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arXiv:math.AG/0206203 v2 4 Jan 2004

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28 EXPOSÉ II. MORPHISMES LISSES : GÉNÉRALITÉS, PROPRIÉTÉS DIFFÉRENTIELLES<br />

toute composante irréductible de U passant par x domine une composante irréductible<br />

de Y ′ . D’ailleurs en vertu du « lemme de normalisation », un tel g existe toujours (et<br />

réciproquement, s’il existe un Y -morphisme quasi-fini g d’un voisinage ouvert U de x<br />

dans un Y -schéma de la forme Y ′ = Y [t1, . . . , tn], tel que toute composante de U<br />

passant par x domine une composante de Y ′ , alors f est équidimensionnel en x). Ceci<br />

posé :<br />

Proposition 2.3. — Soient f : X → Y un morphisme localement de type fini, x un<br />

point de X, y = f(x), on suppose Oy normal. Pour que f soit lisse en x, il faut et il<br />

suffit que f soit équidimensionnel en x, et que f −1 (y) soit lisse sur k(y) en x.<br />

On voit aussitôt sur la définition qu’un morphisme lisse est équidimensionnel (N.B.<br />

un morphisme plat de type fini n’est pas nécessairement équidimensionnel en x, même<br />

si sa fibre en x est irréductible). Prouvons la réciproque. Comme f −1 (y) est lisse<br />

sur k(y) en x, on peut supposer (remplaçant au besoin X par un voisinage convenable<br />

de x) qu’il existe un Y -morphisme<br />

g: X −→ Y [t1, . . . , tn] = Y ′<br />

induisant un morphisme étale sur les fibres de y, et a fortiori quasi-fini en x. Donc g<br />

est non ramifié, et (f étant équidimensionnel en x) les composantes irréductibles de X<br />

passant par x dominent chacun une composante de Y ′ , a fortiori l’homomorphisme<br />

Oy ′ → Ox déduit de g (où y ′ = g(x)) est injectif. Cet homomorphisme est de plus non<br />

ramifié, et Oy ′ est normal puisque localisé de l’anneau Oy[t1, . . . , tn], qui est normal<br />

puisque Oy l’est. Donc l’homomorphisme Oy ′ → Ox est étale (I 9.5 (ii)).<br />

Remarques 2.4. — L’énoncé précédent vaut encore en remplaçant l’hypothèse que Oy<br />

est normal par l’hypothèse plus faible que Y est géométriquement unibranche en<br />

y, (cf. I 11) — puisque (I 9.5) vaut sous cette hypothèse. Profitons de l’occasion<br />

pour signaler en même temps que si le corps résiduel d’un anneau local intègre A<br />

est algébriquement clos, alors analytiquement intègre (i.e. A est intègre) implique<br />

géométriquement unibranche, la réciproque étant vraie de plus dans toute catégorie de<br />

« bons anneaux », de façon précise dans une catégorie d’anneaux stable par les opérations<br />

usuelles, et où la complétion d’un anneau local normal est normale (condition<br />

remplie, en vertu du « théorème de normalité analytique » de Zariski, dans la catégorie<br />

des algèbres affines et leurs localisées) (3) .<br />

« Rappelons » enfin dans le contexte actuel le résultat suivant, dû à Hironaka (4)<br />

qui permet parfois de s’assurer que f −1 (y) est un schéma réduit, i.e. que c’est aussi<br />

ce que de nombreux géomètres algébristes considéraient abusivement comme la fibre<br />

(sans multiplicité) de f au-dessus de x (savoir f −1 (y)réd) :<br />

(3) Cf. EGA IV 7.8.<br />

(4) Cf. EGA IV 5.12.10.

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