29 juin 1909 - Bibliothèque de Toulouse

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Mardi 29 Juin 1999! ii i 1 iiiiiuiaiiiii nliiiii il iiiiimiin miiiini» «i 1 1 lu ni iTi rr Kui avez résolu de faire Je plus instamment ïossible que l'unanimité des cœurs s'avive pour concourir à l'unité d'une action com- mune. » Ainsi donc, vénérable frère, pour que vous Insistiez sur ce ipoint. Nous voudrions que vous Tirissicz farce ot courage. Cependant ne croyez pas que ni l'amour de l'Eglise, ni celui de la patrie, puisse s'offenser que quelqu'un Jldôle à une cause honnête garde en son âme son inclination et même ses préférences pour une autre forme des affaires civiles. » Et maintenant, répondant par tm heureux 'échange au vœu que vous formez pour Notre 'conservation, Nous prions Dieu qu'il vous ac- eorde l'abondance de ses conseils dont vous avez besoin dans votre charge pastorale et surtout dans la condition nouvelle du clergé sur laquelle vous Nous avez exprimé votre in- quiétude. » C'est pourquoi Nous vous envoyons, avec la plus vive affection, la bénédiction aposto- lique, à vous, à votre clergé et à. tout votre peuple. i> Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 30 dé- cembre 1894 et à la dix-septième année de jNotre pontificat. » LÉON XIII, Pape. » Le lancement du « Danton » Rrest, 28 juin. Ce matin, une commission, composée de MM Kom, inspecteur général du génie maritime, Lhomme. directeur du génie maritime, Jt Liasse, ingénieur en chef, a examiné la si- tuation actuelile du Danton. A première vue, la commission ne croit pas possible le lancement du cuirassé à la marée âu 4 juillet. Expériences de tir Toulon, 28 juin. Le contre-torpilileur Lévrier, qui avait servi rie but au cuirassé Masséna pour exécuter ses tirs avec les obus chargés à la mélinitc, a été remorqué à Porquerolles par 1© Dromadaire 'aussitôt les tirs terminés ; oe matin, le Dro- madaire a repris die nouveau le Lévrier à la remorque à PorquerclLlies, faisant route sur Toulon. On apprend qu'on des obus lancés par le Masséna, bien qu'ayant perforé la coque du Lévrier, n'aurait pas explosé ; cet engin, de- meuré dans la coquie du bâtiment, constitue un grave danger et des dispositions particu- lières vont être prises par les soins de la direction de l'artillerie pour procéder à l'en- lèvement du projectile et Le noyer ensuite. Mort da président Benoist Paris, 28 juin. M. Eenoist, président de la 5" chambre de la cour d'appel de Paris, est mort ce matin. On se souvient que pour venger leur cama- rade Décamps, condamné le 28 avril 1890 par la cour d'assises de la Seine, que présidait M. Benoist, les anarchistes Ravachol et Simon déposèrent dans la maison du magistrat, Î6, boulevard Saint-Germain, uno bombe qui (oecasianna des dégâts matériels et blessa une personne. Pour cet attentat, les deux compagruons fuirent condamnés aux travaux forcés à per- pétuité ; c© n'est que plus tare! que Ravaoliol •fut condamné à mort par la cour d'assises de ta Loire. ©3 Gongrès Le personnel des fahacs Paris, 28 juin. Ce matin s'est ouvert à la Bourse du travail ,te congrès de la Fédération nationale des tabacs ; la séance d'ouverture a été présidée par M. F.raxe, assisté de Mmes Barreau, de Ton- neins, et Laze, d© Marseille. 80 délégués représentant 12,000 syndiqués prennent part aux travaux du congrès ; MM. F. .Moritz et Lamarde ont donné communica- tion du rapport du Comité central ; il ressort de ce rapport que la commission interminis- térielle est favorable à l'application de la se- maine anglaise telle que l'a préconisée la Fé- dération des tabacs. La commission a également donné un avis favorable pour que l'ensemble des ouvriers de l'Etat obtiennent un congé annuel d© douze jours payés. Paris, 28 juin, La séance es touverte à 2 heures, sous la présidence de M. Brisson. LES CRÉDITS POUR LE MAROC M. Doumer, rapporteur général de la commission du budget, donne lecture du rapport tait au nom de la commission du budget SUT le projet de loi adopté par la Chambre et mo- llit!© par le Sénat portant ouverture de crédits supplémentaires pour le Maroc. L'urgence est déclarée et lies articles 1 et 2 sont adoptés à mains levées L'ensemble est adopté par 453 voix contre Gi. CRÉDITS SUPPLÉMENTAIRES Le .rapporteur général de la commission du budget donne lecture du rapport sur le projet xdopté par la Chambre et modifié par le Sénat, portant ouverture de crédits supplémentaires et extraordinaires sur l'exercice 1908. L'ensemble du projet de loi est adopté à l'u- nanimité de 456 votants. L'ABUS DE L'AFFICHE RÉCLAME La Chambre adopte après urgence déclarée Ja proposition de loi de M. Beauquier contre l'abus de l'affiche-réclame. LE IPOLE Du PAV1LL0 L'ordre du jour appelle la suite de la di mission du projet de loi sur la suspension du monopole du pavillon. M. Picard, ministre de la marine. — La Chambre a voté à l'unanimité un ordre au jour invitant le gouvernement à renouveler près des parties en cause la tentative d'arbitrage ; un accord aussi honorable pour les mis que pour les autres a été conclu. [Très bien ! très bien !) Peut-être, dans ces conditions, la Chambxo estimera-t-elle qu'il n'y a pas lieu de poursui yre la discussion du projet. M. Trouin. — Je remercie M. le ministre, mais l'Algérie et la Tunisie ne sauraient être à la merci des événements qui ruinent »oa commerce et son agriculture. (Très bien ! très bien 1) lo demande que la Chambre ne se sépare pas avant d'avoir révisé la loi do 1889. (Ap iploudissements. ) " M. Crupai. — L'heure n'est pas venu© de passionner le débat ; tout le monde se félicite de l'heureuse issue de la lutte, mais lo gouvernement n'oubliera pas les intérêts de l'Al- gérie. Je demanderai donc prochainement à la Chambre de clore le débat qui a été ouvert et de donner à l'Algérie de sérieuses garanties pour l'avenir. (Applaudissements.) M. Colin. — Je consens à l'ajournement du débat, mais j© demande dès à présent la tlxs tion du jour do la discussion ; Je propose une «séance du matin de jeudi ©n huit. (Exclama tions.) M. Allemane. — Comment ! c'est au moment Où selon nos prévisions l'arbitrage va aboutir a la signature d'un contrat qu'on vient faire tune .proposition de nature à raviver le con Jflit ? (Très bien 1 très bien I à l'extrême-gau- che. } J© demande le rejet des propositions de MM. fTroutai et Colin. (Applaudissements â rexire- me-gauohe.) i M. Etienne. — Ce qu'on demande n'a rien
Mardi 29 Juta 1909 PONTS ET CHAUSSÉES Le diplôme d'ingénieur des constructions ci- rOes a été accordé aux élèves externes et Mxangers sortant de l'Ecole nationale des joins et chaussées dont les nomis suivent : M.M. Légère, Iczierski, Lhuillier, Bai-Uy, Srandemange, Loiseau, Le Page, De-lcour, ."ulvane, l>evilile, Desaint, Fahmy, Prévost, 3ed«ux, Bevisme, Kochkine, Audigués, Saus- sard. POSTES ITjWtànB Ont élé nommés : Receveur principal de 3° classe à Rodez, M. le Glandières, receveur de bureau composé de titjme classe, à Mazamet, en remplacement de M. Durts, appelé à Orléans, Et. P. Receveur Oe hurc-au composé de 3" classe à Mazamet, M, Garrouste, receveur de même coasse à Saint-Affrique, eu remplacement de M. Glandières. Bocevcur de bureau composé de 3» classe à Marmande, M. Vèze, receveur de bureau sim- ple de Ire classe à Gazas, en remplacement de M. Germche. Ont été nommés facteurs des postes : à Ba- gneres-de-Btgorre, M. Cabasslère, ex-caporal .u L«° d'infanterie ; à Castres, M. Roucayrol, vx-bri-gaihcf au régiment d'artillerie ; à Maza- met, M. Andrieu, ex-brigadier au 2° d'artille- ne. Lis Piriliee j» Mgr Gieure De notre correspondant particulier : Baron, -Mme lourdan des Privais, des amie venus d'Angleterre, etc., o le. Après la cérémonie, un lunch a été servi dons les grands salons du château de Beau- désert; dont le baron et la baronno do Benoit, aidés par Mme de Ginestou, faisaient les hon- neurs avec la bonne grâce et l'affabilité par- laite qui leur sont naturels. La comte et la comtesse de Lanascol sont partis pour un long voyage a l'étranger. Pau, 28 juin. Mgr Gieure, évèque de Bayonne, et MM. les abbés Larre et Mirande ont comparu ce matin levant notre tribunal correctionnel. Le Parquet relève contre Mgr l'évêque de Bayonne deux dé-lits dont 11 croit trouver les éléments dans deux lettres pastorales du vail- lant prélat : 1* Entraves à la liberté des enchères pré- vues par l'article 412 du Code pénal ; l'accusation vise ici la lettre de Mgr Gieure sur la dévolution des biens ecclésiastiques. 2° Infraction à l'article 35 de la loi de sépa- •ation ; c'est la lettre de l'évêque de Bayonne ;ur l'école neutre qui forme la base de cette orévantion. En ce qui touche les entraves à la liberté les enchères, la poursuite dénote de la part je ta justice biocarde un acharnement scan laleux ; en effet, les tribunaux, les Cours d appel et la Cour de cassation elle-mê-me se sont prononcées dans des espèces identiques. Mgr Du-parc, évêque de Quimper, Mgr (Vtorty, évèque de Montauban. poursuivis du même, chef de prévention, ont été acquittés ; ta jurisprudence est aujourd'hui fixée. Dans les poursuites intentées à Mgr Duparc, la Cour de Bennes d'abord, celle de Poitiers ensuite, ont déclaré expressément que pour qu il y .ait délit, il faut que le ministère public apporte la preuve d'un trouble effectif à la liberté des enchères ; il ne lui suffit pas d'éta- blir que ce trouble ait. été possible et la Cour de cassation a consacré cette doctrine. Pour Mgr Marty, le tribunal de Montauban envisageant la question à un point de vue moins strictement juridique mais plus élevé, a reconnu que les instructions de l'évêque ne pouvaient exercer leur action que par la croyance qui s'y rattache et que lexpression d'une doctrine religieuse ne s'imposant que par son ascendant moral, ne saurait réaliser la contrainte que punit l'article 412 du Code pénal. Dans son arrêté du 12 mai dernier, la Cour le Toulouso s'appropriait en partie ces con- sidétrants. On comprend dès lors que le juge d'instruction de Bayonne ait rendu une ordonnance de non lieu ; ce qu'on comprend moins, c'est que le procureur de la Bépublique ait frappé d'opposition cette ordonnance et que la clrambre des mises en accusation de la ..'.our de Pau ait fait droit à ses réquisitions en •envoyant Mgr Gieure devant le tribunal correctionnel. Nous avons dit que Mgr Gieure est poursuivi aussi à l'occasion de sa lettre pastorale 6ur l'école neutre. — Vous êtes prévenu, lui a dit le juge d'instruction, d'avoir, dans votre lettre pastorale du 15 novembre dernier, poussé à la violation île la loi à l'occasion de l'enseignement neutre. » _.j n e. ?%1£ #*-r\*St f MEgr Gieure a fait la réponse que lui dictait son devoir d'évêque et que les catholiques attendaient de sa fermeté. — Cela est absolument exact, a-t-il dit, cela ' ,t écrit dans mes instructions et cela je le ieéorirai et je le maintiendrai. » u dans ces conditions que s'ouvre le pro- cès d'aujourd'hui. M. le président Villeneuve préside ; M. le procureur de la Bépublique Fabre occupe le jièsje du ministère public. M' Riquoir, du barreau de Pau, assiste Mgr "neuve ; M ss Guichenné et Laxagne sont les iéfenscfurs de MM. les abbés Larre .et Mi- tande. -., La foule est considérable. M. le président lit un dithyrambe en l'hon- aeur de la loi de séparation ; il est seul à ne pas estimer ce hors-d'œuvro comme des moins à sa place. r l'évêque fait une déclaration des plus : vies dans laquelle il conteste au tribunal lo droit de juger l'aote épiscopal. M. le procureur Fabre est haineux, mais vide d'arguments ; il qualifie d'orgueilleuse la déclaration de l'évêque. L'auditoire pro- teste. M 08 Guichenné et Laxague réduisent à néant les arguments d'accusation contre MM. les abbés Larre et Mirande. M' Riquoir prononce pour Mgr Gieure une ed-mirable plaidoirie de fond et de forme la science juridique et l'esprit se donnent la nain ; il réfute victorieusement le réquisi- 0-i re. L'assistance acclame ce magistral discours Le jugement sera prononcé à huitaine. Pas d'incidents à la sortie. Pau, 28 juin. Voici de nouveaux détails sur l'audience du tribunal correctionnel : Mgr Gieure arrive au Palais de Justice à ;) heures avec M. l'abbé Larre, curé de Sainte- Eugénie à Biarritz, et M. l'abbé Mirande, i-icaire de la cathédrale de Rayonne, compris ious deux dans les poursuites pour avoir lu :n chaire les lettres pastorales de leur évêque. De nombreux manifestants qui attendaient ie prélat et les deux ecclésiastiques poursui fis avec lui les acclament longuement ; ce n'est qu'à grand'peine que les trois prévenus peuvent se frayer un passage parmi la foule H gagner la salle d'audience. Lo procès commence à 9 heures et demie f.e président, après interrogatoire d'identité, donne Inclure, « pour mettre les choses au 'joint » dit-il, de la lettre épiscopale. Mgr Gieure, renouvelant les termes de sa .ettïe, fait entendre une énergique protesta- tion contr la loi sur la dévolution et déclare que l'Eglise ne ia irccomiaîlra et ne s'y sou- mettra jamais. Le curé de Biarritz et le. vicaire de la cathé- drale, interrogés ensuite, reconnaissent l'acte qui leur est reproché ; ils ont lu publique- ment le mandement épiscopal et ils ajoutent qu'ils approuvent sans réserve les déclara- tions faites par leur évèque devant le tribunal. Le procureur de la République requiert une oondamnation ; son réquisitoire va a rencontre de tous les arrêts déjà rendus. Los trois avocats, en des plaidoiries élo- quentes, ont démontré de façon irréfutable le mal fondé do la poursuite. CARNET NÉCROLOGIQUE Nous avons ie repret d'apprendre Ja mort au capitaine, Uo Rraaonteli de Lombarès, du 126- régiment a infanterie, survenue a llrive, lo ".'3 juin, à la suite d une très courte maladie. Le capitaine de Rlmonteil do Lombarès était ori- gnal» dé Moium/m (Dondog-ne). u avait épousé fin^,,il^î 1 ' i , S ',. dont la fe"ulUe. parmi les plus dis- tfflgugs de la Gascogne. hahite actueJleimont le châ- «S . & :°, nbe '' Près «e Toulouse. U laisse trois en- ramts dont le plus âgé a dix ans. Allié aux famibles de Montvert, de Verdaii, de La- beau Phiquebal d'Anusmont, Hébrard, Baylen et de Btbal, l© capitaine do Lombarès était très connu 5 iou ouse et dans Ja région. Il avait passé six ans a Toulouse avec le 126\ Sa mort est une grande perte pour l'armée et pour son régiment. C'était un chef modèle. Bon do cette bonté sereine quo fait naître un sentiment .profond ïïiiîJ n 1 n savait imposer son autorité sans raideur. Doué d'une admirable précision, il péné- trait jusqu aux plus petits détails sans rien omettre des choses Hes .plus Importantes. 1.1 y a six mois, Je général Tourailer. venu à Brive pour assister a ,la conférence de la Croix-Rouge di- S„ L : Irif. . re ê',retterais vivement do partir sans avoir tar^^L r ^,,? rrer ,. la « n,ain au «Wltalne eto Lom- barès ; des msUiers d'offlclers que j'ai formés il a ête un des meilleurs, sinon le meiaieur » Le distingué capitaine est mort dans les profonds serments chrétiens, qui furent .toujourï te sfeiS Les officiers du 126* se sont tait un pieux devoir de monter une garde d'honneur auprès do a dé- (poutAlo mortelle de leur compagnon d'armes Trois ï>ar trois, en .grande tenue de service, ils se sont rele- vés,', de deux heures en deux heures, pour faire 'la ii'A^J^H I T*t ont €U - Jiai lia huitième compagnie, dont lo capitaine de Lombarès était le chef. La musique du régiment a joué d impressionnantes marches funèbres. Devant Je corbillard des délégations de sous-officiers et de soldats portaient de nombreuses et belles couronnes parmi lesquelles on remarquait celle des soldats dè ila 8* compagnie, la plus touchante (peut-être, puis- quelle disait lés regrets de tous ces jeunes gens dé- voués- à leur chef comme à un père. Les cordons du poêle étaient tenus -par MM. les capitaines Genêt, Dupont, Communal, du 126", et M. le capitaine de gendarmerie Fougères. Toutes les autorités civiles et mUitalres étaient là ou s'étaient tait représenter. A ia gare où 1e corps fut porté pour être dirigé sur le Got, où devait avoir lieu l'inhumation, M. le colonel Ohandezon, du 136", a dit un dernier adieu 1 son précieux et dévoué collaborateur. H a rappelé avec éloquence ce qu'avait été Je capitaine de lombarès, il a exalté ses hautes qualités (morales, sa bonté, son amour du travail. Il a mon- tré en lui le chef militaire et le chef de fami.Ve modèle constant de devoir et d'ahnégation ; à soii foyer comme à la caserne sa vie peut cire donnée en exemple. Puis s'adressant particulièrement aux soldats de Ja huitième compagnie, il leur a dit quel défenseur ils venaient do perdre dans .leur capitaine. Beaucoup des soldats du capitaine de Lombarès n'ont pu retenir leurs larmes à ces paroies pathéti- ques, et ce n'a pas été le moment le moins éloquent de ila douloureuse cérémonie. Enfin, se tournant vers les deux enfants du capi taine de Lombarès, le colonel leur a rappelé que l'armée est une grande famille et qu'elle n'oublie jamais les siens. Dans cette poignante circonstance, nous offrons à Mme de Lombarès, à ses enfants et à sa famille, si cruellement atteints, l'expression émue de nos très respectueuses condoléances. jniiique et très pure. Les thèmes' sont simples, d'au- cun» anémie «ouclront o, la vulgarité. On no devino nufflemernl, a l'audition de cette com- position, le Strauss de la récente Salotmé. M. TRAMU (2' prix en 1908). — Un peu d'é- motion au début se traduit par un phrasé mièvre, avec quelques légères hésitations dans les attaques. Les valeurs pointées sent parcimonieusemcnit (Observées. Cependant, les fanfares sont vigoureuses et nettes. Dans 1 andante, la phrase du début est chantée avec goût. Lo passage enharmonique (manque d'é- clat et de chaleur. Les dsemri-teintes sont jo- lies. Le rondo allegro est enlevé avec finesse et brio. Somme toute, (excellente exécution. Lecture satisfaisante ; an a la conviction, que M. Tramu possède d'une façon suffisante la technique de son instrument. 1" prix. Classe de cornet à pistons. — Professeur, M. Albus ; morceau de .concours : Légende Héroïque, de Jules -Maïuquel. Morceau qui reuferime des coins exquis et des harmonies fines et ciselées. Les thèmes, taulOt-n'Oibles, tantôt rmystériteux, sont dévelop- pés avec art. Les tonalités ne sont pas toujours faTor-ables pour d'instrument ; .aussi, l'exécution de cette œuvre est-elle rendu» moins aisée et me souffre-t-elle point la mé- diocrité de rintiaiiprétatiion. M. RAYMOND. — .Sonorité un peu M&na&e. Les attaques sont vigoureuses, les oppositions bien observées. Le style est satisfaisant. Les notes graves scint quelque peu douteuses au point de vue de la justesse. Le passage inti- tulé « misterioso », qui est traité avec beaucoup d'art par l'auteur, est interprété avec charma. Le « risotulo » est vigoureux sans nervosité. En résumé, exécution très .accep- table. La lecture, sans être mauvaise, n'a pas été parfaite. Le mouvement fut trou lent. Une respiration malemicciutrtàuse a produit une im- pression fâcheuse au •retour du thème initial. Toutefois, le jury a reccinniu à M. Raymond do (bonnes qualités et fui a décerné le 2' prix. M. ARAGON (2' accessit en 1908). — La sono- rité .manque de charme. Les soins sont un peu poussés. Les attaques sont quelquefois confu- ses. Lo passage « nobile » .manque et de no- Masse et- de distinction. On désirerait un peu plus de grâce et de fluidité dans le misterioso. Le clolec est un peu brutal. Vallcgro et le piw vivo sont bien enlevés, les traits sont nets et dénotent une bonne technique. La -lecture est satisfaisante, madgiré nrn dé- faut de respiration au retour du motif initial. 1" accessit. M. MASSABOVA (2" prix .en 1908). — Le début est un peu confus, l'émission pâteuse. La so- norité no serait pas mauvaise, «nais élte est uniforme et manque souvent d'éclat. Le nobile ne possède ni le charme ni la dfetftncti'on que comporte ce passage, particulièrement biein traité par l'auteur. La couleur est sou- EPILEPSIE IeUERlSOH] Certain» do r I Demander îlgliceall.U fiost-our B00tt3AUX,aFl«uranc9t'4tiraJ. MURET. — Polios correciionnelle. — Affaire assez mouvementée et qui attire au palais une foule nombreuse. Certain Veua, de Lavernose, paraît assez peu cacoommodant .pour ceux qui l'emploient, et a créé des difficultés partout où il est passé. Un M. X..., chez lequel il est maître-valet, l'invite certain jour à changer d'habitation et a, aller demeurer en un nouveau local qu'il lui destine ; ce changement n'est pas du goût de V..., qui s'y refuse, se barricade chez lui, et oblige X... à enfoncer les portes ; mais V..., voûté et furibond, reçoit son maître, une ha- che à Ou main, dont il est armé. Un domesti- que vient en aide à X..., et parvient à maîtri- ser V... et à le lier, pour le rendre impuis- sant. Vains efforts, V... se démène, si bien qu'il se détache et court à Lavernose pour appeler au secours, pendant que sa femme, armée d'uno fourche, essaie de faire diversion ; durant ce temps, les meubles sont emieves et pla- cés sous quelque hangar. Puis, quelques mois après, V... vient à Mu- ret et se plaint à la justice des mauvais traite- ments que son maître lui a infligés : de côtes enfoncées, d'œll endommagé et d'une foule de sévices qui l'ont condamné vingt jours en- tiers à un repos forcé, oubliant de dire qu il est un cause de son mal. Après une belle plaidoirie de son avocat, le tribunal renvoie l'affaire à huitaine. Deux individus prévenus d'avoir circulé pendant la nuit, en bicyclette sans lanterne, sont condamnés â 5 francs d'amende chacun. Un certain R... a voulu montrer à un de se* camarades sa. force au pugilat, et a cal- mé .ses nerfs un peu trop a.gacés sur la personne de ce pauvre diable ; celui-ci ne l'a pas pris ainsi : il a porté plainte, et. fait condam- ner à 25 francs d'amende le fougueux B..., qui sans doute deviendra plus calma et moins pétulant. Les autos. — Vendredi matin, un jeune en- fant, se rendant à l'école, a failli encore être •atteint par une auto ; cette auto s'est contentée d'écraser un pauvre toutou et de briser la patto à un autre. Hier, un brave charretier conduisait, sur la Toute, son véhicule, non loin de la pro- priété de Mme Clausoïles quand, comme un éclair, survient une auto, qui le frôla de si près, qu'un frisson parcourut tous ses vent absente et le style est quelque peu éco- i membres ; quelques millimètres de plus, et 1 0 était entraîné, broyé, trituré et réduit en TMîre Aiitipe fie la Cité fle Carcassonne M. le docteur Charry n'a pas seulement rencontré en son distingué confrère, M. le docteur Sempé, adjoint au maire de Carcassonne, un ami dévoué, mais encore un collaborateur éclairé et très passionné d'art. L'adjoint délégué aux Beaux-Arts a été la cheville ouvrière de toute cette vaste et définitive organisa- tion du Théâtre antique de la Cité. Donc Je 25 juillet, au milieu de très curieuses rhi nés que les récents et gigantesques travaux d'amê nageaient du Théâtre ont mises à jour, le plus grand tragédien qui soit au monde interprétera l'œuvre puissante de l'un des plus grands génies poétiques de notre époque. L'attrait de cette repré- sentation unique, qui ne pourra avoir de lendemain, s'augmentera par les soins généreux do la munici- palité du fantastique spectacle de l'embrasement de ces vieux remparts. A Paris, sous le patronage du Tourin.g-Clui>, de J'Automoblle-Olub et du Syndicat d'Initiative de l'Aude, de véritables pèlerinages artistiques s'orga- nisent. Le Comité est littéralement débordé par les demandes de renseignements et de biUets, qui al- fluejit de tous côtés. C'est que jamais il ne sera permis d'entendre un drame de lyrisme plus élevé interprété par Monnet- Sully et une troupe admirable, dans un décor natu- rel, qui sera la plus impressionnante évocation d'un passé rempli de «ravenir-s grandioses. (Communiqué.) Commission Départementale Séance du ?s juin Asile de Braque-ville. — Fourniture de blé et de viande pour lo 2" semestre ; procès-ver- baux d'adjudication. Approuvé. Relevé des mandats émis au cours du mois de juin. — Donné acte. Compte administratif de 1908. — Communi- cation. Donné acte. Compte du trésorier-payeur général. — Com- munication. Donné acte. Sociétés d'assurance contre la mortalité du bétail (trois). — Demande de subvention. Ac- cordé 100 francs à chaque Société. Caserne de gendarmerie de Villefranche. — Prorogation du bail de deux ans. Approuvé. Couret. — Chemin vicinal ordinaire in" 5, avant-projet d'élargissement et de redresse- ment. Approuvé. Caujac. — Chemin vicinal n" 5, construction, demande de subvention. Alloué 300 fr. Escartiecrabe. — Chemin vicinal n" 5, répa- ration d'un ponceau, demande de subvention. Alloué 200 francs. Route départementale n 0 10. — Réfection des plantations, soumission Hébrarid.. Approuvé. Route départementale in" 7. — Acquisition d'arbres et d'un portail, marché de gré à gré, Approuvé. Aulon. — Chemin vicinal n" 5. Réparations uemande de subvention. Alloué 120 fra.ncs. Route dé'iwrtemen talo n" 14. — Entretien du pont suspendu de Villamur ; soumission Saba- dié. Approuvé. Caujac. — Construction d'un chemin rural, Demande de subvention. Rejeté. Benqued'Aurignac. — Construction d'une section de chemin rural, deanande de subvention. Alloué G0 francs. Cassagne. — Réparation a la tour de l'hor- loge, demande de subvention. Alloué 150 fr. Aureville. — Réparation du logement de l'institutrice, demande de sub vent ion. Alloué 150 francs. Société de secours mutuels la Prévoyante des l'ainil'les. — Demande de subvention. Re- jeté. Grazac. — Travaux d'assainissement ; demande de. subvention. Alloué 100 francs. Paulhac. — Clôture, du cimetière, demande de subvention. Alloué 100 francs. MontbMTiajvl. — Clôture du cimetière, de mande de subvention. Bcjeté. Arlos.— Translation du cirnct.icro, demande de subvention. Ajourné pour supplément d'instruction. Gouaux-d.e-L,arbousf. — Acquisition d'une pompe à incendie et construction d'un abri demande de subvention. Renvoyé au conseil ÂsUe'de BraquevilJe. — Achat et instalflation idru moteur pour l'arrosage du jardin. Devis approuvé. Cadnurs — Chemin d Empensson, classe imcmt au rang des voies vicinales ordinaires Approuvé. . . , ,. . . * Aurignac — Chemin vicinal ordinaire n' 1 acquisition de terrains, subvention. Approuvé Cazères. — Octroi, prorogation. Approuvé, Concours public du Conservatoire INSTIUIMKNTS A VENT Premier aroupe i cor, cornet à pistons, trombone, basson Jury • M Croeé-Spin'elili, président ; MM. Mon- nercau, Dunouy, Plpela-rd, Miquel, Lescat, Mlrauzc, Serval, Vergé. » M. Paul Feuga, adjoint au maire, assista a la c1a^ C °«f« cor. - Professeur, M. Ciergue j un candidat : morceau de concours : u ma- horneoncert, de Richard Strauss, il 'uvr» écrite reuiiaj-iiuablemetit pour le cor. , ,~ T „„ .-,„(.„. u , ,;,-,, M -, ra |„ , (l „ 1( , z \, ln0 i vmme facture subro. .'.ans m-herches ^m'Mti- . «Il*, ot leurs niles , £ waÛonUi Mu» J;!** ui dévouements obscurs. 1res claire .her. Le misterioso n'est pas compris, le dolce est pâteux. Est-ce l'émoilan, .est-ce la fatigue ? .mais la fin est enlevés pénirolement. La lecture a été fiévreuse, incohérente • les traits manquaient de netteté et le rythme n'é- tait pas observé. Classe de trombone. — Professeur M Trou- pe! : morceau de concours : Pièce Concertante (Samuel Rousseau). Cette œuvre contient trois mouvements dis- tincts qui, d'ailleurs, s'enchaînent : un allegro, un larghetto et un allegro moderato. On rencontre parfois des sonorités inattendues, qui surprennent plus qu'elles n'émeuvent. Les liarm.O'n.ies sont parfois recherchées ; îles déve- loppements quelque peu tourmentés. Aussi l'interprétation de ce morceau, très intéressant dans ses détails, du reste, est-eilile .difficile et demande-t-elie un grand soin et une étude parti culièrement ldiborieu se. M. SOULIÎ. — Sonorité nasillarde, émission pâteuse, quelquefois brutale et sèche. Le style fait défaut, sans charme. Le point d'orgue est écolier. L'allégro moderato manque de sou- plesse et de brio. La lecture ©st iiusuffisante et le rythme manque totalement. M. PUIG (1" aocessit em 1908). — Bonne sono- rité, émission agréable. Le style est satisfaisant. Il y .a quelque exagération dans Iles oppositions. Le point d."or.gue est bien fait. Le trille de Vallcgro moderato n'a pas été par- fait. Les arpèges de la fin étaient nets et dé- licatement égrenés. En somme, bonne exécu- tion. La lecture fut un peu précipitée et .nerveuse, es articulatiane inabseirvées. Les ritenull n'ont pas été marqués et le rythme n'était pas toujours parlait. 1" prix. M. ROUAYX (2* accessit en 1908). — La sono- rité est bonne, le dolce a 'été bien phrasé ; le larghetto fut un peu froid, le point d'orgue bien interprété. Les arpèges de la fin ont été brûlés. En somime, le style est encore un peu écolier, et l'on pounrait reprocher à l'exécu- tion un peu de froideur en général. La lecture est assez satisfaisante, quoiqu'un peu fiévreuse et tourmentée. 2' prix. Classe de basson. — Professeur, M. Vi- naux ; morceau de concours : Premier Solo de Boupdeau. Œuvre bien écrite pour l'instrument, mais combien banale et fastidieuse ! M. GRANDMAISON. — La sonorité est boune, quoiqu'un peu anémiée. Le rythme est cibser- vô ; on remarque même une certaine virtuo- sité. L'exécution est banne et consciencieuse. La lecture est malheureusement mauvaise. Les articulations ne sont nullement observées; le rythme est incohérent, le débit est inégal et pénible. 1" accessit. Intérim. s délibérations du Enfin, unie kemnesso, composée de nombreux comptoirs, sera dirigée par des dames de la ville et achèvera de donner a la soirée tout l'attrait et tout l'éclat des plus complè- tes réjouissances populatros. Nota. — Nous publierons ultérieurement le programme détaillé de chacune des parties de la fêté. PRAT. — Fâcheuse explosion. — Dimanche dernier, vers hui heures du matin, s'est produit un terrible accident à la carrière de pierre voisine du château. L'entrepreneur, M. Mo- lens, et un ouvrier de nationalité espagnole, ont eu le visage affreusement anavagé par ies éclats d'une mine, qut a pris rou plus tôt qu'on ne pensait. M. Molens semble plus bles- se, aux yeux, que son employé. Les deux vic- times ont été conduites â Toulouse, pour con- sulter un oculiste. Toute la population de Prêt est vivement impressionnée par ce triste événement. Nécrologie. — Nous avons appris hier, trop tard pour l'annoncer dans notre numéro du jour, la nouvelle de la mort de notre vieil et très honoré ami M. Culixde de Valada, maire de Réalville depuis l'Empire, constarmment réélu par ses concitoyens, qui l'affection- naient et le vénéraient comme un père. En effet, M. Calixto de Valada s'était montré pour eux plehrde dévouement pour ictus inté ; rêts municipaux et particuliers.. En 1870, quoique presque quarantenaire, marié et père de famille, il n'hésita pas un instant à prendre du service et lit toute la campagne à la tète d'une compagnie du premier bataillon de la garde mobile de Tam-et- Garonne. Durant cette période triste et douloureuse, au milieu des dangers, des neiges et des pri- vations, il fut un véritable père pour ses soldats et leur prodigua tous ses soins, toute sa sollicitude, en même temps qu'il les aidait de ses deniers. M. de Valada fut toute sa vie un des plus ardents et des pi-us dévoués défenseurs de la cause conservatrice. Pendant tout le temps de son administra- tion, il imposa à tous 'les préfets, qui lui étaient hostiles, le respect de sa personne en même temps que de ses décisions, toutes dic- tées par une ab&oluo loyauté et par la recti- tude de ses décisions. Il meurt à l'âge de 89 ans, entouré des regrets unanimes de ses nombreux amis de Réalville et de Montauban. Nous qui avons eu personnellement avec le regretté défunt les relations les plus affee- tueuses et qui l'entourions d'une vénération particulière, nous prions sa fille. Mme d'Aram, et son gendre, M. d'Aram, de vouloir bien agréer nos plus sympathiques condoléances. . E. FORF.SÏIIÎ. bouillie. Dimanche dernier arrivait, vers quatre heures du soir, sur le pont de Louze, à l'endroit •même où le mercredi précédent avait été écra- sée Mime Lafont. une auto-momobile roulait â toute vitesse. Immédiatement, divers consom- mateurs qui prenaient un apéritif dans un établissement voisin se lèvent, et,prenant leurs chaises, ies placent sur la route, pour arrêter l'auto. Troublée dans sa marche, celle-ci stop- pe et, après une discussion assez vive, re- brousse chemin, et va se plaindre à ia gendarmerie. Les dangers île Complications la Hernie dues à 3J9!itlant l'été, a chaSeur. HftARlAGâS Mardi 22 juin, dans la chapelle du château Je. Beaudésort, grâce à uno faveur spéciale de Mgr 1 Evêque do Montauban, n été célébré le mariage, du comte do Quemper de Lanascol avao Mlle Louise de Ginestou, cousino du ha- voit do Benoit-Ccrbièires. Co manago unit lu famille des duc de Bre- lagnc-Perithièvre à uno de nos vieilles familles uo conseillers au Parlement do Toulouse. La tlauffé.o a été conduit» â l'autel par son n °re, M. Alex de Ginestou, directeur do la poÇH-h! Générale de Marvéjols. Lo fiancé par 'a baronne de Benoit T ,0s témoins étaient, pour lo marié, lo mar- PJ.s do Lanascol ot, M. Le Grand ; pour la ma- 'eo, son frère ot le baron de Benoit '"'i quête a été faite par Mlle Jane Casses, '" coMipa.:iu -o du vicomte .le Carne, el. Mlle „f1i no '-''jcal, que, conduisait M. de Vienne, r£ lor
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29 juin 1909 - Bibliothèque de Toulouse

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