cle majorité.
il suffit, en e;ïet, pour le vouloir, d'avoir
le sentiment de la liberté, de l'égalité, de
la justice, d'être un honnête homme, clans
la véritable et pleine acception du mot...
Voulez-vous parier que M. Ranc ne pro-
posera jamais cette loi-là ?
et son idéologie à la Rousseau ? Mais ce
n'est plus alors Quatre-vingt-Neuf, vous
n'en êtes plus le partisan tout en croyant
l'être, et voilà bien toujours l'équivo-
que ! Mais l'équivoque est justement no-
tre malheur, et toute la Révolution est
une équivoque.
Equivoque, « Quatre-vingt-Neuf »,
avec ses incendies, ses massacres, ses
jacqueries et ses désastreuses utopies,
mais qu'il est convenu d'admirer pour
quelques réformes sensées qui se se-
raient opérées sous tous les règnes !
Equivoque, « Quatre-vingt-Treize »,
avec sa guillotine en permanence, ses
noyades, ses septembrisades, ses corrup-
tions immondes, ses effroyables brigan-
dages et son gouvernement de bas et
grossiers scélérats, mais qu'on a fini
aussi par admettre pour les victoires rem-
portées par des généraux que guilloti-
naient d'ailleurs, les bandits de la Con-
vention !
Et tout, chez nous, depuis cent ans,
n'est qu'équivoque.
Nous ne disons pas ce que nous fai-
sons, nous ne faisons pas ce que nous
disons, nous vivons de songes et de
mensonges, et nous avons fini par aimer
à en vivre, en attendant que nous en
mourions. ..
Maurice TALMEYR.
{Par dépêche)
UNE LOI NECESSAIR
M. Rnnc, en vieille « tricotteuse » qu'il
est plus que jamais, applaudit aux invali-
dations et aux enquêtes que votent, à tour
de b as, les Apaches du Palais-Bourbon
La meute, c'est la majorité socialo-
radicale qui est au chenil ministériel et
le remplit de furieux aboiements.
Il y a de toutes les espèces dans la
meute, depuis le grand terre-neuve, qui
repêche les ministres sur le point de se
noyer, jusqu'au chien courant qui rap-
porte, fait le beau et se met sur le cul,
comme on dit en terme de chasse, sans
oublier le carlin qui lèche les pieds, le
galeux qui se gratte, le molosse qui ne
citasse que pour lui, enfin le chien en-
ragé dont l'unique vocation est de mor-
dre, de mordre toujours et tout le monde
Le ministère est tenu de gaver le
chenil.
Sans cela, il serait vite dévoré.
Et l'existence d'un ministère, sous la
troisième République, consiste unique-
ment, absolument, à savoir par quelles
lippèes, par quelles curées chaudes, il
pourra nourrir ses chiens de tout poil,
mais qui ont un point commun, l'insa-
tiable appétit.
Ce que réclame la meute n'est pas
toujours facile à placer dans l'écuelle.
Car elle veut tout et aime varier les
pitances.
Le programme radicai est pour elle
l'équivalent de ce qu'aux restaurants on
appelle la carte.
Les plats du jour sont connus.
Co sont : l'impôt global et progressif
sur le revenu.
Le rachat des chemins de fer, la loi
sur les retraites ouvrières.
La destruction de tout ce qui subsiste
encore de liberté de conscience et de
liberté de l'enseignement.
La nationalisation des mines. T c
L'abolition du Concordat et la sépara- t<
tion des Eglises et de l'Etat.
La suppression des armées permanen- r
tes.
En attendant que, par un joyeux col-
lectivisme, on passe le niveau sur toutes
les fortunes privées et qu'on dépossède
chacun de sa propriété mobilière ou
immobilière. p
J'en passe et des meilleurs.
Chaque matin, dans le chenil minis- p
tériel, il y a des hurlements et la meute \
hérissée, l'œil en feu, les crocs mena- s
çants, aboie après les chausses du mal- r
heureux piqueur qui, loin de pouvoir
comme chez les autres chiens, jouer du r
fouet et de la cravache, a fort à faire
pour éviter les coups de dents qui me- €
nacent ses jambes et son derrière. i
Car, il n'y a pas à dire, il faut leur s
jeter quelque chose, au moins un os, si
la viande vient à manquer. (
Alors comment faire ?
C'est le problème ardu, fiévreux, que i
se pose le président du conseil quand il
se réveille et se met à sa besogne.
Heureusement pour eux, les ministres <
de la République ont trouvé un procédé i
qui jusqu'à présent a suffi. i
Ils connaissent bien leur meute et sa- ;
vent qu'elle est féroce avant tout. i
Il s'agit donc de tromper sa faim en
flattant sa fureur.
Waldeck fut le premier qui pratiqua
en grand cette utile et précieuse diver- :
sion.
Quand la meute l'assourdissait en ré-
clamant l'impôt sur le revenu, Waldeck
invoquait le péril que courait la Répu-
blique, c'est-à-dire le chenil.
Et il jetait aux chiens : André Buffet,
Lur-Saluces, Déroulède.
Pendant quelque temps, la meute se
taisait.
Lorsqu'elle se remit à gronder et à
menacer, il lui livra les congrégations
religieuses; c'était censément le mil-
liard des moines, c'étaient les couvents,
les écoles libres.
Avec du Jésuite, du Capucin et du
Curé, on les a fait tenir tranquilles du-
rant trois ans, sans leur donner jamais,
à ces chiens hydrophobes, une seule des
choses qu'ils voulaient.
Un simple morceau de soutane et
quelques cornettes suffisaient pour leur
fermer la gueule.
Combes, le défroqué, a pu suivre l'ex-
périence et on a constaté à cette heure
qu'elle lui a servi.
Le procédé demeure le même et le
moyen n'est pas usé du tout.
Vous l'avez vu l'autre jour.
La majorité, la meute, avait com-
mencé de hurler.
Il n'était que temps d'aviser.
Elle aurait se disloquer.
Alors Combes, par un geste large, a
mis dans la mangeoire d'un seul coup
cent cinquante écoles catholiques et pour
que les chiens restent tranquilles durant
les vacances, c'est encore 2,500 établis-
sements religieux, tenus généralement
par les bonnes sœurs, qu'on ajoute à la
ripaiile d'hier.
Depuis, on n'entend plus au chenil
qu'un bruit de mâchoires satisfaites et de
, crucifix broyés.
On va continuer dans cette voie, c'est
j tout indiqué. _
Si la meute veut le rachat des chemins
i de fer, on lui offrira les quatre cent cin-
i quante congrégations qui ont sollicité,
bien ingénument d'ailleurs, une autori-
sation qu'on leur refusera,
f On calmera la meute avec du Carme
et du Dominicain, braves gens qui, de
i bonne foi, ne se croyaient pas réservés
pour une si triste fin.
s Le père Maumus aura du moins la
a satisfaction, si c'en est une, d'être
mangé par les siens, par les républi-
cains à qui, depuis longtemps, il donne
tous les gages.
Il vaut mieux, n'est-ce pas, servir de
repas aux siens qu'à des étrangers ?
Les enfants d'Ugolin do la G-herar-
desca durent être plus faciles à consoler
que les explorateurs déchiquetés par les
Cannibales.
Au moins, de cette façon, ça ne sort
pas de la famille.
Puis arrivera un jour où la meute, de
plus en plus insatiable, voudra de nou-
veau ce satané impôt sur le revenu ou
s'acharnera encore au rachat des che-
mins de fer
« Puisque c'est chez elle à l'état de
manie. »
11 faudra que Combes soit prévoyant
et ait dans l'armoire quelques curés do
réserve et une forte provision de con- .
serves de religieux.
Car les congrégations fraîches seront
épuisées.
Reste à savoir pour combien de temps
il y en aura?
Les meilleurs garde-manger se vident,
Et que faire lorsque la meute hurlera
de nouveau et qu'on n'aura plus un seul
ministre de Dieu, une seule religieuse,
nn seul moine à lui offrir et alors qu'elle
y a tellement pris goût, qu'il y a péril à
changer la nourriture ?
Je sais bien qu'on peut lui donner de
l'officier.
C'est une chair qui convient égale-
ment à la meute.
Et quand il n'y aura plus de soutanes
pour fermer les gueules, on obtiendra
le même heureux résultat avec une
épaulette, une dragonne ou encore un
lambeau de drapeau tricolore, aussi dé-
testé que le rabat des ecclésiastiques.
Les choses iront donc et sans trop se
gâter tant qu'il aura de tout cela à met-
tre sous la dent des chiens ministériels.
Mais gare après, lorsqu'ils auront avalé
le dernier curé et le dernier officier !
Alors, il faudra exécuter et réaliser
les prétendues réformes sociales, c'est-
à-dire révolutionnaires.
Ce jour-là, mes frères, il sera temps
de ramasser ses frusques et sans perdre
une minute de semettre à l'abride l'autre
côté de la frontière.
Car, ça sera la vraie République et il
ne fera pas bon sur la terre de France,
Paul de CASSAGNAC.
LE RAS MAKONNEN
Paris, 14 juillet.
Le ras Makonnen quia assisté cet après-
midi à la revue de Longchamps, dans la
tribune présidentielle, était allé ce matin
déposer «a carte à l'Elysée.
11 sera reçu demain officiellement par
M. Loubet qui lui rendra sa visite.
Le soir, il assistera au diner offert en
son honneur par M. Delcassô.
Le ras, qui a manifesté l'intention de
faire en France un séjour aussi prolongé
que possible, commencera, dans quelques
jours, la visite des principales villes de
France, après quoi il reviendra à Paris
pour y rester quelque temps.
La Catastrophe do la MaFtiiiip
New-York, 14 juillet.
On mande de Fort-de. France que le
mont Pelée a eu une éruption dans la nuit
de samedi à dimanche.
Les communes de Morne-Rouge, Ajoupa,
Bouillon et Tacoula ont été couvertes de
Mais quoi
Minos ! Quelque chose de
grand, de bien plus lourd,
Mais quoi ! Encore autre chose après
Minos ! Quelque chose de bien plus
grand, de bien plus lourd, entouré de
toiles cirées retenues par des cordes,
quelque chose que Dimitri, aidé du père
Sa^in, descend avec de grandes précau-
tions.
Serait-ce par hasard une seconde ha-
bitation pour maître Minos? Ce chien
aristocratique, si fier sous son collier
d'argent ciselé, aurait-il, comme un
grand seigneur, maison de ville et de
campagne?
C'est une maison roulante, en tout
cas. Voilà de jolies roues bleu foncé que
Stanie découvre, et, à mesure que tom-
bent le papier d'emballage et la toile ci-
rée, une petite calèche d'enfan^ préci-
sément ce qu'il faut pour la taille de
Stanie, apparaît aux regards charmés
de l'heureuse petite malade
— Le chien est habitué à traîner cette
voiture, Mademoiselle, dit Dimitri à Bé-
rangère stupéfaite. Elle fait partie de
son mobilier. Vous pouvez sans crainte
y mettre un enfant de dix à douze ans.
Il tirera aussi bien qu'un attelage de
poneys.
Le harnachement est une merveille
d'exécution. Toutes les parties métalli-
ques sont eu argent. La calèche porte le
nom du plus grand carrossier de Paris.
Dimitri insiste pour qu'une répétition
ait lieu en sa présence. Il veut montrer
au père Sapin comment il doit s'y pren-
dre pour atteler, et le père Sapin rit dans
ses grandes moustaches, car un ex-ma-
réchal des logis du 6° dragons ne peut
être embarrassé avec rien de ce qui
porte le harnais.
Une fois le brave Minos installé entre
ces légers brancards, on descend la fil-
lette, on l'étend sur les coussins de soie
bleue, et Dimitri, armé d'une petite cra-
vache, dont il ne se sert que par conte-
nance, dirige l'attelage tout le long de
la cour.
— Allons mon pigeon, dit-il, mon joli
ramier, un petit temps de galop.
Minos a l'allure la plus douce, la plus
aimable, un vrai cheval de malade. Ja-
mais une secousse. Mais aussi la calèche
est si bien suspendue! Comment s'éton-
ner qu'on se trouve à merveille dans un
huit-ressorts de Binder?
Ce qui étonne Mlle de Pontmore, c'est
qu'une pareille voiture, précisément co
qu'il faut à Stanie, se trouve comme par
miracle dans le mobilier de Minos.
— Surtout, a dit le fidèle Dimitri, ne
parlez pas de cela à Son Excellence.
Il voulait être débarrassé de tout ce qui
avait appartenu à Minos, alors j'ai pré-
féré réunir ses bagages ici. Un pur
hasard s'il se trouve dans le nombre une
voiture qui puisse faire votre affaire.
Mais faut-il compter aussi dans le mo-
bilier de Minos cette grande caisse de
bois blanc qui porte sur son couvercle
le nom d'un des grands éditeurs de Pa-
ris? Minos, alors, serait un chien savant,
car la caisse contient une soixantaine de
volumes splendidement illustrés, de la
collection Hetzel, et elle porte pour
adresse :
A mademoiselle Stanie de Pontmore.
Stanie est ivre de joie. Les couleurs
de la sauté montent pour un instant à
ses joues pâles. Bérangère est rêveuse.
Elle ne comprend rien à ce qui se passe.
Depuis l'ouverture de la caisse de livres,
elle ne croit plus au hasard de la jolie
calèche bleue et du mobilier de Minos.
D'ailleurs, cette voiture n'a jamais servi.
Personne encore ne s'est assis sur ces
moelleux coussins où la petite malade se
sent si à l'aise.
Tout est mj'stère. Qui donc avait
donné au comte Woronzoff l'adresse cle
Mlle de Pontmore ? Qui donc lui avait
appris qu'elle avait auprès d'elle une
sœur infirme, une enfant de dix ans,
dont les livres, la voiture et l'attelage
devaient faire le bonheur ? Ce n'est pas
le docteur, à coup sûr.
11 avait exprimé à plusieurs reprises
devant Bérangère l'étonnement quo lui
causait l'originalité du comte.
— Mon noble client ne veut rien sa-
voir de vous, lui avait-il dit. Il lui suffit
que son secrétaire réalise son idéal la
plume à la main. Tout le reste lui im-
porte peu.
Ceci avait été dit, en effet, avec cette
hautaine insouciance qu'apportait le
comte dans la plupart de ses jugements
et de ses appréciations.
Et cependant, si le docteur avait eu la
clef d'un tiroir secret du bureau
Louis XVI, où le comte enfermait quel-
ques papiers précieux, il aurait pu lire
sur une sorte d'agenda les lignes suivan-
tes :
« Je m'étonne chaque matin quand je
vois entrer chez moi cet être mystérieux
et charmant. Je ne sais rien d'elle, et je
n'en veux rien savoir. Je ne veux pas
qu'elle soit touchée à mes yeux par au-
cune des vulgarités de la vie. Je ne lui
parle pas. Rien d'elle à moi, si ce n'est
ce qui concerne son travail. Je la re-
garde aller et venir, tailler une plume,
prendre un livre, un dictionnaire, rele-
ver un rideau de la fenêtre, approcher
la lampe. Chacun de ses mouvements
est une harmonie. Le contraire de l'au-
tre, bruyante en paroles, en actions,
allures brusques, démarche déterminée,
tours de tête arrogants. Et j'ai pu appe-
ler cela la grâce !... »
XIV
Il fallait remercier, pourtant, mais
comment s'y prendre. D'ordinaire la re-
connaissance semblait à Bérangère le
plus doux, le plus facile des devoirs. Le
merci qui se trouvait au fond de son
cœur montait tout naturellement à ses
lèvres.
Ah ! que ne s'agissait-il du docteur
Roland ! Mais avec lui, ce maître impé-
rieux, qui obligeait en se cachant, sans
avoir l'air de se soucier de vous, tout
! était difficile.
La route, ce matin-là, ne parut pas as-
sez longue à'Bérangère. Elle composa et
recomposa une vingtaine de petits dis-
; cours, imagina les brèves réponses gui
leur seraient faites; mais, quand elle
franchit le perron entre deux haies de
fleurs parfumées, elle avait déjà tout ou-
blie, et ce fut en se ûant à l'inspiration
du moment qu'elle entra dans le cabinet
de travail.
Le comte écrivait. Il salua presque
sans se déranger, et leva les yeux vers
la pendule de Boule placée sur un sup-
port de porphyre. Pour la première fois,
le secrétaire était en retard de dix minu-
tes. C'était un fâcheux prélude. Néan-
moins la jeune fille, par un grand effort .
de courage, balbutia quelques mots qui
finissaient ainsi :
— Comment vous exprimer ma recon-
naissance? monsieur le comte.
— En ne m'en parlant pas, mademoi-
selle. Parmi toutes les choses qui me
sont odieuses, les remerciements vien-
nent en première ligne. Vous êtes jeune,
vous ; cette façon de penser vous parait
cynique, mais quand vous aurez vécu
quelques années de plus, en apprenant
a connaître le monde, vous apprendrez
aussi à connaître l'ingratitude.
Les larmes jaillirent des yeux de Bé-
rangère.
— Oh ! je ne parle pas pour vous, re-
prit-il d'un ton moitié sérieux, moitié
ironique. Vous êtes l'exception, ne le
savez-vous pas ?
Bérangère sentit son cœur se serrer
douloureusement. Ce n'était pas l'amour-
propre qui souffrait en elle, mais la
compassion qui s'éveillait poignante.
Que cle cruelles déceptions cet homme
avait dû éprouver pour ne plus croire à
rien I Quel vide dans ce cœur resté bon
pourtant !
(A suivre).
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

mardi 15 •ïiaïllot 1909
pierres st de cendres, qui les ont rendues
inhabitables pendant plusieurs heures.
On ne signale aucun mort.
Lyon, 14 juillet.
Le Nouvelliste de Lyon annonce que,
sur des instructions venues de Paris,
M. Thevard, procureur de la République,
et M. Briottat, chef de la Sûreté, ont opéré
hier matin une perquisition dans un hôtel
de Perrache et ont procédé à l'arrestation,
sous l'inculpation d'espionnage, d'un lieu-
tenant de l'armée aut i -hicnne.
Voici, du reste, la note du Nouvelliste
de- Lyon :
I.o parquet Ue Lyon vient do commencer
l'instruction d'uno grave affaire d'espionnage
sur laquelle le silence la plus absolu esl ob-
servé.
Certaines allées et vannes do fonctionnaires
rte l'ordre auministrat'n MI judiciaire, nous ont
cependant m .; sur lu piste de celle importante
affaire qui a abouli, assure-t on, ù l'arrestation
d'un lieutenant de l'armée autrichienne.
Cet officier, qui était soupçonne depuis long-
temps de. so livrer a l'espionnage sur notre
ironlii ro des Alpes, avait été, ces temps der-
niers, I objet d'une surveillance particulière de
la part d'un do nos commissaires spéciaux les
plus habiles.
A la su te de certains renseignements précis,
co magistrat a avisé le ministère do l'intérieur
dont il relève qu'une arrestation était immi-
noato.
On no tarda pas à savoir que l'officier étran-
ger avait sa résidence habituelle dans une
chambre garnie fiu quartier Perrache a Lyon;
des instructions furent aussitôt envoyés par le
ministre do 1 intérieur k la pré ecture du
Bhôna : le parquet de Lyon fut à son tour
avisé
Bien que ce fût hier dimanche, veille de fête
natioialo. M. ïhevard. p oeurour de la Répu-
blique, accompagné de MM. les chefs et sous-
chefs (ie la Sûreté so rendirent au domicile in-
diqué où une perquisition lut iaite hier ma-
tin
L'officier ou soi-disant toi était absent, mais
11 ne tarda pas à rentrer et l'ut mis en état
d'arrestation.
Il aurait protesté en affirmant qu'il était
victime d une grossière erreur.
Tels sont les renseignements que nous
avons pu recueillir sur cette grave affaire,
renseignements que nous ne. publions que
sous lus plus expresses réserves.
LA QUESTION DE TRIPOLI
Le Rappel publie
Paris, 14 juillet,
la dépêche suivante
nous vous transmettons sous réser-
que nous vous transmettons sous réser-
ves :
Borne, 13 juillet.
M. Prinetti, dit-on profitera de son séjour ô.
Saint-Pétersbourg pour écarter les dernières
difiieallès qui s'opposent -encore à une expédi-
tion ita ienno dan-, la Tripolitaine.
Dans le monde politique italien, on est una-
nime a affirmer que ie lendemain do la rentrée
du roi il y aura une surprise , cette surprise
serait une expôdit.on en Tripolitaine.
mmm rnïm m\mm
Londres, li juillet.
On annonce que lord Salisbury a donné
vendredi sa démission de premier ministre
et que M. Arthur Baifour, premier lord du
Trésor et leader du gouvernement à la
Chambre tks -Communes a été nommé pre-
mier ministre à sa place.
On sait déjà que, lors des récents bruits
de démission de lord Salisbury, on avait
mis en avant pour le remplacer les noms
de M. Arthur BalfOnr, son neveu et gendre
et celui de M. Chamberlain.
Les impérialistes a outrance escomptaient
les chances du ministre des colonies, mais
depuis ia conclusion de lu paix à laquelle
te roi a, personne n'en doute aujourd'hui,
personnellement contribué en mai quant
sa volonté bien arrêtée de voir se terminer
la guerre, les chances de M. Chamberlain
avaient considérablement diminué.
C'est M. Balfour qui l'emporte; il sera le
continuateur l'itl.-lë «de la. politique de lord
Salisbury et sa nomination sera bien ac-
cueillie, tant en Angleterre qu'à l'étranger,
car il n'est pas douteux que la désignation
de M. Chamberlain comme premier minis-
tre, si elle avait donné satisfaction aux
jingoistes anglais, eut été un véritable saut
aans l'inconnu.
Hier soir, i 7 h. l\\ a eu llou, dans la
salle du tsar Pierre, au palais, un banquet
auquel ont pris part, outre les personnes
royales, les ministres, l'ambassadeur d'Ita-
lie comte Morra et la comtesse Morra
et les membres de l'ambassade et un grand
nombre de dignitaires de la coût* èt éie
personnages des suites impériale et
royale.
Péterohf, 14 juillet.
M. Prinetti, ministre des affaires étran-
gères d'italie, a reçu les insignes de
l'ordre Newski; elles lui ont été remises
par le comte Lamsdorff, aussitôt après
son arrivée.
Péterhof, 14 juillet.
Au banquet de gala qui a eu lieu hier
soir au Palais, en l'honneur du roi d'ita-
lie, le tsar a porté le toast suivant :
C'est avec une vive et profonde satisfaction
quo nous saluons la présence do Vaire Ma-
jesté; il nous est particulièrement agréable
que Votre Majesté ait ainsi commencé son
voyage.
La itussio tout entière voit là. une nouvelle
preuve des lions de véritable amitié qui ncus
unissent, et elle s associe aux sentiments de
sympathie réciproques qui, de plus en plus, se
manifestent entre nos peuples et favorisent lo
développement de relations telles qu'il n'en
peut être de plus désirables dans l'intérêt de
notre pays.
Je remercie cordialement Voire Majesté de
sa visite et je lève mon verre à la gloire et au
bonheur de son éminente personne, ainsi qu'à
ia gloire et au bonheur de la reine Hélène, de
la reine-mèra et de toute la famille royale.
La musique a joué alors l'hymne italien,
puis lo roi d'îtalse s'est levé èt a porté, à
son tour, le toast suivant :
Je remercie Votre Majesté de l'accueil quo
j'ai reçu et des paroles aimables qu'elle vient
de prononcer à l'adresse do mon pays.
Les liens d'amitié personnello qui/très heu-
reusement, nous unissent; les bonnes rela-
tions qui. depuis longtemps, existent entre la
Russie el l'Italie, me rendent cette visite par-
ticule renient agréable.
Je reviens à Saint-Pétersbourg accompagné
des sympathies el des sentiments do satisfac-
tion de mon peuple; i! voit (iaus la formation
de ces iiens étroits un nouveau gage do paix
et de bonheur.
C'est animé de tels sentiments que je lève
mon verve en l'honneur do Vot e Majesté im-
périale et que je bois à la gloiro du gouver-
nement, à la p ospérité de la Russie, au
bonheur de l'impératrice Maria Feodoro >vna.
de l'impératrice Aloxandra l< eodorowna, ainsi
que de toute la famille impériale.
Après lediscours du roi, la musique a
joué l'hymne russe.
Saint-Pétersbourg, 14 juillet.
Le roi d'Italie est arrivé a Pétersbourg
ce matin, 10 h. 45.
Le roi s'est fendu dans une chaloupe à
vapeur à la forteresse Pierre et Paul ;. il a
déposé une i ouronne d'argent sur le tom-
beau d'Alexandre iii ; il a ensuite assisté
à un déjeuner de gala à l'ambassade ita-
lienne, puis il a reçu les délégués des colo-
nies italiennes de Saint-Pétersbourg et
d'autres villes.
Li M vmmsam
n M j
Y
m mmm m si IWIÏ
Sille-surr-Tille, 14 juillet.
M. Mougeot, ministre de l'agriculture,
présidant hier un banquet qui lui était
offert par des compatriotes, a prononcé un
discours dans lequel il s'est attaché à faire
l'apologie de la politique suivie par le ca-
binet dont il fait p riie.
Faisant notamment allusion à la loi sur
les asso i ilions et aux récentes mesures
jacobines qui ont indigné tous les esprits
libéraux, M. Mougeot a cru devoir tiret-
vanité cle re que l'œuvre entreprise à cet
égard par le cabinet, depuis son arrivée
au pouvoir, est déjà plus avancée après un
court laps de temps qu'elle ne le fut ja-
mais à in suite de l'exécution des décrets
par le ministère Jules Ferry.
CÉBÉ10NIE PATRIOTIQUE
Genève, 14 juillet.
A l'occasion du 14 juillet, une importante
manifestation patriotique, sous la prési-
dence du consul général, M. Renault, a eu
lieu sur la tombe des soldats français
îiorts pour la patrie pendant leur interne-
ment à Oenève, au cours de la guerre
'ranco-alleinande.
Ainsi qu'elles en avaient manifesté l'in-
tention, les Sociétés maçonniques et socia-
iistes, parmi lesquelles se trouve la loge
x-La Fraternité », ont refusé de participer
à cette cérémonie.
Elles ont préféré se joindre aux socia-
listes italiens et, avec ces derniers, célé-
brer la i'ète par un banquet international
fty cours duquel de nombreux discours
préconisant le désarmement ont été pro-
noncés, notamment par M. Fournière, an-
cien, député socialiste battu aux dernières
llect'ions. ________
LE mm m m\ mm
Péterhof, 14 juillet.
Pour l'arrivée du roi d'Italie, la gare est
javoisée de drapeaux italiens et russes.
Tous les ministres ayant à leur tète le
comte Lamsdonï, ministre des affaires
étrangères, an grand nombre de dignitai-
res de la cour et des généraux s'y étaient
rendus.
Un peu avant i h. 1[2, arriva le tsar
portant lo collier de l'Ordre de l'Annon-
ciade ; il était accompagné du grand-duc
héritier et des grands-ducs actuellement
présents à Péterhof.
A l'arrivé du train royal, la musique du
Se régiment d'infanterie tchequessze, qui
formait la garde d'honneur, joua l'hymne
Italien ; le roi et le tsar échangèrent un
salut plein de cordialité, puis ils passèrent
devant le front de la compagnie d'hon-
neur.
Après la défilé de la compagnie d'hon-
neur et la présentation réciproque de leur
suite, le roi et le tsar s'enti etinrent lon-
guement l'un avec le comte Lamsdorff,
l autre avec. M. Prinetti ; puis tous deux
partirent en voituro escortés par la garde
lu corps.
Le long des rues où passait le cortège,
des tronpes faisaient, la haie ; une foui®
nombreuse de spectateurs lit aux. deux
monarques un accueil sympathique.
A son entrée au palais de Péterohf, le
roi d'Italie fut reçu par le chef de la mai-
son militaire du tsar, baron de Fredericks.
L'impératrice Alexandra, l'impératrice
douairière, les grandes-duchesses atten-
daient le roi dans un salon.
A la suite de la fermeture brutale de
l'école libre de jeunes filles de Montmirey-
la-Ville (Jura), M. le baron d'Aligny, con-
seiller général et propriétaire de cette
école, a adressé au préfet du Jura l'éner-
gique protestation suivante
Montmirey-la-Ville, par Moissey
(Jura 1 . 7 juillet.
Monsieur le préfet,
Un décret du 27 juin demi T a ordonne la
fermeture des écoles libres des religieuses de
MontmireyTa- Ville, sous le prétexte qu'elles
manquaient de l'autorisation nécessaire.
La arrêté préfectoral du 2 juin ordonne la
diissolution de la prétendue congrégation cons-
tituée, dites-vous, sans autorisation à Mont-
mirey-la-Ville.
Les écoles m'appartiennent ; vos agents ont
pénétré chez moi de lorc© et ils ont mis les
scellés malgré une protestation sur les écoles
ouvertes, sans opposition do votre part.
Nos religieuses étaient depuis 35 ans, jus-
qu'aux dernières vacances les iastitutricespu-
bliques do Montmirey-ia- Ville.
Autant que los plus habiles de leurs colli-
gaes du Jura, elles obtenaient chaque année
des succès scolaires ô lalants ; leur salaire
était modeste ; elles ont usé leurs forces au
service de nos entants, do nos pauvres et de
nos malades.
Vous et le gouvernement vous leur deviez
des remerciements, des récompenses et -les
plus grands égards.
Comment payez vous celle dette sacrée ?
Vous leur donnez 2 heures pour l'aire leurs
malles, vous les jettez dans la rue et vous
leur ordonnez de quitter à l'instant le village
oa elles ont passé leur vie entière.
Nos chères Sa urs, dans leur exil momen-
tané, trouveront du moins une consolation
dans ee lait qu'après ia la cisation prononcée
par vous, malgré les protestations do la com-
mune, toutes leurs é.eves se sont suivies tt
l'école libre, laissant absolument déserte l'école
psiblique laïcisée.
Au fond, vous avez agi contre le droit, puis
que vous n'avez pas ose recourir aux tribu-
naux et puisque vous avez agi par force de po-
lice.
Dans la forme, Ivous avez manqué aux vieil-
les traditions de notre race, par de pareils pro-
cédés vis-à-vis de pauvres et saintes femmes.
J'en appelle à tous los cœurs français ; j'ai
défère votre .arr. té au conseil -d'Ltat et en
dehors des poursuites que je me réserve
,d exercer en dommages intérêts pour violation
de ma propriété, pour la fermeture de nos
écoles, pour 1 expulsion violente des personnes
A mes gages, préposées au service des ôco es,
je vous donne aujourd'hui .par voix d'huissier,
sommation d'avoir à lever ;os scellés indûment
apposés sur un immeabe qui m'appartient.
v'euirlez agréer, monsieur le préfet, mes sen-
timents les plus distingués.
Baron li'Awoxv,
Conseiller général du Jura.
M» Mutin lieutenant trésorier au 13e bataillon 1
do chasseurs à piod, en rem p acem ont do M. j
Robert, retraité, affecté au 153e-. M. Hovasse, 1
lieutenant au 17e bataillon ae 'chasseurs, en
remplacement de M, -oenediftini, retraité, af-
fecté au Sle L.14. de Sfcvi'n. lieutenant au 138*,
"a remplacement de M. Ponscarme. mis en
non activité pour infirmité temporaire, affecté (
au 151e.
CAV-ALKBTB. — Colon 1 : M. Panot. lieutenant- 1
colonel au 13e dragons, en remplacement do
M. ffève. mis hors cadres, état-major, affecté 1
au lie chasseurs. (
Lieutenants-colonels : M. de Ronniôre de
"WPrre, chef d'escadron au 7e hussard, en ,
remplacement de M. Panot. promu, affecté au
Se dragons ; M. Labit, cbef d'escadron, au lie
hussards, en remplacement da M. Dumale, 1
retraité, affecté au 3ûo dragons. i
Chois d'escadrons : M. Guy, capitaine-tréso-
rier, au 3e chasseurs d'Afrique, maior. I
Capitaines: M. Capitaine, lieutenant au 13e '
chasseurs, trésorier.
Lieutenant rappelé à l'activité : M. Lempe- <
reur do Saint-Pierre, lient -nant en non-acti-
vité, pour infirmité temporaire, affecté au 13e '
chasseurs. '
ARTILLERIE. — Colonels; MM. les lieutenants-
colonels Givre, directeur â ioulon. maintenu : J
Lesaieux, vice-président de la commission
d'expériences de Bourges, maintenu : Mayer-
Samuei, directeur à Vlneennes, maintenu.
Lieutenants-colonels : JIM. les chefs d'esca-
dron ; Pichot. breveté hors cadres, cherd'état-
malor du gouverneur do la place do Nice,
classé au Silo règimen* ; Commère, breveté,
directeur de l'école d'affillerie du 1er corps
d'armée, maintenu -, >oulier. breveté, com-
mandant au lie batailion, classe au lue régi-
mont
Chefs d'escadron ; Boscher, du 10e régiment,
classé aa Se régiment.
Capitaines : M. le lieutenant Pascal, faisant
fonction d'adjudant-rnajor, au Pe régimént
nommé adjudant-major au dit régiment.
GÉSIR. — Colonel : M. Moreau. lieutenant-
colonel, directeur du génie à Reims, en rem-
placement de M. Moriagne. promu généra! de
brigade. Maintenu.
Lieutenant-colonel ; M. Do'alando, chef de
bataillon, professeur de construction à t'Kcolo
d application de 1 artillerie al du génie à Fon-
tainebleau, en remplacement de M. Moreau,
promu. Nommé chef du génie à Bordeaux.
che 's de bataillon : M. Moyet. capitaine de
Ire classe à l'état -major particulier de l'arme,
à Perpignan, en remplacement de M Angeli,
retraité. Mainienu provisoirement.
Ol'FICIEMS nV.D .ÎINIST UATiON DIS S» OUES'i. — M.
Ducros. scus officier stagiaire t Toulouse, en
remplacement de M. l'onlan. mis hors classe
à la disposition du ministre des colonies. Main-
tenu.
SUBSISTANCES. — M. Fourcado, 18e corps d'ar-
mée, maintenu.
COUPS DE SANT;'. — M. Cam^ntron. directeur
du service de santé du 17o corps, en remplace-
ment de M. G", bel, retraité. Désigné pour les
hôpitaux militaires do la division de Constan-
tin» ; M-- Bazin, au î-8e d'inianteria, en rempla-
cement de M. Cau -hy, retraité . Désigné pour
le 93e ; M. Courbeules. du I8e chasseurs, en
remplacement de M. Schrapf, promu. Désigné
pour le 97e d'in anterie.
Médecins-majors de 2e classe ; Les médecins
aides-major de Ire classe ; M. Paloque. du
îaè chasseurs, en remplacement de M Martin,
promu Dé-igné pour le iie d'infanterie.
Pharmacien- major de 2e classe. 2e tour
(choix) ; M. Jalade. pharmacien aide -major de
Ira classe, à l'hcpilai militaire de Toulouse, on
remplacement Ue M. Daviron. promu. Main-
tenu.
officiers d'administration de 2e classe, pour
prendre rang du 12 millet 1002. les officiers
d'administration de 3e classe : M. Goujon, ad-
joint au commandant de la 15e section d'infir-
mier militaire, à Perpignan. Maintenu: M.
Masson. de la direction du service de santé du,
160 corps à Montpellier. Maintenu.
GENiiÀRMtaviE. — Par -décret du 13 juillet LOS,,
sont promus :
Lieutenants et sous-lieutenants : M. Pontet,,
maréchal des logis chef à la compagnie des
Hautes-Pyrénées (emploi vacant par organisa-
lion). Désigné comme trésorier de la compa-
gnie des Hautes-Pyrénées, à Tarbes; M. Fau-
con, maréchal des logis a la compagnie de la
Haute-Garonne, en remplacement do M. Kif-
' fer, promu. Dé -igné pour commandé Patron-.
dissement d'Aadelot (Aube).
Par décision ministérielle du 13 juiliet 1802.
[ ont été nommés à :a Ire classo do leur grade :
| Ain ILLKRIK.. — MM. les capitaines : Du y a, de
l'atelier do Tarbes ; Poussioigue. du 3e régi-
ment ; lierre, à la direction de Toulouse;
\ Rotrsset, du 9e régiment; Maloigne, du 23e ré- :
. giment.
MM. les lieutenants : De Saint -Mathieu, du
', 2-le régiment, maintenu; Dupuy. du 3e régi-
> ment," maintenu: Blanchonnct, du -8e régiment,
| classé au lie régiment ; Viaud, du ISe régiment
j maintenu ; Alayrae. du l'e régiment, maintenu ;
douze do Saint-Martin du 2fe régiment, main-
, tenu ; Buquet, adjoint au trésorier.
-, "i'SlAIN D!'B SO'.IU'-AOCS M 11-TTA 1 K ES» — Purdési-
5 sion ministérielle du 13 juillet 1932, ont été
? nommés à ia Ire classe de ieur grade : M . le
^ cap taino Petitjean, du 16o escadr n. Main-
5 tenu.
, Bluti.tions
Par, s, 14 .bwftet.
Par décret du 13 juillet 1902, rendu sur îa
proposition du ministre de la guerre, onl été
promus ou nommés dans les divers grades, et
par décision du m 'me jour, ont -reçu les affec-
tations suivantes les officiers, fonctionnaires et.
assimilés ci-après :
iNFANTnwB. — Che r S de bataillon : M. Schu-
macher, capitaine adjudant maj .r au 8ie d'in-
fanterie, en remplacement do M. Danger, re-
traité. Affecté au 121e comme major ; M. Vile-
rem, capitaine adjudant-major au 7.'o on rem-
placement ftn M. Mas, rolraité. Affecté au 17e
comme ma or ; M. La r ouillade, capitaine tré-
sorier au 8 JO d'infanterie, en remplacement de
M. Piogars, retraité. Affecté au 15o comme
major ; M. Bec, capitaine adjudant-major au
IHe d'infanterie, en remplacement de M. Ja-
bet. retraité. Affecté au lifle d'infanterie ; M.
Roilot, capitaine adjudant-major au 67e. en
placement do M. Lo vigne, retraité. Arrecté au
.139e : M. Boulle. capitaine adjudant-major au
18o, en remplacement de M. Dordet. décédé,
affecté au 8Ôe ; M. Rossignol, capitaine d'infan-
terie breveté hors cadre, êtat-major, en rem-
placement de M. Gondinet, décédé, affecté au
i0o.
Capitaines : M. de Sains!rgu8, lieutonant au
3ie, en remplacement de M. Langumior, pro-
mu. Affecte au 93e.
M. lîèraud. lieutenant d'Infanterie hors ca-
dres, justice militaire, en remplacement de M.
Colle, promu, affecté au 143e; M. Servaelon,
lieutenant au 5/o, en remplacement do M. Laa
croix de Cariés de Senilhes, promu, affecté au
73e; M. Gleizes. lieutenant au 83e. en rempla-
cement de M. ! uehoqu t, promu, affecté au
142e: M. Depuiboube, lieutenant au 13e ba-
toillon do chasseurs, en remplacement de M.
Tbiry. promu, affecté au 9vo; M. de Toytet,
lieutenant breveté au 131e, en remplacement
do M. Destival, mis hors cadres, état- major,
a fierté au P'c, maintenu stagiaire d'état -ma-
jor; M. Capmarlin, lieutenant au 144e, en rem-
place ment de M. Schneider, mis en non acti-
vité poeir iniiimité temporaire, affecté au l-IOe;
M. cicrgot, lieutonant breveté au 73o, en
en remplacement do M. Dupont, mis hors oa-
*?««? recrutement, affecté au 15e, maintenu
stagiaire d état- major ; M.Dumas, Peutenani
?!U 2 »Vn ^'."Placemeiit do M. lierth „ s
hors cadre.-», état-major, affecté au 2 'o M
Isemg, lieutenant breveté au sac, en rempla-
cement do M. Pelleport. mis on non activité
ahecte au Sie. maintenu slagiairo d'ètat-ma-
jor; M. Jouvin, lieutenant nu lfe. en rempla-
cement de M. Kethortit. retraita, affecte aa 18e.
reste détache à l'ilcole supérieure de gue -Ta ;
IXCAMTKP.IR. — MM. Sa r rail, lieutenant-noto- i
n i breveta au 57e passe au r>e. Ma'ntenu j e
commandant de t'tèeole militaire d'infanterie ; j f
Gérard, lieutenant-colonel au !2o d'in anterie i e
passe au 123e ; Saint-James, lieutenant-colonel c
breveté au 142e passe au 72e. Maintenu com- ' r
mandant du groupe des 4« bataillons do Paris ; i
•Camors, major au 15o d'infanterie, passe au
1 Mo comme chef de bataillon : Bernard, chef
do bataillon au 72e passe au 53e ; Roland, chef
de batailion au 9de passe au 44io, de iïiols de
Foncière, chef de bataillon au 67e passe nu , S
49e: du Bernard, capitaino au 15e d'infanterie , c
passe ou 12oe ; Boileau. capitaino d'artillerie ]
au 91e d'in anterie passe au 15e ; Essig, capi-
taine An &le passe nu 9e Reste détaché à (
l'EcsIe .militaire d'infanterie : Duchet. capitaine ;
au 86e passe 1 0e. Reste détaché à l'Ecole su-
périeure de guerre : Gomlre, capitaine au 1. 6e i
passe au 57e ; Charrier capitaine au 60e passe 1
au 7e; Lambin, capitaine au 142e passe au '
4Ce : Bonhomme, capitaine au 7o d'infanterie, ,
passe au 31e d in anterie: Claudel, capitaine j
ou 40e passe au 12 'o ; Dat, capitaine au 88e,
est nommé trésorier du corps : Blneia, capi-
taine au 144e îTinlanterie passe a i 8-e.
CAVACCRIK , — M. de 1-roy. colonel au 103
hussards, adjoint à l'.nspectionjgénêralo pesma-
nonto des remontes, est al'fe.tè au 13e dragons,
maintenu dans sa position actuelle ; M. Vali-
con. co onel du 2e chasseurs d'Afrique est af-
fecté au De hussard ; M. de Bragelongue. ca-
pitaine au 15a dragons, est a'iectô au 8a dra-
gons, comme capitaino commandant ; M. de.
Bazelaire. capitaine au 119e chasseurs, détaché
officier d'ordonnance, est affecté au 15o dra-
gons, maintenu oilicier d'ordre ; M. A mat, ca-
pitaine au De chasseurs, est affecté au 12e
chasseurs comme capitaine- commandant : M.
de Ricard, capitaine au 13e chasseurs, est af-
fecté au 8o hussards comme capitaine-com-
mandant ; M- Garrère, capitaine instructeur
au 14e chasseurs, détaché remontes, est affecté
au 13o chasseurs comme capitaino en second,
maintenu remontes ; M. de Saint-Phalle. capi-
taine instructeur au 4e chasseurs d'Afrique,
est affecté au 13e chasseurs, pour être déta-
ché instructeur d'èquitation à l'école d'appiica-
t on do cavalerie.
Arcn CKKIC. — M. le colonel Desjanlin de
Gérauvilliers, directeur à Langres. est nommé
au commandement du 18e ; M. le capitaine
GirarJ, du 40e régiment est affecté à la direc-
tion do Toulouse.
MM. les lieutenants : Ferraz. du 24o régi-
mont, est nommé à la manufacture d'armes
de saint-Etienne ; do Teyssiéro. du 16e batail-
lon au lie régiment, à Bordeaux; Honault, du
lie bataillon, à Royan. au 20e régiment.
Officiers d'administration, bureaux de lin-
tendance M. Guèpin, officier d'administration
de 2o classe, do la division d'Alger, pour le 16o
corps
-ervice de santé : M. Tîelme Guizon, officier
d'administration de 2e classe, adjoint au com-
mandant de la 20e section d'infirmiers militai-
res à Oran, est nommé adjoint au comman-
dant de la 13e section d'infirmiers à Boideaux ;
M. Soubran, officier d'administration do 8a
classo à 1 hôpital militaire d'Amélio-les-Bains,
est nommé adjoint au commandant de la 16e
section d'infirmiers à Perpignan ; M. Garicux,
officier d'adm nistration de 2e classe, adjoint
au commandant de la 13e section d'infirmiers
à Bordeaux, est désigne pour l'hôpital militaire
d'Ajaccio ; M. Keim, médecin-major de 2a
classe au 83e d'infanterie, est désigné pour la
direction du service do santé du Le corps ;
M. Courtois, médecin-major do 2e classe au
9e cuirassiers, est désigné pour le l;'e chas-
seurs à cheval ; M. llornus, médecin princi-
pal de 2e classe fi l'h 'pital militaire do Bour-
ges (provisoirement), ost nommé médecin chef
des salles militaires de l'hospice mixte do Mon-
tauban ; M. Larrieu, médecin -major do2e classe
m. ,,-»o cl'inlanlerio, est désigné pour le t8e
gc^tontéri; ; M. .laulnes, médecin ma or do «o
$^ISU aU 5 hl -P lUui * militaires do la division
d Alger, ost désigne pour I,» 8-« d'infanterie.
Weriuairos : M. nér.uisnon. nide-velêrinuiro
, l da 90 régiment d'artillerie au 7e dragoaa
A la statue de Strasbourg j i
Paris, li juillet.
C'est par milliers que los Parisiens qui
ont sur le cx-.ur les sacrilèges paroles de 1
M. Jaurès sont venus affirmer devant la '
statue de Strasbourg de la persistance de
leurs souvenirs et de leur foi inébranlable (
dans l'avenir.
A 8 h, li?, sont arrivés les députés et
conseillers municipaux nationalistes qui
ont déposé, sur le socle de la statue, une
couronne d'eeillets rouges envoyée par les
proscrits de Saint-Sébastien.
Les divers comités de la Ligue des Pa-
triotes et de la Patrie française ont égale-
ment envoyé des couronnes.
Les trottoirs, les maisons, les grilles des ,
Tuilleries sont noirs de monde : tous se :
découvrent respectueusement devant les
couronnes, devant les drapeaux; on n'en-
tend pas un cri ; mais ie silen e religieux ;
de cette foule en dit plus, certes, que toutes
les acclamations.
M. Galli, une fois les couronnes fixées
au socle de la statue, avance de quelques
pas et debout, face à la fouie, levant son
chapeau, il crie d'une voix vibrante :
« Vive l'Alsace-Lorraine ! Vive la France ! »
Les patriotes, tète nue, répètent le cri
qui se propage pendant plusieurs minutes.
Le bruit des acclamations nous provient
des Tuileries comme un grondement loin-
tain.
La manifestation est terminée; le cor-
tège reprend la rue de Rivoli; la colonne
entière vient ainsi passer devant le monu-
ment; le défilé dure près d'une demi-heure;
elle se dirige ensuite vers !a statue de
Jeanne d'Arc où sont également déposées
des couronnes.
C'est là que la dislocation a eu lieu sans
incident.
D'autre part, les fidèles à la tradition,
les élèves de l'Ecole polytechnique sont
venus également ce matin Jjapporter une
couronne à la statue de Strasbourg ; la
cérémonie a été très simple mais aussi très
émouvante.
Les pipos étaient venus individuellement
et à l'heure fixée pour le rendez-vous ils
se sont groupés ; sans qu'un ordre ait été
donné, sans qu'un signe ait été fait, tous
ont enlevé leur bicorne taudis que deux
d'entre eux se détachaient et déposaient
sur le monument une magnifique cou-
ronne.
Cette opération terminée, les assistants
se retiraient en silence.
A la statue de Bobiiiot
Paris compte parmi ses habitants un
grand nombre d'anciens militaires ayant
pris part à un titre quelconque à des ex-
péditions coloniales.
Tous les ans, le jour de la fête nationale,
beaucoup de ces braves gens vont au bou-
levard Richard-Lenoir accomplir un pieux
pèlerinage à la statue du sergent Bobillot.
De môme qu'an 14 juillet précédent, le
monument du héros de la défense de
Tuyen-Quan a reçu la visite de nombreux
Parisiens dont quelques uns ont déposé
des fieurs sur le socle de la statue.
Leçon à M. Jaurès
A l'occasion du 14 Juillet, l'association
patriotique des Alsaciens-Lorrains de Pro-
vence vient d'adresser la lettre suivante à
M. Jean Jaurès :
Monsieur,
Les iiièes que vous avez développées sur
l'Alsace-Lorraine à ia tribune de ia chambre,
i ont plongé les Alsaciens-Lorrains dans le plus
pro ond etonnement.
j Vos théories de renoncement et d'abdication
I ont produit sur nous la plus pénible impres-
! sion; elles n'ont pas du con tris ter moins ceux
qui. là-bus, maintiennent quand même, envers
et contre tous, le souvenir et les sentiments
l Iran ais.
I Permettez-nous de vous rappeler qu'il y a
1 80 ans, 1.600.030 Français ot des meilleurs, ont
I été annexés par un odieux abus de force, sans
leur consentement, à la Confédération Germa-
: nique.
i Suffit-il de 30 années d'annexion pour que
, : vous vouliez passer l'èpor.go ?
I Ce serait encourager les Allemands à persô-
. j vérer dans uno tel le voie et si. par impossible, lo
i reste de la Lorraine et la Franche-Comté étaient
! annexé, demain à la Prusse il suffirait, d'a-
i I près vous, de trente ans pour que la France
i i renonçât également a ces provinces '.'
..j- Pendant ce temps, en Al emagne, en Autri-
che ot ailleurs, les pangermanistos. poussés
parle gouvernement allemand, préparent de
futures annexions.
i Kou -i ipêrons quo vous reviendrez sur votre
r i erreur et que, s'ii vous prenait fantaisie d'aller
I faire secrètement une enquête sur 1 état des
3 i esprits en Alsace-Lorraine, vous ne trouveriez
1 chez les indigènes, exception laite do quelques
- j renégats, que des cœurs battant pour la
: j France.
Pour ménager les troupes le plus possi-
ble, le gouverneur militaire de 1 ans. gé-
néral Faure-ffigpef, rtVr.lt donné l'ordre de
leur fatl-ô quitter leurs casernements de
f&çôo qu'elles puissent se reposer dans le
bois de Boulogne uno heure au moins
avant de prendre leuis emplacements défi-
nitifs.
Pendant la halte, les hommes ont pris
un repas froid : les bidons étaient remplis
d'une lioisson hygiénique ; de son côté, la
ville de Paris avait envoyé sur les empla-
cements, d'accord avec l'autorité militaire,
des tonneaux métalliques remplis d'eau
rafraîchie avec 'de la glace.
Trois ambulances sont établies dans le
champ de courses ; une dizaine sont ré-
parties sur différents points.
A 2 heures, les troupes sortent du bois
et de tous les côté» a la fois débouchent
sur le champ de courses, musiques en
te te ; le spectacle est des plus pittoresques.
Baïonnettes, sabres, casques, aiguillettes
jettent des lueurs vives où ebatoyent,
étincfiilent et miroiient en plein soleil.
Le bataillon de l'Ecole de Saint-Cyr se
place devant la tribune d'honneur, ayant
à droite la promotion de 3 eannée del'Fcole
Centrale qui pour la première fois assiste
k la revue, par suite d'une décision du
général André, puis viennent l'Ecole de
Versail es, l'Ecole Polytechnique ; le batail-
lon de Saint-Cyr a à sa gauche ie batail-
lon de la garde républicaine, les sapeurs-
pompiers, les chasseurs à pieds, les zoua-
ves.
Au second rang, la cavalerie et l'artille-
rie.
Le gouverneur militaire arrive bientôt
s'assurer que les dernières dispositions
sont prises et se porte à la rencontre du
ministre de la guerre qui arrive, suivi
d'une brillante escorte.
Arrivée de Loubet
A trois heures précises, le canon tonne,
les clairons sonnent et les tambours bat-
tent aux champs.
On hisse le drapeau sur la tribune offi-
cielle; le président de la République vient
de faire son entrée sur le champ de cour-
ses.
Le général André galope à la portière
de sa daumont, monté sur un magnifique
cheval blanc (ue pas confondre avec le
cheval noir du général Boulanger).
Dans la tribune officielle', nous aperce-
vons les généraux Florentin, grand chan:
celier de la Légion d'honneur, Brugère,
Saussier, de Négrier, Zurlinden, Duchesne,
Lu as, Voyron, Garnier des Garets, Gio-
vnninelli, Deloye, Carette, P.endezec, Bil-
lot, Dnchemin; les amiraux Gervais, Hu-
mant!, Fournie;-, Régnault de Premesnil,
Marquer, etc.
U timatum. charrette, à M. Naulot;
charrette, à Mme Bra ard; Colza
d'Or, dng-cart, à M, Rffssavre.
Naulçt; Mignon^
. Colza et Bouton*;
19 50.
17,
20.
La chaleur' en Italie
Rome. 14 juillet,
ileur est terrible ici comme danstouro
compté ici
Le départ du président Loubet
Loubet quitte l'Elysée à 2 h. 25 pour
M. Loubet quitte l'Elysée à 2 1
se rendre a la revue ; il avait
dans sa voilure : MM. Combes, '.
Dubois et M Gombarieu.
Pas un cri, pas un geste, pas
avec lui
î général
Pas un cri, pas un geste, pas un salut j
sur son passage ; c'est au millieu d'une ! r
indifférence absolue que la voiture prési- î *
dentielle a traversé la rue Saint-Honoré, i 1
l'avenue Marigny et les Champs-Elysées. ! ,
A l'Arc de Triomphe, personne ; les pas- j j
sauts ne daignent môme pas soulever leur i j
chapeau. i
Mme Loubet suivait, dans une seconde j ;
voiture; de VArc de Triomphe à la porte j 1
Dauphins, la foule, attirée par les ombra- i !
ges de l'avenue du Bois de Boulogne, est ]
plus dense ; les pelouses sont couvertes de ,
gens qui y ont fait la dînette.
L'indifférence, chez eux, est non moins
profonde et on ne sait vraiment à qui s'a-
dressent les coups de chapeau multiples de
Loubet.
Personne dans l'allée de Longchamp;
à la Cascade, la foule est très considérable;
il y a un service d'ordre des plus impor-
tants.
A 2 heures, passent le ras Makonnen, le
prince Chai, fils du prince Ching et neveu
de l'empereur de Chine et le prince héritier
de Siam.
Le ras Malconnen est aceceuilli aux cris
enthousiastes de ; « Vive Ménéiick! Vive
l'Abyssinie! ». Il a fort belle prestance et
salue la foule avec une aristocratique ai-
sance.
Passent ensuite les ambassadeurs, le
président de la Chambre, le président du
Sénat escortés de dragons; pas un mot,
pas un cri.
A 3 heures enfin, arrive le président de
la République et son escorte de cuirassiers;
cette fois, des acclamations s'élèvent mais
elies s'adressent aux cuirassiers ; la foule
étouffe sous do vigoureux cris de : « Vive '
l'armée ! » ; quelques timides cris de : j
« ATve la République ! » poussés par des'
chevaliers de l'églantine rouge,
j Aux abords de Longchamp, le service i
\ d'ordre, a été organisé par la préfecture j
i de police. j
i M. Lépine, qui a chargé MM. Touny et
| Mouquin, dire, leur et sous-dire teur de la
police municipale, du soin d'organiser ce
service, inspecte lui-même les différents
postes.
Des soldats d'infanterie font la haie de-
puis la Cascade jusqu'à l'entrée du pesage
pour maintenir les curieux et laisser la
voie libre aux voitures officielles.
On signale quelques insolations et quel-
ques accidents causés par les chevaux ou
par des chutes du haut des arbres ou des
curieux étaient grimpés pour assister plus
commodément au passage des gros bon-
nets de la Uépubffque.
La revue
On peut évaluer la foule qui s'est trans-
portée à Longchamp pour assister à la
, revue, malgré la chaleur torride, à des
1 millioi s et des milliers de personnes.
La chaleur est terrible ici comme danstouro
l'italie.
Dans la journée d'hier, on a compté ici
quinze cas d'insolation tous fatals.
A Vicense. Breseia, Modène Milan, de nom-
breux morts se sont produites, notamment à
Modène, dans une grando fabrique de tabac.
Trente ouvriers ont été frappés d'apoplexie
foudroyante dans la journée.
Un clocher qui s'écroule
Venise, li juillet.
Le clocher de Saint-Marc s'est écroulé ce
matin avec un bruit épouvantable, il a écrasé i
dans sa chute la loge San Soviuo, à l'angle du
palais royal, qui n'était séparé du clocher que
par le court intervalle qui sépare la place
Saint-Marc de la Piazzetta.
On croit qu'il n'y a eu aucune victime.
A la place où était le majestueux monuï
ment, se trouve une énorme quantité de pier-
res et de ruines, d'une hauteur d'une trentaine
de mètres.
La place Saint-Mare et lieux adjacents sont
couverts de ruines et de poussière.
Cet événement a produit une très vive im-
pression; les autorités sont accourues : elles
font procéder à des travaux pour débarrasser
l'égl.se et la place.
Tremblement do terre
Salonique, 14 juillet.
Depuis lundi, nous ne sentons p us que de
légers tremblements qui vont en décroissant.
Ainsi, hier, on n'en a constaté que deux ; la
population qui était campée en grande partie
dans la campagne, sur les places ou dans les
jardins, commence à rent'er dans les maga-
sins qui sont réouverts et la ville reprend petit
à p etit son aspect habituel.
On commence à se rendre compte de l'im-
l portanco des dogçts ; presque toutes les mai-
| sons sises sur les quais et sur le bord de la
I mer, oxtra-muros, sont sérieusement lézardées
! et demandent des réparations importantes.
I Dans l'intérieur de la ville, les maisons ont
| moins souffert; le village de Guverna, à ii5 ki-
I lomôtres au Nord de Salonique, à le plus souf-
j lert.
Sur 235 maisons, 180 sont complètement dé-
molies et 5o sont Tnhabitables ; l'église grec-
que, lo clocher et l'école sont également par
terre, ainsi que la mosquée et le minaret.
1 II y a eu deux enfants et une femme tués et
; cinq'personnes blessées.
j Dans ce village, on a constaté le curieux
l phénomène suivant :
1 Guvezna était bâti sur les deux côtés d'une .
1 rivière sèche ayant une largeur cle 20 mètres ;
à l'heure de la catastrophe, une masse énorme
1 d eau froide remplit un espace cle 200 mètres
1 environ, puis disparut; une heure après, il y a
j eu sur le sol plusieurs fissures de S à 3 centi-
j mèlres d'ouverture sur 8 à 10 mètres de lon-
; gueur.
I De l'une d'elles a jailli une source d'eau éga-
| lement irofde ; le niveau de l'eau des bains do
! Langazas est augmenté considérablement
I puisque, avant le tremblement, il y avait
| 1 m. 50 d'eau et depuis il y en a 8 mètres.
I A Guevghéli, une source s'est déplacée de
j 4 mètres ; quelques personnes qui so bai-
| gnaient au moment du tremblement sentirent
j immédiatement l'eau monter à une tempéra-
j ture si haute qu'elles s'enfuirent A moitié
échaudôes.
Omnium. — Silvia, k M. Bourbon ilo prenrlA
taire i. llagotlto, au lieulenant iiiviore J'ul
(lient, Bataz/.i); Phara Ido, à M. Meyran 'M. 'l tuj !
mas Latour) ; Baci-Bou -.OUC'K . à M. X. ; *
cerrage, à M. Dellis, vétérinaire.
Mots: Preste, au lieutenant Fourcftda-
Sparck, au baron de Palaminy " '
Miiitary. — Solim, au lieutenant Toussan du
17o dragons; Sans-Gène, au lieutenant IjÀdQ.
zert, du 17e escadron du train; Mireille, a AL
Porio, vétêrinair ; Insurgé, au commandant da
Saint-Julien ; Nageur, au lieutenant Ithior, drt
lie dragons.
Mots : Marquis, au lieutenant Bandeau
du 9o chasseurs, et Florentine, au lieutenant
de Franco, du ldo dragons ; Hector, Jau Ueute«
nant de Maulôon.
Beaucoup de monde; beau concours; trôî
remarqué los sauts d'obstacles par deux et pai
quatre par les officiers.
Courses de chevaux
A SAINÏ-CLOUD
Paris, 14 juillet.
Première course. — 1, Rotreat, 4 ( t horpe) -
2. Ihermodon, 6]2 (G. Stem); 3, Manne, 6 (J.
Watkins;.
Non placés : Le Dante 25. Honorée 25, For-
maliste Il 10, Chipka 16 Kasledon 12, Sonneuil
20. Faveur il 5, Cieville 20, Modesto 12, Aven-
ture 12.
Mutuel : gagnant 54 50, placés Rotreat 19 50
'ihermodon 17 60, Manne 20 59,
Deuxième course. — 1. Vergod'Or. 3 (l'homn-
son); 2, Hipaille, 6 (L. Robert); 3, Wilhelmina
2 (lligby).
Non placés : Tlœdic 10, Royal Mint 8. Pietr»
Santa 7i2, Paîetle iO.
Mutuel : gagnant 33, placés ' Verge d'Or
17 50, Hipaille 36 50. ' *
Troisième course. — 1. Nossibé, 10 (A. Car-
ter;; 2. Séos. 4 (f horpe) ; 3. Klephte, 4 .JMafc*}
e\on placés : Coise 8, Graciosa 5, Kaléidos-
cope 6jt.
Mutuel: gagnant 119; placés, Nossibé 117
Sees 87. ' '
Quatrième course. — 1, Feddal 3 (Thorpa)
2. Ladysmisth 6 (Sims) ; 3, Fir.-Fay 7i2 (\laà
Jntiree, * * V ""T"
Non placés : My-Lollypop 4. Colomba 20.
Albaaa 5. Walaska 8 Bèrenger 10.
Alutuel : Gagnant 42. Placés Feddal 20 50,
Ladysmith 35 50, Mre-Fay 20.
Cinquième course. — 1, Jolly Girl 3 (Mac In-
tyre); 2, Missive 5 (Milton Henry); 8, Coup-
Double 6 ( iborpe).
Non placés : Ivanhoè 5, Promesse 1S, Sans-
Un 12, Cléo 12, Cnpesterre 3.
Mutuel : gagant 41; placés : Jolly Girl 17.
Missive 22 50. Coup-Doubie 29,
Sixième course. — 1. Zulma, 6 (Thorpa) : 2.
Datura II, 6 (Sims; ; 3. Ringlass. 20 (L. Ro-
bert].
Non placés : Xérès 7(2, Parfait 8, Lo Firma-
ment 8, Annonciade 20, Etbère 5[2.
Mutuel ; Gagnant 64 50 ; placés : Zulma 23,
Datura 24 50, Ringlass 140.
——^
MÉRITE AGRICOLE
La médaille du Mérite agricole a été confé-
rée aux personnes ci-après désignées :
AUDE. — MM. Aime, aux M on ges ; Allas, &
GapendU; Pinaude à Castelnaudary.
ÀiuÈGK. — MM. Calvet, à Urs ; Gastex. A Ro-
queifxade; Laurel, à Foix; Sicro, à Bieux.
AVEYRON. — MM. Canac, à Espinous, com-
mune d'Arvieu ; Jouli, à Lugan ; Delrieu, à
Mur-de- Barrez ; Reynal, à Capdenac ; Batail-
lon, à Braldrac.
LOT. — MM. Goulon, à Saint Germain ; Deî-
mouly, à Luzech ; Dotirnes, à Fayeelles ; Four-
nie, au Montât: Fourrât, à Lagineste.
PïHÉNÉKs-OfuENTAi.Bs. — MM, Gsfny, au Pas-
de-la-Paille ; Garrère, à Ganaveilles ; Mare
Surjus, à Argelès-sur-Mer ; Parres àTentavel;
Pujarnisele, à Gérôt; Ramond, à Collioure ;
Sacaze, à Sainte-Lucie ; Salles, à Gorneilla-
del-Vergot.
I TARN. — MM. Barrau, k la Métairie-Blanche;
Bories, à Bellegarde ; Manufacture, à Saint-
Suipice; LacroixT à Joncqueville; Bonnafous, â
Brassac.
HAUTE-GARONNE. — MM. Pierre-Marie Gam-
-pourey. h Toulouse; Chamirau, é Balesta ; Go-
mère. à Tou ouse; Hue à Sainte-Foy-d'Aigra-
feuilie ; Guilleux, à Glermont ; Malbose, à
M an voisin ; No I, à Renneville; Sudre. à Mon-
tégut ; Lacroix, à Lardenne ; Laurens, à AD
greleuille ; Martin, à Portet-d'Aspet ; Delmas.
à Goyraas.
GH.HS. — MM. Aubas, à Projan ; Ballas. I-
Préneron; Larrieu, à Ségos; Mâilhes, à La*
guian-Maeous : Gondouy, à Eauzo; Lapey-
reire, à Lagraulet.
LOT-ET-GARONNE. — MM. Dojouy, & Cazidero-
ques ; Berthe, à Villeneuve.
HAUTES-PVRÉNSÎES. — MM. Baron, à Sauva-
terre; Dortignac, à Larreinele; Dubor, à Mar-
querilie.
TARX-ET-GARONNH. — MM. Lombraii. à Né-
grepelisse ; Morières. k Moissae ; Lacame, &
Septfonds; Fraumié, à Saint-Julien.
Sont promus commandeurs : MM, Charles
Ferdinand Jules Cormoull-Koulés, agriculteur
A Mazamet (Tarn), et Darre, propriétaire 4
Lahitte-Toapiôre (Hautes-Pyrénées).
Officiers : MM. Urbain François Fanion, vé»
; térintiire sanitaire à Seissan (Gers) ; Antoine
' Guyot, agriculteur-constructeur à la Redorts
(Aude) ; Pierre Baptiste Moureau, maire da
' Lespinass'tèra (Aude); Baptiste Lucien Oulier.
viticulteur, maire de Brengues (Lot) : docteur
Jean Félix Orens-Bibes, conseiller général,
maire de Guchin (Hautes-Pyrénées) : Ferdi-
nand Joseph Oscar Valadier, maire de La-
, guiole (Aveyron).
Chevaliers : Antoine Bunisset, propriétaire
t agriculteur, à Saint-Maur (Lot-et-Garonne);
Joseph Julien, vétérinaire à Lézat (Ariège) ;
d'Ossél. garde général des eaux et forêts, a
: Tarascon; Henri Paul Verger, propriétaire
• cultivateur à Reims près Foix ; Jean Bernard
3 Vignes, cultivateur-éleveur, à Lézignan (Rtes-
'• Pyrénées).
9
iBtti
PETITES lOiflLLEg
14 juillet.
Le gouverneur général du Sénégal, M. Lio-
tard, est arrivé hier soir k Saint-Louis; il a
reçu immédiatement les autorités civiles et
militaires.
Le consul des Etats-Unis k Canton télégra-
phie que le cho'ôta fait 3,000 victimes à PÏng-
Li-Fou et plus de 10,090 à Koei-Lin-Fou dans le
Kouang-Si.
Des voyageurs arrivés à Vancouver
Colombie britannique, racontent que les indi-
gènes des Iles de Salomon ont massacré de
nombreux Anglais ; parmi eux un capitaine de
navire, un missionnaire protestant, sa femme
et leurs enfants.
-a&— ' __
Les socialistes et les radicaux, qui ré-
clamaient jadis l'abrogation des lois de
sûreté générale, en sont maintenant parti-
sans du moment qu'elles sont exercées
par un ministère radical.
Tous les ministres ont voté contre leur
suppression, notamment M. Camille Pelle-
tan, qui se distingua jadis par la violence
de ses attaques contre ces lois.
Mais aujourd'hui qu'il est nanti d'un
portefeuille, tout est pour le mieux dans
la meilleure des républiques.
CAISSES!
Los opérations do ces caisses, du 1" au
10 juillet 1902, se résument ainsi :
j Dépôts de fonds 4.038.417 14
Retraits de fonds 5.665 146 85
î Excèdent dos dépôts 176207729 75
li'excédcnt de dépôts, du i" janvier au 10
juillet 1902 s'élève A 6,533,293 fr. 55.
ELI?
Concours hippique de Bflontouban
! Equipages primés. - Marquis, charrette an-
glaise, il M. F. Harnis; Coquet, charrette, k M.
jî'ournier, Wutoa. eberreUe, 4 ttf. G. Uftrms ;
Par application du décret du 15 avril 1902 é>
do l'arrêté du 27 du même mois, le ministri
de la guerre a décerné, par décision du 10 juil-
let 1902, les médailles d'honneur ci-anrès :
Médailles d'argent. — Mme Maria Guétré,
sœur Amatalide, sœur des filles de la Sagess*
(hôpital militaire de Lille) ; 50 ans de services :
s'est particulièrement signalée depuis 25 ans
par un dévouement sans bornes dans la divi-
sion des officiers et sous-officiers ; est tombé»
gravement malada à ia suite des faligues ox«
eessiv.es de son service.
Médaille de bronze. — Jean Bosc. soldat an
Ue régiment d'infanterie (hospice mixte da
Montauban) : au cours d'une épidémie grave
de grippe, s'est offert spontanément comme
infirmier auxiliaire; a soigné avec le plua
grand dévouement ses camarades en traite-
ment et contracté lui-même la maladie.
Médaille do bronze. — Philippe Rouquiê, sol-
dat au lie régiment d'infanterie (hospice mixta
do Montauban); au cours dune épidémia
grave de grippe, s'est offert spontanémenl
comme infirmier auxiliaire et a soigné avec la.
plus grand zèle et le plus grand dévouement
les malades atteints de cette affection.
Médaille de bronze. — Etienne Dazet, soldai
au 59e régiment d'infanterie (hospice mixte dt
Pamiers) ; au cours d'une épidémie grave da
scarlatine, a fait preuve du plus grand dévoue-
ment et a contracté une scarlatine grave aveo
néphrite rebelle qui a mis ses jours en dan-
ger.
Médaille d8 bronze. — Edouard Larroque,
soldat au 59o régiment d'infanterie (hospice
mixte de Pamiers) , au cours- d'uno épidémie,
grave de scarlatine, a donné volontairement
ses soins aux malades atteints par l'épidémie
et s'est acquitté do sa tâche avec intelligence
et grand dévouement : a été atteint lui-même
d'une scarlatine compliquée de rhumatisme.
Médaille de bronze. — Jean-Marie EscoU-
bois, soldat au 59e régiment (hospice mixte de
Pamiers) : au cours d'une gravo épidémie da
scarlatine, s'est offert volontairement pour
donner ses soins aux malades et a montré la
plus grand zèle et le plus absolu dévouement
pendant, toute la durée de l'épidémie ; a con-
tracté lui-même la maladie.
Médaille do bronzo. — Pierre Dupré, cava-
lier au9o régim nt de chasseurs (hospice mixta
d'Auch) : au cours d'une épidémie do lièvre
typhoïde, s'est fait remarquer par l'intelligence
et lo dévouement avec lesquels il a .donné ses
soins aux malades en traitement.
Médaille de bronzo. — Pierre Bédrinos. ca-
poral à la 17e section d'infirmiers (hôpital mi-
litaire de Toulouse) : inlirmier-major à la dw~
1 sion clos fiévreux pendant les diverses épi-
démies qui ont sévi sur la garnison, a monua
un dévouement absolu pour les malades.
Médaille de bronze. — Hilairo Vtalard, m,"»
!
mier h la 17e section (hôpital militaire de lou-
louse) : attaché k la division des fiévreux peu
dant les diverses épidémies qui ont sévi sui
trarnison. a lail nrcnve

Mardi iS JT tailles 1909
lîadame la Duchesse d'Orléans
A LOURDES
Lourdes, i'i juillet,
i a visite de Madame la Duchesse d'Or-
i*àns à l'hospice des r-'ept-Douleurs a eu
îfflu dimanche soir à 5 heures.
Madame était accompagnée par M. le
^nrauis de SulTren qu'elle avait prié de
faire connaltrejes détails de l'organt-
Vtion admirable dont il est le chef.
* M le chanoine Kibes et Christophe, fon-
tp'-r de l'œuvre, attendaient la Princesse
niis le* péristyle, entourés de la Sœur
^Tnt-Justin, supérieure générale; de la
c«t*r Saint-Etienne, supérieure de Lour-
î 0 '* et" de la bonne. Sœur Thérèse, dont
ton'', nos lecteurs connaissent l'ineompara-
de' Su'fïren a d'abord conduit Madame
,,„, ia chape le, dont Madame a vive-
nt aimré ié le caractère artistique et
Saint-Etienne, supérieure de Lour-
et de la bonne Sœur Thérèse, dont
nt apprécié le caractère artistique et
m ?i^ièux; on s'est ensuite rendu dans la
re de l'immaculée-Corn eption on étaient
'"liés plusieurs malades atteintes d'af-
de la Chambre ne lui défalque pas ces
46 voix.
La Chambre ne saurait suivre le i0« bu-
reau dans cette voie de partialité, d'iniquité
et d'injustice ; elle ne voudra pas que l'on
dise qu'elio a une jurisprudence qu'elle
applique aux candidats de la minorité et
qu'elle n'applique pas aux candidats de la
majorité. Ce serait un scandale dont elle
nous épargnera le spectacle; elle n'ira pas
jusque la et fidèle à sa jurisprudence du
3J.juin, elle statuera que M Capéran n'a
pas la majorité mathématique nécessaire
pour être validé et que les élections de
Montauban sont annulées.
Le M" bureau a ajourné jusqu'à la ren-
trée de la. Chamdre la discussion au fond
de l'élection de Montauban et sa décision
sur cette élection.
Êcoîc de notariat de Bordeaux
^Ifjainè 'aïu 'lô à toutes, les interro- tt
nt longuement et se plaisant à écouter st
Pc inn »s Tôcits par lesquels elles répon- u
mfien" a ses questions. 7
Avant de passer d'un lit a un autre, Ma-
dame embrassait son interlocutrice ; beau- pi
coup fondaient en larmes ou lui rendaient tr
son étreinte : c'étaient des s ènes toucha n- n
tes dont les assistants étaient profonde- g
ment émus.
Ainsi Madame parcourt toutes les salles "
du rez-de-chaussée, n'oubliant personne ,
sur sa route; nous avons particulièrement 0'
remarqué l'entretien de la Princesse avec i
une enfant d'une quinzaine d'années dont s
le visage émacié par la souffrance niar- d
quaitun impressionnable ravissement.
Madame, tout en lui parlant, avait posé Y,
3a main sur le front de la malade; dans ce s
geste fait avec une gravité presque reli-
gieuse, passaient les siècles de notre bis- c
toire, et nous songions à la vieille devise fc
du couronnement : « Le roi te touche, Dieu i
te guérisse. » J,
La princesse s'était éloignée depuis long
temps qu'on voyait en ore la petite ma- f
lade. le. visage transfiguré, tendre les bras ;
vers l'ange miséricordieux qui venait de E
la visiter, et sur ses lèvres voltigeait un
mystérieux remerciement murmuré tout '
bas. ... t
Au réfectoire étaient reunis les conva- (
îescents ; Madame a été accueillie par une ,
bonne vieille qui lui a fait un compliment ,
des plus toucuants ; Madame a embrassé ]
avec une gaieté affable l'oratrice, puis, (
passant en revue les pensionnaires, les ]
a électrisés par la tendre commisération i
dont chacune de ses paroles était impré- j
gnée. (
El'e a donné l'accolade à toutes les fera- ,
mes, serré la main de tous les hommes et j
ïiie a quitté la salle saluée par une accla-
mation unanime : « Vive la Duchesse
d'Orléans 1 » '
La Pi incesse a voulu visiter toute tins» ;
lallation du premier étage, guidée parti- \
sulierement dans cette partie de l'hospice
par le vénérable abbé Kibes et par M.
Christophe, sous-directeur de l'Hospitalité.
En partant, Madame a laissé dans les
mains de la sœur Saint-Justin une liasse
ue billets de banque destinée à adoucir
les sou.i'ran. es des malheureux auxquels
elle avait déjà littéralement distribué
l'aumône de son cœur.
Quand elle est remontée dans son lan-
dau, accompagnée par M. le marquis de
Suiïreo. et M. de Tuite, deux cents person-
nes massées devant la grille ont chaleu-
reusement manifesté leur respect à celle
qui depuis deux jours remplit Lourdes du
rayonnement de sa bonté.
Un homme du peu-pie a dit alors devant
nous : « .lue ceite princesse est bonne 1
C'est tout comme Henri IV. »
Chateaubriand avait dit à fpeu près la
même chose d'un ancêtre du duc d'Orléans
qui fut célèbre par s i bonté et qui assail-
lit les Anglais devant Lourdes au 14e siè-
cle. Ces vertus annoncèrent les vertus
d'Henri I V.
La Princesse, en quittant l'hospice, a
fait une coin te promenade au lac ; sur le
passage du landau, les cris de « Vive la
princesse!» éclataient de place en place.
Ajoutons que plusieurs bouquets, lancés
par des mains calleuses, sont venus tomber
aux pieds de la Princesse.
Ln orage formidable a interrompu cette
promenade; des torrents d'eau ont pen-
dant une heure noyé la ville. La tempéra-
ture, radoucie par cette ondée, a rendu la
soirée délicieuse et jusqu'à il heures les
passants, attirés dans la rue par la fraî-
cheur bienfaisante, s'attardaient devant la
villa ou ils espéraient apercevoir à l'une
des croisées brillamment é lairées la fière
«ilhouetie de la duchesse d'Orléans.
Ce matin, les trains de 'j oulouse ont
nmenô plusieurs groupes de visiteurs qui,
ayant appris par l'Express la venue de
Madame, ont pris les premiers trains pour
saluer la princesse.
A la messe, célébrée à l'église du Ro-
saire, nous avons aperçu, outre les per-
sonnes nommées ces jours derniers, Mme
le boulanges, Mlle Angele de Montazet,
MM. Las Vignes, Depayre, Charles de
Saint-André, d'Andurain.
Après le déjeuner, auquel assistaient les
nouveaux venus, Madame a reçu de nom-
breux visiteurs désireux cle lui présente*
e«-'s hommages ; elle a eu des mots char-
mants et a des ouvriers du Boucaut, qu'elle
voyait émottonnés par sa vue, elle a dit :
« Nous sommes à Lourdes, le pays delà
Sainte-Vierge... Est-ce que devant elle nous
ne sommes pas tous frères et sœurs ! »
Nos bons amis du Boucaut sont sortis
les larmes aux yeux et ne trouvant pas de
mots pour exprimer leur enthousiasme.
» Nous pouvons dire, s'exclamaient-ils,
que nous avons célébré le 11 juillet d'une
la-on peu ordinaire ».
Madame a fait ce soir en voiture uno
promenade sur la route d'ArgeK-s ; elle a
ie,u à d.ner quelques amis»
Demain matin commenceront les prépa-
atifs du départ.
Madame partira, en effet, demain, à 5
aeures 8, se rendant au château de Uan-
lana.
A la suite d'evamens de sortie subis devant
un jury coin pesé d'un magistrat de la Cour
d'appel, du président do la chambre des notai-
res, de p o osseurs do la Faculté de droit, d'un
so as inspecteur do l'enregistrementet du direc-
te.ir de récole, ont obtenu, par ordre do mé-
rite, lo diplôme de l'Kcole de notariat de Bor-
deaux :
MM. Goi/.et, de Saint-Denis do Pile (Girondo)
premier clerc de M- Gaussel, notaire à Bor-
deaux ; Bazerque, de Lèches (ilautes-Pyré-
nèesi. clerc de M" Tai rai : Courdouan. de Lor-
gues (Vari. clerc de M< 1-ulehi; Damblant, de
Rivarennes (Indre), clerc de M*Lafont ;Drouil-
iard, de Sainl-Fort-sur-ffironde (Charente-In-
férieure), clerc do M* Bediou ; Gassian. da
Mios (Girondei, clerc do M= lied i on ; Lalande.
do Saint-Illido (Cantal), clerc do M» Laroze ;
irotohas. do Garéoult (Var), clerc do M» llos-
set; Dupin-Dulau, de Sabies (Landes), clerc
do M* lilondeau.
Ont subi avec succès le premier examen en
vue de l'obtention du cKplémo de l'école do no-
tariat, les licem iès en droit dont les noms sui-
vent par ordre de mérite :
MM. Vellard, de Philippeville (Algérie), licen-
cié de l'Ecole de droit d'Alger, clerc de M J Be-
bin ; fTun, licencié de la f aculté do droit de
Rordeaux, clerc de M" Marchesseau ; Rialland.
licencié de la Faculté de droit do Bordeaux,
clerc de M» Blondeau.
Ont également subi avec succès le premier
examen en vue de l'obtention du diplôme do
l'é -olo de notariat, los étudiants dont les noms
suivent par ordre de mérite :
MM. Lamolle, de Saint-Avenlin (Haute-Ga-
ronne), clerc do M» Blondeau. et 'fartas, de
blanque ort (Gironde), cle' e de M' Dugravier,
earœqiu) ; Vaillant, de, Brest (Finistère) clerc
de M» Langlois ; Crochepierre, do Villeneuve-
sur-Lot (Lot-et-Garonne', clerc da M» Gaussel ;
Alamon, de Saint-.'can-Pied do Port (liasses-
Pyrénées), clerc de M j Lafont ; Petit, d'Orange
(Vaueluse). clerc do M-- Faugère . Jacqueiin, de
Ln Réolo (Gironde), clerc de M- Larnando ;
Martin, de Seyssel (Haute-Savoie), clerc de M
Tarral ; Gaillard de la Mure (Isère), cl rc de
M' Bediou ; Griffue], de Vie -sur-Cère (Cantal
clerc de M» l'augere ; Truc, deBrignolles (Var),
clerc de M* Motelay ; Humai!, de Ubourno
(Gironde), clerc do M» Duhau ; Marseau, de
Bordeaux, clerc da M» Costa ; Gueit-Dessus, do
Montaner filasses-Pyrénées), clerc de M» Po->
chet -, chassin, de Mexico (Mexique), clerc de
M' Cathala ; Guimbellot, deBrossac (Charente)
clerc de M» Dire 1-.s- Lilly : Roger, de Treignac
(Corrèze), clerc de M» Dartige.
AVANT ET APRÈS
LtLEC" iON DE fflONTAUBAi
L'élection de l'arrondissement de Mon-
tauban lit beaucoup de b ; u 11 en son temps
par loi te des eireonstam es étranges par
lesquelles elle se signala.
M. Prax-Paris, ave: 41 voix de majorité
fie fut pas proclamé le U mai au soir.
Le li mai, la commission «le recense-
ment proclama M. Capéran élti à une voix
rte majorité on annulant deux bulletins
qu'elle avait d'abord attribués a M. Prax-
Paris.
Jaloux des lauriers de la commission de
recensement le dixième bureau chargé de
statuer sur celte élection, a, par 19 voix
f-ontre s, refusé d'appliquer à M. Capéran
•^jurispruden e que la Chambre, dans
«s débats solennels, le juin dernier,
.aeunitivement fixée et en vertu de la-
î?r*e^evunt ;t M. Marchand à Jonzac
âevrïi f 0tlgou a Compiègne lo nombre
'lesém ' 10nvéBS dans les urnes en sus
'.ionsr^ ai '£emeiits, a annulé ces deux élec-
^'"vuv c »i » oi lu '.n> ia-
ftAM e » evynt ;i M. Marchand à Jonzac
Sevni i l 'stM1 à Compiègne lo nombre
'les en î?'onvéBS dans les urnes en sus
ions^ ai '£eiue;ils, a annulé ces deux élec-
mlésion '"i les procès-verbaux de la com-
ité ti-n, re-ensement à Montauban, il a
J-'OUVé dans les tomes Vi bulletins de.
oins ^ ô dans les urnes 4ff bulletins do
jyj f}* les voix émargées,
ioro'fi p^ ran n'ayant qu'une voix de ma-
ïiann Cn lui défalquant ces 40 voix il lui
l'es! il? i? voix P° ur ayoil ' la majorité, il
Al i
u *
Mais ie io« bureau méconnaissant le vote
De tous les cheveux que l'on rencontre
dans la carrière de journaliste, le plus dé-
sagréable est, s ans contredit, la mauvaise
foi de ses adversaires ; surtout quand le
défaut est passé à l'état chi onique, comme Cl
c'est le cas de la République des Far-
ceurs, j'
Jamais notre confrère ne mérita mieux c
ce sous-titre peu batteur qu'avec sa vieille
manie de vouloir mettre M. de Cassagnac h
en contradiction avec lui-même. 8
Voici par exemple ce que nous lisons n
dans son dernier numéro : c
Pendant la période électorale, M. Paul de 11
Cassagnac écrivait au sujet de l'impôt sur le
revenu : • t
« Ht ce sera un impôt do plus à ajouter à
tous ies autres, comme "si vous n'en aviez pas
assez déjà ! » '
Le gouvernement va déposer son projet dira- r
pût général sur lo revenu. Et M. do Cassagnac r
écrit au sujet des déclarations de M. Bouvier : a
« Il a dit que l'impèl sur le revenu, tel que r
le comprenait la monde des ail'aires, ne sau- ;
rait être qu'un impôt de remplacement... •
» L'impôt sur !e revenu, s'il n'est qu'un im- 1
p5t de remplacement, ne gene, n'effraie per- 1
sonne.
» il est tout naturel, il est humain, il est 1
juste qua chacun paye sdivant sa fortune. (
* C'est la règle qui doit servir de base à tous <
les imp ts légitimes, depuis qu'il y a des im- ,
pôts au monde.
» H ne nous répugne donc pas qu'on prépare
un projet d'impôt sur le revenu, alin de le
substituer soit a d'autres impôts, soit à la tola- 1
iitô des impôts. »
Et tout triomphants, les Farceurs ajou- !
tent ces commentaires :
Et. en effet, dans le çrojet de M. Rouvier,
l'impôt nouveau remplacera la cote person-
nelle et mobilière et l'impôt des portes et fe-
nêtres.
11 ne sera donc pas un impôt de plus, ainsi
que l'affirmait Cassagnac avant les élections.
Nous avons dernièrement mis les déclara-
tions de M. de Cassagnac, avant les élections,
en contradiction avec" ses déclarations, après
ies élections, au sujet de notre politique exté-
rieure.
Nous lo faisons aujourd'hui pour nos finan-
ces.
La contradiction est flagrante.
Cela n'ompéche pas Cassagnac de reprocher
à ces « crétins d'électeurs » d'avoir eu confiance
aux promesses des républicains.
F. T.
Il faut, on en conviendra, un aplomb peu
ordinaire et un certain mépris de la vérité
comme de ses lecteurs, pour oser préten-
dre qu'il y a. au sujet de l'impôt sur le
revenu, une contradiction quelconque dans
les articles de M. de Cassagaa*.
Notre confrère pécherait-il par igno-
rance, comme pour ma « lettre ouverte »,
où il est question des fonctionnaire plon-
geurs et équilibristes ?
On se le demande,
lin journal qui vient de servir la pjtée
officielle aux gogos d'électeurs devrait
savoir que ses candidats n'ont réussi à
tromper leur monde qu'à i'aidede ce gros-
sier mensonge d'imp t sur le revenu, que
« seuls » paieraient les riches qui auraient
deux mille cinq cents francs de revenu
nets, c'est a-dire deux personnes en
moyenne par commune, alors que tous les
autres ue paieraient plus rien du tout.
Est-ce vrai ou est-ce faux cela. M.
Thore ?
Elépondez-donc carrément, si vous l'o-
sez !
Est-il vrai encore que la majorité ac-
tuelle ait fait des démarches auprès du
ministère pour lui imposer (ou avoir l'air
i de lui imposer) ce même imp' t sur le re-
s venu global et progressif, le seul qui ait
. figuré sur les programmes radicaux?
i Est-il vrai que ce siihulacre de violence
i — tou'ours pour borner lo gogo — ait été
, organisé pour forcer la main à Bouvier,
- le ministre des finances, qui ne veut pas
; entendre paiier de ce genre d'impôt, qui se-
; rait une colossale déception pour les
î finances et risquerait de tuer la Républi-
- que ?
Afin de faire patienter l'électeur que l'on
- gargarise depuis dix ans ave: cette pro-
t messe, lo malin Bouvier a imaginé de la
3 formule d'un impôt sur le revenu qui ne
serait ni global ni progressif, mais un
,- simple impôt de remplacement, appliqué à
i tout le monde.
1 Mais de cet impôt-là, tout le monde a
été et serait partisan, à la condition d'être
o réparti àquiUbieuieat et proportionnelle-
ment aux facultés de chaque contribuable, f p:
tel, en un mot, qu'il esl formulé dans les 1'
Droits de l'Homme. él
Si vous aviez lu les articles de M. de • n
Cassagnac, vous am ie/, vu qu'il accepte- ! c'
rait volontiers un impôt compris de celle \ U
façon, si su tout il devait remplacer ces q
taxes inhumaines qui frappent l'air, la lu- I ci
mière et l'hygiène en général. Nous avons n
rabâché cela sur tous les tons, pendant la si
période électorale, sans, d'ailleurs, être 11
entendu. q
M. de Cassagnac n'a donc nullement s'
varié : ii est apres ce qu'il était avant, et s'
ce n'est pas à Auch qu'il viendra pour pré- i
tendre chercher des leçons. d
Nous ne perdrons pas notre temps à
vous demander de re oninître une erreur, d
votre incommensurable amour-propre vous b
en empêcherait. g
Tachez seulement de nous fournir un s
peu moins souvent l'occasion de surpren- à
die votre bonne foi en défaut. T. S. d
L'élevage du Sud-Ouest f
M.- Eelsol, vétérinaire à Mira Dde, a pu- f
blié une étude sur les progrès de l'élevage j
du cheval dans la région du Sud-Ouest. „
Nous en détachons la conclusion : e
Repuis bientôt dix ans. grico aux multiples
encouragements de l'Etat et des déparlements -
dans des concours de nouvelle institution et de ~
très heureures combinaisons (con -ours de pro- 1
ri action à deux degrés pour poulinières, pou- C
lains et pouliches, primes do conservation ot s
do majoration», la production et l'élevage du (
cheval amélioré ont pris une notable exten- r
sien dans la région du ud-. ue.st et sa nou j
velie race est au ourd'hui bien demandée : car .
l'armée achète ce cheval dès l'âge do trois ans 1
é des prix rémunérateurs de 9J0 francs à
1.600 francs, et que le commerce, do son coté,
fait rechercher soit pour les revendre
dans l'Officiel que M. Dèche a dépose, au
nom de la commission d'initiative, an rap- Œ
port favorable à une résolution tendant à rf
autoriser une loterie de trois millions en
faveur de l'Œuvre générale (Paris et pro- 11
vince) des dispensaires antituberculeux. P;
Tribunal correotionnel . — Au moi3 do fè- c '
vrier dernier, le sieur Jean -Paul Azômard, 42 n
ans, commerçant au Mas-d'Agenais, so mit en 11
relations avec M. Chaumeil. d'Agen, pour des
fournitures do chaussures on gros. si
Azémard indiqua, pour établir sa solvabilité, >
diverses personnes, et notamment M. Grenier, j.
notaire au Mas-d'Agenais. Il reçut un stock
assez considérable de marchandises.
Par de pareils procédés et en ayant soin d'in- C
diquer les mêmes références. Il s'adressait en
môme temps à un négociant bordelais, M.Mar- s
bol, et obtenait do ce, dernier livraison do plu- q
si- urs ballots de chaussures. ^
Les traites à 98 jours, venues à échéance, ^
furent pro testées.
Dès la réception de ces dernières marchan- ~
dises. Azômard écrivit à ses deux fournisseurs r
pour leur offrir le dividende ridicule d abord de : 1
5 Or» et puis de 15 OjO.
Rien entendu, de pareilles offres présentaient 1 ç
trop les apparences de la fraude commerciale, j
Uno plainte en escroquerie lut perlée par MM. ,
Chaumeil et Marbot.
Aussitôt. Azémard déposait son bilan ; mais .
le tribunal de commerce de Marmande lui re- '
fusait le bénéfice de la liquidation judiciaire <
11 fut incarcéré à la maison d'arrêt do Mar- i
mande et. vendredi dernier, il comparaissait <
en police correctionnelle, après avoir subi uno (
instruction .
H a été établi qu'Azemanl s'est rendu chez ,
M. Grenier, notaire au Mas-d'Agenais, pour le j '
prier de donner de bons renseignements sur 1
son compte. <
Lo prévenu est poursuivi pour défit do ban- 1
querouto simple,
lin treis mois de commerce, Azémard a dis-
i sipè près de 1/00 francs. Son actif ne consiste
qu'en peu de chose : pas de marchandises en
' magasin, quelques pièces de un franc dans sa :
' caisse, il explique co déficit par la faiblesse au
1 jeu et à la débauche.
; Apres un énergique réquisitoire de M. Lajus,
. substitut, le tribunal estime qu'il ne so trouve
pas en présence d'un commerçant malheureux
, mais coupable d avoir enfreint la loi.
Azômard n'a pas tenu de livres de compta-
bihté.
1 Le tribunal so montre sévère et infiigo à Azé-
t mard trois ans d'emprisonnement.
La Cigale EAarmand&ue. — On annonce,
pour le 20 courant, un grand concert offert aux
3 membres honoraires do la Cigale marmandalse.
I Des artistes parisiens doivent répondre â l'in-
vitation de ia commission : nous nous lerons
l un plaisir de communiquer lo programme à
nos lecteurs dés qu'il sera connu.
," Etat oivil des 12 et 13 juillet. — Décès : Henri
> Periette. 42 ans, célibataire, horloger ; Antoine
1 Duffard, 81 ans, sculpteur, àReyssae.
^ VILLENEUVE SUR-LOT. — Aviron
" WiDoneuvois. — Dans sa réunion générale
le conseil d'administration de l'Aviron
vilieneuvois a été composé comme suit:
Président d'honneur, M. Beyss, sous-
préfet; président, M. O.Pauline, négociant;
vice présidents, MM. Bory, banquier, et
Mercier de Sainte Croix, inspecteur de
- l'enregistrement; secrétaire trésorier, M.
n Gaston Malateste; commissaires, MM. Vic-
e tor Delbergé, B. Terrière, Et. Lafosse et
E. Gtahaud.
A cette réunion, il a été décidé que la
Société participerait aux championnats en
,? pointe qui doivent se courir a Cahors le
f >ll juillet.
NERAC. — Tribunal correctionnel. —
tt Dans son audience du 13, le tribunal cor-
n rectiounei de notre -Oile a condamné le
ê- sieur L. V..., propriétaire à Campot, a
tr 15 fr. d'amende pour délit de chasse.
te Etal civil de la semaine. — Mariage : Abel-
Err.est Cachot et Marie Hélène Cazeaux.
le Naissances : Marie-Henriette-Fernando Tou-
ls ron à 'Parti uni3; Anna-Marie-Emi.ie Morel,
cours Victor-ffugo.
. Décès: Marguerite "ihibaut, mort née, rue
L ~ d'Aubîgnè: Jean P-utrey, sans profession, 76
51* ans. rua Gaujac; Pose Moutardit, sans prol'es-
iO sion, (51 ans, célibataire, rue Sainte-Claire;
lit Jean Saubusso. facteur en retraite, 72 ans,
le route do Nazareth,Guillaume Fort maquignon
A. oi ans, rue Sainte-claire; Laurent Berges, bou-
y ehonnier, 7i ans, carrière des Tours.
le' bAWAZAN. — Bataille. — Les dames
.in S... et G .., de Saint-Léon, vivaient de-
puis longtemps en mauvaise intelligence,
la Samedi, la femme S... travaillait dans
.iu son champ lorsque le chien de son enne-
mie se mit à aboyer après elle. Elle prit
on un bâton et frappa le chien pour le chas-
>nt ser; la femme G... se mit alors à insulter
>r- la femme S... On se disputa, puis des
te, coups furent échangés.
ji: Sur plainte, M. le commissaire de police
iU1 de L>amazan a dressé procès-verbal.
Dès que le président est installé, le mi- '
nislre de la guerre passe rapidement de- '
vaut le front des troupes.
Le ministre .revient ensuite devant les
tribunes ou se sont rangés les drapeaux
des iéco'es militaires et des troupes spé-
ciales. ,
l e président d£ la République quitte sa
place et descend sur la piste du champ de j
courses.
La garde républicaine qui forme la garde
d'honneur ouvre le ban; le président remet
leurs insignes aux généraux Libermann. '
Paverot, de Kerbrecff et Deloye, promus 1
grands officiel s de la Légion d'honneur et J
leur donne l'accolade ; puis il s'avance vers ,
le drapeau des pompiers auquel il attache ,
lui-môme la croix et il donne l'accolade au
colonel. i
lies vivats éclatent de toutes parts for- i
minables ; les cris de : « Vive l'armée! » se
répercutent d'un bout à l'autre de l'im-
mer.se plaine.
La garde ferme le ban, le président de
la République gagne la tribune ; les chefs
de corps remettent ensuite les décorations
décernées aux troupes placées sous leurs
ordres, puis les troupes se massent du côté
de Boulogne.
Lo défilé
A 3 h. 40, le défilé commence, la musi-
que, de ta garde républicaine en tête, sui-
vie du ministre de la guerre, de son état
major et de son es :orte de dragons.
En passant devant la tribune présiden-
tielle, celui ci salue de l'épée puis vient,
au galop, se placer devant les officiers
étrangers qui sont à cheval en face ta tri-
bune.
Les troupes défilent ayant à leur tète le
général Faure-Biguet, gouverneur mili-
taire de Paris, ce sont l'Ecole polytechni-
que, l'Ecole centrale, l'Ecole d'application
de Versailles, le bataillon de Saint-Cyr, le
bataillon de la garde républicaine, les sa-
peurs-pompiers, le 36e bataillon de chas-
seurs, les deux bataillons de zouaves, le
bataillon des aérostiers, le bataillon des
télégraphistes et le génie et l'artillerie à
pied.
Les écoles militaires ont toujours leur
succès habituel; ou crie : « Vive Fipeau!
Vive Saint-Cyr ».
Celte dernière école défile merveilleuse-
ment, avec une rectitude et un entrain
remarquables.
On l'ait une petite ovation à l'Ecole Cen-
trale qui ne fait pas trop mauvaise figure
pour un début; autre ovation aux petits
chasseurs à pied dont la cranerie est char-
mante et enfin aux zouaves dont l'allure
martiale fait ia meilleure impression.
Au fur et à mesure que les troupes pas-
sent devant la tribune officielle, les dra
peau s'inclinent et les officiers saluent de
l'épée.
M. Loubet se découvre au passage do
chaque drapeau.
Voici maintenant la ligne qui défile à
son tour avec une correction et un entrain
qui ne laisse rien à désirer ; mais l'intérêt
du publié se lasse peu à peu; les cris de
vive l'armée sont inoins nombreux ; la
chaleur se fait moins accablante et pour
ranimer l'enthousiasme de la foule, il faut
. l'enthousiasme des territoriaux,
j Les vieux soldats défilent en capote, ce
qui n'est pas très élégant, et à quelques
liottements près, leur passage n'est pas
mauvais ; on leur fait une ovation.
La cavalerie au galop a été très brillante;
les élégants chevaux des chasseurs, les
casques des cuirassiers des beaux régi-
• ments de la deuxième brigade, les lances
: des dragons aux flammes rouge et blanc,
1 ont défilé dans un ordre merveilleux.
L'artillerie, au trot, présente G batteries
; attelées par régiment du nouveau modèle
. de campagne de 75 millimètres, les pièces
devant les caissons; le traditionnel aligne-
- ment des pièces a été obtenu mieux que
jamais.
Dès que le dernier canon a disparu dans
l un nuage de poussière, le général André
j se dirige vers la tribune officielle et salue
, de l'épée ; c'est le moment chosi par ses
amis pour lui faire une ovation. Des ter-
, passes et du bas de la tribune officielle
e partent un certain nombre de cris de :
£ « Vive André ! »
Mais une formidable acclamation à tôt
fait de les couvrir et de les étouffer :
. « Vive l'armée! Vive l'armée ! »
de canne très violent a été porté à la tête
de l'un d'eux, qu'il a fallu transporter à
l'hôpital Beaujou.
La retour do Loubet
M. Loubet est rentré à l'Elysée à 5 h. 83
sans incident. '
Apres avoir rendu les honneurs, l'escorte
se retirait, quand denx des cuirassiers qui
la composaient se sont successivement
affaissés, exténués et frappés d'insolation.
Des soins leur ont été immédiatement
donnés.
Félicitations officielSes
A f'issue de la revue, de Longchamp, le
président de la
général André,
lettre suivante :
République a adressé au
ministre de la guerre, la
Taris, li juillet.
Mon cher ministre.
La revue à laquelle nous venons d'assister
nous a permis do constater quo l instrnet on ei
I entraînement do l'armée ne laisse rien a dé-
sirer ; malgré les fatigues rendues plus gran-
des par la température exceptionnelle, loi
troupes ont défilé dans un ordre et avec un
entrain remarquables.
La population de Paris a acclamé uno fois da
plus le drapeau tricolore et l'armée qui en a la
garde.
.le constate avec une joie profonde que I»
pays a pour son armée une affection égale s
son attachement a nos institutions ; c'est la
meilleure garantie pour la sécurité de ia patrD
et la grandeur de la République.
Je vous prie de transmettre à M. le gouver-
neur militaire de Par.s et à l'armée mes plus,
vives lèlieitations et celles du gouvernement
de la République.
Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assu-
rance de mes sentiments affectueux.
Signé ; Emile LOUBET.
Concours liippip de Montauban
Montauban, 14 juillet.
La Coupe. — Sport, au baron de Palaminy
(le propriétaire) ; Silvio, à M Bourbon (le pro-
priétaire); Souverain à M. Bijou (le proprié"
taire ; Bagotte, au lieutenant Ratta i.
Flots : Pharailde à M. Meyran ; Bachi-Bou-
zoack à M. Bonnafous. vétérinaire ; Abeace-
rage à M. Dellis, vétérinaire.
Consolation, civils. — Sonriso à M. Dulilleul;
Eisette à M. do F'orcade : Contrat à M. Outil*
leul ; C.o'oris à M. de Eorcade
Consolation militaire. — Kiannick au capR
taine Cacatte (lieutenant Clair) ; Jumeau, au
lieutenant Hivière-d'Arc ; Zell'ort. au lieutenant
Claire ; Lettrée au lieutenant Clair : Salon, au
lieutenant Leveu ; Lemme. au lieutenant La^
couture ; Mitraille, au lieutenant Landeau.
Beaucoup de monde.
PI
On annonce que les ministres
demain à 10 heures en conseil à
la tribune de M. Loubet.
14'jnillot.
se réuniront
l'Elysée souâ'
CI1Y ET IV FIUDDE
LE SEL \1CI1¥ ET Li FIUDDE
On ne devrait entendre par sel de Vichy,
que le sel naturel extrait de l'eau miné-
rale naturelle de Vichy, car c'est le seul
qui, lorsqu'on le fait fondre dans de bonne
eau de source, permet d'obtenir une eau.
alcaline digestive possédant la même com-
position minérale, et presque toutes les
propriétés de l'eau minérale elle-même»
Malheureusement, dans le commerce, on
remplace simplement le sel de Vichy par
du bicarbonate de soude ordinaire, d'ori-
gine quelconque, si bien qu'il a fallu dési-
gner par le nom SEL VICHV-ETÂÏ le vérita-
ble sel naturel extrait à Vichy des célè-
bres sources de l'Etat : Célestins, Grande
Grille et Hôpital. La Compagnie fermière
de Vichy-Etat prépare ce sel naturel et
complet et le présente au public par pa-
quets contenant chacun la dose pour uo
litre d'eau au prix de dix centimes. Ces
paquets sont donc à ta portée de toutes
les bourses, et on peut les recevoir franco
par ia poste par boites de 25 et 51 pa-
quets.
On peut même recevoir gratis et franco
deux paquets de sel de Vichy-Etat comme
échantillon pour essayer, en les deman-
dant par carte postale à la Compagnie de
Vichy, 4, rue Combes, à Bordeaux.
La charge
Cependant, la cavalerie a gagné le fond
du champ de manoeuvres et s'est formée
sur une seule ligne, face aux tribunes.
Bientôt l'énorme niasse s'ébranle; la
terre tremble sous les pas des milliers de
chevaux; un nuage cle poussière s'élève,
piqué d'ôclaiis d'aciers.
Le ras Makonen, debout, regarde de tous
ses yeux ; la charge n'est plus qu'à deux
pas des tribunes.
Ln signe et ie bloc s'arrête, couronné de
lumière par les sabres levés pour le salut.
C'est fini; cette magnifique chevauchée
arrache un cri d'admiration à tous les
spectateurs, et c'est dans une tempête de
cris enthousiastes de « Vive l'armée 1 » que
se dot cette dernière et superbe manœu-
vre de la revue d'aujourd'hui.
Eviter les contrefaçons
le véritable nom
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Le départ do Loubet
Le ministre de ia guerre salue de l'épée
le p: ésident de la République qui le fait i
appeler pour le féliciter.
M. Loubet a quitté le champ de courses
presque aussitôt, Pe général André tou- '
jours galopant à la portière de son landau.
Les bureaux de la Chambre et du Sénat
l'ont suivi de prés,
Pendant ce temps , la dislocation des
troupes avait lieu et les différents corps
regagnaient leurs cantonnements dans le
bois.
Bientôt l'immense pelouse est évacuée
tandis que le public lui-même s'écoule
dans toutes les directions.
Incident et accidents
Le gouverneur de Paris, indisposé par
la chaleur a dû quitter le terrain de la
revue pendant le célilé; il s'est rendu sous
bois o i un médecin militaire lui a donné
des soins puis il a regagné en voiture avec
Mme Enure-Biguet, l'hôtel du gouverne-
ment militaire.
Le président cle la République a aussitôt
chargé un de ses officiers d'ordonnance
d'aller prendre de ses nouvelles. Le géné-
ral n'a eu qu'une indisposition.
Nombreux sont, d'ailleurs, les soldats
qui ont été atteints par la trop forte cha-
leur, et l'autorité militaire a dû par mo-
ments avoir recours aux ambulances ci-
viles.
Plus de cinquante personnes ont été
amenées à la seuls ambulance des Secou-
ristes français, organisée par le baron de
Friedberg.
A ï heures, on évalue à P O le nombre
des soldats frappés d'insolation au cours
de ta revue ou au retour.
Il y a eu aussi quelques blessés, notam-
ment un brigadier de la garde qui a reçu
un coup de cheval à l'aine.
Les officiers étrangers eux-mêmes n'ont
pas été épargnés ; l'un d'entr'eux a été
désarçonné pendant qu'il suivait le général
André devant le front des troupes ; il a eu
son sabre tordu mais n'a eu aucun mal.
Un regrettable incident s'est produit
devant une tribune ; uue discussion s'étant
élevée entre deux curieux qui se dispu-
taient la possession d'une ebaise, us coup
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Dax : Laborde; Gaillac Du rier, domicilié à Yillemur.
boureau ; Marmandc ; Léger ayant Me Vigniaux pour
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avoué constitué ;
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DEUXIÈME LOT
Bandasse; Narbonne
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Mandoul : .Nîmes : Sabatier Pierre Béziat, dit Marengo,
place Lucas, 21.
Pau : Minvielle; Perpignan limonadier, domicilié à Vil-
Une autre maison à Tou-
D' Baltle;. Pétenas : iiaseol Bascol : laudric.louse,
rue des Pénitents-
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Tarbes ; Richard.
Blancs, faisant partie du n»
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son a été P
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rue des Pénitents - Blancs, 25, rue Roquelaine, Toulouse.
de Fronton et de Villau- vaut de cuisin
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faisant partie du n° 21.
Une autre maison, à Tou-
suit dans le procès-verbal et la partie de
louse, rue Traversière-Stde
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to^ nS eSffi^M. d'après la vue des lieux et de deux ouvertures, le citai! vingt sept mai mil neuf cent
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«JETONCES p* P»**
EMUMES — . « « .. » v il . . ,
«ÉCUMES (J. p^. . . .
LOCALES. ....... L »... .
* » S » » --#.,

1* vlsagt êmaclê par la souffrance mar-
quait un Impressionnable ravissement.
Madame, tout «a lui pariant, avait posé
ta main sur le front de la malade; dans «a
geste fait avec ont gravité presque reli-
Sattt-Pétattbourg, 14 juillet.
Le rai d'Italie est arrivé & Pétersbourg
ce matin, 10 h. to.
Le roi s'est rendu dans une chaloupe à
vapeur à la forteresse Pierre et Paul ; il a
Cette opération tefmlâée, les assistants
hôpitaux militaires de la division de Constàn^i Cette opération terrai
«a*;. M. Bazin, eu R*e d'infanterie, en remela- ' se rétiraient en silcnca.
cément de M Caochr. retraité. Désigné pou» i ... ^
gieuse, passaient les siècles de notre his- déposé une couronne d'argent sur le tom-
toire, et nous songions à la vieille devise | beau d'Alexandre III ; 11 a ensuite assisté
du couronnement : « Le roi U touche, Dieu ;
te guérisse. » 1
La princesse s'était éloignée depuis long- i
temps qu'on voyait en ore la petite ma- <
lade. le visage transfiguré, tendre les bras
Vers l'ange miséricordieux qui venait de
la visites! et sur ses 1 vi es voltigeait un
mystérieux remerciement murmuré tout
bas.
Au réfectoire étaient réunis les conva-
lescents ; Madame a été accueillie par une
bonne vieille qui lui a fait un compliment [
des plus touchants ; Madame a embrassé
avec une gaieté affable l'oratrice, puis,
passant en revue les pensionnaires, les
a électrlsés par la tendre commisération
ilont chacune de ses paroles était impré-
gnée
Elle a donné l'accolade à toutes les fem-
mes, serré la main de tous les hommes et
aile a quitté la salle saluée par une accla-
mation unanime : « Vive la Duchesse
d'Orléans ! »
La Princesse a voulu visiter toute l'ins-
tallation du premier étage, guidée pai ti-
culièreinent dans cette partie de l'hospice
par le vénérable abbé uibes et par M.
Christophe, sous-directeur de l'Hospitalité.
Eu pa, tant, Madame a laissé dans les
mains de la s t:iir Saint-Justin une liasse
de billets de banque destinée à adoucir
les souffrances dfS inalhetneux auxquels
elle avait déjà littéralement distribué
'.•'aumône de son coeur.
Quand elle est remontée dans son lan-
dau, accompagnée par M. le marquis de
Su-.iren et M. de fuite, deux cents person-
nes massées devant la grille ont chaleu-
reusement manifesté leur respect a celle
3ui depuis deux jours i emplit Lourdes du
rayonnement de sa bonté.
Un homme du peuple a dit alors devant
nous : «yue cette p incesse est bonne 1
C'est tout comme I enri IV. »
Chateaubriand avait dit à fpeu près la
même chose d'un ancêtre du du d'Orléans
qui fut eélebre par s t bonté et qui assail-
lit les Anglais devant Lourdes au u ( siè-
cle. Ges vertus annoncèrent les vertus
d'Henri IV.
La Princesse, en quittant l'hospice, a
fait une courte promenade au lac ; sur le
passage du landau, les cris de « Vive la
prin

tlarâl tS Juillet lOOt
MfiRlTEHACRICOLE
«ont promus commandeurs : MM, Charte*
s&rdinand Jules Cormoull-Houlès. agriculteur
i Mazamet (Tarn , el Darr,», propriétaire à
fcanitto-Touplère (Hautes-Pyrénées).
oniciers : MM, Urbain François Faulon. vé-
térinaire sanitaire & Soissan (Gers) ; Antoine
«uvot, agriculteur-constructeur é la Redorte
ÏAude) Pierre Baptiste Moureau. maire de
LospJfiasslè»! (Aude; ; Baptiste Lucien >ulier.
viticurasur. maire de lirengues (Lot;; docteur
lean Félix Orens-Pdbes. conseiller général,
«Taire de Guehin (Hautes-Pyrénées) : Ferdi-
nand J—eph Oscar Va adier, maire de La-
uniole» Aveyron). , .
Ghevaliers : Antoine Bunisset. propriétaire
Antoine Bunisset. propriétaire
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*Si-oli Julien, vétérinaire a Lézat (Anôge) :
A-V««*\ garde généra! des eaux et lorêts. à
.T*Vasron: Hem - ' P*ai Verger, propriétaire
«iiHatear * Reims cirés Foix; .lean Bernard
culliv^''-»-aveur, à Lézignan (Htes-
pj-r->f-ées).
MÉDAILLES D'HON N EU R
var application du décret du 1-, avril 19 >2 et
j/rtrrpte du 27 du môme mois, le ministre
«je ia llo *^_. . ,lA„,.pno nar rlà.-iuinn H„ 111
5 « euerre a décerne, par décision du 10 juil-
i.i oa les médailles d'honneur ci-après :
1 «ÀTtl.mes d'argent. — Mme Maria duètré.
«\ \ malallde, sieur des filles de la sagesse
fh a nitil militaiie «le Lille) ; . 0 ans de services :
' >« t oarlicuiièi-ement signalée depuis 26 ans
nnr un dévouement sans bornes dans la divi-
si< n des officiers et sous officiers est tombée
Bravement malade à la suite des fatigues ex-
cessives de son service..
Médaille de bron -e. — Jean Rose, soldat au
lie régiment d in anterie i hospice mixte de
Montauban) : au cours d'une épidémie grave
de grippe, s'est o fert spontanément Com aa e
infirmier auxiliaire; a soigné avec le p us
grand dévouement ses camarades en traite-
nient et contracté lui-mime la ma adie.
Médaille île bronzo. — Philippe Houquié, sol-
dat au Ile régiment d'in anterie (hospice mixte
do Montauban); au cours dune épidémie
grave de grippe, s'est o ert spontanément
comme infirmier auxiliaire et a soigné avec le
plus granit zele et le plus grand dévouement
les malades atteints de celte a ection.
Médaille de bronze. — Etienne Dazet, soldat
au 59e régiment d'infanterie ihospice mixte do
Pamiers) ; au cours d'une épidémie grave de
scarlatine, a fait preuve du plus grand dévoue-
ment et a contracté uno scarlatine grave avec
néph-rite rebelle qui a oiis ses jours en dan-
ger.
Médaille de bronze. — Edouard Larrorjue.
S",
du conseil municipal dans une pensée démo- I
cratiquo. a supprimé les tribunes, et quo seule '
une estrade officielle a été dressée sur l'allée.
A cette tribune avaient prs place MM. Vi-
guier, prôrot de la Haute-Garonne : t erres,
maire de Toulouse. M. le procureur-général
Fonfrôde, des magistrats, MM. les doyens et
pro esseurs des Iaeu tés. etc.
Dès S heures du matin, les troupes avaient
pris place sur les bou evards de Strasbourg et 1
Carnot.
A 8 heures et demie. M. le général Tisseyro,
suivi de son état-major, dôDou he du Quartier-
Général sur los allées saint- Ktienne.
Aussitôt les clairons sonnent, les tambours '
battent aux champs et la musique du 83» joue
la Toulousaine.
Le général passe devant le front des trou-
pas précédé d'un piquet de gendarmerie i
cheval et suivi des deux généraux do division
et de brigade, avec leur3 états majors.
Les officiers sans troupes et les officiera do
réserve sont restés alignés en te te des troupes
vis-à-vis da Pestrade. "
Le général Tissayre revient ensuite devant
la tribune officielle ot procède à la remise des
déco ations. Derrière les nouveaux promus se
placent los anciens légionnaires.
Une compagnie du 83e rend les honneurs
aux drapeaux du B3e et du 120e et é l'étendard
du 23e d'arti lerie.
L'étendard du 18e d'artillerie est absent,
ainsi que ce régiment qui est retenu actuelle-
ment aux écoles à feu du camp du Ger.
.~ix croix de la Légion d'honneur sont re-
mises aux officiers et à un adjudant de gen-
darmerie, cinq médailles militaires à dessous-
olliciers gendarmes et a un trompette.
A ce moment, a lieu le l cher de pigeons
in cr.t au programme et lo dédié commence.
La mu 3e ouvre la marche et vient
se placer a gauche de l'estrade officie -le exé-
cutant ia marche de Sa uUtre~e~t-Meuse. Le
déiilè se lait ensuite dans cet ordre : les gen-
darmes à cheval, la co compagnie d'ouvriers
d artillerie, les batteries à pied du 23e, et eniin
toute l'artillerie montée.
Le 83 d'infanterie défile ensuite.
Ca défilé achevé la musique du 126« vient
remp acer celle du 83' et le dolilé das troupes
se termine avec co régiment.
Sur tout le parcours, la foule s'est respec-
tueusement découverte, ot de chaleureuses
cations et dos applaudissements ont salué le
passage du drapeau.
LA JOTJENÉE
La journée a été plutôt maigre de réjouis-
sances Dans l'apres-midi, nous avons ou les
tra iitionnels exercises de gymnastique sur
l'allée Saint-Etienne. Peu de gens s'étaient
attardés au milieu de cette allée impraticable
par la chaleur actuelle En revanche, on au-
rait pu se porter davantage au urand-lîond où
un grand festival a été donné de 4 â 7 heures,
au bénéfice des sinistrés de la Martinique et
des incendiés de la rue des Coûte iers. Mais
il n'en a rien été ; le public, si empressé d'or-
dinaire, ne s'est pas dirigé vers le Grand-
Bond, qui était désert
Ce festival, sous la d'érection dé M. Crocé-
Spinefli. directeur du Conservatoire de la ville,
avec le concours de la musique du 12t5« régi- I
ment d'in''ttntcrie et des Sociétés chorales et
instrumentales, a été fort réussi Malheureu-
sement c'était pour les pauvr es victimes quo
se donnait ce l'estival, et. pour une lois, la
République no leur a pas porté bonheur.
LA SOIRÉE
La soirée s'ost passée en promenades à tra-
vers la ville, dans la direction du fou d'artifice.
Beaucoup da monde comme tou ours pour as-
sister à cette partie du programme qui est la
1 plus suivie, avec la revue du matin Nous sa-
1 vons aussi que c'est là la réjouissance ia plus
' conteuse, et que les contribuables, dé à pas
mal ohérés. payeront bien cher d avoir vu « le
triomptie de la idépuidiqne » en pétards et fu-
sées explosantes, d'autant que co feu d'artifice
a été lamentable.
Uuand à l'initiative personnelle, elle n'a pas
été bien grande chez le peuple toulousain pour
! fêter la prise de la Bastille. Cn bal très animé.
et r'»quontè par une so iète mêlée, a été
; donné sur la place du Capito e; les couples de
danseurs qu'on y vit tournoyer sont les seuls
qui, par leurs jambes, aient pris une part ac-
tive à la fi te.
Pour ce qui est des pavoisements, ils ont été
5 nuls, chez les particuliers, avons nous dit; quo
raconter, a ors, des illuminations à domicile'?
1 Ne parlons pas des absents.
5 Lo puDlic toulousain a passé, en somme, une
longue journée sans intérêt et sans plaisir et
d o i, nous ne craignons pas de le dire, le sen-
timent républicain était totalement banni,
i même chez les plus fervents.
breux souvenirs d'autrefois ont été évoqué» et
ont contribué a resserrer encore los liens
d'amitié des membres da la société.
Quand nous disons que la reTtta a été \ Le cadavre de cette désespérée a lté ré-
passée à s heures, nous eemmeUoBjçi£&e j clamé par sa soeur qui habite Figeac.
Tentative de meurtre
L'auteur de la tentative de meurtre dont nous
avons parlé hier, a été interrogé aujourd'hui
par M. Pector, commissaire de police du 3« nr-
rondissemeot 11 a manifesté un pro ond re-
gret de l'acte de violence auquel il s'est laissé
aller, et son interrogatoire a été des p us fâ-
ches. 11 a été maintenu en état d'arrestation.
Sauvage Agression
Procès-verbal a été drossé au 3e arrondisse-
ment contre ie sieur Jean Mirouze. proprié-
taire. & Castelnau-d'Estrètefond, pour coups et
blessures sur la nommée Marguerite Delhosc,
ménagère, demeurant rue Dent'ert-Roche-
reau. 51.
Jean Mirouze avait eu des relations
avec Marguerite Delbosc, et c'est au su et de
ces relations, brusquement rompues, que Mi-
rou e vint chercher querella à Marguerite Del-
bosc et la frappa avec la derniêro violence.
Cette jeune fille a reçu les soins de M. le
docteur Castaing, qui. en ra son de son état,
a prescrit son transporta l'hospice de laGrave.
Compagnie des chemins de fer
du Sud-Ouest
R1ÎLF.VÉ COMPARATIF DES RECETTES
Nombre de kilomètres exploités du fff au
10 juillet. 104 k. 5
Recettes brutes 1902, 9.632; 1901.7,510.
Dillérence on faveur de l!X>2, 1,122.
Recettes totales depuis ie 1" janvier 1902,
192,853 : 1901, 91.150.
Différence en faveur de 1902, 100,403.
LUCHON
Ascenseur. — Grand hôte! du Casino.
LUCHON. — Voir
bleau des « Stations à la 4° page, au ta-
thermales et bal-
l'annon e de la maison des Quin-
Darbon.
salle
bal.
néuires », l'annon e de la maison des Quin-
conces, E. Darbon.
c'ÂITS DU JOUR
Fête de quartier. — Les jeunes gens du
quartier de la Sa'ade, sont priés de se rendre
le mardi 15 juillet à 8 h 1[2 du soir, salle
Gayral (ancien calé dominai), salle du bal.
Ordre du jour : formation du bureau.
Les ohiens qui mordent. — Dimanche soir,
vers 4 heures, le jeune \ntoine Lagri foui, tgô
de 12 ans, demeurant chez ses parents, avenue
de Lyon 11, a été mordu à la jambe droite par
le chien de M. Haynaud. demeurant rua Tra-
versiez- des -.Tu m eaux. L'animal a été conduit
à l'Kcole Vétérinaire aux fins d'examen.
Aooident. — Dimanche soir vers 11 h. 1|2, le
sieur Paul rfoum, demeurant ruo Marengo, 6,
passait avenue de Lyon, conduisant la voiture
de place à deux chevaux n» 90, lorsque étant
descendu pour accrocher un trait qui s'était
défait, il a reçu un coup de pied de l un des
chevaux à la jambe droite. Apres des soins
reçus à la pharmacie Mondou, par M. le doc-
teur Veillon, la blessd a été reconduit à son
doniiile.
Trouvailles. — A réclamer & M. Alphonse
Cassé, rue Bachelier, voiture n' 43, un corsage
oublié dans sa voiture : à Mile Jeanne Soula,
rue de Castres, 2i, un tabiier noir et un mou-
choir ; ù M. Dusastrc, ruo Saint-.lérôme, 13,
2 reconnaissances du Mont-do-Piété ; à M.
Viviers, chemin de Bataille, 12, un porte-mon-
naie conti nant uno petite somme et divers
objets ; à M. Marty, élève au Lycée de Tou-
louse, uno montre or de dame ; à M. Cunde,
rue du Rempart-Saint-Etienne. 53, une poignée
de voiture (en cuivre) ; Au Capitole, bureau des
épaves : 1 une clef, 2' un fouet déposé par le
jeune Emile F.ncausse, âgé de 8 ans, 3' un li-
vret de caisse d'épargne; au bureau da police
du ie arrondissement, une clef.
Tribunal civil
?ringola
hier il
chaque an-
n'y en avait
Le 14 Juillet à Toulouse
.J A . r ^ te ('u 1* juillet dégringola chaque an-
**e de p'usieurs crans ; hier il n'y en avait
?our ainsi dire plus.
TK>sf. y0 i s de bon cora P te : un distinguo s'im-
îû'e cH s Particuliers ne prennent de la tête
JeuiDs il U9 eur uonao ,a mairie, depuis long-
Us iriin ne pavoisent plus et moins encore
•*nt jours
de prison pour rébellion et outrage à des
agents de la force publique et à M. le
commissaire de police, peine prononcée
par le tribunal correctionnel de notre ville
dans son audience du 2 juillet dernier, et
qui avait quitté Cahors jeudi soir pour se
rendre à Figeac ou habite sa sœur, vient
de se suicider dans les circonstances sui-
vantes :
vendredi, vers cinq heures du matin, M.
Boriès, minotier, au moulin du Grtffooi,
apercevait dans l'eau, à l'extrémité du ca-
nal de fuite de son usine, un cadavre qui
paraissait être celui d'une femme. Il fit
avertir M. le commissaire de police qui se
rendit sur les lieux accompagné de M.
i ezet doeteur en médecine. Le cadavre
retiré du Célé fut reconnu pour être celui
de Marie Laborie, dite la ïoubiante, âgée
i de 50 ans.
C'est le chagrin de se voir délaissée qui
l'a, dit-on, poussée à cet acte de déses-
poir.
Cette malheureuse avait attaché a son
cou les deux extrémités de soa tablier
dans lequel elle avait placé une grosse
pierre et s'est précipitée dans l'eau.
Toute idée de crime doit être écartée.
Après les constatations d'usage, M. le com-
missaire de police a fouillé cette fille et a
trouvé dans ia poche de sa robe un porte-
monnaie contenant deux pièces de 20 fr.
chaque et un ré épissé de dépôt de livret
de caisse d'épargne sur lequel était ins-
crite une somme de 560 fr.
Saint-Pétersbourg, 15 juillet.
La colonie française de Saint-Péters-
bourg a célébré le 14 juillet par un service
religieux solennel dans la chapelle de
l'asile de son association de bienfaisance,
en présence de l'ambassadeur M. de Mon-
tebello, et du personnel de l'ambassade.
Paris, 15 juillet.
Après avoir reçu la lettre que le prési-
dent de la République a envoyée à l'issue
de la revue, le ministre de la guerre a
adressé au gouverneur militaire de Paris
la lettre ci-après :
Paris, 14 juillet.
Monsieur le Gouverneur,
J'ai l'bonneur de vous transmettre la lettre
ci-jointe, que le président de la République a
bien voulu m'adresser après la revue de ce
jour.
Je vous prie de la porter, par la voie de
1'oniro, à la connaissance des troupes du gou-
vernement militaire de Paris, en y joignant
mes félicitations personnelles.
Signé: Général ANDUÉ,
Paris, 15 juillet.
Il y a eu, à la revue de Longchamps,
206 cas sérieux d'insolations, militaires ou
civils.
L'état du général Faure-Biguet; s'amé-
liore; il garde pourtant le lit. Le général
Percin, chef de cabinet du ministre de la
guerre, s'est trouvé mal comme lejgénéral
Faure-Biguet, et a été obligé de quitter le
champ de la revue.
Lui aussi garde le lit, mais son état
n'inspire pas d'inquiétude.
Par contre, un sergent de pompiers,
nommé Démange, est mort dans une
halte; son cadavre a été transporté au
Val-de-Gràce.
Le nommé Tassin, tombé d'un arbre à la
Cascade, est mort des suites des blessures
reçues dans sa chute , il a été transporté à
l'hôpital Beaujon.
Outre les cas d'insolation, il y a eu,
d'après les communications de la préfec-
ture, 300 civils, 20 gardiens de la paix et
10 militaires qui se sont trouvés mal et
qui ont été soignés dans les ambulances.
Ces chiffres sont, parait-il, au dessous de
la vérité,
Le soir, sur tous les carrefours, des bals
populaires avaient été organisés; les mi-
nistères, les monuments publics étaient
illuminés.
Le ras Makonnen et sa suite ont assisté,
au pont des Arts, au feu d'artifice tiré au
Vert-Galant.
D'autres feux d'artifice ont été tirés aux
Buttes-Chaumont et à Montsouris.
On ne signale aucun incident.
Les pastilles de Yictiv-Etat et la fraude
De même que le mensonge est un hom«
mage rendu à la vérité, la fraude est la
reconnaissance de la supériorité d'un pro-
duit. Et il est, à ce point de vue, peu de
produits dans le monde dont la supériorité
soit aussi universellement reconnue qo*
les Pastilles de Vichy-Etat.
11 est devenu difficile de ne pas se heur»
ter, lorsqu'on désire faire l'emplette d»
pastilles de Vichy-Etat, à quelque fraude
ou à quelque contrefaçon. Et les inconv*
nients graves de ces contrefaçons sauteni
aux yeux si l'on réfléchit que les pastilles
Vichy-Etat, si efficaces pour combattre Ut
mauvaises digestions et les. malaises de
l'estomac à la dose de deux ou trois après
chaque repas, sont les seules qui soient
réellement fabriquées avec les sels extraits
des célèbres sources : Célestins, Grande
Grille ou Hôpit d. Toutes les autres, tou-
tes celles qui sont chaque jour offertes au
public sont fabriquées sans aucune garan-
tie, sans le moindre contrôle, à l'aide de
produits plus ou moins analogues à ceux-là.
Aussi, est-il indispensable d'exercer soi-
même une surveillance très étroite, et
d'exiger impérieusement toutes les garan-
ties dont la Compagnie de Vichy a entouré
ces précieuses pastilles qui ne sont ven-
dues qu'en bo tes métalliques scellées por-
tant le rond bleu Vichy-Etat, bien connu
dans le monde entier.
ROY Aï, Goutte, Amnésies, Dyspepsie
L'Epargne
L h netnesno 8ooIét* Qénôr

Etude de M° JAYLES, doc- Etudes 1 de M« LAGRANGE*
teur en droit, avoué à avoué & Toulouse, rue des
Toulouse, rue de Metz, 34. Tourneurs, n" t,0; M0 !>UL-
ME, avoué à Toukuse, rue
Clémence-lsaure, n" 7.
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Tribunal civil de Toulouse.
DIVERS IMMEUBLES
situés dans la commune de
Castanet (Haute-Garonne),
divisés en six lots, avec
réunion des premier et
deuxième lots.
PREMIER LOT
Une maison d'habitation
avecpUuset jardin, quartier
du Barry.
Mise à prix. .. 500 fr.
DEUXIÈME LOT
Une maison d'habitation
avec jardin, quartier du
Barry.
Mise à prix. .. 300 fr.
TROISIÈME LOT
Deux pièces de terre en
nature de labourable, au
lieu dit le Carrelet, d'une
contenance : l'une de trente
ares quatre vingt on e centiares,
l'autre de trente ares
quatre vingt douze centiares.
Mise à prix. .. 30J fr.
QUATRIÈME LOT
Deux pièces de terre en
nature de labourable, au lieu
dit Fumas, d'une contenance :
l'une de soixante ares environ,
l'autre de vingt cinq
ares cinq centiares environ.
Mise à prix... 50J fr.
CINQUIÈME LOT
Uno pièce de terre en nature
de labourable, au lieu
dit Al Marés, d'une contenance
de quarante et un ares
vingt centiares environ.
SIXIÈME LOT
Deux pièces de terre en
nature de labourable, au lieu
dit Les Prats Majou. d'une
contenance : l'une de deux
ares dix sept centiares environ,
l'autre de quatre ares
trente quatre centiares environ.
Mise à prix. .. 2î fr.
Pour extrait :
G. JAYLES,
avoué, signé.
k VENDRE
Le Jeudi 31 Juillet 1902
à midi
1Au
Tribunal civil de Toulouse
A l'audience des criées du 'Le
jeudi 14 août
à midi
CHA
AVEC JARDIN
1902,
R ' p*». Du Jeune Chien
flj'^li Guéhton promue tt stre
| Par le* pilule»
Inventeur, 3, rr.e la Mairie,
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G. Lacroix, TouP c.
Situé à Toulouse, allée Lafayette,
numéro 46.
Mise à prix 10.000 fr.
Pour extrait :
LAGRANGE, avoué signé.
Etude de Me PANASSIÉ,
avoué à Toulouse, rue de
la Pomme, 68.
A VENDRE
Le 7 août 1902, à midi
précis,
Au tribunal civil de Toulouse.
PREMIER LOT
Vendu.
DEUXIÈME LOT
Une maison, à Toulouse,
place Lucas, 21.
Une autre maison à Toulouse,
rue des Pénitents-
Blancs, faisant partie du n»
21.
Mise à prix : 9,400 fr.
TROISIÈME LOT
Une maison, à Toulouse,
rue des Pénitents - Blancs,
faisant partie du n» 21.
Une autre maison, à Toulouse,
rue Traversière-St-
Georges, 33.
Mise à prix : 1,200 fr.
QUATRIÈME LOT
vendu.
Pour extrait :
PANASSIÉ, avoué, signé.
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Brtrfea asssrta et rasîSe par Le jeudi 7 août 1902,
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du D' Baprier, 6, rue St Corne Par-devant et à l'audience
Lyon.
de la chambre des criées
Prix : 3 fr. 50 — Dépôt, Phar du tribunal civil de pre-
macies.
Towbuse: Alary.ruedes Chanmière
instance séant à
ges, 21 ; Auch : Lacomme ; Be-
Toulouse, au Palais de Justiers
: Sicard ; Carcassonne ; tice, place Saint-Michel.
Gros ; Castres : Gastel ; Celte : A la requête de M. Jean
Prats ; Cransac : Doumergue : Brusson jeune, manufactu-
Dax : Laborde ; Gaillac : l)urier, domicilié à Villemur,
boureau ; Marmande ; Léger ; ayant M
Montauban : Bénecli ; Montpellier
: Berny.Pharm.St-Denis.
Baudaseé; Narbonne : Fabre,
Mandoul ; Nîmes : Sabatser ;
Pau : Minvielle ; Perpignan :
D' BatUe ; Pézenas : Rascol ;
Tarbes : Richard.
e o» Une i»t et
3 >8, section A, de la dite
commune, d'une contenance s
cadastrale de soixante ares
soixante dix centiares, et
d'un revenu matriciel de t
vingt deux francs cinquante
centimes. f
2° Une pièce de terre en e
nature de fourrage, située e
au lieu dit Lagravette, coin- r
mune de Villaudric, confron- f
tant, du levant, à terre attri- t
buée à Fran oise Béziat, au ^
midi, â jardin lui apparte- t
nant, au couchant, au.t héri- c
tiers Gardés et au nord, à
route de Villaudric à Fron- 1
tond'unecontenanceapproxi- t
[native de quinze ares quinze 1
centiares portée sous les numéros
338 et 339, section D
du plan cadastral de la dite
commune. )
3' Un jardin, situé aumême ,
lieu, d'une contenance cadas- ,
traie de six ares quarante ,
centiares, confrontant du levant,
à la part attribuée à
Françoise Béziat, au midi,
aux héritiers Gardés, au cou- •
chant, à Bouziguet et au
nord, k l'article précédent,
porté sous partie du numéro
, 333 section D du plan cadas-
' tralde la dite commune.
Tous les biens ci dessus
; désignés ont été attribués au
[ sieur Jean Pierre Béziat dit
, Marengo, suivant acte de
[ partage enregistré au rapport
do M
Garrigues, no- briques cuites et crues, coutaire
à Fronton, enregistré, veite en lattes feuilles et
Elle a une contenance de tuiles canal et est élevée de
trente sept ares cinquante p emier étage ou galetas sur
centiares environ, et, con- irez de chaussée ; la toiture
fronte du levant à la part qui couvre le chai est moins
attribuée à Françoise Béziat, élevée que celle de la mai-
S'i ur du saisi, au midi aux son ; sa façade principale
héritiers Gardes, au cou- donne à l'aspect du midi ; le
chant à Gaubert et au nord rez de chaussée à cet aspect
à chemin de Villaudric à est percé de deux fenêtres ;
Castelnau d'Estrétefonds : le premier étage ou galetas,
d'après la vue des lieux et de deux ouvertures, le chai
le plan cadastral de la com- qui y est contigu est percé à
mune de Fronton, ladite vi- cet aspect d'un grand portail
gne ferait partie du numéro : et d'une grande fenêtre; à
2*6, section F, du plan ca-! l'aspect du couchant il y a
m DEMANDE dastral de ladite commune \ une fenêtre ; à cinq mètres
pour l'entretien d'une pro- de Fronton et non de partie environ du mur du chaise
priété d'agrément et faire le des numéros 295 et 29.» de la trouve un puits édifié en
ménage. Logement et ap- même section portés sur la briques cuites. Cette maison
pointements, ^'adresser à M. tète de Antoine Béziat, pres- avec ses patus vignes et tou-
Croc , Monbeton (Tarn-et- seur d'huile à Villaudric, tes ses dépendances con-
Garoane).
grand père du saisi ; fronte, du levant î à Boyer,
eGarrigues, notaire
\ â Fronton, en date du deux
. avril mil neuf cent.
Les immeubles ci dessus
• désignés ont été saisis suivant
procès verbal d'Aussal,
' huissier a Villemur, en date
des vingt trois et vingt quatre
[ avril mil neuf cent deux, enregistré
et transcrit avec
. l'exploit de dénonce au bu-
, reau des hypothèques de Tou-
,
5
louse, le dix mai mil neuf
cent deux, vol. 332 numéros
j 23 et 2i,
» Le cahier deschargesdressé
t pour parvenir à la vente a
; été déposé au greffe du tri-
chambre des criées du t,.iv
;' bunal civil de Toulouse, le
,'i vingt sept mai mil neuf cent
k deux, ou tous prétendants
il peuvent en prendre connaisà
sance.
a La lecture et publication
is ont eu lieu le jeudi trois juiliejlet
mil neuf cent deux, et la
l8
nal civil de première im&
de Toulouse au Pai B,? Bc re «
.lusti e, place Saint-Mich.i^
1 adjudication des imineùhua
ci-dessus désignés sur 63
mises à prix Axées fixées nà,. pa/M nàr ?»
poursuivant savoir • *• le
Pour le premier lot, à i.
somme de deux cents franc.
Cl OA.,
Pour le deuxième, à v
somme de deux cents franca
Ci 200 fr
Outre les clauses et condi"
tions du cahier des charo*.
11 est en outre déclaré c0n
formément a la loi du viniri
et un mai mil huit cent cin
quante-huitque tous ceux dit
rhef desquels il pourrait èt r»
pris inscription pour raison
d'hypothèques légales dà.
vront requérir cette inscris
tion avant la transcription
du jugement d'adjudication
Fait et dressé à Toulous.
le huit juillet mille neufeenf
deux.par M" Vigniaux, avoué
poursuivant. '
VIGNIAUX,
Avoué, signéi
Enregistré à Toulouse 1«
neuf juillet mil neuf cénj
deux, folio 59, case 19. Re,
u
un franc quatre-vingt-huii
centimes, déc.imes compris.
MOLINIÉ,
Receveur, signé!»
— a
o
09 «