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21 décembre 1891 - Bibliothèque de Toulouse

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<strong>de</strong>ssus, chez la comtosseS... Voilà votre affaire ;<br />

une bonne personne, et io cœur sur la main.<br />

» J'obéis. j<br />

» J'avais dans ma poche una lettre où je <strong>de</strong>-<br />

mandais à quelque dame charitable <strong>de</strong> me pren-<br />

dre comme secrétaire <strong>de</strong> ses bonnes œuvres,<br />

» On me fit attendre un grand quart d'heure<br />

dans un boudoir Pompadour, tout blanc, tout<br />

rose, encombré do statuettes, <strong>de</strong> vases et <strong>de</strong><br />

bibelots.<br />

» La comtesse me reçut cérémonieusement,<br />

comme une visite. Kilo s'excusa sur sa robe du<br />

matin et s'assit sur sa chaise longue. Il me pa-<br />

rut qu'elle entretenait soigneusement lo reste<br />

d'une beauté un peu exotique.<br />

» Elle dit avec un sourire indulgent!<br />

» — Un emploi <strong>de</strong> secrétaire... Mon Dieu, oui.<br />

On pourrait y songer. Vous reviendrez me voir.<br />

» Elle tira gracieusement <strong>de</strong> sa poche un<br />

porte-monnaie en écaille et y prit une pièce <strong>de</strong><br />

dix francs qu'elle déposa sur le coin <strong>de</strong> sa che-<br />

minée, <strong>de</strong>vant moi. Je lui baisai la main. Elle<br />

sonna sa femme <strong>de</strong> chambre et me fit recon-<br />

duirejnsqu'à la porte avec <strong>de</strong> grands égards.<br />

» La concierge mo guettait au bas <strong>de</strong>s mar-<br />

ches :<br />

» Eh bien ! fit-elle, vous êtes content ?<br />

» Elle avançait la main.<br />

» Et mon <strong>de</strong>nier... dame, vous savez, si on<br />

veut remonter, il faut être <strong>de</strong> mes amis! »<br />

Dans sa matinée, M. Hugues Lo Roux avait<br />

recueilli 12 francs et un pantalon Voici la con-<br />

clusion qu'il donne à son article :<br />

» Je ne prétends pas que les vrais mendiants<br />

à la lettre aient tous les jours d'aussi heareu-<br />

ses fortunes. Je conte mon aventure sans com-<br />

mentaires. En une matinée <strong>de</strong> patelinerie, j'ai<br />

glané douze francs et un pantalon.<br />

» Le pantalon a déjà trouvé un locataire.<br />

J'envoie les douze francs à M. Jules Simon,<br />

pour son œuvre <strong>de</strong> l'Enfance abaadonuée. Tou-<br />

tefois il va sans dire que si les donateurs vien-<br />

nent à lire cet article et réclament l'argent<br />

qu'ils m'ont donné par erreur, la caisse du Fi-<br />

garo leur est ouverte.<br />

» Je ne crois pourtant pas qu'ils se fâchent.<br />

* Ils m'ont aidé à démasquer <strong>de</strong>s gens qui ne<br />

méritent point <strong>de</strong> pitié, car ils nous feraient<br />

prendre en grippe notre frère le pauvre qui a<br />

bien besoin qu'on le plaigne et qu'on le se-<br />

coure.,, t><br />

CALENDRIER<br />

Lundi <strong>21</strong> <strong>décembre</strong> : saint Thomas-d'Aquia*<br />

Fête à souhaiter : saint Yves.<br />

Lune : P. L. le 1S, D. Q. le 23.<br />

Soleil : lev.7 h. 88, couch. 4 h. e4.<br />

Ephéméri<strong>de</strong>s. —• 1830. — Naissance du poète<br />

Raeini.<br />

Election au trihnal <strong>de</strong> commerce.<br />

— Résultats complets :<br />

Juges titulaires. — Inscrits, 3,943 ; votants;<br />

307 ; M. Campecb, 303 ; M. Séguin, 303 ; M.<br />

Fauré, 268.<br />

Juges suppléants. — Inscrits, 3;943<br />

30B ; M. Gérard, 302 ; M. Puig, 800 ; 1<br />

299 j M. Ancely, 268.<br />

votants,<br />

. Arnaud.<br />

Nos compatriotes. — Nous apprenons<br />

que la brochure d'un <strong>de</strong> nos meilleurs amis et<br />

abonnés, M. Clodomir <strong>de</strong> Oarbonnat, avocat à<br />

la cour d'appel : Les Institutions <strong>de</strong> l'Angleterre<br />

œuvre <strong>de</strong> talent et d'actualité, vient d'être <strong>de</strong>-<br />

mandée par la bibliothèque Britannique et admise<br />

dans cet illustre établissement. Il en a été <strong>de</strong><br />

même pour une autre remarquable brochure du<br />

même auteur : l'Auvergne sous les Romains.<br />

Nous félicitons d'autant plus M. <strong>de</strong> Oarbonnat<br />

que c'est là une récompense méritée pour le<br />

labeur persévérant et consciencieux qu'il a mis<br />

à écrire ces ouvrages, dans lesquels il a déployé<br />

<strong>de</strong> réelles qualités d'historien.<br />

Suici<strong>de</strong>. —Dimanche soir, en revenant <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, où elle était venue passer la journée<br />

en eompag-nie <strong>de</strong> sa fille, la femme du berger <strong>de</strong><br />

Mme Milon, propriétaire à Loubers, commune<br />

<strong>de</strong> l'Union, trouva, en rentrant dans la métai-<br />

rie, le corps <strong>de</strong> son mari pendu à i'una <strong>de</strong>s pou-<br />

tres du plafond.<br />

C'est, paraît-il, à la suite d'une discussion<br />

avec le fermier, que le malheureux berger a mis<br />

fin à ses jours.<br />

Comme on peut le constater en parcourant<br />

lesjournaux, ces suici<strong>de</strong>s se multiplient d'une<br />

façon véritablement effrayante... Triste mais<br />

inévitable conséquence <strong>de</strong>s doctrines matéria-<br />

listes et <strong>de</strong> l'enseiguement irréligieux.<br />

Ceci aggrave singulièrement son aecusation.<br />

Rossignol, arrêté et examiné, a aussi sur ses<br />

lubits <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> sang et <strong>de</strong>s égratigaurcs<br />

aux <strong>de</strong>ux moins. Son pantalon, retrouvé caché<br />

dam du vieux linge, avait trois plaque» <strong>de</strong> «ang.<br />

Excepté Blanc, tous ie» aatrei acouses ont »ur<br />

leurs habits <strong>de</strong>s taches sanglantes ; voilà la<br />

constatation du maréchal <strong>de</strong>» logis, et les pa-<br />

quets saisi» ayant été déplié», on a constaté le<br />

bien fondé <strong>de</strong>s dires du téaaoin.<br />

2e témoin. — M. Taillardin, commissaire <strong>de</strong><br />

police à Villefranche, averti, la rend le len<strong>de</strong>-<br />

main matin, à 7 heure», sur les lieux, va voir<br />

les Tranié, qui lai disant avoir entendu, à côté<br />

du poat, vers les 11 heures <strong>de</strong> la nuit, an grand<br />

tapage. Jules David, appuyé par le dire <strong>de</strong> sa<br />

mère, me dit : e'est Bônazet qui a frappé la vic-<br />

time. Bénazet, emmeaé <strong>de</strong>vant le cadavre, ne<br />

loareilla nullement et dit n» pni connaître cet<br />

individa qu'il avait ainsi torturé, Appelé à don-<br />

ner du renseignementi sur les aeeuiés, M. le<br />

commi«»aire signal», eomme ayant mauvaise<br />

réputation «urtont, Bénazet et Rossignol : quant<br />

à la fanaille David, excepté lo pôre, ee n'est pa»<br />

bien bon , et contre Blaa» il n'a rien <strong>de</strong><br />

préei» à formuler, sinon qu'il a la tâte mal<br />

éqailibrée.<br />

8e témoin. — M. Magne, docteur-mé<strong>de</strong>cin à<br />

Villefranche, appelé à venir examiner le eada-<br />

vro trouvé. Il reconnut »ur le cadavre sept ou<br />

huit plaies, dont <strong>de</strong>ux faites avec un couteau,<br />

<strong>de</strong>ux avec le coup <strong>de</strong> poing, les autres avec un<br />

instrument contondant. Il déclare qae ces coups<br />

auraient pu ne pa» entraîner la mort, si ce n'é-<br />

tait la suDmorsion qui survint après les coups<br />

portéi.<br />

4e témoin. — Deléris J.-B., éveillé par le<br />

bruit <strong>de</strong> la lutte, s'est mis à la fenêtre ; il a en-<br />

tendu Jules David qui disai : « Il e»t mort »,<br />

Bénazet disant : « Je lui ai f... un eoup d» cou-<br />

teau. » Alors Jules et Henri David et la femme<br />

Dépenses <strong>de</strong> l'Etat. —• En vertu <strong>de</strong>s<br />

art. 4 et 9 <strong>de</strong> la loi du 25 janvier 1 889, le délai<br />

<strong>de</strong> payement <strong>de</strong>s mandat» <strong>de</strong> dépenses publi<br />

ques est fixé, pour l'esercice <strong>1891</strong>. au 30 avri<br />

4 892, dans les trésoreries générales, et au<br />

20 avril dans les recettes particulières.<br />

En eas <strong>de</strong> non payement à ces dates, les por-<br />

tems <strong>de</strong> mandats auront à subir les retards<br />

qu'entraînent les formalités da ^ordonnance-<br />

ment.<br />

Ne pas confondre. —- M. Jean-Marie<br />

Saint - Blancat, élève <strong>de</strong> l'école <strong>de</strong>i Beaux<br />

Arts do <strong>Toulouse</strong>, actuellement à Pari», n'a<br />

rien <strong>de</strong> commun avec le nommé Saint-Blan<br />

cat, récemment condamné pour vol <strong>de</strong> tableaux<br />

AVEYRON<br />

Ro<strong>de</strong>z. — Cour d'assises <strong>de</strong> l'Aveyron. — As<br />

sassinat <strong>de</strong> la Maladrerie. — Dépositions <strong>de</strong>s<br />

témoins. — 4« M. Bouldoire, maréchal <strong>de</strong>s logis<br />

à. Villefranche, prévenu qu'un crime avait été<br />

commi», avertit les autorités et se trans<br />

porta à la Maladrerie. Le cadavre est bientôt<br />

reconnu. U va à la maison David et le fils Jules<br />

lui déclare que c'est Bénazet et Blanc qui ont<br />

commis le crime. Allant «liez Bénazet, il trouve<br />

et eaisit <strong>de</strong>ux couteaux dont un ensanglanté,<br />

l'autre intact; le coup <strong>de</strong> poing caché dans une<br />

paillasse était macalé <strong>de</strong> sang.<br />

La question <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux couteaux est intéres<br />

santé. Bônazet dit que l'un était celui <strong>de</strong>là vie<br />

time, mais son allégation est. contredite par<br />

loua. L autre, le couteau ensanglanté, a du sang<br />

sur 1 extrême partie cachée dan» lo manche. Bé<br />

nazet, qui prétend que ce» tache» n» viennent<br />

que du contact du coup <strong>de</strong> poing, o<br />

s expliquer, balbutie et se tait ; donc, il a frappé<br />

avec ce couteau et non pas avec le<br />

poing seulement.<br />

coup <strong>de</strong><br />

David étaient montés par les escaliers. Il a en-<br />

tendu ensuite un bruit comme la chuta d'un<br />

corp» dan» l'eau.<br />

Ha témoin Epouse Deval à la Maladrerie.—<br />

Eveillé la auitpar le bruit <strong>de</strong> la lutte,a entendu,<br />

ver» minuit, 1»» cri»: « Aï»! aîa ! » et <strong>de</strong>i ju-<br />

rons proférés par Jules David.<br />

8e témoin, Segond, garçon meaaier. — Le<br />

»oit du orime, au moment où il allait rentrer<br />

chez ion maître Tranié, veri H hearei du loir,<br />

il fut aisailli par la ban<strong>de</strong> qui le brutalisa. U<br />

parvint à se débarraiier. U eatendit bientôt les<br />

mêmes cril <strong>de</strong> dotres»» : ouvrant la porte, il vit<br />

le» <strong>de</strong>ux fils David, la mère David seretournant<br />

et un autre homme monter sur le» »»caliers <strong>de</strong><br />

'auberge, Le len<strong>de</strong>main matin, le» David allè-<br />

rent le trouver à la première heurs et manifes-<br />

tèrent leur étonnement et leur indignation du<br />

crime. Celui-ci leur dit : .« Canailles que vou»<br />

êtes tou», je parlerai ! »<br />

7e témoin. — Lasseîré, à la Maladrerie, a<br />

soupe avee Ros»ignol ; pui», il s'est retiré et l'a<br />

laissé seul. Entendant du aruit, vers minuit, il<br />

sort à la fenêtre et entend la mère David dire à<br />

son fil» Henri : a Sios bandai ! »<br />

Ros»ignol Tevint pour cou»her et cela ver»<br />

minuit. Lai <strong>de</strong>mandant compte du tapage en-<br />

tendu sur la route, celui-ci <strong>de</strong> dire : « Nou»<br />

avons eu tapage avec ua pétarin. Il vonlait se<br />

servir du couteau et nous le lui avons enlevé. »<br />

il est reparti bientôt pour aller chercher sa<br />

blouse perdue dan» la lutte. Il a va chez les<br />

David <strong>de</strong> la lumière en haut et en bas ; la fem-<br />

me David était sur la porte <strong>de</strong> sa maison.<br />

8e Témoin. — Calvet, mécanicien â la Mala-<br />

drerie, pemiennaire <strong>de</strong>i David.<br />

U a été réveillé à minuit par les cris <strong>de</strong> Jule»<br />

David, disant : Ils en font du propre ! j'ai va un<br />

homme à cheval sur un autre qu'il frappait fort,<br />

et puis il a jeté le corps dans le ruissoau. Jules<br />

David, dit ce témoin, était à la fenêtre avec<br />

«aoi.<br />

Jule* David, revenu du drame, voulait en<br />

éveillant ce témoin prouver ua alibi.<br />

9e Témoin. — Constans, mineur à la Mala-<br />

drerie, avec la bonne montre il a constaté l'heu-<br />

re exacte du drame (11 h. 67). Il a entendu les<br />

mêmes cri» <strong>de</strong> détresie. U a vu bientôt dans<br />

l'ombre, <strong>de</strong>ux individus fuyant vers Samensa<br />

L'auberge David était éclairée. Le len<strong>de</strong>main<br />

matin, il a vu à 5 h. 4 ji les ffaqaes d» sang, et<br />

la femme David se lamentant sur le malheu<br />

survenu. Cette même accusée y est revenue<br />

encore à 0 heure*.<br />

Après les cris <strong>de</strong> détresse, il a entenda <strong>de</strong>ux<br />

ou trois personaes parler bas et fuir vivement,<br />

10e témoin. — Tranié, meunier, a certifié que<br />

son domestique avait été maltraité la vaille et<br />

frappé d'un coup <strong>de</strong> couteau et la nuit, il a en-<br />

tendu du bruit ; mais à cause du tapage conti<br />

nuel chez les David, il n'y a pas pris gar<strong>de</strong>. La<br />

femme David, le len<strong>de</strong>main, lui a manifsstô son<br />

indignation du crime.<br />

D'après ce témoin, à part Blans, tous les au<br />

res accusés ne sont pa» bons.<br />

11e témoin.— Miquel, mineur, a vu <strong>de</strong>ux fois<br />

le pèra David battu par ses enfants Ceux-*I<br />

protestent, c'étaient <strong>de</strong>s caresse», mai» qui por<br />

taient marque.<br />

4Se témoin. — Lafargue, charpentier, restant<br />

à 60 mètres <strong>de</strong> la maison David, a entendu les<br />

cris <strong>de</strong> détresse, a vu l'auberge éclairée et une<br />

lumière au pont <strong>de</strong> Morlhon.<br />

13e témoin. — Bouissou. Même disposition<br />

que le précé<strong>de</strong>nt.<br />

14e témoin. — Lortal a entendu la mère Lor-<br />

tal appeler par trois fois son fils David.<br />

4 5e témoin .— Rossignol a trouvé le len<strong>de</strong>-<br />

main le chapeau <strong>de</strong> la victime, l'a emporté, puis<br />

est revenu le porter à la même place, Ceompa-<br />

gnon <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> Bénazet, celui-ci lui a dit<br />

aussitôt: va noyer ce ehopeau. Je lui ai dit<br />

aprè», tu y étais là-bas ; oui, mais pas tout seul.<br />

Rossignol était aussi dans le mime chantier, la<br />

femme David est venue l'y trouver, et ils ont<br />

parlé à l'écart et à voix basse ; il en a été <strong>de</strong><br />

même pour Bénazet. Ce témoin dit qu'à part<br />

Blanc, tous les autres étaient dos querelleurs. •<br />

4«e témoin, — Lacoste était parti <strong>de</strong> Ville-<br />

franche vers le» ouzo heure» et <strong>de</strong>mie du soir,<br />

dans la voiture où était Amans père, AmaiiB<br />

fils et Molinié, En arrivant à la Maladrerie,<br />

Amans est <strong>de</strong>scendu ; ils ont bien regardé en<br />

arrière, mai» il pensait toujours qu'il les rattra-<br />

perait, puis l'un <strong>de</strong>ux dit : Psat-ôtre comme il a<br />

habité Villefranche, y est-il revenu trouver<br />

quelque connaissance. — Au bout <strong>de</strong>gla côte,<br />

Molinié et lui, virent un individu passer dan»<br />

l'ombre.<br />

D'après ce témoin, le pauvre Amans était<br />

charmant et brave garçon, et assez soli<strong>de</strong> pour<br />

résister à un asiaillant.<br />

47e témoin. — Amans Charles, père <strong>de</strong> la vic-<br />

time, raconte qu'il revenait <strong>de</strong> la foire <strong>de</strong> Villo-<br />

franche où ils voulaient acheter une jument -,<br />

plusieurs <strong>de</strong>s accusés y étaient aussi, il le* ont<br />

pu voir marchan<strong>de</strong>r, et l'en aller «ans acheter. %<br />

!.«! fil* s'eit retardé, on l'a appelé, et rien n'a<br />

répondu. Il» pensaient toujours être rejoints<br />

par son fils; hélas t non. Son fils <strong>de</strong>vait avoir<br />

sans doute plus d'argent que celui qa'on a<br />

trouvé et ne reconnaît aucun <strong>de</strong>i <strong>de</strong>ux couteaux<br />

pour avoir appartenu à son fils.<br />

180 témoin. — Amans Mélanio, sœur <strong>de</strong>là<br />

viotime, ne reconnaît aucun dos <strong>de</strong>ux couteaux<br />

présenté»; celai d'Amans était différent. Il<br />

gnore si son frère tenait «on argent dans un<br />

porte-monnaie.<br />

19e témoin. — Fallièros, arrêté par Blanc, est<br />

allé boire un litre avec lui à l'auberge David;<br />

nou« y sommes restés jusqu'à H h. 1(4. Comme<br />

je n'ai pas voulu rester davantage, «itôt sorti ils<br />

m'ont poursuiv à coups <strong>de</strong> pierres. Ils étaient<br />

quatre ou cinq. H s'est caché, puii il a pris la<br />

fuite.<br />

20o témoin. — Femmo Lafargue, allant éten-<br />

dre du linge dans le jardin David, a trouvé soin<br />

un fagot un tricot avec troi» ou quatre traces <strong>de</strong><br />

sang sur le poignet.<br />

2ietémoin. — La femme Saurel était présente<br />

quand la précé<strong>de</strong>nt» a troavé le tricot. Elle a<br />

aussi entendu, vers minuit, le» <strong>de</strong>ux «ris <strong>de</strong><br />

détresse da la victime et la more David rappeler<br />

son fils Jule».<br />

22o témoin. — A aidé à lever le linge et vu<br />

le tricot qu'on venait <strong>de</strong> trouver ; elle en a<br />

averti la femme David, les fils <strong>de</strong> celle ci étaient<br />

déjà arrêtés par la justice. Elle n'a pas craint<br />

d'aller laver ce tricot.<br />

23e témoin. — Molinier portait sur sa char-<br />

rette le père et le fili Amans, il est <strong>de</strong>scendu<br />

avec le fils, celui-ci s'est retardé et ne le vovant<br />

pas il a pensé qu'il était reparti pour Villefran-<br />

che.<br />

24e témoin. — Roustan a appris <strong>de</strong> Jules<br />

Da7id qu'il s'était battu et que Bénazet ot<br />

Blanc étaient avec lui.<br />

25 e témoin. — Bros reproche <strong>de</strong>s vols et <strong>de</strong>s<br />

larcins nombreux à Bénazet. Il manquait dans<br />

sa propriété voisine du pont, doi pigeons, <strong>de</strong>s<br />

canards, etc., toujours il a suspecté cette ban<strong>de</strong>,<br />

surtout Bénazet, ltossignol et les David. 8 jours<br />

avant lo crime qui nous occupe, Jules lui a<br />

volé une nasse.<br />

26e témoin. — Hauteserro déclare qu'il y a<br />

trois ans, Bénazet a violemment, la nuit, frappé<br />

son domestique.<br />

27e témoin. — Daru Baptiste, également ar-<br />

rêtée et battu par Bénazet<br />

28o témoin. — Femmo Rosalie David arrêtée<br />

et battue en revenant, un soir <strong>de</strong> Villefranche.<br />

29e témoin-, — Segond cita un fait d'immora-<br />

lité monstrueux <strong>de</strong> Bénazet.<br />

30e témoin. — Cardaillac a vu son mevou, âgé<br />

<strong>de</strong> 7 am, recevoir an eoup <strong>de</strong> genou dani l'es-<br />

tomac, porté violemment par Bônazet, un mé<strong>de</strong>-<br />

cin l'a loigné.<br />

île téBoin. «— L'infant Cardaillac confirme 1*<br />

coup qu'il a reçu.<br />

Sîe témoin. — Lagarrigtie a été arrêté une<br />

fois par Bénazet *t heureu»«ment l'arrivée d'au-<br />

tres personnes ont empêché les coup».<br />

33e témoin. — Bénazet Franc ae«u«e Ros-<br />

signol et san père <strong>de</strong> marandages et vols dans<br />

•es propriété». A ces observations bi»n juste»,<br />

Rossignol le menaça dn fusil qu'il tenait à la<br />

maia. En 4 890, il a reça <strong>de</strong>ux coups <strong>de</strong> perche<br />

sur le côté, <strong>de</strong> la part du même accuté.<br />

84e témoin. — Fabre, aubergiste, a été égale-<br />

ment assailli par Roiiignol, qui avait un ai<strong>de</strong><br />

» «es côté». Il a très bien reconnu Ro»signol.<br />

SBe témoin. — Ginest» a été frappé il y a <strong>de</strong><br />

c»la 4 an» par le mime Ro»«ignol qui, à ohaqu»<br />

témoin qui l'accuse, répond : « Co n'»st pas<br />

vrai. »<br />

86e témoin. — Revilhac, 'ancien garçon d»<br />

Tranié, fut auisi brutalisé par la même ban<strong>de</strong>.<br />

27e témoin. — Lacoste arrivant bientôt après<br />

cette <strong>de</strong>rnière attaque, fut interpellé par Rossi-<br />

gnol, qui lui dit : « Ne siffle pai, les gendar-<br />

mes cherchent celai qui a tapé sur Revilhac.<br />

38* témoin. — Allègre, en 4 886, fut assailli<br />

à Villefranche par , Carré, à qui bientôt s'adjoi<br />

gnit <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s. Carré était le camara<strong>de</strong> in-<br />

séparable d» Rossignol. Bénazet arriva aussi et<br />

me frappa à la tête.<br />

39» témoin. — Delraas Brigi<strong>de</strong>, gendarme<br />

Najac, qui présenta les <strong>de</strong>ux couteaux<br />

mille Amans; il» n'oat été reeonnus par<br />

est au minis-<br />

le<br />

à<br />

la fa-<br />

aueun<br />

ds» memfcres <strong>de</strong> la famille,<br />

4 heures du soir. — La parole<br />

tère.<br />

Le défaut d'espaee ne nous permet pas <strong>de</strong><br />

donner le réquisitoire du minittère pablic, ni<br />

les plaidoiries <strong>de</strong>s défenseur*<br />

Les jurés ont déclaré coupables trois accusés<br />

Vu le verdict du jury, la Cour a condamné<br />

Bénazet aux travaux foreés à porpétuité ; Jule»<br />

David et Rossignol à huit ans <strong>de</strong> la même<br />

peine.<br />

Le* autre» prévenus ont été immédiatement<br />

remis en liberté.<br />

Snint-AÉTrique. — Lettre d'un socialiste,<br />

h'Express du Midi du 4 4 <strong>décembre</strong> portait un<br />

article indiquant le petit nombre do protestants<br />

<strong>de</strong> Saint-Affrique et le chiffre singaliôrement<br />

disproportionné <strong>de</strong>s fonctions honorifiques ou<br />

salariées qu'ils occapent.<br />

L'article se terminait par <strong>de</strong>s plainte* contre<br />

l'intolérance, la rapacité <strong>de</strong>s huguenots et leur<br />

insatiable esprit <strong>de</strong> domination.<br />

Biea que désintéressé dans le débat, j« suis<br />

socialiste et je vous dsman<strong>de</strong> la permission<br />

Monsieur le rédacteur, d'iatervenir peur dire<br />

avec impartialité ce que je pense à cet égard<br />

Les eatholiqus» qui ent pu jadis abuser <strong>de</strong><br />

leur prépondérance, sont loin,<strong>de</strong> nos jours, je<br />

reconnais, d'avoir la part <strong>de</strong> liberté et d'in<br />

finance qui lerir revient légitimement. Mais<br />

treave que s'ils *oat jusqu'à un certain point<br />

opprimés, il» le veulent bien, et qu'ils «ont par<br />

conséquent mal venue à a» plaindre.<br />

Car enfin, rsadons-Rou» compte <strong>de</strong> la «itaa<br />

tien :<br />

Nous vivoa» dan» un paya <strong>de</strong> «affrage univer<br />

sel, où presque tea» Us emploi» et toute* les<br />

dignité* dérivent directement oa indirectement<br />

<strong>de</strong> l'éleetien. Eh biea ! je met* en fait qu'<br />

Saint-Affrique et dans tonte la France, il y a en<br />

moyenne sur cent él»ct»ar», qaatre-viagt-cinq<br />

catholique» plus ou moini pratiquants, et tout<br />

au plu» uae quinzaine <strong>de</strong> prote»tan», libre<br />

pensenr* ou .juif».<br />

Sous prétexta <strong>de</strong> république, <strong>de</strong> toléranc<br />

religieuse, et antres rengaine», le» eatholiqus»<br />

votent en majorité pour le» candidats protestant»<br />

juifs ou librei-pensears, Ceux ci, arrivé» à cet<br />

appoint, te poussent ot pou«»eat leurs amis<br />

accaparent pour eax «t pour le» leurs toutes Us<br />

bonne places et il» se asoquent <strong>de</strong> voas et<br />

vp» dreits, naïfs eatholiques qui avez serv<br />

d'instrument à leur élévation, et au lieu<br />

trouver cela naturel, vous en êtes tout surpris<br />

Eh biea, vous êtes <strong>de</strong>s aveugles. Vou* n'avez<br />

que ce que vous avezvoulu ét vous mériteriez pire<br />

Vous <strong>de</strong>vez savoir quelque gré à ces gens-là <strong>de</strong> no<br />

pas vous traiter avec plus <strong>de</strong> sans gêne.Teaez si<br />

cela continue, on en viendra quelque beau jour<br />

à substituer à votre vénéré archiprôtre un curé<br />

protestant !<br />

Comment ! vous êtes l'immense majorité, vous<br />

avez la considération, la fortune, les sympathies<br />

d'uae gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la classe ouvrière, le<br />

socialisme avec se» revendications légitimes et<br />

formidables vous tend la main par<strong>de</strong>»sus cette<br />

coalition d'exploiteurs qui ne subsiste et ne<br />

règne que par votre faibless» et votre inaction,<br />

et voua vous lamentez sur votre servitu<strong>de</strong> !<br />

Et pourtant vous avez toujours votre sort en-<br />

tra vos mains ! Enfin <strong>de</strong> compte, malgré quelques<br />

entravas administratives, vous êtes assez libres<br />

pour faire triompher vos idées, si vous avez lo<br />

sentiment do votro força et la volonté énergique<br />

<strong>de</strong> vaincre et <strong>de</strong> l'aire prévaloir vos droits.<br />

Vous serez les maîtres quand Von vous sem-<br />

blera. N'êtes vous pas fatigués <strong>de</strong> servir do jouet<br />

à une minorité qui abusa do votre confiance<br />

naïv»?<br />

Vous choisissez vous mêmes vos gouvernants.<br />

Prenez-les donc parmi ceux qui pensent comme<br />

vous, qui ont les mêmes intérêts que vous, ou<br />

bien cessez <strong>de</strong> vous plaindra quand vous voyoz<br />

vos adversaires sur lo pavois. Car enfin qui los<br />

a élevés ?<br />

Portez lo joug avec résignation, ou secouez- e<br />

virilement. 'Touto autre attitu<strong>de</strong> n'est ni noble<br />

ni digno.<br />

Rien <strong>de</strong> plus 'ridicule que <strong>de</strong> se lamenter,<br />

quand on est soi-même l'artisan <strong>de</strong> son malheur.<br />

Plantation d'arbres, — On vient do procé<strong>de</strong>r à<br />

la plantation du nouveau boulevard. On a mis<br />

dos marronnier» <strong>de</strong>puil le tribuaal juiqu'au pon-<br />

coau <strong>de</strong> l'usine à gaz, et <strong>de</strong>s platanes <strong>de</strong>puis lo<br />

ponceau jusqa'au pont <strong>de</strong> l'aire Saint-Antoine.<br />

Le jardin public. — Il fait piètre figure avec<br />

l'hiver 1 Pour le moment, on émon<strong>de</strong> les plata-<br />

nes, afin <strong>de</strong> leur donner un peu plus da régula-<br />

rité et aussi <strong>de</strong> ménager assez d'air aux maigres<br />

arbustes qui s'étiolent sous le feuillage <strong>de</strong>s<br />

grands arbres tout l'été. On a retiré les bancs<br />

pour los placer dans l'intérieur du palais <strong>de</strong> ju«-<br />

tico. Quant aux feuilles mortes et à l'herbe folio<br />

qui couvrent les chemin», le jardinier a bien<br />

essayé <strong>de</strong> les enlever. Mais <strong>de</strong> guerre lasse, il y a<br />

renoncé.<br />

Il faut espérer cependant qu'aux approches<br />

du printemps, on mettra ordre à tout cela. En<br />

attendant, le froid tient engourdi hommes et<br />

plantes; tenoas-nous coi.<br />

Fayet. — Escroquerie. — Le mois <strong>de</strong>rnier,<br />

le nommé H. Mayran, représentant <strong>de</strong> commerce<br />

Fayet, échangea sa jnment contre un cheval<br />

avec Lacaze , chàtrour au Cayla (Hérault) ,<br />

moyennant une soulte <strong>de</strong> 800 francs. Mayran<br />

donna u| à-compte <strong>de</strong> 470 francs et le reste fut<br />

«tipulé payabla en billets.<br />

Deux on troi» jours après, Mayran reçut <strong>de</strong><br />

Lacaze une dépêche annonçant que la jument<br />

était fluxionnaire et <strong>de</strong>mandant uae nouvelle<br />

transaction. Mayran proposa que si la jument<br />

avait vraiment cette-tare, ii lui donnerait 80 fr.<br />

<strong>de</strong> plus.<br />

Lacaze envoya alors à un sian oncle <strong>de</strong> Fayet<br />

un <strong>de</strong>s billets souscrits par Mayran, avic prière<br />

do le faire majorer <strong>de</strong> 50 franci par celui-ci.<br />

Mayran, qui n'est pai un nigaud, n'en voulut<br />

rien faire avant qu'il ae se fût assura <strong>de</strong> la réalité<br />

<strong>de</strong> la maladie <strong>de</strong> sa jument.<br />

Lacaze vint à Fayet la semaine <strong>de</strong>rnière, non<br />

pas avec la dite jument, mais avec un autre<br />

cheval. Sans avoir l'air affecté le moins du<br />

mon<strong>de</strong>, il pria Mayran <strong>de</strong> lui prêter son cheval<br />

pour aller faire un petit tour à Camarès. —<br />

Celui-ci, toat rusé qu'il est, ne ie méfia <strong>de</strong><br />

rien, et le lui prêta. Or, Lacaze au lieu d'aller à<br />

Camarès, prit la poudre d'escampette et on ne<br />

l'a pas encore revu. Mayran s'est lassé d'atten-<br />

dre. Lacaze lui avait promis d'aller faire un tour<br />

Camarè» : serait-il parti faire son tour <strong>de</strong><br />

France ou le tour du mon<strong>de</strong> ? Somme toutê, il a<br />

raconté l'histoire aux gendarmes, et le parquet<br />

<strong>de</strong> Saint-Affrique informe.<br />

Itroquiès. — Par décision <strong>de</strong> M. le minis-<br />

tre d» la gnerre en date du 24 novembre, M.<br />

Viguier, brigadier <strong>de</strong> gendarmerie à Broquiès,<br />

est nommé maréchal <strong>de</strong>s logis à Saint-Gervais<br />

(Tara).<br />

M. Cabaup, dit Lièpou, gendarme à pied à Ro-<br />

<strong>de</strong>z, est nommé brigadier à Broquiès en rem-<br />

placement <strong>de</strong> M. Viguier.<br />

Etat civil du 4er au 4 5 <strong>décembre</strong> :<br />

Naissances. — Jean-Théophile Caudomines-<br />

Gormaino. — Louis-Henri Nègre-Ricard. — Lu<br />

cio-Noélie-Françoise Gavalda-Fanny.<br />

Mariages. — Jean-Pierre-Joseph Espinasse,<br />

propriétaire , et Célina-Cécile-Maria Galtier,<br />

sans profession.<br />

Décès. — Aimé-Gaston Laurens, 43 jours.<br />

Louis-Albert Paillés, î moi». — Louis-Marius<br />

Joseph Guibal, 4 moi». — Oly (mort-né),<br />

Adoty-Àlexandrine Arnal, veuve Roussillon, 74<br />

ans.<br />

Vents <strong>de</strong> charité. — Hier, dimanche, <strong>de</strong> 2 heu<br />

res à 6 keures du soir, a eu lieu, à la mairie,<br />

une vente <strong>de</strong> charité, organisée par un comité<br />

d» dames patronnesses, au profit <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong><br />

Saint-Affrique.<br />

Certes, il n'y a rien d» répréliensible en cela.<br />

Et pour oser se plaindre, il faut que ce Verax<br />

(ne lisez pas verrat! soit le protecteur <strong>de</strong> quel-<br />

que cabouhl infect où il voudrait bien voir aile?<br />

tous les militaires. . ,<br />

Il voit probablement dans cetto aumônerio,<br />

une concurrence dangereuse pour son corn-<br />

Ce monsieur lance, «n outre, quelques insi-<br />

nuations malveillantes. Ça no prend pas !<br />

Le prôtro qui est placé à la tête <strong>de</strong> cetto œu-<br />

vre est un ieuno homme d'Agen, ln bonté (la<br />

son cœur et l'aménité <strong>de</strong> son caractère lui ont<br />

valu l'amitié do tous les honnêtes gens.<br />

Quo Verax nous permette <strong>de</strong> lui dire, que<br />

l'autorité militaire n'a quo faire dos conseils<br />

d'un homme qui rougissant <strong>de</strong> son nom, se ca-<br />

che sous lo voile et l'anonyme.<br />

Les soldats sont allés en grand nombre à / Au-<br />

mônerie militaire et ils y sont allés librement.<br />

Personne ne les y a contraints ni forcés.<br />

Ils y vont encore parce qu'ils s'y trouvent<br />

bien et ils iront toujours ot oncoro plus nom-<br />

breux, malgré toutes les polissonneries quo fi»<br />

permettront d'écrire sur eux les Verrats do<br />

toute sorte.<br />

Car ils savent bien que les « noirs ensoutancs »<br />

ont l'amour <strong>de</strong> la patrie au suprême <strong>de</strong>gré. Et<br />

ils savent aussi que leur « dignité » n'a qu'à^ ga-<br />

gner à la fréquentation <strong>de</strong> no» prêtres, et qu'elle<br />

serait, au contraire, gran<strong>de</strong>ment « rabaissée »<br />

et « salie » par la « promiscuité » <strong>de</strong>s Francis<br />

Vérax.<br />

Il termine en disant : « On ne nous prend<br />

point par le ventre. » Qu'il sa fasse donc con-<br />

naître -, qu'il mette bas le masque, et nous<br />

verrons bien s'il dit vrai.<br />

Nous avons <strong>de</strong>s raisons majeures pour croire le<br />

contraire.<br />

Laïcisation. — L'organe officiel <strong>de</strong> la mairie<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> la laïcisation <strong>de</strong> l'hospice d'Agen.<br />

Allons, Guillaume, à l'œuvre ! Jusqu'ici vous<br />

aviez commis pas mal <strong>de</strong> bêtises ; le moment da<br />

commettre <strong>de</strong>s canailleries est arrivé.<br />

C'est égal les Gros et les Bothian ne pen-<br />

saient pas que la « promiscuité » <strong>de</strong>s Sentini les<br />

mènerait aussi loin,<br />

Au mois <strong>de</strong> mai prochain, les conservateurs<br />

se souviendront encore <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

laïcisation.<br />

Violent incendie. — Hier matin, à 4 heures, un<br />

violent incendie a éclaté, rue Cale Abadie, dans<br />

l'écurie d'un voiturier. Les habitant» do la mai-<br />

son n'ont pas eu le temps <strong>de</strong> se vêtir.<br />

Des voisins ont dû leur prêter <strong>de</strong>s habits.<br />

Dans quelque» minutes, la maison a été la<br />

proie <strong>de</strong>s flammes. Un cheval a été carbonisé.<br />

Malgré les 7 <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> froid, tous les pom-<br />

piers étaient à leur poste et nonobstant leur<br />

dévouement la maison voisine<br />

éprouvée.<br />

Nous pouvons féliciter nos<br />

pompiers, car sans eux, tout<br />

été consumé.<br />

Bulletin météorologique. — Le 20 <strong>décembre</strong>, à<br />

4 heures, 7 <strong>de</strong>grés au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> zéro. A midi,<br />

4 <strong>de</strong>gré au-<strong>de</strong>ssous à l'ombre, et au soleil 46 <strong>de</strong><br />

grés au-<strong>de</strong>ssut<br />

Hauteur barométrique : l 777Bm.<br />

Séance publique. — Le consaù municipal so<br />

réunira le mercredi 23 <strong>décembre</strong> à 8 heures du<br />

soir.<br />

A 8 heures, nos brillants édiles se réuniront<br />

pour la répétition générale et à 8 h. 40 minutes,<br />

gran<strong>de</strong> séance publique.<br />

a été fortement<br />

braves sspeurs-<br />

le quartier eût<br />

AU VATICAN<br />

ParU, 20 <strong>décembre</strong>, soir. — On télégraphie ds<br />

Rome à la Liberté :<br />

On dit que le Pape doit prononcer jeudi pro-<br />

chain un discours qui ne s'en|tiendrait pas, com-<br />

me le <strong>de</strong>rnier, à la question ecclésiastique, en<br />

Italie, mais envisagerait cette question dans les<br />

divers pays catholiques.<br />

<strong>de</strong><br />

GERS<br />

Auelt. — Samedi a eu lieu la <strong>de</strong>uxième ad-<br />

judication. La première n'avait pas donné <strong>de</strong><br />

résultats, les prix ministériels étant au-<strong>de</strong>ssous<br />

<strong>de</strong> ceux offerts, do la fourniture du pain da<br />

troupes à faire dans le département du Gers en<br />

1892.<br />

Quatorze soumissionnaires s'étaient présentés.<br />

Cinq seulement ont pris part à l'adjudication.<br />

M. Dufréchou, d'Auch, a été déclaré adjudi-<br />

cataire au prix <strong>de</strong> 0,275 le kilogr. <strong>de</strong> pain.<br />

La refoire <strong>de</strong> <strong>décembre</strong> avait attiré une gran<strong>de</strong><br />

r.ffiuenoe, samedi <strong>de</strong>rnier. H s'est fait <strong>de</strong>s affai-<br />

res sérieuses,<br />

Voici les chiffres qui avaient cours dans les<br />

divers marchés :<br />

Blé, première qualité, 4 9 fr. l'hectolitre-, blé<br />

ordinaire, 4 8 fr. ; avoine, 9 fr. 80 ; maïs, 44 à<br />

15 fr.; haricots, 22 fr.; pommes <strong>de</strong> terre, 4 fr. 25.<br />

Vin rouge, 4. à 60 fr. ; vin blanc, <strong>de</strong> 80 à<br />

8» fr. les 228 litres.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Agen. — Le Radical. — M. Chichet, rédac-<br />

teur du Radical, nouvel organe officiel <strong>de</strong> la<br />

mairie, s'est présenté hier à ses lecteur*.<br />

Après avoir dit qo'il avait la « main soli<strong>de</strong> »<br />

et le « eœur ferme », — allons, tant mieux ! —<br />

il s'est posé comma socialiste, antiboulangiste,<br />

antigouvernemental.<br />

Il ne veut pas d'une politique d'apaisement.<br />

Sur ce point, nous sommes d'accord.<br />

Il veut la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat.<br />

Nous sommes encore d'accord.<br />

« Quant à la politique locale, dit-il, il va sans<br />

dire que toutes nos sympathies iont acquise* à<br />

la municipalité actuelle. »<br />

Parbleu ! c'est d'elle que vient la galette. Il<br />

<strong>de</strong>vient Gascon, le Parisien !<br />

Sur ce point, nous ne serons pas d'accord, car<br />

nous sommes à'Agen même; nous teBons à notre<br />

ville et nous voudrions bien l'empêcher d'aller à<br />

la ruine.<br />

Mais nous discuterons avec plaisir, car nous<br />

n'oublions pas que <strong>de</strong> la discussion jaillit la lu-<br />

mière. _'<br />

M. Chichet annonce qu'il « percera à jour cer-<br />

tains hommes. » II nous tar<strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> voir<br />

cette nouvelle sorte d'écumo ;ro.<br />

Un idiot. — Un individu qui signe<br />

Verax dans le Radical — son nom<br />

doute<br />

Francis<br />

n'est , sa ns<br />

pas assez propre pour qu'il ose l'étalorau<br />

bas d un article - déverse sa bile sur Yaumûne-<br />

ne militaire d Agen.<br />

11 se plaint tout d'abord quo l'on attire là les<br />

soldats pour leur procurer, sans bourse déliée,<br />

<strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> toute sorte : « billard, jeux do da-<br />

mes, do dominos et <strong>de</strong> cartes. »<br />

Loterie û® « Noël »<br />

Madrid, 20 <strong>décembre</strong>, soir. — La valeur totale<br />

<strong>de</strong>s billets d» la loterie <strong>de</strong> Noël, s'élève à 26 mil-<br />

lions <strong>de</strong> francs.<br />

On croit que tous les billets seront vendus.<br />

RETOUR DE VOYAGE<br />

Pans, 29 <strong>décembre</strong>, soir. — Le comte et la com-<br />

tesse d'Eu, <strong>de</strong> retour da Lisbonne sont rentrés,<br />

dans la soirée, à la villa Saint-Joseph, à Ver-<br />

sailles.<br />

La comtesse Lytton et ses filles quitteront défi-<br />

nitivement Paris après-<strong>de</strong>main, mardi, rentrant<br />

ea Angleterre.<br />

Fin <strong>de</strong> notre service télégraphia j;e.<br />

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