29 juin 1909 - Bibliothèque de Toulouse

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I» ligne fj fr- 8b RÉCLAMES — . : _ -1-50 RÉCLAMES (3» page) .*.*.....*..... — 2 - » ' LOCALES ! ! — 3 - » Les Annonces et Eéclamea «ont reçues dans nos Bureaux, rue Roquelaine, 26, & Toulouse, et chez tous nos Correspondants» 1 Mardi 29 Juin 1909. -» 19* AnnSs N° éi!?8. «»«--.,,. .~-,,~,,-_.ri.r., - Ti'irniiTiiurMiimwwiinini' '""TmigrmiTmnrT HH.UUmiiaHU1.il «IPSIJ>K»JHHK '.lâi.. ,'8»C,---«-u«^,-«i.^v;qgJ-T.-^ -^^"J-: '"^ " ""TimOC Mgr Cieure, évfejne de Bayonne, a comparu «evant la tribunal oorrecîionne! de Pau : le •ugsmeîïe a été renvoyé à huitaine. —'i'- Qn amsowcs la mort de M. Benoist, président de imantbra à la Cour de Paris, contre lequel RavaohoJ commit un de ses premiers atten- tats. La GSiamïjrejaprès avoir ajourné jusqu'après la fin de la grève des inscrits la discussion du projet sur l'abolition du monopole du pavil- lon, a repris cslle de la reforme des tarifs —:— Le coagrés de fa Fédération des tafcacs s'est •uvert â la Botrrss tki travail de Paris. t,e «îinïstrs de la marine a désigne pour ar- es», ifcms le conflit des inscrits maritimes, m. OHM, président (Su tti&unal de Seine. M. Emilie Faguet s'est cassé la jambe en ses-- BHH de la Sorbontie. ~*>- Ues trots Arabes condamnés à mort, ont été ïxéoutés à Bcssuet (Algérie), sans incidents. —>- Le tsar et la tsarine ont quitté la Suéde à Jiord du « S ta nî! art ». — Cappie'.lo, à M. liâmes Hemnessy, a gagné (t> Grand-Prix de l'Elevage (56,000 fr.), à Au IEUH. M. Piohon a prononcé dimanche un discours en l'honneur de Hoche. Plai- gnons ce dernier. H a écrit son nom sur des pages immortelles. Le vainqueur de Wupmser, le général en chef de l'armée de Samibre-et-Meuse, l'auteur du plan de descente en Mande a tous les droits du monde à figurer en bon rang parmi les plus grands hommes de guerre de Bon temps. Mais c'est outrager singuliè- rement sa gloire que d'oublier ses gran des actions pour ne citer que son rôle dans la guerre de Vendée. Le caractère de Hoche, en effet, y fut avili par un parjure sans excuse. En le présentant à son auditoire comme « le vainqueur de Quiheron », le ministre ne s'est pas douté qu'il abaissait son héros au niveau d'un général de guerre civile et qu'il évoquait le souvenir d'une inef- façable atteinte à l'honneur militaire. Encore une fois, plaignons les grands ancêtres de n'avoir, pour les mettre en relief, que des Q. M. et des Piohon Cela dit, constatons qu'en certaines matières le ministre des affaires étran- gères émet des jugements assez justes Un regard jeté sur l'époque où vécut Lazare Hoche l'amène à constater entre le Directoire et le temps présent de frappantes analogies. Il se souvient d'ailleurs de quelle triste façon finirent les politiciens de 1799. Mais craignant pour le régime actuel un sort pareil, il supplie Ses contemporains de ne pas ajouter foi aux calomnies colportées par les réac- tionnaires sur le compte de la Répu- blique. Ces deux mots de calomnie et de réac- tionnaires nous ont laissé rêveur. Non pas que les camelots du roi, nommément cités parmi ceux dont il importe de con- sidérer comme pervers les discours et la propagande, ne soient très justement suspects de réaction . Ils ont en effet réagi contre l'esprit d'inertie et d'aban- don, qu'on appelle, nous ne savons trop pourquoi, l'esprit républicain. Et ils ont réagi avec une vigueur, avec une logique, avec un courage, avec un désintéressement qui leur vaudront, nous en sommes intimement persuadés, une fort honorable place dans la petite histoire. Mais de ce qu'ils sont très no- toirement et très ouvertement des réac- tionnaires, il ne s'ensuit pas du tout qu'ils calomnient la République. Cette conclusion serait, d'autant plus inepte et d'autant plus fausse que les réactionnaires, camelots du roi ou autres, n'ont pas le mérite d'avoir, au moins depuis une dizaine d'années, dé- couvert par leurs moyens propres un seul grief véritablement inédit à la charge du régime dont Piohon est l'un des plus remarquables ornements. Co ne sont pas en effet les réactionnai- res qui accusaient, l'autre jour, le gou- vernement de vivre do fiches et de mou- chardise. Ce ne sont- pas les réaction- naires qui ont convaincu tel vicc^prési- dont de la Chambre d'être le conseil salarié d'un escroc illustre, tel magistrat éminent par sa situation d'avoir édifié Par des jugements scandaleux le crédit Thérèse Humbnrt, tel personnage ! amorcé l'édifiant colloque de Vittone et de Tissier. Ce ne sont pas non'plus les réaction- naires qui, dans un ordre plus élevé, ont naufragé nos plus beaux navires, arboré le drapeau rouge au cours des visites ministérielles, véhiculé dans le même landau officiel le préfet maritime et le président du syndicat rouge des ouvriers de l'arsenal, subordonné les géné- raux commandants de coups d'armée aux caporaux bottiers, signé des mar- chés frauduleux avec les fabricants de chaudières, approvisionné la flotte avec des poudres avariées, pourvu à des œu- vres électorales avec l'argent des muni- tions. Ce ne sont pas enfin les réaction- naires qui ont réduit nos escadres à néant. Toutes ces choses ont été portées à la tribune par des membres de la majorité, étudiées et divulguées par des commis- sions parlementaires, avouées en tout ou en partie par des membres du gouverne- ment. Nous ne savons pas si des esprits candides estiment que ces vérités cons- tatées sont insuffisantes à discréditer le régime ; nous ne savons s'il en est qui, au lieu de s'en tenir aux faits positifs, s'ingénient à forger des calomnies. Mais nous le savons bien, quelle que soit leur imagination, ils ne parviendraient ja- mais à lancer des accusations fictives égalant la réalité. La France a passé le temps de la cré- dulité. Elle ne s'en laisserait pas imposer par des racontars et des fariboles de nouvellistes. Elle se voit pillée, affaiblie, désarmée, elle n'a plus ni force, ni courage, ni résistance, elle traverse une de ces crises d'âme, une de ces heures de détresse où l'on cherche désespérément d'où viendra l'appui, le secours, le salut. Et le citoyen Pichon, qui n'est pas sans en avoir conscience, a cru prévenir le danger en le précisant. « Ah ! Jvlessieurs, s'est-il écrié, ne vous laissez pas prendre aux calomnies... C'est en grande partie la campagne d'in- jures contre les représentants du peuple qui a conduit au coup d'Etat de Bru maire et à celui de 1851... » Le pauvre Pichon se méprend cruelle- ment. Il est impossible d'injurier les Quinze Mille. Mais il est possible de les flanquer à la porte. C'est pourquoi nous avons le sentiment qu'en faisant appa- raître sur le socle de la statue de Hoche l'ombre d'un balai dont tous les citoyens français tiendront cette fois le manche, le délégué aux affaires étrangères n'a pas été excessivement malin. C'est à force de crier au loup qu'on se fait croquer. Amen. Yves GRI Cette loi oblige les couples à sabir un examen médical établissant qu'ils sont en borna* •santé. Les hommes, à n'importe quel âge, doivent subir cet examen, mais la loi dit que les femmes ayant déliassé l'âge de 45 ans en sont dispensées. Dix couples ,sa sont présentés au City Hall et huit ont été mariés, le médecin les ayant déclarés sains de corps et d'esprit. Les deux autres couples, craignant peut-être d'être ré- formés, ont refusé d'obéir à la loi et ont quitté le City Hall et déclaré qu'ils iraient se marier dans la Colombie anglaise, où il n'y a pas encore de « conseil de revision ». Un Acte d'indiscipline DisciplinaiKsmemit, l'on ne peut que blâ- mer ce soldat du 117 e d'infanterie gui, H y a trois jours, au Mans, est intervenu au cours d'une réunion socialiste. Après le discours du citoyen Nadi, qui a lait le procès du ministère Clemenceau, le fantassin:, em ternie, a demandé la parole, H -est monté à la tribune, et, à son tour, iî a critiqué la politique du ministère. Puis, il s'est attaché plus particulière- iment au cas du général Piwruart, ministre de la guerre, dont il a blâmé, en termes violants, âvancement rapide et la réinté- gration dans les cadres de l'armée active. Enfin, ayant terminé son discours pa/r l'é- loge du syndicalisme, . l'orateur improvisé prit son képi et fit dans la salle un© quête pour les ouvriers de Draveil et les postiers révoqués. Le coupable d'un pareil manquement à la discipline sera certainement découvert, s'il est encore inconnu. Il sera puni très sévèrement et il est impossible qu'il en soit autrement. Ce ne serait plus une armée que celle où des incidents de ce genre resteraient sans sanction. Mais, ce qu'il y a dé grave, c'est que les idées ambiantes, la propagande socialiste et antimilitariste aient poussé un militaire à un geste de révolté. Ge qu'il y a surtout de plus grave et de plus désastreux pour l'armée française, c'est que c© geste soit en quelque sorte ex- cusé, justifié par la personnalité et par la carrière du ministre de la guerre. Nous ne savons si le colonel du 117 e d'infanterie et le général commandant du 4 e corps pousseront l'affaire jusqu'où, judiciai- rement elle peut aller. Peut-être, en craigniaint les conséquences, l'etoufferont-ils ; peut-être, poussés par la gravité du fait, enserrés dans le règlement, devront-ils donner l'ordre d'informer et aller jusqu'au conseil de guerre. Que diront alors les officiers chargés de juger le fantassin syndicaliste et comment prononceront-ils si, à la prévention, l'ac- cusé fait une réponse qui lui sera trop facile, puisqu'il n'aura qu'à répéter son discours ? Ne pourra-t-il pas ajouter, n'ajoute- ra-t-il pas : « L'indiscipline, je n'en suis pas seul coupable, elle siège à la tête de l'ar- mée française avec l'ex-lieutenant-eolonei en réforme Picquart ? » Sans doute les juges condamneront. Mais ils ne pourront pas s'empêcher de penser que d'autres que l'accusé, et bien plus gra- vement que lui, sont coupables, et ils se- ront tentés de lui accorder les circonstan- ces atténuantes. S'ils le font, ce sera pour général Picquart une flétrissure et une condamnation. L'esprit laïque. Un inspecteur d'académie vient de régle- menter les couvertuires des livres et des cahiers des élèves dans les écoles de son res sort ; ces couvertures devront être exclusive ment composées avec du papier blanc. Et M. l'inspecteur d'académie, dans sa cir- culaire, précise toute la portée de cette déci- sion grave : « Le papier imprimé est interdit parce qu'il peut provenir des journaux hostiles à l'école laïque.. -J©— un jeune Anglais, habitant Paris, paria une somme importante qu'il se ferai arrêter en moins de deux heures par la police sans l'avoir provoquée en aucune façon et sans commettre le moindre délit. Il gagna son pari de la façon suivante Vêtu d'une défiroque lamentable, redingote crasseuse pantalon à franges, bottes éculées, casquette' immonde, il entra dans un restaurant à la mode, s'installa à une table et com- manda un déjeuner princier. Effarement des garçons, qui essaient de lui taire entendre que la maison n'est pas faite pour des cilents de sa sorte. Lui de protester qu'il a de quoi payer et, à l'appui de son dire, d'exhiber une liasse de billets de banque. Pas de doute, ce loqueteux est un voleur ! Le patron fait avertir la police. Elle arrive, demande au dîneur ses papiers. 11 répond qu'il n'en a pas donne son véritable nom ; sur quoi, vu «a mille patibulaire, il est convaincu d'impos tare. On emmène notre homme. Au poste, il par- vient à grand'peine à persuader le commis- saire de police d'envoyer prendre des renseignements. Et alors tout s'expudua. Cette histoire date déjà de quelques c nées. . . J. ... Aujourd'hui, pour se faire arrêter, 1 Anglais n'aurait qu'à crier : « Vive Jeanne d'Arc I - ou « Vive la liberté ! » —©— Le premier paratonnerre. C'est non point à Franklin, mais à Jacques de Ronas que nous le dovons. Aussi, la ville de Nérac se propose-t-elle de lui élever un monument. . u > ., Jacques de Ronas, qui s'était déjà fait con naître à l'Académie de Bordeaux par des tra- vaux scientifiques fort originaux, lança, le 7 juin le oremier paratonnerre. Lexpé L'aflnareïï était une" sorte de cerf-volant en papier huilé, de 18 pieds carrés de surface ; 1 était attaché à une corde de chanvre entou- rée d'un 111 «le cuivre continu. C'est ce que ,'mwnteur appelait le « cerf-volant électri- que » Lancé dans les airs tandis qu'un ora«e La Jeune Fille pi travaille et le mariage fle rintellectuelle Un de nos confrères parisiens poursuit, depuis quelques semaines, une curieuse en- quête sur « La jeune fille qui travaille », curieuse surtout par la collaboration direc- te des lecteurs ©t leur empressement à prendre part au débat contradictoire où les convie Mme Marguerite Rolland. Voici les trois questions sur lesquelles on is a priés de vouloir bien exercer leur sa- gacité... et leur malice... 1° Est-il bon qu'une jeune fille sans fortune apprenne et exerce un métier ? 2° Une jeune fille qui exerce un métier, ou un© profession libérale, a-t-elle autant de chances qu'une autre de trouver un mari ? 3° Une femme marié© doit-eûie et peut- ei!Le continuer à exercer la profession qu'elle exerçait avant son mariage ? On voit que le problème ne manque pas de délicatesse , et comporte des solutions multiples. Il y paraît bien d'aiffleurs, et Mime Marguerite Rolland aura peine, je crois, à tirer do son enquête la « conclusion pratique » qu'elle espérait. Ses lecteurs s'obstinent à lui faire débrouiller des éche- veaux emmêlés d'opinions contradictoires, et Dieu sait comment elle en pourra trouver le bout ! Sur la première question : » La jeune fille sans fortune doit-elle apprendre et exercer un métier ? » tout 1© monde est à peu près d'accord. II faut rendre aux hom- meg _ dont on a beaucoup médit — cette justice qu'ils ne veulent pas que nous mou irions de faim. Cependant, ils font encore quelques réserves sur la légitimité de certaines revendications féminines, ©t, _ par exemple, entre « profession » et « métier ». ils éta/Missent une différence un peu sub tile.. Volontiers, diraient-ils comme un jeu me homme de ma connaissaaice : « Les fem | imes qui n'ont pas le moyen d'éoumer leur- pot-au-feu à elles, eh bien ! qu'elles écu- ment celui du voisin ! C'est la seul© car- rière qui leur convienne ! » D'autres distinguent soigneusement les « métiers masculins » et los « métiers fé do coltilm'. d'avoir monté !e coup du million «os Chartreux, tel parlementaire connu devoir été le précurseur de Marix dans •« trafic des grâces, commerce auquel cet excellent républicain avait d'ailleurs WWkXXétm rayon il| P dc X aiïvrë'était suspendu un cylindre .le fer "blanc : si l'appareil était réellement inducteur
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