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Assises auto - Féderation - La cgt

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ainsi que par le vieillissement des effectifs<br />

(en 2012, entre 900 et 1 000 salariés<br />

de notre site auront entre 60 et 62 ans). Il<br />

nous semble donc important que la CGT<br />

maintienne et réaffi rme ses revendications<br />

en faveur de la retraite. Par ailleurs, si la<br />

journée du 23 mars a été une réussite,<br />

devons-nous attendre le 1 er mai pour en<br />

organiser une autre ?<br />

Olivier SAUNAY, TRW Ramonchamp<br />

A écouter les précédents intervenants,<br />

on constate un véritable délabrement de<br />

l’outil industriel dans notre pays, principalement<br />

chez les équipementiers <strong>auto</strong>mobiles,<br />

dont fait partie TRW. Notre entreprise<br />

est menacée depuis neuf mois par<br />

un PSE et, grâce à la lutte, nous avons<br />

réussi à ramener le nombre de suppressions<br />

d’emploi programmées de 134 à 85<br />

et obtenu de notre direction des garanties<br />

sur la pérennité de nos site – et à défaut,<br />

sur le maintien de notre salaire – jusqu’au<br />

31 décembre 2013. Nous allons maintenant<br />

continuer à nous battre pour l’emploi,<br />

et pas seulement pour des primes de départ.<br />

Un délégué de Renault Flins<br />

Je regrette que la journée d’action du 23<br />

mars ne se soit achevée par aucune prise<br />

de parole. J’espère par ailleurs que notre<br />

mobilisation pour les retraites ne se résumera<br />

pas à trois ou quatre manifestations,<br />

comme en 2009.<br />

A Flins, les effectifs baissent à vue d’œil.<br />

Depuis décembre 2009, nous avons déjà<br />

perdu plus de cent salariés. Combien en<br />

perdrons-nous d’ici à la fi n de l’année ?<br />

Autre problème, par mesure d’économie,<br />

la direction a décidé de ne garder que onze<br />

des trente cars qui amènent le personnel à<br />

l’usine. Face à cette décision, nous avons<br />

lancé une pétition qui a recueilli 600 signatures<br />

mais le problème, c’est que les<br />

autres syndicats sont tous contre nous. A<br />

Flins, nous sommes également confrontés<br />

à une discrimination syndicale puisque les<br />

salariés qui s’adressent à la CGT n’évoluent<br />

plus par la suite.<br />

Mounir OUAGHLANI, Renault<br />

Flins<br />

Depuis dix ans, le groupe Renault a gagné<br />

plus d’une vingtaine de milliards d’euros.<br />

En 2009, il en aurait perdu plus de deux<br />

milliards, alors qu’il a vendu plus de voitures<br />

que jamais ! On peut donc se demander<br />

comment ces chiffres ont été établis<br />

et nous réclamons qu’ils soient vérifi és<br />

par des experts extérieurs. Après une augmentation<br />

générale des salaires de 0 %<br />

en 2009, nous n’avons obtenu que 0,7 %<br />

pour l’année 2010, ce qui est inadmissible<br />

et incompréhensible. Grâce à plusieurs<br />

débrayages sur tous les sites de Renault,<br />

nous avions obtenu l’année dernière une<br />

prime d’intéressement de 500 euros, mais<br />

cette année, chaque usine agit de son<br />

côté et nous n’avons pas encore réussi à<br />

organiser quelque chose ensemble. Nous<br />

devons nous unir, pas seulement chez<br />

Renault mais dans l’ensemble de la fi lière<br />

<strong>auto</strong>mobile, pour mener un grand mouvement<br />

et obtenir des résultats.<br />

Philippe NALEWAJEK, WM (ex-<br />

Wagon)<br />

Je partage l’opinion de Philippe Poutou<br />

sur les instances de la CGT et sur la nécessité<br />

de donner des orientations aux<br />

salariés. Lorsque notre entreprise a déposé<br />

le bilan, les salariés ne se sont pas<br />

demandé s’il fallait lutter ou pas pour la<br />

sauver. Ils ont décidé ensemble, en assemblée<br />

générale, de mener des actions<br />

pour que les responsables de la situation<br />

de notre entreprise, en l’occurrence<br />

nos deux donneurs d’ordre (Renault et<br />

PSA), s’expliquent. Nous leur avons fait<br />

comprendre qu’ils devaient prendre leurs<br />

responsabilités en redonnant à notre entreprise<br />

des productions qu’ils avaient<br />

choisi de faire réaliser ailleurs. Ils ont alors<br />

pris des engagements, qu’ils ont ensuite<br />

tenus puisque notre entreprise a pu redémarrer<br />

dès le mois de juillet et a récupéré<br />

des productions auparavant réalisées en<br />

Espagne ou ailleurs.<br />

De la même manière, il me semble que<br />

notre Fédération devrait exiger que la<br />

Clio 3 soit entièrement construite à Flins,<br />

et non partiellement en Turquie comme<br />

cela est prévu, car ces véhicules seront<br />

essentiellement vendus en France. Nous<br />

devons réclamer la relocalisation des productions<br />

réalisées dans les pays à bas<br />

coût de main d’œuvre jusqu’à ce que leur<br />

population soit en mesure de s’acheter ce<br />

type de véhicules.<br />

Il faut produire en France, quitte à ce que<br />

rien ne soit produit en Turquie.<br />

Thierry OUDIN, Delphi Diesel<br />

Systems Blois<br />

Il est effectivement grand temps de mettre<br />

un terme au « passéisme » de la CGT, de<br />

la Confédération et de notre Fédération.<br />

Que faisons-nous contre les délocalisations,<br />

les licenciements, les discriminations<br />

syndicales ? Je n’ai rien contre les<br />

cabinets d’audit, mais pour moi, le meilleur<br />

cabinet d’audit, c’est la grève !<br />

Sur les retraites, j’ai le sentiment que nous<br />

risquons de commettre les mêmes erreurs<br />

que par le passé. <strong>La</strong> journée du 23 mars<br />

a été réussie mais cela ne suffi ra pas à<br />

faire plier le gouvernement, et je crains<br />

que nous ne prenions une « gamelle » le<br />

20 avril prochain. Je dis donc très tranquillement<br />

à la Confédération et à la Fédération<br />

qu’il faut changer de braquet. Si nous<br />

payons des cotisations syndicales, c’est<br />

aussi pour être entendus et pour que la<br />

CGT avance, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui<br />

sur tous les dossiers.<br />

Que voulons-nous ? Où en sont nos fondamentaux<br />

? Nous faisons des adhérents<br />

dans nos entreprises mais il ne faudrait<br />

pas les décevoir au niveau national. J’espère<br />

donc que notre proposition pour un<br />

salaire minimum de 1 600 euros porte sur<br />

un salaire net. Je pense qu’il faudrait également<br />

reprendre le vieux slogan « produire<br />

français ». Ce qui est sûr, c’est que<br />

la riposte de la CGT n’est pas à la hauteur<br />

de l’attaque menée par le patronat !<br />

Mickaël BOUVIER, General Motors<br />

Strasbourg<br />

Depuis 2008 et le début de la crise fi nancière,<br />

dont nous ne sommes pas responsables,<br />

les patrons l’ont prise pour prétexte<br />

afi n d’accélérer la casse de l’emploi,<br />

par des fermetures et des plans de licenciement<br />

dans leurs usines. Les exemples<br />

ne manquent pas, dans notre région<br />

(<strong>La</strong>ure Industrie, Hager, Steelcase ou Ge-<br />

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