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musée imaginaire - FRAC Basse-Normandie

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LE MUSÉE IMAGINAIRE<br />

Fariba Hajamadi, Bénédicte Hébert, Karen Knorr, Ernest T.<br />

Œuvres de la collection Frac <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />

« Quelques pistes »<br />

La création par les artistes de <strong>musée</strong>s <strong>imaginaire</strong>s<br />

> par le photo-montage : Fariba Hajamadi juxtapose des photographies prises dans des lieux de<br />

mémoire différents et crée ainsi un espace muséal à mi-chemin entre fiction et réalité.<br />

> par la mise en scène photographique : Karen Knorr fait poser des acteurs dans des lieux de patrimoine<br />

existants, composant des sortes de « tableaux vivants ».<br />

> par le diaporama : Bénédicte Hébert fait se succéder à très grande vitesse des reproductions de<br />

tableaux du Louvre.<br />

> par le détournement d’une image : Ernest T. réalise un agrandissement photographique d’une caricature<br />

de presse dans laquelle il introduit une de ses « peintures nulles » (peintures composées de l’imbrication<br />

de lettres « T » peintes dans les trois couleurs primaires).<br />

L’interrogation du rapport entre l’œuvre et le spectateur<br />

> la « consommation culturelle » : dans la vidéo de Bénédicte Hébert, la vitesse à laquelle défilent les<br />

tableaux peut évoquer le rythme effréné auquel certains visiteurs parcourent les <strong>musée</strong>s.<br />

> la sacralisation de l’œuvre : dans la photographie de Karen Knorr, l’attitude d’extrême attention, de<br />

quasi recueillement des deux personnages témoigne d’une conception sacralisée de l’œuvre d’art.<br />

> l’incompréhension : dans l’œuvre d’Ernest T., le collectionneur a recours à l’avis expert du marchand<br />

car il ne saisit vraisemblablement pas la signification de la toile abstraite qui lui fait face.<br />

L’interrogation du rapport entre l’œuvre et le <strong>musée</strong><br />

> la présentation des œuvres : dans la vidéo de Bénédicte Hébert, les tableaux se succèdent sans que<br />

l’ordre chronologique ou qu’une quelconque hiérarchie soient respectés. Ce n’est pas le cas dans les<br />

<strong>musée</strong>s où l’accrochage des œuvres établit des classifications, chronologiques ou thématiques.<br />

> l’importance des « accessoires » muséaux : dans le diptyque de Fariba Hajamadi, ce sont le cordon de<br />

sécurité et la vitrine davantage que les objets exposés eux-mêmes qui permettent de dire que ces<br />

deux photographies ont été prises dans des <strong>musée</strong>s. Ce constat met en évidence la capacité du <strong>musée</strong><br />

à définir ce qui est art et ce qui ne l’est pas.<br />

> l’agencement spatial du <strong>musée</strong> : la composition de la photographie de Karen Knorr établit un parallèle<br />

entre l’agencement spatial du <strong>musée</strong> et la composition des tableaux qui y sont exposés. Karen<br />

Knorr pointe ainsi, non sans ironie, le fait que certains <strong>musée</strong>s sont tributaires des goûts esthétiques<br />

d’une époque (ici le XVIIIe siècle).

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