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Rapport SINUS 2011 - BfU

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Les accidents en détail<br />

Cycle<br />

La sécurité des jeunes cyclistes jusqu’à 24 ans s’est fortement améliorée ces dernières années, tandis que celle<br />

des plus de 45 ans et, en particulier, des plus de 65 ans, a nettement baissé. Ces deux dernières tranches<br />

d’âge posent aussi problème car leur létalité est élevée. La moitié des collisions graves avec des vélos est im-<br />

putable aux usagers antagonistes, ce qui indique que la prévention ne doit pas s’adresser uniquement aux<br />

cyclistes.<br />

Entre 2000 et 2010, le nombre de dommages corporels<br />

graves chez les cyclistes a diminué de 14% et celui des tués,<br />

de 29% 1 . L’interprétation de ces changements doit ce-<br />

pendant tenir compte du fait que les cyclistes avaient subi<br />

un nombre exceptionnellement élevé d’accidents en l’an<br />

2000. Si l’on procède à une comparaison avec la moyenne<br />

des dix dernières années, la baisse est nettement plus<br />

faible. On constate néanmoins une évolution réjouissante<br />

pour les tranches d’âge les plus jeunes: les dommages<br />

corporels graves chez les enfants, les jeunes et les jeunes<br />

adultes jusqu’à 24 ans ont reculé de moitié environ durant<br />

la dernière décennie. Les cyclistes de plus de 45 ans et, sur-<br />

tout, ceux de plus de 65 ans affichent en revanche une<br />

hausse. Ces deux tranches d’âge posent également pro-<br />

blème du fait de leur létalité élevée 2 . A titre d’exemple,<br />

les cyclistes à partir de 65 ans succombent presque quatre<br />

fois plus souvent à un dommage corporel que la moyenne<br />

de tous les cyclistes. Cette probabilité est même presque<br />

sept fois plus élevée que chez les enfants, les jeunes et les<br />

jeunes adultes jusqu’à 24 ans.<br />

L’ampleur des accidents graves dépend fortement du sexe<br />

et de l’âge des cyclistes 4 . Les femmes, quel que soit leur<br />

âge, ont moins de dommages corporels graves que les<br />

hommes. Elles sont, en moyenne, moitié moins touchées<br />

que ceux-ci. Quel que soit le sexe, les premiers accidents<br />

graves de vélo sont recensés entre 3 et 6 ans. On constate<br />

ensuite une forte augmentation des accidents jusqu’à la<br />

13 e année, qui se caractérise par un pic absolu. Puis, les<br />

conséquences graves des accidents diminuent jusqu’à la<br />

20 e année, pour atteindre environ la moitié de cette valeur<br />

record. Le niveau des accidents reste à peu près à cette hau-<br />

teur chez les femmes jusqu’à 60 ans, alors qu’il progresse<br />

de nouveau chez les hommes jusqu’à 35 ans, avant de se<br />

stabiliser à ce niveau jusqu’à 60 ans également. Ensuite, les<br />

dommages corporels graves présentent une baisse quasi<br />

linéaire pour les deux sexes jusqu’à 90 ans environ, âge au-<br />

38<br />

Les accidents en détail – Cycle<br />

quel on n’enregistre plus aucun accident grave de vélo. En<br />

analysant les accidents en fonction du sexe, on remarque<br />

également que la létalité des hommes pour les accidents<br />

de vélo est nettement supérieure à celle des femmes: pour<br />

10000 dommages corporels, 85 femmes subissent des<br />

blessures mortelles, alors que cette probabilité s’accroît de<br />

60% environ chez les hommes, pour qui elle est de 135.<br />

Des études ont montré qu’il existe de nombreux cas non<br />

recensés d’accidents de vélo (rapport entre les victimes<br />

d’accident répertoriées par la police et celles qui ne le sont<br />

pas), notamment en cas de perte de maîtrise. Les accidents<br />

n’impliquant pas de tiers comptent néanmoins pour une<br />

part importante dans la statistique officielle 3 . La létalité<br />

est la plus élevée dans les accidents suite à un dépasse-<br />

ment, suivi des pertes de maîtrise, des tamponnements et<br />

des croisements longitudinaux.<br />

La plupart des collisions graves de vélos sont imputables<br />

aux usagers antagonistes 5 . Les causes sont à mettre sur<br />

le compte de ces derniers exclusivement dans la moitié des<br />

cas, des cyclistes exclusivement dans 1 ∕3 des cas, et des deux<br />

dans 1 ∕7 des cas.<br />

Les principales causes des collisions avec des cyclistes sont<br />

le non-respect de la priorité ainsi que l’inattention/la dis-<br />

traction 6 . Ce sont les causes les plus fréquentes tant chez<br />

les cyclistes eux-mêmes que chez les usagers antagonistes.<br />

Les pertes de maîtrise impliquant un cycliste sont liées à<br />

l’inattention/la distraction, mais l’état de la personne, la vi-<br />

tesse et l’utilisation inadéquate du véhicule comptent éga-<br />

lement parmi les causes d’accident fréquemment<br />

identifiées.<br />

<strong>Rapport</strong> <strong>SINUS</strong> <strong>2011</strong> du bpa

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