musée imaginaire - FRAC Basse-Normandie

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LE MUSÉE IMAGINAIRE Fariba Hajamadi, Bénédicte Hébert, Karen Knorr, Ernest T. Œuvres de la collection Frac Basse-Normandie Sommaire Texte de présentation de l’exposition Le musée imaginaire « Quelques pistes » « Quelques références » Bibliographie Notices biographiques : - Fariba Hajamadi - Bénédicte Hébert - Karen Knorr - Ernest T.
LE MUSÉE IMAGINAIRE (1) Fariba Hajamadi, Bénédicte Hébert, Karen Knorr, Ernest T. Œuvres de la collection Frac Basse-Normandie Les œuvres de l’exposition Le musée imaginaire prennent pour cadre le musée, réel ou réinventé par les artistes. Elles suscitent une réflexion, souvent amusée, sur ce lieu particulier où s’exerce le jugement esthétique du spectateur. Comme l’indique le titre de sa vidéo, Bénédicte Hébert convie le spectateur à une visite du Louvre en 1 minute 26 secondes, 2000. À raison d’une toile tous les 1/24ème de seconde, ce sont plus de 2000 œuvres du prestigieux musée qui défilent devant lui. Bénédicte Hébert propose ainsi une lecture cinématographique de l’histoire de la peinture où l’œil, trompé par la persistance rétinienne, croit distinguer des ensembles cohérents de formes et de couleurs. Elle ouvre également les portes d’un musée où il n’existerait ni cloisonnement entre les différentes périodes artistiques ni hiérarchie entre les œuvres, chacune se voyant attribuer la même durée d’exposition. Fariba Hajamadi réalise des photo-montages à partir d’images provenant de différents lieux de mémoire. Elle les transfère ensuite sur toile ou sur panneaux de bois, créant des oeuvres à michemin entre peinture et photographie. Le diptyque Bed of Razors/Swarms of Reasons, 1993, juxtapose deux images qui évoquent la féminité : d’un côté, une chambre, de l’autre, une guêpière entourée d’une collection d’insectes. Un cordon de sécurité et une vitrine font quant à eux référence à l’univers muséal. Fariba Hajamadi constitue ainsi une sorte de cabinet de curiosités, entre fiction et réalité. Karen Knorr met en scène des personnages dans des lieux marqués par l’histoire du goût. Dans The Analysis of Beauty, 1988, des « Connoisseurs » observent les œuvres accrochées aux murs à travers divers outils optiques. La composition de la photographie s’apparente à celle d’une peinture néo-classique du XVIIIe siècle et fait écho à l’aménagement intérieur du musée. C’est précisément les conceptions esthétiques héritées de cette époque que Karen Knorr interroge ici avec ironie. Ernest T. agrandit une caricature de presse du XIXe siècle où un amateur d’art, l’air dubitatif, se penche vers un tableau et dit au marchand qui se tient derrière lui : Vous me garantissez qu’il ne contient aucun sous-entendu politique, 1990. Le tableau en question est une toile composée de l’imbrication de lettres T peintes dans les trois couleurs primaires. La situation est éminemment absurde. Elle met en évidence les difficultés que le public peut parfois éprouver devant l’art consacré par l’institution muséale. (1) Le Musée imaginaire, premier volume de la trilogie de la Psychologie de l’art, paraît en 1947. Le « musée imaginaire » qu’y décrit André Malraux est constitué de l’ensemble des œuvres qui s’imposent à la sensibilité d’une époque, c’est-à-dire celles que le XXème siècle a découvertes ou qu’il a appris à regarder enfin sans préjugés (notamment les arts sacrés). Chaque être humain puise dans ce fonds universel et y retrouve « sa part d’éternité ». Le musée imaginaire est un musée de papier dans la mesure où c’est la photographie qui, en rendant disponibles les arts du monde entier, affirme leur égal droit à notre admiration.
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Page 9 and 10: Bénédicte HEBERT Née en 1967 à
Page 11: Ernest T. Né à Mons (Belgique) en

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