arXiv:math.AG/0206203 v2 4 Jan 2004
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32 EXPOSÉ II. MORPHISMES LISSES : GÉNÉRALITÉS, PROPRIÉTÉS DIFFÉRENTIELLES<br />
(i) u est injectif en x et Cokeru libre en x;<br />
(ii) Il existe un voisinage ouvert U de x tel que u induise un isomorphisme de F |U<br />
sur un facteur direct de G|U ;<br />
(iii) u est universellement injectif en x ;<br />
(iv) l’homomorphisme Fx ⊗ k(x) → Gx ⊗ k(x) sur les « fibres » restreintes induit<br />
par u est injectif ;<br />
(v) L’homomorphisme transposé ˇ G → ˇ F est surjectif au point x (ou encore, ce qui<br />
revient au même, au voisinage de x).<br />
(Démonstration circulaire, (iv)⇒(v) résulte de Nakayama, d’autre part (v)⇒(i)<br />
puisqu’un faisceau quotient localement libre est nécessairement facteur direct).<br />
Géométriquement, la situation envisagée signifie que u correspond à un isomorphisme<br />
du fibré vectoriel dont le faisceau des sections est F, sur un sous-fibré du fibré vectoriel<br />
analogue défini par G. Bien entendu, il ne suffit pas pour cela que F → G soit injectif.<br />
Corollaire 4.5. — Soit f : X → Y un morphisme de S-préschémas, localement de type<br />
fini, x ∈ X, y = f(x), s la projection de x et y sur S. On suppose Y lisse en y sur S.<br />
Conditions équivalentes :<br />
(i) f est lisse en x.<br />
(ii) X est lisse sur S en x, et f ∗Ω1 <br />
1<br />
Y/S → ΩX/S est universellement injectif en x,<br />
i.e. c’est un homomorphisme injectif en x et son conoyau Ω1 X/Y est libre en x.<br />
La nécessité résulte de 1.3 (iii) et de 4.3 (i)(ii), prouvons la suffisance. Comme les<br />
dg (g ∈ Ox) engendrent le module Ω1 X/Y en x, on peut trouver des gi (1 i n) tels<br />
que les images des dgi dans Ω1 <br />
X/Y forment une base de ce module. Prenant X assez<br />
x<br />
petit, on peut supposer que les gi proviennent de sections de OX, et définissent donc<br />
un Y -morphisme g: X → Y ′ = Y [t1, . . . , tn]. Utilisant l’hypothèse et lemme 4.2, on<br />
voit facilement que l’homomorphisme correspondant g∗Ω 1 Y ′ <br />
1<br />
/S → ΩX/S est bijectif<br />
en x, ce qui nous ramène à prouver le<br />
Corollaire 4.6. — Soit f : X → Y un morphisme de S-préschémas lisses. Pour que f<br />
soit étale en x ∈ X, il faut et il suffit que f ∗ Ω 1 Y/S<br />
en x.<br />
→ Ω 1 X/S soit un isomorphisme<br />
On sait que c’est nécessaire par 4.1, et cette condition implique que f est non ramifié<br />
en x par le même lemme. En vertu de 2.2, on est ramené au cas où S = Spec(k).<br />
Comme Y est lisse sur k, il est régulier, donc a fortiori normal, et en vertu de (I 9.5<br />
(ii)) on est ramené à prouver que Oy → Ox est injectif, ou encore que Oy et Ox ont<br />
même dimension. Or ces dimensions sont respectivement les rangs de Ω 1 Y/k et Ω1 X/k<br />
en y resp. x, donc égaux en vertu de l’hypothèse.<br />
Remarques 4.7. — X et Y étant supposés lisses sur S, le critère 4.5 (ii) de lissité<br />
de f : X → Y peut encore s’énoncer en disant que pour tout x ∈ X, l’application<br />
tangente (relativement à la base S) de f en x, i.e. la transposée de l’homomorphisme