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Assises auto - Féderation - La cgt

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neral Motors) comme dans le reste de la<br />

France (Phillips, Continental, Goodyear,<br />

Ford, Heuliez, Molex…). Le but de toutes<br />

ces entreprises est de produire pour s’enrichir<br />

le plus vite possible et non pour répondre<br />

aux besoins de la population. Tous<br />

les moyens sont mis en œuvre pour accroître<br />

cet enrichissement : augmentation<br />

de productivité à outrance, allègements<br />

des charges patronales, gel des salaires,<br />

etc. <strong>La</strong> seule solution des patrons est de<br />

restructurer, fermer les usines et jeter à la<br />

rue des milliers de travailleurs.<br />

Dans toutes ces entreprises menacées<br />

de fermeture ou déjà fermées, nos camarades<br />

travaillent d’arrache-pied pour<br />

organiser des luttes, mais elles restent<br />

dispersées et n’empêchent ni les pertes<br />

d’emplois, ni les fermetures de site. Une<br />

poignée de délégués, même accompagnée<br />

par les salariés, n’a pas la force<br />

suffi sante pour faire reculer ces rouleaux<br />

compresseurs que sont les grandes multinationales<br />

françaises et étrangères.<br />

Nous avons pu constater, en discutant<br />

avec d’autres camarades d’entreprises en<br />

diffi culté, que nos patrons utilisaient les<br />

mêmes méthodes pour parvenir à leurs<br />

fi ns, à savoir la division. C’est pourquoi<br />

il faut une réponse collective des travailleurs<br />

de tous les secteurs menacés.<br />

Au lieu de lutter chacun de son côté, c’est<br />

tous ensemble qu’il faudrait lutter, d’où le<br />

besoin d’une coordination pour organiser<br />

une résistance collective. Tous ensemble,<br />

les travailleurs se sentiront, en effet, plus<br />

forts et pourront continuer, alors que s’ils<br />

restent seuls, ils risquent de s’essouffl er<br />

et de se contenter de ce qu’ils pourront<br />

arracher, en l’occurrence un « chèque à<br />

la valise ».<br />

Il me semble que les structures de la CGT<br />

(UD, UL, fédérations) devraient mettre<br />

en place les moyens d’impulser un mou-<br />

vement d’ensemble durable et fort pour<br />

faire reculer le patronat. Elles devraient<br />

pouvoir rassembler les délégués et les<br />

salariés des entreprises menacées pour<br />

défendre leurs emplois.<br />

Si nous faisons masse, nous serons plus<br />

impressionnants et aurons plus de force<br />

pour garder les emplois partout dans<br />

nos entreprises. Ainsi, nous arriverons à<br />

imposer l’interdiction des licenciements,<br />

puis à maintenir et développer l’emploi<br />

industriel. Comme le disait notre camarade<br />

d’IG-Metall : « prolétaires de tous les<br />

pays, unissez-vous ! ».<br />

Pascal MOREL, Renault Cléon<br />

Je pense que le rassemblement syndical<br />

est un frein pour la CGT car les autres<br />

syndicats sont, pour prendre ce seul<br />

exemple, favorables à l’allongement de la<br />

durée de cotisation et au recul de l’âge de<br />

la retraite.<br />

Nous sommes pour l’unité des salariés<br />

mais nous pensons que la CGT doit commencer<br />

par agir seule, en demandant<br />

par exemple une augmentation générale<br />

des salaires de 300 euros nets par mois.<br />

Nous devons mener des luttes offensives<br />

et non seulement défensives. C’est pourquoi<br />

nous devrons ressortir de cette réunion<br />

avec des propositions, un calendrier,<br />

pour mobiliser les salariés de la Métallurgie,<br />

ainsi que ceux des autres entreprises<br />

publiques et privées qui sont soumis aux<br />

mêmes attaques. Nous devons également<br />

organiser quelque chose au niveau<br />

européen, puisque la logique des patrons<br />

est partout la même. Je pense enfi n que<br />

nous devrions avoir un droit de regard sur<br />

les aides versées aux constructeurs par<br />

l’Etat et poser la question de la renationalisation<br />

de Renault, voire des autres<br />

acteurs de l’<strong>auto</strong>mobile.<br />

Philippe MARTINEZ, secrétaire<br />

général de la Fédération des travailleurs<br />

de la Métallurgie<br />

Je crois que nous devons faire attention<br />

à certain de nos propos, sur la nécessité<br />

de « produire français » notamment. Je<br />

souhaite en effet que tous les salariés du<br />

Monde aient du travail et je crois que nous<br />

n’avancerons que si tous les peuples de<br />

notre planète sont solidaires. S’il faut garder<br />

des activités en France, il en faut donc<br />

aussi en Turquie, au Maghreb ou ailleurs.<br />

Notre combat commun, c’est l’amélioration<br />

des acquis sociaux de tous les salariés<br />

dans le monde.<br />

Nous sommes tous d’accord pour dire<br />

que la mobilisation ne suffi t pas, que nous<br />

devons être plus nombreux dans la rue,<br />

etc., mais comment faire pour y arriver ?<br />

L’année dernière, sous l’effet de la crise,<br />

les mobilisations avaient été fortes, mais<br />

elles étaient restées défensives. Or depuis<br />

le début de l’année, on a observé<br />

partout des grèves pour l’augmentation<br />

des salaires, pour le développement de<br />

l’emploi, etc., qui ont parfois abouti à des<br />

victoires, comme à la SBFM, et que nous<br />

devons mettre en avant. Nous devons<br />

entretenir la dynamique actuelle grâce à<br />

des temps forts, sans attendre le 1er mai,<br />

et c’est notamment pour cela que nous<br />

avons proposé la date du 20 avril.<br />

Je soulignerai également trois éléments.<br />

Nous sommes favorables à des mobilisations<br />

d’ampleur générale, mais cela est<br />

plus facile à dire qu’à faire. Nous devons<br />

donc y travailler.<br />

Deuxièmement, nous démontrons chaque<br />

jour que ce n’est pas en baissant les salaires,<br />

mais au contraire en développant<br />

le pouvoir d’achat, que l’on relancera la<br />

consommation, et donc l’emploi comme la<br />

présentation du GERPISA l’a démontré.<br />

Nous devons donc en convaincre tous les<br />

salariés.<br />

Enfi n, nous commençons à voir apparaître<br />

des actions communes entre syndicats de<br />

donneurs d’ordres et syndicats de soustraitants<br />

et je crois que nous devrions les<br />

développer en discutant davantage entre<br />

nous.<br />

Nous devons absolument développer les<br />

coopérations entre nous, étayer nos arguments,<br />

et ne pas biaiser certains débats.<br />

<strong>La</strong> Fédération est pour sa part très claire,<br />

sur les questions salariales notamment.<br />

Nous voulons en effet que la grille salariale<br />

démarre à 1 600 euros bruts, ce qui<br />

représenterait une augmentation de plus<br />

de 300 euros par rapport à aux conventions<br />

collectives actuelles de la Métallurgie.<br />

Cyril KELLER, DSC Faurécia<br />

Je crois que la CGT ne doit pas avoir<br />

peur de partir seule au combat, comme

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